No comment. L’Otoka s’était longuement renseigné sur ce type avant de venir. Il connaissait quasiment toutes les habitudes de ce gars et les propos qu’il venait de sortir le désignaient comme proie aux yeux du Spectre. Ce gars là allait en avoir pour son argent. Fixant droit dans les yeux le dénommé Kaziko Dimeko, alias Tony la Fouine, il lui ordonna de dire à ses gardes de le lâcher sans quoi il commencerait à s’énerver, l’appelant directement par sa vraie identité. Une lueur de crainte se lût dans son regard, chose grandement appréciable. Cependant, la bêtise de cet homme l’emporta et il éclata de rire, ordonnant à un autre de ses gardes de l’égorger pendant que lui partait avec le reste de sa troupe. Il leur dit de le tuer une fois qu’il serait hors de vue, ne voulant soi disant pas voir couler le sang d’un minable.

Le sang de ce minable comme il disait allait violemment entacher son honneur et sa réputation dans la journée. Il ne restait que trois gardes. Deux l’enserrant tels des colliers de serrage sur une pièce rebelle. Une vingtaine de secondes. Deux misérables dizaines d’unités temporelles lui furent nécessaires pour venir à bout de trois hommes, moins entrainés que ce qu’il aurait cru précédemment. D’un simple mouvement de bras, il entraina le premier garde devant lui, insérant une de ses jambes dans sa trajectoire, ce qui l’obligea à tomber. Ne lâchant pas prise, le garde commit une première erreur. Il entraina le Nukenin avec lui au sol, celui-ci tirant le second homme. Le troisième, figé, ne comprit même pas ce qui se passait. Dans le feu de l’action, l’Otoka propulsa le deuxième garde qu’il était en train d’entrainer au sol sur le troisième à l’aide de ses jambes. Par réflexe, le garde au couteau, alias le troisième garde, lâcha son couteau de peur de blesser son camarade et pour amortir les quelques 800 Newtons verticaux qu’il allait se ramasser en pleine poire.

Pendant ce temps, l’Otoka chût sur le premier garde, deux petits bourrelets de graisse et un squelette bien rempli amortissant sa chute. 8 secondes. Il tapa d’un direct du droit le premier garde au menton. Celui-ci, écrasé par Froturak et semi-conscient par cette chute inattendue, rejoint immédiatement les limbes pour une durée indéterminée. K.O ! Se levant rapidement, il en profita pour foncer sur les deux derniers adversaires du moment. Pour le premier, il lui colla un coup de pied circulaire à mi-hauteur, le chopant dans les côtes alors qu’il se relevait, et ajouta un coup de pied dans la tempe dans le même élan. Et de deux. 13 secondes. Le dernier garde s’était relevé derrière lui, couteau en main. Et merde ! Reposant sa jambe droite au sol, il esquissa un pas de côté et, attendant l’attaque du garde, il porta sa main gauche à sa poche à kunais au cas où…

La première et seule attaque de l’ultime adversaire de cet affrontement fut un mouvement latéral de son bras droit, couteau en avant. Plutôt original. Profitant de sa vitesse et de son entrainement militaire, il shoota le couteau de son pied droit et, dans la même rotation, balaya son adversaire de la jambe gauche. Une fois à genoux, il se releva de biais et frappa un coup dans la trachée de ce pauvre type. Garde du corps. Quel métier à risques… Trois gardes inconscient dont un entre la vie et la mort. Fro’ se tapa les genoux pour les nettoyer. 20 secondes.