CELUI
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La jeune femme agitée courut tout le long du couloir. Lorsqu’elle arriva au seuil de la porte, elle tenta de se calmer, puis frappa rapidement avant d’entrer. Le bureau du Kazekage était occupé par son chef, il était là à une si bonne heure. Heureusement, car ce qu’elle avait à lui dire était important.

─ Maître Kazekage… J’ai ou-oublié d’écrire le rapport de la dernière réunion du Conseil, je ne peux donc que vous le rendre pour ce soir.
─ Ce n’est pas bien grave, merci.

La kunoïchi fut assez surprise de la réaction du Yondaime, mais en fut bien satisfaite. Elle sourit, et sortit en fermant derrière elle.
Il est vrai que quelques heures de retard pour un compte-rendu ne constituaient pas un grave délit, mais il y avait une autre raison pour laquelle le Kazekage s’était montré aussi… concilient. Il avait toute sa concentration occupée ailleurs. Vers le Nibai, son « autre corps »…

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Le soleil se levait doucement. Est-ce que ce beau temps contrastait avec les récents évènements de Konoha ? Les dires du moine de Maskine à la réunion de Ta no Kuni désignaient-ils Raiu no Kenji ? Lorsqu’il le vit enfin, il comprit rapidement que ce n’était pas à lui qu’il avait à faire. C’était à quelqu’un d’autre… Son Furyou, sans aucune hésitation. Trois yeux verts, qui créèrent la peur chez l’Homme Masqué un très court instant. Mais il se savait fort, intelligent, et surtout à l’abri. Alors elle se dissipa, alors que la bête prenait la parole.

Celui-Qui-Chasse, c’est ainsi que tu te nommes ?

Il imita la chose, et se leva également. Son masque, légèrement caché par l’obscurité de sa capuche noire était toujours le même. Blanc et sans le moindre motif. Comme si aucune expression ni partialité existait dans ce corps. Et c’était sans doute vrai.

Alors appelle-moi Celui-Qui-Sait.

Il approcha d’un pas, pour montrer qu’il n’avait pas peur. De toute façon, il voulait voir si c’était possible de considérer le Furyou comme un allié, et non comme un ennemi. Parce qu’au final, si ce dernier n’attaquait que les shinobis, il pouvait aider le Changeur.

Je suis venu pour essayer de te comprendre, pas pour te juger. Dis-moi, que cherches-tu, et pourquoi ?

La nécessité pour Rei était tout d’abord de vérifier les objectifs de cet esprit. Si jamais il n’y avait pas d’écarts ni d’abus, alors peut-être que…

ÉGAL
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En regardant la bête, on pouvait aisément se dire que Raiu no Kenji n’existait plus. C’était aussi ce que pensait Kyoshi Rei, jusqu’à ce que son interlocuteur regarde ses mains avant de parler du passé. Un souvenir. La réunion secrète des Ombres et de l’Homme Masqué. Les mains du Sandaime du Sable envers la gorge de son camarade d’enfance. Mais ça, il ne le saura sûrement jamais. Mais derrière tout ça, il y avait quelque-chose d’important. A cet instant précis, le Furyou avait fait référence à un évènement passé, appartenant à Kadoria Kenji. Alors au fond, qui avait parlé au travers de cette voix qui était tout sauf humaine. Partageaient-ils la même conscience, les mêmes souvenirs ? Qui était aux commandes ? Probablement l’ancien bras-armé. Mais…

La différence. Voilà ce qu’il semblait chercher. Son explication se tenait et aussi intrigante soit sa logique, Rei était bien placé pour comprendre que certains buts n’apparaissent en vérité qu’après, tout comme leur utilité. Si massacre il avait commis près de Konoha, quel était le lien ? Le Yondaime avait du mal à saisir. Tuait-il réellement ? Si oui, le faisait-il pour abattre la différence ? Peut-être que la bête voulait être unique et la seule armée de cette différence qu’elle semblait chérir plus que tout.

Celui-Qui-Sait n’est pas inférieur à Celui-Qui-Chasse. Car comme tu l’as dis, il a soif de savoir. Et il sait déjà beaucoup de choses.

Rei avait un léger sentiment de peur, ce qui semblait évident vu que justement, il savait. Il connaissait l’histoire des Furyous, et de ce faire, il savait ce dont ils étaient capables. L’immortalité, la puissance et tant d’autres choses que Makka avait elle-même possédées. Mais c’était justement le savoir de Rei qui l’avait rendu comme égal, car son savoir lui avait procuré le point faible des Furyous. Le moyen de les abattre et ce, pour de bon.

Je connais les Furyous, je te connais, considère ma venue comme une preuve. Je suis aussi au courant de ce qu’il s’est passé près de Konoha. Et si jamais à ce moment nous avions été ensemble, tu aurais pu faire beaucoup plus de choses…

Etait-il nécessaire d’en dire plus ? L’Homme Masqué jugea que non. Il fallait maintenant attendre. Et si jamais ça tournait mal, alors…