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| (#) Sujet: Le bateau de Tom (3) Ven 14 Juin 2013 - 20:17 | |
| - Précision:
Ceci est une courte histoire policière de mon invention qui fera sans doute un peu moins d'une dizaine de chapitres. Rien en rapport avec Naruto ou autre histoire fantastique. Tout ce qui y est écrit aurait réellement pu se passer. Vous pouvez poster à la suite pour commenter.
3 __________ Inutile de dire que je n’eus pas arrêté de penser à cette lettre laissée par le meurtrier de mn ami, camarade et frère d’armes. Toute cette histoire commençait vraiment à m’inquiéter et, étrangement, je n’étais pas à l’aise à l’intérieur de ce bateau, même si ce dernier appartenait à mon meilleur ami. C’était d’ailleurs Tom qui s’était dirigé le premier dans le bureau temporaire du Karl. Bruce, Tony et moi-même étions partis nous familiariser avec nos chambres. Elles étaient toutes dans le même couloir apparemment.
A un moment, j’entrai dans la chambre. En voyant les affaires sur le lit et un sac ouvert à terre, je compris que cette chambre était déjà occupée. Bruce me regarda d’un drôle d’œil, et se mit à éclater de rire. ─ Bah alors John, t’es déjà saoul ? ─ Désolé, je pensais que… ─ La tienne c’est à côté ! Tu viendras plus tard me faire des câlins ! Et il rit de plus belle. Je n’esquissai qu’un faible sourire, vu que cette confusion sur la chambre attirait un peu mon intention. M’étais-je trompé en écoutant ? Probablement pas.
Mais pourtant ma chambre était bien à côté. J’installai mes affaires, et décidai d’y rester un peu au calme. Combien de temps allions-nous rester ici ? Je n’en avais aucune idée. L’enquête ne pouvait de toute façon avancer qu’avec Karl, lui seul avait un lien avec la police. Puis on frappa à ma porte. C’était Tom. ─ C’est à toi. Ah oui, l’entretien. Tom en avait eu pour dix minutes environ, ça n’avait pas l’air trop long. Je le remerciai, puis me dirigeai vers le bureau de Karl. En entrant, je le vis assis derrière un verre et des documents. Il me jeta un regard froid. ─ Asseyez-vous, monsieur Mayer… Mais non j’déconne ! Je ne pus m’empêcher de rire devant le semblant de sérieux qu’il avait affiché. ─ Bon, c’est pas aussi spacieux que mon vrai bureau, tu le diras pas à Tom hein ! ─ C’est pas faux, y a des toiles d’araignées sur le hublot de derrière. Je me mis à rire et il se retourna pour voir la saleté du hublot. ─ Dégueulasse. Bon, avant de commencer j’te serre un verre ? Sur quoi le dialogue sérieux commença, ponctué de bonnes gorgées de rhum. Les questions abordées furent très basiques. Je ne vois d’ailleurs actuellement pas l’intérêt de revenir dessus. Nous nous saluâmes et mon ancien compagnon me demanda d’appeler Tony. Chose que je fis rapidement, avant de retourner dans ma chambre. Je repensai à tout ce qui avait été dit, et ce qu’on savait sur le meurtre de Matthew. On lui avait tranché la gorge, et apparemment aucune emprunte n’avait été retrouvée. Ma porte s’ouvrit, et je fus en cet instant coupé de ma réflexion. C’était Tom. Il s’assit à mes côtés sur le lit. ─ Alors, il t’as parlé de quelque-chose en particulier ? ─ Karl ? Pas vraiment. Quoique selon lui, le meurtrier est un homme. Mon ami soupira. ─ On s’en doute tous de ça. J’acquiesçai d’un petit hochement de tête. ─ Ce qui m’inquiète vraiment, je te l’avoue, c’est pourquoi il veut s’en prendre à nous. A notre unité. Un terroriste ? ─ Je n’espère pas. Mais notre seul point commun, hormis que nous sommes américains, c’est le Vietnam. Alors si jamais ce n’est pas pour ça, il faudrait qu’on cherche ailleurs. Une autre raison de… de vouloir nous tuer. Une idée ? ─ Non… aucune. Sa réponse me déçut, mais ça ne me surprenait pas. Il s’en alla après m’avoir empoigné le genou amicalement.
Je retournai au salon une bonne vingtaine de minutes plus tard. Tony était là, et Tom arriva peu de temps après. Nous commençâmes une partie de carte, annulée quelques minutes plus tard par l’arrivée du bon gros Bruce. ─ Bon allez laissez-moi une p’tite place là, que j’vous mette votre raclée. ─ Et Karl ? ─ Il m’a dit qu’il triait ce qu’on lui avait dit. Il devrait nous rejoindre dans pas longtemps. Sans trop de question, nous refîmes une partie depuis le début, vu que nous n’étions plus trois mais quatre. Mais à la fin de cette dernière, je décidai d’accorder de l’importance à l’absence de notre ami. Chose que les trois autres joueurs de cartes n’avaient qu’à peine remarquée. ─ Je vais aller voir ce qu’il fait. Sur quoi je me levai, et me dirigeai vers le couloir des chambres, puis le bureau de Karl. Je frappai à la porte. ─ Karl ? Pas de réponse.
J’entrai, avant de m’arrêter. Karl était allongé sur son bureau. Il ne m’en fallut pas plus pour comprendre qu’il était mort.
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