Une mission avait été confiée à Raki. Impossible. Vraiment impossible. Jamais il ne réussirait à mener une mission à bien avec... ça ! Déjà lui, pas très motivé pour faire quoi que ce soit, ensuite Sazena, sa coéquipière. Il ne ferait aucun commentaire, même muet. Et Moira, non mais comment pouvait-il compter sur cette femme pour un semblant de discrétion et de tact ? Elle était insupportable pour quiconque avait un tant soit peu d'amour propre. Fort heureusement pour lui, Raki n'en avait pas tant que ça, il se moquait éperdument de toutes les remarques désagréables. Par contre, il y avait Sazena, celle qui s'était emportée contre Nai si facilement à leurs première rencontre. Elle n'aurait sans aucun doute pas la patience de supporter l'attitude hautaine de la fausse noble.

Enfin, cette équipe avait peu de chance de succès, mais une chance avait suffit pour que cela lui tombe dessus. Le but était de récupérer un objet volé au pays de l'Herbe. Un sabre qui valait beaucoup historiquement parlant. Un objet précieux et chargé de patrimoine, qui n'avait a priori aucune utilité. Cela ressemblait purement et simplement à de la provocation.

Les motivations du voleur n'importait pas réellement. Peu importait que cela soit pour l'argent, la gloire ou le pouvoir, on leur avait ordonné de retrouver l'objet. Actuellement, Konoha essayait de se faire bien voir par les habitants, et les aider à retrouver un objet de valeur semblait l'occasion idéale de leur prouver la bonne foi du village. Avec un peu de chance, tout cela déboucherait sur un alliance.

Raki trouvait cela un peu à sens unique, comme si un riche donnait une pièce à un pauvre régulièrement pour s'assurer qu'il soit son esclave. Si les habitants ne voulaient pas d'eux, lui les aurait laissé tranquille. Cela l'embêtait de s'imposer. Au moins, ils ne le faisaient pas par la force, un faux bon point pour eux.

Après être parti du village sur la trace du fameux voleur, la petite équipe avait suivi les indices et témoignages attestant de la présence, ou de l'absence de l'homme. Il n'avait pas l'habitude de se retrouver sérieusement traqué, ou alors il se sentait excessivement traqué. Un animal qui fuyait sans aucune once de discrétion était un gibier facile. Mais un animal acculé était terriblement dangereux. N'importe qui savait que lorsque l'on se retrouve piégé sans aucun issu, on attaque, même si la bataille est désespérée.

Si ce type avait de l'avance sur eux, il en profiterait pour faire quelque chose de tordu. Fuir indéfiniment ne marcherait pas. Heureusement pour eux, cela ne semblait pas être son objectif. Le rattraper aurait pris beaucoup plus de temps si cet idiot avait décidé de courir encore et encore. Peut-être même aurait-il perdu sa trace au milieu, à cause de la pluie ou d'autre chose. Là non, l'animal se sentait déjà acculé, il ne prenait pas soin d'effacer si trace ni d'essayer de les ralentir.

Des crocs d'une blancheurs éblouissante, des griffes acérées, des yeux brillant de soif de sang. Raki pouvait voir l'ombre de cet homme. Il avait déjà ce mauvais pressentiment que quelque chose allait mal se passer.

Peu à peu la piste semblait devenir plus fraîche, ils approchaient. Cela ne rassurait pas le chef de l'équipe de bras cassés. Il ne pouvait pas prédire quoi que ce soit à l'aide du peu d'éléments dont il disposait. Si l'identité de cet homme avait été connue, peut-être que cela aurait changé la donne. Ils auraient peut-être un énorme avantage, ou au contraire un énorme désavantage. Il eut une petite pensée pour les deux autres, lui-même était peu convaincu de pouvoir s'en tirer facilement, alors elles, ce serait difficile.

Dans la fraîcheur du matin, ils finirent par déboucher sur une clairière, avec une petite cabane au milieu. Sans aucun doute la petite cachette du voleur, les traces y menait. Quel coup tordu avait-il bien pu leur jouer ? Par prudence, Raki ordonna aux deux autres de s'arrêter à peine arrivé au bord de la clairière.

« On s'arrête les filles, on est arrivé à destination ! »

Spoiler:

-Oui, tu sais, je vais protéger un individu qui en veut à mon pays... ahaaaaha... ahahaaaa...

Pas de réponse de la part du coursier ayant fait le chemin de Kusa à Ta, pays où se trouvait actuellement la Kusajin. Le jeune garçon, à peine âgé d'une quinzaine année, se sentait un peu hors du coup, il faut dire que son travail s'achevait dès à présent. Aussi, il prit congé sans même que la kuoichi, assise dans un petit canapé dans l'uns de ces établissements où vous vous éclatiez l'esprit à grand coup de fumée, ne puisse le faire elle-même. En voyant la réaction du coursier, Zassou eut un rire et laissa tomber sa pipe sur le côté tandis qu'elle laissa aller son esprit dans les méandres de la défonce.




On dit que les émotions que l'on ressent sous drogue sont en fait le produit de l'état d'esprit du moment. Bien, vous savez sans doute comme moi que Kusa était la terre natale de la kunoichi et que, finalement, c'était pour cette même terre qu'elle se battait. Oh, mais il semblerait que moi, votre humble narrateur, doive vous faire la discussion pendant que cette charmante jeune femme prenait du bon temps.

Soyons sérieux, et laissons l'opium de côté. Ce qui se passait en ce moment n'était pas prendre à la légère. Voyez-vous, à l'heure où je vous parle, le très illustre village de Konoha, non content d'avoir pris Ame no Kuni, venait lorgner les terres de Kusa. Cependant, mes chers amis, et surtout, contrairement ce à quoi vous vous attendiez, Zassou n'irait pas se battre contre ces conquérants sylvestres. La raison ne vous saute peut-être pas aux yeux, mais aujourd'hui, on lui demandait de trahir sa patrie, ce pour quoi elle se battait depuis maintenant bien longtemps. Quel intérêt pour elle de protéger un homme qui en voulait à Kusa ? Attendez, Zassou n'allait pas rentrer dans la logique "Oh, des Konohajins, j'vais les poutrer !". Non, cela est une vision trop stéréotypé des choses. Konoha ne lui inspirait rien de bon, soit, mais jamais elle n'irait trahir Kusa pour la simple raison que Konoha était Konoha. En débutant votre lecture, vous vous attendiez sans doute à voir un clash Konoha-Nukenin, seulement, pour Zassou il n'y avait que Kusa, rien d'autre.

Dès que son trip eut pris fin, la Kusajin, se mit en route. C'est dingue, mais la mission, pire, les événements qui se produisaient en ce moment même, n'avaient rien d'effrayant pour elle. Le contrat qu'elle tenait dans la main lui indiquait les lieux où se réfugiait le voleur, son statut de garde du corps lui permettrait une proximité plus que suffisante pour s'emparer du sabre et le rendre à son pays, et enfin, son statut de Tôhatsu ferait d'elle une sorte de justicière. Finalement, elle y gagnait quoi qu'il arrive. Enfin, sans compter le fait qu'il y ait un autre shinobi sur le coup. Mais, en combattante redoutable qu'elle était, il était peu probable qu'il lui pose problème. Heureusement pour nous, le Destin avait décidé de placer sur sa route quelques Konohajins, histoire de rajouter un peu de piment; car oui, elle, elle ne savait pas qu'ils étaient là.

Ladite clairière se situait quelque part, oui forcément quelque part, dans une partie de la jungle de Kusa. Ce fut un jeu d'enfant pour la native des lieux de retrouver les lieux. Pas un seul Nukenin à la ronde, tant mieux. Par contre... Il y avait des Konohajins... ils étaient en avance, enfin, eux ne venaient pas d'aussi loin qu'elle. Elle se trouvait derrière la petite formation de la feuille. Trois potentiels ennemis. Peut-être venaient-ils pour récupérer le sabre ? Dans l'esprit de la kunoichi, la situation était la suivante: On avait demandé à Konoha de récupérer le sabre, tandis que les Nukenins devaient eux protéger son voleur. Hors de question pour elle. Aussi, elle descendit au sol et dissimula son visage dessous son masque.

-Hum hum ?

Elle attendit que le trio se tourne pour s'allumer une guinze et, en levant les deux mains comme pour montrer patte blanche, elle continua d'avancer, doucement. Tout se jouerait sur cet instant, sur ce court instant. Elle s'arrêta à quelques mètres et déclara de la voix la plus solennelle du monde, chose qui lui fut aisée car elle disait la vérité.

-Je suis envoyée pour protéger ce voleur... de vous sans doute. Ce n'est pourtant pas en tant qu'ennemie que je viens vers vous mais en tant qu'alliée. Je suis du clan Tôhatsu, et je ne vois aucun intérêt à m'interposer entre vous et cet objet si cher à mon pays et donc, à mon coeur.

Elle commanda à ses cheveux de prendre sa boîte à allumettes et à rallumer sa cigarette éteinte -oui, elle l'avait mal allumée, ça arrive, non?- afin d'appuyer ses dires.

-Je ne vous connais pas, et je sais que les relations de nos deux bords ne sont pas toujours des plus tendres. Mais aujourd'hui notre objectif est commun, et la sagesse nous dicterait sans doute de nous allier, de passer un pacte pour cette fois.

Spoiler:

Enfin. Mes supérieurs me donnent enfin une chance de rattraper mon erreur. Moi qui pensait que Konoha allait me laisser sur le banc de touche un petit moment… On dirait bien que non. Peut-être est-ce Aku qui à demander à me laisser une deuxième chance ? Si c’est le cas, je me chargerais d’aller le remercier personnellement pour ce geste qui va me permettre de montrer ma vraie valeur. Et dire que mon échec lors de la bataille de Makka ne date que de quelques semaines… A leur place je n’aurais pas envoyé une fille qui a fait honte au village faire une mission aussi importante.

Heureusement, ce n’est pas moi qui suit à la tête de Konoha, encore heureux. Mon père me tuerais avant même que je ne puisse prétendre au titre d’Hokage, déjà qu’il voulait me tuer de sang-froid alors me voir devenir importante dans le village… Jamais il ne supporterait ça. Mais je compte bien lui faire changer d’avis et c’est l’occasion ou jamais. De plus, le chef de la mission se trouve être un des membres de l’équipe Naegi. Non pas Naï, sinon je me serais déjà suicidé. C’est l’autre chose à qui je n’ai quasiment jamais parlé là, il s’appelle Raki si je me souviens bien.

L’autre membre de l’équipe se trouve être une femme, genin comme moi. Une certaine Mogura. Jamais entendu parler. On verra bien si elle servira à quelque chose parce que si ce n’est pas le cas, autant qu’elle reste au village. Déjà que je doute de l’utilité de Raki alors on va éviter d’avoir une autre glandu dans l’équipe. En tous cas, même si c’est cette feignasse de Raki qui est chef, je vais devoir obéir à ces ordres et ce sans aucune autre forme de procès. Hors de question que je fasse honte à mon village, je ne suis plus Sazena la pleurnicheuse mais Hayashi Sazena, une genin au service du village.

Nul doute qu’il ne me reconnaîtra pas au premier coup d’œil. Mes cheveux se sont ternie, je ne possède plus qu’un œil et disons que mon corps fait beaucoup plus femme maintenant si vous voyez ce que je veux dire. Je me demande bien si il va comprendre que je ne suis plus du tout la même. Que je ne fuirais plus le champ de bataille uniquement parce que je suis face à un zombie. Maintenant, je détruis tous les obstacles qui se dresse devant l’objectif que Konoha m’a donné, que ce soit des zombies, des chevaux ou même des nukenins qui me font face.

C’est donc prête à remplir mes objectifs que je me suis mis en route avec Raki et l’autre dont je ne me souviens plus son nom. Elle était grande, brune et surement plus âgé que moi et Raki. Pa ssi spur qu’on s’entende bien elle et moi. M’enfin, l’important c’est notre mission et en parlant de ça, notre mission est de récupérer un sabre précieux aux yeux de Kusa. En effet, un homme l’aurait dérobé et s’enfuirait à l’heure actuelle. Rien de bien sorcier en soi mais on ne sait jamais, il peut très bien avoir engagé des nukenins.

Soudainement, alors que j’étais perdu dans mes pensé, le chef de notre équipe nous dit de nous arrêter, que nous sommes arrivé à destination. Huum… Cela voudrait dire que l’homme doit être dans la cabane nous faisant face. N’est-il pas suicidaire de se cacher dans une maison faite entièrement de bois alors qu’il a une Hayashi comme adversaire ? Je vous jure… Il y a vraiment des gens idiots dans le coin.

Apparu de nulle part, une femme, du moins d’après sa voix, portant un masque vient à nous. Elle se dit engagé pour nous barrer la route mais ne compte pas le faire. Pourquoi a-t-elle accepté cette requête si c’est pour ne pas la faire ? Ouais nan, la flemme de savoir en fait. Au contraire, elle voudrait nous aidé à récupérer l’objet vu qu’elle serait une membre du clan Tohatsu, habitant de Kusa no Kuni. Cool, qui nous dit que tu ne mens pas ? Le seigneur tu vas me dire ? Mais il est vrai qu’une alliée de plus ne nous ferait pas de mal…

- Fait ce qu’il te chante. Aide nous si tu le souhaite, je ne suis pas contre. Konoha m’a donné ordre de récupérer se sabre et temps que tu ne me gêne pas dans cette mission alors nous pourrons nous entendre. Après ce n’est pas vraiment à moi de choisir ce que l’ont fait, je ne suis point la chef d’équipe. Adresse-toi à lui.

D’un geste bref et sec de la tête, je montre Raki. Si lui décide de l’attaquer alors je l’attaquerais, s’il décide de la tuer alors je la tuerais. Tout repose sur lui.

Nouvelle mission, nouvelles motivations, la jeune Moira ne pouvait être plus comblée. Et puis cette fois-ci c’était pas de la rigolade, une conquête ! Elle participait aux rouages politiques de ce monde de fou et elle ne pouvait être plus heureuse que de telles responsabilités retombent sur ses épaules. Elle sentait déjà que la réputation de sa famille ne l’affectait plus, à moins que justement il s’agisse d’un test ? Et bien si c’en était un, elle était prête à tout pour le relever et haut la main. Rien ne pouvait ternir ce magnifique instant, ce moment épique dans sa toute récente carrière de ninja.

Ah ! Si en fait, la mission était menée par un dingue. Un malade mental, un type à la psychologie très instable, un mec dont elle n’arrivait même pas à se rappeler du prénom mais dont l’apparence infantile cachait des désirs pervers. Du moins, elle s’en était persuadée après leur rencontre. Elle n’avait aucune confiance en lui et d’après ses sources, l’autre shinobi qui les accompagnait faisait partie de son équipe. S’ils se ressemblaient ne serait-ce qu’un tantinet, cette mission allait sûrement droit dans le mur. Mais elle était prête à redresser le niveau !

Elle restait distante, discrète, silencieuse à leur égard. A vrai dire, elle ne savait pas comment se comporter avec eux et puis elle avait déjà une équipe donc pas besoin de se faire d’amis. Le voyage fut silencieux, aucun mot n’avait été échangé excepté l’ordre de mission prononcé par le chunin d’un ton détaché. Il leur fallait récupérer un sabre à un homme qui l’avait volé au nez et à la barbe des dirigeants de Kusa. C’était assez impressionnant pour un vulgaire voleur dont on ne connaissait rien et l’équipe shinobi devait rester sur ses gardes. S’il a réussi à voler un bien d’une telle valeur c’est qu’il doit être plus qu’un simple voleur.

Ou bien toute cette histoire était louche. Et les doutes de la jeune femme ne tardèrent pas à être confirmés. Après tout cette mission était au cœur d’une conquête diplomatique, ce que Moira voyait d’un œil peu averti comme un échange de bons procédés qui serait surtout en faveur de Konoha. Cette mission ayant été donné aux konohajins par les dirigeants de Kusa, il s’agissait peut-être d’un piège qui auquel cas enverrait un message clair au pays du feu : on ne veut pas de vous. Mais la situation s’annonçait encore plus étrange que prévue.

Le chunin les stoppa juste en face d’une simple cabane en bois. Au cœur d’une jungle et piégée dans une cabane en bois, la shinobi qui venait du clan des Hayashi allait sûrement se montrer d’une grande utilité et si Moira voulait bien apparaître dans le rapport, il allait falloir qu’elle s’impose et être un élément clef de la réussite de cette mission, ou sinon elle serait sûrement remplacée par un autre genin prometteur à la remplacer. Pour une fois ce n’était pas son égo qui parlait, oui elle se considérait comme prometteuse vis-à-vis de Konoha, sinon pourquoi aurait-elle été envoyée pour réussir une mission de cette importance.

Cependant vu le chef assigné, ils auraient tout aussi bien pu être de la chair à canon envoyée en reconnaissance pour simplement en apprendre plus sur les intentions du pays de l’herbe, et leur mort, c’est vrai, ne couterait pas tant que ça au pays du feu. Elle regardait attentivement la situation cherchant déjà un moyen de s’emparer du sabre elle-même pour revenir victorieuse. Beaucoup de solutions apparaissaient, cela paraissait presque trop facile, le voleur ne dégageait aucun chakra particulier, c’était étrange. Mais par contre, il avait l’air tout de même de représenter une menace, du moins, c’est ce que Moira interprétait en voyant le regard du chef. Le personnage était tapi dans sa tanière, il regardait à travers la fenêtre, les regardait d’une manière presque dérangeante… oppressante. Moira sentit une boule se bloquer dans gorge, et dire que ce n’était que le début du spectacle.

Les doutes de la shinobi étaient confirmés, une jeune femme se pointa l’air de rien, elle paraissait plus puissante que le chunin qui les accompagnait, ou en tout cas elle avait plus de style. C’était une Nukenin sans aucun doute, mais pour qui travaillait-elle ? Elle ne tarda pas à l’expliquer. Moira resta attentive à chaque propos qu’elle tenait, elle était son ennemi dans tous les cas, alors la jeune femme ne se laisserait pas faire. Elle venait défendre le voleur mais ne voulait pas s’en prendre aux konohajins et plus impressionnant encore nous laissait volontiers repartir avec le sabre. Elle appartenait au clan qui nous avait en mission mais dans tous les cas cela restait étrange qu’ils aient envoyé quelqu’un pour protéger le voleur du sabre si ça leur tient tellement à cœur de récupérer l’objet au point d’envoyer une équipe complète de shinobis du pays du feu. Moira restait dubitative mais c’était sans compter sur l’intervention de la jeune Hayashi.

Elle était sûre d’elle, fière d’elle, pour une genin elle ne manquait pas d’assurance, à cet instant précis, Moira l’enviait. Elle répondit à la shinobi avec le même ton dédaigneux que cette dernière avait employé. A croire que toutes les politesses que Moira avait mis tant de temps à assimiler ne lui serait plus d’aucune utilité dans sa nouvelle carrière. Cependant malgré son intervention, elle laissait les commandes au chef d’équipe. Ce qui paraissait bien étrange à Moira car si elle ne lui accordait pas sa confiance après un entrevue et une glace, comment elle après l’avoir accompagné en mission pouvait le soutenir et respecter son autorité. Peut-être que la jeune Shinsaine devait revoir son appréciation du personnage.

Les rebondissements ne se firent pas à attendre, une autre femme masquée vint rejoindre la petite troupe. Peut-être que cela allait compliquer les choses, en tout cas celle-là n’avait pas l’air d’une grande puissance, Moira se voyait déjà la neutraliser à l’aide de ses jutsus. Ce ne serait sûrement pas compliqué, surtout avec l’aide de l’équipe. Mais finalement, elle aussi ne s’interposerait pas. Il y avait forcément quelque chose d’étrange, quelque chose qui ne tournait pas rond. Comment tout pouvait aller dans leur sens aussi facilement ? Et qui dit que le voleur accepterait simplement de rendre le sabre. En tout cas, le ton blasé de la jeune femme déplaisait fortement à Moira. Mais là elle voyait une ouverture et sans crier gare elle passa à l’action.

Bon c’est peut-être pas aussi mouvementé que cette dernière phrase laissait entendre, mais elle s’avança vers la dernière Nukenin arrivée, la plus proche du voleur. Pour se faire, elle passa à quelques centimètres de la première intervenue. Alors qu’elle la frôlait, elle sentie un chakra puissant se dégager de sa longue chevelure qui était, il fallait l’admettre, encore plus magnifique que celle de Moira, ce qui lui brisa le cœur, mais passons. Elle était là, face à face avec la shinobi et de dos à sa coéquipière, si elle n’avait pas eu une équipe derrière elle, elle aurait été en mauvaise posture mais ce n’était pas le cas, là elle pouvait se déplacer partout, tondre la tête à cette foutu bonne femme aux si beaux cheveux que rien ne lui arriverait. Car son équipe avait l’avantage et cela pouvait se sentir malgré l’assurance que dégageaient leur deux opposantes.

« Enchantée. » Oui parce qu’elle n’oubliait pas ses bonnes manières. « Vous avez bien raison de ne pas vous opposer à nous, il suffit de savoir compter avec ses doigts pour se rendre compte de votre mauvaise posture. » Elle imitait l’assurance dont la jeune Hayashi avait fait preuve, elle gardait la tête haute et parlait de manière claire tout en prononçant chaque mot avec conviction pour bien montrer qu’elle était sûre de ce qu’elle avançait. « Qui nous dit que le voleur lui va coopérer. Si cette votre job de le protéger vous feriez bien de lui prendre ce sabre vous-même pour nous le faire passer. Si jamais nous devons lui prendre de force, votre mission de protection risque bien d’échouer, nous ne sommes pas envoyés dans un pays étranger au nôtre pour retenir nos coups. » Comme pour concurrencer la chevelure de la shinobi derrière elle, elle passa sa main dans ses cheveux avec distinction et élégance. Oui parce que non seulement elle voulait réussir sa mission, mais si elle n’envoyait pas du steak et qu’elle n’avait aucune classe en le faisant, et bien elle ne pourrait plus se regarder dans un miroir, et ce serait une terrible punition que de lui infliger ceci.

Cependant, elle se contentait de prononcer des mots, même si elle ne se retournait pas vers le chunin pour le lui faire comprendre, elle aussi attendait ses ordres et tendait l’oreille pour que chacun de ses mots puisse être compris. La situation était assez irréelle, presque burlesque, ce qui aurait pu être une boucherie ressemblait plus à une discussion dans un salon de thé. Forcément, d’autres rebondissements allaient venir, du moins, elle l’espérait presque.

Raki comptait déjà les brins d'herbes. Quelqu'un avait décidément oublié de tondre cette pelouse récemment. C'était le pays de l'Herbe. L'aimait-il tellement que les habitants se refusaient à la couper ? Quelle étrange coutume... Bon, à la limite, cela n'avait rien d'important. Il fallait à présent déjouer tout ce que ce stupide voleur avait décidé de mettre en travers de leur chemin.

Un illustre inconnu qui se permet de se moquer de Kuza. Soit il était très con, soit il était très con. Ou plutôt fort. Ou con. Oui, con. Dans tous les cas, même si leur équipe échouait à récupérer ce sabre, il ne pourrait rien en faire, et devrait subir toute sa vie la pression des deux pays. Celui de l'herbe pour avoir dérobé un précieux trésor, et celui du feu pour avoir tué ses ninjas.

Jusqu'à présent, Raki n'avait repéré aucun piège, et sérieusement, cela lui semblait assez étrange. Quelqu'un en fuite n'avait pas forcément le temps de se poser pour piéger ses poursuivants. Il n'en voyait peut-être même pas l'utilité. Toutefois, cet endroit était bien trop dégagé pour ressembler à une cachette. Pourtant le chûnin n'avait aucun doute. Cette cabane, il y avait quelqu'un à l'intérieur. Un piège évidemment, mais pas n'importe lequel.

Qui était-elle, cette personne ? Même si Raki ne sentait pas d'hostilité venant d'elle, il ne fallait pas se reposer sur l'instinct. Cette personne était une femme apparemment. On pouvait hésiter à première vue, étant donnée qu'elle avait la stupidité de cacher son visage. Amie, ou ennemie ? Cette question n'avait pas de réponse. Non pas parce que le médecin ne savait pas choisir l'une des deux, mais parce qu'il n'y en avait réellement pas. Elle ne leur voulait ni de mal, ni de bien. Elle s'était raclée la gorge pour signaler sa présence. Cela suffisait à discréditer toutes mauvaises intentions. Dans le cas où elle prévoyait un combat, les prendre par surprise aurait vraiment été la meilleure solution. Rien ne lui garantissait après tout que les trois Konohajins réagiraient correctement à sa présence. Pour elle, c'était sans aucun doute un risque.

« Je suis envoyée pour protéger ce voleur... de vous sans doute. Ce n'est pourtant pas en tant qu'ennemie que je viens vers vous mais en tant qu'alliée. Je suis du clan Tôhatsu, et je ne vois aucun intérêt à m'interposer entre vous et cet objet si cher à mon pays et donc, à mon cœur. »

Clan Tôhatsu, pays de l'herbe. Ils avaient envoyé quelqu'un protéger le voleur à l'origine de leurs problèmes ? Dans tous les cas, s'allier à elle ne semblait être ni une bonne, ni une mauvaise idée. Raki l'observait d'un regard neutre. Il ne voulais pas se précipiter, sa décision devait être correcte, conforme à son propre avis.

Le jeune homme n'avait jamais aimé les bagarres et les disputes. On pouvait lui crier dessus. Cela arrivait même souvent. Ce n'était pas quelqu'un de très facile à vivre, il fallait se faire à ses... trucs. Des petites non-habitudes, qui se résumaient à découvrir tout ce qu'il pouvait. La connaissance ne l'intéressait pas, le plaisir de la découverte si. Et en l’occurrence, il n'y avait absolument aucun plaisir. Cette situation lui semblait tellement grotesque que cela n'avait rien de drôle. Il avait de la poudre à canon à élaborer, et au lieu de ça, de l'herbe, des cheveux, et un sabre.

Pendant que l'autre s'amusait avec ses cheveux et une clope, Raki mit une sucette dans sa bouche. C'était dangereux de combattre ainsi, mais s'il ne pouvait pas avoir sa dose, nul ne pouvait prédire ce qui se passerait. Il valait mieux céder à la tentation, cracher la sucette... Non ! Quel blasphème ! Rien que pour cette pensée, il se châtierait ! Rien que pour la peine, Raki en ajouta une deuxième, pour se faire pardonner.

Il déprimait arrachant ses petits brins d'herbe. Quelle horreur, jamais plus personne ne le regarderait de la même façon. On le dévisagerait comme un parasite, un paria, un énergumène. Un monstre sans nom, ou plutôt si, son seul nom serait...

« Le paria... »

Raki n'avait même plus la force d'arracher de l'herbe. Il voulait se faire achever, ici et maintenant. Cette vie ne l'intéressait plus. La tête baissée, à quatre pattes, il se voyait déjà flotter avec les petits nuages dans les cieux. Et une main démoniaque, poilue, aux griffes acérées sortait des entrailles de la Terre au milieu d'un jet de lave. Les petits nuages s'enfuyaient alors que cette poigne gigantesque se refermait sur lui. Elle le tirait, lentement, au plus profond de l'enfer.

Une autre femme arriva, encore une. Un vrai harem démoniaque. A coup sûr trois d'entre elles voulaient sa souffrance éternelle, et la dernière voulait en profiter. Il ne restait qu'à savoir qui profiterait du spectacle, et qui le jouerait.

Même en plein délire, Raki n'était pas pour autant étranger à la conversation. Il comprenait que cette nouvelle arrivante abandonnait également la partie. Y en avait-il encore une qui voulait lui planter un couteau dans la poitrine, puis le retirer pour boire son sang ?

Le moment où le chûnin comprit qu'il se laissait un peu trop aller fut celui où Moira prit les devants. Décidément celle-là, toujours à se mettre en avant. Quand allait-elle finir par comprendre qu'elle ne brillait pas, au contraire. Elle obscurcissait la vue. Jusqu'à présent, la situation lui échappait un peu, il n'avait pas pris de fouet pour se faire dresser. Enfin, peut-être qu'un peu d'autorité ne ferait pas de mal pour redresser la barre. Il ne pouvait pas se permettre que la situation s'envenime à cause des provocations égarées par ses deux boulets. Oui, les deux Genins n'étaient rien d'autres que des boulets à ses yeux, des boulets qui le faisaient lentement glisser vers l'objectif de la mission, alors qu'il avait eu très envie d'aller faire pipi au milieu du chemin. Il avait d'ailleurs toujours envie.

« Moira, Sazena, allez faire pipi, on va rentrer. »

Il avait songé un moment à leur dire d'aller à la niche et de ne plus bouger tant qu'il ne les en aurait pas autorisé. Cependant, vu qu'elle se privait d'un des petits plaisirs de l'homme : celui de vider se vessie, il préférait partir sur ce sujet. Trêve de plaisanterie.

La première aurait été une adversaire redoutable, sans aucun doute, la seconde peut-être une adversaire, mais pas redoutable pour un sou. Dans tous les cas, il ne comptait pas se battre. Si personne ne semblait défendre ce type et son joli sabre volé, la mission ne serait pas compliqué. Il n'y avait donc qu'un moyen pour faire ses besoins.

Cette fille des Tôhatsu, elle venait aider son pays qui venait de perdre une part de son histoire pour Dieu seul savait quel délire. Non, cette épée, cette mission, il n'en avait rien à faire. Il échouerait, et son rapport à l'Hokage lui coûterait ses deux oreilles et plusieurs organes.

« Prends ton héritage. Seul un habitant de ce pays devrait avoir le droit de toucher à cette part de son histoire. En tant qu'étranger, je ne pense pas que nous puissions nous permettre de le ramener. C'est ton devoir et pas le nôtre. Aucun étranger ne doit toucher votre histoire, passée ou future, elle vous appartient. »

Bien évidemment, Raki était sérieux. Il donnait sa mission à cette Tôhatsu. Son héritage, son fardeau. Il ne lui resterait plus qu'à expliquer à Daiki que la mission était le résultat d'un échec cuisant. Certes, il ne voulait pas se battre, dans cette situation, il semblait pourtant avoir toutes ses chances de victoire. En effet, son équipe avait deux atouts, le premier était le nombre, mais le second était cette cabane. Eux n'avaient personne à protéger après tout, en cas de combats, ils auraient sans doute pu gagner grâce à des coups tordus sans subir trop de dégâts.

Toutefois, il prendrait la responsabilité de l'échec, cela lui incombait puisqu'il ne voulait pas violer l'histoire de tout un pays. Autant laisser à ce pays l'honneur de rétablir son autorité. Il craignait toutefois la réaction de ses coéquipières. Son autorité était loin de faire l'unanimité. Peut-être qu'a moins il s'efforcerait de raccompagner la Kusajin, histoire de s'assurer que l'objet retrouvait bien sa place. Oui, ce serait sans doute un bon compromis.

Les réponses des deux Konohajin(euh) étaient à leur niveau de responsabilité, basses. Tandis que la première ne semblait pas mesurer la légitimité qu'avait la Kusajin à récupérer elle-même le sabre, -surtout qu'entre nous, le sabre n'irait à personne d'autre qu'au chef Tôhatsu, donc rien ne changerait pour les enjeux- la seconde préféra lâcher une petite réponse provocatrice, se cachant derrière son groupe et sa supposée supériorité. Mais, bien que les verts étaient, en effet, plus nombreux, ils n'en demeuraient pas plus forts. Akuruz, qui venait de faire son apparition, avait le potentiel suffisant pour mettre à mal les plus ardents des shinobis, merci à son caractère combatif, certes, mais surtout très violent. De plus, en terme de cohésion, les deux Nukenin étaient largement au-dessus malgré les différents qui les animaient; vous savez tout comme je le sais que la Kusajin savait quels moyens utilisait sa consoeur pour se battre, et cela pesait beaucoup dans la balance. Les Konohajins pouvaient-ils en dire autant ? Mais ne jetons pas la pierre à deux apprenties du village de la feuille, l'humble narrateur que je suis imagine bien qu'il fallait passer par la case "inconscience" pour ensuite évoluer quand on se trouvait dans un village. Heureusement, Zassou n'était pas belliqueuse, et surtout, elle n'était pas un dirigeant X du pays de l'herbe, sans quoi Konoha aurait été vu comme un ennemi.

-Bien, si Konoha vous demande de récupérer le sabre, ce n'est pas pour le voler par la suite, j'imagine. Comme l'a dit votre chef, Akuruz et moi-même allons le rendre en main propre au dirigeant des Tôhatsu qui saura prendre la bonne décision. J'imagine que c'était aussi votre but... car il faut savoir que nous autres les Nukenin ne nous cantonnons pas seulement à nos ordres de contrats, contrairement à ce que vous pouvez croire. Nous avons aussi des choses précieuses à nos yeux. Ce sabre l'est pour moi.

Zassou considéra ensuite la fameuse cabane. De là où il était, le voleur ne devait pas voir grand chose, voir rien du tout. Une aubaine pour le duo de Nukenin. Dans le cas où il n'avait rien vu, il serait facile de s'en approcher, de l'enfumer un peu et de prendre le sabre. Et puis son corps, aussi. Aussi, la kunoichi sauta sur une branche d'un arbre voisin, la cigarette solidement calée dans la bouche. Ce n'est qu'après quelques secondes de réflexion qu'elle dit seulement.

-Il serait préférable pour nous que vous vous abritiez un tout petit peu plus dans la jungle. De là où il est, notre homme ne saurait pas faire la différence entre des Nukenin et des Konohajin, il est même fort possible qu'il ne nous ai pas vu. Si Akuruz et moi arrivons à l'approcher, il voudrait mieux que vous ne soyez pas trop proches, il pourrait prendre peur et cela engendrerait des complications que personne ne veut. Après, vous faites comme vous le sentez, je ne parle qu'à votre professionnalisme.

Elle adressa un hochement de tête au meneur Konohajin et sauta assez proche de la cabane. De là, elle se retourna et sur un air presque chaleureux...

-Akuruz, ravie de te revoir, au fait. Tu viens ? Nous sommes deux pour la couverture, je te rappelle.

Bien-sûr, inviter Akuruz lui permettait également de faire face aux Konohajins, voir s'il n'y avait pas d'entourloupe ou s'ils ne revenaient pas sur l'accord passé. Dans le cas où ils manqueraient à leurs dires, autant ne pas imaginer la très mauvaise réputation qu'ils tailleraient à leur village réputé comme étant le plus doux et le plus juste. Pour le moment, cette réputation avait été tenue par le chef; homme étrange, certes, mais assez intelligent pour ne pas perdre son temps dans d'inutiles querelles et assez juste pour faire valoir la légitimité qu'avait Zassou à récupérer le sabre. Bientôt, un sentiment de soulagement parcourut la Kusajin. Le sabre serait enfin entre les mains de son propriétaire, et aucune goutte de sang ne serait versée. Aucune goutte de sang ne serait versée au nom de la bêtise d'un seul homme.

Tout s’enchaîne rapidement. Directement après que j’ai finis mon discoure, une autre personne masqué se présente à nous. Non mais c’est quoi ce délire, on a finis dans un bal masqué ou quoi ? Et le pire c’est que elle aussi nous sortait un discoure quasi identique. Aucune des deux ne veut nous faire du mal ou même protéger le voleur, en bref, elles servent à rien. Ah si ! Elles sont là pour faire joli dans la déco, histoire que le plus de gens voit comment Konoha va récupérer se sabre. C’est le moment de briller.

Et en parlant de briller, la jeune femme qui me sert de coéquipière pour la journée s’avance vert la deuxième demoiselle masqué et entame un récit. De l’assurance, oui, cette fille fait preuve qu’autant d’assurance que moi et j’aime ça. Autant dire qu’elle et moi on va bien s’entendre, ça c’est sûr. Et puis ces cheveux… Elle doit mettre beaucoup de temps à les coiffer et à en prendre soin pour qu’ils soient aussi jolis. La classe Konohajin que voulez-vous.

Même si je ne suis pas vraiment d’accord avec ce qu’elle dit. Je préfère prendre le sabre moi-même pour être sûr qu’il retourne bien dans les mains de ces propriétaires. On nous a donné une mission alors pourquoi la lèguerons nous à une parfaite étrangère qui peut très bien se foutre de notre gueule. Mais ce n’est pas moi la chef, je me dois d’obéir aux ordres de Raki, du moins si ils sont un minimum intelligente. Je tourne donc me regard en sa direction afin d’attendre qu’il régisse.

Mais les seuls mots qui sortent de sa bouche sont « Le paria ». C’est sûr que ça va tellement nous aider ça ! Franchement merci, merci pour cette stratégie hyper intelligente ! Huum… Oui je me fou e sa gueule. Mais comprenez-moi, le mec s’amuse à arracher l’herbe comme si nous n’existions pas… Et on est censé suivre les ordres inexistants de cette chose ? Et ça ne s’arrange pas quand il nous dit d’aller pisser vu que nous rentrons. Alors là.

Fuir une mission ? Et uniquement parce qu’un con m’a dit de la faire ? Très drôle. Qu’il crève ce débile, il nous servira déjà plus à quelque chose. Et il continue en disant à la première femelle masquée que seul un habitant de Kusa doit récupérer cet objet, que nous ne devons pas toucher à leur histoire. MAIS QUI TE DIS QU’ELLE RAMENERA VRAIMENT LE SABRE A SON PROPRIETAIRE BATAAAAAAAARD. Huum… Pardon, je me suis emporté. C’est claire que c’est une Tohatsu vu comment qu’elle a fait bouger ces cheveux tout à l’heure mais ce n’est nullement une raison pour lui faire entièrement confiance. Qui sait, c’est peut être une déserteuse du clan Tohatsu ?

La jeune tohatsu lui répond directement. Comme quoi elle accepte de mené notre mission et qu’elle nous conseille de nous cacher dans la forêt pendant qu’elles iront récupérer le sabre. Elle rêve celle-là. Mais je dois d’abord m’occuper du débile qui me sert de chef d’équipe.

- Dégage si tu le souhaites, chunin inutile. Ceux qui n’essayent même pas de réussir leur mission ne mérite pas de faire partie d’un village tel que Konoha. Tu nous fais honte, Senroji Raki et pas qu’au village. Tu es une honte pour l’équipe Naegi, un véritable idiot inutile.

Oui, je suis dure. Mais il est juste hors de question que je laisse se débile faire merder cette mission uniquement parce que c’est un con. Qu’il parte si il le veut mais moi je reste qu’il le veuille ou non. S’il n’est pas capable d’assumer ces responsabilités de chef alors je le ferais, avec l’aide de l’autre femme bien sûr.

- Oubliez ce que ce con vient de dire. Nous n’avons pas besoin de la faire à la discrète. Nous sommes quatre et lui seul alors autant foncer dans le tas et récupérer le sabre nous-même non ? S’il a fait appel à des nukenin pour le protéger c’est qu’il ne doit pas être très fort à mon avis. Après cela je vous accompagnerais pour rendre le sabre à leurs propriétaires, ainsi tout le monde est content et chacun rentrera chez lui retrouver ces proches en toute tranquillité. Sauf le voleur bien sûr, lui finira en taule. Alors… On fait comme ça ?

Spoiler:

Le paria… Mais qu’est-ce qu’il dit ? Attentive à chacun de ses mots, la jeune kunoichi ne comprenait pas pourquoi il n’avait trouvé que ça à dire… cet idiot. Oui c’est tout ce qu’elle trouvait à dire en ce moment. Elle était en sandwich entre deux ninjas capables de la mettre en pièce et l’autre gaspillait du temps à arracher de l’herbe. Oui parce qu’elle avait craqué, elle s’était retourné vers lui et le voyait, le visage déprimait coupant l’herbe à ses pieds. Elle n’avait jamais regardé quelqu’un avec autant de dédain, et pour elle c’était quelque chose.

Mais cela ne faisait que commencer. Allez faire pipi on va rentrer… Mais pour qui se prenait-il ? Voilà qu’il était nommé chef d’équipe depuis dix minutes et il se permettait déjà de les traiter comme des chiennes. Elle se retenait de parler de peur que sa parole dépasse sa pensée et que cela puisse mettre en péril la mission, mais elle n’allait pas tenir longtemps c’était sûr. Elle ne lui devait absolument aucun respect, il n’avait encore rien prouvé, rien fait à part couper de l’herbe et il s’estimait déjà capable de les traiter comme ses chiennes. Elle le prenait très mal mais elle percut le regard atterrée de la Hayashi qui avait l’air de très peu apprécier aussi.

Et là, c’était la goutte d’eau qui faisait déborder la barrique ! Sérieux, il allait simplement donner le sabre à leur ennemi ? Avec pour seule garantie ses propres mots ? Mais depuis quand les ninjas disent la vérité déjà, et la kunoichi avait l’air de haïr tellement les konohajins que l’on ne pouvait être sûr de rien. La surprise pouvait se lire sur son visage, en même temps que la haine et le dédain… autant dire qu’elle faisait une drôle de tronche. Et puis c’est sûr ! Pourquoi n’y avait-il pas pensé plus tôt ? Pourquoi ne pas donner la mission pour laquelle ils sont ici à celle qui est engagée pour leur en empêcher ? LOGIQUE INDETRÔNABLE !

Le visage de la jeune femme virait au rouge. Elle n’en pouvait plus elle allait déborder. Il venait d’offrir une raison à la Kusajin de les prendre de haut ! Oui parce que eux étaient libres, ne se cantonnaient pas aux ordres contrairement aux Konohajins, et bien elle allait être surprise pour le coup. Or de questions qu’elle écoute un débile profond comme celui-ci… Comment cette conquête pouvait-elle tournait aussi mal quand ils avaient toutes les cartes en main à l’origine. Or de questions que ces deux Nukenins repartent avec le sabre ! La Kusajin peut-être mais l’autre ? C’était insensé !

Elles s’apprêtaient à prendre le sabre au bandit, Moira était perdue, elle ne savait pas comment réagir ! Il lui fallait quelque chose, quelque chose pour qu’elle soit sûre que désobéir était peut-être la solution. C’était Sazena qui allait la lui donner. Elle ne machait pas ses mots et si Moira avait parlé les seuls mots qu’elle aurait sorti auraient été un truc comme Ouais Carrément ! Et comme c’était assez pathétique, bah elle ferma sa bouche et se contenta d’acquiescer d’un hochement de tête, avec le visage toujours aussi bouillonnant.

Elle avait raison, on allait emprisonner ce voleur et ensuite aller ramener le sabre nous-même, avec ou sans les Nukenins. Mais c’est une des deux qui agit la première sans attendre, elle entra dans la cabane. Sur le coup, elle allait agir, maintenant c’était fini la rigolade. Elle jeta un regard à Sazena comme pour lui dire de la couvrir. Elle entra à son tour dans la cabane et en fait croisa la Nukenin qui elle finit par s’enfuir. Quelle drôle d’affaire.

Elle chopa le type par le bras, il était tétanisé, le visage déformée de la jeune femme suffit à lui faire comprendre qu’il fallait la suivre. Elle l’amena dehors et les deux devenaient le troisième coin du triangle. D’un côté il y avait la Kusajin, de l’autre les deux camarades de Moira et donc le troisième, Moira, le bandit et entre ses mains le sabre tant convoité.

Il est temps de parler honnêtement. Raki, ah tiens je retiens enfin ton prénom, tu es ridicule et désormais rien ne nous oblige à t’écouter. Kusajin, bien que j’aime beaucoup tes cheveux, je veux absolument savoir avec quoi tu les laves, nous ne pouvons pas juste te donner le sabre. Comme l’a dit Sazena, il nous est impossible de te faire confiance et en tant que kunoichi intelligente, je pense que tu peux le comprendre. Personne n’a intérêt à se battre ici, mais si mes paroles ont pu te paraître arrogante toute à l’heure, elles sont d’autant plus vrai maintenant que tu es seule. Je doute fort que ta camarade soit en train de se cacher dans un arbre prêt à te porter secours, elle a été assez intelligente pour reconnaître sa défaite et même si nous ne pouvons pas nous permettre de la poursuivre aujourd’hui, un jour on l’attrapera, tout comme on t’attrapera si jamais tu ne coopères pas. Loin de moi l’idée de vouloir te manquer de respect, mais c’est tes dirigeants qui nous ont ordonné de ramener ce sabre à notre Kage pour que lui-même leur rende en main propre au cours d’une réunion d’une grande importance qui nous dépasse tous.

Elle jeta un regard au bandit pour vérifier qu’il ne bougeait pas trop et effectivement, il était tétanisé, presque près à ramper à leur pieds pour qu’ils ne le tuent pas. Comme dit précédemment, nous n’avons aucun intérêt à nous battre et c’est pourquoi nous n’attaquerons pas ton petit protégé puisque c’était ta mission initiale, et même si tu l’as abandonné, le tuer serait une perte de temps et une distraction. Il va gentiment nous accompagner à Konoha pour ramener le sabre. Je sais que le chunin ici présent à dit que ce sabre te revenait de droit et que seul toi pouvait le porter mais tes dirigeants ont offert cet honneur à notre Kage et jusqu’à ce que ce sabre rejoigne ses mains, il devrait rester entre les mains de ce bandit qui est en quelque sorte neutre.

Elle sentit un petit tremblement dans ses jambes, elle n’avait pas l’habitude de prendre la parole comme ça et ce tremblement était sûrement dû au stress oratoire mais en même temps elle appréciait ça, elle se sentait importante et pour le coup il n’avait pas le choix, ils l’écoutaient. Elle prit une grande inspiration avant de continuer. Je doute que cette proposition t’enchante mais je ne vois pas d’autres moyens pour que cette confrontation reste pacifique et c’est le souhait de chacun d’entre nous. En tout cas je te remercie de m’avoir écouté, malgré toute la méprise que tu peux ressentir pour moi. Elle prit une nouvelle inspiration, elle se mit en position défensive en face du voleur, quelle ironie et regarda tour à tour les individus présents. Elle regarda la Kusajin de manière très respectueuse, un regard calme et serein qui cherchait à prouver qu’elle ne souhaitait pas le combat. Elle posa ensuite ses yeux sur le chunin qu’elle méprisait puis chercha du soutien en regardant Sazena. Elle espérait plus que tout ne pas se retrouver seule dans cette situation, si elle n’avait pas le soutien de la Konohajin, c’était fichu, quant à celui du Chunin c’était inespéré mais qui sait.

Le Soleil avait un peu entamé sa course dans le ciel, mais il était bien loin de son zénith. Environ neuf heure. Une fraîche brise caressait l'herbe de la clairière. Tout était si paisible aux yeux de Raki. La nature dansait, jouant à l'unisson des sonates inconnues des hommes. Il appréciait ce moment de paix. Cela serait de très courte durée. En effet, il venait de céder sa mission à la Kusajin présente. Connaissant les deux autres, il savait parfaitement à quoi s'attendre. De vives protestations, du dédain, des provocations. Bien entendu, une insubordination. Tout cela, il s'en moquait. Sans lui, et même avec lui, ils avaient peu de chances de l'emporter contre les nukenins. Cela lui importait bien peu.

La Tôhatsu avait, comme supposé, un attachement pour l'artefact. Ce n'était rien d'autre que de la logique. Après tout, le sabre représentait une partie de l'histoire du pays, un passé, une relique que chacun connaissait et vénérait. Raki ne connaissait pas son histoire. Il voulait la connaître. Cela lui semblait un peu trop osé comme question. Après tout, chaque pays avait le droit de vouloir que son histoire reste intact. C'était une des raisons qui le poussait à se rétracter, et il apprécia la réaction des nukenins. Ni violente, ni pompeuse, elles se préparaient pour la petite mission qui les attendait. Il n'y aurait rien à faire, rien à dire, juste entrer et ressortir. Une mission si simple et dérisoire que personne n'y gagnait de mérite, ni de démérite. Tout aurait pu très bien se passer, mais c'était sans compter la rébellion que Raki pouvait anticiper. Il se moquait de l'avis des autres, ses croyances, ses valeurs, celles que son village lui avait inspiré. Il ne voulait pas les bafouer, ce serait comme ternir cet objet en le prenant. Non, il y avait quelqu'un de plus à même de remplir ce rôle, et le sien était de le comprendre. Que les autres ne soient pas d'accord, cela ne le concernait pas. La Kusajin acceptait, et cela lui suffisait.

Raki aurait bien voulu bondir immédiatement dans la forêt pour sa cacher. Malheureusement, cela ne pouvait pas se faire. Personne ne se rétracterait, et il ne pouvait pas se désister de l'affrontement qu'il créait lui-même. Sazena le traitait comme un paria, une honte. Cela ne lui faisait ni chaud ni froid. De telles remarques n'auraient jamais le moindre effet sur lui. Il sentait le vent tourner au creux de sa main, arrachant un dernier brin d'herbe. Oui, le vent tournait. Même le vent pleurait la stupidité de cette jeune fille. Traumatisée, blessée, elle perdait toute notion du sacré. En avait-elle seulement jamais eu une ? A cela, Raki ne pouvait pas répondre. C'était juste d'une tristesse incommensurable. Que l'on ne soit à ce point pas réceptif aux sentiments des autres le laissait coi. Il n'était pas trop gentil, ni trop naïf, ni trop stupide, intelligent, manipulateur ou quoi que ce soit d'autre. Il était juste humain. Il n'était pas une arme, pas un mercenaire. Non, il était ninja, et si son rôle se transformait en celui d'une bête à qui l'on donne des ordres et qui s'y conforme, il préférait ne plus l'être.

Si Sazena voulait juste accompagner la Tôhatsu pour rendre l'artefact, Raki ne pouvait pas être sincèrement en désaccord. Il savait cependant que ce n'était pas de son propre gré. Il venait de la forcer dans cette situation. Elle le défiait, mais dans une moindre mesure, sans aucun doute à cause de la Kusajin. Il valait mieux ne pas irriter ses clients, et maintenant que la proposition avait été faite, il était assez dur de la reprendre. Raki aurait bien voulu marchander un peu, obtenir une assurance. Celle de l'accompagner lui semblait juste, mais dangereuse. La nukkenin avait peu de chances d'accepter un tel marché. Qu'ils suivent tous trois la mettait en danger, et surtout, cela ne correspondait pas forcément à ses désirs. Raki aurait préféré arrêter le voleur, le ramener en ayant auparavant troqué l'épée contre le masque de la Kusajin. Cela lui semblait suffisant comme assurance. Après tout, dans cette situation, ils perdaient. Non pas à cause de Raki ou de Sazena, ni même à cause de quelqu'un d'autre. Ils venaient, ils prenaient, ils ramenaient. La finalité serait dans tous les cas la même. Ce qui différenciait était la méthode. Raki était très exigeant sur la méthode. On ne faisait pas n'importe quoi, n'importe comment.

Enfin vint le tour de la seconde nukkenin d'agir. Akuruz selon les paroles de sa compère. Elle semblait irritée de se faire traiter comme un vulgaire jouet. Ce fut elle qui lança cette stupide course. Se jetant en direction de la cabane et l'ouvrant, elle fut très rapidement suivie par Moira qui semblait avoir du mal à se contrôler. Sans doute la Genin voulait-elle mettre la main sur l'objet en premier, histoire de garder Konoha en position de force. La force... Il y avait ici une personne qui pouvait témoigner sans problème qu'ils n'avaient rien besoin de faire pour récupérer le sabre. Cette personne pouvait attester du comportement des Konohajins, et même aller plus loin en soulignant qu'ils faisaient la mission pour être payé. C'était certain, s'ils ramenaient eux-même le sabre, ils devraient être payé. Si la Kusajin le remettait directement, il n'y avait aucune garantie. Tout ces agissements pour de l'argent ? Il n'y avait aucune gloire, aucun mérite, aucun respect. Rien ne justifiait qu'on se batte si fermement pour cet objet, sauf s'il avait une valeur aux yeux de la personne. La seule qui devait se battre pour lui était la Tôhatsu. Les deux Genins étaient bien trop simples d'esprit aux yeux de Raki, bien trop attachées aux apparences et à la réussite. Leurs valeurs étaient tellement éloignées qu'il avait l'impression d'être arrivé dans une autre dimension.

Après que les deux kunoichis se soient jetés dans la cabane, les deux ressortirent. L'une fuit, préférant éviter la capture, la seconde -sa supposée coéquipière- arracha le voleur de sa cachette. Il n'y avait rien de gracieux, rien de beau chez elle. Juste un concentré d'arrogance et de violence. A façon de traiter le bandit avait tout d'une maltraitance. Elle aurait pu lui demander de se rendre, de sortir tranquillement. Pourquoi n'avait-elle pas utilisé de moyen pacifique, diplomatique ? Elle n'avait aucune éducation, aucun savoir vivre, juste une masse difforme dont on ne pouvait pas saisir la nature.

Contrairement à Sazena, elle voulait ramener le paquet à l'Hokage. En soit, c'était le but premier, mais pas le but final. Une simplicité d'esprit sans pareille, elle ne réfléchissait pas avant de parler. Tant de violence dans les actes et dans les mots. Se croyait-elle vraiment digne de se considérer noble ? Son cœur semblait aussi pourri qu'un cadavre d'Aku. Chacune des deux se montrait arrogante, méprisante envers la Kusajin, et envers son pays. Elles avaient donc l'impression qu'une mission valait plus que l'histoire d'un pays. Quelle tristesse aux yeux de Raki. Heureusement que cette équipe n'était pas son choix. Il avait honte pour leurs professeurs. Et si leurs professeurs étaient incapables d'éprouver la moindre honte devant leurs agissements, il avait pitié.

Elles n'en valaient vraiment pas la peine. Il ne pouvait même pas trouver la force de s'énerver, de s'outrer. Personne ne semblait voir les choses avec ses yeux à lui. Personne à part la Kusajin. Elle comprenait, car elle était en situation. Si les rôles avaient été inversé, aurait-elle pu comprendre ? A vrai dire, Raki voulait y croire. Il devait essayer de se convaincre qu'un peu d'humanité résidait encore dans ce lieu. Moira parlait, il écoutait sans y faire attention. Non, cela n'en valait déjà plus la peine. Il ignorait quoi faire, quoi dire. C'était de sa faute. Pourtant, à ses yeux, les autres étaient plus fautives. Elles n'avaient pas de cœur, pas de notion de sentiments, de respect, de sacré. Elles ignoraient ce que cela faisait de voir sa fierté et son histoire arraché. Elles ne comprenaient pas ce monde qui se retournait, les larmes de tristesse et de rage qui roulaient. Des yeux aux joues, des joues au cœur. L'impuissance, la détresse, la honte, la colère. S'étaient-elles déjà demandé ce qu'elles auraient aimé dans la situation inverse ? Aurait-elle apprécié que leurs couleurs soient écrasées ? Que leur histoire soit entachée par des étrangers ? Lui n'aurait pas apprécia. Il n'avait pas honte de le reconnaître, pas honte de se montrer faible.

Moira se plaça en position défensive devant le bandit et le sabre. Raki pouvait déjà le dire, c'était inutile. Si la Kusajin voulait récupérer son dû, elle pouvait s'en emparer sans que la jeune femme puisse riposter et s'enfuir. Cela se sentait depuis le début, les deux Genins n'avaient aucune chance. Pourtant, cela voulait tout dire. Elle prétendait ne pas vouloir se battre, mais se plaçait pour. De l'hypocrisie. Au fond, c'était peut-être sincère, mais ses actions disaient tout à fait le contraire. Elle menaçait directement la Tôharu, montrant les crocs comme une chienne. Elle grognait, un grognement sourd, menaçant. La peur de l'animal acculé. Que cela pouvait paraître pitoyable. Bafouer tant choses en si peu de temps, fouler les terres sacrées des autres sans aucune honte ni remord. Raki les éprouvait pour les deux autres. Cette honte, il la sentait s'incruster en lui. Il sentait cette peine de voir son histoire lui échapper. Que pouvait-il faire ? Il ne voulait pas blesser qui que ce soit, et sincèrement, il avait pris assez d'injures pour plusieurs jours. Non, il ne lui restait qu'une chose à faire. La seule chose censée et humaine qui lui restait en cet instant.

« Je t'en supplie, pardonne-leur. »

Raki s'agenouilla, face contre terre. Il avait terriblement honte. Il refusait de croire que tout cela était l’œuvre des siens. Les larmes ne coulaient pas encore sur son visage, mais son cœur en avait déjà rempli un océan.

C'en était trop. Derrière son masque, ce n'était plus la Zassou détendue et neutre qui observait les événements, mais une espèce d'être aux traits crispés et au sang chaud. La froideur de son regard avait laissé place à un petit regard plus troublé qui lui-même avait laissé place à deux yeux bouillonnant de rage. Qu'était-ce ? La frustration ? Sans doute. Ils venaient, violaient son héritage et se comportaient en conquérants victorieux. La vérité était autre part, cependant. Le départ d'Akuruz n'avait plus d'importance, et l'emplacement momentané du sabre non-plus. A force de se pavaner, les deux poules avaient laissé entendre, ou plutôt, confirmé que ce n'était pas à une simple mission de routine qu'elles se livraient, mais bien à une mission d'ordre diplomatique. Car oui, le fait qu'elles aient appuyé les dires de la Nukenin en disant que ce très cher Hokage était, ou serait, de la partie indiquait que ce n'était pas le genre de mission anodine et sans intérêt que les Konohajins aiment effectuer hors de leurs frontières. Alors si c'était le cas, sabre ou non, Zassou venait de gagner, merci au très peu d'esprit des Konohajins. Car dorénavant, elle n'irait pas récupérer le sabre par la simple parole, mais comptait bien utiliser la force, laver les affronts, et faire payer au centuple ces derniers. S'ils la touchaient, ils étaient morts, que ce soit par elle ou par leur chef. S'il repartaient avec le sabre, le chef Tôhatsu serait mis au courant de l'affaire et n'entendrait pas d'une très bonne oreille les propos du Hokage. Dans les deux cas... comme dit tantôt, elle gagnait. Sa cigarette toucha à sa fin, désormais, la nicotine ne serait plus là pour étouffer sa rage. Elle ajusta son masque, considéra quelques instants le chunin visiblement conscient de la situation délicate dans laquelle il se trouvait. La kunoichi ne pouvait pas mettre celui-là dans le même sac que les deux autres. Aussi, elle s'adressa à ses secondes.

-Mes chers Konohajins, vous êtes stupides. Vous venez, de par votre bêtise, d'une, dévoiler l'intérêt principal de votre mission: présenter votre bonne foi à notre chef. De deux, insulter le pays avec lequel vous étiez supposés vous lier en le pensant incapable de protéger son héritage, une insulte. De trois, en disant de ce bandit qu'il est neutre alors qu'il vient de voler le même pays avec lequel vous vous vouliez alliés, vous vous contredisez atrocement, et cela me laisse perplexe quant à vos réelles motivations. De quatre, humilier votre supérieur en le faisant se mettre à genoux tant la honte que vous lui procurez est grande. De cinq, prendre ce sabre sans même me consulter. De six, en insultant mon pays, vous m'insultez, et vous et moi savons très bien que malgré votre nombre, je peux aisément tuer sur le coup tandis que tous vos efforts ne parviendront sans doute à me mettre à mal, surtout que, en réfléchissant, je peux m'enfuir sans que vous ne me retrouviez. Je suis chez moi, ici. Je pense que l'on vous parle du monde des Nukenins comme étant un monde dénué de lois, de logique et sous le règne du sang. Laissez-moi vous dire que ça n'a jamais été aussi vrai qu'aujourd'hui, pour vous.

La Konohajin aux cheveux bruns s'était isolée, un peu trop peut-être. Zassou faisait face à son supérieur, mais savait bien où et comment frapper pour la défaire sans que personne ne puisse réagir. On dit des Nukenins qu'ils n'ont pas de morale, c'est vrai dans certains cas. Et cette arrogante allait comprendre que l'éducation guerrière Kusajin permettait à ces derniers de se sortirent de situations bien plus délicates que celle-ci, et que dans ce pays, elle n'est rien d'autre qu'une ennemie. Le bon shinobi sait de quoi est fait son adversaire au premier coup d'oeil, et rien chez la genin n'indiquait qu'elle soit très adroite dans le domaine du Taïjutsu, ni dans aucun autre, d'ailleurs. Or, sans maîtrise de Taïjutsu, elle s'exposait, en s'isolant de son groupe, à de grands dangers. C'est une leçon qu'il fallait ingurgiter. La première ligne n'est pas faite pour les plus fragiles.

Zassou entama alors la très glauque valse qui entraînerait la Konohajin dans un combat n'allant que dans un sens et tout au long duquel elle ne ferait sans doute que subir. Avançant doucement vers le chef, elle malaxait subtilement son chakra pour ne pas paraître suspecte. Maintenant assez proche du chunin, elle lâcha un petit "Avise" à la kunoichi la plus proche (Sazena) afin que cette dernière ne commette pas l'erreur d'encaisser des coups qui n'étaient pas pour elle. De là, elle s'accroupit et, une main sur l'épaule de celui qui semblait avoir le plus les pieds sur terre, elle releva le chunin. Sans dire mot, elle fit quelques pas en arrière, tout en fixant l'humilié. Elle fit une révérence, joignant les deux mains comme pour ajouter un peu plus de solennité à son mouvement. Le sort venait d'être jeté.

D'un coup, et de manière invisible, le chakra de la Tôhatsu déferla dans son corps, lui procurant des très avantageuses possibilités physiques. Vous me direz qu'elle n'en avait pas besoin, et je vous répondrais que si, car, en un très puissant et rapide geste, elle se propulsa tel un missile sur la brune et son captif. Elle percuta la Konohajin à pieds joints, et, dans le même mouvement arracha le sabre des mains du voleur tout en ordonnant à sa chevelure de s'emparer de la jambe de l'arrogante. Une petite mèche vint libérer le sabre de la main avec laquelle elle avait pris le sabre, car, maintenant, elle passait à la seconde phase. Le laps de temps entre le moment où ses mains touchèrent terre et celui où sa chevelure s'hérissa tout en tractant la Konohajin dans les aires avait été très court.

Puis, maintenant qu'elle avait un prisonnière, il fallait la ménager. Sa chevelure fit de très rapides moulinets et envoya la Konohajin à terre dans un mouvement plus que violent. Mais ce n'est pas fini ! Laissez votre humble narrateur vous expliquer la force de cette technique. Les mèches, pareilles à de solides aiguilles d'acier, étaient assez bien plantées dans la chair pour que la force du mouvement final (celui où la victime valdingue) fasse des dégâts prodigieux au membre visé. Les épines restent en place tandis que la jambe elle s'en va.

Mais ! Oui, encore un mais... Zassou ne laissa pas la Konohajin "s'échapper" aussi facilement. Elle profita du laps de temps qui séparait le moment où sa chevelure lâcha la brune et celui où elle arriva à terre pour, en fait, éviter à la Konohajin d'arriver à terre trop violemment en se saisissant de son corps en plein vol. Elle la ramena à terre, et commanda à sa chevelure d'aller profondément dans sa gorge, stimuler certains muscles qui la feraient vomir. Quand ce fut chose faite, le corps plaqué à terre de la Konohajin était sans défense et donc incapable de se défendre face au kunai qui vint menacer sa gorge.

-L'échange est le suivant: Ta vie contre le sabre. Si l'un de tes camarades ou toi bougez, tu meurs. Ne joue pas avec le feu, tu as bien vu qu'ici je suis la plus rapide.

Il ne restait plus qu'à attendre les diverses réactions. Avec de la chance, les autres n'avaient pas entendu et s'empresseraient d'attaquer. Vous savez ce qu'il se passerait dans ce cas. Dorénavant, elle avait un otage.

Spoiler:

Je ne vois aucune raison qui justifierait le fait qu’elle refuse mon plan. C’est vrai quoi, il est tout bénef’ pour les deux camps. L’autre récupère le sabre de son village et nous on réussit notre mission tranquille sans même s’être battu. Non vraiment je ne vois aucune raison pour qu’elle soit contre. Pourtant, sans même répondre, la deuxième nukenin s’en va dans la cabane avant de littéralement se barrer. Bon ben salut hein… On va te retenir, bien au contraire.

La jeune femme qui me sert de coéquipière se presse dans la cabane après m’avoir lancé un regard qui voulait tout dire. Je ne sais pas ce qu’elle compte faire mais il faut que je la couvre ça c’est sûr. Ok. Elle ressort rapidement de la cabane en agrippant le voleur par le bras. Non mais je rêve ou quoi ? Ce mec est une grosse mauviette ! Il tremble comme une feuille en nous voyant ! Comment une poule mouillé pareil a pu subtiliser un sabre qui a une si grande valeur ? Ouais nan en fait, on s’en fou. Le principale est de ramené ce sabre a l’Hokage.

Ma coéquipière entame un long discours et je dois avouez que je le savoure. Je l’aime bien elle, elle me ressemble beaucoup plus que ce que je pensais. Son discoure aurait très bien pu sortir de ma bouche, c’est limite j’ai l’impression de m’entendre… Mais ma joie disparut au moment où j’ai vu Raki. Comme si ce débile n’avait pas assez foutu la merde, il s’agenouille comme un chien devant la kusajin en lui demandant de nous pardonnez. S’en ait trop. Je ne le laisserait pas humilié Konoha et la team Naegi encore plus qu’il ne l’a déjà fait.

Mais alors que la colère montait doucement en moi, ce fut au tour de la kusajin de prendre la parole. Elle s’amuse à citer tous les points qui faisaient qu’elle n’était plus très docile. Bah écoute ma poule si t’aime pas comment je m’exprime c’est ton problème. Si tu n’arrives pas à contrôler tes émotions tu n’as qu’a aller consulter et arrêter de me casser les couilles. C’est clairement ce que j’avais envie de dire, mais je me retiens. Pourquoi ? J’ai déjà été assez provoquante pour aujourd’hui.

Mais la phrase qui me donna envie de lui mettre mon poing dans sa gueule arriva. Elle ose dire que nous faisons honte, Moira et moi à notre village et que c’est Raki qui ne fait pas honte ? C’est une blague j’espère ? Ou alors elle veut juste que je lui fasse goûter mes plantes, aux choix. Et elle continue en s’avançant vers Raki et moi avant de me lâcher un « avise » tout en relevant le chunin resté à genoux. « avise » ? Que veut-elle dire par là… Attendez. Elle parle de règne du sang et me dit « avise » ? C’est clair. Elle va attaquer.

J’ai à peine le temps de me préparer à son assaut qu’elle fonce… mais pas sur moi. Sa cible n’est autre que Moira et le sabre. A toute vitesse, elle lui fonce dessus et l’attrape ainsi que le sabre. S’en ait finit d’elle. Avec une vitesse impressionnante, elle maltraite ma coéquipière avant même que je n’ai le temps de réagir. Puis, elle lui plaque un kunaï sur la gorge en demandant un échange. Oh la salope. Est-elle au courant qu’elle vient de se mettre tout Konoha à dos en faisant ça ?
Pourtant, nous ne pouvons faire grand-chose, du moins JE ne peux pas faire grand-chose vu que Raki lui, quoi qu’il arrive il ne fera rien. On n’a pas le choix on dirait.

- Très bien. Relâche là et nous te laisseront partir sans envoyer de renfort de Konoha ensuite. Si le sabre retourne à ces propriétaires au final ça me va. Et au cas où tu ne me crois pas…

Je ne pensais pas devoir faire ça mais on dirait que je n’ai pas le choix. Dans l’intérêt du village je dois le faire. Je m’agenouille de la même façon que Raki précédemment.

- Je jure sur mon village et sur le clan Hayashi que Konoha ne te poursuivra pas si tu relâche ma coéquipière.

Spoiler:

En pleurs, agenouillé, le chunin n’inspirait que de la pitié à la jeune kunoichi. Comment pouvait-il se laisser aller ainsi en pleine mission ? C’était juste pitoyable et certainement pas digne d’un shinobi de son rang. Le regard vert émeraude de la jeune fille était tourné vers ses deux coéquipiers qui étaient chacun à leur manière désespéré du comportement de l’autre. Qu’allait faire Moira maintenant ? Prendre le sabre ? Non, ça ne lui attirerait que des problèmes. Alors elle restait là, attentive à ce qui se passait alentours, si elle avait pu l’atteindre, elle aurait craché au visage de son chef d’équipe. Il était minable.

La Kusajin prit la parole, toute aussi ridicule. C’est comme si son minuscule cerveau refusait de comprendre que c’était son propre pays qui les avait engagé et qu’en conséquence elle devrait prendre conscience que par respect pour les décisions de Kusa, elle aurait dû leur laisser le sabre et partir. Elle dans ce jeu, elle n’était rien, elle n’était là que parce qu’elle n’était qu’une vulgaire Nukenin à la recherche de rendement en faisant des missions toutes plus minables les unes que les autres.

Elle aussi elle lui aurait bien craché au visage, cette idiote. Les konohajins n’avaient jamais insulté son pays, au contraire la raison même du conflit venait du fait qu’on cherchait à l’inclure dans l’échange. Que les konohajins envisageaient d’accepter qu’elle les accompagne était justement une preuve de respect vis-à-vis d’elle, ils auraient tout aussi bien pu tout simplement partir avec le sabre, la mettre hors d’état de nuire en l’attaquant en groupe.

Mais la plus irrespectueuse du lot, c’était bien elle, elle n’avait jamais caché son mépris pour Konoha et malgré ça, ils la traitaient avec respect. Elle l’avait tourné en mascarade en refusant de mettre de côté sa haine pour le village. Moira vit la Kusajin marcher devant elle en direction de ses coéquipiers. Elle aurait pu frapper en plein dans son dos, ou lui casser la nuque, juste l’exploser. Mais non, il fallait rester calme, juste la regarder passer et faire semblant de la croire supérieure à nous alors qu’elle ne l’était pas.

Mais soudain, Moira ne comprit pas ce qui se produisit. Tout alla très vite, la Kusajin venait de la frapper, Moira tentait de parer les coups mais elle en était incapable, son opposante était trop rapide, trop vive, elle sentit une pression sur sa jambe et son corps partit valser plus loin. Moira ne savait plus quoi faire, elle encaissait les coups, faiblarde et incapable de se défendre. Comment en si peu de temps tout avait pu aller si vite. La douleur était forte mais comme tous ninjas, elle était habituée à l’encaisser. Quand l’ennemie la fit vomir, elle avait touché le fond, le dégeuli retombait sur son propre corps et elle finit plaquée contre le sol, un kunai au-dessus de son visage. Le sabre ou sa vie. Pauvre sotte.

Moira était la terre, le sol, la stabilité. Elle était forte, solide, stable et savait encaisser les coups. Elle subissait peut-être mais elle attendait juste le bon moment pour frapper. Juste le temps que les vomissements se terminent. Elle entendit au loin Sazena abandonner le combat. Quelle déception et surtout cela montrait bien à quel point ils lui faisaient peu confiance. Allongée sur le sol, Moira était en totale harmonie avec lui, elle sentit le corps de la jeune Hayashi retomber sur le sol.

Elle était prête, elle n’avait plus qu’à laisser faire la terre, se laisser avaler par le sol et elle disparut. C’était rapide forcément, elle était étalée sur le sol, chacune des parties de son corps étaient en contact avec la terre, elle avait disparu en une seconde. Elle aurait voulu sortir sous le sabre, le choper comme ça et partir mais elle était incapable de vraiment prédire où se trouverait sa sortie. Alors au lieu de ça, elle apparut en face de ses coéquipiers agenouillés au sol, elle aurait aimé apparaître derrière ces derniers, ne plus être en première ligne, elle avait assez subi comme ça mais tant pis pas le choix, il ne fallait pas perdre de temps.

Elle enchaina alors deux techniques, tout d’abord elle ensevelit les pieds de la Kusajin, l’empêchant ainsi de prendre appui au sol pour s’éloigner ou se rapprocher et ensuite elle fit se dresser deux colonnes du sol qui vinrent choper les deux mains de la demoiselle, ainsi elle était immobilisée, les pieds ensevelis et les mains sous l’emprise du jutsu que Moira maintenait.

Alors comme ça nous t’avons insulté toi et ton pays ? Nous salissons ton patrimoine ? Pauvre idiote ! C’est toi qui en t’opposant aux ordres de tes dirigeants qui s’oppose à leur action ! Tu es incapable de respect, tu n’es qu’une vulgaire mercenaire et tu oses nous prendre en otage alors que nous t’avions épargné ? Nous t’avons considéré comme honorable et accepté que tu nous accompagnes pour rendre le sabre ! Et c’est comme ça que tu réagis ? La haine que je ressens à ton égare est inexprimable avec des mots ! Regarde-moi ! Recouverte de mon propre vomi par ta faute et tu oses me parler d’honneur et de dignité ? JE TE HAIS !

Elle criait ses mots, elle en avait les larmes aux yeux. Dans cette position, elle ne pouvait plus rien faire, elle devait attendre la réaction de ses camarades derrière elle, elle ne pouvait pas se retourner elle était trop concentrée, elle ne savait pas s’ils s’étaient relevés, s’ils avaient pris conscience de la situation. Tout reposait sur eux, elle ne savait pas combien de temps elle pourrait maintenir la technique.

Techniques et précisions:

Les brins d'herbe chatouillait gentiment son visage. Ils avaient déjà perdu toute la fraîcheur de cette belle matinée. Pourtant, tout était humide. Il le sentait sur son visage. Cette humidité glacée le sidérait. I ne pleurait pas, il n'en avait pas envie. On pleure lorsque l'on est triste, il n'était pas triste, ou alors en troisième position. Le premier sentiment qui l'avait envahit était bien plus dense et étouffant, comme une vague noire qui le déséquilibre, revenant seconde après seconde, jusqu'à l'emporter dans d’obscures abîmes.

De la honte se mêlait, bousculant ses pensées d'un coin à l'autre de sa tête. Un vacarme que personne ne pouvait supporter. Les choses n'arrivaient jamais comme on le voulait. Maintenant, il le savait. Ce ne serait pas oublié de si tôt. Il comprenait ce sentiment qui se cachait derrière ces vagues, cette rage, cet acharnement. Il s'énervait, lentement, sûrement. Ce monde qu'il peignait depuis des années à travers son esprits le dégouttait. Il regrettait ses courbes, cette joie, ces enfantillages. Il n'y avait que du noir dans le cœur des gens, ils étaient égoïstes et irrespectueux. Sans foi ni loi, tout le monde l'était. Chacun voyait son propre monde, incapable de discerner les endroits où commençaient ceux des autres. Un pas, puis un autre. Des silhouettes sombres marchaient dans le sien, éveillant en lui une envie bestiale de sang. Il voulait les chasser, les déchiqueter pour avoir osé mettre leurs pattes souillées sur ses murs.

Une main se posa sur son épaule, le ramenant brusquement de son petit monde à la triste réalité. Lequel était préférable ? Sans doute aucun. Cette main le redressa avec une délicatesse sans pareil. Elle lui parlait cette main. Elle voulait du sang. Elle voulait venger ses murs, et les repeindre avec les entrailles des pécheurs. Il la sentait, cette avidité.

Avant même qu'il puisse rassembler ses pensées, toujours les yeux rivés sur l'invisible main qui le saisissait, Raki se laissait aller à ses sentiments. Moira et Sazena avaient souillé son héritage, sa foi, son histoire. La Kusajin ne pouvait pas rester de marbre. Raki non plus, il ne pouvait pas. Il voulait protéger ce qui lui était sacré, coûte que coûte.

Pendant que Moira se faisait torturer, il se redressa lentement, accroupi, puis debout. Son regard fixé dans l'herbe, de profil par rapport à la scène. Il n'avait aucun intérêt pour ces futilités. Qu'elle souffre. Et Sazena aussi. Il le fallait. L'ordre devait être rétabli. Avant même que Raki ne s'en aperçoive, la Hayashi s'était agenouillée et implorait le pardon de la Kusajin. Quelle futilité. On ne calme plus un ouragan en soufflant dessus. Lorsque l'on déclenche un cataclysme, il faut être prêt à le subir. Les deux Genins n'y avaient pas été préparées. Si vulnérable, si stupide. Elles ne méritaient même pas le nom qu'elles arboraient avec tant de fierté. Lui-même ne méritait pas d'être un ninja de Konoha ? Soit, mais que dire de personnes pareilles en ce cas ? Même la mort semblait être trop douce aux yeux la nukenin pour celle qui lui était tombée entre les mains.

En parlant de Moira. Elle s'était échappée. Quelle futilité. Cela ne faisait que retarder l’inévitable, croyait-elle que quelqu'un l'aiderait ? Ses techniques Doton immobilisaient la Kusajin. Cela ne durerait pas, ni sur le plan physique, ni du côté du chakra, et encore moins de celui de son ennemie. Sans lui, les deux autres n'avaient vraiment pas beaucoup de chances de gagner.

Cela suffisait. Il en avait assez maintenant de cette situation puérile où chacun s'amusait à contredire les autres pour se mettre en avant. Il fallait y mettre un terme. Se plaçant entre Moira et Zassou, Raki ne savait pas encore ce qu'il faisait là. Tout lui paraissait irréaliste. Comment pouvait-on s retrouver soudainement ennemi avec quelqu'un que l'on considérait allié un instant auparavant ?

« J'ai écouté les cœurs, j'ai écouté les pleurs. J'ai entendu ton souhait, et j'y ai répondu. J'ai accepté de me rétracter, de te laisser reprendre ton héritage sans m'interposer. C'est désormais chose faite. Je dois cependant à mon tour demander une faveur. Laisse-les partir. Si tu veux t'en prendre à Konoha, frappe moi. Je ne résisterai pas. Considère leurs péchés miens. Si ta colère ne peut-être dissipée que par la violence, je pendrai chacun de tes coups. »

Lentement, Raki s'avançait vers Zassou. Cela ressemblait à une forme de suicide très douteuse.

La lame égratigna le sol. Les méninges de la Kusajin surchauffaient déjà, eh oui, il fallait calculer la suite du combat à vitesse grand V, mes chers lecteurs. La kunoichi ne pouvait décemment laisser sa proie s'enfuir sans même lever le petit doigt. La Konohajin allait payer pour ses affronts et ceux de sa consœur. Cependant, il ne faut jamais sous-estimer son adversaire, surtout quand ce dernier s'avère être une femme. Il fut aisé pour la kunoichi verte d'entraver la kunoichi rouge une fois placé derrière elle. La Kusajin, pourtant beaucoup plus rapide et bien plus puissante n'avait pas su trouver le temps d'esquiver les techniques d'entrave qui lui furent lancées. Mais, même incapable de bouger, il lui restait deux atouts. Le premier était sa souplesse qui lui permit de baisser la tête et d'entrevoir ce qui se passait depuis la fenêtre d'entre ses deux cuisses. Et le second, était, et vous l'avez sans doute deviné, ses cheveux. Même incapable de bouger, elle pouvait encore se battre, c'est d'ailleurs la caractéristique principale de son clan, non ?

Le petit speech de sa gardienne de prison, elle ne l'entendit pas. Un shinobi se préoccupe de sa personne en premier, et là, il fallait étudier la technique, ses caractéristiques, ses forces, ses défauts, etc... La kunoichi était solidement attachée, un avantage. L'entrave ne cédait pas, même après un petit laps de temps -celui du discours de Mogura-, un second avantage. La prison était de type Dôton, un inconvénient. Et enfin, son point faible semblait être la kunoichi, un autre inconvénient qu'il fallait encore vérifier. Le chunin s'avança bientôt, peut-être qu'il faudrait laisser la petite vengeance de côté et s'enfuir. Ah, non. Ce dernier ne retourne pas sa veste, il reste fidèle à ses convictions alors qu'il était gagnant. Une qualité rare. Mais ça ne suffirait pas, et la Kusajin en était désolé. Si le ton n'était pas monté, pourquoi pas, mais dans ce cas de figure, sa fierté lui dictait de riposter.

En parlant ainsi, le chunin prouvait cependant qu'il ne comprenait pas les enjeux. Et cela, on ne pouvait lui en vouloir. Zassou eut un petit sourire rêveur, devait-elle faire le beau jeu ? Victimiser un Konohajin qui ne se défendrait pas ? S'enfuir ? Trois options... qu'il est dur d'avoir le choix.... la raison écartait la première option, car le beau jeu la précipiterait dans la tombe si la Konohajin n'était pas le point faible. Mais la fierté... Fierté ? Raison ? Raison ? Fierté ? Ah, ça fait deux "fierté" contre deux "raison", la fierté l'emporte. Zassou hocha la tête.

Jamais elle ne ferait de mal aux deux autres Konohajins. Mais pour suivre ses actions, son chakra en prendrait un coup. Pas grave, après tout. La petite pièce de tissu rouge qui attachait ses cheveux se fit défaire par eux. Dorénavant, sa chevelure couvrait son corps. Son chakra eut un sursaut, puis un autre. L'un des innombrables cheveux de la Kusajin se leva. Très bien, la machine était en route et en bon état. Sa chevelure suivit le cheveux rebelle, puis elle grandit, s'approchant lentement du chunin. Alors qu'elle n'était qu'à quelques dizaines de centimètres du Konohajin, la chevelure prit de la vitesse, puis un peu plus, pour enfin, en quelques secondes, s'étendre jusqu'à la seconde Konohajin.

Ayant la pleine maîtrise de ses cheveux, la Kusajin jugea bon de ne pas trop abuser de la situation et de ne pas heurter le chunin et la genin. Au lieu de ça, ses cheveux frôlaient leurs peaux histoire de dire "Voilà, tu peux bouger, mais à tes risques et périls". Car oui, la chevelure de la Kusajin était à présent une vraie masse noire létale et pleine d’électricité. Seule l'arrogante avait été frappée par la chevelure.

Les mèches qui avaient servi à faire s'évanouir la Konohajin -et à lui faire des bobos- s'emparèrent de la seconde jambe -celle non-blessée-, et réitérèrent la technique précédemment utilisée. Comme la dernière fois, ils élevèrent le corps dans les aires Maintenant libérée et en presque pleine forme, enfin, son chakra était bien entamé, sauta dans les airs à la rencontre de sa proie, mais... surprise !

Bien que sur le point de frapper sa victime de plein fouet, la Kusajin eut un moment d'arrêt. La Konohajin, ne réagissait pas. Ses yeux, fermées. Ses membres, mous. La Nukenin s'empressa d'attraper sa gorge, mais, toujours rien. Les deux corps retombaient. Zassou, dont la chevelure menaçait toujours les deux autres attira le corps de la Konohajin à elle et fit en sorte de capter les battements de son coeur. Elle était encore vivante. Bien, bien... la Nukenin retomba à terre, son ennemie dans les bras. Son premier réflexe fut de commander à sa chevelure de se retirer et à une petite mèche d'apposer un parchemin explosif sur le corps sans réaction de la Konohajin. Elle serra ce corps si inoffensif et mutilé à bien des endroits contre elle. Puis, tout en regardant les deux autres, elle passa les bras sous les genoux de sa victime.

-Voyez où cela nous mène. Cette petite vient avec moi, elle a le droit de vivre, et de se rétablir en sécurité. Cela dépend encore de vous. Je vous ai donné ma parole pour rapporter le sabre à mon chef, je vous la redonne pour préserver la vie de cette petit moi-même.

En cas d'attaque ? Jeter le corps assez loin pour que l'explosion ne la touche pas.



Spoiler:

Elle est forte. Cette fille… Je ne pensais qu’a abandonné pour qu’elle l’épargne, mais j’ai fait fausse route. J’ai douté d’elle. Encore, douté ça de Raki c’est tout à fait normal mais j’aurais dû lui faire confiance. J’aurais dû savoir qu’elle n’était pas là que pour faire de la figuration. Je commence même à me demander si elle n’est pas plus puissante que moi… Ces techniques terreuses sont très puissantes et elle les exécute avec une telle facilité, surtout dans cet état. Elle a fait son boulot, aucun doute la dessus. C’est maintenant à moi de faire le miens, car oui, Raki lui ne fera jamais le sien et je le sais. On ne peut pas compter sur lui ça c’est sûr.

- Bien joué ! Tu es encore plus forte que ce que je pensais.

D’un geste rapide, je me relève et vient me positionner au côté de la jeune femme qui maintenait à l’heure actuel notre cible immobilisé. Mais je n’eus même pas eu le temps de réagir que notre cher chef d’équipe inutile se positionne entre ma coéquipière et notre ennemi. NOOON. Ne me dites pas qu’il va enfin se rendre utile ? Ah non. Je me suis fait un film en fait. Le débile nommé Raki s’avança de plus en plus vers la jeune femme masqué tout en racontant un ramassis de connerie dont il avait le secret.

Mais c’est à ce moment que je décide d’agir. Ma cible se trouve non loin de moi. Le sabre. Je fonce le plus rapidement possible mais aperçois des cheveux arriver en ma direction. Elle est ces cheveux. Mais avant même qu’il ne me percute avec une attaque qui était surement destiné à ma coéquipière. Un petit dragon de feu s’abat juste devant moi et brule une grande partit de la chevelure de la jeune femme. Il l’a fait. Raki c’est rendu utile, j’en ai els larmes aux yeux. Mais ce n’est pas vraiment le moment.

Agrippant le sabre pendant que ces cheveux se consume encore sous l’effet de la technique de ce qui se trouve être maintenant mon coéquipier. Effectuant un demi-tour, je lâche un petit « hop là » au moment où je récupère l’objet tant convoité. Puis, la distance n’étant pas vraiment grande entre nous, je cours en direction de Moira en l’attrapant par la main en passant. Elle allait avoir du mal à marcher mais je pense qu’elle va comprendre la situation et qu’elle va supporter la douleur jusqu’à ce qu’on soit rentré. Mais au moment où j’entends la technique de moira céder dans un craquement de roche, j’attrape un fumigène et m’adresse à Raki avant de le jeté au sol.

- Rendez-vous à Konoha

Le fumigène lancé, je continue dans ma lancé en activant plusieurs technique d’affilé. En premier temps, je fais apparaître cinq clones, ensuite, un des clones fait pousser des plantes sur le sol juste derrière nous. Ainsi, si elle s’amuse à courir partout à toute vitesse, elle va bien finir par se rétamer la gueule par terre et surtout, elle allait taper sur les clones. Le but de mes copies est en premier lieu de l’empêcher de nous suivre et ensuite de vérifier que Raki repart bien lui aussi.

En premier temps, il faut que j’emmène ma coéquipière loin de tout cela, il faut qu’elle soit en sécurité et jamais je ne laisserais cette horrible femme masqué l’attaquer à nouveau. Je veux lui montrer qu’elle peut me faire confiance.

Spoiler:

Elle était épuisée, elle avait trop pris les coups mais elle tenait, c’était la dernière chose qu’elle avait à faire, la tenir. Ce n’était pas tant son chakra qui baissait à vive allure qui lui posait le problème mais les coups qu’elle avait encaissé un peu partout qui la faisaient souffrir. Son souffle se faisait haletant, la respiration difficile, elle gardait les bras bien fermes mais son corps se tordait sous la douleur, mais elle faisait de son mieux pour rester droite, pour regarder son ennemi en face qui n’avait rien à faire de tout ce qu’elle lui avait dit.

Soudain se plaça alors entre et la kusajin son chunin. Mais que faisait-il ? Allait-il la défendre ? Allait-il enfin attaquer, choisir un camp, une position. Elle avait entendu Sazena parlait toute à l’heure mais elle était incapable de se concentrer sur ses mots, peut-être était-ce une insulte, le futur de la mission lui dirait. Elle essayait aussi de tendre l’oreille à ce que disait Raki mais elle sentait ses muscles faiblir alors elle ne pouvait vraiment pas se concentrer sur autre chose même s’il était juste en face de lui. Ses bras la faisaient souffrir, alors elle essayait de s’imaginer Zassou payer pour tout ce qu’elle venait de lui infliger et cette pensée la remotivait.

Raki avait comme offert son corps à la Kusajin, il était juste en face d’elle et même si elle était sous l’emprise rocheuse de Moira, ses cheveux se mouvaient encore, merde, elle aurait dû y penser. Mais heureusement elle n’était pas seule et contre toute attente, c’est le chunin qui intervint pour défendre son groupe. Même s’il n’avait pas réussi à la défendre plus tôt, Moira sentait qu’il le regrettait qu’il voulait malgré tout défendre son groupe même si leurs objectifs dans la mission différaient. Elle ne réussit pas bien à percevoir la forme, mais une flamme jaillit et empêcha aux cheveux de la Kusajin d’atteindre le groupe.

Sazena entra en action et tout alla très vite, elle prit le sabre, Moira faisait tout pour maintenir encore l’emprise même si elle sentait que ça allait se terminer. La Hayashi enchainait les jutsus, des clones, des plantes, tout pour faire les choses bien et s’assurer que leur fuite serait sans poursuite. La kunoichi sentit sa main prise par sa camarade et se laissa faire la suivant dans sa course. Chaque mouvement était douloureux mais elle n’avait pas le choix, elle se laissait à moitié tirer par sa camarade.

Dans un dernier mouvement, Moira lâcha un souffle de poussière espérant ainsi ne laisser plus aucune chance à la kusajin de les suivre et une opportunité à Raki de rentrer sain et sauf lui aussi. Mais pour sûr, elle aurait sa revanche face à la kunoichi et ses jutsus capillaires, ce qu’elle lui avait fait subir, elle n’était pas prête de l’oublier. Elle allait s’entraîner jusqu’à surpasser sa nouvelle rivale et ce jour-là, elle lui ferait avaler ses cheveux et la ferait s’étouffer avec comme elle l’avait fait vomir. C’était une nouvelle motivation pour la konohajin. Mais elle n’avait pas gagné qu’une ennemie, elle avait aussi gagné une amie qui était en train de la sauver d’autres attaques, elle devrait la remercier, pour sûr.

Précisions:

La situation pouvait-elle être encore pire ? Raki n'en doutait pas le moindre instant. La kusajin pouvait décider de tous les attaquer au lieu de renoncer. Ce serait certainement le pire des cas possibles. Il avait beau connaître des techniques de médecines, soigner quatre personnes après un affrontement auquel lui-même participerait serait sans doute difficile.

Ce serait impossible de résoudre ce conflit de manière pacifique. La nukenin était bien trop orgueilleuse et rancunière, comme les deux autres Konohajins. Franchement, qu'est-ce que lui foutait là ? Son caractère était diamétralement opposé aux autres, et la solitude commençait à l'envahir. Peu importe les choses qu'il pouvait bien faire, personne ne les comprendrait, et pas parce que les autres étaient stupides. Non, Sazena était à coup sûr intelligente, Moira, Raki ne savait pas trop, il faudrait un peu de temps pour évaluer ses capacités et les facettes de sa personnalité. Mais la plus intéressante à ses yeux restait la Kusajin. Les autres avaient perdu tout crédit pour lui, comme cela devait être pour elles. A ne pas être sur la même longueur d'onde, on se retrouve généralement dans des situations conflictuelles.

Zassou allait attaquer, il le savait déjà. Mais ce qu'il savait aussi tout en se refusant à l'admettre, c'était que la cible serait Moira. Même en se positionnant entre les deux, Raki savait parfaitement que cela n'empêcherait aucune attaque de la part de la nukenin. Ses cheveux allaient simplement le contourner pour attaquer sa vraie cible.

Quand il vit la chevelure commencer à se mouvoir, le jeune homme n'hésita pas longuement. Il n'hésita même pas une seconde. Son action était déjà pensée et réfléchie. La dernière attaque sur Moira les avait pris de court, mais celle-ci ne passerait pas. La chevelure s'avançait dangereusement vers lui, lentement. Croyait-elle pouvoir le berner ainsi ? Ce n'est pas parce qu'elle s'approchait lentement de lui qu'il penserait que l'attaque lui serait destinée. Loin de là, il savait que cela ne serait pas contre lui. La raison en était assez simple, la Kusajin ne montrait absolument aucune rancœur contre lui depuis le début. Si elle suivait la voie du sang, ce ne serait pas pour prendre le sien. Au pire, elle les attaquerait tous, au mieux ce serait ciblé sur Moira uniquement.

Pendant ce temps, Sazena se manifestait. Elle semblait surprise de la puissance de sa camarade. Raki devait bien avouer que lui-même l'était. Même dans cet état, elle réussissait à exécuter une technique qui demandait de rester stable. Elle en voulait vraiment à la Kusajin. Cette colère, cette rancœur, cette humiliation qu'elle venait de subir. Moira devait encore avoir envie de vomir, d'écraser cette femme qui lui avait fait subir un traitement particulièrement douloureux. A cet instant, ce n'était rien d'ombre qu'une pâle ombre des sentiments de la Kusajin. Elle aussi se sentait souillée et clamait vengeance.

Pourquoi rien ne se passait comme il le souhaitait ? Lui ne tenait pas rigueur aux gens à chaque fois qu'ils s'en prenaient à lui, l'humiliaient ou bafouaient ses idéaux. L'incapacité de chacune à faire la part des choses, et son incapacité à l'avoir prédit, voilà ce que coûtait sa naïveté. Cela suffisait.

Que tout disparaisse en cendre. Sa technique fut très rapidement lancée, ciblant uniquement la chevelure qui les menaçait. Technique splendide ou non, un cheveux restait un cheveux et brûlerait facilement. Elle avait mal choisi son adversaire sur ce coup là. Raki ne laisserait pas un seul cheveux passer derrière lui. Un petit dragon enflammé naquit de son chakra. D'un rapide geste, il l'envoya brûler les pitoyables cheveux qui tentaient de se soustraire à ses paroles. Lui aussi avait des choses à protéger. Pourquoi chaque côté se sentait obligé de le mettre dans une position inconfortable ?

En parlant de situation inconfortable, Sazena se précipita sur l'ennemie. Si elle s'approchait, Raki ne pourrait pas la protéger d'une éventuelle attaque. Raki se retourna vers Moira. Son état était assez inquiétant, mais pas mortel a priori. Elle n'allait pas tarder à atteindre sa limite. Sazena l'attrapa rapidement, passant à côté de Raki. Elles allaient fuir, une évidence. C'était peut-être l'heure d'abandonner toute idée de combattre.

Une fumigène, une brouillard, d'étranges bruits comme la terre qui se craquellent. Elles couvraient leurs fuites, logique. Mais dans un sens, la sienne serait bien plus difficile. De la poussière lui rentrait dans les yeux, c'était terriblement irritant pour les yeux et la gorge. Décidant de se baisser, il fut arrêté par un objet non-identifié sur le sol et s'écrasa sur le sol. C'était facile de deviner à quoi cela correspondait en connaissait un tant soit peu Sazena. Des racines partout sur le sol. Elle aurait pu s'arranger pour éviter que ce soit lui qui se prenne dans le piège.

Enfin, il resta assis là, en silence. Il fallait juste attendre que ce brouillard se lèvre pour pouvoir partir et voir à quoi correspondait la situation.

Spoiler:

Nous ferons l'ellipse des événements très discutable qui se produisirent. Notre rédaction n'a pas coeur à servir du contenu qui ne soit pas de qualité, aussi, c'est moi qui vous guiderait et vous ferais ce qu'il faut savoir. Tout d'abord, commençons avec la fumigène et la libération de Zassou. Elle roula sur le sol, s'empressa de couper ses cheveux, et épousseta ses habits. Après un bref étirement, le nuage était tombé, le sol avait reprit sa forme d'avant, bref, rien ne s'était passé. Une idée venait de germer dans le très fertile esprit de la Kusajin. Personne ne connaissait son nom, son visage, bref, c'était un fantôme, pour le moment. Les Konohajins venaient de perdre un allié -du moins, la logique le voulait ainsi-, et ce même allié allait leur porter un coup terrible. L'humble narrateur que je suis ne vous dévoilera rien, et il vous faudra vous abonner à notre journal pour découvrir le plan machiavélique de la Tôhtasu.

Il restait encore un gêneur, le chunin. Enfin, gêneur, on s'entend. Il y avait bien pire comme gêneur. Le pauvre était assis, comme dépassé par les événements. Dès à présent, il devenait l'allier de la Kusajin qui, lentement, alla s'asseoir en face. Elle alluma une petite guinze, tira quelques lattes et lâcha.

-Dure journée, hein ?

Il n'était pas dix heures, les oiseaux chantaient, le soleil commençait à briller, le paradis terrestre en somme. C'est avec surprise que la descendante des Tôhatsu découvrit qu'aucune blessure ne couvrait son corps, ou n'avait entamé ses habits. Tant mieux. Puis, en considérant son interlocuteur, elle proposa une cigarette.

-Au fait. Je ne me suis pas présentée. Hum... hum... elle se leva Je suis Tôhatsu Hogosha, du clan Tôhatsu, comme mon nom l'indique. Et, je suis heureuse de t'avoir rencontré. Rares sont les personnes capables d'autant de discernement que toi. Tu as bien traité le nom de mon pays, je t'en suis reconnaissante, et j'espère ne pas me tromper en disant que tes deux subordonnées ne sont pas le reflet de la mentalité de ton village qui, si je ne me trompe pas, a toute mon estime. En m'opposant à vous, j'ai compris que vous ne vous battiez pas juste pour la gloire, ou autre, mais parce que vous aviez une mission à accomplir. En tant que Nukenin, cela m'est très difficile à comprendre, mais je crois pouvoir avancer que j'ai enfin réalisé que vous teniez vraiment aux liens de nos deux pays, même si, entre nous, m'attaquer ne vous apportera rien de bon pour la suite.

Elle se releva, tendit la main au chunin, et s'en alla. Elle rentrait dans son nouveau rôle, et elle aimait ça. Encore une fois, Zassou recherchait ce que j'aime appeler le beau jeu. Quelque chose de fort, de grand et de très impressionnant. Arracher un sabre à quelqu'un en défiant la logique, ce n'est pas du beau jeu, par exemple. Donner aux scènes de la vie une tournure intéressante, sortir de l'ordinaire, proposer de nouvelles perspectives, ça c'est beau jeu. Zassou était de ceux-là, de ceux qui, inlassablement, cherchent et trouvent de nouveaux projets, arrivent au bout, et changent. Elle était de ceux qui aiment dépasser ce que la "logique" dicterait, non, elle ne soulèverait pas des montagnes, elle n'irait pas subtiliser un objet à une kunoichi passée maître dans l'art de la subtilisation, non plus. Non, elle irait juste à la rencontre du village qui venait de perdre ses chances d'alliance avec son pays, de salir le nom dudit pays, et faire comprendre à tous, ce qu'est le beau jeu, ce que veut dire "baiser en beauté". Attention rageux, déformateurs de logique, gens qui aiment fureter dans mes récits pour ensuite savoir l'impossible, attention ! Cette fois-ci, il va falloir lire et vous plier à mes lignes, car Zassou arrive, et contre ça, vous ne pourrez rien. C'est vous contre moi, Zassou contre vous, vous êtes cent, voir plus, mais vous ne gagnerez pas sans beau jeu !



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