Yukino s'était encore perdue dans la forêt, elle n'aimait pas vraiment ce genre de situation surtout quand elle entendait des craquements de branches derrière-elle. Elle criait quand elle voyait des araignées passer ou quand elle tombait face à face. Ce genre de situations est assez comique quand vous n'êtes pas celui que l'on observe. En tant que bons spectateurs, observez une fille qui court partout tout en criant à la vue des insectes. Ce n'est qu'une enfant il faut la comprendre après tout, innocente encore et bercée par de beaux rêves.

Au final elle arriva à un point d'eau où elle s'arrêta pour reprendre sa force. Une clairière, cela lui faisait penser au pays de Tetsu no Kuni, la dernière l'endroit était pareil, les oiseaux chantaient, l'eau tombait avec une cadence mélodieuse. Une harmonie tellement parfaite, douce à l'oreille que l'on pouvait encore croire que chaque choses dans notre monde pouvait changer et que chaque chose pouvait évoluer de bonnes façons. Le tout était illuminé par la douce lumière du soleil, cette même lumière qu'avait vu Yukino à sa naissance. Elle voulait devenir un astre lumineux et parfait, qui chaque jour aiderait tout le monde, oui elle le voulait plus que tout au monde.

Longtemps après avoir laissée sa famille, elle avait chercher un foyer où vivre. Trop de fois elle dut dormir à la belle étoile dans un froid constant et persistant. Heureusement elle avait ses clés, toujours accrochées à sa ceinture elle invoquait bien souvent Plue pour se rassurer et avoir un ami avec qui parler même si celui-ci ne s'exprimait que par des « Piouons Piouons ». Elle le trouvait tellement mignon et tellement gentil qu'à chaque entré en scène de sa part elle le câlinait. Elle avait d'autres invocations avec qui parler, mais Plue restait le meilleur d'entre-tous. Il tremble tout le temps mais ait courageux comme un lion.

« C'est si agréable, cet endroit... »

Elle souriait tout en fermant les yeux, balancée par toute la nature sauvage qui l'entourait. Quelques brises venaient de temps à autre, légères et douce elles faisaient bouger les clés de Yukino pour ajouter un nouveau son, quelque chose comme un « gling » dans une excellente cadence. La jeune invocatrice aurait aimé avoir à cet instant-là un violon. Car oui en effet, Chaos savait jouer de ce si beau instrument. Elle pensait qu'il dessinait les sentiments du violoniste par ses multiples sont et harmonies. Qui ne pouvait pas aimer ce tel instrument ?

Le jour s’était levé depuis quelques heures déjà. Depuis quelques temps, j’aimais partir, sortir du village pour m’amuser dans les bois. Le territoire était bien plus vaste que celui de Konoha, et bien plus imprévisible. Oui, on ne pouvait jamais savoir à l’avance sur quoi on pouvait tomber. Il était tout à fait possible de rencontre des gens, des loups, des mouches, des ours, des chiens, des chats, des écureuils, des papillons… Bref, plein de chose. Mais aujourd’hui, ce n’était pas pareil. Je n’étais pas là pour m’amuser, mais bien pour une toute autre raison : m’entraîner. Je le fais souvent, il n’y a pas de souci pour ça… Mais là ce n’était pas le même entraînement que je me réservais… Il fallait que je fasse de l’exercice. Physique, bien entendu. Au village, je me proscris l’utilisation de mes techniques ninjas… Sauf sans quelques rares exceptions. Du coup, si je me fais agresser, je suis dans la merde. C’est pour ça qu’il était grand temps pour moi de devenir un sportif de haut niveau. En gros, le truc le plus improbable qui puisse arriver en ce monde.

Et pour cela, je me réservai un défi… De taille. Oui, c’est le cas de le dire. Dans la forêt du pays du feu, il existait un arbre gigantesque. À ce que l’on raconte, ce serait le plus grand arbre au monde, et il surplomberait toute la forêt. Mon défi : atteindre le sommet de cet arbre, sans dépenser la moindre goutte de chakra. Il ne me fallait compter uniquement sur ma force physique, et mon endurance. J’y pensais depuis un bon moment déjà… J’ai eu l’idée il y a genre cinq minutes. C’était mûrement réfléchi, j’allais prendre le risque de me hisser au sommet du pays du feu. Si je n’y arrivais pas, je n’étais plus digne de vivre, et de venir en aide à mes parents. Comme une flamme s’illumina à mon œil, je sautai sur le tronc afin de démarrer mon ascension.

Mes mains et mes pieds s’agrippèrent à la moindre branche, dès que l’occasion se présentait. Parfois, je n’avais aucune prise. Surtout au début. Le début était le plus dur physiquement, mais la suite demandait plus d’adresse pour passer entre les multiples branchages. Arrivé à ce stade, je fis une pause, me posant sur l’une d’entre elles. C’était éprouvant pour moi… J’avais déjà mal aux bras, aux mains, aux jambes, au dos… Alors que je n’étais qu’à la moitié. Ou peut-être un tout petit peu plus. Et après, il va falloir que je redescende tout ça… Mais dans quelle galère je me suis foutu… ? Autant continuer maintenant… Je repris donc mon ascension infernale, me jurant de ne plus jamais refaire ça. Ma condition physique est très bien comme elle est, j’aurais dû me dire ça…

Seulement, pour couronner le tout, ce n’était que le début de l’enfer… Alors que je me tenais dessus, une branche céda. Bien entendu, ma main gauche n’avait pas encore trouvé de prise pour s’accrocher… Je pendais en l’air, uniquement retenu par la force de mon bras droit. Je regardai en bas. C’était… Haut. Je commençais à avoir le vertige… L’arbre ne faisait pas non plus un kilomètre de long, mais bien plus qu’un arbre jugé comme grand. Et encore, j’étais loin d’être au sommet… Si je lâchais prise, c’était la mort assurée. Je n’étais pas très en altitude comparé au sommet des autres arbres en dessous, mais quand même… Un craquement se fit ensuite entendre. Non… Pas ça… Et si. C’était bel et bien la branche qui me retenait en vie, qui allait m’offrir la mort. D’un air paniqué, je regardai la branche céder. Je tombais. C’était la fin…

- AHHHH !

Durant ma chute, je cherchais désespérément un moyen de me sortir de ce pétrin. Il y avait bien un arbre en dessous. A vrai dire, j’étais à un peu plus d’un mètre de lui lorsque je suis tombé. Je peux essayer quelque chose… Mes mains composèrent quelques signes, et de la terre s’accumulait sur mon bras droit. Un fouet se constitua alors, et je m’en servis pour m’accrocher à une branche, de l’arbre en dessous. Le choc fut rude, mais j’étais sauvé. Je pendais toujours en l’air, mais la hauteur qui me séparait du sol était maintenant négligeable. Enfin, pas trop quand même… De là, je vis une fille non loin de moi. Elle a sûrement due être surprise de ce vacarme, et de voir un enfant pendre dans les airs, avec un fouet de terre en main… Tiens d’ailleurs, elle avait l’air d’avoir mon âge, environ.

- Euh… Excuse-moi si je t’ai fait peur ou autre, je… AH !

Une nouvelle fois, la branche cassa, et je tombais par terre, sur les fesses. Aie… Mais c’est quoi cette forêt en carton là ? Y a aucune branche qui supporte le poids d’un jeune enfant de onze ans… Je crois que j’ai trop mangé de glaces… Je suis si lourd que ça ? Pourtant, je vois plein d’adultes qui sautent sur les branches pour aller plus vite, et moi… Ca casse. Je sens qu’il va me falloir un petit régime, ça ne me fera pas de mal… Me tenant le dos, je me relevai. Moi au moins, je ne suis pas en carton, je tiens bon après une chute pareille.

- Tééh… Aie…

Mon œil améthyste se riva sur la jeune fille, d’un sourire je repris.

- Ca va ça va… Hmm… Qui es-tu ? Je ne t’ai jamais vu dans le coin. Moi m’appelle Aku, je suis de Konoha !