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| | | Le voile se leva, le verdict tomba {Zanshi Habashi} |  |
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 | | (#) Sujet: Le voile se leva, le verdict tomba {Zanshi Habashi} Ven 1 Mar 2013 - 16:36 | |
| Voilà, j'avais donc appris qu'il fallait toujours réfléchir à deux fois quand une femme vous donne rendez-vous. Certaines fois c'est pour un lapin, d'autres pour un râteau. Moi c'était pour qu'elle me carbonise mes jambes. Peut-être aurais-je dû lui dire non. Elle qui avait ce sourire, qui me semblait si délicate lors de notre première rencontre. Elle qui me délivrait ses fardeaux, ses problèmes, sa peur quant à ses camarades. Et là, elle blessait grièvement son propre collègue. Je n'irais pas jusqu'à dire ami, car ce n'était pas là une façon de traiter l'un de ses paires. Son rang de chef du Kakumeigun lui donnait ce genre de droit ? Personne ne le lui reprochera ? Si c'est le cas, il me faudra gravir les échelons du village pour pouvoir changer tout ça. On ne pouvait tout de même pas accepter ça. Le village avant tout, mais qu'est-ce qu'un village sans villageois ? Si l'on brûle les jambes de tout le monde, on sera appelé les rampants du désert. C'était ça le but ? J'étais énervé contre la demoiselle, mais surtout parce que je ne comprenais pas la raison de tout ça, de ce test. Elle ne m'avait rien dit à ce sujet. Faut aussi dire que dans les bras d'un lézard d'une vingtaine de mètre, je vois pas grand-chose. D'ailleurs, je ne sais pas où est Zanshi : elle marche plus bas, elle est postée sur l'épaule de la bête ? Avec mes blessures, je préférais éviter tout mouvement superflu.
En effet, le bas de mon pantalon était inexistant, mes jambes et mes pieds brûlés à vif, me faisant souffrir le martyre, inutilisables pour le moment. Une vision des plus pathétiques, la chaire rouge et noire, calcinée, des bouts pendant encore, l'os visible à un endroit. Zanshi regrettait-elle au moins son acte ? Elle qui se disait antipathique ? Son cœur s'était-il alourdi ? Je l'espérais. Tout comme j'attendais une bonne excuse pour tout ça. Là, l'image que j'avais d'elle, le sourire écarlate, était bien loin derrière, la souffrance la remplaçant.
L'animal s'arrêta, on était arrivé à Suna ? Je ne sais pas. La bête m'approcha du sol, et le message de tout à l'heure était là, tout comme Zanshi. L'avait-elle appelé ? Il prit la relève pour me porter, tandis que l'invocation disparut comme il était apparu. Ce Jonin, il était au courant de tout ça ? Il était aussi de mèche avec elle ? Ils restèrent silencieux. La destination ne fut pas l'hôpital, comme on pourrait s'y attendre, mais le QG du Kakumeigun. Après m'avoir fait ça, on allait même pas s'occuper de mes jambes ? J'allais devoir supporter cette douleur combien de temps encore ? Et pourquoi m'amenait-on dans un tel endroit ? Avais-je commis un crime ? Zanshi avait parlé d'un test. C'était la première fois que j'entrais dans un tel lieu. Un bâtiment si grand… si grandiose… On ne disait rien, alors je gardais aussi le silence, prenant mon mal en patience. Les quelques personnes qu'on croisait regardaient mon état d'un air intrigué, compatissant pour certains, de pitié pour d'autres. Et Zanshi, quel était son regard ? Avait-elle au moins vu ça ? Avec la façon dont l'homme aux cheveux bruns me portait, je ne pouvais voir la demoiselle.
D'ailleurs, on allait où là ?
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| | (#) Sujet: Re: Le voile se leva, le verdict tomba {Zanshi Habashi} Jeu 7 Mar 2013 - 2:17 | |
| Je ne pus affirmer avec aisance que ce qu'avait enduré le yamada était plaisant, et surtout pas pour lui. Moi, je n'irai pas jusqu'à dire que cela ne me faisait ni chaud ni froid, mais les blessures, les brûlures sont si.. pathétiques lorsqu'on les compare à la vie elle même ; d'ailleurs, ce qui ne nous tue pas ne nous rend il pas plus fort ? Si, justement ; mais on ne parle de force brut, mais d'une force spirituelle, la capacité à subir et encaisser, toujours plus. Le kakumeigun, tout le monde le connaissait, ce n'était pas un secret jalousement gardé par le Kazekage et le chef de l'unité ; on les voyait, ses membres, marcher dans la rue, peu nombreux, on leur connaissait leur forte personnalité mais aussi leur volonté, et quelle volonté ? Être au service du peuple, le supporter, prendre la douleur pour que ce dernier n'est à y faire face. Oh, ils ne sont pas des martyrs, ni des boucs-émissaires mais ont ces responsabilité d'être forts pour ceux qui ne le sont pas. À mes yeux ce ninja, Kioshi, avait grande valeur, mais peut être un tantinet trop tendre, avec justement, peut être, des valeurs d'amitié trop... Maintenant, qu'il garde pour lui ses plaintes était une bonne chose.
Nous fûmes au QG, certes nous avions un hôpital, mais le manoir disposait aussi de ses propres moyens, et je n'allais pas parler de l'unité dans un hôpital. Je fis signe à assistant de l’amener dans une des chambres, ils furent suivis de deux médecins. J'attendis un instant et empruntai à mon tour l'escalier menant à l'étage supérieur. Le ninja déposa le blondinet sur le lit, les blouses blanches s'affairèrent autour de lui, de ses jambes. Les chairs brûlés, des membres en piteux états pour le moment.. Cela ne changeait rien, aucun regret, pourquoi en avoir ? Il était en vie, non ? J'aurais souhaité que mes parents eussent subi de pareil blessure pour le peu que je puisse les voir chaque jours. Enfin.
« Les médecins vont te remettre sur pied. » Dis-je sur un ton monocorde. Je le fixai, yeux dans les yeux, puis m'assis, l'observant toujours. « Tu souhaiterais des excuses et je n'en présenterai pas. Cependant je peux te donner une explication. Tu es devenu chuunin, tu rentres donc dans la cours des grands, ça ; ce n'est rien comparé à ce qui t'attend. Tu as un potentiel énorme, une volonté imparable, implacable visiblement. » M'arrêtais-je un instant.
« Tu sais ce qu'est le Kakumeigun je suppose, pas dans le détail du moins ; mais tu vas vite l'apprendre. Ce test m'a permis de mesurer plusieurs choses, que j'ai déjà cité, mais aussi autre chose, ton honneur. Les membres du Kakumeigun doivent faire preuve d'honneur, et de droiture ; mais aussi de résistance, à la douleur, qu'elle soit physique ou morale, sentimentale. Je cherche des hommes et des femmes capables de supporter cette douleur... » Dis je en jetant un œil au juunin encore présent dans la pièce.
« Alors, ce que j'aimerais savoir, au vue de ce qui vient de t'arriver, de ce que je viens de te dire ; c'est : te sens tu capable d'endosser ces responsabilités ? T'estimes tu suffisamment fort pour aider le village autrement ? Es tu un ninja parmi tant d'autres, ou es tu un Kakumeigun ? » Achevais je en croisant mes bras devant moi, l'observant toujours alors que les esei nin étaient en pleine intervention, usant de techniques faisant appel à des sceau et une quantité assez importante de chakra. Le juunin de l'autre côté du lit m'observait attentivement, ne semblant pas vraiment surpris de ce que je venais de lui dire. Lui aussi avait subit un test, lui aussi avait été blessé, et lui aussi faisait partie de l'unité. Cependant je n'excluais pas des solutions un probable refus, le jeune chuunin pouvait se dire que nous formions plus une maison de fou qu'une unité spéciale. Mais je n'étais pas en reste, avant qu'il ne prenne la parole j'ajoutais quelques mots. Revenant sur sa blessure, et le reste.
« Si tu refuses je comprendrais parfaitement, tous les ninjas ne sont pas fait pour ''ça''. Lui a subit un examen, lors d'une mission dangereuse à mes côtés ; moi j'ai vu trois guerres, ma famille décimée et mes amis disparaître. Toi tu es un sunajin de souche.. Choisis donc ta voie. »
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| | (#) Sujet: Re: Le voile se leva, le verdict tomba {Zanshi Habashi} Ven 8 Mar 2013 - 8:05 | |
| Ah, on décide enfin de s’occuper de moi au lieu de simplement me lancer des regards intrigués ? On m’emmène à l’étage supérieur, dans une pièce contenant un lit. Une chambre ? Probablement pas un foyer, cela ressemblait plutôt à une pièce d’hôpital. D’ailleurs, on me déposa confortablement sur le matelas, avant que plusieurs personnes ne s’appliquent sur mes blessures. L’épaule fut brièvement impliquée, étant donné l’état plus critique des membres inférieurs. Des lueurs verdâtres de chakra, des bandages blancs, des sceaux noirs. Une multitude de couleurs, de techniques s’appliquaient sur mes jambes. La douleur devenant ainsi de plus en plus supportable. Sauf qu’il me faudra tout de même attendre plusieurs heures avant de pouvoir employer de nouveau ces muscles. J’espère que Zanshi aura une bonne raison pour tout ça. D’ailleurs, la voilà qui entre dans la pièce, venant s’installer non loin du lit.
Alors comme ça elle ne présentera pas d’excuse ? Tu sais que je garderai tout ça en mémoire ? Bon, tu sais aussi que je ne connais pas le Katon, mais je vais me procurer un briquet et te retourner le test. En tout cas, je trouverais un moyen pour te rendre la pareil, ne t’inquiète pas pour ça, je trouverais bien une façon de te contrarier à mon tour. C’était pas elle qui se disait réagir aux sentiments d’autrui ? Dans ce cas, où sont passées ses émotions à elle ? Où est passé son cœur ? Est-ce parce qu’il y a d’autres personnes ? Qu’elle se doit d’être impassible ? En dehors du village, elle n’était pas comme ça, ce n’était pas là le souvenir que j’avais d’elle. Etait-ce qu’un masque ? Un mensonge ?
Bon, elle essayait de se racheter en se morfondant en compliment. Mais cela n’effacera pas tout, certainement pas. Zanshi parla ensuite du Kakumeigun, dont elle est à la tête. Je tiquai sur la partie résistance. N’était-ce pas elle qui quittait le village pour s’éloigner de tout ça ? Pour souffler ? Grande preuve de résistance. Une légère esquisse de sourire moqueur s’afficha sur le coin de mes lèvres, mais l’état de mes jambes l’ôta rapidement. Pourtant, je me demandais si je devais mentionner ce détail, devant tout le monde, ou non. Parce que ces paroles étaient tout de même contradictoires. Devoir jouer l’ermite, devoir se retirer de la société n’entre pas vraiment dans la définition d’une grande résistance aux différents facteurs cités… Fais gaffe à ne pas trop t’amuser avec mes nerfs Zanshi, car tu m’avais dévoilé une facette de ta personnalité que probablement peu de personnes connaissent. A moins que tout n’était que mensonge ? Qu’il s’agissait également d’un test pour sonder ma psychologie lors de notre première rencontre ? A présent, je ne savais pas trop quoi penser d’elle.
Zanshi me donna le choix : être membre du Kakumeigun ou rester un ninja parmi tant d’autres. Je n’aimais pas beaucoup sa façon de présenter les choses, car on dirait qu’elle dénigrait le rang de ninja lambda. Pourtant, eux aussi protègent le village, leur foyer. Ils ont moins de droits, moins de devoirs, et donc moins de responsabilités, c’est vrai. Mais sans eux, que ferait le village ? Avec ce qui m’est arrivé, la pensée de se retirer de la voie de ninja me traversa l’esprit. Mais elle fut vite chassée. Pourquoi ? Parce que mon clan est connu pour être des ninjas, depuis peu certes, mais il l’est. Et puis, dans cette branche, soit on continue d’avancer, soit on finit par se faire manger par d’autres. Pour vivre, il fallait donc continuer d’avancer, dans cette même voie, et ne pas rester au même niveau. Je venais déjà d’être promu Chunin, et on me proposait une autre amélioration de mon rang. Aider les villageois et le village, c’était le rôle de tout ninja. On me donnait simplement l’occasion de mieux remplir mon rôle. Dans ce cas, pourquoi refuser ? Surtout que je n’étais pas tout à fait d’accord avec les méthodes de la demoiselle, et que pour pouvoir dire quelque chose, il fallait s’élever au sein du village.
" Oui, j’ai déjà entendu parler du Kakumeigun… Notamment un détail : qu’il n’y a pas de hiérarchie en son sein, tous les membres sont égaux… Par conséquent, il faut respecter les croyances et les points de vus des autres membres… Es-tu sûre de me vouloir à tes côtés plutôt que sous tes ordres ? "
Oui, je lui faisais bien comprendre que je ne partageai pas forcément ses idéaux. Sera-t-elle prête à écouter le point de vue d’une tierce personne ? Ou prendra-t-elle cela pour une perte d’efficacité et ne le supportera pas ? A sa place, j’aurais agi différemment. Ca, c’était sûr. Son rôle est d’aider le village, et donc les villageois ? En quoi cela est-il une aide de blesser l’un des villageois ? Alors, que répondra-t-elle à cela ? Evidemment, je ne suis pas du genre à uniquement critiquer, se plaindre gratuitement ne servira à rien. Lorsqu’on est pas d’accord avec quelque chose, il faut soumettre des propositions à la place. Mais pour le moment, je n’étais encore qu’un pauvre Chunin, je n’avais donc rien à dire. Pour le moment… Si Zanshi ne retire pas sa proposition, le droit de parole me sera peut-être donné.
Mais, avant même d’être sûr qu’elle soit d’accord avec cette proposition et ce que cela implique, je me devais d’avoir des idées claires. En effet, j’étais troublé, perturbé, confus. Cependant, ce n’était peut-être pas quelque chose d’ordre public. Les médecins et le Jonin n’avaient pas besoin d’entendre ceci. D’ailleurs, pourquoi le Jonin reste encore là ? A-t-il encore un rôle à jouer dans tout ça ?
" Avant de donner ma réponse, j’ai également une autre question… "
Malgré les protestations des soigneurs, je me redressais quelque peu, et me penchais légèrement du côté de la demoiselle pour lui faire comprendre de s’approcher, que ce n’était pas quelque chose que je voulais dire devant tout le monde. Là, je lui glissais mon problème à l’oreille :
" Qui es-tu ? … Je veux dire, où est passée la Zanshi de l’oasis ? Ton sourire et ta sincérité de ce temps là ? Ne me dis pas que c’était juste un test, que tu as vêtu ce comportement pour évaluer mon mental ? Je sais que tu as parlé de droiture, de résister aux sentiments et tout. Mais… ces devoirs mis à part, cela ne t’a vraiment rien fait de me mettre dans cet état ? Pas le moindre regret d’avoir volontairement blessé un camarade ? "
Voilà pourquoi j’étais perdu. Le contraste était plus que visible. Entre une Zanshi qui sourit, qui parle de ses faiblesses, de ses problèmes, une Zanshi sincère, et une autre au visage impassible, au sourire inexistant, à la voix monotone, qui montre de la violence envers un collègue, même si c’était pour un test. Je n’arrivais pas à voir à travers tout ça. Agissait-elle ainsi parce qu’il y a d’autres personnes ? Pour sauver sa réputation ? Ou est-elle réellement ainsi ? Et avait-elle joué avec moi depuis le tout début, enchaînant les mensonges pour mieux m’étudier ? Il faut comprendre mon incompréhension. A notre première rencontre, elle me trouvait sympathique au point de dire qu’il fallait me préserver. Et là, cela ne lui fait ni chaud ni froid de me rendre alité ? Oui, cela me pose problème si je dois travailler avec quelqu’un qui n’a aucun scrupule à me manipuler ainsi. Oui, cela ne me convient pas d’être à côté de quelqu’un à qui ma santé ne l’intéresse pas. Cette première rencontre… Dit moi que ce ne sont pas de faux souvenirs, dit moi que tu agis ainsi à cause de la société, à cause du regard des autres. Mais ne me dit pas que tu es comme ça…
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| | (#) Sujet: Re: Le voile se leva, le verdict tomba {Zanshi Habashi} Ven 8 Mar 2013 - 12:49 | |
| Finalement, peut être n'était il pas fait pour cette vie, au sein de kakumeigun. Les mots qu'il me glissa à l'oreille me prouvait qu'il ne comprenait pas vraiment ce à quoi il faisait face en embrassant la voie du shinobi. Cependant il marquait un point, enfin en demie teinte, car ce qu'il disait, je le savais ; n'avait il pas compris lors de notre première rencontre qu'il avait affaire à une autre personne, juste à Zanshi, rien qu'elle, sans le reste autour ; et qu'aujourd'hui il faisait à Zanshi, l’Écarlate, connue pour sa force, celle que les Sunajin évitent, celle dont ils ont peur.. non il n'avait pas compris. Mon devoir n'était pas de le remettre à sa place, de lui faire comprendre car le monde s'en chargerait. On ne connaît jamais complètement les personnes qui nous font face, et encore moins quand il s'agit de shinobi. Zanshi était une personne complexe, j'étais complexe, un mélange de traumatismes, de passions, de blessures et d'un soupçon de bonheur, infime. Alors, comme il me posa cette question, je lui répondis aussi à voix basse, pour qu'il soit le seul destinataire.« La Zanshi de l'Oasis... Tu t'es fié à une rencontre pour déterminer qui je suis. Je t'ai pourtant dit que j'allais là bas pour m'échapper, échapper à la pression... Enfin, je suis navrée pour tes jambes, et je compatis à ta douleur. Mais je ne suis pas que cette femme que tu as rencontré à l'oasis. »
Je repris mes distances, m’asseyant et l'observant. Je fis signe à l'autre ninja debout là bas, et il quitta la pièce ; sa présence semblait déranger le chuunin. Comme je dus apprendre à connaître le Kazekage , lui devrait apprendre à me connaître, plus que par un simple échange. Seule trois personnes me connaissaient suffisamment pour l'affirmer sans risquer la déception ou la mauvaise surprise. Bien sûr que cela me faisait quelque chose de le voir dans cet état, je ne pouvais pas dire le contraire, en fait, si je le pouvais, mais je ne le faisais pas, ni pour l'un ni pour l'autre. Cependant je ne pense pas que j'aurais agis de cette façon, les clones n'avaient peut être pas le même discernement, peut être pas la même conscience, mais je n'allais pas excuser mon acte de cette façon, puisque je ne m'excuserai pas. J'attendis que les médecins eussent finis d'officier, donnant leurs recommandations quant à la marche à suivre pour son bon rétablissement, et une fois seule dans cette chambre avec lui je repris la parole.
« Je n'ai pas souhaité que tu sois blessé ainsi, mais on ne peut pas revenir en arrière. Comme je te l'ai dit, tu en verras d'autres, pires, plus douloureuses aussi ; cependant, comme tous les autres, je te protégerai du mieux que je peux. Tu peux trouver toutes les critiques possibles à mon égard, relever tous les paradoxes, toutes les contradictions, mais garde bien à l'esprit qui je suis... Pour ce qui est de ton point de vue... » |
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| | (#) Sujet: Re: Le voile se leva, le verdict tomba {Zanshi Habashi} Sam 9 Mar 2013 - 13:19 | |
| Tiens, elle aussi se penche pour parler à voix basse. Elle approuve donc ma façon d'en parler… Ce qui signifie qu'elle ne souhaite pas non plus que cela se sache. J'ai bien aimé le regard intrigué, curieux des personnes dans la pièce. Que pouvait bien chuchoter la chef du Kakumeigun à un petit Chunin ? Elle se devait donc d'être fidèle à sa réputation ? Voilà qui était intéressant. Oui, elle témoignait donc des deux Zanshi. Au moins, ce n'était pas un mensonge. Que se passera-t-il si la personnalité de la demoiselle de l'oasis venait à se faire savoir ? La grande écarlate pas si terrifiante que ça ? Qui reste un être humain avant d'être un monstre ? En tout cas, elle qui parlait auparavant de résistance, elle avouait ses échappatoires face à la pression… Comme quoi, personne ne pouvait correspondre entièrement à la définition d'un membre du Kakumeigun. Au moins, il semblerait que mon état ne la laisse pas de marbre. A moins que ce ne soit là un mensonge ?
Les médecins finirent leur hospice, me conseillant un repos total afin que ma peau puisse se régénérer sans encombre, et en évitant un maximum le risque d'infection. Pourtant, je n'ai jamais été du genre à écouter, à suivre ce genre de directive. Un ancien nomade ne peut tout simplement pas rester cloitrer dans une même pièce éternellement. Attendez que la douleur se calme davantage, vous ne me trouverez plus dans ce lit. Mais je préfère acquiescer simplement, accompagnant leur sortie du regard. La partie basse de mon corps ressemblait à présent à une momie.
Seuls, nous étions enfin seuls. Plus besoin de se baisser ou de diminuer le volume pour communiquer. Zanshi revint sur ma blessure, mais elle ne semblait pas comprendre le véritable problème. Ce n'était pas la douleur en soi, mais sa qualification.
" Je sais… Je connais les risques physiques qu'implique cette voie. Ce n'est pas ce que je condamne. C'est la valeur attribuée à cela, plus que la blessure elle-même. On ne peut en vouloir à un ennemi qui cherche à nous nuire, c'est son devoir, son travail. C'est un mal nécessaire. Mais, lorsque cela provient d'un camarade, et pour un test de surcroît, la notion de nécessité disparaît, ce n'était plus obligatoire, c'était une option, un choix parmi d'autres… Si je deviens membre du Kakumeigun, que mes principes se placent au même niveau que les tiens, comptes sur moi pour te montrer les autres chemins. Là, je ne peux rien dire, je ne suis qu'un pathétique Chunin, alité qui plus est. "
Voilà, ma plainte était convenablement formulée à présent. Du moins je pense. Cependant, j'avais dit que je détestais les gens qui ne font que se plaindre, sans pour autant proposer. Sauf que, la partie proposition ne viendra qu'une fois que j'aurais atteint un rang plus élevé, que mes paroles aient une véritable répercussion. De toute façon, je comptais bien monter les échelons. Il le fallait, je ne pouvais laisser Zanshi faire subir ce sort à d'autres personnes. Elle devait revoir ses procédés différemment. Mais avant de donner le verdict, j'avais besoin que Zanshi donne son accord quant à mon appartenance à cette unité, et voilà pourquoi :
" Mais… Avant de te faire part de ma décision, j'ai une condition à soumettre. Dans le cas où je ferais parti du Kakumeigun, qu'importe que l'on soit dans le village ou en-dehors, si nous ne sommes que nous deux, je ne veux pas avoir affaire à l'écarlate. Je ne veux pas parler à une réputation, mais à une personne. Tes devoirs ne doivent pas dicter ta conduite, ton rang ne doit pas t'interdire de sourire. S'il n'y a personne d'autre, je ne veux pas de la Zanshi décrite dans les contes, la Zanshi dont témoigne la bouche des autres, je veux la véritable bouche de Zanshi, je veux qu'elle soit elle sans le poids et le respect du surnom sur ses épaules. Pour les autres, écarlate représente peut-être le sang que tu fais couler, pour moi c'est uniquement la couleur de la chevelure d'une personne que j'apprécie… Mais que je n'apprécie uniquement quand sa conduite n'est pas contrainte par autre chose que son cœur. "
Evidemment, si le pouvoir, si sa réputation lui est bien trop monté à la tête, elle pouvait très bien refuser. C'était là ma condition. Si cela lui convenait, elle aura mon approbation. Un sujet sérieux peut être traité aussi bien avec le sourire, il n'était pas nécessaire de brûler des jambes pour cela. M'enfin, le choix lui appartenait à présent. Le sang écarlate, ou le sourire écarlate ? Je ne peux m'appliquer aux côtés d'une personne dont la personnalité est dictée par les autres. La preuve, ce masque impassible n'est là que lorsqu'il y a d'autres personnes. C'est bien leur présence qui joue sur sa conduite alors. Sinon, pourquoi souriait-elle à l'oasis, loin du village ? Il y a peut-être bien deux Zanshi, mais l'une est la véritable, l'être humain, tandis que l'autre est une réputation, un surnom. Être un monstre est inutile pour devenir un grand, pour se faire respecter, pour marquer l'histoire. Excusez-moi, mais quand on me parle du Rikoudou Senin, ce n'est pas l'image d'un tyran qui me vient à l'esprit, mais d'un savant qui a inventé l'art de la maîtrise de nos flux spirituels.
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| | (#) Sujet: Re: Le voile se leva, le verdict tomba {Zanshi Habashi} Mar 12 Mar 2013 - 15:27 | |
| C'est ainsi qu'il voyait les choses, qu'il me voyait ; soit chacun est libre de ses pensées et de ses actes, je le prônais depuis longtemps ; il devait cependant, aussi, en être responsable. Je regardais ses jambes un instant, quelque part il valait mieux que ses premières blessures importantes lui soient causées par mes clones, enfin, moi, plutôt que pas un ennemi, le résultat aurait put être tout autre. Je soupirais, j'étais consciente que ce n'était pas anodin et que ma méthode était bien loin d'être la plus.. ''appropriée''... pour de jeunes shinobi inexpérimentés habitués à... je terminai de soupirer. Quant à la notion de nécessité...
« Kioshi, me verrais tu comme un livre que l'on peut réécrire ? J'ai emprunté la plupart des voies, des chemins ; mon jugement et ma perception ne sont influencés par aucun élément, que ce soit de ma force, de mon grade ou tout autre. La nécessité de ce test je vais te l'expliquer. Tu as entendu des choses sur le Kakumeigun, peut être t'a-t-on expliqué ce qu'était cette unité.. Mais il y a autre chose à savoir ; si les anciens, fondateurs du Kakumeigun, du village, voulaient que tous soient égaux et libres il en est de même pour moi ; cependant les personnes qui entrent dans l'unité ne sont pas égaux aux autres, ils deviendront plus fort, plus dur. Mais ces ninjas je dois les trouver, et je n'évaluerai jamais leur potentiel par des mots ou un vulgaire test de capacité. Tu toujours en vie malgré que j'aie ordonné à mes clones de ne pas te tuer, ce sont des clones ils agissent donc comme moi, et pensent comme moi certainement aussi. La question n'est pas de savoir si ce que je fais est bien, car ça l'est ; mais de savoir si ceux en qui je place ma confiance peuvent survivre en combat, ou pas ; de savoir comment vous traitez les informations avec intelligence, ou pas. » Dis je en le fixant maintenant dans les yeux.
« Je ne suis pas tyrannique, ni sadique, enfin pas tout le temps, quand la situation l'exige. Si tu ne veux pas rejoindre le Kakumeigun, tu es libre de t'en aller, quand tu le pourras. Si tu veux vraiment nous rejoindre alors tes principes seront pris en compte, seulement pris en compte. Les membres de l'unité sont égaux entre eux, mais sous ma direction ; est ce que tu comprends ? Tu ne seras mon égal qu'en ''principe''. »
Ajoutais-je. Je devais mettre au clair certaines choses, comme je disais chacun est libre de penser et faire ce qu'il veut, mais que cela soit en toute connaissance des faits, sans s'imaginer des choses, sans interpréter à tort des paroles ou des actes. Je n'allais pas l'obliger à rejoindre l'unité, mais il en avait, à mes yeux, les capacités ; puis je ne lui demandais pas de renoncer à ce qu'il est, aucune abnégation ; juste de la discipline et de la rigueur. Aujourd'hui il avait survécu à un combat contre trois adversaires, peut être la prochaine fois serait elle différente. « Il y a de fortes chances pour que tu aies affaire à ''Zanshi la shinobi'' plutôt qu'à ''Zanshi la souriante''.. mais ça devrait être surmontable. Maintenant, c'est à toi de choisir. »
Une chose ma tracassait mais dans le fond, pas tant que ça, il semblait penser que j'étais influencée par ma réputation, mais c'était plutôt le contraire, c'est bel et bien moi qui l'avait bâtie, par mes actes, nul poids quant à ça, ce qui me pesait le plus n'était vraiment pas ça mais bien la fonction en tant que telle, je me demandais s'il l'avait bien compris ou juste interprété... |
| | | | Informations Grade : Chûnin
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| | (#) Sujet: Re: Le voile se leva, le verdict tomba {Zanshi Habashi} Mar 12 Mar 2013 - 18:01 | |
| La question n’est pas de savoir si ce qu’elle fait est bien, car ça l’est… Pourquoi parlons-nous encore si c’est le cas ? Une telle affirmation ne laissait même pas place à un contre-argument. N’était-ce pas là la manière des tyrans ? Comme ils savent qu’ils ont tort, ils acclament le contraire et empêchent simplement les autres de dire quoique ce soit. Et tout le monde le sait, qui ne dit mot consent. Un véritable savant n’est-il pas celui qui peut mettre ses propres idées en doute ? Celui qui arrive à prendre suffisamment de recul quant à ses principes pour les étudier d’une manière objective, et pouvoir en débattre avec d’autres ? Elle utilisait des mots ne laissant pas place à la discutions, comme si elle ne voulait pas entendre le contraire où on le regrettera. Pourtant, le fait d’employer cette méthode ne prouve-t-elle pas elle-même que c’est faux ? Si c’était juste, il n’y aurait même pas à en parler, car ce qui est bien ne doit pas s’imposer aux autres, elle s’impose d’elle-même.
Je n’étais pas d’accord avec elle, mais je n’avais pas encore le pouvoir de la contredire. Kakumeigun, des membres égaux qu’en principe ? C’était l’image qu’avait les habitants de cette unité, mais il existait tout de même une hiérarchie. Voilà un point intéressant. Faire croire à tout le monde l’égalité alors qu’il y a anguille sous roche… Donc, en public, elle se doit de faire attention à cette image d’égalité qu’ont les habitants ? Je prends note. Et bien sûr que j’allais prendre part à cette unité, je devais changer les choses, ouvrir les yeux de Zanshi. Je lui montrerais qu’on a pas besoin de sang pour devenir grand. Et si Zanshi la shinobi se fait plus présente que Zanshi la souriante, j’en ferais mon affaire. Ne me l’avais-je pas dit la première fois à l’oasis ? J’ôterais ces poids de ces épaules pour qu’elle puisse de nouveau sourire librement. Qu’importe par quel moyen. Si c’est le poste qui la dérange, je me hisserais au sein du village jusqu’à pouvoir le changer. Si c’est son surnom et les responsabilités qui vont avec, je montrerais le vrai visage de la demoiselle aux habitants, celui qu’ils ne connaissent pas encore.
" J’accepte de faire partie du Kakumeigun… "
Bon, pour tout ça, il me fallait d’abord devenir bien plus fort. Dans l’état actuel des choses, je ne servais qu’à me faire brûler les jambes. Je n’avais donc pas de temps à perdre. Et comme dit auparavant, je ne comptais pas écouter les médecins. Qui a dit que l’homme avait besoin de pieds pour marcher ? Me penchant sur le côté du lit, je me laissais tomber jusqu’à ce que mes mains touchent le sol, plaçant mes jambes en l’air. Ainsi, marchant sur les mains, je me tournais vers la demoiselle.
" Tu as encore quelque chose à me dire ? Ou y a-t-il encore quelque chose à faire ? "
Je devais m’entraîner, m’améliorer, et ce n’était pas en restant cloitré dans ce lit que cela arrivera. Alors, s’il y a encore quelque chose, faisons le que je puisse passer à la suite. D’ailleurs, je m’approchais déjà de la porte d’entrée, mais la demoiselle avait tout le temps de m’arrêter dans le cas où elle avait d’autres instructions ou je ne sais quoi. Cependant, avant de quitter la pièce, j’avais encore un message.
" Le Genjutsu… Tu es connue pour ça non ? Tu peux reproduire la réalité, mais les dégâts ne seront pas réels dans ce test. Du moins, cela dépendra de toi, évidemment… "
C’était ma proposition. En effet, un simple Chunin ne risquait pas de pouvoir s’échapper d’une illusion si Zanshi s’y mettait à fond. Et si ça avait été le cas, il suffisait qu’elle annule le tout pour que je me retrouve de nouveau entrain de gambader sur mes jambes. La victime aura bel et bien la sensation de douleur sur le coup, car l’esprit surclasse la réalité, mais le rétablissement sera bien plus efficace également. Bref, si j’avais bien compris, je n’avais pas les moyens de lui imposer mon point de vue pour le moment, elle en fera donc ce qu’elle voudra. Mais un jour, tout cela changera.
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| | (#) Sujet: Re: Le voile se leva, le verdict tomba {Zanshi Habashi} Lun 18 Mar 2013 - 4:07 | |
| Je l'observais quitter la sale d'une façon bien singulière, voilà quelqu'un qui ne peut rester en place, l'illustration parfaite. La volonté était vraiment son plus fort atout, celui qui le mènerait plus que les autres et surtout celui qui le mena jusqu'ici et malheureusement un peu handicapé. Je ne lui dis pas, mais s'il n'avait agit ainsi, lors de ce test, je lui aurais présenté mes excuses, non pas pour les blessures causées, mais pour la perte de temps qu'a représenté tout ceci, pour lui. Lui, ne conçoit pas cette sélection comme moi, trop incisive à ses yeux, pas assez délicate, pas assez finement jouée.
Autre chose que je lui ai pas dit, une autre de mes idées : qu'en ce monde torturé on n'apprend rien sans douleur ; moi j'avais tout appris dans la souffrance et tirais une bonne partie de ma force de cette unique sentiment, sensation, émotion. Certes qu'une partie, mais au combien représentative. Kioshi, lui, était un de ces nouveaux ninjas, une nouvelle génération pas si éloignée de la mienne voulant que tout se passe plus facilement, plus ''intelligemment''... Alors quand il disparut je répondis à sa question, seule face une pièce vide. « Je n'ai aucun don pour le genjutsu... Mais j'y penserai pour la prochaine fois. » Véridique, je n'avais aucune notion en genjutsu avancé, la seule illusion que je pouvais insuffler n'en était pas une à proprement parler mais plutôt un delirium provoqué par la chaleur, rien à voir avec une pièce montée de toute part pour donner une impression de réalité. Enfin, je devais souligner que le nouveau chuunin avait déjà de bonnes idées, auxquelles j'avais pensé, mais que je ne pouvais mettre en pratique, mais il avait le mérité d'y avoir pensé aussi. Par moment je me demandais si les gens, ninjas comme civile, dans ce village, ne me surestimaient pas un chouïa. J'étais forte, puissante, résistante mais sur certain je n'étais pas moins faillible que quiconque.
Une résistance que je voulais, pour me constituer un bouclier et mettre parfois de côté ma sensibilité émotionnelle, cela paraissait il si paradoxal d'être ''sensible'' et à la fois de pouvoir faire abstraction de ses sentiments et rester indifférent vis à vis de la souffrance des autres ? Chacun pensait comme il le voulait, mais pour moi il était vital de revêtir mon rôle, cette personnalité, cette renommée, cette insensibilité pour ne pas succomber aux assauts émotifs. Le jeune homme s'était il projeté un instant, comment pensait il que j'aie pus parvenir à une telle place, une de celles demandant le plus de noirceur et de froideur ? Penser qu'être dans l'unité nous octroie le seul titre de gardien, protecteur du village est tout bonnement faux, nous sommes aussi des assassins. Un instant plus tard mon assistant refit apparition... « Il a l'air prometteur. »
« Il l'est.. il l'est. » |
| | | | | | | | | | | Le voile se leva, le verdict tomba {Zanshi Habashi} | |
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