Les derniers jours ont plutôt été mouvementés. De bonnes et de mauvaises nouvelles se sont enchaînées, sans pour autant qu’il y ait un quelconque lien entre elles. Tout d’abord, il y a eu cet Examen Chûnin. Ce jour-là, le destin m’a opposé à un autre Genin, qui était de Suna : Sento, du clan Yamada. Notre combat avait été palpitant, et je ne pense pas que je sois le seul à dire cela, au vu de l’ovation du public à la fin du duel. Notre combat s’était conclut par l’abandon de mon adversaire, qui s’était lui aussi bien battu. À mes yeux, ce combat était d’un niveau supérieur à un combat de Genins, et c’était pour ça que j’étais persuadé que nous finirions tous les deux Chûnins. De mon côté, j’ai accédé à ce nouveau grade, mais je n’avais aucune idée de ce qu’il en était de Sento. Il a sûrement du passer Chûnin également, mais je ne pouvais pas le certifier.

Quelques jours après, j’ai rencontré une personne que le monde entier connaissait : le Kazekage. Dans l’objectif de redonner la vie à mes parents, je me suis entretenu avec lui pour en apprendre plus sur son prédécesseur. J’avais appris son existence grâce au Hokage, qui était peut-être lui-même au courant de mon projet. Ca, je n’en savais rien, mais ce n’était pas impossible. Même si je n’aimais pas vraiment en parler, bon nombre de personnes sont au courant de ça. En tout cas, grâce à ça, j’ai pu apprendre des choses sur la nécromancie, et même sur moi-même. Je m’étais engagé à quelques promesses concernant mon objectif, et je comptais bien m’y tenir. De plus, j’avais obtenu un manuscrit ancien qui contenait des notes sur la nécromancie. Ma connaissance des sceaux m’avait permit de le sceller dans l’un de mes parchemins, de manière à le garder protégé.

Après cet enchaînement de bonnes nouvelles, il était évident que cela n’allait pas durer. Quelque chose s’était passé au village caché du sable. Le village a été attaqué, et ce fut la panique. Des prisonniers s’étaient enfuis, et nous n’étions pas à l’abri du danger, au sein même du village. De mon côté, je m’en suis mêlé. Suna n’était pas mon village, mais il n’en restait pas moins peuplé d’êtres humains qui n’avaient pas demandé à être dérangés. Il aurait été impensable que je regarde cette scène en me tournant les pouces. De ce fait, je m’étais rendu dans un lieu qui se fait appeler l’Oasis d’Eden. Quelque chose n’allait pas là-bas, j’ai trouvé des prisonniers morts, tués sous mes yeux par une quelconque force étrange… Un prisonnier a, par exemple, implosé devant moi, sans ne rien laissé derrière lui. Une certaine « elle » était peut-être derrière tout ça, mais je n’en savais pas plus… Il parlait peut-être de l’ennemi public, contre qui nous devons nous battre, la dénommée Makka. Je ne savais pas grand-chose à son sujet, à vrai dire je n’en ai jamais vraiment entendu parler. Enfin, soit.

Ces trois évènements n’étaient pas liés. Cependant, ils constituent les raisons principales qui vont me mener à traverser une nouvelle fois le désert et Kawa no Kuni. Oui, je me rendais à Konoha, dans un but bien précis : aller m’entretenir avec Shiaijin Suguato, le Yondaime Hokage. Il fallait que je lui parle, et le plus vite que possible serait le mieux. Endossant mon fidèle destrier de voyage, Inu le chien -ou plutôt l’ancien chien-, je m’apprêtai à sortir des frontières de Suna pour me diriger vers Konoha. Bien sûr, je ne faisais pas ça en douce, j’avais prévenu les gardes par exemple de mon départ. De toute façon, je n’aurais pas pu passer outre, et ce n’était pas la première fois que je faisais ce voyage. Mais peut-être bien la dernière…

Le voyage dura un peu plus de deux jours. Ca ne me dérangeait pas spécialement, vu que je dormais une grande partie du trajet, et que je ne me fatiguais pas une seule seconde. Haha, c’est ça d’être nécromancien et d’avoir des serviteurs, des gardes du corps et des moyens de transports personnels. J’aime ça en tout cas. Et après ces deux jours de "marche intensive", j’arrivai près des grands remparts, qui abritaient le village caché de la feuille. J’y étais enfin.

- Konoha… Te revoilà.