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C'était l'heure de se mettre au boulot. Être un partisan, c'était plus que de rester sur une île pour s'entraîner pendant des heures. Il fallait parfois savoir prendre des initiatives et se battre pour ses convictions. Dans le cas actuel, ce n'était pas question de convictions mais plutôt d'avantages sociaux. Progresser en grade chez les partisans était à peu près impossible. Il fallait que Makka vous aime et si vous vouliez qu'elle vous est dans son coeur, il fallait exaucer ses moindres ordres et désirs à la lettre. Malheureusement, la déesse des flammes ne s'occupait pas souvent de mon cas et ne me donnait pas beaucoup de tâches jugeant que mon âge était trop peu avancé pour que je m'occupe de missions qui joueraient avec l'avenir des partisans. On me confiait souvent des livraisons à faire sur l'île ou de messages bidons à me transmettre pour me faire croire en une pseudo importance. J'avais bien remarqué que ce qui se tramait autour de moi ne valait rien. Je devais faire mes preuves et vite. L'âge de onze ans arriveraient très bientôt, puis douze et enfin treize. Je deviendrais bientôt un homme et je comptais bien être devenu un puissant et fidèle conseiller lorsque la situation se présenterait. Je serais le plus puissant des généraux de la Gogyou et peut-être qu'un jour, ça serait moi le chef de cette île. Les villages payeraient pour leur trahison envers mon clan et ce malgré leurs nombreuses pleures et désolations futures. Je serais intransigeant.

Depuis une dizaine de jours, je me pavanais autour de l'immense domicile de notre chef où se trouvait aussi les bureaux administratifs des partisans. Je faisais souvent le tour des bureaux des conseillers pour tenter de grappiller une mission par ici et par là. Ce n'était jamais bien concluent et les maigres tâches qui m'étaient confiées n'étaient souvent pas très valorisantes ou même rémunérées. Hey petit, va me chercher un café. J'ai l'air de quoi moi, d'un serviteur? C'était désolant de voir que je ne servais absolument à rien. Je savais que rien ne changeraient et c'est ce qui me frustrait le plus. Ne rien faire pendant un ou deux jours ça allait, mais quinze! C'était tout simplement n'importe quoi. Je décidai donc de me rebeller, ou plutôt de manifester fortement mon dédommagement. C'est donc avec un regard de fureur et une volonté de fer que je traversai le bureau des opérations des partisans pour me rendre directement chez un homme qui avait de l'importance dans la place. C'était un vieux type à la musculature gargantuesque et à l'esprit cogneur. Il frappait avant de penser et avait aussi la réputation de détruire tous les mannequins de la sale d'entraînement à chacun de ses passages. On lui avait d'ailleurs coupé l'accès à cet endroit et on racontait maintenant qu'il s'entraînait dans une salle souterraine où il pouvait frapper la roche de tout son poids sans que des problèmes se manifestent. Je m'adressai à lui avec confiance en tentant de ne pas avoir l'air d'un enfant pleurnichard. Mes yeux ne laisseraient s'excuser aucune larme, j'en faisais la promesse.

- « Bonjour. Je suis venu ici pour vous parler. Je sais que vous ne recevez actuellement pas de visites, mais c'est très important. Je dois vous parler de quelque chose qui me concerne et qui me dérange beaucoup. Les partisans n'ont pas la réputation d'être des pleurnichards et je viens donc formuler ma requête sans parler dans votre dos pendant des années. Ça vous plait? Oh et si vous voulez me faire sortir, ce sera par les bras. Ça doit bien faire plus de deux semaines que j'attends pour parler à quelqu'un et personne ne me répond jamais. Je suis pas venu ici pour chercher des sucettes, c'est sérieux mon truc. »

Comme seul réponse, l'homme me donna un regard intrigué ainsi qu'un signe de main pour me dire de m’asseoir. Il attrapa un tas de feuilles de papier qui trônait devant lui et le poussa sur le côté. Puis, il appuya ses deux avants bras massifs et lourd sur le bureau qui lui faisait face. Son regard était rouge et témoignait d'un esprit de défi. J'aimais aussi beaucoup le défi et les joutes de paroles. S'il voulait jouer à ça avec moi, il perdrait. On ne s'attend jamais à beaucoup d'un garçon de dix ans. Parfois, les gens négligent des détails et je n'ai aucuns problèmes à utiliser cette faille pour gagner le combat ou le défi. C'était à moi de parler, le lourd ne m'adresserait probablement la parole que vers la fin.

- « Je vais aller droit au but! Je patrouille les bureaux depuis des jours à la recherche d'une mission qui a un peu d'importance. Personne ne veut m'octroyer quoi que ce soit puisque je suis trop jeune. Cependant, j'ai les compétences pour aller plus loin que notre petite île et je n'hésiterai pas à revendiquer mes droits de ninja jusqu'à la mort. Je veux aider moi. Alors donnez moi un truc qui a du sens, une livraison ou je ne sais trop quoi et je m'en occuperai. »

J'arrêtai alors de parler pour le laisser réfléchir. J'espérais un oui, sinon, je devrais insister encore et encore.

L'homme me fixait encore et toujours de son sombre regard. C'était chiant, même plus que ça, glacial. L'atmosphère qui régnait dans la pièce était horrible. J'avais hâte de quitter l'endroit avec un ordre de mission en main. Et si il ne me donnait pas d'ordre de mission? Eh bien je resterais sur place à lui dire tout et n'importe quoi pour obtenir cette foutu mission. Imaginez si j'avais été un ninja des grands villages. J'aurais pu faire une mission tous les jours pendant une année. Ce qui nous fait un beau total de 365 missions en une année. Géant non? J'aurais été riche et influent. Là, j'étais pauvre et inutile. Oui, je faisais parti des forces de la révolution de notre monde et je croyais en nos valeurs, mais ça m'énervait de ne rien faire. Bref, après une minute d'attente à regarder l'horloge environ toutes les trois secondes. Il cessa de me fixer et tira un petit papier d'un tiroir non loin. YAHOU. C'était une ordre de mission, j'en étais sur. Une petite inquiétude commença quand même à graviter dans mon esprit. Si ce n'était pas un ordre de mission, ça irait peut-être mal pour moi. Je me tenais donc droit sur ma chaise en tentant de plonger mon regard encore et encore dans les yeux de ce type. Il me tendit le papier. Ouf, c'était bien un ordre de mission. J'en fis une lecture rapide pour ensuite replonger mon regard dans le sien. Il me fit un signe de la main de quitter la pièce. En sortant, je vis un petit écusson sur la porte où l'on pouvait voir :

La personne qui occupe ce bureau est sourde. Prière de prendre compte de ce fait lorsque vous parlerez à l'homme dans la pièce.

Oups et pas qu'un peu. Un peu plus et je l'aurais peut-être mis en rogne. Combattre un ninja qui est réputé pour détruire tous les mannequins de la salle d'entraînement n'était pas une très bonne idée. En fait, ce n'était pas une idée du tout puisque j'aurais pris la fuite à la place de perdre ma vie. Vaut mieux courir que mourir comme le dit si bien le dicton! C'est donc avec ce petit papier en main que je courrai à l'extérieur du bâtiment, avide d'aventures et de défis. Il était stipulé que pour me rendre au pays du feu, je devrais embarquer dans un navire marchand qui quittait l'île pour aller nous ravitailler en divers vivres sur le grand continent. J'avais visité ce continent quelques fois et j'étais à chaque fois subjugué par sa grandeur. À Hai no Kuni, il était possible de traverser l'île en une journée et aussi de voir la mer à partir de n'importe quel point en hauteur. C'était totalement différent sur le continent des villages ninjas et je profitai à chaque fois de mes visites. La dernière remontait à un voyage au pays de la foudre. Je me suis donc rapidement rendu au bateau chargé de me transporter sur le continent où séjournaient des dizaines de milliers de ninjas. Un nombre peut-être et potentiellement trop gros pour les partisans. Nous devrions donc agir par des petites actions, comme celle que j'allais faire dans les prochains jours.

Je devais me rendre dans un petit port du pays du feu pour y prendre un petit et mystérieux colis. Je devrais ensuite - sans jamais mais jamais ouvrir ce colis - me rendre à Kusa no Kuni, soit le pays de l'herbe que je n'avais jusque là jamais visité. On racontait dans les livres d'histoire qu'il n'y avait aucun village ninja dans ce pays. Très intéressant. Un seul clan y vivait, les Tôhatsu, des puissants manipulateurs du cuir chevelu. Leur arsenal de technique étant étonnant, il me faudrait rester discret. S'il s'avérait que leur cause était hostile aux Gogyou, je devrais fuir voir combattre. N'étant pas un ninja aux capacités si incroyables, je préférais fuir devant l'inconnu que de l'affronter au péril de ma vie. Je comptais bien avoir des enfants un jour et m'exposer à des combats sanguinaires était à peu près la pire idée qui soit.

Mon voyage en mer dura plus ou moins deux journées auquel je passai la majeure partie de mon temps à discuter avec les marins qui étaient ma foie tous très sympathiques. Ce n'étaient pas des ninjas, mais plutôt des sbires à la solde de Makka qui rêvaient de servir la femme au manteau de flamme. Ils étaient hypnotisés par sa beauté et j'en vins même à soupçonner qu'un puissant genjutsu soit derrière cette histoire. Malgré tout, je n'enquêtai pas sur ce point, préférant concentrer toute mon attention sur la mission que l'on m'avait confié. À ma sortie du bateau, je saluai le capitaine tout en le remerciant de l'aide apporté.

- « Merci pour le voyage. J'espère que le retour sera aussi clément! Ce fut un plaisir d'apprendre à vous connaître et en espérant que vous trouviez de bonnes affaires! »

Je quittai alors ces hommes des yeux, me dirigeant vers une petite boutique, enfin un magasin général où l'on trouvait de tout. De la viande aux vêtements pour enfant, l'on pouvait tout se procurer dans cet immense endroit qui s'avéra être l'un des pionniers de son genre. J'y entrai et me dirigeai comme l'on me l'avait indiqué, vers l'arrière-boutique ou une femme aux cheveux blonds presque blanc m'attendaient. Je la saluai d'une poignée de main ferme avant de lui montrer mon ordre de mission. Elle fit oui de la tête avant de me tendre un petit colis. La boîte était métallique et froide. Ce qui se trouvait à l'intérieur m'inquiétait beaucoup, mais je ne l'ouvrirais pas. La mission avant tout. La promotion avant la curiosité!

Je la saluai encore une fois d'une poignée de main sans même que nous ayons échangé le moindre parole. J'étais décidément tombé sur la mission la plus ennuyante et étrange qui soit avec comme seul compagnon une boîte métallique ainsi que deux interlocuteurs qui n'osent même pas vous parler. C'est nul, mais c'est correct. Je dois m'y faire car je sais que je verrai des trucs bien plus horribles et dégoûtants dans ma vie de ninja que des gens qui manquent simplement de politesse. Je pris donc la route du pays de l'herbe sans trop savoir à quoi m'attendre et surtout en ayant très peur que quelqu'un me suive pour voler ma boîte. Kusa no Kuni était situé à deux jours de la ville côtière où j'avais été déposé. C'était loin, mais déjà beaucoup mieux que le fin fond du pays de la terre où je ne serais pas arrivé avant des semaines. Tout en marchant, je déposai la boîte métallique dans mon sac et y serrai toutes les sangles avec attention. Il ne fallait absolument pas que je perdre cette boîte puisque en elle se retrouvait mon avenir en tant que ninja. Si je menais à terme les tâches qui m'avaient été confiés, j'aurai probablement le droit de faire une autre mission et une autre et ainsi de suite si je réussis bien à chaque fois.

Le pays de l'herbe s'avéra être bien plus intéressant que ce que je n'avais imaginé. La gigantesque forêt qui entourait Konoha regorgeait d'une beauté que je n'avais jamais encore eu le bonheur d'admirer. Les arbres étaient grands et touchaient le ciel. Leur feuillage était d'un vert émeraude flamboyant et serein. Tout ici évoquait une paix constante ainsi qu'une volonté de conserver la nature hors-norme. Les gens ici faisaient attention de ne pas faire mal aux arbres, c'était une caractéristique de ce grand pays. Konoha étant l'un des plus puissants villages ninjas, l'allure que portait leur pays comptait pour beaucoup pour eux. Si vous avez l'air con, vous aurez l'air faible. Un homme qui se tient droit à l'air bien plus digne et puissant qu'une dizaine qui sont couchés sur leur dossier de chaise. Quel réflexion de con... Mais une réflexion quand même! Ah la philosophie, une science aussi inutile qu'intéressante.

La première journée de mon voyage se fit sans réelle embûche, il n'y avait rien pour susciter mon intérêt dans cette forêt. Les arbres et les fleurs n'étaient pas dangereux alors pas de quoi s'alarmer. Pour m'endormir, rien de mieux qu'un bon petit feu dans une clairière. Histoire de ne pas me faire voler mon sac et la boîte métallique par un petit rongeur de la forêt, je décidai de dormir avec dans mes bras. Si un écureuil s'approchait de moi, il pourrait bien me mordiller le pied mais jamais prendre la boîte. Ce qui arriva pendant la nuit fut tout de même plus intéressant que je ne l'attendais. Ce n'est pas un rongeur qui s'en prit à moi, mais bien un vrai voleur. En fait, ils étaient deux. Deux hommes dans la vingtaine qui devait bien se demander ce qu'un gamin de dix ans faisait seul en plein milieu de la plus grande forêt du monde shinobi. À l'aide d'un bâton de bois, l'un deux tentait de tasser mon bras pour ensuite saisir le colis. L'autre, kunaï en main, montait la garde, près à me pourfendre de son arme si la situation se corsait.

Malheureusement pour eux, je ne comptais pas me laisser faire aussi facilement et c'est mon esprit sadique qui prit alors le relais. Ils allaient perdre la vie. Et pourquoi cela? Eh bien pour affront envers les Gogyou et les partisans. J'allais triompher de cette mission et ce sans laisser le moindre doute de mon passage derrière moi. Mort à eux. Je me levai donc d'un bond en cassant la branche de bois en un léger coup de pied rotatif droit. Les deux poings en avant, tel un boxeur, j'étais prêt à défaire ces vilains voleurs. Celui avec le kunaï fonça vers moi, son arme en l'air. Quel geste con et futile. J'attrapai son autre bras pour dévier la trajectoire de son corps et m'éviter une blessure potentiellement mortel. Puis, mon bras se transforma en une puissante et longue lame de vent que je pouvais moduler à ma guise. Je tournoyai sur moi même vers la droite pour lui trancher le bassin. Il venait de mourir. Ce n'était pas le premier que je tuais et pas le dernier.

L'autre tenta de s'enfuir bêtement en courant et ce en laissant tomber son arme, un petit katana rouillé. Intransigeant, je fis augmenter le rayon de ma lame pour lui transpercer le cou. Voilà qui en était fini de ces ninjas. Personne ne défi les Gogyou, personne.

- « Voilà qui est terminé. Que votre mort soit signe de leçon pour votre peuple. Makka vaincra! »

Kusa no Kuni, c'était quand même pas à la porte. En fait, c'était l'un des nombreux pays côtiers de celui du feu. Konoha étant la plus grande nation ninja du monde shinobi, de nombreux pays s'y agglutinaient et dépendaient même parfois de son économie. Ce n'était pas le cas du pays de l'herbe qui est littéralement un pays sous-développé qui ne cherche rien de bien particulier. Il n'y a pas vraiment de hiérarchie, de grade ou d'armée dans cet endroit. Le clan qui y réside, les Tôhatsu sont des sauvages, quoique charmant, mais tout de même des sauvages qui manipulent leurs cheveux avec brio et intensité. Il n'y a pas de grands villages ou de grandes villes dans ce petit pays. Bref, rien d'intéressant, même pas une petite cantine où l'on peut mettre un truc sur la dent. Même s'il n'y a rien, ça reste tout de même des dizaines, non, des centaines de fois mieux que la vie chez les partisans. Bref, mon voyage se continua maintenant sans peine et évènements extravagants. Après avoir tué deux hommes dans la vingtaine, je décidai de me reposer un peu niveau chakra, même s'il était très peu entamé, pour être sur d'être au maximum de mes forces à l'entrée dans le pays de l'herbe. Après une longue journée à marcher et courir en intermittence tout en usant parfois de mes dons d'invisibilité, j'installai mon campement dans une petite clairière de la forêt. Je devrais faire attention, selon les rumeurs, le clan des cheveux adore se cacher et attaquer ensuite, un jeu auquel je ne veux vraiment pas me prêter.

Je m'assoupis donc devant un feu crépitant et sous un ciel étoilé tout à fait délectable. Malgré les bonheurs du moment et la beauté du paysage, j'aurais d'avantage préféré être dans un lit douillet, dans une maison chaude d'un village avec deux parents réconfortants dans la chambre d'à côté. Ces souvenirs d'enfance amènent une énorme nostalgie à mon esprit que je tente de mettre de côté pour passer à travers les épreuves de la vie. Ma nuit fut courte et très peu mouvementé. Contrairement à la veille, des méchants voleurs ne vinrent pas me réveiller et j'ouvris l'oeil alors que l'aube s'était déjà levé depuis un bon moment. Après un bref déjeuner constitué de figues et de fruits frais cueillis sur le chemin de la veille, je repris ma route, conscient que mon périple s'achèverait bientôt. Puisque les Tôhatsu n'étaient pas membres d'un village ninja, je devais trouver un moyen pour les retrouver. Je pourrais alors livrer mon paquet au premier chef de guerre rencontré! Après des heures à penser et à ruminer sur ces pensées, j'en vins à la conclusion intéressante, mais dangereuse que pour attirer les sauvages, il fallait être sauvage. J'ai donc pris la décision de faire beaucoup de bruit et peut-être même un peu de dégât pour attirer les troupes des manipulateurs de cheveux.

Alors que les limites du pays du feu étaient passés depuis déjà un bon moment, il était venu le temps de m'écrier haut et fort et de m'attirer des ennuis. Enfin, pas des ennuis, mais il était cent pour cent sur que je passerais un interrogatoire serré et même dangereux... Bref, je devrais m'y coller pour finir la mission rapidement et gagner mon pain. Tout en allumant un immense feu parfaitement isolé pour ne pas enflammer la forêt, je m'écriai haut et fort pour que tous m'entendent.

- « Y A T-IL QUELQU'UN PRÈS D'ICI? J'AI BESOIN DE PARLER AUX TÔHATSU ET VITEEEEEEEE! »

Soudain, un espèce de bras de cheveux m'empoigna le corps et me serra assez violemment. Une femme à la longue chevelure brune et aux marques rouges sur le visage s'avança vers moi.

- « Je suis Iarina du clan Tôhatsu, décline ton identité petit. J'ai des comptes rendus à faire au chef de notre clan sur la raison d'un si grand feu dans cet jungle isolé Explique toi, ma patience a des limites. Les chefs de guerres dans mon genre sont impitoyables face aux étrangers dans ton genre. »

- « Vous êtes un chef de guerre? C'est justement vous que je cherche! J'ai été chargé de vous transmettre un colis. En fait, je suis en mission et je ne vous veux pas de mal. Je peux même vous aider à éteindre ce feu qui n'était là que pour vous attirer en ces lieux. Vous chercher dans toute cette jungle aurait pris beaucoup trop de temps alors j'ai allumé le feu. »

Elle relâcha alors l'emprise qu'elle avait sur moi grâce à ses cheveux et je lui tendis la boîte. Elle semblait très heureuse de recevoir le colis et n'eu le temps que de décliner un bref mot avant de s'enfuir en forêt.

- « Merci. »

Voilà que la mission venait de prendre fin sur un ton abrupte. Un jet d'eau sorti de nul part pour éteindre le feu et puis plus rien. Ces gens étaient définitivement étranges et redoutables. Tant mieux pour moi, j'allais pouvoir continuer mon exploration de ce monde.