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Rakurai
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Message(#) Sujet: [C] Livraison [C] Livraison EmptyDim 6 Mai 2012 - 18:14

Spoiler:



Ce vieil homme est-il réellement forgeron ? Les rides sur son visage et et ses cheveux blancs laissent penser le contraire. Ses bras ne sont pas vraiment musclés. Pourtant, à cet âge, le caractère physique du métier devrait être perceptible rien qu'en le regardant. Mais lui, au contraire, donne l'impression de ne faire aucun effort. Ses mouvements sont fluides, rapides, précis. Son expérience est manifeste. Cependant, Rakurai se demande comment il a pu résister aux exigences de son art pendant si longtemps. Il a l'air tellement fragile... Ou peut-être arrive-t-il justement à sa limite ? Trop usé pour durer encore longtemps, il pourrait en être à sa dernière création.

Impassible, le Nukenin l'observe patiemment de son regard perçant. L'oeuvre devrait être prête d'ici une petite heure, d'après la mise à jour. En attendant, il reste spectateur du travail de son commanditaire, tout en pensant à ce qu'il faudra faire une fois que ce sera fini. Il a répondu à l'appel du forgeron, qui a promis une récompense disproportionnée à qui accepterait de jouer le livreur. Il est censé faire le trajet de cet endroit, non loin de la frontière entre Taki et Tetsu, jusqu'au littoral à l'est du pays. Après quoi, il devra longer la mer jusqu'à atteindre le lieu que lui a indiqué le vieillard. C'est là qu'il remettra le cadeau de mariage au père de l'heureuse élue, qui récompensera lui-même ses services. Bien que lui apprécierait un tel présent, et ce peu importe les circonstances, il trouve cela vraiment déplacé dans ce contexte. Une idée stupide, dont il ne peut comprendre la raison. Le marié serait-il adepte du maniement du sabre ? Peu importe ; c'est de mauvais goût quelle qu'en soit la raison.

Dans son esprit, une idée commence à germer. Étant presque certain qu'il ne lui arriverait rien sur le trajet – il commençe à avoir l'habitude de traverser Tetsu dans tous les sens sans jamais croiser qui que ce soit -, l'ennui menace déjà de le saisir. Mais cette pensée nouvelle lui rend immédiatement sa motivation. Lui qui fait ça pour s'amuser plus que pour la rémunération, il a besoin de ce genre de stimulants. Il est toujours possible qu'une fois arrivé à destination, il considère qu'il aura eu sa dose de péripéties. Mais, si ça n'est pas le cas, il vient de trouver une solution de secours. Plus il y pense, et plus il se demande s'il ne va pas le faire quoi qu'il arrive. Bah, de toutes façons, ça ne dépend pas uniquement de sa volonté. Sa nature a droit de veto, et son instinct a toujours le dernier mot.

L'arme est finie. Le forgeron jette un coup d'oeil à son œuvre, prenant le temps de l'observer sous tous les angles. Il semble être un adepte inconditionnel du détail, vérifiant minutieusement qu'aucune imperfection ne vient souiller son travail. Après tout, Rakurai le comprend. Lui-même aime pratiquer son art avec précision et sans faire d'erreur. Bien que leurs occupations – ou passe-temps ? - diffèrent considérablement, le principe est le même : en plus de faire ça par plaisir, ils se doivent de de le faire au mieux dans tous les cas. Que ce soit pour sa satisfaction personnelle ou pour celle de ses employeurs, être efficace dans son travail est toujours plus intelligent que de le bâcler. Et, bien que le Nukenin ne soit pas lui-même un expert en matière d'armes, il est tout de même capable de comprendre que c'est d'un chef-d'oeuvre qu'il va devoir s'occuper. Légèrement courbée, la fine lame du sabre est parfaite. Elle reflète la lumière du soleil extérieur dans un éclat éblouissant. Le design de la garde et du pommeau semble offrir la meilleure maniabilité possible. Il est évident que ce vieillard vaut bien plus qu'il n'en a l'air. En revanche, un détail le perturbe : pas de griffe. Il ne connaît donc toujours pas le nom de cet homme presque mystérieux.

Une fois son examen terminé, le forgeron saisit un fourreau tout aussi resplendissant que le sabre lui-même et y insère le fruit de son travail. Le bruit caractéristique de la lame glissant sur le métal fait réagir Rakurai. Un frisson le parcourt, et il sent ses muscles se contracter soudainement malgré lui. Une fraction de seconde plus tard, il réussit à repousser cette pulsion. Il lui semble n'avoir rien laissé paraître. Cependant, alors qu'il se retourne pour lui présenter le sabre, rangé dans son étui et enveloppé d'un tissu rougeoyant, le vieil homme lui adresse la parole.


 « Que t'arrive-t-il ? Si tu as des problèmes cardiaques, ne force pas... »

Cette remarque déstabilise un instant le Nukenin, qui fait ensuite mine de n'avoir rien entendu. Il tend le bras et attrape l'arme de manière brusque, comme s'il n'avait aucune considération pour le travail du forgeron. Il l'attache dans son dos, par-dessus ses propres sabres. D'ailleurs... C'est l'occasion rêvée de les faire voir à un spécialiste... Mais il y a quelque chose qui l'en empêche, sans qu'il ne sache quoi. Peu importe. Il n'en a pas besoin. Il enfile son large manteau et met sa capuche. Il lève les yeux vers ceux du vieillard, qui soutient son regard un instant avant de détourner la tête, intimidé. Sans un mot, Rakurai fait volte-face et s'éloigne. Le ciel est désormais couvert de nuages sombres, et la pluie menace. Alors qu'il pose le pied en-dehors de la forge, l'autre lui adresse à nouveau la parole – inattendu.

« Vous êtes effrayant... »

Et en plus, pour dire ça ? C'est juste histoire de passer du tutoiement au vouvoiement ? Le shinobi ne comprend pas vraiment. Mais il n'a rien à ajouter. Il reste muet, et ne réagit même pas à ces mots. Maintenant, il faut y aller.

Il disparaît dans un éclair.


Dernière édition par Rakurai le Dim 6 Mai 2012 - 18:23, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [C] Livraison [C] Livraison EmptyDim 6 Mai 2012 - 18:19

C'est le soir. Il est arrivé au tiers de son trajet. Il se dirige droit vers la mer, qu'il devrait atteindre le lendemain, à la mi-journée. Il lui faudra ensuite longer la côte pour se rendre au point le plus à l'est de Tetsu. D'après ce qu'il en sait, c'est censé être un ville portuaire à l'économie très active, en raison notamment des nombreux échanges qui transitent entre elle et le pays de la foudre. Une grande ville, donc, où passer inaperçu ne devrait pas être compliqué. Il devra simplement veiller à avoir l'air moins "effrayant", comme dirait l'autre. Il rencontrera le destinataire du colis dans une propriété privée qui surplombe une falaise. Genre. Il commence dès à présent à réfléchir comment négocier son prix...

Alors que le ciel est entrain de s'éteindre dans un feu d'artifice de rose, de bleu, d'orange et de jaune, Rakurai, plutôt que de chercher un endroit posé pour passer la nuit, continue sa course. Le sabre supplémentaire ne le dérange pas ; il s'y est habitué très rapidement. Il avance à la recherche de quelque chose. De quoi s'amuser. Ce serait plus quelqu'un que quelque chose, en fait. Il a une envie très particulière. Ce long déplacement était bien trop ennuyeux à son goût, et il lui faut à présent une proie avec laquelle il pourrait se divertir en contrepartie. Avec un peu de chance, il tombera peut-être sur un autre forgeron... Il sait que le mariage n'est que dans cinq jours, et qu'il aurait donc largement le temps de s'attarder. Cependant, il doute que le cas idéal se présentera à lui. Même dans ce pays où ce métier est exercé par les trois quarts de la population, il semble tout de même improbable de trouver une forge en pleine forêt. Bah, il se contentera de ce qu'il trouvera. En attendant, il saute de branche en branche le plus vite possible.

Il entend les crépitements d'un feu, et s'arrête donc immédiatement. Désormais, il essaye de se faire aussi discret qu'une ombre. Il faut toujours prendre le temps d'observer sa proie avant de se jeter dessus, ne serait-ce que pour s'assurer du rapport de force. Il s'approche donc dans le plus grand silence, couvert par le vent qui anime les feuillages. Il aperçoit un espace entre les arbres, et de la lumière à travers les feuillages. Probablement une minuscule clairière dans laquelle quelqu'un a élu résidence pour la nuit. Restant dissimulé parmi les branches, il arrive finalement assez près pour entendre des voix. Deux jeunes hommes qui semblent ne pas l'avoir remarqué. En les écoutant parler, il comprend rapidement qu'eux aussi, comme tout le monde à Tetsu, parlent d'armes. Décidément, ça doit être une maladie héréditaire, ce truc... Cela dit, il pourrait simplement leur demander s'ils ne connaissent pas un maître forgeron. Ouais, pourquoi pas, après tout ça coûte rien. C'est même possible qu'ils lui filent à bouffer. Dans ces conditions, plus question d'hésiter.

Il fait donc demi-tour, toujours dans les hauteurs, afin de redescendre au sol et se pointer en toute innocence. Sinon, ils risquent de se sentir agressés et de se braquer. Ce serait dommage. Il arrive donc par la voie conventionnelle pour toute personne ne maîtrisant pas son chakra, marchant tranquillement pour finalement surgir de l'ombre dans la lumière du feu de camp. Les adolescents ont un mouvement de recul dû à la surprise, mais Rakurai prend immédiatement la parole pour les rassurer, comme s'il pouvait y arriver avec sa voix menaçante et son allure mystérieuse. Il n'a même pas enlevé sa capuche.


« Vous inquiétez pas, je vais pas vous manger. » Bizarrement, ses paroles ne vont pas du tout avec l'impression qu'il dégage.
« T'es qui, toi ? » demande l'un d'eux d'une voix presque tremblante suite à l'émotion.
« Je m'appelle Shin, je suis une sorte de... Vagabond. Je voyage dans le pays pour apprendre l'art de forger le sabre auprès de ceux qui en ont la connaissance. J'ai déjà une création à mon actif. » A ces mots, une lueur s'allume dans les yeux des deux jeunes gens. Comme il s'en doutait, il s'agit là de leur sujet préféré. Prévisible. L'autre répond avec enthousiasme.
« C'est vrai ? Nous aussi ! En fait, tu vois, on maîtrise le Kinton, mais on a un peu de mal à s'en servir. Par contre, quand on s'y met ensemble, bah...
On y arrive mieux »
conclut le deuxième.

Le mot Kinton éveille la curiosité du Nukenin. Si ces deux jeunes gens sont doués, alors il est encore plus chanceux qu'il ne l'espérait. En plus, il ne va avoir aucune difficulté à évaluer leurs capacités. A en juger par leur réaction, il est certain que demander une démonstration sera suffisant. Mais, comme il aime faire les choses bien, il souhaite aller encore plus loin. Il étudie la possibilité pendant un instant, avant de se décider à reprendre la parole, toujours sur ce ton malsain.


« Bien sûr que c'est vrai. Tiens, regarde, c'est moi qui ai fait ce fourreau. » Il détache alors le sabre dissimulé sous sa cape et le débarrasse de l'étoffe pour l'exposer devant les yeux ébahis de ses interlocuteurs. Sans attendre, pour profiter au mieux de son effet, il enchaîne. « C'est intéressant, votre histoire. Vous créez des armes à deux ? J'avais jamais entendu parler d'un truc pareil. Vous êtes capables de faire un sabre ? 
Ouais, les sabres on sait faire. On veut juste apprendre à y arriver aussi tout seuls. Mais on peut te montrer quand même. »


Apparemment, il a l'intention de lui prouver qu'il peut faire mieux. Quant à l'autre, il a l'air surexcité à l'idée que quelqu'un accorde de l'importance à son travail. Ainsi motivés, il s'y mettent rapidement, sous l'oeil attentif du shinobi qui tient toujours son colis dans la main. Soudainement, un détail lui vient à l'esprit. Il dégaine alors la magnifique épée et tend le fourreau aux adolescents qu'il vient à nouveau d'effrayer par mégarde avec ce geste brusque, et leur ajoute une contrainte.

« Je sais pas si vous pouvez faire ça, mais j'aimerais bien pouvoir essayer de le dégainer de ce fourreau. 
Bien sûr qu'on peut ! Donne, et t'inquiète pas va. »


Trop facile. Il suffit de présenter ça comme une épreuve pour qu'ils marchent droit dans la direction voulue. Eh bien, cette mission est finalement plutôt amusante.

Enfin, ils en finissent. Il n'a aucune idée du temps que ça a pris, mais il pensait que ça serait plus rapide. Enfin, ce n'est pas très grave, il n'est vraiment pas pressé. Tout souriants, l'un innocent et l'autre prétentieux, ils vérifient que la taille est la bonne. Tout va bien. Jusqu'à ce que...


 « On va te le donner, on met juste notre griffe dessus avant pour pas que tu nous oublies. »

Non, sûrement pas. Ça va tout gâcher. Mais l'autre semble déjà en pleine action. Il n'a pas le temps de réfléchir ou de dire quoi que ce soit. Il agit. En un éclair, le sabre qu'il devait apporter à bon port transperce la gorge du garçon qui n'a pas eu le temps de remarquer quoi que ce soit. Il attrape l'arme qui vient d'être créée et la lance quelques mètres plus loin – il ne faudrait pas que le sang gicle dessus. Maintenant, il est lancé. Il y a encore une vie à prendre juste là, sous ses yeux. Il retire sa lame du corps désormais sans vie, puis se jette sur l'autre gosse, sans une once de pitié dans le regard. Simplement son corps qui agit, sans lui demander. Mais qu'est-ce qu'il se sent mieux...

[…]

Le voilà enfin arrivé au bout de son trajet. Depuis les gosses, aucune distraction, aucun danger, rien d'amusant n'a croisé son chemin. Cependant, il ne s'en est même pas rendu compte ; le temps est passé à une vitesse folle pour lui. La journée durant, il n'a cessé de penser à ce qui va se passer à présent. Il en devient presque impatient, tant il s'attend à ce que l'entrevue reste gravée dans sa mémoire. Finalement, ça n'est pas dans le jardin privé qui surplombe la falaise que la transaction va avoir lieu – dommage. Pourtant elle existe cette baraque, le destinataire du colis l'y a reçu. Mais apparemment, il ne s'est pas lavé depuis trop longtemps pour avoir le droit d'entrer. Du coup, c'est sur la plage abandonnée, alors que le soleil commence à décliner, que ça va se faire. Étrange endroit pour ce genre de chose, même – ou surtout ? - quand on veut être discret. Bref, c'est pas lui qui en a quelque chose à foutre. On y arrive. Le riche père de famille se retourne enfin vers lui, comme s'il était absolument nécessaire de marcher jusqu'à cet endroit précis. Il ouvrit alors la bouche. Rakurai le coupa. Il voulait avoir l'avantage psychologique, et fit donc mine d'être énervé.


« Avant tout, j'ai été attaqué deux fois durant le trajet. T'as intérêt à te souvenir de cette clause. Tu vois le sang, là, sur ma manche ? Il date de ce matin. En plus, tu m'as fait venir ici. J'aime pas marcher pour rien, et j'aime pas perdre mon temps, donc ça va faire monter la note. Sincèrement désolé. »

Le "sincèrement" est probablement de trop. Le "désolé" aussi, d'ailleurs. Mais qu'importe. Un type qui ne survit que grâce à l'argent n'aura aucun problème à accepter ce genre de conditions en retard, et surtout pas après une telle mise sous pression. Il préfère forcément perdre de l'argent plutôt que la vie. Il essaye de répondre, probablement pour prétendre que ça ne le dérangeait pas, mais le Nukenin emploie de nouveau le même stratagème.

« Donc en tout, avec le voyage, les attaques, la paye pour le forgeron et les diverses taxes, on en arrive à 300 000. 
300 000?
s'étrangla le pauvre homme. Mais...
Y'a pas de mais, si tu veux l'épée c'est 300 000, et je rajoute 10 000 par seconde supplémentaire que tu me fais perdre.
D'accord, d'accord !! Je dois juste...
...Me donner la thune et la fermer. Grouille-toi. »


Il a réussi à la perfection. Ce n'est certes pas difficile avec une personne aussi faible, mais ce qui compte, ce n'est pas ça. L'homme se plie à ses exigences et vide ses poches. Une fois le montant minutieusement vérifié, il détache le sabre et son fourreau de son dos. Il le présente ensuite dans son revêtement de velours, à plat sur ses paumes ouvertes. L'autre le saisit nerveusement, se contente de jeter un coup d'oeil à la garde, au fourreau, puis murmure un remerciement timide avant de s'éloigner le plus vite possible. Le shinobi le met mal à l'aise

Rakurai s'éloigne lentement de la plage. Il va devoir trouver un autre fourreau. Ça tombe bien, il est blindé maintenant. En plus, il doit retourner voir ce vieillard pour lui filer sa paye. Finalement, il va peut-être squatter la frontière pendant un moment. Et puis commencer à s'habituer à combattre avec un katana, au passage.
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