Toute chose a une date de péremption, les humains aussi, qu'ils soient civils ou ninja. Aujourd'hui j'estimais, malgré mon jeune âge, avoir atteint cette limite. Consciente que ma vision de ce monde était trop utopique et que jamais je ne pourrai ne serait-ce que l'effleurer, je comprenais qu'il ne me restait plus qu'une chose à faire, quitter ce monde et enfin rejoindre un horizon plus hospitalier. Un vague murmure me revenait par moment, comme un spectre ou une désagréable impression; quelque chose à la fois douloureux et apaisant ''Nous aurions été si bien dans une maison au milieu de vaste prés vert'', oui; je l'aurais été tellement plus. Finalement l'erreur de ma vie ne fut pas de croire en un dessein irréalisable mais bel et bien d'avoir choisi cette route impraticable pavée de plus de malheur que de joie. Être conscient de ce qu'on est, de ce qu'on fait est une chose très précieuse, se rendre compte qu'on fait plus de mal que de bien, qu'on a perdu une bonne partie de son âme, qu'on est plus le même être qu'au début mais seulement l'ombre de soi même, une lumière engloutie par les ténèbres et définitivement éteinte; permet de savoir quand il faut tout arrêter.

Suna m'eut apporté beaucoup, je ne pouvais le nier, ni lui cracher dessus; non, je me devais de la laisser, une ombre de moins à son tableau lui permettrai sans doute de s'approcher un peu plus de la lumière. Mettre ma force et mes capacités au service de ce village fut aussi la meilleure chose que j'avais fait dans ma vie, le geste le moins égoïste que j'aie pu faire, et j'en faisais un aujourd'hui encore. Je prévoyais de me rendre dans les lointaines montagnes de Yuki, j'avais toujours voulu vivre par là-bas, paisiblement, sereinement sans avoir à employer la force, sans avoir à tuer qui que ce soit, un endroit désertique sans personne devant endurer mon caractère, personne pour essuyer la violence et l'obsession de mort qui entachait les quelques bribes d'âme qui subsistaient dans mon cœur. Aujourd'hui j'allais voir Akuraï, mon grand père, ce dernier m'attendrait ici, devant Suna, caché; comme toujours. Quitter la place forte du pays du vent, j'y avais pensé souvent, mais jamais sans vraiment m'attarder, mais maintenant; Suna avait Rei; et d'autres ninjas plus vertueux que moi, et certainement moins instable.

Voilà, j'étais devant les grandes murailles du village, épaisses de plusieurs mètres, autant de presque autant. Mon statut au sein du village m'ouvrait pas mal de porte, on ne me posait pas de question, et quand bien même on m'en poserait, je répondrai simplement que je partais en mission, ni plus, ni moins; on oserait pas chercher, approfondir la question et faire perdre son temps à l'Écarlate de Suna, non ou osait pas, et on le souhaitait pas. Qu'adviendrait il lorsqu'on s'apercevrait de ma disparation ? Bien évidemment on comprendrait qu'aujourd'hui était le jour ''où'', mais on ne comprendrait pas pourquoi et on me considérerait comme une déserteuse; s'empresserait on de me pourchasser, pour me ramener ou me tuer ? Dans un cas comme dans l'autre, les probabilités pour que cela arrive étaient de... cinquante pour cent pour l'un, et de même pour l'autre; mais on y parviendrait pas, pour y arriver il faudrait être comme moi, ou Kenji au mieux. Le long corridor fut vite parcouru, j'observais les Sunajins postés en haut, scrutant mon passage. Je croisai même deux chûnin revenant certainement de mission, souriants, vivants. Je ne leur prêtai aucune attention, et après quelques pas, l'un des deux m'interpella.

« Zanshi-sama, vous partez en mission ? »
« C'est tout à fait ça. En mission. »
« Si je peux me permettre, où allez vous ? »
« À Kusa » dis-je sans me retourner.
Je préférais ne croiser aucun regard, il suffisait de tomber sur un senseur, ou autre chose pour s'attirer des ennuis inutiles. Ma voix feintait parfaitement la vérité. Mais j'avais une mauvaise impression, ce ninja allait me questionner, pourquoi ? Quelle raison le poussait à me retenir ? Personne ne pouvait savoir...

« À Kusa ? Vraiment ? On en revient, et il ne s'y passe rien qui nécessite que vous y alliez en personne. »
« Tu es trop zélé, et trop curieux, pour ton bien... oublie mon passage ici. »
« Nous sommes l'équipe de reconnaissance, et nous savons que Kusa est calme, vous ne sortez pas du village pour une mission; n'est ce pas ? »
« Je n'ai aucune envie de blesser qui que ce soit aujourd'hui, passe ton chemin et tout ira bien. »
« Montrez moi votre ordre, Zanshi-Sama. Je soupire et reprendre mon chemin. Je.. Je vais prévenir le Kage de votre départ sans autorisation »
« Fait donc ce que tu as à faire » lui répondis je. Ma voix se répercuta dans les murs de la voie illusionnée, formant un écho qui se propagea lentement.

Les gardes en haut ne bougèrent pas, et la clarté du désert se fit enfin voir. Je pouvais distinguer à quelques mètres plus loin une silhouette noire, déformée par la chaleur ambiante. Je pris sa direction sans me retourner, je doutais, encore une fois, que quelconques ninjas arrivent assez rapidement pour me venir me dire au-revoir, tout du moins, je l'espérais.

J'observais le désert et Akuraï, il avait l'air fatigué, ou alors était ce son accoutrement qui donnait cette impression ? Une espèce de grande cape noire le recouvrant complétement, ne laissant visible que son visage émacié. Ni lui, ni moi sourîmes, nous ne cachions pas notre joie, nous n'en éprouvions aucunes. Finalement je lui ressemblais plus que j'avais voulu l'admettre, j'étais devenue aussi sèche que lui et certainement bien plus forte aussi, maintenant. Je fis mes premiers pas vers un autre avenir, mais je me rendis compte que même notre silence en guise de retrouvailles avait été trop long, car en effet déjà les premiers Sunajin arrivaient. Le village du vent ne faisait pas exception à la règle... Goren était là, il avait tenté quelque chose; je n'y prêtai pas attention, il était si faible. Moi je m'en fichais, il ne représentait pas une menace. Non, lui ne m'impactait vraiment pas, au contraire. Mais Akuraï.. à peine le genin eut il fini sa phrase que le ninja, dans un geste éclair, presque invisible, enfonça son poing dans l'abdomen du tas de muscle, le propulsant à une dizaine de mètres d'ici.

« Akuraï-senseï... » soufflais je.
« Vous faites chier.. »

Je posai le regard sur mon grand père, et le vis déjà préparer une autre technique dont je reconnaissais les mudras. D'un mouvement aussi vif je l'interrompis, me retournant pour vérifier l'état du genin, mais aussi la position des autres ninjas, des gardes, de Kioshi et du troisième homme. Comment allaient prendre ce geste ? Mal supposais je, une attaque directe contre Suna, je l'aurai considéré ainsi vingt quatre heures auparavant. Il baissa les bras, reprenant une posture moins offensive.

« J'ai dit.. aucune altercation. »

« Mais c'était un colosse... »
« Un genin surtout.. Je veux éviter un affrontement, je n'ai ''rien'' contre eux. » lui dis je à voix basse.

Je les observais toujours, et surtout les gardes, en un contre un ils n'avaient aucune chance de vaincre, mais là, vue le nombre.. Enfin, je ne comptais pas engager le combat. J'observais toujours Kioshi, j'imaginais les questions qu'il pouvait se poser, même si je l'appréciais je doutais profondément qu'il puisse, comme les autres, comprendre mes réponses, bien que. Alors je répondis, tenant de faire comprendre ce que chacun dans ce village n'avait réussi à saisir. Et les seuls qui avaient compris, qui savaient ce que je ressentais, étaient morts aujourd'hui, de ma propre main, je leur avais ainsi épargné bien des tourments..

« Ma seule obsession est de tous vous éliminer, Kioshi, mais j'ai aussi promis de vous défendre. La meilleure façon d'y arriver est encore de partir non ? Tu n'es pas d'accord ? » Dis je sèchement en le scrutant d'un regard sombre.
« Les shinobis, quels qu'ils soient, me dégoûtent, j'ai une haine viscérale contre... vous. La seule chose qui me retient, c'est... Kenji. »


On pouvait aisément dire que je déversais un flot d'excuses pour justifier mon départ, et que l'on me croie ou pas ne présentait que peu d'intérêt puisque le résultat serait le même dans un cas comme dans l'autre. La solitude serait mon remerciement, avec la neige, et la montagne.

« Maintenant, si tu permets, j'ai un long voyage qui m'attend. »
 



Spoiler:

Son regard perçait celui de chacun des ninjas présents, à l'exception de grand père Akuraï. Les Sunajin étaient d'une mollesse affligeante, étaient ils endormis, ou simplement pétrifiés par la peur ? Ou par autre chose, comme l'incompréhension, mesdames, messieurs, il n'y a rien à comprendre dans tout ceci ; aucune réflexion à avoir, vous ne faites pas de bons ninjas, de bons shinobi. Le shinobi n'est pas clément, le shinobi ne s'en va pas. Comprenaient-ils ce que disait la rouquine ? Elle les haïssait, voulait leur mort, mais par un simple mot de la bouche d'un homme trop spécial, elle ne pouvait rien faire, un simple mot ; comprenait il qu'à la moindre défaillance de son esprit fatigué, torturé ; elle n'hésiterait pas à lever la main sur ses anciens compagnons ? Non ils ne comprenaient pas. Ils voyaient seulement un visage, un sourire, une chevelure ; une femme juste et droite.. Haha ! Comment une personne destinée au commerce, au marchandage et aux comptes pouvait elle convenablement endosser le métier de shinobi ? Et bien c'est très simple, par la guerre, par obligation.

Personne n'avait deviné, n'avait vu ; et quoi de plus logique, de plus humain ; que l'écarlate n'était plus que l'ombre de l'enchevêtrement de toutes les horreurs qu'elle avait commise, une ruine d'un passé lointain voir légendaire, un amas de rêves et d'espoirs brisés dévorés par la haine et l'obsession, voilà ce qu'ils avaient vraiment devant eux, une âme noire, un réceptacle presque vide, ayant perdu toute compassion, toute son empathie. Seuls les fameux Yamanaka de Konoha pourraient entrevoir le macabre spectacle. Elle fixa longuement Kioshi, et voulu rire, mais à quoi bon. Elle reconnaissait bien là le Yamada, et dans toute sa splendeur. Aucun rire, juste un faible sourire éclaircissant, si l'on veut, son visage si fermé. Cependant ce sourire, rare, était différent, comme narquois. Elle fit quelques pas dans le sable, se démarquant du vieil Habashi et répondit à son ex-collègue sur un ton plutôt étrange, une intonation qu'elle n'avait jamais employé...

« Zanshi, ne te laisse pas attendrir par ça. »
« Aucun risque Akuraï-senseï. » Rétorqua t elle aussi sec avant d'accorder un peu plus d'attention au chuunin.

« Ceux qui me retenaient sont tous morts par la faute d'un shinobi. Et toi Kioshi tu n'es rien pour moi, comme tous les autres. » Son regard parcourut les hauts remparts, les défenseurs du vent semblaient un peu plus réactifs, plus aux aguets et surtout plus nombreux. Avaient ils compris, enfin ?
« Tu as raison néanmoins, Kenji était un ninja, un shinobi ; comme vous tous..  Quelle valeur ont les paroles d'un tel être ? Et quelle valeur ont mes promesses ? »

« Aucunes, Zanshi. Tu sais ce qu'il y a de plus simple à faire.. »
« Oui.. »

Sur ce dernier mot elle déroula un long parchemin et traça un symbole ensanglanté à la surface du papier froissé. En une fraction de seconde, le sable se souleva et apparut le gigantesque Lézard à peau noir marquée de tâches blanches, Seïansen l’Éternel, l'expression de la puissance à l'état brut. L'animal sembla surpris un instant de se retrouver face aux murailles de Suna, mais il ne posa pas de questions. Zanshi debout sur son crâne pointa du doigt le village, ou du moins la muraille. L'invocation comprit rapidement ce que ça voulait dire, et il n'hésita pas. Comment un monstre pareil pouvait obéir à une telle femme pouvait on s’interroger, pourquoi acceptait il d'attaquer le village et les personnes qui les eurent abrité si longtemps, pour lequel elle s'était battue, pour lequel elle avait risqué sa vie ? Pour une simple et bonne raison, les créature de Gila ne servaient pas un village, mais bel et bien un être humain, ils n'avaient de but que la protection de leur invocateur, entre autre.

L'index levé, pointé sur la muraille et ses occupants, déclencha immédiatement une gigantesque colonne de feu. Personne n'avait jamais survécu à ce jutsu, à part un edo tenseï, une fois. Le but de cette manœuvre ? Couper l'herbe sous le pied des probables futurs poursuivants, ou assaillants et rendre impraticable la voie illusionnée.Ô il y avait plusieurs autres points d’accès ici et là, mais pas aussi rapides que l'entrée principale, normal. Du haut des plusieurs étages de haut que faisait l’Éternel, Zanshi observait toujours Kioshi, mais aussi l'autre genin qui quelques secondes avant été installé sur un rocher. Que pouvaient ils faire ? Et Goren qui était encore dans le canyon formé par les épais murs de pierre, pouvait il se sortir de la chaleur infernale des flammes incinératrices invoquées par l'abération de la nature ? Tant de questions dont elle se fichait des réponses... Elle détacha son regard morne des quelques Sunajins fourmillant à ses pieds et observa le grand village de Suna. Nul doute qu'une flopée de ninjas allait arriver d'un instant à l'autre, et encore une fois elle n'hésiterai pas à laisser sa haine déferler.

« Tous, jusqu'au dernier. »

Spoiler:

Finalement la justesse autant que la justice n'était que foutaise dans le monde des shinobi. Plus grand que ce mensonge colporté par des êtres infâmes, la haine dans les yeux de la jeune femme, un regard de braise jadis, maintenant éteint. Elle entendait, elle écoutait ; mais tout ce qui lui parvenait n'avait sur elle aucun impact, elle parlait, comme dictée par une nouvelle morale, elle lui offrait le chemin le plus facile, Akuraï avait raison depuis le début. Du haut de son lézard elle observait toujours, restant silencieuse, elle ne prêta pas attention au Ketsueki, un grain de sable dans un océan désertique, un nuisible au mieux, un collatéral au pire. Non celui qui l'intéressait vraiment n'était autre que Kioshi, elle se souvenait de sa rencontre, et du reste ; il incarnait pour elle l'avenir meilleur des shinobi, mais ça, c'était avant.

Le coup qu'elle avait porté aux remparts, et aux voies d’accès semblait vraiment efficace en fin de compte, personne ne venait, personne n'intervenait ; assez étrange d'ailleurs, normalement les ninjas les plus puissants du village devaient pouvoir faire fis d'un obstacle aussi ridicule, des ruines, quelques flammes... Enfin, peu importait, encore et toujours. Elle ne lâchait plus le Yamada du regard jusqu'à ce qu'il daigne enfin se bouger et arrêter de se lamenter. Elle fixait maintenant ses mains, elle avait plus d'expérience que quiconque en combat à cet instant. Elle reconnue les deux premiers signes d'incantation, cette technique, c'était la même qu'il avait utilisé contre les clones, ces derniers l'avaient observé depuis trois angles et avaient transmis la précieuse information à la jeune femme. Elle savait quoi faire pour pour riposter.  

Aussitôt le gigantesque lézard disparut et laissa de ce fait tomber la kunoichi, et alors qu'elle chutait, le sol, comme attendu, se souleva un peu partout, le sable laissait jaillir des aiguilles de pierres acérées, plus ou moins grosses, plus ou moins tranchantes. La rouquine fit quelques signes avant de tomber dans le marais rocailleux, les bandages couvrant le haut de ses bras disparurent, comme absorbés, et se dévoilèrent d'elles mêmes plusieurs marques noires, bien sûr personne ici présent n'avait pu les voir, entre ce jutsu, la fumée des flammes dévorant sans mal la pierre, et le reste... Zanshi impacta le sol, et tout autour d'elle vrilla, se souleva, et se concentra sur le bras de la jeune fille, sans recouvrir, non, la roche disparut littéralement à la surface de sa peau, ou du moins, d'un de ses tatouages.

La seconde technique de l'écarlate était une réussite. Et finalement quand toutes les pierres voltigeantes vers elle eurent disparu, il ne restait plus qu'une chevelure rougeoyante sur un fond de carte postale.

« Peux tu faire mieux, Kioshi ? Moi, je peux. »

Elle leva les mains une nouvelle fois, et fit apparaître non pas un lézard, mais un clone consistant, à peu de chose prés aussi fort qu'elle mais pas aussi résistant, cela dit, cette copie avait une capacité bien spéciale. Dés qu'il apparut il courut vers le chuunin, rependant de l'eau sur son chemin, et prêt à frapper.

Citation :

Ordre de post pour le moment : Habashi Zanshi, Akuzu Mia, Ketsueki Takahiro, Yamada Kioshi

Goren a fuit.

Vous pouvez vous joindre au rp à m'importe quel moment

Spoiler:

Assise sur une dune de sable, je regardais droit devant moi, je me demandais bien ce qu’il pouvait y avoir là-bas, tout au bout du monde. C’est vrai, personne n’y avait jamais vraiment m’y les pieds. Ou alors des légendes racontaient que ceux ayant tentés héroïquement l’expédition n’en sont jamais revenus. Cela me suffisait pour me dire que je ne tenterais pas  l’expérience.  Pas que je craignais la mort mais voilà, mourir de cette façon c’était un peu honteux pour une kunoichi comme moi. Je voulais une mort glorieuse comme la plupart des shinobis le veulent je suppose. La mort… S’il a bien une chose dont ne doit pas avoir peur c’est d’elle. J’en fais une allégorie féminine car la plupart des bouquins que j’ai lus. Car oui je lis ! Etonnant hein… Je disais que la plupart des livres que j’ai pu consulter et qui évoquait la mort en faisait d’elle une allégorie féminine.  Ouais il ne faut pas avoir peur de la mort, j’ai lu ça Des mémoires d’un sage qui expliquait qu’il faut profiter de chaque instant. Cet ermite racontait que lorsque la Mort vous surprend, vous n’avez plus de sensation et que donc si l’on a peur toute sa vie de la mort, on aura eu aucune autre sensation que la peur. Bon je vous avouerai qu’au début je n’ai pas cerné de suite mais finalement j’ai adopté ça philosophie de vie. Il appelle ça l’Epicurisme je crois. Ca viendrait d’un homme qui se prénommait Epicure, pour dire qu’ils n’ont pas cherché bien loin. Il expliquait que philosopher c’est un pas vers la sagesse. Sauf que bon moi je veux bien mais parfois on n’a pas forcément le temps de se poser. Genre, en plein combat, je m’imaginerais mal dire à mon adversaire : « Stop, attends on fait une petite pause là parce que c’est mon heure de philosopher. » Ca la fouetterait mal quand même… Du coup bah je devais faire la part des choses parce que être kunoichi et épicurienne bah dès fois dans certaine circonstance ce n’est pas possible.

J’espérais un jour atteindre cette sagesse mais pour le moment j’étais encore une bien belle brute dans le combat. Même si mon discours prenait du sens aux files des séances. Bref ma séance terminé je retournais en direction du village ou je n’avais pas fait grand-chose depuis un certain temps, je vous le dis ma vie avait pris un tournant depuis que Kenji à disparu, il faut dire que c’est un peu grâce à lui que je suis du Kakumeigun maintenant mais bon j’avais une drôle de sensation. Comme si quelque chose m’avait échappé pendant tout ce temps.  

Vous savez dans le monde shinobi on s’attend à tout genre de chose et parfois on est bien servi. Sur le retour je tombai nez à nez avec un combat déjà en cours. Je n’avais pas pour habitude de m’y intéresser mais là les raisons étaient bonnes et alors que des questions se posaient dans ma tête, je clarifiai vite fait la situation dans mon esprit.  Je me doutais de ce moment ou ma chef déciderai de partir. L’avènement d’un homme inconnu au pouvoir aurait pu être la raison, elle qui à tant œuvrer pour le village alors qu’au fond elle… Il y avait en plus de tout cette disparition de l’homme qui la retenait ici et là il n’y avait rien à redire. Il est vrai que Kenji l’avait retenu pour qu’elle continue son travail pour Suna mais maintenant qu’il était partie, rien ne la retenait et ceci était tout à fait compréhensible. C’est pourquoi malgré la présence d’un être que je connaissais guère et qui se trouvait à ses côtés je décidai d’intervenir. Peu importe mon rang, ma classe… Elle combattait des êtres qu’elle avait protégé pendant tant d’années et ces genin qui se rentrouvraient face à moi ne savait pas ce qu’il faisait…  Mais d’abord arrêter son clone, pour ça rien de plus simple, elle venait créer l’eau nécessaire pour mon dragon.  En revanche pour les murailles qui étaient en feu… Je comptais sur le reste du village je devais arrêter ce combat malgré la puissance de Zanshi…

« Zanshi-sama ! Je vous aurai cru plus discrète, je suis déçu. Ce combat, que signifie-t-il vraiment ?  Ceci est inutile, pourquoi sacrifiez toute une partie de votre existence sur de simple mot ? Je ne pense que Kenji aurait voulu ça. Alors oui il est parti certes mais détruire tous ce qu’il a construit, je ne pense pas que cela soit la bonne solution ni pour lui, ni pour vous. »

J’avais du mal à garder mon calme, il faut dire que la situation craignait un peu mais j’avais foi en elle. Le problème c’était peut-être celui à côté.

« Je ne suis pas venu vous retenir. Partir est peut-être  aujourd’hui en effet votre solution et ces gamins derrière qui essayent en vain car c’est inutile de vous retenir ne savent pas ce qu’ils font, des inconscients vous le savez très bien. Seulement peut-être qu’au fond vous ne savez plus vraiment ou vous en êtes et que vous avez besoin de faire le point. Ce qui est aussi compréhensible. Mais simplement partez. Personne ne pourra vous arrêtez ici et faites le point sur vous-même si nécessaire. Mais je le répète détruire le village de celui avec qui vous l'avez construit car vous y êtes depuis longtemps, je ne pense que cela soit l’idéal…»

Spoiler:

J'écoutais et déjà les paroles des ces êtres abjectes me donnaient l'envie de destruction. Mais j'écoutais. Mon sourire effacé, je soupirais. Je réfléchis un instant, non c'est trop dur, j'ai trop mal à la tête pour le faire efficacement. Par contre une chose pour la quelle je n'ai pas besoin de mon cerveau : comprendre ce que venait de faire Kioshi. Je vis le chuunin faire plusieurs signes et diriger son attaque vers Akuraï, aussitôt je lançais un kunaï relié à un parchemin vers mon senseï, et aussi rapidement réalisai une suite de signe. La masse aqueuse fut déviée de sa route et absorbée dans le parchemin. Le kunai termina sa course aux pieds du vieillard, intacte. J'observais encore plus attentivement Kioshi.

« L'amour, la haine... Tu as raison, ceci dit ; lorsqu'on a perdu l'un, ne reste t il pas que l'autre ? Vous m'avez tout prit, et maintenant tu veux me retirer ma dernière raison de vivre, Kioshi ? Et toi Mia, ne t'ai je pas dis il y a quelques années, que sans les shinobi ce village serait bien plus paisible ? »
« Tu fais bien ma petite, détruire Suna est le premier pas vers le Salut. Fait le pour Tsuna, Anka, Akeno... et tous les autres. Tue les. » Ajouta le vieil homme à quelques pas derrière avec un sourire presque maléfique.

Zanshi l'entendit et acquiesça d'un oui de la tête. Elle s'étira longuement et exécuta une nouvelle combinaison de mudras. Cela faisait un long moment qu'elle n'avait pas utilisé cette technique, elle pouvait se souvenir de son dernier emploi.. Dans le désert, avec Tsuna et sa sœur. La jeune femme sentait son cœur battre fort à chaque fois qu'elle pensait à eux, et, si on s'attardait sur son visage, on pouvait lire la tristesse dans ses yeux, et même voir une larme couler lentement sur sa joue. Enfin, tout ceci ne serai bientôt plus visible, ses pleures se mêleraient à l'eau qui jailliraient du sable. Le sol trembla de plus en plus fort, plus intensément, les murailles vibrèrent, de fines particules s'en détachèrent.

On aurait put sentir ces vibrations dans tout le village, comment ne pas sentir un geyser exploser au milieu d'un désert, un jet si puissant qu'il peut perforer la pierre, la terre et soulever des tonnes de sables. Ainsi à droite et à gauche s'élevèrent une à une plusieurs colonnes d'eau bouillantes, et d'autres continuaient à faire éruption dans un vacarme assourdissant. Il pleuvait dans le désert, les première goûtes des multiples geysers coulèrent sur son visage, effaçant toute trace. L'eau était bouillante, mais sans effet sur elle, ses dons Habashi la protégeait, que ce soit en absorbant l'eau, ou en auto-régulant la chaleur à la surface de sa peau. Elle ne voyait plus personne, ni Mia, ni Kioshi, ni le Ketsueki.

La jeune femme fit alors apparaître un nouveau clones à ses côtés, et s'apprêtait à mettre en œuvre son ultime technique...

Spoiler:

Il n’y avait rien à faire. Elle était obstinée et puis ce vieillard. Je ne l’avais jamais vu, et je n’avais jamais entendu parler de lui mais cela ne me disait rien qui vaille. Il fallait que je trouve quelque chose. Elle ne méritait pas qu’on la traite ainsi mais puisqu’elle ne nous laissait pas le choix… J’allais devoir me battre. Contre ma propre chef. Kioshi était avec moi. Le troisième je ne le connaissais pas mais il avait intérêt être bon car trois pour résister contre elle ne serait pas de trop. Je regardais le vieillard… Il était répugnant et semblait contrôler l’Ecarlate. Oui maintenant je pouvais l’appeler comme ça puisque nous étions ses ennemis. Cette fois ce n’est pas parce qu’elle me faisait peur, non…

« Comment une femme comme toi l’Ecarlate, peut-elle se laisser dominer et manipuler si je puis dire par un  homme comme lui, qui qu’il soit à tes yeux… Regardes ce qu’il te dicte de faire. Tu l’exécutes telle une marionnette. »

Mes propos étaient à double facette. Soit elle s’en rendait compte et alors peut être qu’il y avait moyen de la résonner. Ou alors l’inverse, cela l’énervait encore d’avantage…

« Puisque tu es une shinobi alors, je ne vois pas pourquoi tu aurais le droit de vivre toi aussi, cet homme derrière toi non plus ! Alors pourquoi le protéger !?  Tu ne verras pas d’inconvénients à ce que je m’en occupe. D’un côté, je serais avec toi… »

Je me jetais dans le bain. Après tout j’avais bien essayé de la défendre mais là, trop de vie étaient en jeu. Détruire ce que Kenji avait construit, je ne pouvais pardonner... C’était vraiment dommage mais j’avais pu discerner sur son visage une larme. Restait-il une once d’espoir ? C’était à voir mais pour l’heure je devais faire attention rester sur mes gardes était plus qu'important face à l'Ecarlate.

Enfin pour le moment, car vu se que préparait Zanshi, cela ne risquait pas de durer.  Je me mis sur mes gardes créant deux clones justes à temps. En effet des geysers bouillant sortir du sol soulevant le sable. Je fus projetée en dehors de la zone de combat un instant mais les geysers gagnaient en nombre et la zone de combat arriva jusqu’à moi. Mes deux clones étaient déjà HS. Le combat allait être rude. L’eau m’ébouillantait mais j’étais surtout occupée à  éviter les geysers provenant du sol. Je créai à nouveau deux clones pour essayer de trouver une ouverture ils ne me servirent qu’à me sauver des geysers une nouvelle fois. Je tombais la tête la première. Du sang? Mon arcade était ouverte… Ouille, ça piquait. L’eau chaude qui tombait dessus n’arrangait rien. Je sautai sur le côté et sans m’en rendre compte me rapprochait de Zanshi. Quand je la vis, elle est son sensei...  

« Déplo…rable Zanshi. Cette larme que signifiait-elle. Je suis sure que c’est lui !! »

A la suite de ces mots, plein de fermeté, je créais à nouveau deux clones qui me propulsèrent en l’air. Ils n’eurent que le temps de lancer des fumigènes aux pieds de Zanshi et son compère avant de disparaître sous la pression de l'eau.

« Je ne sais pas de quoi parler ce vieillard en parlant de Salut et en évoquant tes frères et sœur qui étaient à la fois tes élèves mais je te le répète ! Kenji ! Pour lui ! Ne fais pas cela ! Mizukamikiri ! »

J’allai les attaquer. Bien sur les prendre des airs aurait trop simple, c’est d’ailleurs pour ça que j’avais sauté pour les mené en bateau. L’attaque viendrait de dessous le sol et avec une rapidité redoutable. La scie d’eau viserait principalement le vieillard et vu que je la contrôlerais, elle éviterait toutes les tentatives de défenses de Zanshi. Si le vieux se défendait alors je la dirigerais vers Zanshi. J'espérais que de son côté Kioshi s'en soit sortit...

Spoiler:

Akuraï semblait plus alerte, plus actif. Dés lors que les deux ninjas furent dans la fumée, il leva les bras, les mains et fit un simple signe. Une brise légére souffla et dissipa le fumigène leur dévoilant toute la scène. La kunoichi s'envolant à l'aide de ses deux clones. Le chuunin s'aidant de son jet d'eau pour éviter les jets sous haute pression. Et c'est là que tout accéléra enfin. Mia se décida à attaquer, avec une technique qui semblait redoutable. Une espèce de lame aqueuse. Zanshi tenta une banale esquive, qui fonctionna. À vrai dire et visiblement la technique employée par la ninja ne la visait pas elle, mais le vieil homme encapuchonné. Zanshi voulue déclencer un de ses fuinjutsu pour absorber toute cette eua mais ne fut pas assez rapide.

Elle voyait déjà cette attaque redoutable transpercer son grand père, mais, cela ne pouvait être aussi facile. Akuraï posa sa main en opposition avec la scie aqueuse, et la fit disparaître comme si elle n'avait jamais existé , absorbée par la paume de sa main tatouée comme l'est le corps de la jeune écarlate. Zanshi tourna le regard vers elle, et vit non pas Mia lui faire face, mais un visage tout autre. Elle n'avait prêté d'attention qu'à son grand père, pas au reste, et son clone en retrait semblait tout aussi surpris par cette apparition.

« Tsuna.. »

Elle regarda la main du jeune homme s'approcher de son visage et remarqua instantanément l'absence d'un élément indissociable d sa défunte âme soeur, un anneau qu'elle lui avait donné, dont ils étaient les seuls à comprendre l'importance , et les pouvoirs, personne ne les avait jamais vu d'assez pour les reproduire. La rouquine n'était pas stupide, elle savait qu'il était mort, l'illusion avec cette simple pierre aurait put être parfaite, aurait put la duper et même à l'obliger à se rendre, mais ça.. Elle attrapa la main du jeune homme et la tint fermement, son clone préparait une suite de mûdras, et elle parla..

« ..est mort! » Dit elle en dégageant son long katana de son fourreau.

D'un geste rapide et expert elle enfonça sa lame dans le flanc de la copie d'Habashi. Dés que le brillant de la lame vit la lumière du soleil, le clone s'empressa d'exécuter une incantation. Il pleuvait encore, les hautes colonnes d'eau perdaient déjà de la puissance; mais avant qu'elles ne se soient totalement dissipées, quarte serpents aqueux surgirent dans le dos de l'Akuzu et se précipitèrent sur elle, aussi furtivement et silencieusement que de vrais reptiles. Leurs crocs acérés s'enfoncèrent dans ses poignets, et dans l'articulation joignant le pied à la jambe. Le henge disparut, rendant sa forme au chuunin, Kioshi. Elle le relâcha, il tomba dans le sable humide. Il avait son compte, peut être mourrait il de cette blessure, ou pas. Cela lui importait peu. L'ex chef du Kakumeigun extirpa le sabre étincelant de sa proie, l'égouttant d'un simple coup dans le vent. Elle ne prêta plus attention au Yamada, et s'intéressa maintenant à la kunoichi prisonnière des serpents d'eau. Le plus simple pour supprimer un être vivant, est de lui couper la tête. Mais elle avait une panoplie incroyable de jutsu pouvant s'avérer douloureux si bien employés. Elle l'observa un instant avec un regard vide, inexpressif et frappa rapidement de bas en haut, de la jambe gauche à l'épaule droite, l'entaillant sur toute la largeur, le sang ne manqua de jaillir, quel organe avait elle touché, quel artère ? Elle n'en savait rien, le médecin, c'était Tsuna. Elle fit un signe, le clone disparut, avec lui les quatre serpent. La jeune chuunin tomba dans le sable, blessée de toutes parts. Elle planta son Seï'Ruseï à côté d'elle et dit quelque pas sous l'oeil attentif d'Akuraï.

« Maintenant, occupons nous de ce village. »
« Je crois que cela ne sera pas possible aujourd'hui. Je suis trop fatiguée. »
« Très bien, nous finirons donc plus tard... » ajouta-t-il en se retournant.
« Viens-tu ? »
« Avance, je te rejoins. »

Il haussa les épaules et marcha lentement dans le sable. Zanshi se retourna à son tour en observant la muraille en flamme, et marcha sur les pas de son grand-père. Mais avant de quitter ces lieux, elle jeta un œil à Seï'Ruseï, le katana générationnel du clan Habashi...

« Je reviendrai le chercher plus tard. Nous nous reverrons donc.. Si vous survivez. »

Achevais-je.

Spoiler:

Ma technique avait beau être une technique de rang supérieure, cela n’eut pas l’air de les déranger plus que ça. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire elle fut absorbée par le vieux briscard. Je n’avais même pas touché, ou fait le moindre dommage sur l’un ou l’autre. A ce moment je me rendais bien compte qu’on était un peu dans le caca. Ouais ça ne sentait pas bon du tout. D’autant plus que personne ne semblait vouloir venir nous aider. Super ! Le Kazekage était absent certes mais bon les autres gradés pourrait venir filler un coup de main. C’est honteux de voir ça de nos jours. On est deux pauvre Chunin a essayé de lutter contre un shinobi de rang S et surement un vieux aussi puissant qu’elle voir même plus pour qu’elle le respecte ainsi. Enfin soit… On ne pouvait que compter sur nous même en ce bas monde de toute façon. Fallait pas ce faire d’illusion.

Enfin bon j’aurais bien aimé en avoir surtout vu ce qui nous arriva à Kioshi et moi juste après ma tentative d’attaque. Lui avait pris l’apparence d’un des membres de la famille de Zanshi. Il aurait du me concerter, personnellement je n’aurai pas opté pour ça et on en su bissâmes les conséquences. La jeune femme furieuse de l’attitude du Yamada passa à l’offensive. En un rien de temps je me retrouvai au sol, laissée pour mort. Je n’eus pas le temps de voir venir et je ne compris pas ce qui m’arrivait. Mes paupières se fermèrent, la dernière chose que je vis, c’est le sabre qu’avait planté à côté de moi la Habashi. Moi qui au départ la défendais… Je ne savais pas combien de temps je restais au sol mais quoi qu’il en soit quand je me réveillai j’étais dans une chambre d’hôpital, on avait posé le sabre à côté de mon lit. Il croyait surement que c’était le mien. Soit, il avait les pouvoirs des Yamada. Si jamais j’arrivais à m’en servir je le garderais, sinon je le remettrais à un des membres du clan, à Kioshi, il lui reviendrait logiquement, puisqu’il était celui qui avait souffert de cette lame.

J’avais plusieurs pansements qui traversai mon corps, du bras droit à ma jambe gauche, elle n’avait pas dans la dentelle… Je tournai la tête et vit mon camarade Kioshi, en très sale état lui aussi. Faut dire, j’avais pu voir ce qu’elle lui avait fait. Ce sabre de part en part. On peut dire que je m’en étais plutôt bien sortis malgré les nombreuses plaies ouvertes sur tout mon corps. Les infirmières faisant nos soins, on se retrouva seul, à deux, l’occasion pour savoir s’il s’était remis de ce combat rocambolesque.

« T’es dans un sale état mec. Tu n’auras pas réussi à être celui qui la retiens mais plutôt celui qu’elle transperce haha… »

Un peu d’humour qui, je crois ne valait pas la peine… Mais bon je suis comme ça…