J’étais en train de rédiger des mots d’ordre. Ce n’est pas le genre de tâches que je fais souvent. Je considère que les Konohajins sont libres de prendre les décisions qu’ils veulent. La disparition du Conseil a grandement allégé mon travail comparativement à celui de Nikkou. C’est la raison pour laquelle je peux me permettre de tenir quelques expériences simples dans mon bureau. Il ne faut pas être stupide, Konoha ne peut pas fonctionner sans aucune directive non plus. Il faut éviter que les différentes décisions ne se nuisent, du moins, pour ce qui est de la logistique. La tâche me semble toutefois moins écrasante avec l’odeur aigre des acides, l’humidité de quelques décoctions qui boue et cette impression que les brûleurs dégagent, comme un arôme, même une fois éteint.

Soudainement, les éclats de voix à l’extérieur attirèrent mon attention. Je fronçais les sourcils en laissant tomber la plume pour me lever et écarter les rideaux prudemment. Voyant l’agitation plus… Civil que militaire, je compris que ça n’avait rien à voir avec ce qui a lieu normalement. J’ouvris la porte du balcon, sans craindre une attaque, pour regarder autour ce qui se passait. La fumée de la prison ne laissait aucun doute. L’odeur âcre du feu piquerait bientôt la gorge aux gens autour et le nuage grisâtre de particules couvrirait le ciel si l’incendie prenait trop d’ampleur. Je me retournais au moment où un ANBU entrait, visiblement essoufflé. Depuis le temps, il savait que je n’étais pas très protocolaire et il me fit un rapide rapport sur la situation.

Rapidement, je lui fis part de mes ordres. Le Palais devait rester aux mains de l’ANBU, il n’était pas une priorité. En cas d’attaques, ce serait ici que nous serions visés et je voulais m’en occuper en dernier recours. Il valait mieux que je me dirige vers l’endroit la plus sécuritaire de Konoha : la prison. On avait mis le feu, mais les prisonniers s’enfuyaient, ça signifiait que le but était de semer le chaos et non de viser la prison. Je compris tout de suite que l’ancien Hayashi avait certainement un lien avec cette attaque, les Masques Blancs ne le voulaient pas pour son Clan, c’était un subterfuge, il le voulait pour sa connaissance de la prison. Ça expliquait pourquoi il le voulait vivant.

Je sautais directement du balcon vers le toit voisin, mes mains encore tâchées d’encre. La prison était située à près des terrains du Colisée. À tel point que je me demandais si on ne l’avait pas mis là en prévision de match à mort. Cette idée saugrenue me fit sourire malgré la situation, conscient que ce n’était pas une mauvaise idée. Je rejoignais rapidement les quelques Shinobis rassemblés là. La plupart était des gardes de la prison, des Shinobi en formation, des civils qui connaissaient le feu et quelques Shinobi à la retraite qui y avait vu une occasion d’utiliser leurs capacités loin du combat. Je demandais rapidement un rapport, alors que la chaleur faisait déjà couler la sueur sur mon front. La prison avait été construite pour empêcher les gens de sortir, le feu n’avait pas griller les prisonniers à l’intérieur, c’était déjà un indice. Pour le moment, il fallait s’occuper du Feu. On m’apprit rapidement que Kuroi s’occupait d’inspecter.

Spoiler:

C’était des ruines. Sous mes yeux, il y avait la prison, mais une partie des murs étaient en partie effondré. Les gens autour s’efforçaient d’évacuer. Il y avait des blessés ici et là, mais la majorité des blessés en état c’était contenter de fuir les lieux le plus rapidement possible. Ceux qui étaient encore là, c’était les premiers à avoir subi le feu et ceux qui s’occupaient de l’incendie. Je fis rapidement un tour sur moi-même pour regarder une nouvelle fois ce qui se passait. Mon nez se plissa, visiblement de colère, pendant un bref instant. Les prisonniers pouvaient être partout, il y avait des blessés et peu de moyens de comprendre ce qui se passait. Je pris une inspiration, échappant un rire devant le ridicule de la situation et l’inutilité de ma propre situation.

Je pointais rapidement le responsable, un ancien Shinobi. Je lui fis signe d’approcher alors que je me dirigeais directement vers lui. En lui parlant, je pointais les différents endroits autour. Il fallait mouiller, je voulais de l’humidité sur tous les bâtiments autour en priorité. Il fallait éviter que les étincelles du brasier n’allument des feux. Parfait, maintenant, il fallait éteindre les brassier un peu plus importants. J’espérais que la chimie théorie s’applique à autre chose que les laboratoires. J’approchais du brasier en décrivant des cercles de plus en plus près, sans hésiter à utiliser un jutsu pour lancer de puissants jets d’eaux qui mouillaient le sol et écartais quelques débris.

La plupart des habitués des incendies comprenaient où je voulais en venir. Ceux qui aidaient à la préparation avaient des gouttes de sueurs qui perlaient de plus en plus, mes vêtements collaient à la peau, mais la crasse aussi. Je commençais à utiliser une deuxième technique : les mûdras et les haut-le-cœur se suivaient alors que je répandais l’huile entre chaque cercle d’eau. Je m’éloignais, visiblement fatigué par l’effort qui m’avait pris plusieurs heures. Je fis signe au responsable d’approcher, je pris quelques secondes pour reprendre mon souffle, en m’essuyant les lèvres.

- « L’huile va s’enflammer vite et fortement. Elle va consommer beaucoup plus d’oxygène et va affaiblir le feu. Vous allez pouvoir arroser pour le contrôler. Si l’huile semble hors de contrôle, vous pouvez la diluer facilement avec de l’eau. »

L’homme hocha la tête avant de prendre un kunaï. Il y attacha le parchemin sur le tour de la lame avant de l’enflammer et le lancer dans l’huile. Le cercle s’enflamma lentement, l’espèce de napalm commença à gronder rapidement. Le feu grondait, mais il était couvert par le bruit des bâtiments. Ça… C’était beaucoup plus régulier. C’était mon œuvre. Je préférais rester sur mes gardes pour diluer l’huile, mais ça me semblait de bon augure.

Spoiler:

Chacune des personnes observaient la flambée brutale avec attention. Il ne fallait surtout pas perdre le contrôle de la situation. J’aidais l’équipe d’incendie comme je le pouvais. C’était une attaque en règle que le Village subissait, je ne devais surtout pas m’affaiblir trop. La répétition des techniques avaient demandés une dose considérable de chakra, je sentais ma poitrine se soulever. J’étais crasseux et les gens autour de moi ne faisaient pas meilleure mine. Les flammes semblaient diminuer, après près d’une heure. Assez pour être contrôlables. Seul quelques foyers sous contrôle et des braises restaient. Une fumée âcre rendait nos voix rugueuse et plusieurs personnes semblaient en être incommodées. Le piquant dans ma gorge était vague, à cause de mes nerfs, mais je me raclais souvent la gorge pour cracher un mucus rendu épais par les particules.

Soudainement, un cri d’alerte attira mon attention, puis un second. Deux feux semblaient avoir repris de l’ampleur. Je tournais le regard pour voir le même phénomène se reproduire. Je bondis rapidement en direction d’une poutre encore debout. En sentant la chaleur, sans les flammes et en attendant le craquement de cette charpente de moi, je cessais tout mouvement, attentif à la chute hypothétique. Elle ne vînt pas tout de suite. Je fronçais les sourcils en me laissant descendre. Soudainement, un débris, ce que j’avais pris pour des feuilles, commença à fumer avant de s’enflammer. Je plissais le nez, mécontent. J’aurais dû me douter qu’aucun papier n’aurait survécu à un feu de la sorte.

L’eau n’avait pas fait son travail en les désactivant par l’humidité, le feu n’avait pas consumé ces pièges incendiaires. Je fis immédiatement quelques mûdras. Dans un nuage de fumée apparu une créature. Certains crurent y voir un serpent avant que la fumée ne se dissipe. Une fois le voile levé, c’était un énorme mille-pattes, massif et imposant qui se dressait là.

- « Ssskrrrika déblaie là, là et là, autour des parchemins ! »

En parlant, je pointais diverses zones. Le scolopendre, sans émettre un bruit, suivait du regard les direction. Quand je baissais la main, il ouvrit ses mandibules, largement, pour faire une espèce de grattoir avec ces derniers. Lentement, ses pattes faisant craquer les débris, il commença sa besogne. À défaut d’éviter les braises, sa chitine le protégeait. Faisant des passages rapides, il tentait d’éloigner les matériaux susceptibles de prendre feu à cause des parchemins pour les éloigner.

Si c’était l’œuvre de ce Masque Blanc, il y aurait certainement des Sceaux. Profitant de la situation, je sortis de la zone de feu pour prendre un peu de distance. Les parchemins semblaient s’allumer, comme une vague, l’un à la suite de l’autre. Je fis signe à un des « pompiers » d’approcher, je lui arrachais son masque à gaz avant de l’écraser sur mon visage. Je bondis immédiatement vers un parchemin décrivant de nouveau mûdras. Dès que je fus dessus, je posais mes doigts en utilisant ma technique pour briser les Sceaux. Je bondis à quelques mètres pour me retourner et observer. Si c’était des Sceaux, il ne s’allumerait pas, si c’était autre chose, au moins, l’énorme scolopendre circonscrirait les risques.

Spoiler: