Aujourd'hui, n'était pas un jour spécial, juste un jour comme les autres, animés de péripéties plus ou moins palpitantes; du genre : chercher un thermomètre. Comme tout les jours depuis deux ans, je faisais des genres de rondes, passant les villages proches du sanctuaire; pour m'assurer qu'aucun problème n'entachait la vie des quelques villageois tentant de vivre paisiblement au pays, et cette fois, j'arrivais dans le petit hameau de Datto, abritant quelques paysans cultivateurs, une auberge ainsi qu'un médecin, ce dernier, je le connaissais, il me connaissait, on se connait en gros; et depuis un moment; il avait de très bons rapports avec ma famille donc pourquoi n'en aurait il pas eut avec moi ? Aucune raison apparente; et c'est dans ce même esprit en fait qu'il était venu vers moi quand je fus de passage; il me demande un truc vraiment très con : retrouver un thermomètre ! Ça alors...

« Vous avez de la chance de me connaitre monsieur Pang, parce qu'un autre serai allé se faire voir... »
« Oui je me doute bien ma petite Zanshi, et j'en suis désolé; mais, comme tu es ninja, en fait, je pensais que tu aurais plus vite fait de le retrouver que moi; surtout que mon dos me fait un mal de chien.. »
« Oué oué, sinon, vous l'avez perdu ''où'', à peu prés ..? »
« Et bien, vois tu; j'ai été amené il y a quelques jours à me rendre au pays du feu, dans un petit village nommé Nako; pas loin de Konoha.. Et je crois l'avoir oublié chez mon patient, enfin, c'est même sûr.. »
« Dans le pays du feu... Bien sur, pourquoi pas.. Vous me demandez donc d'aller ''là bas'' pour récupérer... un thermomètre ? Vous ne pouvez pas simplement vous en racheter un ? »
« Malheureusement, non; c'est un thermomètre qui se lègue de génération en génération et.. »
« Ok, inutile d'en dire plus. Bon, je fais un allé retour rapide; j'espère qu'il sera bien là bas.. »

Avant qu'il ne dise un mot de plus, je me retournai en lui faisant signe du revers de la main et m'éloignai rapidement. Je me frottai les yeux; je n'y croyais pas, un thermomètre qui se transmet de génération en génération; j'aurai presque tout entendu et tout vu; mais en soit, récupérer cet objet ne me dérangeait pas plus que ça, ce qui m'ennuyait profondément à vrai dire, c'était de mettre les pieds dans le pays du feu; et surtout : je redoutais une rencontre inattendue et non souhaitée; comme celle que j'avais faite lors d'une petite excursion, il y a quelques semaines. Bon, cette fois je ne serai pas trop trop proche du fameux village, alors le risque de rencontre était assez réduit. Je ne suivis pas les grands chemins, j'empruntai plutôt les plaines de la campagne en ligne droit direction la frontière. Quelque part, la petite taille de Kusa était une chance, ça ne me prendrait pas plus de cinq heures de marche pour la rejoindre.

Partie en milieu d'après midi j'arrivais aux limites de mon territoire en début de soirée sans problème si ce n'était une petite douleur à mon talon gauche, rien de grave. Aucune différence entre mon pays et celui du feu, aucune frontière à proprement parlé, si ce n'était un petit ruisseau qui en été s'effaçait. J'étais alors dans la nation du feu. Même si j'étais encore loin de ma destination et encore plus de Konoha, je devais quand même faire attention, je savais pertinemment que des éclaireurs se baladaient et même loin de leur base; même si on était plus en guerre, Konoha n'en demeurait pas moins un village militaire, et je connaissais le fonctionnement des militaires, malheureusement.

Bref, je voulais éviter de me déplacer en pleine nuit; si je venais à être localisée et qu'on engageait contre moi le combat, sans détour, car en pleine nuit on demande pas à un intrus qui il est; et bien je risquais de me faire encore plus localiser; disons que les jutsu Katon dans le noir, bah ça fait de la lumière; et le fait de m'énerver... Non, je restai là, à l'abri d'un arbre dont les racines ayant soulevées le sol formaient une espèce de grotte enfuie dans les hautes herbes. Je fabriquai rapidement un pseudo matelas exclusivement composé de feuilles et branches, et m'allongeai dessus, sur le dos; et sorti d'une de mes poches une barres de céréales que je dévorai en moins de temps qu'il n'en aurait fallut pour le dire! Je regardai le plafond naturel pas complétement étanche laissait filtrer la lumière lunaire; il n'était pas tard mais je pouvais entre apercevoir des étoiles, un ciel parfaitement dégagé annonçant une nuit fraiche pour ne pas dire froide; enfin, ce n'était qu'un détail; ce genre de ''froid'' n'avait aucune emprise sur mon corps.

Pensant à ce qui m'attendait le lendemain, je songeait finalement fermer les yeux, et à voix basse; parlant toute seule forcément, je me pris à souffler ces quelques mots;

« Je me demande ce qu'ils font... »

Et de mon conscient je plongeait dans mon subconscient jusqu'au fond de mon inconscient.

Le soleil et sa chaleur, oui parce que ça je le ressentais très bien; vinrent caresser mon dos; cette sensation était des plus réconfortantes, cela me rappelait mon enfance quand le matin je me prélassais dans mon lit dans la chaleur de mon lit, de ses couvertures; enfin.. Je me retournai, me redressai; et passa machinalement une main dans mes cheveux; je ne me souvenais pas de mes rêves, mais à en juger de l'état de la paillasse; la nuit avait été mouvementée. Les traits un peu tirés, la vision embuée, je sorti de la cachette idéale; tout juste éblouie, je m'étirais et soupira très profondément, je ramassai Seï Ruseï posé à l'orée de l'abri de la nature; l'attachait, et..

« Allé c'est reparti... »

J'en avais pour cinq ou six heures peut être; je traversai un petit bois, et arrivai dans des rizières, à perte de vue et quelques paysans les mains plongées dans l'eau, sortant régulièrement des tiges, des plants; saison des récoltes me dis je. Cette fois, je pris le chemin; la route officielle, là, j'étais sûre de ne pas tomber sur une patrouille, et si jamais cela se produisait, et bien, j'aviserai. J'avais changé de vêtements, grâce à mon fuinjutsu; j'étais en Kimono noir et écarlate; en adéquation avec ma longue chevelure et mes yeux, cachant, cependant, mes formes et surtout : mon katana; je me fondai ainsi mieux que si je restais en tenue de combat... J'avançais, paisiblement, profitant du paysage comme une touriste; bien que je le connaissais par cœur. Je croisai à plusieurs reprises des personnes; simples civils; un homme conduisant une charrue avec une énorme bête poilue, un espèce de gros yak; deux mineurs armées de leurs pioches et un ninja de Konoha; alors que tous passèrent à côté de moi sans vraiment faire attention; mais lui me vit arriver de loin, il me fixait et arrivé à un ou deux mètres, m'interpela, en se rapprochant; que me voulait il ?;

« Bonjour, désolé d'interrompre votre route comme ça, mais je remarqué au premier coup d'œil que vous n'étiez pas du pays.. Ces routes sont assez dangereuses à cette période de l'année, vous ne devriez pas vous déplacer seule.. »

J'étais perplexe sur le coup, mais, de quoi il se mêle celui là, malgré mon irrésistible envie de lui foutre mon poing incandescent dans la tronche, mais, mais, je n'en ferai rien, et me contentais de répondre niaisement..

« Ah... Je ne savais pas, bien, je vous promets de faire attention. » Dis je en m'efforçant de garder mon calme.
« ha ha, non; je ne vais pas vous laisser repartir, du moins, pas seule! Je vais vous accompagner! Où allez vous ? »
« Nako.. Je me rends à Nako » Soupirais je.
« Ok, à quelques heures de marches quand même, bah, on y sera en fin de matinée sans problème »

Chanceuse, j'étais chanceuse; je pensais être tranquille en passant par les routes plutôt qu'en coupant à travers champ; et ben non, c'était un comble; où que j'aille dans ce pays je finissait toujours par tomber sur un Konohajin. Il tentait de faire connaissance, de faire ami-ami, mais je n'étais pas vraiment réceptive; il me posa des questions sur ce que je faisais ici, d'où je venais, qui j'étais; et je restais très évasive pour ne pas dire silencieuse. Je ne lui prêtai aucune attention; mais lui; c'était le contraire en fait, il parvenait sans être trop lourd à me faire des compliments ma foi plutôt sympathique, je me rendais compte, et me souvenais, que tout les ninjas composant aujourd'hui Konoha n'étaient pas tous des enflures.. Mais, bon, il restait un ninja de Konoha et en plus trop vieux.. Finalement, par ennuis certainement, je me mis à parler avec lui.. Le temps passa plus vite, le chemin paraissait moins long; et j'arrivais enfin à Nako.

« Voilà, nous y sommes; donc, bonne chance pour la recherche de votre thermomètre.. Je vous laisse donc là, vous êtes très … intéressantes; bien que trop jeune! »

Je le remerciai, par politesse; en lui souhaitant, en souriant, une bonne continuation. Les ''autres'' n'étaient toujours une mauvaise chose. Fin, donc, de cet interlude; et je revenais à ma mission, comme me l'avait rappelé mon super garde du corps. J'allais donc vers la maison que m'avait décrit M.Pang, et frappai à la porte, espérant que quelqu'un m'ouvre. On voyait que ce village n'avait souffert des maux de la guerre, le décor était magnifique, intacte; aucunes ruines, aucunes traces d'affrontement récent ou passé, mon observation de la zone, ma surveillance fut interrompue par l'ouverture de la porte, un vieil homme se tenait alors devant moi soutenu par une canne ne payant pas de mine; il me saluât et me demanda en quoi il pouvait m'aider. Je lui expliquai la situation, sereine face à la sagesse du vieillard. Il s'absenta quelques secondes et revint le fameux objets, le thermomètre de famille.. Je le pris, remerciant le vieil, et rebroussa chemin. Le dit objet ressemblait à n'importe quel autre thermomètre, c'était un objet lambda, sans particularité; mercure de base, graduation habituelle montant à... oui quand même; il n'avait pas de limite, enfin, n'avait pas de graduation...

Le retour se déroula sans accrocs, sans rencontre, tranquillement; j'avais en fait préféré traverser les forêts et plaines. Bref, je fus de retour à Datto en début de soirée, la lune avait prit l'ascendant sur le sol et l'obscurité commençait son règne.

« M.Pang, j'ai votre thermomètre. Pourriez vous m'expliquer son fonctionnement; je me suis rendu compte qu'il n'était pas vraiment comme les autres! »
« Merci, Zanshi. Oui, je peux t'expliquer; en fait ça à un rapport avec toi, quand tu n'étais encore qu'une enfant j'étais votre médecin attitré, comme l'étaient mes prédécesseurs, et il arrivait, parfois, que vous tombiez malade; seulement, quand on est comme toi, Zanshi; et bien prendre la température devient très rapidement compliqué. Quand tu as été malade vers tes sept ans; ta température fluctuait d'un extrême à un autre.. Et donc ce thermomètre réagit à mon chakra et me permet de connaître la température de tout et n'importe quoi, il est indestructible, du moins ne peut fondre ou brûler; il est constitué d'un élément entrant dans la composition de ton Katana ou des bandages couvrant ta poitrine, ton bassin, tes hanches... Bref, voilà l'histoire de ce thermomètre »

J'étais assez surprise, je n'imaginais pas que ce petit objet cachait un si grand secret; je n'avais jamais essayé, par moi même, de pousser mes limites, mes capacités à leur maximum; ce serai pour moi le moyen de connaître mes limites, mais un autre jour, peut être...