Mu par une inexorable volonté, l’astre diurne entamait sa traditionnelle ascension du firmament. Tel un brasier d’une puissance incomparable, il rayonnait somptueusement son éclat et sa chaleur, apportant la nouvelle d’un jour neuf prêt à être pleinement vécu. D’aucuns s’étaient tirés des bras de Morphée bien tôt pour observer sa majestueuse apparition. Spectacle quotidien ne lassant pas ses adeptes, le lever du soleil ravissait particulièrement les habitants du pays de la foudre. L’occultation des montagnes laissait place à la clarté ; l’indolence de la nuit à l’espoir d’un jour nouveau. Une fois l’orbe complètement au dessus de l’horizon, plus personne ne lui prêtait la moindre attention. Cela était sans doute dû au fait qu’un simple coup d’œil prolongé au maître des cieux durant une période trop longue avait un coût non négligeable au niveau de la santé oculaire. Les seuls instants durant lesquels ce géant était observable s’avéraient donc être l’aube et le crépuscule ; bien sot qui se risquerait à défier du regard l’orbe nitescent durant une de ses autres phases.
Alors que la leur du jour poignait à l’horizon, les habitants du village des nuages se tiraient peu à peu de leur torpeur, prêts à vaquer à leurs occupations quotidiennes. Parmi eux, Kaito, jeune shinobi, faisait exception à la règle. Se prélassant dans la confortable atmosphère de ses draps, il n’avait absolument aucune idée de la journée qu’il allait vivre et ne s’en souciait pas pour autant. Se situant dans un état de semi-conscience, il laissait son esprit vagabonder au gré de ses envies dans les parties les plus nébuleuses de son cerveau. Appréciant sans vraiment s’en rendre compte l’instant, seule une raison de la plus haute importance pourrait mettre un terme cette apathie. Malheureusement pour l’oisiveté du jeune homme, cette raison faisait son chemin jusqu’à lui.
Tel un oiseau de mauvais augure, un signal composé de trois coups secs sur la porte d’entrée de la demeure du shinobi tira ce dernier de son sommeil. Érigeant son corps avec toutes les peines du monde, il émit un grognement d’insatisfaction. Après quelques secondes de reprise de conscience, il s’étira de tout son long et se décida enfin à se diriger vers la source de la perturbation. Ouvrant la porte, il ne trouva personne à son seuil ni dans les alentours. Avant de tourner les talons, il remarqua cependant une note à ses pieds qu’il s’empressa de ramasser. Le message s’y trouvant s’adressait bien à lui ; il s’agissait d’un message venant du haut. Il devait se rendre au plus vite au palais du Raïkage. Bougonnant, il se prépara pour l’expédition. Une fois propre et habillé, il se saisit de sa sacoche et passa le seuil de sa maison. Dans la rue, seules quelques personnes vagabondaient sans but. Sortant de son sac un paquet parallélépipédique, le genin en tira un petit cylindre. Le portant à sa bouche, il en alluma l’extrémité à l’aide d’un briquet et se permit quelques minutes de plaisir tabacologique. Se livrant une fois de plus à son activité délétère, il s’amusait par la même occasion à faire des cercles enfumés. Il avait pu progresser grâce aux conseils d’un shinobi du pays de l’eau, et ses résultats étaient beaucoup plus probants que par le passé.
Sa destination n’était pas difficile à atteindre : en effet, il s’agissait d’une bâtisse monumentale visible de presque partout dans le village, tant elle dominait en taille. L’ascension vers le bâtiment fut de courte durée et sans rencontre notable. Passant l’imposante entrée, le genin se retrouva bientôt au milieu du royaume de l’administration dans toute sa splendeur. Pour un novice, la structure pouvait sembler dédaléenne, mais Kaito y était rompu. Il trouva rapidement le bureau dans lequel il devait se rendre, se demandant s’il allait se voir confier une mission. En réalité, il n’en était rien : la préposée à l’office, qui s’avérait être fort peu chaleureuse, lui communiqua l’objet de sa présence : il allait être affecté à une équipe. Malgré le fait qu’il eut fait partie du village depuis un certain temps, c’était la première fois que le genin se voyait être sujet à une telle proposition. Cela signifiait sans doute moins de temps libre pour lui, ce qui ne l’enchantait guère ; d’un autre côté, faire quelques rencontres dans cette bourgade ne lui ferait pas de tort. Quoi qu’il en fût, il n’avait pas véritablement la liberté de refuser la proposition, la volonté du kage étant irrévocable.
Sortant du palais, il posa les yeux sur le nouveau papier qu’on lui avait confié. Il y était noté une adresse d’un petit café peu fréquenté mais que le jeune homme connaissait un petit peu. Celui-ci se situait dans le centre-ville, il était donc relativement proche. Une brise automnale s’était levée, soulevant de légères nuées de poussière dans les rues. Prenant une grande inspiration et chassant les derniers vestiges de sommeil subsistant dans ses yeux, le genin se mit en route. Il n’eut aucun mal à se rendre à sa destination. En y entrant, il balaya la pièce du regard. S’y trouvaient trois âmes : une jeune serveuse, un vieil ivrogne ayant sans doute passé sa nuit non loin et dont l’occupation principale ne devait pas être à dessaouler - loin de là -, et un homme inconnu lui tournant le dos, d’apparence normal. Par élimination, ce dernier devait donc être la personne que Kaito devait rencontrer… son futur senseï. Avant toute chose, il décida de justifier sa présence en ce lieu en commandant un breuvage.
« Un café bien serré, je vous prie. »
La serveuse s’exécuta à sa tâche. Jetant un dernier regard à l’ivrogne qui chassa toute trace d’hésitation, le genin se dirigea vers le troisième individu. Assis seul à sa table, il semblait patienter. Arrivé à son niveau, Kaito dit alors :
« Excusez-moi… Êtes-vous Rikku-sama ? »
Dernière édition par Hakushi Kaito le Mar 4 Sep 2012 - 20:17, édité 2 fois
J'étais revenu. Rikku de nouveau au "bercail". Mais Rikku tout seul. Rikku sans ses deux coéquipiers. La première ? Ma meilleure amie, voir même plus. Kadoria Ahori. Bilan ? Tête tranchée, morte bien sûr. Le deuxième ? Kurayami Raiko. Bilan ? Capturé certainement, mort ou vif, je ne sais pas. Et moi ? Moi j'avais des envies de suicide. Moi ? Plus rien ne m'importait. Elle était morte devant mes yeux, et j'avais provoqué la fin d'un ami. Un déchet comme moi n'avais plus vraiment de raison de vivre non ? Enfin si, quelque part si. De un pour venger ma "dulcinée", et de deux pour le délivrer. Pour le moment, je reprenais une activité de shinobi… Pour le moment. Pour le moment… J'avais changé, je n'étais plus souriant. Plus le gars jovial d'avant. Il faut dire que j'étais déjà passé trois fois par la perte d'une personne chère. Je m'en étais toujours remis, de par ma volonté, mon nindo et mon entourage encore présent. Mais bizarrement, cette fois ne serais pas aussi facile. J'envisageais clairement le suicide, c'est pour dire…
Oh et puis kumo. Kumo ! Quel beau pays ! Ces gens qui vivent sur le dos des autres. Non bien pire, sur la vie des autres. Maudite lettre. Maudit Raikage. Ah oui… Raikage. Shodaime Raikage. Kadoria Urio. Alors, tu vois ? J'ai tout fait pour détruire cette lettre. Cette lettre qui devrait logiquement être en petits morceaux de 1 millimètres après avoir subi un dégat raiton de rang B amplifié par le suiton… La même souffrance infligée a Raiko. M'enfin, on l'avais normalement détruite, c'est déjà ça non ? En fait non. Je lui aurais bien craché a la gueule Raikagay. Maintenant que j'y pense, je n'aurais pas dû faire ça.
C'est pourquoi je cherchais un élève, ou plûtot, un coéquipier. Rapport ? L'homme qui me répondra a une certaine question sera mon élève. Pourquoi ? Car je veux former des personnes qui feront passer leur cœquipiers avant leur devoir. En gros, faire ce que je n'ai pas pû faire, ou plûtot ce que je n'ai sû faire. Pour bousiller le village ? Non, au contraire. Il fallait que les ninja de kumo puissent mesurer l'importance d'une autre vie que la leur, chose que je n'ai pas pû réaliser. C'est pourquoi j'entrepris de voir un peu les fiches des genins, histoire qu'il y'ait un potentiel élève. Première pioche ? Hakushi Kaito. Sensei était un Hakushi, je connaissais donc assez le pouvoir des utilisateurs du papier toillette. Deuxièmement il avait l'air d'être correct, serieux bref. On verra, moi j'dis y'a de la matière…
Seul dans le café je l'attendais, ce nouvel élève. Mon test allait être très facile. Pour tout dire, ce serait une question. Une seule oui. Mais a laquelle peut de personnes pourraient y répondre correctement. Du moins donner la réponse que j'attendais. Un cappuccino refroidi sur la table en bois, j'étais perdu dans les nuages. Un petit endroit désert, rien de mieux pour discuter tranquillement. Un homme vînt s'asseoir devant moi, demandant un café bien serré. Je ne souriais même pas, mon ton ne se fît pas chaleureux. J'avais bel et bien perdu ma flamme. Dans un ton morose, tout en le fixant de mes yeux d'habitude pétillants et déstabillisateurs, qui étaient maintenant sans vie et ridées a cause de mon manque de repos, je dis-Sans toute fois avoir échangé une poignée de main- :
- Pas de sama avec moi. Ravi de faire ta connaisance Kaito, pour moi tu sera plus un coéquipier qu'un élève. Bon, je veux que tu répondes a la question suivante : Si un jour, tu étais confronté a un choix, sauver ton coéquipier ou accomplir ton devoir de shinobi, quelle option choisirait-tu ?
Voilà, la création de l'équipe allait se jouer sur sa réponse. Si il prennait la première option, la team Fennikusu serait dorénavant officielle.
Dans l’échoppe réduite semblait régner une véritable léthargie. Exception faite de la serveuse qui s’évertuait à honorer l’une des rares commandes justifiant la raison pour laquelle elle se trouvait derrière le comptoir, tous semblaient subir l’apathie matinale. Quand le genin s’assit en face de l’homme auquel il avait adressé la parole, il remarqua que les affres de la fatigue ne l’avaient guère épargné. L’harassement dont il était victime semblait cependant été de bien plus long terme qu’une mauvaise nuit ; la fatigue n’apparaissait pas uniquement comme physique en raison du regard accablé qui fut le premier du senseï. Les deux hommes échangèrent une brève poignée de main, et Rikku parla alors d’un ton en parfait accord avec son attitude du moment. Apparemment, il refusait toute forme de politesse respectueuse envers lui… Tant pis, le genin s’en accommoderait bien. La suite fut toutefois plus étrange. Après les formules d’usage vint une étrange question, question qui poussa le jeune Hakushi à réfléchir. S’agissait-il là d’un piège ?
« Hé bien, si vous étiez attaché au bureau du Raïkage, il me semblerait que la meilleure chose à vous répondre serait que je donnerais priorité à la mission avant tout. Je ne pense cependant pas que vous y ayez quelque fonction, auquel cas je vais être honnête avec vous… Mais il ne s’agit pas d’une question facile… »
Portant la main à hauteur du menton, Kaito caressa lentement ce dernier, en signe de réflexion. Certes, l’un des choix n’excluait pas la possibilité de réaliser l’autre… Mais la question était tournée de manière à ce qu’il n’y ait qu’une seule réponse possible. De nombreux shinobis s’étaient déjà questionnés sur le sujet, souvent dans des circonstances bien plus critiques que la dégustation paisible en tête à tête d’un café. Le genin pouvait donc se permettre de construire un raisonnement rationnel en ce moment. D’un côté, son devoir de shinobi. Dans certaines circonstances, le fait de sacrifier une vie pouvait en sauver un grand nombre d’autres ; ces circonstances étaient néanmoins extrêmement rares. À l’usuelle, les objectifs des diverses missions réalisées par les subordonnés convergeaient vers un seul et unique but : l’intérêt purement égoïste des puissants de ce monde. Et cela n’avait souvent que très peu de rapport avec la préoccupation de sauver des vies.
La serveuse interrompit sa courte réflexion en lui apportant une tasse de café brûlant. Remerciant la jeune femme, il la gratifia d’un léger pourboire avant de poursuivre son raisonnement. De l’autre côté, il y avait le coéquipier. Accepter de le voir se sacrifier alors que l’on courrait pour sa propre survie était une chose difficilement acceptable, qui requérait soit un immense courage, soit une inqualifiable lâcheté. Tandis que le sauver des griffes d’un funeste destin pouvait entraîner l’échec d’une mission, donc le déshonneur et la disgrâce, voire éventuellement l’exil le plus complet. Comment pourrait-on se sentir dans ce genre de situation ? Le genin ne saurait le dire, n’ayant jamais vécu l’un de ces déchirants dilemmes.
Enfin, il repensa à l’individu qu’il avait secouru à Yuki no Kuni malgré l’altercation ayant eu lieu entre lui et Kaito. Une raison inexplicable l’avait poussé à prendre soin de l’homme qu’il avait quelques minutes auparavant détesté. Qu’en serait-il s’il s’agissait d’une personne lui étant chère ? Bien que n’ayant jamais vécu de relation de ce type, le genin put dire qu’il aurait agi dans la continuité de son action. Sa réponse fut donc honnêtement :
« Je pense que je choisirais de sauver mon coéquipier. Seule une haine profonde envers ce dernier me pousserait à réviser ce choix. Mais rassurez-vous, cela est plutôt rarissime. »
En effet, rares étaient les personnes que Kaito détestait profondément ; mais mieux valait ne pas s’en faire un ennemi, car ceci pouvait conduire à de regrettables conséquences comme le passé l’avait déjà prouvé. Ressassant d’amères pensées, le genin remua légèrement d'un air absent la cuillère dans son breuvage, avant de le vider d’un trait. La chaleur eut l’effet d’un remède explosif anti-sommeil. Reposant la tasse sur son socle, il remarqua que son senseï n’avait pas touché à sa boisson, et que celle-ci gisait là complètement refroidie et inutile. Décidément, l’individu ne semblait pas être en grande forme. Il vint alors une idée au genin. Que pensait donc le senseï de la question qu'il avait posée ?
« Et vous senseï, si je puis me permettre, qu’auriez-vous choisi ? »
Dernière édition par Hakushi Kaito le Dim 2 Sep 2012 - 11:54, édité 1 fois
Je regardais le potentiel élève de plus près. Un faciès commun, des cheveux noirs, quelques cicatrices parsemées un peu partout sur le corps, agrémentées de trois ou qutres tatouages. Un corps plûtot bien bâti, même si je parraissais plus efflanqué que l'homme devant moi. Il devait se situer dans ma tranche d'âge, a savoir 17-18 ans. Je me décidais enfin a porter mon goblet a mes lévres, plus par néccésité qu'autre chose. En effet, je n'avais pas dormi trois jours d'affilée, et la caféine fût certainement la seule chose dans ce monde pourri qui me permis de tenir le coup. Pas fameux comme gout. Je reposais le breuvage quasi intact tandis que Kaito se faisait servir… Il devait sûrement se dire que cette question était peut-être un test que lui infligaient les hauts dirigeants pour voir son niveau de "fidélité". Il faut dire que nous, shinobis de pacotille tel que moi et lui n'avions pas vraiment un grand rôle au village mis a part celui de chien. Surtout lui… Avec mon rang, j'avais accés a une plus grande pallette d'informations. Mais lui… Et bien, il vivais ce que je vivais il y'a une deux années. L'ignorance. Et a vrai dire tant mieux pour lui…
Pour en revenir au moment présent, le genin me répondais d'une façon subtile… Intelligente. Il gardait une pointe de méfiance sans pour autant parraitre aggresif. Mais il fit tout de même remarquer qu'il n'y avait pas de grandes chances pour que j'appartienne "aux bureaux du Raikage"
- Tu tapes dans le mille, je n'en suis pas un. Et tant mieux, j'ai envie de dire.
Biensûr, la réponse était facile, et pas vraiment objective. Lorsque l'homme était confronté a cette situation, son comportement n'allait certainement pas être le même. J'en étais la preuve. Cependant, si il y répondait convenablement, celà voudrait dire qu'il avait un bon fond, et je me disais que les gens de ce genre a Kumo se faisaient de plus en plus rares, comme dans le reste du monde. Pour passer le temps et lui laisser l'occasion de bien formuler sa phrase -car il se carressait le menton depuis un menton- je jettais un coup d'œil plus prononcé au café. Je l'avais choisi parce que je le trouvais calme, ou désert, selon votre vision des choses. Une serveuse et un gars au comptoir qui parlaient calmement. Un piano a l'allure poussièreuse au fond de la salle, et des tables disposées un peu partout dans la salle en spirale. Un son retentit a mes tympans. Il venait de parler. Ce gars était peut être une perle rare… Mon visage s'illumina un instant et j'adressais un petit sourire a mon interloquteur avant que ma morosité ne me ratrappe et que je lui réponde :
- Tu as passé le test, avec une mention très bien. La team Fennikusu est donc officielement crées. Mes deux premièrs ordres envers toi seront les suivants… Primo, tu va me tutoyer, deuxio, tu m'appelleras Rikku, je ne veux pas entendre le mot sensei. Nous sommes coéquipiers, exactement au même pied. Ce que je veux créer dans cette équipe qui s'aggradira je l'éspére, sera les liens entre les personnes qui la composent. Bon, je vais être gâvant, mais il le faut bien, puisqu'on va discuter des "formalités". Le nom de l'équipe sera Fennikusu. Phénix. As-tu déjà ouïe de cet animal ? Sa vie est exactement la signification de mon Nindo. Je vais t'éxpliquer ce que veut dire le nom de cette équipe a travers lui. Car le nom de l'équipe est un pilier. Non… Une base. Bref… *Je remontais ma manche pour laisser apparaitre mon tatouage, un dragon se mordant la queue* Je te laisse le temps de te remémorer ce que ça veut dire… Après, je te montrerais combien sa signification est importante et profonde...
- Je suis un peu chiant non ?
Un petit rire gêné s'échappa de ma part. Puis une question de la part de mon coéquipier… A laquelle je répondais d'une façon plûtot… Sombre ?
- Moi ? Tu dois l'avoir déjà compris non ? J'ai abandonné un coéquipier comme un gros crevard. Un homme que je percevais comme un ami en plus. Mais je m'en veux, c'est pourquoi je cherche a me ratrapper comme je peux, nottament en essayant de faire en sorte que d'autres ne fassent pas la même erreur que moi.
Fort heureusement, la réponse qu’émit Kaito parut être la bonne. Le visage de Rikku s’illumina pour un temps fugace ; le genin eut même droit à un sourire. L’humeur du moment le rattrapa néanmoins rapidement, et la lassitude domina à nouveau. Cette fois-ci cependant, le discours qu’il tint sembla plus optimiste. La question qu’il lui avait posée n’était en effet pas anodine, c’était même un test discret. Test que le Hakushi avait apparemment réussi avec brio. Il avait su répondre comme attendu, sans décevoir son senseï. Celui-ci n’appréciait pas plus le terme "senseï" que le terme "sama" et prônait une communication plus familière. Bien que plus gradé, il n’attachait aucune importance à sa supériorité hiérarchique sur le genin, souhaitant que celui-ci se sente sur un pied d’égalité avec lui. Les vieilles habitudes polies de Kaito allaient sans doute refaire surface, mais il s’efforcerait de faire attention à satisfaire les deux requêtes lui ayant été adressées. Le but était probablement de fonder les bases d’une équipe qui serait unie et forte. Une équipe qui saurait transcender les notions de nations et d’autorité et qui serait animée par la volonté de conserver et améliorer les liens liant les membres. Le genin extrapolait peut-être un peu, mais telle était la perception qu’il avait de la chose. Ce groupement nouvellement créé serait nommé en l’honneur d’un oiseau de légende, le phénix. Kaito avait déjà entendu parler de ce volatile incandescent immortel, renaissant de ses cendres, ce qui le fit acquiescer lorsque Rikku le mentionna. La bête mythique était connue pour se consumer une fois son heure venue, et renaitre de ses cendres encore plus magnifique et puissant que par le passé. Le groupe serait donc placé, si le genin comprenait bien, sous le signe du renouveau et de la renaissance, et ce dans le but d’une amélioration constante. Comme s’il voulait confirmer cette hypothèse, le coéquipier souleva un pan de manche, exhibant ainsi un bras nu sur lequel était calligraphié un symbole relativement connu : l’Ouroboros. Dragon se mordant la queue, son allégorique n’était pas en contradiction avec celle du phénix, loin de là. Il y avait aussi une idée de renaissance ainsi que de cycle infini. Toutes ces icônes laissèrent le genin songeur. Une remarque de Rikku le tira cependant de ses pensées.
« Non, bien sûr que non, sens… Rikku. Je trouve au contraire cette perspective intérssante. »
Suite à la question que Kaito posa par la suite, l’interrogé répondit avec amertume. Se remémorant de déplaisants souvenirs, il évoqua une erreur passée, et ô combien il la regrettait. Il tenterait donc à l’avenir de faire de son possible pour éviter que cette situation se reproduise, qu’il en soit acteur ou non. Le genin commençait à entrevoir la raison de cette lassitude semblant habiter son coéquipier. Gentleman comme à son habitude, il tenta de le rassurer :
« Vous le savez, personne ne peut savoir comment les évènements vont se passer, personne ne peut donc prétendre avoir la possibilité de les contrôler… Peut-être que si vous... pardon, tu avais fait l’autre choix, tu le regretterais encore plus aujourd’hui… »
Ces paroles ne se voulaient évidemment pas moralisatrices mais compatissantes. Détaillant désormais son interlocuteur, Kaito remarqua que celui-ci n’était guère plus âgé que lui, malgré les premières apparences. Le visage anguleux et creusé par la fatigue portait en son dessous une légère pilosité. Nanti d’une chevelure sombre accordée avec l’habillement, l’homme possédait un teint pâle qui contrastait. Les deux shinobis n’étaient donc pas diamétralement opposés au niveau physique, loin s’en faut. Le genin ne manqua cependant pas de noter son retard au niveau des grades par-rapport à Rikku, et songea qu’il était peut-être temps de se mettre un peu plus en quête d’une promotion s’il ne voulait pas se retrouver dépassé de toutes parts et terminer sa vie en-dessous de l’échelle.
Kaito repensa alors à l’animal emblématique de leur future équipe, le phénix. Il partagea alors les conclusions de ses réflexions antérieures avec son coéquipier.
« Si j’ai bonne mémoire, le phénix est un oiseau légendaire qui une fois que son heure a sonné se retire pour se consumer entièrement. Par la suite, de ses cendres il renaît à nouveau. Sa symbolique, si je ne m’abuse en accord avec le tatouage que tu portes sur l’avant bras, est la renaissance ainsi que le cycle infini. Est-ce bien cela ? Notre team se placera-t-elle sous ce signe ? »
Le genin avait sans doute omis quelques éléments, mais il attendait quelques précisions de Rikku afin de savoir à quoi s’attendre pour la suite de… la team Fennikusu.
Dernière édition par Hakushi Kaito le Dim 2 Sep 2012 - 11:55, édité 1 fois
J'attendais maintenant patiemment sa réponse. Je repensais a tout ce que je venais de vivre. Le pays de la brume sanglante… Un village plus que redoutable. Des fous a lier, de vrais psycopathes avides de sang. La facilité avec laquelle Michiki avait tranché la tête d'Ahori. Et ce proffesseur fou… Une vraie furie, une personne plus que redoutable, qui sait cacher son jeu. Voilà leur force… Leur folie était dissimulée sous un manteau, ils savaient se controler. Dompter la folie… Plus difficile qu'il n'y parrait.
Mais bon, le village est bien pourri lui aussi. Les connards ne manquent pas ici, a l'effigie de ce "Kira". Et moi et bien… Ma vie pendait a un fil. Si je parvenais parfois a me stabiliser, la morosité me rattrappait très vite, et j'avais fait trois tentatives de suicide depuis mon retour. Mais a chaque fois, mon nindo me ratrappait. Ah, l'Ouro Bouros… Il m'avait bien aidé ce p'tit dragon. Mais cette fois c'était un peu trop pour lui je crois. Le cercle infini allait peut être se briser sous peu. Je ne voulais peut être pas l'admettre, mais il y'avait une autre raison qui me laisse prendre un élève, celle qui ferait que j'aurais encore quelque chose de plus qui m'attacherait a ce monde. Je me disais que mon soit disant sens du devoir me sauverait peut être de la faucheuse.
Cette chanson resumait très bien mon ressenti. D'ailleurs je l'écoutais en boucle depuis un bon moment. Bref… Kaito me répondit que je n'étais pas chiant, non sans glisser un "sens…". Apparament il n'étais pas habitué a parler avec aise le gars. Et pis c'pas comme si on avait une trentaine d'années d'écart ! M'enfin, il s'y habituera certainement avec le temps. Il essayait de me remonter le moral le bougre. Il avait un bon fond, je pense réellement que notre duo marchera du feu. M'enfin, faudrait déjà que je m'en remette.
Alors alors… Connaissait-il la signification du Phénix et éventuellement celui de l'ouro boros ? Voilà qu'il me répondait… Et il avait tout bon ! Sa façon de parler et d'analyser… Ses connaisances… Ce gars n'allait pas tarder a passer le grade. M'enfin, a savoir ce dont il est capable sur le terrain… Le fixant a nouveau dans les yeux, j'acquiesais d'un signe de la tête avant de répondre :
- C'est bien ça. Toujours aller de l'avant, le renouveau, le cycle infini qui nous lie a la vie. Je n'aurais sû donner meilleure explication. Maintenant, je vais te montrer combien mon nindo et celui de la team peut être puissant... A travers ma propre histoire. N'ai pas peur, ça ne sera pas trop long. Bon… Ce tatouage, je l'avais eu depuis ma tendre enfance, il m'a accompagné la totalité de ma vie. Il y'a de celà 2-3 années, je n'étais qu'un bucheron. Des Seki bucheron me dira tu ? Non, j'ai étè kidnappé. Mon père adoptif m'a toujours bien traité, même si on aura bien crevé la dalle. Et puis un jour, j'ai appris la vérité, qui était mon père. C'était la première épreuve a laquelle était soumis mon nindō. Je me suis relevé assez facilement, continuant ma vie a Kumo, avec mon vrai père. Et puis ce fût la lente descente aux enfers. C'est bien là que tu comprends combien ce tatouage est complexe. Mon père biologique fut emporté par une maladie… Suivi de près de mon père adoptif tué devant mes yeux, impuissant. Tu sais quoi ? J'pas laché. Grâce a mon nindo, mais pas que. Une fille nommée Ahori. Ma vie reprenait son cours, de nouveau. Pour une courte durée, car bientôt, il y'eut une mission. Je ne peux pas t'en dire plus a son sujet vu qu'apparament les murs écoutent de nos jours. Bref, avec elle cet "ami",, on a été envoyés en mission. Elle, la tête coupée devant mes yeux. Et lui, j'ai étè obligé de le comdanner a être capturé pour "assurer la réusite de la mission". Et je vis toujours, pour longtemps ou pas… J'en ai aucune idée. Voilà, juste pour que tu aies une idée bien préscise de ce que notre team sera... Bon, alors passons a toi. Tu est un Hakushi. Mais ton style de combat ? Plûtot a distance je suppose. Et puis le blabla concernant les affinités… Vas-y, dis moi tout. Tiens, tu peux même faire le gars déprimé comme moi. Haha… Ha.
Le genin avait répondu selon les attentes de Rikku, dans les grandes lignes. Il avait su discerner ce qui pourrait être la raison pour laquelle le senseï avait décidé de fonder une équipe sous le symbole du phénix ; il s’avérerait sans doute que celle-ci fasse en sorte de diriger principalement ses actions sous ce credo dans un futur à long terme. Le Seki désirait ainsi imprégner profondément ses coéquipiers de cette philosophie. Ayant rencontré fort peu de shinobis lors de sa carrière, Kaito fut admiratif. Jamais il n’avait rencontré quelqu’un étant autant attaché à un objectif. Ce ne fut pas son père, ni encore les supérieurs avec qui il avait établi contact qui auraient pu démontrer tant de ferveur…
S’ensuivit alors une histoire aussi joyeuse qu’une douloureuse complainte d’un loup hurlant son désespoir à la lune. Malgré sa détermination, la raison de son apparente déprime n’était pas anodine. Son histoire était jalonnée d’insupportables pertes de proches, toutes plus atroces les unes que les autres. Chaque être devait porter son lot de souffrance quotidiennement, celui de Rikku semblait être particulièrement pesant. Cela expliquait la raison pour laquelle la première question que le Seki avait posée au Hakushi était telle. Il souhaitait éviter à ses camarades la souffrance qu’il vivait actuellement.
Une fois son récit achevé, Rikku souhaita en connaître plus sur son nouveau compagnon. Une discussion purement technique allait bientôt s’engager. Afin de parfaire leur connaissance de l’autre, ils allaient devoir s’échanger des informations sur ce qui faisait d’eux des shinobis : leurs divers talents lors d’une altercation. Se mettant plus à l’aise sur son siège, le genin se détendit quelque peu en réfléchissant afin de ne pas répondre n’importe quoi à son coéquipier.
« En effet, je suis effectivement un Hakushi. Cependant, je n’ai aucun lien avec ceux de mon clan ; il y a peu, j’ignorais même leur existence. J’ai découvert cette affinité particulière avec le papier par moi-même, un peu comme par hasard. »
Repensant avec amertume au jour où il avait à la fois créé ses premiers origamis et exécuté un saoulard agressif, le genin préféra taire ces évènements avant de poursuivre :
« Quoi qu’il en soit, j’ai tenté de développer cette maîtrise par moi-même. Mon père n’était pas un shinobi et ma mère est morte après m’avoir donné naissance, c’est d’elle que je tiens le gène. Mais personne n’a pu m’aider à m’entraîner. À ce jour, je peux dire sans trop m’avancer que je pense avoir une maîtrise correcte de cette matière. Mon style est effectivement plus efficace à distance grâce à cette hérédité, bien que je connaisse aussi quelques mouvements pour me battre au corps à corps. Mes techniques sont souvent offensives, peuvent aussi servir au support mais rarement défensives. C’est peut-être un aspect que j’ai négligé de travailler. Sinon, mon affinité est le fuuton, mais je ne maîtrise pas un grand nombre de techniques de ce côté-là. »
Le genin observa quelques instants le fond de sa tasse où restait une larme du liquide qu’il avait précédemment avalé. Se disant qu’il souhaitait lui aussi connaître un peu mieux Rikku, il lui retourna une fois de plus la question.
« Et toi, Rikku, quel est ton style ? J’ai déjà entendu parler de réputation de ton clan, mais je dois avouer ne pas y connaitre grand-chose… »
Dernière édition par Hakushi Kaito le Dim 2 Sep 2012 - 11:53, édité 1 fois
J'étais bien conscient que je l'avais gavé. Mais je ne pouvais rien faire a ce propos, ce truc de raconter ma vie, c'était plus fort que moi, et même si je l'avais dissimulé sous le pretexte que c'était pour le nindō de l'équipe, la veritable raison étais celle là, au fond de moi je le savais très bien. En tout cas j'étais bien fier d'avoir un tel gars a mes côtés dans cette nouvelle équipe. Je sentais bien que je pouvais lui faire confiance, que ce n'étais pas un crevard, et que sa réponse avait été sincére. J'attendais maintenant de connaitre ses affinités, vu que je connaissais son pouvoir spécial. Hmm ? Il n'avait jamais ouie de son clan auparavant lui aussi ? Interessant. Il l'avait découvert un peu par hasard d'après lui, d'une façon autonome. Il ne connaissait non plus aucun membre de son clan… Un clan c'est important, je suis un peu désolé pour lui… Essayons tout de même d'y remédier, après tout je connais LE Hakushi
- Kaito, la famille est très importante, c'est un soutien non négligeable dans la vie, et il se trouve que je connaisse ton chef de clan, Mihawk… Dis lui que tu viens de ma part.
Je m'immiçais peut être dans une affaire qui ne me regarde pas, mais en tant que coéquipier et ami, il me devait de faire quelque chose pour le Hakushi, car pour moi, la famille c'est sacré, et c'est un atout non négligeable dans la vie… Mais je n'allais pas le forcer, libre a lui de faire ce qu'il entends. La suite de son "histoire" n'étais pas très gai elle aussi, quand j'y pense, chaque ninja dans ce monde n'as pas eu une vie rose, tout dépends de la façon dont nous réagissons… Certains deviennent dépressifs, d'autres fous, d'autres des machines a tuer... Rare ceux qui n'étaient pas affectés, et il me semble que Kaito ne face pas partie de ce groupuscule, tout comme moi… Il confirmait le fait qu'il était un combatant a longue distance, mais qu'il se débrouillait d'un niveau corps-à-corps. Il maitrisait le futon mais n'as tout de même pas encore dévloppé trop de techniques de cette affinité…
- Les Seki maitrisent 2 choses en gros… Le chakra Brut, qui est un excellent moyen de défense et qui donne d'assez bons résultat associé a la bonne affinité, et la materialisation, en gros… Ça.
J'invoquais une faux. Une technique que j'utilisais très rarement, pour ne pas dire pas du tout. Ecartant ma main, j'insuflais mon chakra qui se matérialisait vers la pointe de la lame qui faisait maintenant 3 métrés facilement. Je la retournais a son état originel avant de la faire disparaitre
- Mes affinités sont quant a eux le raiton et le suiton, un mélange que je trouve plus qu'interessant…
Mouais, j'allais frapper d'une pierre 2 coups. De 1, lui apprendre une technique et de 2 tester sa capacité d'improvisation et ses talents sur le terrain… Je me levais, payant l'addition, avant de me retourner pour lancer a Kaito
Nous allons tacher de remedier a ça. Je te montrerais une technique une fois que nous serons aux terrains d'entrainements.
Le Seki, ayant eu l’occasion de nouer des liens avec ceux de son sang malgré son inexistence à leurs yeux par le passé, souhaitait que le Hakushi puisse lui aussi connaître la possibilité de se lier à ses parents. Après tout, quelle était l’utilité d’appartenir à un clan si l’on ne pouvait en connaître les arcanes les plus secrètes ? Le nom d’Hakushi n’impressionnerait personne s’il n’était pas accompagné du prestige combatif lors des altercations de ses membres. Dès lors, si l’on apprenait qu’un Hakushi de nom n’en était pas réellement un, celui-ci ne serait alors pas plus dangereux qu’un simple shinobi des plus communs. Le discours de Rikku n’était donc pas dénué de sens, mais Kaito ne souhaitait pas rencontrer ses aïeux sur le champ. Il avait besoin de temps et d’une certaine préparation psychologique. Si sa mère avait survécu, peut-être aurait-il pu éviter cette situation ? Il aurait sans doute vécu au sein de cette grande famille, loin de son détestable père. Il aurait eu une enfance… heureuse ?
Ne voulant pas commencer une séance de nostalgie, le genin mit un terme à ces pensées. La suite s’avérait intéressante : il allait en apprendre un peu plus sur les capacités de son coéquipier. Celui-ci, possédant aussi une hérédité spéciale, maîtrisait le pouvoir jusque là inconnu pour Kaito des Seki. Celui-ci consistait en un contrôle parfait du chakra brut ainsi que la capacité de matérialisation. Bien que le nom fût évocateur, le genin eut sans doute été dubitatif si la parole ne fut accompagnée d’une démonstration. On disait qu’un petit dessin valait mieux qu’un grand discours ; c’en était tout autant vrai pour un simple exemple bien probant. Sous les yeux ébahis du genin apparut donc comme par magie une faux paraissant tout à fait banale. Mais Rikku n’en avait pas terminé. Utilisant sans doute une variante de la technique précédemment utilisée, la lame de l’outil s’agrandit, telle une plante poussant à une vitesse fulgurante. Elle s’en retrouva sensiblement plus grande. En guise de conclusion, la lame finit par se rétracter pour en revenir à sa taille d’origine. Finalement, la grande serpe disparut aussi subitement qu’elle était apparue.
Enfin, le genin en apprit plus sur les affinités de son compagnon. Celui-ci en possédait une de plus que son disciple, qui avait déjà entendu parler de telles personnes. Une seconde affinité rimait sémantiquement avec une grande maîtrise des arts du ninjutsu. Kaito se prit à se demander s’il serait un jour capable de maîtriser une seconde affinité. Cela ne dépendait hélas pas uniquement de lui. Il avait ouï dire que certains maîtrisaient encore plus d’affinités. Cela lui rappela également l’ancienne légende d’une entité démoniaque nommée Gobi en raison du nombre de queues que la bête avait, chacune lui permettant de contrôler un des éléments représentant l’une des cinq affinités. Pour en revenir à Rikku, celui-ci possédait les deux suivantes : le suiton et le raiton. Comme il le disait lui-même, ce mélange pouvait se montrer très intéressant. En effet, l’eau n’étant jamais dépossédée d’ions l’habitant intrinsèquement, ce corps conduisait toujours avec plus ou moins d’efficacité le courant, courant qui pouvait être généré par le raiton. Il était de notoriété publique que lorsqu’on se prenait une décharge électrique, mieux valait ne pas être mouillé, sans quoi la résistance électrique du corps pouvait se retrouver divisée par un facteur dix… ce qui permettait un passage de courant plus important, et donc une létalité nettement augmentée. Cette combinaison d’affinités se révélait par cette physique mortelle.
Alors que le Seki finissait sa présentation technique, il se leva, appela la serveuse, et s’acquitta de sa consommation. Se retournant vers le genin, il lui fit une proposition. Proposant de palier au manque de contrôle de son affinité aérienne, Rikku souhaitait se rendre aux terrains d’entraînement du village. Il y ferait une autre démonstration de ses talents de nin-user. C’était une proposition que le genin ne pouvait refuser, le fait qu’ils dussent aller sur un terrain dégagé prouvait que la technique s’avérerait être assez spectaculaire pour que le Seki ne souhaitasse pas la réaliser dans l’espace confiné du café dans lequel ils se trouvaient. Kaito montra donc son approbation par cette simple phrase :
Nous marchions donc silencieusement en direction des terrains d'entrainement. La technique que j'avais choisi d'apprendre a mon coéquipier était celle du dragon élémentaire, un jutsu offensif relativement puissant pour un genin. Cette technique assez connue consiste a concentrer son chakra dans une partie de son corps et de le relâcher sous forme de dragon, bien que la possibilité de lui donner une autre forme était là. Pour ma part c'était un peu plus different et pour tout dire, plus facile. A défaut de concentrer mon chakra dans ma bouche ou ma paume, j'utilisais… Eh bien mes deux paumes, ou plutot le chakra qui pouvait en emaner. C'était deux fois moins difficile et requierait bien moins d'effort de concentration, enfin… Selon moi !
Nous arivâmes donc a destination… Un jonin que je connaissais était aux prises avec un autre gars, tandis que plus loin se trouvaient quelques academiciens qui s'entrainaient a créer des clones -Sûrement immateriels-. Je me stoppais devant un mûr que je connaissais bien… Un truc géant composé de trois couches extrêmement résistantes, la première ? Du shôton. Suivie de près par une grosse couche de Kinton, et biensûr, le meilleur pour la fin, du chakra Seki, qui constituait en quelque sorte le noyau. Même une technique de rang S ne pourrait pas tout a fait le briser, car ce mélange avait été fourni par quelques Jonins plûtot experimentés, mais malgrès ça, il devait être examiné au moins une fois par semaine, car contrairement aux armures qui sont continuellement alimentées, un mûr ou encore une barrière peux se briser a force d'acharnement. Je me tournais vers Kaito, lui expliquant comment celà allait-il se dérouler :
- La technique que je vais t'apprendre est celle du dragon élémentaire, qui sera donc -pour toi- du fûton. Voilà comment nous allons procéder, pour commencer, tu va concentrer ton chakra comme ça.
J'écartais les mains d'a peu près un demi métre, les éloignant légérement du reste de mon corps, faisant circuler entre l'espéce qui s'était crée mon chakra Raiton. Normalement, cela ne se passerait pas tout a fait comme ça sur un terrain, mais je tachait de tout décomposer afin qu'il comprenne comment procéder.
Dentô Gengo, un élève. Qui l’aurais crue, pas grand monde selon lui, mais bon le village l’avais contacter sous la forme d’une lettre étiqueter à l’emblème représentant leur village. C’était dur d’accepter le fait qu’un groupe de gens se repose sur lui, mais même si sa vie de solitaire prenait peut-être fin avec tout ceci, le jeune Genin était convaincu qu’il en ressortirait plus vieux de caractère et d’expérience. Après un bon déjeuner et une douche des plus rafraichissantes, il fit un rapide inventaire de ses armes, fixant ses deux pochettes sur sa ceinture pour qu’elle arrive juste dans le bas de son dos et lui donne l’aisance qu’il était habitué d’avoir. À l’intérieur il plaça pour le moment Shuriken, Kunai normal et explosif ainsi qu’un ou deux rouleaux vierges et de quoi écrire. La dernière étape était arrivée, son bandeau fraichement offert par le village, signe de son engagement et de sa dévotion. Ne sachant pas encore comment il aimerait le porter, il le plaça sur sa boucle de ceinture, peut-être s’en ferait-il un bandeau un peu plus tard.
Une chance qu’il avait pris une petite cape doublée en laine bien chaude, car à l’extérieur la neige commençait à tomber, signe que l’hiver arrivait dans ce coin de pays. L’air était frais, mais il ne fessait pas encore trop froid. Repensant à sa rencontre, le ventre du ninja se noua, il n’était pas tellement habile avec les rencontres. De plus sur la fiche qu’il avait reçue avec sa lettre on l’informait que l’enseignant par faute administrative ne savait pas qu’il allait en fait avoir deux élèves. En plus de se renseignement, quelques lieux bien connus du jeune homme étaient répertorier comme les préférer à l’intérieur du village de se « Seki Rikku». Le nom n’était pas trop dur à prononcer, mais l’image de se jeune homme aux cheveux bruns l’inquiétait, apparemment il devait avoir dans les environ de son âge et était déjà un Jônin, soie il était une erreur de la nature soie s’était lui qui n’était pas encore assez fort.
« Eeeet merde Gengo, arrête de t’en faire et fonce le chercher. »
Sur ces quelques mots remplis d’hésitation, il partit fessant coller une fine couche de neige sous ses sandales. Le troisième lieu fut le bon, le terrain d’entrainement, lui et un autre jeune homme inconnu et plutôt costaud parlait déjà d’une probable technique à se fier à leur mouvement. Rassemblant son courage et les papiers officiels, il s’avança devant le petit duo et attendit de se faire remarquer. Ça ne pris pas deux secondes que tous trois se retrouvèrent immobiliser à se regarder, à quoi pouvait il bien penser… si seulement sa technique de télépathie était au point, il aurait pu leur faire comprendre en un rien de temps comment il se sentait, mais non il ne l’utiliserait pas inachevé. Fier de lui il décida de casser la glace en prenant le temps de se calmer, histoire de ne pas se tromper, sinon ses deux la se seraient automatiquement souvenue de lui ainsi, idiot et maladroit.
« Booonjour, je me nomme Dentô Gengo ! Une erreur c’est produit, en fait il semblerait que vous. » Dit-il en pointant Rikku de l’index et en lui tendant de l’autre main les papiers. « Soyez celui qui me formera en tant que shinobi. »
Tout s’était bien passé, il n’avait pas bafouillé sa présentation et ne semblait pas trop démontrer le stress qui l’envahissait. Ensuite il profita du dernier silence pour analyser les deux hommes et se présenta du même coup au deuxième, lui aussi serais probablement partie intégrale de l’équipe. Il débuta par un simple :
« Eeeenchanté de vous rencontrer aussi ! »
Mais maintenant il avait assez parlé, s’était leur tour d’approuver ou non sa venue et seul dieu aurais pue lui dire comment la suite des choses allait se dérouler.
HRP:
Autorisation d'intégrer l'équipe donner par Seki Rikku. en cas de problème vous pouvez m'envoyer un MP.
Les deux shinobis se mirent en route. Passant le seuil de la porte de la buvette, une fraiche brise les fit frissonner. Levant les yeux vers le firmament, Kaito put apercevoir les prémices de l’hiver s’annoncer : déjà, dans ces hautes altitudes montagnardes, les blafardes nuées libéraient leur progéniture glaciale, les premiers flocons. L’automne se terminerait bientôt, et l’hiver allait reprendre ses droits annuels une fois de plus. Bientôt, le froid deviendrait intense pour les habitants du village de la foudre osant s’aventurer en dehors de leurs chaleureux foyers. Cependant, l’hiver n’apportait pas uniquement un lot de maux : au niveau purement stratégique, l’accès au village était rendu sensiblement plus ardu par la neige allant s’accumuler dans les cols et sur les étroits chemins. Ainsi, la bourgade serait beaucoup plus aisée à défendre, ce qui pouvait rassurer en ces temps où la guerre grondait. Cela ne suffirait cependant pas à réchauffer les paisibles habitants qui devaient sans doute ignorer jusqu’à l’existence d’une menace.
Traversant les quartiers commerçants et résidentiels, les eux hommes n’émirent pas un mot, tous deux plongés dans leurs pensées. Songeur, Kaito contemplait la neige tentant vainement de s’accumuler sur le sol encore trop chaud pour l’accueillir. À peine l’avait-elle atteint qu’elle se décomposait lamentablement en liquide. Le genin se prit alors à se questionner sur la technique qu’il était sur le point de visionner. Quelle pouvait-elle bien être ? Il n’en avait aucune idée, et bien vite ils arrivèrent à destination sans qu’il n’ait pu trouver de réponse à sa question.
Le lieu n’était pas désert, bien au contraire. Les gens profitaient de cette journée pour parfaire leur maîtrise des divers arts et écoles dont usaient les shinobis. Ils étaient éparpillés çà et là, vaquant à leurs occupations. Rikku, lui, décida de se diriger vers un endroit un peu plus calme. Ils se retrouvèrent rapidement devant un étrange mur. Celui-ci semblait être composé de deux couches ; la première était faite de cristal et la seconde de métal. Peut-être que celles-ci en cachaient d’autres, mais l’opacité du corps métallique empêchait de voir à travers, au contraire du cristal. Était-ce œuvre humaine ? Cela était fort probable : ces deux éléments pouvaient être contrôlés par des shinobis. Le cristal pour le shoton et le métal pour le kinton. Cependant, ces affinités exceptionnelles n’étaient pas données à tout le monde, et rares étaient les individus pouvant la maîtriser suffisamment pour créer un tel mur.
Enfin, Rikku se tourna vers Kaito et lui expliqua le but de leur venue. Il allait apprendre à utiliser la technique du dragon élémentaire. Et la première étape consistait à concentrer son chakra dans une position particulière. Rien d’insurmontable, en somme. Le Seki tendit les mains, et fit circuler son chakra. On pouvait observer la nature de celui-ci, et, au vu des quelques étincelles qu’il produisait, deviner qu’il s’agissait de raiton. Alors qu’il terminait de montrer l’exemple et qu’il allait laisser la place à son disciple, un inconnu s’approcha. Rapidement, les deux hommes comprirent que c’était à leur rencontre qu’il venait. Ils s’immobilisèrent donc, tournés vers lui. L’homme fit de même avant de reprendre sa marche et de lancer d’une voix enjouée des salutations. Il s’agissait donc là du deuxième membre de la team Fennikusu. C’était un grand dégingandé, svelte, portant une longue chevelure opalescente. D’apparence, il semblait tout à fait calme. Il se tourna vers Kaito et exprima du même ton ô combien il était enchanté de le rencontrer également. Perplexe pendant une fraction de secondes, le genin flingua l’ange qui commençait à passer en répondant :
« Je suis Kaito, Kaito Hakushi. Ravi de te rencontrer également ! »
Le genin tendit une main amicale au nouveau venu. Ne sachant que trop dire ni s’il pouvait souhaiter la bienvenue dans l’équipe à son nouveau camarade avant que celui-ci n’ait répondu , il préféra se taire, jetant un regard à Rikku pour que celui-ci prenne le relais.
Je restais dans ma position, attendant que mon coéquipier en fasse de même. Les Jambe arrière légerement fléchie, je faisais attention a ne pas recevoir le jus sur le visage. J'attendais qu'il fasse de même avant de stopper ma technique afin de ne pas trop consommer de chakra. Après ma récente rencontre avec Mihawk, j'avais entrepris un entrainement intensif qui servirait a augmenter mes réserves de chakra. Ce dernier avait commencé a faire son effet mais je préferais toujours me retenir quand je le pouvais. C'est alors que je vis un gars venir a notre rencontre, a moi ainsi qu'a Kaito. Stoppant momentanément ma technique, je faisais face a cet homme qui arborait des vêtements d'une extrême blancheur. Homme ou femme après, j'en sais rien. Pasque bon, les traits fins tous seuls passe, et les cheveux longs aussi quand t'as un physique de bucheron passe aussi, même si ça fait pas forcement très beau, mais quand t'as les deux en même temps tu doutes de la sexualité de la personne devant toi. Enfin bon, pas l'temps d'faire de l'esprit, et puis ça serait pas sympa de ma part. Ouais, j'en étais sûr, ces connards du conseil me filent, et ils ont entendu ma conversation avec Kaito... Azy, j'en ai rien a foutre de vous bande de CONNARDS !
Oui mais un membre du conseil qui donne son nom pour arrêter quelqu'un c'est un peu bizarre non ? En plus le gars avait une façon de s'exprimer assez… Sympa ? On dirait un peu un Kusajin, vous voyez l'genre ? Les petits paysans qui roulent les mots. Mon père adoptif parlait aussi comme un bouseux, mais plutot un bouseux qui viens de Yuki m'voyez "Comment qu'vous zallez m'd'mazelle". Enfin un truc dans l'genre. Et donc, en fait, ce gars allait faire partie de l'équipe.
Simple coïncidence sûrement. L'équipe venait tout juste d'être crée, aucune chance qu'une autre personne le sache. Ouais, ça devait être ça, le hasard. Au fond, ptêt qu'il mentait pas Mihawk en m'disant que les gradés étaient solicités pour créer une équipe. Tandis que mes deux coéquipiers s'échangeaient une poignée de main amicale, ou plûtot que Kaito tendait la main, je pris la paperasse des mains de "Blanco" silencieusement. Effectivement, ils n'avaient pas ouïe de la team Fennikusu, et Gengo aurait normalement dû être mon premier élève. Mais chose encore plus intriguante, sur le papier, il était marqué dans le champ me concernant "Recement promu Jonin". Un léger sourire se dessinait sur mes lévres. Pas pour moi, je me foutais éperduement du grade -enfin si parce que ma paye allait être un peu plus conséquente-, mais parce que je me raprochais de plus en plus du rêve que le paternel avait fixé pour moi. J'étais sûr qu'il serait fier de moi si il me voyais. Je reprennais un peu de gaïeté. Mon facies changeait pour une durée éphémére, je le savais bien, mais au moins pour le moment j'avais retrouvé un peu de joie… Joie de vivre. Mon visage sombre s'illumina légérement tandis que j'adressais un légér sourire a peine percevable au nouveau venu :
Yô ! Comme tu l'a déjà vû il y'a déjà une équipe. Il nous faudra accorder nos violons par la suite, pour le moment, j'ai vû que tu maitrisait le suiton, n'est ce pas ? Ça sera parfait pour un dragon élémentaire, voilà donc comment tu va procéder, tout d'abord concentre ton chakra dans tes mains comme ça
Je pris la position de toute a l'heure tout en marmonnant
- Si ils croient que j'vais leur obeir parce qu'ils m'ont passé Jonin, ils s'mettent le doigt là ou j'pense… *Remarquant que Kaito était a côté de moi j'ajoutais* Dans l'oeil, bien sûr !
Spoiler:
Bon, désolé tout d'abord a Kaito de ce petit moment d'incompréhension, mais avec mon dernier post, ça devrais rentrer dans l'ordre, reste encore que j'édite mon rp avec Hiso'. Histoire d'éviter les conneries, ce post sera le premier d'apprentissage : 1
Alors même que Gengo échangeait une poignée de main cordiale avec son nouveau coéquipier, il fit don des documents qu’il possédait à Rikku. Celui-ci les lit attentivement en silence, cherchant sans doute la confirmation que tout cela n’était pas une sombre plaisanterie, et que le Dentô était effectivement un membre fraîchement recruté de la team Fennikusu. Ne faisant pas un bruit, le Seki ne laissait rien paraître. Il sembla toutefois à Kaito qu’une partie de la lassitude assaillant l’individu s’allégea quelque peu. Il aurait juré que ce visage s’était légèrement éclairci, ce qui lui donnait une allure un peu plus naturelle ; il était dès lors difficile pour le genin de dire si ce qu’il avait vu était la réalité ou pur fruit de son imagination.
Après l’échange de civilités d’usage lors d’une nouvelle rencontre, l’entraînement reprit son cours, avec cette fois un élève supplémentaire. Fléchissant à nouveau les jambes et écartant ses mains du reste de son corps, Rikku reprit exactement la même position qu’il avait prise quelques minutes auparavant, et fit une fois de plus circuler son chakra raïton à travers ses mains. L’apprentissage allait réellement commencer.
Le genin se mit donc en position. À peine allait-il entrer en communion avec son propre chakra qu’un nouvel étranger survint de manière beaucoup plus subite que le précédent. Arrivé de manière presque instantanée sur les lieux, il semblait être un shinobi aguerri. Portant les affres d’une longue vie de shinobi, il avait une voix fort grave qu’il usa afin d’appeler Gengo.
« Dentô Gengo, vous êtes mandé de vous rendre sur le champ au palais du Raïkage. Hâtez-vous de vous y rendre. »
Se tournant vers Rikku, l’inconnu le salua d’un bref mouvement de tête avant de repartir aussi rapidement qu’il était venu, sans doute à cause de l’appel du devoir. Le Dentô, qui n’avait pas vraiment d’autre alternative, salua ses deux compagnons avant de partir en direction de sa destination imposée, laissant les deux hommes tels qu’il les avait trouvés. Kaito se demanda s’il y aurait encore de nombreux évènements qui l’empêcheraient de poursuivre son entraînement avec Rikku.
Pressé d’attaquer le nouveau défi qu’il allait devoir relever, le genin se remit une troisième fois en position. Il sentit que ce serait la bonne. Fermant les yeux, il se permit de plonger au plus profond de lui-même. Usant inconsciemment des divers points de son corps générant l’énergie dont les shinobis se servaient quotidiennement, il fit circuler son chakra à l’intérieur de son corps. Rapidement, cette circulation s’extériorisa, conférant au jeune shinobi une aura bleutée. Celui-ci se concentra afin de diriger l’entièreté de cette énergie littéralement entre ses mains. La sensation que cet exercice conférait était indescriptible car il fallait la vivre pour réellement comprendre ce que cela faisait. Alors que l’aura bleue se dirigeait lentement vers les paumes de Kaito, celui-ci rouvrit les yeux, suffisamment concentré pour que la vision ne le dérange plus.
Il n’avait jamais fait pareille manipulation du chakra auparavant, mais s’en tirait pour l’instant de son point de vue assez bien. L’ultime étape de cette première partie de leçon était de faire revêtir à l’énergie circulant désormais complètement entre ses mains sa véritable forme. Libérant l’élément fuuton, le genin put observer avec satisfaction la poussière présente dans l’air se déplacer entre ses mains comme si elle était prise dans de forts courants d’air tourbillonnants. Son chakra n’était désormais plus vraiment visible, mais ses effets l’étaient bien eux. Kaito, satisfait, regarda son senseï pour observer s’il était lui aussi satisfait ou non. S’il l’était, la leçon pourrait se poursuivre.
Jonin a 16 ans hein ? 'Pas mauvais mon ptit Rikku, pas mauvais. Maintenant, j'allais avoir bien plus d'influence, et une plus grande importance. Pas une importance a la direction du village. Ça je m'en foutais. Je ne serais jamais un homme du Raikage, pas plus qu'un membre du conseil ou je ne sais plus trop quoi. Ces enflures ne sont que le reflet du monde pourri qu'était le notre. Les cotoyer -même l'éspace d'un temps- était pour moi inconcevable. Non… Mes ambitions étaient toutes autres. Sauver ce qui peut être sauver, donner une nouvelle vision des choses, c'est là qu'est mon projet. Unir le clan. Ou encore, la liberté. La liberté de penser et d'agir comme le cœur nous en dit. Suivre ces foutues régles ne nous rends que plus vulnérables et prétentieux… Ils te font perdre la sensation d'être humain, jour après jour. Tu deviens une machine a tuer, qui agit sans raison, suivant les ordres bêtement, tel un mouton. Ce n'est pas la vision que j'ai de la vie. Mais ça ne sera pas facile. Il me faudra trouver des gens pour m'écouter, voir même m'épauler. Mes ambitions n'étaient pas fondamentalement grande, elle était "normale". Je me disais que ça se propagerait avec le temps, et que les gens auraient vaguement ouïe de ça…
Pour en revenir a l'instant présent, un homme se dirigeait vers nous. "Encore ?" Un gars plûtot viril, avec un physique de Bûcheron. On se connaissait vaguement…. Je lui fis un signe de la tête tandis qu'il faisait de même. Ouais car cette fois je n'avais pas stoppé ma technique. Marre d'être interomppu ! Ok donc… Blanco se casse, y'a des gars qui veulent l'voir au palais.
- Ciao Gengo, a plus tard ptêt !
Kaito s'était lui aussi mis en position, et faisait circuler son chakra fuuton entre ses mains. On pouvait passer a la seconde étape :
- Parfait. Maintenant, tu va essayer de visualiser un dragon, et de lui donner forme au moment même ou tu l'expulse, disons que tu le forme au moment même ou il défile. Fais attention a rester concentrer, prépare toi mais ne l'expulse pas surtout, dis mois quand c'est ok.
Entre ses mains, le genin pouvait sentir les courants aériens s’intensifier et gagner en puissance. Telle une impétueuse bourrasque ne demandant qu’à être libérée, son chakra bouillonnait en lui. Il n’était pas courant qu’au cours d’une altercation cette énergie soit ainsi gaspillée sans l’once d’une utilité offensive ou défensive pour la suite. Mais dans ce cas-ci, l’apprentissage l’obligeait. Cet instant qui devrait durer une fraction de seconde en pratique se trouvait artificiellement prolongé pour les besoins pédagogiques, au coût d’une dépense inéluctable. Heureusement, le genin avait ses réserves encore pleines, n’ayant pas fait appel à la moindre technique plus tôt.
Il devait maintenant visualiser le dragon qu’il allait envoyer. Tentant de se remémorer dans ses souvenirs les plus lointains les divers traits caractéristiques de cet animal mythique, il repensa tout d’abord au symbole que Rikku arborait sur son avant-bras. Un corps allongé et écailleux, tel celui d’un serpent… Des ailes fines mais puissantes, comme celles d’une chauve-souris… Des pattes semblables à celles d’un aigle, mais elles aussi recouvertes d’écaille… Enfin, une tête unique, ne le rapprochant d’aucun animal connu… Telle était le savant mélange qui constituait l’anatomie d’un dragon. Cet animal existait-il réellement ? Personne n’aurait su le dire, le monde dans lequel tous vivaient étant resté inexploré dans ses confins.
Alors même qu’il se concentrait pour construire le portrait de sa future création, un oiseau intrépide passa juste devant ses yeux, le faisant sursauter. Il ne put retenir plus longtemps la turbulente énergie qu’il avait entre les mains, et celle-ci s’échappa insolemment. Le fuit de sa concentration passée fut fort décevant ; en effet, il put observer le "dragon" auquel il avait mûrement réfléchi. Celui-ci ressemblait plus à un serpent flasque aux traits grossiers qui alla s’écraser lamentablement cinq mètres plus loin en soulevant un épais nuage de poussière. Quel gâchis…
« Désolé... Je vais recommencer. »
Et il s’exécuta. Concentrant son chakra entre les mains plus rapidement que la dernière fois qu’il avait tenté de le faire, il se retrouva à nouveau avec l’énergie instable entre les mains. Bien déterminé à ne plus se laisser distraire par le moindre détail de l’environnement le dérangeant, il cogita à nouveau à la morphologie de son reptile. Le dernier défi serait de lui donner forme au moment où il l’expulserait, mais il commençait à avoir sa petite idée sur comment le relever. Sa manipulation de chakra était loin d’être parfaite, mais il se sentait prêt à passer à la suite.
Pour s’en convaincre, il tenta de contrôler la forme que prenait l’énergie en apparence incontrôlable qu’il avait entre les mains. Tout d’abord, il tenta de faire aller tous les courants dans une même direction, d’une paume à l’autre. Péniblement, ceux-ci finirent par s’organiser et s’unifier. Ensuite, le genin les fit tourbillonner et eut le plaisir d’observer une tornade microscopique entre ses mains, ce qui lui conféra quelques idées pour la personnalisation de sa future création. Il poursuivit son propre test en tentant de créer rapidement des figures de plus en plus complexes. Ce succès ne signifiait cependant pas qu’il réussirait à donner forme à son chakra juste lorsque celui-ci quitterait ses mains…
Il se concentra une ultime fois sur la forme du dragon. Désormais, il la visualisait parfaitement. Il savait à quoi allait ressembler sa technique. Maintenant toujours le chakra impatient de sortir de son carcan, il dit :
Je me retournais vers Kaito, ou du moins ma tête. L'attendant patiemment, je regardais le chakra qui circulait dans ses mains. Le fuuton était connu pour être l'affinité la plus "offensive". Tornades, Lames, insuflation … Une affinité qui tranche literalement l'adversaire ou l'obstacle. Ce chakra se répendait maintenant dans tout l'éspace entre les mains du Hakushi, sous forme de tourbillons et autres. Il fermait ses yeux, se concentrait. Je voyais le courant changer péniblement de direction, valsant vers la droite puis la gauche. Il essayait de "dompter" son chakra en quelque sorte. Pour les Seki comme moi, c'était un jeu d'enfant. Il fallait cependant plus de temps aux autres personnes pour y arriver...
Pendant que le Hakushi "méditait", un oiseau vint passer juste devant lui. Perturbé par le piaf au pellage blanc, le genin lacha son chakra sous une forme qui n'était pas celle recherchée. Un serpent aux traits grossiers jaillait des mains du jeune pour s'écraser un peu plus loin. Donner forme au dragon élémentaire n'est pas que pour faire joli, voilà ce que mon coéquipier venait -sûrement- de découvrir. Je souris a sa parole
- T'excuse pas mec, je sais que c'est pas facile comme technique, puis tu pouvais pas prédire le piaf. Prends ton temps.
Enfin je disais prends ton temps… Mais je commençait a m'engourdir dans cette position hein, c'est un peu chiant.
Après une ou deux minutes de "tests", le Hakushi me signalait finalement qu'il était prêt. Soit :
- Ok. Maintenant, tu va expulser ton chakra. Mais pas avec ton corps, avec ton esprit, ne cherche pas a pousser avec tes mains ou tes pieds. Concentre toi uniquement sur la vitesse de la technique et la forme du dragon… Prêt ? 1, 2… Et trois, maintenant !
A ma grande satisfaction, deux dragons furent tirés en même temps. Cependant, celui composé de foudre était allé plus vite et avait surtout fait plus de dêgats au mur pourtant solide, le perforant plus ou moins profondément. Je me doutais bien que la technique ne serait pas parfaite du premier coup, il lui fallait maintenant de l'entrainement pour la perfectionner voir même l'améliorer. En tout cas, il avait fait ses preuves sur tous les domaines. Me tournant vers lui, j'affichais un petit sourire avant de prendre la parole :
- Bravo, il m'a fallu autant de temps que toi pour maitriser cette technique, alors que j'étais déjà chuunin. Ta technique, tu peux lui donner la forme que tu veux, un oiseau, un chat, absolument tout, faut juste faire gaffe a l'équilibre.
Spoiler:
Voili voilou, fin du rp pour moi. ^-^ Post d'apprentisage : 3
La bête emprisonnée souhaitait ardemment recouvrer sa liberté. Incoercible et emplie de furie, elle était prête à frapper, ravager tout ce qui se trouvait sur son chemin. Le dantesque dragon allait partir. Kaito le savait. Il le percevait de manière limpide. Il le visualisait dans les moindres détails, de la tête à la queue. Il pouvait imaginer son grondement, et à quel point celui-ci pourrait être effrayant pour ses potentiels ennemis. Il le savait sans pitié, cruel et sanguinaire. Tout qui se retrouverait en face de pareil animal n’aurait plus que quelques fractions de secondes pour recommander son âme à son ou ses dieux, avant de sombrer inévitablement dans les ténèbres du trépas. Avec une bête pareille, Kaito serait pratiquement invincible.
Malheureusement, ce dragon était lui-même composé de chakra appartenant à son créateur. Or, il s’avérait que celui-ci n’en possédait pas une quantité infinie, bien malheureusement pour lui. De plus, il ne pouvait pas contrôler les mouvements de la bête, mais uniquement le projeter dans une direction pour qu’il y dissipe violemment toute sa fureur. Il y avait là de quoi mettre un terme à tout excès d’orgueil que le genin pouvait ressentir en apprenant à maîtriser pareille technique. Bien que l’énergie contenue entre ses mains et l’image de sa création habitant son esprit puissent lui paraître potentiellement gigantesques, l’effet produit par la combinaison de ces deux ci donnerait des résultats bien décevants par rapport aux expectations premières.
Il était désormais temps de libérer la bête de ses chaînes, et de la laisser se consumer dans sa rage. Rikku donna d’ultimes consignes : l’expulsion ne devait pas se faire avec le physique mais avec le mental. Le dragon ne devait pas partir mû par une quelconque poussée tangible ; celle-ci devait exclusivement être due à une impulsion spirituelle. Le compte commença. « 1 »… Le genin se remit l’image en tête, celle-ci semblant vouloir s’échapper à chaque fois qu’un élément extérieur troublait la concentration du Hakushi. Mais cette fois-ci, l’embryon de dragon ne s’échappa pas. Il fut contenu par le genin, afin de pouvoir croître vers sa forme finale. « 2 »… Le genin sentait le départ de l’animal proche… Il fallait encore le dompter quelques courts instants... « 3 »… Le genin ferma les yeux, prêt lui aussi. La poussée allait être subite et directe, mais nécessaire. La technique allait-elle produire un recul important ? « Maintenant ! »
Tels deux seigneurs des cieux, les animaux mythiques s’élevèrent gracieusement. L’un était éclatant, incandescent sous l’énergie qu’il transportait. Terrifiant être de lumière, il en fut le digne représentant. Avec célérité, il percuta le mur, créant une grande déflagration et causant de lourds dommages. L’autre rugissait et persiflait. Moins ostentatoire que son confrère, il tourbillonnait sur lui-même telle une vrille prête à perforer sa cible. Retombant avec fracas sur le mur une fraction de seconde plus tard que son prédécesseur, dont les dégâts résultants étaient plus importants, il s'évanouit comme il était apparu.
Bien qu’aux résultats moins probants que celui de Rikku, le dragon de Kaito lui apporta grande satisfaction. Pour la première fois, il avait appris une technique autrement que par lui-même, et il avait pu constater que ce moyen était nettement plus rapide et conférait des résultats beaucoup plus satisfaisants. Le Seki semblait penser de même, au vu des félicitations dont il gratifia son coéquipier. Il lui précisa aussi que la technique pouvait prendre n’importe quelle forme, tant que celle-ci était équilibrée. Il suffisait sans doute de se concentrer suffisamment sur sa forme, et le reste devait être simple. Le genin acquiesça, en signe de compréhension. Intérieurement, il se promit de perfectionner cette technique pour qu’un jour elle puisse arriver aux mêmes résultats que ceux de Rikku, voire peut-être même - qui sait - faire encore mieux…
Dernière édition par Hakushi Kaito le Sam 22 Sep 2012 - 9:58, édité 1 fois
Maintenant qu'il avait maitrisé le dragon, il restait a Kaito l'ultime étape. En effet, comme il devait le savoir, cette technique s'éxecutait d'un seule traite, toutes ces étapes devaient donc se faire en une seule. Je ne connaissais pas vraiment ses réserves, mais il y'en avait certainement pour une autre technique. Enfin, une seule, pas plus… Il ne fallait pas se rater.
Je laissais a mon "élève" le temps de reprendre ses esprits, de se remettre les idées en place, je repensais a ma graduation, papiers en main. C'était écrit, noir sur blanc, "Jonin". Ça ne pouvait pas être une erreur de frappe puisque ça faisait des mois que j'étais passé Chunin. Comment étais-je passé ? Je n'étais qu'un homme sans importance, un ancien bûcheron âgé de seize ans. Un gars qui a découvert le monde shinobi il y'a de ça 3 années. Matèrialisant un banc, je posais mes fesses dessus, lourdement. Mes yeux s'écarquillaient tous seuls, sans que je ne le veuille. Je relis cette phrase plusieurs fois, me la répétant plusieurs fois au plus profond de mon être avant de me lever a nouveau, laissant ma création a sa place.
Je me dirigeais vers le Hakushi, lui tapotant amicalement l'épaule pour lui signaler que l'entrainement. Cette fois je n'allais rien faire, j'allais lui laisser le temps et la concentration nésaicaire a cet exercise. Je me contentais de donner les instructions
- Bon, cette fois tu vas tout refaire d'une seule traite. Prends ton temps, j'observe.
Le dragon vint finalement, sortit parfaitement pour venir s'écraser sur le mur. C'était un bon début, le dragon n'était pas parfait certes, mais le résultat était là. Le genin avait parfaitement manœuvré l'affaire. Nous quitâmes le terrain donc, en sachant que nous nous recroiserons très prochainement. Je ne savais pas si ce Gengo serait de la partie, mais l'équipe était crée, elle allait se mettre en marche. Libérté, renaissance, égalité, tous ces adjectifs don't les ninjas se foutaient, mais qui allaient plainement prendre leur sens.
Il l’avait fait ! Il avait réussi… grâce à Rikku. Ses enseignements avaient porté leurs fruits, permettant au jeune Hakushi d’ajouter une nouvelle venue au panel de techniques dont il avait le secret. Améliorant du même coup la capacité à contrôler son chakra et à se concentrer, le genin n’avait pas perdu sa journée. Bien qu’il l’eut appréhendée, cette rencontre lui avait déjà beaucoup apporté, et, il le savait, lui apporterait encore beaucoup. Qui sait quel serait l’avenir de la team Fennikusu ? Comporterait-elle de nombreux adhérents ? Ou serait-elle complètement restrictive à l’entrée de nouveaux membres ? Perdurerait-elle dans le futur ou serait-elle aussi éphémère que le battement d’une paupière ? Autant de questions auxquelles le genin pourrait répondre dans quelques années.
Alors qu’il réalisait ce qu’il venait de produire, le genin remarqua que son sensei était lui aussi dans un état de béatitude. Était-elle conférée par le succès de ses enseignements ? Peu crédible, à moins que le shinobi n’ait connu d’autre réussite dans sa vie, ce qui était peu probable au vu de son grade actuel. Assis sur un banc que le genin n’avait pas remarqué auparavant et dont la présence en devenait surprenante, Rikku semblait perdu dans ses pensées. Ce n’est que lorsqu’il se releva que le genin réalisa qu’il s’agissait là d’une remarquable démonstration des talents dont étaient dotés ceux dont les gènes étaient celle des Seki.
Rikku se dirigea vers Kaito et lui donna une tape amicale sur l’épaule. L’entraînement était presque achevé. La phase ultime consistait en une nouvelle prestation de la technique, mais cette fois-ci non plus de concert avec une tierce personne. Le genin avait tout le temps qu’il désirait pour la réaliser de lui-même, en un coup. Acquiesçant légèrement, quelque peu craintif de ne pas rencontrer les attentes de son compagnon, le Hakushi se concentra. Reprenant la position qu’il avait prise quelques minutes précédemment, il ferma les yeux. L’apport du chakra entre ses mains se fit presque naturellement. Dire qu’il avait amélioré sa capacité à le contrôler n’était dès lors pas inexact, loin de là. L’étape suivante était la modélisation. Ayant déjà matérialisé la technique, Kaito tenta de se remémorer sa forme précisément. L’image de la bête féroce et aérienne lui revint rapidement. Chaque détail de l’anatomie de l’animal était connu au genin. Il était donc temps de passer à la phase ultime : l’expulsion. À ce moment-là, la concentration devait être à son paroxysme. Le dragon ne devait partir ni trop tôt, ni trop tard, tel un nouveau-né. Trop tôt, cela signifiait une malformation, comme le Hakushi avait pu en faire l’expérience. Trop tard, l’énergie que l’animal transporterait le rendrait moins efficace, plus lourd, et il irait sans doute s’écraser tout autant lamentablement que le prématuré, engendrant une dépense gâchée de chakra. Le genin fit donc le décompte silencieusement. « 3, 2, 1,… maintenant ! »
Le dragon, jumeau de son prédécesseur, vola rapidement vers sa cible. Il semblait légèrement plus rapide, et sa vitesse de rotation était elle aussi plus importante. Les dégâts qui s’ensuivirent furent donc un peu plus dévastateurs, mais n’étaient encore en rien comparables à ceux causés par Rikku. Le genin pouvait donc encore parfaire sa technique, s’entraîner sans relâche pour que celle-ci soit plus rapide, plus sauvage, plus dévastatrice. Il fallait encore améliorer la vitesse d’exécution, car en combat son adversaire n’attendrait pas gentiment que la bête soit maturée pour qu’elle fonce sur sa cible immobile. Tout cela promettait de remplir les journées à venir. Mais à ce jour, l’entraînement était achevé. Les deux compagnons se saluèrent, et prirent chacun la destination de leur foyer. Leurs chemins se séparèrent rapidement.
Arrivé chez lui, le genin remarqua qu’il était en proie à une envie particulièrement forte de nicotine. L’entraînement l’avait complètement distrait de son addiction, mais ce fut avec délectation qu’il tria une longue bouffée de sa cigarette. Contemplant les volutes se dispersant de manière chaotique, il songea à la journée qu’il venait de vivre. À quoi cela l’engagerait-il ? Saurait-il, le moment venu, se montrer en accord avec la réponse à la première question que lui avait posé Rikku ?...
