∇▲ Triste réalité [Pv Hyô Nakashima] ▲∇

Il faisait noir. Les ténèbres avaient été invoqués dans cette forêt pour injecter la terreur. C'était une vaste forêt, une étendue d'arbres où l'on pouvait à peine remarquer les rayons de la lune se faufilant entre les importantes feuilles d'arbres. La lune était néanmoins visible, à l'endroit où je me trouvais, dans une clairière où j'avais l'habitude de retrouver pour être isolé du reste. C'était l'une des rares fois où les nuages avaient cédé le passage pour laisser cette planète nocturne montrer sa beauté incomparable et guider ceux qui avaient perdu leur chemin, leur voie. Alors que je me promenais paisible dans ce large espace rempli de souvenir, profitant du vent frais de la nuit ébouriffer ma longue chevelure rouge, je respirais à pleins poumons, tentant de résorber mes sombres et tristes pensées alors que j'arrivais au niveau des immenses et puissants remparts du village caché de la feuille, mon village.

Avant la création du tout premier village shinobi qu'est Konoha Gakure No Satô, beaucoup trop de sang avait coulé sur ces terres. Pourquoi donc Dieu avait voulu créer les êtres sur nous sommes sur une si belle planète ? Créer quelque chose de magnifique et user ensuite d'un moyen comme nous, Hommes, de détruire ces magnifiques paysages. Vraiment trop de sang avait coulé au sein du pays du feu. Tout avait commencé par le conflit entre les Uchiwa et les Senjus. Ces derniers se livrèrent une guerre sans pareil et rattachèrent même à leur cause d'autres clan du pays. Ils pouvaient es livrer leur guerre s'il le souhaitaient, c'était leur choix après tout mais l'entité coulant dans les veines des civils, qui n'en avaient que faire de leur guerre avait été déverser de façon encore plus importante que celles des shinobis. a la fin de ce conflit, les clans restant eurent le projet de fonder un village de shinobi composé des clans se trouvant à proximité mais également quelques rares personnes ayant des facultés innées. C'est ainsi qu'une partie de mon clan rejoignirent Konoha, alors que d'autres préférèrent s'exiler. Les grands remparts du village servaient ni plus ni moins de portes où toutes personnes voulant pénétrer dans le village devaient y passer. C'était donc tout simplement une sorte de défense mais après tant d'années de guerres, civils et shinobis se sentaient en sécurité à l'intérieur, comme si une force divine les protégeait. Foutaise, tout n'est que psychologie. Si une forte puissance voulait attaquer le village, ce ne sont pas ces ridicules fortifications qui pourraient les en empêcher mais pour parer à cette éventualité, au niveau des portes du village se dressaient deux espèces de cabine avec à l'intérieur deux shinobis. Des gardes y étaient placés pour surveiller les années et venu des civils comme des shinobis. Un système, certes simple, mais ingénieux, prévoyant et qui permettrait de prévenir la population d'une attaque et ainsi limiter les pertes. Toujours devant mes remparts, je commença alors à m'approcher au niveau des gardes avant qu'un bruit ne se fit entendre, provenant d'un buisson, à la limite de la forêt. Les rayons de la lune n'était pas assez puissant pour passer entre les feuilles et branches des arbres mais il y avait bien quelqu'un en ces lieux.

Cela fait plusieurs semaines que Nakashima n’avait plus donné signe de vie… Avant de partir, il avait tout de même prévenu son supérieur hiérarchique de sa prise de congé inopinée puis il laissa toutes ses affaires d’ANBU dans le QG prévu à cet effet… Bien entendu, il ne s’agissait pas d’un exil et il n’allait pas devenir un ermite : il aimait son village et il restait à proximité pour agir en cas d’attaque ennemi. La forêt était un peu son deuxième lieu de résidence et c’est là qu’il se trouvait. Croupie dans un coin en train de regarder ces incapables de gardes faire ce boulot si ingrat… L’isolation du jeune garçon l’avait rendu un peu amer envers les autres et il s’était légèrement renfermé sur lui-même… La solitude n’était pas la meilleure solution pour soigner ce genre de problème mais une fois qu’il nous tombe dessus : c’est trop tard !

Accroupie à la base d’un arbre proche des remparts du village, il observait ses confrères. Il faisait nuit, la luminosité de la lune était instable du fait des quelques nuages présent dans le ciel rendant les lieux parfois si sombre… Les gardiens des remparts ne servaient à rien aux yeux de Nakashima qui se prétendait au dessus d’eux. La seule envie qu’il avait actuellement était d’aller les voir dans le seul but de leur balancer les 4 vérités… Etait-ce bien raisonnable de faire cela ? La seule chose qu’il obtiendrait, serait la haine de ses collègues ainsi qu’une volée par l’Hokage… Enfin, il ne le connaissait pas tant que ça mais cela était une hypothèse à prendre en compte !

Tandis qu’il ne cessait de critiquer les siens, un bruit vint le surprendre dans un buisson proche de lui… Un animal ? Un ennemi ? Un ami ? Vu les temps qui court, il était probable qu’il s’agisse d’un espion de Suna vu les conflits actuels… Nakashima créa un kunai fait à base d’encre tout en guettant l’étranger qui se trouvait dans ce buisson. D’un coup, une silhouette sortit de l’ombre : d’un réflexe, le Hyô lança son kunai d’encre qui se planta dans celle-ci la projetant contre le sol plusieurs mètres plus loin.

L’ANBU – non en service, et donc en tenu de civil – sortit de la pénombre se dirigeant vers l’entité qu’il venait de transpercer de son kunai. Une fois à ses côtés il s’accroupit avant de regarder le regard vide d’un animal désormais mort. Si fraichement mort que ses nerfs se crispèrent encore prouvant le décès du lapin. Nakashima le prit par les pattes arrière avant de le lancer plus loin à l’abri des regards des voyageurs : après tout, Konoha devait garder l’image d’un village paisible et puissant ! Il se retourna, remis une mèche rose en place ainsi que ses lunettes de son majeur puis il observa l’un des Shinobi présent sur les lieux. Il était de Konoha d’après son bandeau mais la méfiance du Hyô était présente de façon constante. Il se rapprocha de cet individu et le dévisagea de haut en bas : sa fierté aussi était présente ! D’un air arrogant prouvant qu’il se sentait supérieur à lui, il n’eut d’autres mots à la bouche que :

« Qu’est-ce que tu regardes ? »

Le pays du feu, le lieu où les larmes ne se voient pas. Konoha Gakure No Satô, lieu où la tristesse est permanente mais invisible, le lieu où l'espoir lui même ne semble pas au rendez-vous. Mes pas m'avais mené en ces lieu après les rumeurs parlant de la création d'un village shinobi. Me trouvant dans la forêt, j'avais besoin de voir par moi même le mal engendré par la guerre et le combat des différents clans, j'avait besoin de ce malêtre qui me tiraillait depuis que j'avais vu le jour dans cette même forêt. Oui, je me sentais mal, oui ce mal était nécessaire pour ma future prise de conscience. Bien que je ne sois pas à son aise sous la pluie torrentielle qui venait de se présenter, je regardais le ciel gris et la pluie qui en tombait. Me confronter à la souffrance, voilà un mal nécessaire pour qui veut obtenir la sagesse. La pluie ne cesserait probablement jamais de s’abattre ce soir là, mais la souffrance pouvait être endiguée. Il aurait suffit de quelques pas pour que je me retrouve devant les remparts de Konoha Gakure No Satô, chose que je fis sur le champs. Je n'eux pas le cœur à m'infiltrer dans le village, préférant en prendre du recul et penser à mon avenir. Je ne me sentait pas encore prêt à affronter le dure monde shinobi, la guerre qui allait peut-être faire rage du jour au lendemain entre le village caché du sable et celui de la feuille.

Alors que je me trouvais à présent non loin des portes ainsi que des gardes, j’entendis un bruit léger fendre l'air derrière moi. Me retournant alors dans la direction d'où provenait le bruit, je puis constater qu'un homme aux cheveux longs roses, portant des lunettes, plutôt grands et minces avait dans ses mains un lapin. Ce dernier ne bougeait pas et pour cause, lorsque je regardai avec plus d'insistance, je vis un kunai planté dans son corps. Ni une ni deux, le nouveau venu balança le lapin plus loin, faisant attention que personnes ne l'ait vu, sans prendre le temps de retirer son arme du corps inerte du pauvre animal. Cette personne avait des traits apparents au monde des shinobis. Ajoutant à cela le fait qu'il avait un lapin mort, sûrement à cause de lui, avec un kunai dans les mains, il devait être ni plus ni moins un ninja. Cependant, il était vêtu de vêtements tout à fait anodin, comme un simple civil. Cet homme était plutôt louche, et je me devais m'assurer de son identité. Il s'approchai alors de moi, me regardant de part et autre d'un air supérieur. Cela ne me plaisais pas, je n'aimais pas vraiment les personnes arrogantes, à quoi cela servait-il à par mépriser les autres alors que ce sont eux qui sont méprisables. Enfin, je ne jugeais pas vraiment les gens du genre de ce type, car rentrer dans son jeu, c'est ne pas valoir mieux que ce moins que rien. Me regardant, il me demandait ce que je regardais. Enfin, quel culot, le minimum se serait se présenter. Passant outre son irrespect envers la vie humaine, je lui répondis:

« Je ne regarde rien en particulier, je me contente de me promener et de songer à mon avenir, laissant mon esprit divaguer en de diverses pensées. Et toi, que fais-tu ici, habillé en civil alors que tu es un shinobi ? Es-tu un espion envoyé par les troupe de Suna, nos ennemis ? »

Le lapin sauvage ayant tenté la fuite se fit transpercer au milieu du corps par un kunai fait d’encre. Désormais mort, Nakashima le lança dans les buissons avant d’aller voir un individu proche des remparts. D’après l’ANBU, ce jeune homme le regardait avec un peu trop d’insistance et cela le gênait considérablement. C’est alors qu’il alla à sa rencontre dans le but d’éclairer certains points. La pluie s’était levé déjà depuis quelques minutes et elle devint plus forte à chaque seconde : le vent s’élevait de plus en plus. Les arbres dansaient sous les rafales rendant le volume des paroles adverses moins audibles. L’arrogance du Shinobi avait surement été remarquée mais celui-ci n’en avait que faire : il était comme il était, point.

L’interlocuteur répondit toutefois d’un calme olympien qu’il se baladait tranquillement tout en réfléchissant à son avenir… Bien souvent, les Shinobi voulaient devenir le ninja le plus puissant du village afin de devenir l’Hokage… Ou alors, ils souhaitaient se venger d’une personne tierce… D’un banal extrême ! L’individu interrogea même l’ANBU en civil afin de le connaître un peu plus. Nakashima allait-il perdre son temps avec cette personne ? Probablement que oui puisqu’il était malgré tout amusant et qu’il pourrait peut-être le pousser à un éventuel affrontement qui le divertirait très certainement !

Tout en souriant et en remettant une mèche de cheveux en place comme il fait à son habitude, il réfléchissait rapidement à la réponse qu’il allait apporter à son interlocuteur encore inconnu à ce jour.

« Je m’appelle Hyô Nakashima, Jônin du village » Dit-il afin de garder son grade secret. « Si je suis ici, c’est parce que je reviens d’un exil de quelques jours qui m’a permit de me ressourcer et de penser à autres choses. »

La pluie continuait de faire rage et ses vêtements étaient trempés tout comme ceux de son partenaire. Nakashima se mit accroupie, déposa la paume de sa main sur le sol avant que des parois en encre solidifié par le chakra ne se génère formant une véritable barricade à l’abri de la pluie et des rafales de vent parfois titanesque. Désormais, les deux protagonistes étaient protégés de ce climat embêtant. Le bruit assourdissant de l’extérieur s’était estompé suite à la pseudo maison qu’avait crée le Hyô.

« Ne t’en fais pas, je ne te ferais aucun mal. Cet abri se détruira automatiquement dans quelques heures, en attendant nous pourrons parler à l’abri du vent et de la pluie. La conversation ne sera que plus agréable. »

Tout en tendant son bras, il fit un geste comme s’il soulevait quelque chose de la terre, et une chaise en encre – elle aussi solidifié – se créa près du Shinobi. Il fit de même pour lui. Lorsqu’il fut assit, il fit un geste à son locuteur.

« Je t’en pris, assieds-toi. »

Alors que je venais de lui demander de décliner son identité et le pourquoi il était là, l'homme au cheveux roses me répondis immédiatement, parlant avec une voix beaucoup plus calme et sereine qu'auparavant. Il se présentai sous le nom de Hyô Nakashima. Hyô... cela me disait quelque chose, mais je n'en étais pas sur. Il était un Jûnin du village caché de la feuille, ce qui ne faisait donc pas de lui un espion de Suna. Selon lui, il revenait d'un voyage qu'il avait effectué pour se retrouver, prendre un peu de temps pour lui. C'était d'ailleurs ce que j'étais en train de faire avant qu'il n'arrive. Plus le temps passait et plus je commençais à apprécier cet individu, mais qui me paraissais quand même suspect. La pluie continuant de tomber, le Jûnin en eut marre alors il déposai sa main sur le sol et ce fut d'un coup qu'une sorte de maison fait d'encre apparu tout autour de nous et se solidifiait. A la vue de se pouvoir, je me rappelai d'où j'avais entendu ce nom. Alors que le village shinobi du pays du feu n'était pas encore construit, ce clan était un des plus puissants des alentours. Ils étaient redoutables, tous autant qu'ils étaient.

La maison nous protégeait maintenant de la pluie, cependant, je ne me sentais pas vraiment à mon aise à l'idée d'être enfermé ici avec lui. D'ailleurs, il avait dû le voir sur mon visage que j'étais toujours méfiant envers lui lorsqu'il me dit qu'il ne me voulait aucun mal et que d'ici quelques temps, la planque qui nous coupait de l'intempérie allait éclater, nous laisser alors livre de nos déplacements. Il voulait également que l'on parle, mais je ne savais pas vraiment ce que je pouvais lui dire, je ne le connaissais pas après tout. Enfin, il était aimable et me respectait un minimum à présent, voyant que je n'étais pas un ennemi du village. Alors que mon attention fit capté par le toit qui nous protégeait de la pluie et du vent qui soufflait de plus en plus, il sortit deux chaises en encre solide de je ne sais où encore. Son pouvoir était remarquable, il était capable de créer ce qu'il voulait grâce à son encre, tout comme moi mais en un niveau beaucoup plus moindre avec mes cendres. Enfin, je n'arrivais pas encore à contrôler mon pouvoir comme il le fallait, c'était tout nouveau pour moi mais je m'en sortais peu à peu. Alors qu'il s'essayait, il me fit signe de faire de même sur l'autre chaise. Répondant favorablement à sa demande, je me plaçai en face de lui tout en le regardant remettre une de ses mèches derrière l'oreille. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait ce geste, sûrement un tic nerveux. Mais je ne pensais pas que c'était cela car pourquoi serait-il nerveux ? Il n'était qu'avec un Genin du même village que lui. Non j'optais plutôt pour un réflexe, histoire de s'occuper les mains. Enfin, savoir cela m'importais peu, je ne vois pas en quoi ce serait utile de savoir cela.

Le regardant me fixer, j'eux constaté qu'il s'était présenté mais je ne l'avais pour ma part pas encore fait. Quel grossier personnage j'étais. Lui tendant la main pour lui serrer la sienne et officialiser notre rencontre, je réfléchissais rapidement à la meilleur façon à laquelle j'allais me présenter.

« Désolé, je ne me suis pas présenté. Je suis Sarutobi Kenzaku, nouveau Genin du village caché de la feuille. Vous dîtes être partis vous exiler pour vous ressourcer et penser à autre chose, en clair, changer d'air. Si ce n'est pas indiscret et si vous le désirez, vous pouvez m'en parler »

Je continuais à le vouvoyer puisqu'il était un plus haut gradé que moi et que nous venions tout juste de nous rencontrer. Par contre, je ne sais pas ce qui m'a prit de lui demander de m'en parler s'il le désirait, ce n'était pas mes affaires et c'était complètement déplacé de ma part. Enfin, ce qui était fait était fait. J'avais toujours le bras tendu en sa direction...

L’ambiance entre les deux jeunes garçons s’était apaisé et les voilà entrer dans une conversation courtoise. Le genin se mit assit sans broncher avant de tendre sa main pour saluer l’ANBU qui eut un petit sourire voyant la politesse dont il faisait preuve ! De bonne humeur malgré ce temps maussade, il tendit son bras et une première poignée de main vit le jour entre les deux personnages. Ils s’asseyaient tout deux avant que le Sarutobi ne précise que Nakashima pouvait lui parler de son exil.

Il se demandait ce qu’il allait pouvoir lui dire… En effet, il n’avait rien fait de spécial ! Il s’était isolé et avait perfectionné les techniques de son clan dans le but d’être opérationnel le jour-J : celui de la guerre. Ce soir là, Nakashima était relativement de bonne humeur malgré sa haine envers les gardiens qui selon lui, étaient futiles et inutiles. C’est pourquoi il allait lui répondre ! Prenant une profonde inspiration tout retirant ses lunettes pour nettoyer ses verres, il commença à narrer ce qu’il avait fait.

« Je n’ai pas grand-chose à te raconter quant à mon exil tu sais. Tu n’es pas sans savoir que la guerre est proche et que Suna peut nous tomber dessus d’un moment à l’autre. Je suis parti du village il y a quelques semaines et je suis allé à quelques kilomètres d’ici. J’avais une vue sur Konoha et j’aurais pu être présent si la guerre éclatée. Là bas, je m’étais construit une petite habitation de fortune où je logeais la nuit. La journée je les passais à m’entrainer et à perfectionner mon art ninja ! »

Il remit ses lunettes et fixa Kenzaku avant de regarder tout autour de lui.

« Tu l’auras sans doute remarqué, l’art dont je te parle et la maitrise de l’Inkuton c’est-à-dire que je peux créer et manipuler l’encre à ma guise. Cela demande un effort considérable lorsque l’on n’est pas entrainé, et je suis obligé de poursuivre mes efforts ! Je n’aimerais pas recommencer tout ce que j’ai fait pour en arriver là ! »

En effet, Nakashima avait presque poussé son art de la maitrise de l’encre à son paroxysme. Il était sur d’être proche du but mais il ne savait pas encore la marge qu’il avait avant d’y parvenir… Il se montrait patient c’est sur mais est-ce que tout cela valait-il vraiment la peine ?

« Ma carrière ninja a été faite. J’en suis fier mais je sais qu’il me reste encore pas mal de choses à vivre. Mais toi ? Qu’as-tu comme projet ? Que comptes-tu faire après la guerre, quand bien même tu réussirais à survivre ? Après tout, tu es le futur de Konoha malgré toi ! »

La tentative de pression jetée sur les épaules du jeune genin allait-il marcher ? Celui-ci avait-il un mental suffisamment fort pour entendre ce genre de parole ? Nakashima allait être fixé lors de sa réponse, tout en fixant le moindre de ces mimiques pour lire en lui, comme dans un livre !

Je me sentais enfin à mon aise avec l'homme aux cheveux roses. Notre relation c'était quelque peu amélioré, et cela me faisais plaisir. Je ne voulais pas avoir de tensions avec qui que ce soit au village, même si je savais que nous faisions partit d'un village qui avait quelques conflits internes par moments. Je venais de lui demander que s'il le souhaitait, il pouvait me parler de son exode. Je voulais en savoir un peu plus sur mon interlocuteur mais lorsqu'il eut finit de me parler de sa raison pour avoir quitter le village quelque temps et de m'avoir précisé que nous allions sûrement entrer en guerre contre le village caché du sable, il retournait mes paroles contre moi. Voulant en savoir plus à mon sujet, il me demandait qu'elles étaient mes projets d'après guerre, ce que je comptais faire.

Pour moi tout était clair dans mon esprit. J'étais contre qu'une guerre éclate, surtout que j'en ignorais les raisons mais je ne désirais pas voir des victimes. Enfin en parlant de victimes, je parlais de victimes civils. Les civils n'avaient rien à voir dans ces histoires là, ils voulaient simplement vivre tranquillement en paix. Tout était de la faute des grandes nations, non, des shinobis en eux même. Car même avant la création des différents villages ninjas dans les différents pays, les shinobis se faisaient la guerre à travers ce que l'on appelait clan, ou encore famille. Les shinobis pouvaient bien se faire la guerre s'ils le voulaient et s'entre-tuer, j'allais moi aussi faire la guerre et aider mes frères d'armes à défendre nos couleurs mais ceux en nom des civils et de ma hiérarchie, et non pour le simple plaisir de tuer. Regardant mon interlocuteur, je lui précisais mes pensées.

« Ce que je compte faire après la guerre est d'aider les civils à tenter de retrouver leur vie d'entant. Ils n'y sont pour rien dans le conflit auquel nous nous préparons. Je vais me battre en leur nom ainsi qu'au nom de notre pays, de notre village, même si je ne suis qu'un faible Genin »

Il savait à présent ma manière de penser. Je n'étais pas un héros, un justicier voulant aider tout le monde puisque comme je venais de le dire, je n'étais qu'un simple Genin mais j'allais me donner corps et âmes pour aider mes semblables. J'étais sur de moi, mes yeux étaient enflammé par la volonté ardente auquel je faisais fasse. Je voulais vivre pour mon village, vivre pour sa paix et pour cela, il me fallait devenir bien plus puissant que je le suis actuellement. Je voulais cependant toujours en apprendre plus que mon interlocuteur et lui demandai simplement, en lui retournant la question à mon tour:

« Et toi, que comptes-tu faire ? »

Visiblement, les projets d’après guerre du nouveau camarade de Nakashima étaient de prendre soin des civils qui n’étaient pas concernés par cette guerre entre les Shinobis. Il n’avait pas tord d’un côté mais de l’autre, entrer dans la voie du ninja voulait dire simplement obéir aux ordres de ses supérieurs et ne pas se poser de questions. C’est d’ailleurs la façon de penser du Hyô. Soulevant les sourcils, il observait le genin droit dans les yeux montrant la franchise de ses paroles.

« Je suis d’accord avec toi lorsque tu dis que les civils n’ont rien à voir dans cette guerre que nous allons mener contre Suna. Mais les habitants sont conscients qu’ils risquent leur vie lors de cette bataille. Nous nous devons de les protéger car c’est notre devoir, mais nous ne pouvons pas tout faire non plus. C’est pourquoi je marche ainsi : j’obéis aux ordres, c’est tout. Je ne me pose pas de questions. Si je finis par m’en poser, je risque de rater ma mission et je ne me le permets pas. »

En effet, Nakashima était un ANBU du village de Konoha, et Kenzaku ne le savait pas. Cette unité spéciale ne devait pas avoir de sentiment dès lors qu’ils mettent leur masque pour devenir anonyme aux yeux du monde. La priorité du jeune Hyô s’arrêtait à la réussite de la mission qu’importe les pertes encourues. C’est cette priorité qui faisait la force de l’ANBU qui s’en ventait presque.

En claquant des doigts, une fissure se créa au plafond. Celle-ci s’agrandit avant de laisser un rayon du soleil traverser la paroi ! La maison était en train d’être détruit à la bonne volonté de Nakashima… Il ne suffit que de quelques secondes avant que tout ne s’effondre laissant les deux protagonistes sous un soleil qui prit la place du mauvais temps. La température grimpait et tout cela devint très agréable.

« Sinon, après la guerre, outre la réussite de la mission, je continuerais de faire évoluer Konoha et d’effectuer des missions jusqu’à ce que mort s’en suive. Malheureusement c’est ainsi : je me suis engagé dans la voie du Shinobi et je sais que je perdrais la vie durant l’exercice de mes fonctions. »

Nakashima était une personne qui savait ce qu’elle voulait, mais aussi ce qu’elle ne voulait pas… Maintenant que la température avait atteint son paroxysme, l’ANBU devait s’en aller. Il avait su tout ce qu’il devait et il fallait qu’il retourne à son QG ! En dirigeant sa main vers Kenzaku, il lui fit le premier sourire sincère avant de reprendre la parole.

« Je dois malheureusement te laisser, j’ai à faire. Nous nous reverrons très prochainement, et au pire, nous nous retrouverons sur le champ de bataille. Entraines-toi bien, tu risques d’en avoir besoin si tu ne veux pas perdre la vie… »

Une poignée de main d’homme suivit d’un petit signe de main en conclusion puis le Hyô s’en alla.

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∇▲ Triste réalité [Pv Hyô Nakashima] ▲∇

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