Quoi, que qui ? Ils n'étaient pas rentrés. C'était une situation catastrophique qui n'était pas très bonne pour Konoha. En plus de perdre un groupe de ninjas qui renforceraient peut-être les troupes d'élite dans un futur lointain, les nukenins entachaient l'image du village caché de la feuille qui avait déjà bien souffert dans les derniers mois. Ce n'était pas bon et si Suna ou un autre village venait à l'apprendre, ils sauraient que nous ne savons pas garder nos jeunes et poursuivraient ce genre d'attentat. J'avais appris la nouvel en plein milieu de la nuit, c'est un civil qui travaillait au palais du hokage qui était venu m'informer de la situation. Sur tous les genins qui s'entraînaient à la frontière à ce moment là, un seul avait réussi à s'enfuir, la raison ? Il était aller au petit coin avant l'attentat et les nukenins ne l'avaient pas remarqués, lui, caché derrière son buisson. Il était sain et sauf et de retour au village, j'avais besoin qu'il m'informe de la situation et le conseiller du Hokage m'avait averti qu'il serait à la porte du village dans une quinzaine de minute. Je n'avais pas de temps à perdre et donc, je sautai de mon lit et j'attrapai mes habits de ninjas et mes deux katanas. Je les rangeai dans leurs fourreaux et je pris la route des portes d'un pas vigoureux. J'espérais ne pas être seul sur ce cas car traverser l'intégralité du pays en pleine nuit n'était pas pour me plaire. J'arrivai rapidement aux portes et le gamin était déjà là, un petit kunaï en main, on aurait dit qu'il était traumatisé parce qui venait de se passer. J'étais le seul sur l'affaire pour le moment mais probablement qu'un autre ninja arriverait dans quelques instants, en tous cas, c'était mon désir.

Bonjour toi, je suis Hyûga Kenzo, jônin du village. Je sais que ce qui s'est passé est troublant mais tu ne dois pas avoir peur. Nous vivons dans une époque trouble et tu devras apprendre à t'habituer à ce genre de chose, c'est le funeste destin d'un ninja. Je lui mis une main rassurante sur l'épaule avant de m'abaisser à son niveau. Il était assez petit, sa promotion ne devait pas dater d'il y a longtemps... une chance qu'il s'était parti pendant l'incident... Dis moi, qu'à tu vus de ces ninjas, dans quel direction sont-il partis, ils étaient au nombre de combien ?

Trois questions qui nous indiqueraient où aller et à quoi on devrait s'attendre. J'espérais ne pas avoir à me confronter à des ninjas de mon niveau voir à un niveau supérieur qui étaient de passage au pays du feu pour y planifier une attaque. Ça n'augurait pas bien, vraiment pas bien.

Je jeeeee... vers le pays du vent m'sieur ! Ou plutôt, Tori no Kuni je dirais, oui c'est ça, le pays des oiseaux. Ils étaient trois, tous armés d'une longue épée courbée. Ils ont tranchés la tête de mes amis avec !!! C'est en pleurant qu'il dit sa dernière phrase, j'avais senti qu'il avait essayé de ne pas pleurer devant un supérieur mais la perte de ses copains était trop intense pour lui, je le comprenais.

Pendant que je posai mes questions, je remarquai qu'un homme venait se dresser derrière moi. Je ne savais pas trop qu'il était mais je l'avais déjà vu, mais où ? Oh oui, c'était ça, à la réunion de Konoha, lors de l'arrivée de Masao Nikkou. C'était un homme influent, peut-être un bras droit ou quelque chose du genre. Je serais donc le second au cours de cette mission, intéressant. Je me levai donc pour aller saluer l'homme qui me faisait maintenant face.

Vous êtes mon compagnon pour cette mission n'est ce pas ? Vous me dites quelque chose mais je ne saurais vous replacer convenablement dans mon esprit. Je suis Hyûga Kenzo, jônin, mais ça vous devez le savoir.

C'était à son tour de parler et il avait entendu ce que le gamin m'avait dit. On pourrait maintenant statuer sur la suite de cette mission qui allait être dangereuse autant pour les tueurs que pour nous.

J’avais appris la nouvelle. J’étais dans mon Laboratoire, avec Iji, en train d’assembler les équipements. Je m’étais éloigné quelques instants, suant allégrement, essuyant mon front. Les manches de ma chemise étaient remontées, ma cravate pendait négligemment, mes cheveux collaient et je savourais l’air frais. Une femme de l’ANBU s’approcha de moi. Je fus surpris de la voir avec son masque, venir aussi directement. Il se pencha et me parla à voix basse du problème. Je hochais la tête en désignant sa sacoche. Il me donna son équipement, sans attendre. Je me contentais de me diriger vers la porte, curieux de rencontrer ce Kenzo, un Hyûga. C’était l’unique raison de cette abandon, même si je considérais cette attaque comme désastreuse pour le Village, je devais bien avouer que je la jugeais plus que normal pour notre monde.

En approchant, je vis un homme s’entretenir avec le Genin. Je m’étais approché silencieusement, sans parler, mais sans me cacher non plus. Le jeune tremblait, il avait le ton de la voix beaucoup trop élevé, ses yeux clignaient sans cesse. Pour moi, il était en état de choc. L’homme se retourna vers moi et se présenta après s’être occupé du restant de ce massacre.

- « Alors c’est toi, Kenzo… Tu peux m’appeler Suguato. C’est étonnant comment tu es arrivé à rassurer cette enfant en lui disant que ça pouvait se reproduire. Ce n’est pas étonnant que tu me connaisses de vue, les Hyûga sont importants au Village et j’ai donné des conseils à l’Hokage, d’un point de vu Nukenin, en échange de mon admission au Village. »

J’ignorais l’enfant. À mes mots, il me jeta un regard. Je savais que ce que je faisais était cruel, que je risquais de le détourner de la vie militaire, mais il fallait bien le briser pour le reconstruire. Sinon, il n’était pas trop tard pour se recycler en autre chose. Quand un Chûnin le ramena vers le Village, je ne pus m’empêcher de jeter un regard vers lui. Je devrais voir sa décision. C’était quand même dommage de savoir qu’un esprit aussi jeune pouvait déjà se briser face à la réalité.

- « Voilà ce que je te propose… Ne les affrontons pas directement. Allons voir les lieux de l’embuscade, voyons comment ils ont agis. Il y a sûrement peu d’indices, vu la facilité pour eux. Ensuite, traquons-les, mais par épuisement. Empêchons les de se reposer, de reprendre des forces, d’être en paix, coinçons les dans chacune de leur prochaines tentatives, après, frappons. Ça prendra du temps, ça me donnera le temps d’acheter des trucs pour un long voyage, mais nous pourrons en apprendre plus. Qu’est-ce que tu en penses ? Je te suis si tu as une autre idée. »

C’était une stratégie extrêmement longue, qui demanderait plusieurs assauts. Je doutais que mon coéquipier de fortune accepte une telle stratégie, mais, comme lui, j’ignorais qui était ces hommes. Néanmoins, j’allais suivre toutes ses idées. J’étais trop curieux de voir ses méthodes, mais surtout de le juger, de me faire une idée du fonctionnement des fameux Hyûga.

Celui qui s'était présenté derrière moi s'avéra être un ninja du nom de Suguato, un homme à l'allure fière et un peu sombre qui était selon ses dires, un ancien nukenin. Intéressant, les informations qu'il avait du livrer à Nikkou pour rejoindre le village avaient dû être... croustillantes ! Mais bon, ce n'était pas le sujet du moment et j'étais pressé de capturer les méchants tueurs de genin. Suguato qui semblait être plus gradé que moi, me proposa un plan d'action assez spéciale pour s'en prendre à nos ennemis. Il me proposait de se rendre à la frontière du pays pour en savoir plus sur leur façon de combattre. Sur ce point, j'étais tout à fait en accord avec lui. Mais, ce qui se corsait pour moi, c'était sa façon de s'en prendre à eux pour les tuer. Il voulait les harceler pour les empêcher de dormir et de se déplacer correctement, cette façon d'opérer était correcte mais n'était pas adapté à ma façon de combattre.

En tant qu'Hyûga, j'étais parfaitement adapté au rôle de repérage d'ennemis que nécessitait cette mission mais pour ce qui était d'harceler les ennemis, je n'avais vraiment mais vraiment pas les capacités nécessaires. Peut-être que mon compagnon pourrait s'en occuper ? Bref, la décision allait s'avéré difficile mais je ne pouvais suivre son plan. Effectuer plusieurs petites attaques sur l'ennemi était très long et avec mes techniques, je ne pourrais faire grand chose. Je décidai donc de proposer un plan assez différent. On devrait quand même se rendre à la frontière du pays pour récolter des informations sur nos attaquants mais il n'était pas question de faire plusieurs attaques. Grâce aux multiples capacités de mes yeux, ils nous seraient faciles de repérer à distance les ennemis lorsqu'ils seraient en une position dur à défendre.

Écoute Suguato, ton plan est bon mais ne me convient pas pour la bonne raison que je n'ai pas les capacités pour harceler un ennemi à distance. Je te propose plutôt de les repérer grâce à mes yeux lorsqu'ils seront endormis ou fatigués de leurs journées de déplacement. Des ninjas de ce genre ne devraient pas souvent rester au même endroit et ils finiront par s'épuiser eux même après une journée de route. Je fis ensuite une petite pause, signe de ma réflexion. On devra ensuite faire une attaque surprise très expéditive, nos attaques les plus puissantes pour les exterminer en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, ça te va ?

Je me déplaçai ensuite lentement vers la porte, rester sur place ne mènerait à rien puisque de toute façon, nous étions d'accord sur le fait que se rendre à l'autre bout du pays était une bonne idée, d'autant plus que c'était très prêt de Tori no Kuni, la supposé destination de nos ennemis. La mission allait être intense, je le sentais. Tous ne se passerait peut-être pas comme prévu et l'attaque surprise que je proposais avait des chances de foirer. Mais bon, j'allais leur montrer qu'avec mes paumes, je pouvais faire beaucoup.

Je me calquais sur son rythme alors qu’il parlait. Sans le vouloir, j’accélérais le pas après quelques minutes à marcher à ses côtés. J’espérais qu’inconsciemment ou pas, il se calque à son tour sur mon rythme de marche. J’étais d’accord avec le gros du plan, mais je devais admettre que dans le genre expéditif, je n’avais pas vraiment de solution. Je me contentais de rire pour moi-même. Je remontais la sacoche emprunté de façon permanente à un membre de l’ANBU, avant de poser une question, presque dérangeante. J’écartais les mains, signe de reddition, avec ce léger balancement de recule involontaire, brusque, puis lent au retour, un peu comme un alcoolique, qui m’accompagnait chaque jour depuis trop longtemps.

- « Personnellement, je vais m’adapter, je peux te soutenir. Tant que ton empressement n’est pas un bon coup de fouet patriotique agrémenté de désir vengeur… »

Le ton de la voix indiquait tout de la moquerie, peut-être un peu de mépris, mais surtout de la légèreté sur ce sujet. En parlant, je vidais la sacoche, notant qu’il n’y avait pas de nourriture, seulement une gourde d’eau à moitié vide et aucun vêtement de rechange. Visiblement, si la mission s’étirait, je devrais me procurer des fournitures. Pourtant, j’avais le nécessaire. Un rouleau de fil de fer, que je déroulais en partie pour en glisser un bout entre ma ceinture et le pantalon, le bout encore roulé dans la poche. Comme ça, je pourrais rapidement l’utiliser. Il y avait quelques shurikens, collés les uns sur les autres, la goupille les retenant ensemble permettant de les attacher à une ganse, ce que je fis. Je pris néanmoins la peine d’en glisser quelques-uns au revers de la veste, dans les manches de la chemise, que je baissais pour les rapprocher de mes mains, et deux dans mes chaussures, un chacun. Deux kunaïs furent plongé dans mes poches et, quelques parchemins explosifs classiques, roulés et glissé entre ceinture et pantalon. Le reste resta dans la sacoche.

- « Commençons par examiner le lieu de l’agression, nous suivrons ton plan ensuite. »

En disant cela, je l’invitais à prendre les devants. Dès qu’il se mit en fonction, je le suivais, sautant de branches en branches en espérant trouver rapidement l’emplacement de l’attaque. Traverser le Pays du Feu était long, beaucoup plus long que pour les autres pays. En sautant d’arbre en arbre, en connaissant bien le terrain, il fallait compter un temps non négligeable, mais nous aurions le temps de récupérer un peu nos forces en ralentissant le rythme dans le Pays des Oiseaux. Cependant, les adversaires bénéficierait de cette journée de différence, voir un peu plus, devant nous pour reprendre des forces. L’attaque que proposait Kenzo avait intérêt à être sacrément brutale. Maintenant, pour le moment, il fallait se concentrer sur les indices à venir.

J'imitai à mon tour son rythme de progression dans la forêt. Notre destination était loin de Konoha et je n'avais pas envi de passer des heures et des heures en forêt. Si notre avancée était rapide et constante, il serait facile pour nous de rejoindre l'autre bout du pays et peut-être, de rattraper les tueurs de gamins. Suguato me dit être prêt à exécuter mon plan et j'en étais assez fier. C'était la première fois que je dirigeais vraiment une mission et qu'un gradé accepte mon plan me plaisait. Nous passèrent plus de deux heures à voguer rapidement dans la forêt, une course effréné qui se déroula aussi bien à la cime des arbres que sur le sol du pays du feu. Nous connaissions tout deux bien la région et ça nous permit d'économiser un peu de temps, avance qui nous permettrait peut-être de capturer nos ennemis. Notre duo arriva sur la scène du crime en fin d'après-midi, soit plus ou moins vers midi, un temps très correct. Notre avancée n'avait pas été retardé et j'en étais très heureux. Ça et là dans le petite clairière où les genins s'entraînaient, on pouvait apercevoir des corps meurtris, certains brûlés par les flammes et d'autres aux coups tranchés. Les criminels avaient été particulièrement pitoyable avec deux garçons qui étaient maintenant des décapités.

→ Tout une scène de crime, n'est ce pas ? À première vue, je remarque l'utilisation du feu et des sabres que nous a parlé l'unique rescapé. Leur style de combat semble expéditif puisque les enfants n'ont pas eu droit à la riposte. Ils se sont fait prendre par surprise.

Je sautai ensuite de l'arbre sur lequel nous étions perchés pour aller examiner les corps de plus prêt. Mon compagnon examinait lui aussi la scène à sa façon. Mes yeux me furent utiles pendant un instant et je découvris que les morts avaient tous quelque chose en commun. Les tenketsus présent prêts de leurs oreilles étaient pulvérisés. Des dégâts de ce genre ne pouvaient être uniquement physique, ça relevait de la maîtrise du son, un art craint et dangereux. Se frotter à des ninjas manipulant le son était souvent mortel et non recommandé si l'on voulait vivre longtemps. J'avais bien hâte que Suguato me partage son analyse, il révélerait peut-être un indice crucial à notre réussite. En attendant sa réponse, j'examinai une dernière fois les corps morts et j'allumai un petit feu à l'aide de brindilles, de petites bûches et de mon poing que j'enflammai pour allumer le tout.


→ As-tu remarqué quelque chose de spéciale sur ces enfants ? De mon côté, je note en plus de ce que j'ai dis tout à l'heure, l'utilisation du onykoton ou de quelque chose qui lui ressemble vu l'état des oreilles de ces enfants. Quand à leur destination, je dois dire ne pas avoir trouvé de traces de pas ou autre.

Je m'accroupis à côté d'un cadavre en sachant pertinemment que mes capacités ne me permettraient pas d'en savoir plus sur nos opposants. J'étais prêt à incinérer ces enfants histoire de leur donner une mort juste, celle d'un ninja mort au combat.

En arrivant sur les lieux, j’observais lentement la scène aux alentours. Les feuilles bruissaient en corps de notre passage, quelques secondes, avant de s’arrêter. En foulant le sol, je levais les yeux pour embrasser la scène. À la remarque de mon « compatriote », je me contentais de hausser les épaules avec un léger balancement vers l’arrière. Il se concentrait sur les cadavres, très impressionné par leur vu. Je me contentais de regarder les shurikens plantés dans des arbres, mais aussi des kunaïs éparpillés sur la scène. Ils étaient tous concentré sur des arbres, souvent tombant à côté. La petite carcasse d’un lapin se trouvait au centre des corps. Je venais de me faire un rapide aperçu de l’entraînement des Genins. Il venait d’allumer un feu, pour mieux voir la scène, des brindilles.

Je ne craignais pas d’attirer l’attention, les coupables devaient rapidement s’être éloignés. Je poussais du bout du pied sur tête d’un cadavre à plein ventre, presque totalement décapité. L’angle de la blessure suggérait une personne de haute taille si la lame était longue, un peu plus petit que moi pour une lame courte. On était arrivé par derrière, avait planté l’objet et tranché une partie du cou. Il avait dû souffrir peu de temps. Les autres cadavres avaient eu le temps de lever les yeux avant de mourir. Un avait encore la bouche tordu dans un cri d’horreur, le sang séché sous lui. Après un petit retournement, nous pouvions voir que la gorge était tranchée. Les autres avaient visiblement eu le temps de se mettre en position de combat. Certains étaient recroquevillés, leurs mains encore serrés sur leur blessure, certains avaient été brûlé, une partie tranchées et, en moindre proportion, les autres étaient morts de techniques de combat visant les points vitaux, probablement à mains nues.

Je pointais le Nord de la clairière. J’aurais pu prendre des échantillons, découper les cadavres, les examiner, mais le temps nous pressait un peu. Le témoignage nous donnait déjà des informations. À la remarque sur l’Onkyôton, je hochais lentement la tête, arrachant une partie des manches de ma chemise, pour glisser les petites boules de tissu dans mes oreilles.

- « Tu es du genre visuel de toute façon… »

Je souris faiblement à mon propre commentaire. Ça ne nous protégerait pas des opposants, mais ça pouvait éviter d’être trop affecter par l’Onkyôton. Il me suffirait de pousser un peu plus pour éviter d’être trop sensible au son autour, mais en attendant, je préférais diminuer la protection pour rester alerte. Je levais lentement la main vers le Nord. Vu les angles d’attaque, c’était de là qu’avait dû surgir nos adversaires. Les lancés d’armes avaient été fait dans l’autre sens, en direction Sud. Les… Un, deux, trois, quatre, cinq, six et un de plus avec le survivant, devait surveiller cette section pour s’entraîner au lancé d’armes. On n’aurait pas pu les surprendre tous, pas un groupe de trois ennemis devant 7 paires de yeux alertes connaissant le terrain. Surtout s’il était de Tori, peu habitué à la forêt de Konoha.

- « Ils sont habitués à attaquer de façon coordonnée. Ce sont probablement des maraudeurs de Tori no Kuni. Ils ont vus des proies faciles et se sont approché malgré la frontière de Hi no Kuni. Ils aiment le Pays des Oiseaux selon le rapport… Alors ils vont retourner s’y cacher, ça leur a été bien utile jusqu’à aujourd’hui. »

Je bondis vers les arbres. Nos adversaires avaient de l’avance, mais ils ne quitteraient pas le Pays des Oiseaux, c’était un territoire trop connu d’eux. Il allait maintenant falloir les trouver. Normalement, une telle traque aurait été difficile, serait devenue un jeu d’endurance avec nos proies, mais pas maintenant. Avec un Hyûga qui pouvait certainement détecter de loin des cibles et un ancien Nukenin connaissant bien les territoires neutres, nous pouvions directement jouer la carte offensive. Avec un peu de chances, nos adversaires ne s’en douteraient pas. Le combat commençait vraiment maintenant.

Notre petite investigation n'avait pas été très longue. Suguato avait regardé – d'un oeil d'expert je dois dire – les corps morts et l'analyse qu'il en avait fait était surprenante. J'étais très content d'avoir été couplé à ce ninja qui avait fait une déduction bien rapide et probablement juste de l'évènement. La poursuite allait bientôt commencé mais avant, il me restait un dernier détail à réglé. Je transportai les genins prêt du feu que j'avais allumé un peu plus tôt. Chaque ninja, qu'il est péris ou combat ou non mérite selon moi une mort digne. Si l'ont n'incinérait pas ces gamins, les animaux de la forêt s'en prendraient à eux et je n'aimerais pas finir manger par les bêtes.

→ Puisse l'avenir vous être meilleur.

Je soufflai une dernière fois une vague de feu d'envergure très moyenne qui suffirait à les réduire en cendre. Puis, je salua ces ninjas, enfin ce qui en restait, pour leur dire un dernier adieu. Je me retournai ensuite vers Suguato qui devait être prêt à se diriger vers Tori no Kuni. Il y avait encore pas mal de route à faire et puisque mes yeux me permettaient de voir à des kilomètres devant moi, notre traque serait rapide. Je pris les devants en faisant signe à mon partenaire de me suivre à travers la forêt. Je connaissais bien peu de choses sur ce pays mais selon les histoires que j'avais entendu, c'était un endroit primitif où la technologie n'existait pas. On y vivait en symbiose avec la nature, sans maison ni autre. Qu'est ce que des brigands allaient faire en ces lieux ? Le cambriolage devait y être assez simple... Une fois passé la frontière d'Hi no Kuni, j'activai mon byakugan pour réussir à mettre la main sur nos opposants.

→ Je ne vois pas grand chose, en fait, je peux dire qu'ils sont assez loin devant nous et en direction du pays des oiseaux. Le tout est assez vague, ils sont trop loin pour que je puisse en dire plus. Avançons rapidement et je serai capable d'en dire plus. J'espère qu'ils n'ont pas de senseur dans leur groupe, ça pourrait être fatal pour nous.

Sans étonnement, après seulement une dizaine de minutes à courir dans une jungle très peu amicale, la pluie commença à s’abattre sur nous. D'abord très faiblement et les petites gouttes se transformèrent à une vitesse fulgurante en un torrent d'eau. Voyager sous un tel paysage était très peu plaisant et ça nous ralentissait un peu. Heureusement, la pluie eu le même effet chez nos ennemis qui si je me fis à nos yeux, prirent un rythme de balade en forêt. J'y voyais là une très bonne occasion de prendre de l'avance, ça serait très déplaisant pour nous mais on pourrait au moins s'approcher d'eux. Ils ne devaient pas pensés être suivis et encore moins pas des ninjas expérimentés. C'est à ce moment précis que l'ennuie me prit. Courir après des vilains c'était bien beau mais lorsque l'on ne les attrapait pas, ça devenait long et peu plaisait. Il nous restait beaucoup de route à faire avant de les rejoindre et je décidai donc d'engager un peu mon comparse. Nous avions été très peu bavards jusqu'à maintenant, échangeant seulement des informations pertinentes à la mission. Je voulais changer ça et le connaître un peu plus.

→ Le voyage promet d'être long et je me questionne un peu. Je t'ai déjà vu à Konoha mais pas des centaines de fois non plus. Qu'elle poste occupe tu au sein de notre village ? Je suis à peu prêt sur que ton rôle n'est pas minime vu la façon dont tu agis et la taille de ton chakra.

Je me retournais, sur ma branche, me demandant ce que faisait le Konohajins. Il brûlait les corps et la fumée épaisse s’élevait. C’était la première fois que j’assistais à un tel acte en situation de conflit. Il se retournait et laissait les corps brûler avant de me rejoindre. L’odeur familière des charniers, des bûchers communs, me revint en mémoire. Si à Kawa ce genre de processus était nécessaire pour éviter que les camps militaires ne deviennent des incubateurs à maladie, le silence pesant était surtout dû à la nature macabre de la tâche et aux conséquences de nos actes. Cette fois, il y avait un véritable respect. En me rejoignant sur la branche, j’avais un sourire narquois après une brève expression partageant l’étonnement et une forme d’inspection. Je restais silencieux quelques secondes, avant de parler sérieusement en secouant la tête.

- « Il n’y a pas d’avenir pour les morts, Kenzo. »

Nous avancions depuis plusieurs minutes, dans un silence assez pesant. J’ignorais si c’était par respect aux morts, par réaction à mon commentaire ou simplement par réflexions sur ce qui nous attendait. Il semblait s’être écoulé près d’une heure, même si j’en doutais fermement dans la réalité. Rapidement, mon coéquipier me fit part d’un rapide résumé de la situation. Il nous poussait à avancer au même rythme, c’est-à-dire, rapidement, dans le but d’atteindre nos cibles. Je hochais la tête en souriant en coin, suivant ses conseils. Après tout, c’était lui le senseur et le plus apte à me tenir au courant de la situation. J’avais certainement des talents au-dessus des siens, comme venait de le montrer l’examen rapide des corps, mais il fallait lui faire confiance sur d’autres aspects. Si ce n’était pas possible, pourquoi les Shinobis formeraient des équipes, après tout ?

Quand la pluie commença à tomber, je me retrouvais rapidement trempé. Elle était si épaisse que même Kenzo semblait avoir de la difficulté. C’était un Hyûga, il s’appuyait sur la vue du chakra, mais la vue tout de même. Ce genre d’ambiance devait lui nuire gravement. Ma chemise blanche devint rapidement transparente au niveau des bras, certaines de mes plus profondes cicatrices, semblant traverser ma peau, paraissait à travers le tissu. Ma veste me protégeait un peu de la pluie, mais pas de façon significative. Si le temps ne s’améliorait pas et que la traque durait, nous pourrions bien attraper un rhume. Si elle s’éternisait, des afflictions pires, mais vu notre vitesse, j’en doutais. Sa question, néanmoins, me fit sortir de ces pensées inutiles et triviales. Je tournais un peu la tête vers lui, de façon non constante pour toujours garder un œil sur mon déplacement.

- « Je suis discret au village… J’aide un peu Nikkou avec les questions par rapport aux Nukenins d’ailleurs. Rien d’officiel. Je m’occupe aussi à l’Hôpital de répertorier les poisons qui affligent nos patients et à l’analyse des drogues pour retracer les groupes criminels plus facilement. Je suis chimiste, grosso modo. Si un jour ces petits programmes pour Konoha t’intéresse, tu n’auras qu’à venir, je serais probablement dans la section des analyses près de la morgue, j’ai un petit bureau… »

En parlant, je souriais de façon moqueuse. M’autorisant même un rire retenu en parlant. Je savais qu’il ne viendrait pas. Personne ne venait quand je parlais de laboratoire et du rôle très technique au sein de l’Hôpital. C’était une partie de ma couverture. Je dirigeais l’ANBU, mais c’était temporaire et je ne considérais nullement comme son chef. Seulement un remplacement en attendant quelqu’un de mieux adapté à la situation.

[Très peu de contenu, mais je me disais que tu voudrais peut-être continuer sur un peu de rela inséré. au pire, tu n'auras qu'à faire avancer la mission et je suivrai. ]

C'était pas chouette toute cette pluie. Ça relevait même du désagréable. Mes yeux, malgré leurs capacités hors du communs, en avaient marre de cligner constamment pour éviter la pluie. Quand à moi, je continuais d'avancer sans arrêter. Mon compagnon était à mes côtés dans notre course folle et était lui aussi tout trempé. Fait étonnant, sous sa chemise blanche qui ne l'était plus vraiment, je pouvais apercevoir des cicatrices assez impressionnantes. Mais qu'est ce que c'était que ça ? Très étrange et ma curiosité était bien trop grande pour ne pas que je lui demande d'où elle venait. Un peu plus tôt, mon comparse m'avait aussi confié que les morts n'avaient pas d'avenir. Il semblait bien familier avec les corps, sa façon de les regardé était particulière, la nécromancie l'intéressait probablement. Je commençais à en savoir un peu plus sur lui et c'est à ce moment qu'il répondit à ma précédente question. Il disait être un collaborateur de Nikkou sur les ninjas déserteurs ou errants, ce que l'on appelle plus communément un nukenin. Selon ses dires, il s'occupait aussi de l'hôpital du village, surtout des poisons. Ce n'était pas assez convainquant pour moi, ce type avait un petit quelque chose qu'il me cachait.

→ Oh tu sais, les cadavres ce n'est pas ma tasse de thé. Le regard que tu leur porte me laisse perplexe tout de même. Tu es médecin n'est-ce pas ?

À ce moment, le déluge était à son apogée, c'était tout simplement incroyable. Le ciel avait l'air de vouloir créer un océan sur le pays de la pluie. Par chance, après cette pluie si forte et froide qui me glaçait les eaux, le tout se calma un peu. Les nuages avaient visiblement poussés un peu trop loin et ils n'avaient plus assez de force pour nous asperger si fortement. Le déluge se transforma donc en petite pluie puis en quelques gouttes passagères. Suguato était surement heureux comme moi de ne plus geler et ça nous permettrait d'augmenter notre rythme. Je réactivai mon byakugan et j'eu toute une surprise. Nos adversaires s'étaient arrêtés dans une ville du pays de la pluie pour manger ou je ne sais trop quoi. L'important c'est qu'il n'était maintenant plus trop loin, génial !

→ Hey Suguato, mes yeux me disent que nos poursuivants se sont obligatoirement arrêtés dans la ville pas trop loin devant nous. Je ne vois personne plus loin que ça, ils sont peut-être dans une auberge ou un autre truc du genre. Faut faire vite, on aura pas d'autre chance.

On continua à avancer dans la plaine, la ville se dessinait au fur et à mesure devant nous et n'était pas si grosse que ça. Des auberges ou autres endroits pour les voyageurs ne devaient pas être légions, parfait. Mais comment allions nous faire pour les attaquer ? On devrait combattre dans un endroit au terrain restrain, parfait pour moi mais peut-être pas pour Suguato. Il me fallait son avis.


→ Oh et j'oubliais, comment va t-on s'y prendre maintenant ? Les prendre par surprise ou les harceler sera difficile.

J'attendai sa réponse en continuant ma course folle au pas ralenti depuis quelques minutes. Nous étions tous deux fatigués et ça n'était pas à notre avantage. J'avais bien hâte d'entendre la réflexion de mon compagnon qui au vu de ses cicatrices, devait s'être battu plus d'une fois.

Le déluge était franchement dérangeant. C’était de ces tempêtes qui durent peu, mais qui laisse tout délaver, trempé, si brutale qu’il semblait que les villages ne pouvaient pas les absorber. À Konoha, les visages de pierre devaient pleurer. À Kawa, certaines rues devaient avoir plusieurs centimètres d’eau. À Kiri, les plages devaient avoir été dévorées par l’eau s’écoulant de la terre. En supposant que la pluie avait tombée à tous ces endroits, ce qui était impossible. Je devais m’approcher de Kenzo pour l’entendre, nous déplaçant à un mètre de distance tout ou plus. Nous devions être prudents, les arbres devenaient moins impressionnants et certains pourraient ne pas supporter notre poids. Je lui fis signe de descendre, autant pour éviter des déplacements loin de l’autre, autant pour permettre aux cimes de nous abriter un peu.

- « Tes questions m’agacent, surtout que tu te doutes des réponses. Heureusement, j’apprécie la curiosité. Je ne soigne pas les gens. Il y a toutes sortes de noms pour ce que je fais… Moi je considère que je suis un chercheur et je laisse le soin aux autres. »

La pluie diminua lentement. Je levais les yeux vers le ciel, hochant la tête avec un sourire pour Kenzo. Il fallait reprendre notre route, rapidement, et la température pouvait nous donner un avantage. Le Konohajin saisie lui aussi la situation. Nous n’avions pas le temps de moucher nos états d’âme et, à moins d’être susceptible, cet homme n’avait pas de raison d’être mécontent. Rapidement, il observa les alentours alors que nous sortions de la petite forêt. Il regarda rapidement, avant de plisser les yeux. À l’annonce de l’arrêt de nos cibles, je fus aussi étonné que lui. Ce n’était pas improbable, nos adversaires ignoraient qu’ils étaient suivis. Néanmoins, il soulevait une question importante : comment achever le tout. Ils venaient d’entrer dans une auberge, on ne pouvait décemment pas entrer là et commencer une bataille, il y aurait des blessés et je doutais que mon compagnon puisse faire taire ses scrupules aussi facilement que nos adversaires.

- « Optons pour la surprise, tu sembles plus aisé dans le domaine… Et ils ignorent qu’on les suit, vu leur arrêt. Ils doivent se croire en sécurité. Notre seul problème, c’est qu’on ne peut pas les attaquer dans l’auberge. Tu savais que certaines substances ont des effets vomitifs ? »

Je souris largement. Il faut que la substance soit avalée, mais ce n’est pas bien difficile à faire. Je regarde autour, à la recherche d’une plante universelle. Je m’approche du petit arbuste en me rappelant comment Iji a eu des retours d’estomac. Je enlève ma veste trempé, y dépose les feuilles d’orties et commence à les écraser. L’humidité et le tissu suffit. Je frotte un peu avec la veste en la repliant, puis me contente de déchirer un bout de ma manche. J’en ferme l’extrémité avec un nœud et y dépose la substance. Je la tend à Kenzo en ricanant.

- « Si on verse ça dans leur eau… D’ici une heure ou deux, ils vont être malades. Tous en même temps ? Je doute que leur salle de bain suffit. Ils vont devoir sortir vite, on pourra les attraper. Si tu veux y aller, ne te gêne pas, je vais te couvrir et surveiller l’extérieur en attendant. »

Je lui tends le petit poison, sans danger outre l’irritation, mais terrible pour l’estomac. Dans le sang ou sur la peau, c’est sans effet, mais si ces hommes l’avalent, ils seront bien nauséeux. En attendant, je sais que je devrais vérifier les sorties possibles et où les coincer. Aucun des deux n’ignore que la vraie difficulté viendra du combat, mais surtout, du risque qu’ils s’en prennent aux clients si nous ne les occupons pas assez. Ce ne sont pas des enfants de cœur, ils l’ont bien démontrés.

Tout une personne ce Suguato. Plutôt que de s'y prendre de front, il m'avait proposé l'astucieux plan qui constituait à empoisonner nos ennemis. Une très bonne idée, ses capacités de médecine lui avaient permis de concocter une substance que je ne goûterais pour rien au monde. Il me tendis le petit sachet dans lequel elle se trouvait, c'était maintenant à moi de joueur. Entrer à l'intérieur d'une auberge était très simple mais il ne fallait pas que je me fasse remarquer. J'enlevai donc mon bandeau de konoha et je détachai mes cheveux avant de les froisser avec mes mains. Je ramassai ensuite une bouteille de bière sur le sol qui état à moitié vide. Son contenu n'avait pas l'air très appétissant et c'est sous cette apparence que j'entrai dans le bar. Ma démarche était chancelante et mes mouvements imprécis, mon but était de me faire passer pour un ivrogne. Je pris soin de refermer la porte en faisant tout un vacarme et je me dirigeai vers le bar avant de m'exclamer haut et fort tout prêt des agresseurs.

→ Toute une nuit hein les gars, vous avez l'air de types qui festoient bien vous ! allez j'vous offre la tournée. Y'a pas d'heure pour commencer à boire, moi c'est simple, je m'arrête jamais ! Ils paraissaient surpris mais visiblement assoiffés et acceptèrent m'on offre en me complimentant, moi le nouvel ivrogne du coin ce qui n'était vraiment pas mon genre. Servvvveur ?! une tournée générale, un truc fort avec du jus d'orange à côté pour donner un bon p'tit goût !

J'avais bien pris soin de commander quelque chose de fort et d'aromatisé qui cacherait le goût de la boisson, le jus d'orange n'était qu'un prétexte. Mon petit plan était simple, le jus d'orange arriverais normalement séparé de l'alcool et je pourrais y intégrer notre poison. Je verserais ensuite le jus empoisonné dans les verres de mes amis et hop là, ils passeraient une mauvaise nuit. Tout se passa très bien, ils n'eurent même pas l'ombre d'un doute ce qui me soulagea grandement. Cependant, le plus petit de leur groupe me regardait toujours de ses petits yeux remplis de questionnement. Pour éviter tout soupçon je dû ingurgiter cette immonde mélange, le mien étant bien entendu dépourvu de poison. L'effet de l'alcool était quand même présent et c'est un peu plus heureux que je sorti du bar. Je n'étais pas complètement saoul puisque j'avais pris soin de verser la majeur partie de mon verre sur le sol mais je ne pouvais me retenir. À la sortie de l'auberge, je fonçai vers mon comparse pour lui expliquer la situation de manière... cohérente !

→ Hey mon p'tit suig, ouais toi mon p'tit suig ! Ça roule partenaire ? héhé partenaire ! J'ai mis le truc que tu m'as donné, comme tu m'as dit quoi !

J'attendai la réponse de mon nouveau copain. Tout était si joyeux, un peu trop même. Mais bon, avec les deux heures que nous avions devant nous, j'aurais le temps de récupéré. Peut-être un petit mal de tête s'en suivrait mais rien de trop grave. Les excès n'étaient pas coutumes chez moi!

Je laissais mon compagnon faire en me permettant d’approcher. La petite dénivellation offrait peu de couverture, mais les buissons permettaient de se déplacer de cachette en cachette. Il fallait espérer de pas être vu entre chaque point. Je me contentais d’avancer le plus rapidement possible, profitant de la nuit tombante. J’étais à environ 200 mètres de l’auberge, je pouvais voir à travers les fenêtres des silhouettes indistinctes. Aucun mouvement brusque, au contraire, tout semblait bien se passer. Je vis alors la porte s’ouvrir et sortir Kenzo. Je plissais les yeux en le regardant. Il marchait droit, mais son sourire était large et il passait la main sur son visage. Je secouais la tête en approchant pour le rejoindre et déplacer un peu notre cachette.

- « Tu as le sens du sacrifice toi. Tien, prend ça, ça devrait aider légèrement. »

Je lui tendis un petit médicament. C’était en fait un stimulant, je l’utilisais fréquemment pour chasser la somnolence pendant les missions ou les expériences. Il était léger et avait peu d’effet secondaire, même si on se sentait un peu patraque après, des douleurs musculaires et la tête un peu sensible. Les effets étaient bien moindres si la période d’éveil ne se prolonge pas trop, surtout si je le gardais sous la substance. Ça évitera qu’il ne sombre dans une espèce d’apathie à cause de l’alcool. En me retournant vers l’auberge, écartant un peu les branches pour voir devant, malgré le sol qui trempait mes souliers et l’eau qui dégouttait dans mon dos, je ne pus m’empêcher de pousser la moquerie.

- « J’ai déjà fait vomir mes élèves en leur disant de prendre un de mes médicaments. C’était le même truc que pour eux, mais mieux traité. Instantané ou presque comme effet… »

Je me retournais vers lui, souriant en coin d’une manière un peu étrange, presque trop large, à cause des cicatrices au coin de mes lèvres. Je retournais à ma surveillance, avec Kenzo qui reprenait un peu ses esprits. Après environ une heure, certainement un peu plus, la porte arrière claqua. Deux hommes en sortirent précipitamment, ils se penchèrent et on entendu le bruit du liquide éclaboussant le sol, suivis de quelques haut-le-cœur. Rien de dramatique, en se ressaisissant un peu, ils pourraient faire fi de leur maux de cœur, mais c’était certainement préférable pour eux dans les circonstances. Je fis signe à Kenzo de se lancer en les pointant de la main, je courus immédiatement derrière lui. Il n’avait pas jugé bon de préciser leur nombre exact, mais trois était une certitude, quatre un maximum. Alors que je penchais sur le toit, un dernier homme, beaucoup plus corpulent, même un peu gras, sortit, la main sur son estomac. L’effet avait pris plus de temps avec lui vu sa corpulence. J’attendis que Kenzo débute l’attaque.

La petite pilule était très sympathique, Suguato devrait s'ouvrir une pharmacie pour y vendre ce genre de médicaments, il ferait fureur et certainement formule. Après un long instant à regarder l'auberge, j'en avais royalement marre et je devais constamment désactiver et ré-activer mon byakugan pour perdre le moins de chakra possible. Ça devenait du gros n'importe quoi cette mission, on n'était tapis sous un buisson à attendre que des criminels malades surgissent du bâtiment. D'autant plus que notre point d'observation était tout sauf comfortable et que je m'ennuyais de mon lit douillet du quartier hyûga... Peu après, la porte arrière de l'auberge s'ouvrait pour laisser sortir deux hommes, ceux que nous cherchions. Il en manquait un troisième, qui apparu dix secondes plus tard sur le toit de l'auberge. Ils déglutissaient tous et avaient l'airs vraiment malade. Je n'aurais pas aimé être à leur place, surtout que dans leur état, j'aurais tôt fait de les détruire un par un. Je courrai donc en restant relativement discret, pas trop non plus pour ne pas perdre du temps, surtout que les hommes étaient occupés à d'autres choses que de scruter l'horizon. J'activai mon byakugan puis, en un instant, je m'élançai à une vitesse vertigineuse, propulsé par le vent, cinq fois plus rapidement qu'un homme normal. Je visais l'homme sur le toit, une proie plus que facile, ce gros tas allait mordre la poussière.

→ Je te dérange mon gros ?

Tout en lui disant cette phrase, je lui assénai un puissant coup chargé en chakra directement en plein milieu du ventre. Moi qui ne connaissais pas grand chose en médecine, j'avais visé les reins pour perturber le traitement de l'alcool dans son sang ce qui ne ferait que le déstabiliser d'avantage. Suite à cette technique, cette homme à l'allure d'un marcassin tomba par dessus le toit, inerte. J'avais bien fait attention de ne pas le tuer, c'est à lui que j'avais prévu de poser des questions après le combat. Il en restait deux à abattre, je courrai ensuite vers l'autre côté du toit pour attaquer les autres copains. Suguato semblait déjà s'en prendre à ses derniers de je ne savais trop quel façon mais j'avais bien l'intention de l'aider. De ma bouche sorti un trait de feu mince mais très condensé, dès qu'il fut à faible distance du sol, j'ajoutai du vent sur une large zone à la technique pour agrandir la zone de dégâts sans perdre de la puissance. Satisfait, je regardai le carnage que ça allait faire, mais tout ne pourrait pas être si simple...

Au moment où le costaud sortis par la porte du toit, probablement pour se soulager l’estomac après avoir pris conscience que ces compagnons avaient fait la même chose, je me laissais tomber du toit sur les deux adversaires. J’entendis les pas de celui qui m’avait surpris venir près du bord, mais je les ignorais. Peut-être à cause de mon ombre ou du bruit, l’un des deux hommes en bas fis rapidement un bas sur le côté pour se dégagé, avant de bondir vers l’arrière. Je sortis presque immédiatement un kunaï pour modifier mon attaque vers le deuxième, sur ma droite. Ma main gauche vers l’arrière, poing fermé, pour le distraire, alors que ma main droite, vers le bas, coude levé, tenait l’arme. L’homme arrêta mon coup de poing en le déviant et, avant que j’aie le temps de le frapper avec ma lame, me cracha au visage. Les quelques secondes où je clignais les yeux par réflexe lui permirent de se dégager. J’essuyais sur mon visage les restes de salives et de vomit. Le premier cracha au sol, pour enlever le goût écoeurant de sa bouche.

À ce moment, le gros costaud tomba du toit dans un bruit mât. Kenzo avait bien agit. L’homme le plus proche prépara une contre-attaque. Je mis un maximum de distance entre lui et moi en longeant le mur d’un bond. Celui qui avait su se dégager promptement de mon attaque surprise décrivait des mûdras. J’eus à peine le temps de voir les flammes de l’énorme boule de feu surgir de sa bouche et foncer vers moi. D’un geste, je sortis un parchemin et brisa le Sceau. Le cadavre apparu devant moi et pris la boule de feu de plein fouet. Il n’était même pas animé, mais son corps avait suffi à me protéger. Au moment où le spécialiste du Taïjutsu se prépara à charger sur moi, le Hyûga arriva penché au-dessus du toit, crachant un jet de feu. Une seconde technique suffit pour que les flammes se répandent au sol violemment. Le pauvre costaud, toujours inconscient, fut brûlé gravement. Pour lui, c’était la mort.

Le lanceur de boule de feu fit un nouveau bond pour éviter d’être touché. Son allié aussi allait fait la même chose, alors que je décrivais les mûdras d’une technique Suiton. En pointant ma paume vers lui, un puissant jet d’eau en sorti. La pression ne pouvait pas occasionner de blessure, mais pouvait clairement déstabiliser. L’adversaire, à peine quittant le sol, perdit tout contrôle de son saut et se retrouver sur le dos. Un de ses pieds, encore dans les flammes, lui arracha un cri de douleur perçant. J’aurais pu l’achever, sans son allié, qui continuait ses attaques. Rapidement, je dû me déplacer vers l’arrière alors qu’une ligne soulevait le sol en projetant des éclats de pierres tranchants. Certaines se fracassèrent le long du mur de l’auberge, m’obligeant à lever ma main pour me protéger les yeux et offrant mon avant-bras à des plaies profondes. Alors que je baissais les yeux, je le voyais déjà charger dans ma direction.

- « Ne t’approche pas Kenzo ! »

Ces simples mots précédèrent des mûdras. Le cadavre protecteur et, surtout, calciné, entre moi et lui gonfla dès que mon adversaire le dépassa. Il gonfla à une vitesse presque irréelle, devenant bouffi et avec des masse étrange. Un craquement de chair et de peau se fit entendre quand le cadavre explosa, projetant une toxine qui deviendrait inefficace en quelques secondes, mais provoquaient des dégâts aux muscles presque instantané, autant à la respiration qu’au contact de la peau. Les éclats d’os furent projetés, blessant durement mon adversaire. Mais rien ne m’assurait qu’il avait succombé.

[Puisque c’est des PNJs, je considère que je n’ai pas besoin de mettre mes techniques aux yeux de tous, mais je fais un résumé.

1) Attaque au corps à corps, suivi d’une contre-attaque du premier adversaire par une boule de feu bloquée par la présence d’un cadavre sur la trajectoire.
2) Je déséquilibre le second adversaire avec une technique Suiton pour qu’il soit en parti touché par le feu de Kenzo.
3) Explosion du cadavre pendant que le premier adversaire approche, à savoir comment il s’est protégé, s’il est blessé partiellement ou éliminé, je te laisse décider.]

Tout un combattant ce Suguato. Moi qui avait réussi à tuer un des trois adversaires d'une manière assez lâche, il était de son côté en face à face contre deux hommes, en état d'ébriété certes mais tout de même deux criminels de haut niveau. Celui que j'avais poussé en bas du toit c'était fait prendre par mes flammes suite à l'intervention de mon compagnon. Il restait maintenant deux ennemis à abattre et c'est à l'aide d'un cadavre que l'énigmatique médecin s'en prenait à eux. Perché sur le haut de l'auberge, j'atendais le bon moment pour frapper, conscient que Suguato n'aurait aucunes difficultés à se défendre contre deux hommes saouls. À l'aide d'un jutsu suiton et de son cadavre, mon allié réussi à opérer de sérieux dégâts à nos ennemis. Une fois le nuage quelques peu dissipé, je fonçai à mon tour pour mettre fin à cet horrible combat. Une fois les deux pieds bien sur le sol, je remarquai que mes adversaires n'avaient pas du tout bonnes mines. On aurait dit des mutants, rongés par l'attaque de mon comparse ! Sans plus attendre, je martela le premier d'une dizaines de coups à différents endroits stratégiques de son corps. Déjà sévèrement amoché, il s'écroula sur le sol, la vie l'avait quitté. Je m'occupai ensuite du dernier survivant de leur groupe, je le frappai sur ses jambes pour qu'il tombe sur le sol ce qui me permis de porter un pied à sa gorge et de l'interroger.

→ Qui vous a ordonner d'agir de la sorte ? RÉPOND ! M'écriais-je tout en ajoutant de la pression sur son coup.
→ C'est M...

Il succomba avant que j'ai fini de lui poser des questions, dommage mais au moins la mission était terminé. J'examinai les trois cadavres pour être sur et certain qu'ils étaient bien mort et je me retournai vers Suguato qui devait lui aussi être content dans avoir terminé avec cette mission.

→ Il faut croire que c'est déjà la fin.

Je mis ma main à ma tête, ça commençait à faire très mal là-dedans et je voyais mon lit en images mentales. Déterminer à me pousser le plus rapidement de cette scène de crime, j'entamai la marche, après avoir détruit les cadavres et jeté leurs maigres restes dans la forêt environnante. On voyait plusieurs silhouettes à travers les fenêtres de l'auberges qui regardaient le tout sans trop s'en approcher. Je remis alors mon bandeau sur mon front, à l'exacte endroit où il était d'habitude et je pris la route de Konoha, bardé par mon maintenant fidèle compagnon. Faut dire que le mot fidèle est assez mal choisi, c'est plutôt une relation de partenariat, je dirais même qu'entre nous deux, c'est lui le costaud. Avant de me diriger à toute allure vers Konoha, j'avala une moitié de pilule militaire qui me permettrait de tenir jusqu'à Konoha et je m'enfonçai à toute vitesse dans Tori no Kuni. Notre traversée du pays fut de courte durée et je fus très heureux d'apprendre que la pluie sur Ame no Kuni était très mince. On ne s'arrêta pas pendant le voyage, épuisés certes mais dévoués à notre avancée. Nous rejoignirent le pays du feu après un court somme en bordure de ce dernier, dans les environs de l'endroit où le meurtre avait été commis. Je laissai Suguato se rendre à Konoha seul, j'avais besoin de me ressourcer un peu en forêt et de faire le point sur les derniers jours et ceux qui s'en venaient.

→ À une autre fois peut-être. J'ai bien aimé travailler avec toi, t'es drôlement efficace et assez atypique je dois dire.

C'est sur cette phrase que s'acheva notre parcours, une épopée que je pourrais à raconter à mes enfants si jamais le futur me réservait l'opportunité d'en avoir.