Ordre de mission rang C :

Citation :

Un trafiquant de drogue demande votre aide! Sa mule s'est faite enlevée, vous devez la retrouver et lui ramener, ou pas... à vous de voir.

La rencontre avec l’employeur n’avait rien à voir avec ce que je m’attendais à trouver. Le Pays de Tetsu pouvait s’offrir difficilement ce genre de criminalité. Les batailles, sur un territoire relativement possible, entre les communautés nécessitaient une grande surveillance. Il devait certainement avoir des trafiquants, mais ce devait être rare. C’était surtout les voleurs, des brigands volants les réserves de minéraux qui abondaient. Il paraîtrait qu’à Kuchi, les batailles et les territoires facilitent la criminalité de ce genre. Mais à Kawa, ça ne m’étonnait pas du tout. À travers le monde, la ville avait une réputation fumeuse de vices, de corruptions, de richesses et tout ce qui vient avec.

Et je ne savais pas quoi penser de cette mission. Une mission de sauvetage pour une pauvre âme poussé à commettre des actes idiots pour survivre ou aider un trafiquant à rétablir ses produits. La rencontre avec l’homme avait été relativement facile. Il était entouré de quelques hommes, il buvait au bar, expliquant rapidement qu’il voulait savoir ce qui c’était passé. C’était un homme vulgaire, persuadé d’être un dur à cuir. Il l’était peut-être, mais vu la nervosité et les drogues qu’il avait ingérer devant moi, je pouvais douter que son courage vienne de sa grandeur d’âme et d’esprit. C’était tout de même une première mission. Même si j’éprouvais une certaine curiosité à ses propositions pour quelques « produits locaux », je préférais éviter de le faire en sa présence. En guise d’excuse, je me contentais de répondre par « je veux régler votre problème rapidement ».

Il y avait aussi un autre employé avec moi. Comme moi, il avait accepté la mission pour l’argent. Il fallait bien se nourrir et l’utilisation des drogues n’étaient pas mon problème. C’était une influence que je connaissais peu. Je détonnais un peu dans ce groupe, mon futur compagnon de mission semblait plus « léger ». Il fallait bien avouer qu’avec deux lames sur ma gauche, une courte et une moyenne, une plus grande à ma hanche droite, des couteaux de lancés sur ma cuisse, une lame un peu plus grosse sous mon aisselle, quelques shurikens sur mon torse et un javelot court au bout tranchant dans mon dos, il était difficile de passer inaperçu. L’homme m’avait fait fouillé, déposé la plupart de mes armes, que je retrouverais à la sortie. Seul une fine lame, qui se pliait facilement, glissé dans mes bottes en sangles avaient survécu à la fouille. Sans oublier une espèce de cordes barbelée avec une poignée rangée dans la couture de mon chapeau, déposé devant moi. En entendant, je ne comprenais pas trop la réaction et essayait de comprendre en regardant autour les hommes de mains de notre employeurs.

- « Votre mule… Elle devait aller où ? Et part quelles frontières ? »

Le commanditaire se tourna vers ses hommes et ricana. Il se contenta ensuite de me regarder et de rire simplement. Voyant que je ne voyais pas où il voulait en venir, il se contenta de hausser les sourcils en ricanant, passant sa langue ses lèvres. Finalement, il renifla un peu en grattant son nez. Je me tournais vers l’autre engagé, cherchant à voir s’il comprenait mieux que moi. Mais avant que je puisse poursuivre mon analyse, la réponse vînt du patron.

- « Seulement sortir le tout de la ville, question de le faire livrer. La métropole est murée et gardée, mais pour le reste, c’est facile de sortir. C’est tout ce que vous devez savoir. »

En parlant, il secouait la main en nous pointant, trop énergiquement. Je ne comprenais pas trop les réactions de cet homme. Je me tournais de nouveau vers l’autre Shinobi, curieux de l’entendre parler et obtenir quelques éclaircissements.

[Bon, c’est un peu court et vide, mais je voulais pas te faire attendre vu que demain, je sais pas quand je pourrais répondre.]

Aux paroles de mon coéquipier de fortune, je me contentais de hocher la tête. J’ignorais encore comment fonctionnait ce monde. J’avais certes vu ma première bataille à peine entré dans la préadolescence, mais j’avais peu voyagé encore. Cependant, je connaissais ma géographie et avait fait quelques recherches avant de venir. Cependant, je préférais ne pas trop parler devant ce commanditaire, un drogué, probablement instable vu son comportement explosif, par moment. Au Nord, la montagne, avec les bandes, pouvait offrir un bon lieu, si on parvenait à éviter d’entrer avec un gang déjà existant. Mais il n’avait pas tords, il fallait passer proche de Suna, qui semblait fermé et en situation d’alerte, en plus de deux autres pays.

- « Peut-être qu’elle n’a pas quitté le pays… Je veux dire, si la mule sert à la faire sortir de la ville. Et puisqu’on cherche un être humain, il y a des chances qu’il reste près de chez eux. Si c’est un compétiteur, j’imagine qu’il est à Kawa no Kuni aussi… »

Je me contentais de me lever. Après l’avoir laissé faire les salutations au commanditaire, j’attendais qu’on me redonne mon équipement, prenant soin de bien replacer le tout, devant le regard étonné des gardes vu la quantité. Je sortis dehors un peu après lui, heureux de quitter l’endroit. J’aimais manger et boire, j’aimais sentir et toucher, mais pas comme ça. Pas maladivement, compulsivement… Et c’était tout ce que m’inspirait l’endroit. Je me contentais de le suivre en silence. Je le regardais du coin de l’œil, curieux de voir ce que je pourrais découvrir de lui. La lame qu’il portait était impressionnante, mais sa position me semblait dérangeante. Chez nous, à moins de ne pas avoir besoin de dégainer rapidement, on évitait les armes dans le dos. Les armes qu’il fallait prendre le temps de sortir, comme une lance, y avait une place réservé. Mais il fallait avouer qu’à Tetsu no Kuni, les armes avaient une place centrale dans les combats, contrairement à beaucoup d’autres pays. Soudainement, je brisais le silence.

- « C’est Fukuji Musuji. Je ne sais pas si on peut dire que je suis un Shinobi. J’habitais à Tetsu no Kuni avant de quitter. Alors… Je te laisse décider : Hi no Kuni ou nous restons à Kawa, dans les régions moins peuplées. »

Je m’inclinais un peu dans sa direction pendant les présentations, sans vraiment m’arrêter, pousser par la nécessité de progresser. J’ignorais si où nous irions exactement. Même si la mule avait disparu depuis plusieurs jours, je me sentais pousser par la nécessité de me dépêcher. Je savais que les drogués étaient dangereux, les trafiquants devaient l’être encore plus. Étrangement, la drogue m’intéressait moins que la mule. Pour moi, elle faisait partie de ces créatures curieuses, poussées par une nécessité. Je me demandais laquelle. Ce qui l’avait forcé à ce genre de travail. Sans cette question, sans cette personne, je me serais probablement immédiatement désintéressé du drogué commanditaire.

« Excusez moi, j'aimerais savoir quel direction je dois prendre pour me rendre vers le pays du vent ? » La question laissait présagé que je voulais me rendre dans ce pays, ce qui était totalement faux. Je voulais simplement faire une petite introduction pour que ce que j'allais posé ensuite paraisse un peu moins louche.

« Certes mais ce matin on a intercepté un homme qui transportait de la drogue. Il est sous les verrous maintenant ! » Encore un imbécile qui révélait tous aux mauvaises personnes... victoire.

Je laissais faire mon compagnon. Il me lançait d’étranges regards. Enfin, pas autant à moi qu’à ce que je portais. J’aurais presque pu être mal à l’aise si ça n’avait pas été à mon équipement. Je le suivais, vers la porte nord, quand il s’arrêta pour discuter avec un garde. Je m’arrêtais et le laissais faire. Je fronçais les sourcils, hésitant entre me tenir prêt à m’éclipser ou intervenir rapidement. J’écoutais d’une oreille ce qu’il disait. En comprenant où Issei voulait en venir, je me contentais de regarder autour de moi, la tête un peu baissée, mais yeux parcourant rapidement le sol en réfléchissant. Prendre de force la prison de Kawa no Kuni était impossible, voire dangereux, nous risquions d’y laisser notre peau. À mes souvenirs, les préparatifs devaient bien servir à quelque chose avant les batailles. Le terrain et l’accès. Je relevais la tête.

Derrière mon coéquipier, pendant que le garde parlait, j’écartais les bras en croix avant de me laisser tomber sur le dos dans la poussière qui s’humidifiait déjà aux premières gouttes de pluie. Le boucan interrompit leur échange. Je me contentais de tenter de me rouler sur le côté en insultant le sol, allant même jusqu’à lui donner un coup de poing. Les gardes se regardèrent, ne sachant pas trop quoi faire. Je finis par me relever. Je levais mes mains, à hauteur des épaules, les coudes repliés, pour éviter, par réflexe, de porter les mains à mes armes. Je m’approchais des gardes en marmonnant des trucs comme « c’est pas drôle », « z’êtes pas gentils » et autres imbécilités ineptes. Je regardais le sol en tournant fréquemment la tête, suivant un zigzague imaginaire.

Ensuite, en m’approchant du garde, je lui donnais un coup de poing. Au lieu de juste frapper et m’arrêter, je suis mon poing jusqu’à me retrouver à plat ventre. Le soldat avait seulement écarté son visage, recevant une partie du choc, mais ce qui l’immobilisait, c’était l’attaque aussi incohérente que moi. Rapidement, après une seconde, alors que je me retournais, les deux étaient sur moi. Cherchant à m’enlever rapidement mes armes, ce que je laissais faire en jetant un regard accompagné d’un clin d’œil vers Issei.

- « Combien de verre t’as bus, mon vieux ? Tu sais, faut pas frapper les gens qui surveillent les portes comme ça. »

Je regardais ma main, mon bras tenu au coude par un des gardes. Je levais quelques doigts, levant triomphalement un trio de ma main. J’ignorais en fait la quantité nécessaire pour être bourré, mais la réponse sembla satisfaire les gardes. Rapidement, il me relevèrent alors que je commençais à poser des questions, la voix un peu trop ferme.

- « Où est-ce qu’on va ? Il y a des droits de visites ? »

Je jetais un regard ensuite vers Issei alors que les deux gardes me répondaient vaguement. Les mots, un peu flous, mais à la signification connu s’échappèrent alors que nous nous dirigions vers leurs quartiers. Cellule de dégrisement, demain, si quelqu’un peut te voir dans cet état, oui. Ne restait qu’à espérer que mon compagnon vienne explorer les lieux en me visitant. Alors qu’on m’enregistra rapidement et me jetant dans une petite cellule, avec un matelas attaché au mur, une grille de métal et, dans les autres cellules, des gens vraiment saouls, ou mal en point ou, tout simplement, en attente d’être envoyé ailleurs, j’espérais qu’Issei serait aussi brillant qu’il y paraissait. Sinon, j’en aurait pour quelques jours avant de sortir… Du regard, je fixais le placard scellé de la prison, contenant toutes les possessions des petits arrêtés, dont mes armes qui avaient posées un problème de rangement aux gardes.

« Bonjour, mon cousin s'est fait foutre sous les barreaux parce qu'il avait pris trop d'alcool. Je n'ai pas d'argent pour payer la caution mais j'aimerais bien le visiter, est-ce possible ? » Lui dis-je en m'accotant sur le comptoir.

« Mouais d'accord, mais ne tarde pas et je t'accompagne. Ne crois pas pouvoir le sortir d'ici, tu peux juste discuter ! La prison est teeeellement bien gardé. » Il avait mit une force accentuation sur le tellement, mais ce que j'avais pensé marcherait pour n'importe qui, il fallait simplement qu'il aime l'argent.

« Il est où ton copain ? J'ai bien refermé la porte derrière... »
Et pouf, il ne finis pas sa phrase et reçu un coup en plein menton. Ça eu comme effet de déstabiliser l'homme. Je sauta ensuite sur lui pour lui mettre mon pied à la gorge. L'attaque surprise avait bien marché mais Fukuji devait le finir et ce sans faire de bruit. Je n'étais pas très enjoué à l'idée de me frotter à une meute de garde qui arriverait en renfort.

Dès que le gardien de la prison me laissa là, je me contentais de poser les deux avant-bras entre les barreaux et d’attendre. Après plusieurs minutes, des minutes à compter les cellules, soit 6 de face, après un couloir d’une quinzaine de mètres, 4 occupées par des alcooliques ou des geignards, dont un qui avait la tête entre les mains. Se rendre là avait pris plusieurs minutes, je laissais mes pieds traîner, mais il y avait eu une entrée et deux couloirs. Les cellules ne devaient pas être loin de la sortie. Après la rapide récapitulation, je m’assis et attendis, sur le banc, traçant des cercles avec mes pieds. Deux fois j’entendis la porte ouvrir, jamais un visiteur, seulement des gardes parlant avec le surveillant. Chaque fois, je m’étais redressé, espérant voir Issei.

Quand il se pointa, il fit très rapidement la mise au point. Il m’exposait son plan. Tout ce à quoi je pensais c’était comment Kawa no Kuni était une grande ville et le nombre de gardes. Ensuite, ce à quoi je pensais, c’était qui pouvait bien être notre mule parmi ces 3 autres prisonniers. Avant que je n’aie pu lui répondre, il se contenta de disparaître. Quelques minutes plus tard, le garde s’approcha et posa sembla à la fois furieux, paniqué et étonné. Je ne savais pas trop comment réagir, quand mon compagnon attaqua. Il lui plaça un pied sous la gorge. Je me contentais de faire le tour du garde et d’essayer de dégager mon compagnon. La petite lutte permis au garde de se libérer du pied, mais alors qu’il ouvrait la bouche, je lui donnais un simple coup de pied sur la tempe avant de me retourner vers l’aérien compagnon.

- « Tu as réfléchi ? Je suis en prison pour état d’ébriété, si je me sauve, pour fuite et agression ! Tu penses que je veux me faire barrer de Kawa no Kuni, la ville la plus grande et la plus utile pour disparaître aux yeux des autres Pays ? »

Sans trop lui donner le temps de lui répondre, je pointais l’homme dans la cellule, celui se tenant la tête entre les mains. Il était maigre, il avait visiblement peu mangé depuis plusieurs semaines, son teint était cireux. Exactement le genre de type que j’imaginais cacher de la drogue et s’enfuir avec. Je me penchais sur le garde sonné, détachant rapidement les clefs, avant de les lancer à mon compagnon. N’empêche, il n’avait pas tort, c’était la solution la plus simple pour sortir la mule. Maintenant, je devais prendre des risques, enfin, j’imagine. Je pris une inspiration, hésitant un instant à fuir avec lui, ramasser mes armes au passage. Je regardais le garde, puis la porte, avant de me contenter de répondre avec humeur.

- « Ramène la mule. Sort là d’ici ! Rempli le contrat ! Moi… Je vais aider le garde. Ça évitera qu’on nous trace tous les deux et… Je dois en avoir pour quelques heures, voir jours, pour avoir été trop saoul. Surtout si je reste aider un pauvre garde, non ? »

Sur mon visage, il n’y avait nulle assurance que ça se passe ainsi. N’empêche, il fallait qu’il sorte. Ce serait difficile avec un garde là, le nombre de visite que recevait le gardien. Il fallait un peu bousculer les choses. Je pinçais les lèvres. Je jetais un regard au garde étendu avant de réaliser que ce dernier ne m’avait peut-être pas bien vu l’attaquer. Il y avait aussi la possibilité que mon compagnon se sauve avec toutes la récompense pour le contrat… Mais Kawa ! La plus grosse ville, on pouvait y trouver de tout et disparaître !

- « Va te cacher dans la cellule de la mule, c’est presque la première à la sortie. J’appelle la garde pour de l’aide, laisse la porte de ma cellule ouverte pour éviter qu’ils ne cherchent un autre trousseau. Dès qu’ils s’occupent de moi et du garde, sors en douce et va-t’en. Si je suis un peu insistant, ça devrait leur prendre quelques minutes de me garder écarter et de démêler tout ça… »

Je lui fis signe vers la cellule de la mule. Il resta quelques secondes, silencieux, comme abasourdi par ce que je venais de dire, avant de me donner une gifle. J’eus un instant de surprise, avant de comprendre. Ce que je disais était d’une stupidité sans nom, au pire des cas, on m’oublierait en quelques semaines, lui aussi. Kawa No Kuni était une grande ville. Je me relevais et jetais un regard au garde alors qu’Issei, beaucoup plus expérimenté, parvenait à prendre les clefs et ouvrait la porte à la mule. Il se dépêcha de la prendre avant de sortir par le couloir. Il nous fallait attirer l’attention de la garde. J’avançais dans les couloirs quand j’aperçu des escaliers. Il tenait la mule solidement par le bras, un peu abasourdie par sa chance. Je me contentais alors d’échanger un hochement de tête avec mon compagnon avant de monter les marches.

Sans attendre, j’ouvris la porte d’un coup sec. Elle rebondie sur un des deux gardes de chaque côté, manquant de me rebondir dessus, alors que je levais le bras pour l’éviter. Je fis un pas pour me dégager alors que l’autre garde, furieux, sortait une matraque. Il fit quelques pas et deux autres gardes sortirent du couloir alors qu’il criait. Je fis soudainement volteface, me penchant si bas que mes mains frôlèrent le sol. Derrière le garde, je vis Issei sortir avec notre coli et prendre l’autre direction. Il allait faire le tour alors que j’étais au prise avec ces adversaires de la caserne. Le premier attaqua, matraque levé, je me relevais rapidement, mon équipement dans une main. Je le laissais me frapper en l’évitant d’un pas côté, ma main saisissant son poignet pour le tirer et le déséquilibrer. Je relevais mon bras avec ma main pleine, glissant mon coude entre son arme et son visage, avant de pousser violemment le coude contre son visage. L’homme recula de quelques pas, avant de s’écraser dos au mur.

Au lieu de courir dans le sens de Issei, je fis demi-tour pour faire face aux deux autres. Ma main pleine était occupé par ce qu’elle tenait et l’autre était du mauvais côté. J’eus à peine le temps de lever le bras alors que le bout de la matraque me blessait au front, me sonnant un peu. Par réflexe, je me baissais, évitant de justesse un autre coup en reculant. Je frôlais le sol de ma main, utilisant une technique sur le sol de pierre, me permettant de forme une petite masse. Je l’écrasais violemment contre le genou de mon adversaire avant d’avancer et de le frapper sur la tête. Je rendis l’arme moins solide, mais assez compact pour qu’en se détruisant en simple gravier mon adversaire soit sonné.

Le dernier me saisit le bras violemment avant d’écraser sa matraque sur le côté de ma tête. Ma vue se brouilla quelques secondes. Issei devait certainement être sorti. J’appuyais mon épaule contre le mur, le temps de reprendre mes esprits, avant de me rendre compte que mon ennemi repassait à l’attaque. Je me baissais à nous en avançant, de manière à loger mon épaule dans sa aine, le forçant à plier le corps, avant de me relever brutalement et de le projeter au sol derrière moi. Mon premier adversaire qui avait reçu un coup de coude reprenait ses esprits et s’approcha de moi. Je me contentais alors de passer par-dessus la vague panique avant de lui faire dos et courir. Je pris un coin, cherchant par où sortir, avant de réaliser que ma seule issue était de monter, de m’éloigner du sol. Je montais les marches quatre à quatre, réalisant que j’étais plutôt dans les bureaux maintenant.

Deux gardes sortirent de devant moi, je m’arrêtais si sèchement que je faillis tomber. J’entendais l’autre derrière moi, j’eus un regard pour les alentours. La lumière de flambeaux dans la nuit attira mon attention. Sans hésiter, je lançais mon équipement pour fracasser la fenêtre, je m’y jetais ensuite. Un étage, ce n’est pas trop mal. L’atterrissage fût amorti par un roulé-boulé. Je me relevais ensuite, reprenant mon équipement, et sans un regard je commençais à fuir. J’ignore combien de temps je passais dans les rues, je savais qu’on devait me chercher. Contre mur, je reprenais ma respiration. Il aurait fallu attendre, mais je voulais aller chercher mon paiement. Aussi discrètement que possible, sans néanmoins vouloir me soustraire à tous les regards de la population, je me dirigeais vers le lieu de rencontre de notre employeur cherché notre paie. Avec un peu de chance, dans quelques heures, quand j’aurais quitté Kawa no Kuni, l’employeur aurait la visite surprise de gardes me cherchant. Cette pensée me fis sourire alors que je mettais de la distance avec la ville.