Les mots de Nikkou semblaient clairement sifnifier la fin de ce débat. Probablement un peu stérile, mais c’était l’objectif. Tout ce que nous risquions en continuant de débattre plus longtemps, c’était de révéler des informations. J’avais voulu faire échouer ces délires en y participant, avec un succès inespéré. Je jetais un regard vers le dénommé Kenji et, ensuite, vers Nikkou, doutant que leur connaissance mutuelle de l’autre ne soit vraiment une avantage. Au moins, nous avions l’heure juste. Je me tournais vers notre jolie Plante Verte alors que le vieil homme lâchait des mots crus et parfois blessants. Euphémisme et exagération, rien de plus normal.

Alors qu’il se levait, annonçant sa décision, je jetais un nouveau regard vers Nikkou pour vérifier comment il accusait le coup. Il se doutait bien que la rencontre risquait de finir ici, il ne pouvait pas venir ici avec autant de naïveté. L’autre Kage, le Kazekage me semblait particulièrement dangereux, pas à cause de ses capacités, mais de son esprit. C’était celle d’un véritable leader, capable de mener les foules, mais comme tous les leaders, c’était un illusionniste qui les mènerait à un désaccord avec la réalité, une erreur néfaste et souvent fatale. Alors qu’il se levait, je fis de même.

J’entrouvris la bouche avant de la refermer, pinçant les lèvres. Je regardais une nouvelle fois en direction de Nikkou, retenant mes mots inutiles, peut-être mal interprétés, pour m’incliner devant eux avec lenteur, mais une certaine retenu, redoutant surtout une attaque, les deux bras poser sur mon estomac. C’était une attitude de respect, mais aussi défensive. Si le Kazekage devait faire attention à son image, les deux autres m’inquiétaient plus. Dès qu’ils partirent et, alors que nous allions faire de même, je me tournais vers mon propre Kage.

- « Nikkou, sans te manquer de respect, je suis d’accord avec eux. Les œillères vont tomber, c’est, selon moi, pour ça que tu m’as fait venir. Mais dans mon cas, je crois que c’est un peu de naïveté optimiste plutôt que de la stupidité. »

Je me tournais vers Kaya, quelques secondes, avant de revenir vers Nikkou, souriant de ma manière bête. Je souris en coin, le fixant, conscient tout les deux des choses à venir. Plus que jamais, je pris conscience des choix de notre Hokage, celui dont je doutais au début et de ce qu’il venait de faire. La partie était lancée, l’expérience allait bientôt commencer, les résultats détermineraient lequel des deux organismes, entre Konoha et Suna, était le plus apte à survivre dans l’avenir et lequel devrait s’adapter.

[Juste pour clôturer dans mon cas.]