Seki Rikku

Spoiler:

 
Ma troisième mission, débutait aujourd'hui. Après avoir joué le barmen pendant une soirée entière et mis a tabas un petit connard de punk, je me demandais bien ce que cette mission de rang C me reservait. Mais pour l'instant, j'avais d'autres priorités, la première étant de mettre un terme a ma pilosité définitivement, car cette dernière me faisait chier… Après un rasage intensif, je vis une lettre sur la table. 

Surement l'ordre de mission… Je l'ouvris nonchalament. Oh putain, oh putain ! Mais ils se foutent de ma gueule ou les habitants de Kumo sont vraiment des connards ? Parce que le Raïkage en mode Raïkagay ça passe, le barmen qui doit faire le serveur pour des malades ça passe, quoi que… Mais là, c'est le pompon, l'apothéose, la cerise sur le gateau, l'explosion ! 

Je dois aller voir pourquoi une putain de merde de pomme est tombée d'un poirier. Mais mangez la, connards ! Vous qui vous vous plaignez toujours de "On a faim, on va mourir". J'ai crevé la dalle moi aussi, a la difference que j'ai pas fait ma pute. Mais eux, la vue d'une pomme ça les traumatise, c'est sinistre et c'est pas bon, parce que "C'est contre la loi de la nature", mais elle vous emmerde la nature ! 

Resultat, je dois faire l'accompagnateur pour déficients mentaux et supersticieux par dessus tout. Je dois les réconforter, leur venir en aide, et par dessus, la meilleure, la dernière phrase : découvrir ce qui a bien pu provoquer un tel phénomène. 

Donc, je dois trouver pourquoi une pomme est tombée d'un poirier. Et bien… Je m'en fous royalement de ce qui a ammené cette pomme sur cette arbre. J'imagine un instant le délire. Moi, avec des lunettes de soleil questionnant les oiseaux : "Monsieur, ou étiez vous entre dix et onze heure, l'heure du crime, a savoir la chute d'une pomme d'un poirier... Ne mentez pas ! On vous a vu voler au dessus de cet arbre en direction du nord ouest avec un objet non identifié." Et puis le cirque ou je lui mettais les menottes et je l'emmenai a l'abattage commençait a tourner dans ma tête. Si je ne pouvais pas rire d'une telle mission, je me demande bien ce que je peux faire d'autre… Bref, autant calmer ces connards vite fait et essayer de retrouver le fautif avant de le castrer, le torturer, le trucider, le bruler vif de le dépecer et jeter son corps a la dérive.

Je sortis directement pour aller au "lieu du crime". Inutile de chercher bien longtemps ce fameux arbre, c'est celui qui rassemble le plus d'humains avec un cerveau de mouton, facilement reconnaisables a leurs regards de trisomiques et leur apptitude a parler plus bas que les ultrasons qu'emet une fourmi. Et bien sûr, au premier rang, le seul, l'unique… Le phénoméne, vous l'aurez deviné, il s'agit de mon oncle. Mais cette fois-ci il sortait du grand art, je ne sais pas combien de bouteille de tequilla il s'était envoyé avant de venir foutre la merde, mais il n'était sûrement pas loin de son record. Il sentait l'alcool a des Kilométres. 

En temps normal, tout le monde l'aurait évité dans cet état, mais les gens étant presque autant plus cons que lui, l'écoutaient faire son beau discours et raviver la flâme de leur peur. Et une seule phrase, juste une seule, peut vous montrer la connerie de mon oncle dans ses états d'ivresse : «Nous devons quitter Kumo ! Ceci est un signe du dieu. Brulons là si néscaissaire…». Et la majorité avait l'air d'apprecier… Je me devais d'intervenir, et heureusement je connaisais le moyen pour arriver a mes fins :

- Mon Oncle, un nouveau bar viens d'ouvrir a l'extremité du village. On m'a dit qu'ils avaient des liqueurs importées...

L'homme qui faisait son beau devant l'assemblée n'était rien qu'un esclave devant l'appel de l'alcool… Il laissa l'éstrade de chakra qu'il avait mise au point et se diriga en courant a l'autre bout du village… Il n'y avait que l'ancien bar là-bas, mais je suis sûr que ça fera l'affaire… 

Voîlà, il ne me restait plus qu'une… Trentaine de personne ? Non… Non, c'est pas possible, sinon c'est moi qui vais devenir fou.

Je vais le faire a ma façon, avec des preuves concrétes, cette dernière phrase de l'ordre de mission n'était pas si conne après tout. Escaladant l'arbre sans m'entirer avec quelques égratinures et un peu de sueur, car il était assez haut, j'éxaminais branche par branche, brindille par brindille… Cette mission en elle même n'était pas "difficile" pour moi si on la prenait de cet angle car j'étais bûcheron par le passé, et vivait dans les bois. Donc les arbres et tout ce qui s'y apparente ne m'est pas totallement inconnu. 

Mais les chuchotements reprirent de plus belle pour une raison que je ne connaisais pas… Exaspéré, je commençais a m'agiter et la branche me lâcha. Je parvint a prendre appui sur une autre branche plus bas mais celle-ci céda aussi. Je fit une petite chute de deux métres a peu près. Rien de bien grâve, heureusement. Je tâchais de garder un air calme malgrès le fait que je voulais bien leur flanquer une ou deux gifles en plein dans leur gueule. Ah, voîlà la cause de ce vacarme, de toute cette mission. La foutue pomme. Au début j'avais voulu l'écraser. Puis je vit qu'elle était en bonne état. Je la frottais acidûment avant de m'adosser a l'arbre afin de la manger. Tout comme ces fous, j'avais tout mon temps, autant en profiter. Ah ! deux qui en avaient déjà marre se barraient. Suivis quelques temps après par un troisième et un quatrième. J'en déduis que ceux-ci n'étaient pas fous, ils voulaient juste suivre l'effet mouton.

En tout cas, les autres avaient sacrément la pêche, bizarre qu'ils aient peur d'une pomme, non ? M'enfin, je dois continuer le boulot. Je remontais l'arbre en subissant les mêmes dégats. Je continuais ma recherche qui commençaient a me gâver… Et c'est là que je sentis quelque chôse de doux au contact de ma peau, pas une branche… Mais un pansement ? Tout s'éclairait maintenant. Un homme, certainement un agriculteur, avait implanté une partie d'un pommier sur un poirier, et le résultat c'était montré fructueux. Comme quoi, tout fait "paranormal" peux s'éxpliquer concrêtement. Je redescendis afin de donner une explication aux débiles qui se trouvaient en bas.

Je leur éxpliquais que celà n'était que le fruit d'une experience biologique. Les malades mentaux hochaient maintenant leur têtes en s'éxclamant de paroles du genre "Ah bon ! Tout s'explique maintenant". Je pris congé auprès d'eux avant de leur demander si ils voulaient encore des explications… Pour ma part, je pouvais dire, mission accomplie.