L'argent ne fait pas le bonheur... Non mais sérieusement vous en avez d'autres des conneries comme celle la? Parce que, c'est pas pour dire, mais moi actuellement je suis pauvre et pas spécialement heureuse. C'est d'ailleurs les trois nuits dernières passées dehors sans un rond et dans le froid qui m'ont faites bouger de Kiri. En raison de cette situation précaire, je suis allée voir les différentes missions que je pouvais réaliser... Quand j'ai vu leurs niveaux, je suis vite repartie. Ma fierté me perdre, j'en suis sure. Dans ce cas je me suis dis, pourquoi ne pas aller chercher un petit boulot pour l'instant ? Quelle idée ça aussi. M'enfin, il y avait plus d'argent à la clé, c'est ce qui a fait la différence. Avec mes capacités tout de même restreintes, je n'ai pas eu vraiment le choix. On m'a proposé un poste chez les Hoshi, je connais bien leur fils. Piston vous allez me dire, je vous réponds que dans ce monde c'est ce qui marche le mieux. Ils sont tailleurs de pierres, et ils s'occupent du cimetière, j'aime m’y rendre souvent. Ils ont tout d’abord le cœur sur la main, ensuite c’est un des rares jobs que j’accomplis parfaitement. Bien que le lourd silence qui règne la nuit brûle à vif mes oreilles, j’ai parfois l’impression qu’ils essaient de communiquer avec moi. Je me suis donc rendu las bas un énième fois, dans le but d’avoir quelque chose à me mettre sous la dent. A peine arrivée devant son portail, le plus petit des fils s’est jeté sur moi. Il était en larme, et il pleurnichait mon surnom inlassablement. Mon cœur s’est emballé immédiatement et l’ai serré fort contre moi. Une fois un peu calmé, je me suis penchée vers lui, désormais accroupie et à sa niveau. Je lui ai demandé qu’est-ce qui n’allait pas, impossible pour lui de me répondre. Je n’ai pas attendu pour me relever, je sais ce qu’il se passe. Je l’ai pris par la main et je me suis dirigée vers la porte d’entrée, l’ami dont je vous parlais plus haut était lui aussi tout blême, bien que tenant sur ses deux jambes. J’ai lâché la main du petit, je l’ai placée devant ma bouche, les larmes me montant également. Ce fut alors à mon tour de l’étreindre, comme pour faire exploser la protection qui retenait toutes ces larmes qui l’emplissait.

Lorsque toute cette pression fut relâchée, nous avons pu discuter calmement. Pour vous faire un bref récapitulatif de leur situation avant ce jour là, ils vivaient avec leurs grands-parents dans cette maison. Je dois avouer qu’ils étaient dans une situation modeste, mais ils arrivaient à s’en sortir honorablement. Pourtant, si le bonheur et la chance devaient sourire aux bonnes personnes, ça se saurait. Ils ne connaissent pas leurs parents, sans doute morts. La grande faux tant redoutée a de nouveau frappée il y a quelques jours, emportant les deux seules personnes qui leur restait. Le plus grand des deux m’expliqua qu’il ne pouvait pas gérer économiquement les finances, et qu’il devait se résigner à vendre la grande maison familiale. Je ne peux pas accepter, et je n’accepterai jamais ça. La société me répugne, elle finira en lambeaux, surement brûlée par un éternel flambeau. Ma motivation pour trouver de l’argent n’a fait qu’augmenter en flèche. Je les ai embrassés tous les deux tendrement sur la joue, puis je suis partie, en promettant de revenir avec plus que la somme nécessaire. Comprenez-vous que c’est cela que je recherche ? Mon cœur est attiré par ça, il veut simplement être important et unique. Qu’on se raccroche à moi, pour la valeur même de sa propre vie. Je veux simplement être la 53 ème carte d’un jeu qui en compte seulement 52. Récemment, quelques conversations entendues dans les lieux publics m’avaient convaincue de me rendre à Kawa no Kuni. La route est longue, et les petits villages en demande de personnels y sont nombreux…quoi de mieux ? Pour être franche, je suis toute émoustillée par ce périple, je sens que je vais être amenée à faire des choses inhabituelles, et ça me plait ! J’ai enfilé ma grande cape et relevé ma capuche, telle une magicienne en quête de l’ultime sort. Cette comparaison m’a amenée à sourire bêtement, bien que sans volonté réelle de le faire. Le temps s’est radouci, c’est fou comme il est bipolaire en ce moment. Encore hier je tremblais de froid, je ne sais vraiment plus comment voyager. Ce qui est sur, c’est que je peux dire « bye bye » aux petites pauses. Si je veux revenir avant qu’ils ne soient tous les deux forcés de rendre le tablier, j’dois absolument passer la seconde vitesse. Je vous passe les arrêts pipi et le manque de sommeil évident qui ont quelque peu animé mon épopée, pour en arriver directement au premier travail : Une fête foraine… Non mais vous êtes sérieux ? J’ai travaillé dans une maison hantée, comme zombie. J’ai d’ailleurs toujours le maquillage très bien fait je dois dire, il me plait et comme ça personne ne vient me faire chier. Je n’ai pas trop à me plaindre sincèrement, ils m’ont fournis de nouveaux vêtements et m’ont également donné accès aux douches. C’est là qu’on se dit que certaines actions simples peuvent être vraiment agréables… Je suis restée sur cet évènement 3-4 jours, et pour si peu, j’ai été étonnée de la rémunération plutôt élevée. En sortant du petit bourg, j’ai eu le réflexe de m’étirer, un peu comme pour dire « Voilà qui est fait ! » .

Ma deuxième étape de voyage s’est faites dans une vieille auberge toute pourrie. Quand j’ai vu l’état du bâtiment, j’ai hésité à entrer. Malheureusement, à part cette chose je n’avais pas vu de quoi remplir ma bourse… Je n’ai pas le choix ! Une jolie jeune fille entretenait l’accueil, elle avait un grand sourire et sa voix inviter à s’avancer. Je dois dire qu’à ce moment-là, j’ai pensé qu’elle était le contraste parfait de cet établissement. J’ai expliqué ma demande, et elle m’a répondu que mon aide était la bienvenu, même si la somme à la clé n’était pas large. Ok, c’est parce qu’elle était toute mignonne que j’ai accepté, j’avoue. Je me suis occupée un peu de tout, de la femme de ménage à la comptable. Cette fois ça a été plus court, seulement 2 jours. Je suis repartie le troisième jour, j’ai encore le souvenir de ma dernière nuit. Je n’étais pas tranquille, des craquements et troupeaux de bêtes non identifiées de partout… J’ai dû dormir à peine 3 heures cette nuit-là, ce qui est déjà pas mal. Au lever du soleil, j’avais empoché l’argent et j’étais déjà sur la route. Il ne me manque plus qu’un dernier boulot et j’ai finis, quel soulagement, je serai probablement dans les temps. A cette pensée, j’ai laissé échapper un léger soupir entre mes lèvres gercées par la pluie inondant mes vêtements. J’aime la pluie, non, j’adore ça. A Kiri on en bouffe longueur d’années mais c’est vraiment un pur régal pour moi. Un petit écriteau à l’allure frêle et âgée m’a indiqué que j’étais enfin arrivée à Kawa no Kuni… Finalement ! Avant de chercher quoi que ce soit à faire, je me suis dis que je pouvais manger quelque chose. J’étais affamée et l’heure du repars approchée. Le premier bar que je vis semblait lumineux et attirant. Pourquoi aller voir plus loin ? Je me suis décidée à entrer, le plus naturellement possible. Quelques personnes s’étaient retourné avec le bruit de la porte, les autres ne m’avaient pas remarqué du tout. Je décidai d’essorer ma longue chevelure sur le sol, l’ayant déjà trempé avec mes habits. Mon premier reflexe fut d’aller demander de quoi essuyer à la serveuse. Elle servait une table individuelle, cachant la personne assise. Elle me sourit puis m’informa qu’elle courrait chercher une serpillère, et que ce n’était pas à moi de m’en occuper. Mais je n’eus pas le temps de répliquer, elle s’éloigna et me laissa regarder l’unique personne devant moi. Quelque m’arrêta, me coupant net dans mon élan. Quelque chose me tracassait, j’ai déjà vu ce mec quelque part. Puis des flah back intervinrent, comme pour m’éviter ce stress inutile. Ce type ressemble à deux gouttes d’eau, non, c’est lui que j’ai vu à la fête foraine et à l’hôtel pourave. D’abord assis à une table dans l’intention de manger, ensuite j’ai vu Aika, la responsable des clés, lui remettre une chambre. Le monde est petit non ?! Mon visage s’est illuminé et je l’ai fixé dans les yeux.

« Je crois qu’on est fait pour s’rencontrer tous les deux !! »

Le Dentô dégustait tranquillement ses brochettes de poulets. Il faut dire quelles avaient l'air excellente. Le blondinet les finit en moins de deux et par conséquent , il voulut en commander d'autre. Il appela alors la serveuse qui était à une autre table. La main en l'air , Shinji faisait un signe distinctif pour que la serveuse ramène son body à la table du maître de la lumière. La serveuse arriva alors à sa table. Le genin demanda alors deux assiettes supplémentaires de brochette de poulet ainsi qu'un pichet de saké. Il faut dire qu'il était pas mauvais. Cependant , la serveuse n'écouta qu'a moitié le grand ninja car celle-ci discuta avec la femme qui était rentré quelques minutes au part avant. La jeune femme était complétement trempé et elle essora ses cheveux ce qui donna une sacrée marre devant l'entrée. La serveuse en avait donc rien à foutre du maître de la lumière. Elle se jeta vers l'étang afin de le nettoyer. Pendant ce temps la , Shinji avait son verre vide et il ne lui resté plus qu'une brochette. Quel mauvais choix d'être rentrait dans ce restaurant. L'éternel flambeau était donc assis sur chaise avec une posture nonchalante et un regard qui foudroient tout ce qu'il rencontre. Il prit alors la dernière brochette et la mangea très lentement. Après avoir mangeait le premier morceau , le genin regarda droit devant lui et vit justement la dite femme qui avait dégueulassé l'entrée du resto et qui surtout , lui avait couté un pichet de saké et deux assiettes de brochettes de poulet. Cette mystérieuse femme n'était cependant pas à prendre à la légère. En effet , elle avait surement la vingtaine et avait comme Shin' l'avait vue au pars avant , les cheveux rouges. C'était très peu commun d'avoir une toison rouge. Cependant , il faut admettre que cela lui allait bien. Elle était vêtue d'une tenue qui était violente et charmante à la fois. Elle avait aussi les yeux bleus et un teint très clair. C'était de genre d'individu que l'on ne voit pas souvent et quand on le croisse , on s'en rappelle. Mal grès quel soit sympathique à regarder , le Dentô voulait toujours ses brochettes ainsi que son saké. Il fit donc un signe de main pour que la serveuse se ramène mais celle-ci ne regardait même pas. Un soupire s'échappa de la bouche du manipulateur de la lumière. Il en avait un peu marre d'attendre mais bon , il n'avait pas vraiment le choix. Il attendit alors , mais au même au moment , la jeune femme s'approcha du blondinet. Celui-ci la regarda d'un ère assez suspect. Après quelques secondes , la femme se trouvait devant lui. Ils se regardèrent droit dans les yeux. La mystérieuse inconnue bougea ses lèvres afin de parler au blondinet.

Il écouta alors attentivement ses quelques paroles. Je crois que l'on ai fait pour se rencontrer ? Elle veut dire quoi elle ? Shinji ne la connait même pas elle dit un truc comme ça. En plus , il est toujours pas servit ! C'était vraiment une journée de merde pour le dit maître de la lumière. La femme avait l'air de connaître le genin qui dégustait sons dernier de morceau de poulet. Pour tant , lui , ne savait absolument pas qui elle était. Shinji se posa alors quelques questions , si elle le connait , il devrait y avoir réciprocité. Cependant , l'éternel flambeau avait beau se rappelait , il n'y arrivait pas. Impossible qu'il est déjà vu cette charmante femme. Il faut dire que le genin ne fait pas non plus attention à tout. Il ne s'intéresse qu'a ce qui le touche lui. Le reste , il s'en fout complètement. Il n'était pas vraiment comme ça avant. Il était un fièvre défendeur de la paix mais la guerre la changeait. Personne de reste de marbre quand des milliers de gens se font massacrer pour des raisons futiles. Ses meurtres sanglants ont transformé Shinji en une personne qui ne s'intéresse maintenant qu'a lui même. Un orgueil démesuré , une arrogance aveuglante , tel était les défauts du manipulateur de la lumière. Il regarda alors cette mystérieuse femmes au cheveux rouges avec un air méprisant. Il avait pas vraiment de faire la causette avec quelqu'un. Il préfère déjà manger seul et en plus ça le fait chier d'être la donc s'il faut qu'il soit obliger de parler à quelqu'un en plus … Enfin , c'était vraiment la galère pour le jeun homme. Néanmoins , le genin n'étais pas un être totalement infâme. Il y avait quand même une dame qui était quasiment à sa table. Il n'allait donc pas l'ignoré comme ça même si l'envie est très forte. Il regarda la femme et lui dit.

" Euh … Attends quelques secondes " Shinji se tourne vers la serveuse " Hey ! Toi ! Ouai , tu peux m'apporter deux assiettes de brochette de poulet ainsi qu'un pichet de saké ! " Il se retourna vers la femme aux cheveux rouges " Bon … je suis pas trop d'humeur à entamer une discussion mais bon je vois que c'est inévitable. Alors comme ça on se connait ? "

On peut pas vraiment dire que le Dentô était courtois mais bon , il préfère la solitude à la compagnie. Il fit un signe de main qui voulait dire que la femme pouvait s'assoir. L'éternel flambeau regarda alors la femme au yeux bleus et attendit son saké et ses brochettes.

Spoiler:

Roh la la! Quelle attitude déplaisante. Ce mec est plus froid qu'un surgelé ayant passé 3 ans consécutifs au pôle Nord. En même temps je dois dire que son attitude désinvolte ne me déplait pas tellement. Jusqu'ici j'ai rencontré que des chiffes molles, comme si les mecs, les vrais avaient disparu de la surface de la planète. C'est pas comme si il considérait cette serveuse comme de la merde, non, je pense qu'il ne la considérait pas tout court. C'est dommage, il avait marqué plusieurs points jusqu'ici, il a fallut qu'il me commande de la bouffe! Moi qui le croyait macho, c'est raté! En fait je crois que je ferais mieux de jouer ma diva et enfermer à clé ma fierté... C'est pas comme si cette petite chose innocente me foutait la trouille, mais je rappelle que mon but est de rapporter le plus d'argent à mon retour. Si j'arrivais à me faire payer le repas et la nuit d'hôtel ce serait parfait. Mais vu comment il m'adresse la parole, ça ne m'étonnerait pas qu'il m'envoie vite jouer ailleurs. Après tout, rien ne m'empêche d'essayer si? Bon apparemment il ne se souvient pas de moi, pas étonnant. Jouer au plus malin avec lui, pas bon plan. Ca sent le roussi, je vais m'y brûler les doigts. Non mais sérieusement, il me parle parce que c'est inévitable?? Il me dit ça en face et je vais devoir la fermer... Il abuse là. A ce rythme ci, l'explosion va pas tarder. J'ai serré mon poing et mes dents le plus discrètement possible, ne pouvant m'empêcher de froncer les sourcils. Dans ce genre de situations j'aurais bien sorti un petit "Eh toi, tu dois avoir de la merde dans les yeux pour pas m'avoir remarqué. T'as qu'a fermer ta grande gueule si tu t'sens pas capable de tenir une conversation plus de deux minutes!" Exagéré ? Bof, surtout réaliste. Mon sourire habituel disparut pour laisser s'installer une expression qu'il était rare d’apercevoir sur mon visage, j'étais ce qu'on dit "confuse". Je me mordis la lèvre et baissa les yeux.

"Je m'y suis mal prit, je m'excuse. ma voix se crispa, la gorge serrée à la simple prononciation de ces mots, il me semble poli de me présenter : Je me nomme Hisa Akane, mais tu peux m'appeler Akane. Je comprendrais si tu n'as pas le temps de me parler..."

Après cela, la déception s'inscrit dans mes traits. Je me déteste. Elle, elle aime ça. Je ne pris pas l'initiative de poser mon royal fessier sur la chaise en face de lui. Après mes propos précédents ça n'aurait pas vraiment collé avec le rôle. Ca peut être drôle après tout, et je mérite bien une petite pause après cette longue marche. J'ai rien à perdre, si ce n'est la sympathie du blondinet en face de moi. Je ne relevai pas les yeux attendant sa permission, me égo démesuré qui criait de l'intérieur. J'espérais juste que mon jeu d'actrice serait à la hauteur du spectateur. Avec la pression et le stress que j'avais cumulé face à ces espoirs, mon rythme cardiaque s'était emballé. Évidemment, je vous laisse en deviner les conséquences : je rougissais et tremblais légèrement. C'est du délire, je suis atteinte moi c'est pas possible autrement. Si avec tout ça il refuse de me financer je crois que je l'étripe. Je me sens ridicule, sale, je suis écœuré par moi même. J’attendais une réponse, tentant de ne pas trop montrer mon ressentiment de dégout profond. La tête baissée c'est moins évident, avec un peu de chance il n'aura rien remarqué.

Cette femme , elle lui semblait familière. Le Dentô tenta de tout son être de se rappeler mais rien de bien concret lui vint à l'esprit. Alors que Shinji venait de finir sa tirade , il regarda la jeune femme qui semblait déchanter. En effet , son visage changea rapidement après la parole du blondinet. Elle avait un beau sourire mais celui-ci ce transforma en une toute autre chose. Une expression de mépris et d'énervement s'afficha sur le visage de femme aux cheveux rouge. Il faut croire que l'éternel flambeau avait froissé la jeune demoiselle. Mais , quel propos avait énervé cette femme ? Son attitude envers elle ou la serveuse ? Qui sait , c'était peut-être les deux ! En tout cas , ce n'était en aucun l'intention du manipulateur de la lumière. C'est vrai que le bougre avait lancé ces quelques phrases sur un ton nonchalant et un peu agressif. Il faut dire aussi que l'homme à la chevelure d'or était un peu sur les nefs. Cela fait maintenant quelques jours qu'il n'a pas dormi dans un vrai lit. De plus , il se tape trois jours de marche pour voir des gens qu'il n'avait vus qu'une seule fois dans sa vie. Il faut donc dire que le genin n'était pas de bonne humeur. Mais , est-ce une raison pour envoyer une demoiselle ? La réponse était bien entendue non. Malheureusement , le Dentô réalisa cela un peu trop tard. La honte en guise de masque , il regarda brièvement la jeune femme. Celle-ci se tenait devant lui. Alors que le silence régner , la femme à la crinière rouge prit la parole.

Cette femme se nommait Hisa Akane. De plus de sa présentation , elle s'excusa et dit au blondinet qu'elle comprenait s'il ne voulait pas lui parler. Shin' se rendit réellement compte de sa boulette. C'était une femme très sympathique qui ne mérite en aucun cas de se faire traiter de la sorte. Le maître de la lumière avait donc prévue que dans sa prochaine tirade , il allait rectifier le tir. Mais , est-ce que se saura suffisant ? Il espérait ne pas avoir trop froissé la jeune demoiselle qui se nommait Akane. L'éternel flambeau , qui jusqu'à présent avait gardé la tête plutôt baissé , la leva doucement. Il pouvait à présent voir de la déception sur le visage de Akane. Un soupire se fit entendre. Mais , ce n'était pas un soupire de mépris ou quoi que soit , non, c'était un soupire de dégout de lui-même. Ces parents lui ont toujours appris à être poli avec les demoiselles. Il repensa alors quelques secondes à ce moment où ses parents lui répétèrent la phrase précédemment dite. Un véritable gentleman n'aurait jamais fait ça. Mais bon , il faut croire que le gars Shinji ne fait pas partit de ce genre de personne. Alors qu'il était concentré dans ses pensées , le jeune genin regarda le visage de la jeune femme changer. Elle devint quelques peu rouge. Elle prenait cette couleur car elle était embarrassé ? C'est vraiment le comble. C'est Shinji qui traite Akane comme rien et c'est elle qui se sent mal ? Honteux. Le Dentô ne voulait pas laisser la jeune femme dans cet état. Il décida alors de prendre la parole.

« Non , ce n'est pas à toi de t'excuser. Je suis désolé de t'avoir froissé. Ce n'était en aucun cas mon intention. Il faut dire que je suis un peu sur les nerfs depuis quelques jours pour diverses raisons et je n'aurais pas dû me défouler sur toi. Je m'excuse. » Le jeune homme marque une pause , reprit son souffle et dit. « Je me nomme Dentô Shinji. Je suis un genin du village de Kumo. Je te prie de bien vouloir te joindre à moi. Alors, comme cela , on se connait ? Désolé , mais j'ai beau essayé , je ne me souviens pas de toi. Pourrais-tu me rafraîchir la mémoire ? »

Le Dentô afficha un sourire chaleureux qu'il n'avait encore jamais fait. Il voulait vraiment s'excuser de son comportement et ça , c'était bien la première. Lui , le manipulateur de la lumière , s'excuser , c'était totalement contraire à son personnage. Enfin , qui sait , il avait peut-être compris qu'être un connard de marchait pas tout le temps. Shinji pointa avec sa main une chaise qui se trouvait à sa table. Il fit signe à Akane qu'elle pouvait s'asseoir à sa table sans problème. Il ne savait pas vraiment si elle avait faim ou soif. Il préféra attendre que la jeune femme se soit assis avant de demander cela. L'éternel flambeau regarda alors Akane en attendant sa réponse.

I'm on the pursuit of happiness and I know, everything that shines ain't always gonna be gold

Ma réaction se détacha en deux temps. Il avait tout gobé, de A à Z. Ce crétin avait cru à ma fausse sincérité. Il avait cru que je me sentais désolée de ce qui venait de se passer… Putain j’suis trop forte ! J’vais pas avoir besoin de dépenser un rond grâce à ce pequenot en face. Je pouvais profiter de lui et le jeter comme un mouchoir utilisé dans une corbeille qui en contient déjà une centaine pareils. C’était jouissif : pouvoir se sentir supérieure comme ça, penser que l’on contrôle tout avec de simples paroles en l’air. Il avait même prit la peine de s’excuser, lui aussi était confus, et cette fois pour de vrai je présume. Mais c’est cette pensée qui l’a faites arrêter de parler.

Je me sens toujours aussi nulle et sale qu’avant, cette fois pour des raisons totalement différente. Je profite de la première personne venue, sans me soucier de qu’elle ressent. Je suis juste qu’une sale égoïste, qui naitra seule, et qui mourra seule. Tout ça à cause d’elle, et à cause de qu’elle a fait de moi. Mon cœur se resserra encore plus cette fois c’était trop. Je ne la laisserai pas faire. Disparait, disparait ! Laisse moi vivre tranquille, laisse moi faire ce que bon me semble. J’ai fermé les yeux un court instant, et en les rouvrant j’ai plongé mon regard dans celui de jeune homme qui se trouvait en face de moi. Il semblait vraiment atteint par ma prestation. J’ai oublié toute ma fierté de réussite, et j’ai juste été habitée par un dégout de moi-même. Cette sensation de rejet exacerbé que j’éprouvais pour l’autre partie de moi. Il ne m’avait rien fait qui méritait que je le manipule ainsi. Les excuses présentées plutôt n’étaient donc pas si insensées, je ne les regrette plus. Je ne veux plus le mettre mal à l’aise, pardon. Un sourire se dessina de nouveau sur mes lèvres. Je posa ma main sur la table, prit place sur la chaise qu’il m’avait indiqué et m’assise pour de bon. Alors comme ça il serait un genin de Kumo… C’est bizarre je n’imaginais pas qu’il pourrait être lui aussi un shinobi, je ne sais pas vraiment pourquoi. Je ne le considérais absolument pas comme un ennemi, tout simplement parce qu’il ne l’était pas. Nous étions lui et moi des voyageurs, passant quelques instants de repos dans un bar, et notre village d’origine n’avait rien avoir avec cette rencontre. J’avais complètement oublié tout ce qui s’était passé avant, finalement ça n’avait plus aucune importance désormais. Nous étions tous les deux en train de nous sourire, un peu bêtement je dirais, mais j’ai trouvé ça mignon.

« Enchantée, Shinji. En fait, disons que je t’ai plus ou moins suivi dans ton voyage, je cherche des petits boulots et donc je me suis arrêté aux mêmes endroits que toi. A vrai dire j'avais souvent des posts secondaires, tu n'as pas du faire attention à moi, c'est normal. »

Puis je finis par me rendre compte que ma cape était complètement trempée elle aussi, c'est ça qui m'avait fait trembler en fait. J'avais super froid! Les gens entraient et sortaient en permannce, ce qui crée un courant d'air permanent dans la salle. Je la retira donc assez rapidement, la posant sur le dossier de ma chaise, me retournant aussitôt vers Shinji. Ca allait quand même mieux sans! Dans le brouhaha de la salle, un léger gargouillis se fit tout de même entendre, provenant de mon ventre. Je fus assez génée, le regardant comme pour lui dire de se taire. Puis je relevai ma tête vers Shinji, lui adressant un petit sourire avant de tourner la tête vers la serveuse en levant la main pour lui demander de venir.

« Je sais pas toi, mais moi en tout cas j’ai super faim. Tu veux quelque chose ? Je te l’offre avec plaisir. »

C'est un peu ma façon de me racheter, je ne fais ça autant pour lui que pour ma bonne conscience. Je ne le lachais pas des yeux, attendant une quelconque réponse à ma proposition plutôt généreuse pour une fois. Je me demandais si il allait accepter, en fait je ne savais pas vraiment quel type de réaction il allait avoir à ce moment là. Ce mec avait vraiment un très joli sourire, et aussi très communicatif, enfin, en tout cas pour moi. Je pris mon porte-feuille qui avait prit lui aussi la pluie et le déposa sur la table, j'avais vraiment l'air d'une clodo comme ça. J'voulais lui montrer que j'avais quand même de l'argent, qu'il n'aie pas pitié de moi.

Le Dentô se sentait mal. Ça ne lui arrivait pas souvent mais ça pouvait quand même lui arriver. Il espérait quand même que la jeune femme allait pardonner l'impertinence du gars Shinji parce que certes, quand c'est une pute comme Yugure, là il y a pas de problème. Le blondinet peut faire preuve de cruauté et c'est même encouragé ! Par contre, avec une dame, il faut quand même retenir ses propos. L'éternel flambeau regardait la femme aux cheveux rouge en train de s'asseoir à la place qu'il avait indiqué au préalable. Il avait, avant cela, donné son identité à la femme en question. Celle-ci ne semblait pas être dangereuse donc Shinji pouvait tranquillement décliner son identité. Surtout qu'après ça, il a précisé qu'il était un genin de Kumo. Quand bien même, il savait au plus profond de lui que cette femme n'était pas quelqu'un qui lui voulait du mal. Il n'avait donc pas besoin d'être sur la défensive. Les deux shinobis se regardèrent dans les yeux et surtout dans un silence. Après les mots de Shinji, celui-ci ne savait pas trop où se mettre tendis que Akane, elle, ne disait rien. Afin de détendre l'atmosphère, le genin fit un sourire sympathique à la jeune femme. Elle le lui rendit et prit alors la parole. Elle expliqua à Shin' qu'elle cherchait du travail et que du coup, elle avait suivi le blondinet dans ses péripéties. Elle ajouta qu'elle avait souvent des rôles secondaires et que, par conséquent, c'était normal si le genin ne l'avait pas remarqué. Le manipulateur de la lumière tenta alors de se souvenir de son voyage. Le seul moment où il aurait pu croiser la jeune femme était pendant son arrêt au village où il y avait une sorte de fête. Elle avait surement du faire escale ici. Le Dentô esquissa un sourire et prit à son tour la parole.

« Je suppose alors que tu étais dans le village où il y avait une sorte de fête ? Je suis désolé, mais pour le coup, j'étais épuisé et j'ai pas fait attention à ce qui se passé autour de moi. »

Shinji finit sa phrase tranquillement en buvant un petit coup. La jeune femme semblait avoir froid. Elle ne faisait que trembler depuis qu'elle s'était assise. Elle décida alors d'enlever sa cape qui était inondé. C'était surement la raison de ses tremblements. On pouvait voir qu'il y avait quand même pas mal de personnes dans ce petit restaurant. Des rires bruyants, des verres pleins, des cigarettes dans la bouche, une vraie taverne quoi. Dans tout ce bazar, on entendit un bruit sourd. Ce bruit suspect était très proche de l'éternel flambeau, mais il n'arrivait pas à le localiser. Après quelques secondes, il comprit que le bruit était en faite le ventre de Aka'. Elle avait surement faim. Elle prit alors la parole en disant qu'elle avait faim et du coup, elle demanda au maître de la lumière si lui aussi avait faim et qu'en plus, elle offrait. Il est vrai que le Dentô avait quand même une petite faim et puis, la jeune femme avait déjà appelé la serveuse donc bon. Par contre, il était hors-de-question pour le blondinet que Akane paye pour lui. Il prit alors la parole.

« C'est vrai que j'ai aussi une petite faim. Mais ne t'inquiète pas, je paye ma part. »

La serveuse arriva alors et demanda ce que les deux shinobis voulaient prendre. Le manipulateur de la lumière reprit des brochettes de poulets. Akane prit quelque chose et la serveuse repartit. Quelques secondes après, Shinji prit la parole de nouveau.

« Dis-moi, qu'est ce qui t'amènes ici ? »