Celle-Qui-A-Faim

**Shoka** Informations **Messages** : 3 **Rang** : ?

Inutile. Pourquoi avoir construit une tour aussi élevée ? Des fois, elle se le demandait. L’île était déjà remplie de zones aussi dangereuses que possible. Le dôme de chakra, les quatre entrées changeantes : elle avait même partagé son esprit dans plusieurs incarnations afin de rendre l’accès au centre le plus ardu possible. Et c’était sans compter le dôme de chakra, qui changeait à tout jamais quiconque le traversait à moins que…

Au final, cette tour n’était peut-être là que pour fatiguer quiconque arriverait en bas pour monter jusqu’en haut. Mais que ce soit un shinobi ou un Furyou qui y arrive, serait-il réellement capable de s’épuiser après quelques minutes de montée ? Non. Qu’importe qui viendrait ici : ce serait quelqu’un de puissant ou de sage. Mais serait-ce un humain… ou un des « siens » ?

Assise sur un trône en terre qu’elle avait confectionné avec ses dernières forces, l’Amazone attendait. Elle ne pouvait rien faire d’autre, à part espérer qu’elle ferait le plus de victimes. Mais bien entendu, entre l’armée de Monwa et les shinobis, elle avait fait sa préférence.

Elle sentit quelqu’un arriver, et le fait que cette personne eut du chakra lui avait indiqué que c’était une kunoïchi. Elle l’attendit. Et lorsqu’elle la vit enfin arriver au dernier palier du long escalier, elle fut soulagée, quelque-part.
« Myouga Nozomi. Je suis Celle-Qui-A-Faim. Des humains m’ont appelé Shoka, mais ils sont tous morts. »
Elle n’avait pas d’yeux, mais pourtant elle voyait. Elle voyait très bien ce visage qui s’affichait devant elle. Une femme comme elle autrefois. Une kunoïchi, une humaine : une abomination. Elle sortit fébrilement un boomerang en os qu’elle laissa reposer sur l’un de ses genoux.
« Je devrais te tuer. Je suis née pour ça. Mais je n’en ai plus le pouvoir. Alors approche… et dis-moi ce que tu veux savoir. »
Spoiler:

(#) Sujet: Re: Celle-Qui-A-Faim Dim 30 Nov 2014 - 17:46

Ils avaient combiné toutes leurs attaque sur le furyou qui leur faisait face. Et contre toute attente, ça avait fonctionné. Il trébucha. La machine avait trébuché contre seulement deux shinobis, et une errante. C'était inespéré. La jeune femme rencontrait un furyou pour la première fois et elle avait même eu l'occasion de se battre contre lui. Mieux encore, elle avait réussi à le toucher. Jamais elle n'aurait cru cela possible. Et pourtant... Les faits étaient là. Mais les effets de l'attaque furent de courte durée, car il se reprit rapidement. Et bientôt son losange s'activa de nouveau. Ce qui ne présageait rien de bon, surtout vu ce qu'avait donnée sa première attaque.

Mais le triangle s'éteignit aussi vite qu'il s'était allumé. Et la puissante machine s'adressa à elle. Elle connaissait son nom. Était-ce étrange? C'était un furyou, peut-être savait-il tout d'elle. Et puis juste avant d'arriver ici, elle avait eu à faire avec sa défunte mère. Et la forme qui s'était enroulée autour d'elle avait su les liens qui l'unissaient avec Konjo, son père. Un lien qu'ils avaient pourtant gardé secret. Mais là, il lui demandait de faire quelque chose. Lorsque la masse noire lui avait parlé, elle avait dû résoudre une sorte d'énigme. Il ne semblait pas en être de même ici. Elle devait avancer seule dans l'inconnu pour préserver la vie des deux autres. elle se tourna vers eux. L'un des deux était un capitaine du Shukai. Une personne qu'elle n'avait jamais vu auparavant. L'autre était une jeune femme qui n'avait pas hésité à l'attaquer dans le dos lors de leur mission faite en commun. Rien ne l'obligeait donc à les aider.

Et pourtant... Elle leur adressa un simple regard avant de s'éloigner. Si elle pouvait leur sauver la vie, alors elle le ferait. Après tout, elle avait toujours vécu pour cela, non? Même si cela mettait la sienne en danger. Elle les laissa tous les trois, en espérant que le furyou tienne parole. La jeune femme se retrouvait maintenant complètement seule dans un lieu inconnu. Ne sachant pas trop vers où se diriger, elle jeta un coup d’œil aux environs. Tout ce qu'elle vit fut cette immense tour qui surplombait le terrain. Que pouvait-il donc bien y avoir à l'intérieur?

Poussée par la curiosité, et n'ayant pas vraiment d'autre endroit où se rendre, l'errante entreprit donc de s'y diriger. Celle ci semblait vide, au premier abord. Nozomi monta, enjambant les multiples marches les unes après les autres. Et enfin, au bout de plusieurs minutes, elle arriva sur le dernier palier. Et se retrouva face à une femme assise sur un trône de terre. Celle ci semblait aveugle. Et elle connaissait également son nom. Décidément... Etaiet-ils tous reliés entre eux? Ou bien était-ce dù à autre chose? La femme se présenta. Elle n'avait pas vraiment de nom, seulement "Celle-qui-faim". Mais faim de quoi? Elle parla des humains, qui étaient morts. Nozomi en déduisit qu'elle se retrouvait une nouvelle fois devant un furyou. Celle-ci ne dégageait aucun chakra, tout comme l'autre.

Mais cette fois-ci elle était seule. Complètement seule contre un furyou. Rien que le fait de se trouver là était de la pure folie. Ou bien une grande chance, une chance inouïe. Car elle lui proposa de poser des questions. Beaucoup auraient certainement payé très cher pour être à sa place. Et l'errante savait qu'à cet instant elle était une privilégiée. Des questions, elle en avait beaucoup. Car elle ne connaissait rien du tout d'eux. Elle observa un peu celle qui lui faisait face, en avançant prudemment de quelques pas. Celle ci possédait une arme fait en os. Comme les Kaguya? Et elle parlait qu'elle était née pour tuer les humains. Mais qu'elle n'en avait plus le pouvoir. A bien y regarder, c'est vrai qu'elle paraissait plutôt faible. Pourtant, elle se trouvait tout en haut de cette tour, qui semblait être en plein milieu de l'île. Ce n'était pas anodin. Nozomi prit une profonde inspiration. Que demander? Avait-elle droit à plusieurs questions?

- "Bonjour, et merci... Je suppose... Pour me permettre de vous poser des questions."

Elle se trouvait complètement stupide. Comment s'adressait-on à un furyou? Son cœur battait à tout rompre, mais elle tentait de ne rien en laisser paraitre. Même si elle était affaiblie, celle qui se trouvait en face d'elle n'en restait pas moins dangereuse.

- "He bien... "Celle-qui-a-faim", pour commencer, quel est votre vrai nom? Vous connaissez le mien, mais je ne connais pas le vôtre. "Celle-qui-a-faim", c'est un surnom, n'est-ce pas? Et faim de quoi?"

Elle déglutit. Elle n'avait pas osé citer la façon dont les humains l'avaient nommée. Puisqu'ils étaient tous morts. Elle ne tenait pas à subir le même sort. Puis poursuivit.

- "Vous parlez de pouvoir... Aucun chakra n'émane de vous. D'où tirez-vous votre force? Vous ainsi que les autres furyous? Et pourquoi avez-vous l'air si affaiblie?"

La jeune femme avait beaucoup d'autres questions en tête. Mais elle se contenta de celles-ci pour le moment. Elle verrait par la suite, selon les réactions et les réponses de la furyou.

**Shoka** Informations **Messages** : 3 **Rang** : ?

Elle la remercia. Quelle idiote. Si Shoka avait pu bouger comme avant, alors elle aurait tranché la tête à cette femme sans la moindre hésitation. Comment pouvait-on s’adresser aussi gentiment et simplement à Celle-Qui-A-Faim. C’était incompréhensible. Mais depuis que Monwa était arrivé, tout avait été remis en question. Les shinobis n’étaient rien comparé aux cinq Furyous, mais lui… représentait une véritable menace. Etait-ce ce que les Uchiwa avaient appelé la « loi du plus fort » ?
« Jeune sotte, tu mériterais que je te tue. Mon nom est Shoka, je suis l’un des cinq membres du Bras Armé des Uchiwa. »
Lorsqu’elle y réfléchit, elle n’avait jamais parlé aussi posément depuis très longtemps. Elle avait du dépenser tant d’énergie pour créer cette île et tout ce qui la composait que même son esprit perdait de la puissance. Elle allait probablement mourir, puis redécouvrir le monde au travers des yeux d’un autre corps. Mais jamais elle ne récupérerait sa pleine puissance, elle le craignait, ou alors il lui faudrait des générations toutes entières.

Fébrilement, elle tapa du poing lorsque Myouga Nozomi parla de chakra. Son boomerang osseux tomba à ses pieds.
« IDIOTS ! Vous, les humains… Vous êtes pathétiques ! Vous avez vaincu Shizu, vous savez que nous sommes cinq Furyous… Et pourtant personne n’a osé imaginer… »
Elle toussota et comme sa bouche n’était pas visible sous cette forme, rien ne sortit de son corps. Si elle avait eu des yeux, ils se seraient plissés de fatigue. Mais elle n’était qu’une coquille morte. L’ombre de l’Amazone qu’elle avait été.
« Cette armée… CE NE SONT PAS DES FURYOUS ! »
Sa main droite se releva et sa paume ouverte alla en direction de la Nukenin. Dans un élan de débauche de chakra, elle souleva la kunoïchi à distance, lui serrant le coup pendant une seconde ou deux, avant de la relâcher.
« Nous avons du chakra. Il n’y a qu’un seul Furyou qui n’en a jamais eu… Et ce n’est pas l’un des cinq primaires. C’est… »
Elle s’arrêta net. Depuis que la Nukenin était arrivée, l’Amazone n’avait plus cherché à repérer les chakras et présences alentours. Mais maintenant qu’elle l’avait fait et de façon plus précise, elle avait repéré une présence familière. Droit devant, un autre Furyou. Un de ses frères ou sœurs. Myouga Nozomi, était-elle…

**Monwa** Informations **Messages** : 25 **Rang** : ?

Bonjour, Shoka.
Il était apparu derrière Myouga Nozomi. Ses pieds nus avancèrent et contournèrent la jeune femme, jusqu’à ce que sa Majesté fasse face à l’Amazone qui le dévisageait même sans ses yeux. Il ne jeta pas le moindre regard sur la Nukenin. Il se contenta d’esquisser un sourire et de jeter sa main dans son large vêtement noir.
Rassure-toi, je n’ai pas encore tué Tsura, ton tendre amant. Mais par contre…
Monwa sortit un sceau qu’il jeta devant lui. Son regard accompagna la chute de l’objet, avant de remonter lentement vers l’Amazone. Il la savait fatiguée. Trop pour lui opposer la moindre résistance. Trop pour qu’elle l’empêche de détruire ce sceau.
Le Yondaime Raïkage a essayé de cacher Shizu… Quel idiot, et dire qu’il gouverne l’un des regroupements les plus grands de shinobis.
L’instant d’après, il abattit une quantité folle d’énergie noire sur le sceau qui fut immédiatement détruit. Une sorte de fluide noir en sortir et alla entourer le corps de sa Majesté. Petit à petit, l’énergie noire pénétra dans les pores de sa peau. Un rictus apparut sur son visage lorsque tout fut fini. Il s’approcha encore un peu plus de Shoka.
Tu es née pour éradiquer les shinobis, et tu en auras tué avec cette île. Mais toi et moi savons que tu l’as créée pour te protéger de moi. Mais vois-tu, les shinobis sont comme tu les as toujours décrits : idiots. Ils m’ont frayé un chemin. Je n’ai pas détourné tes pièges, vaincu tes créations : ils l’ont fait à ma place. Non moi, je n’ai fait que marcher.
Ses pas se multiplièrent. Il n’était plus qu’à deux mètres du trône sur laquelle était fébrilement assise son aînée. Elle allait être la troisième Furyou à périr. Il ne resterait ensuite plus que Meteora et Daken…

Monwa se retourna vers Myouga Nozomi, qu’il regarda pendant plusieurs secondes.
Tu te demandes pourquoi mon soldat, Atifiziel, t’a laissé passer ? C’est simple. Tu abrites peut-être en toi le dernier Furyou que je cherche, Daken. Et s’il est en toi, alors il se manifestera avant que je tue sa sœur, il fit volte face et plongea son regard dans le masque de l’Amazone. Avant que je ne te tue toi, Shoka.
Il caressa le boomerang en os de son pied nu.

(#) Sujet: Re: Celle-Qui-A-Faim Dim 30 Nov 2014 - 21:24

Paroles/traduction

La Furyou entreprit de répondre aux questions posées. Elle se présentait comme un membre de l'armée des Uchiwa. Ils étaient tous morts durant la grande guerre. Et pourtant un de leur membre était là, devant ses yeux. Comment? Pourquoi? Elle lui apprit même qu'ils étaient encore cinq en vie. Est-ce qu'elle parlait de cinq furyous? Même si elle n'avait jamais fait partie d'aucun village, Nozomi avait tout de même entendu parler de Makka et de Metora. Que ce soit dans des auberges ou par des voyageurs, elle en avait entendu quelques rumeurs. Et elle se demandait si c'était d'eux dont elle parlait. Avec Monwa et la machine rencontrée plus tôt, le compte y était. Mais il paraitrait qu'un furyou avait déjà été tué, par une Sunajin. Ça ne collait pas...

L'errante sursauta lorsque "celle-qui-a-faim" frappa du poing. Mais aucune attaque ne fut faite à son encontre. Elle l'avait précisé plus tôt: elle n'avait plus le pouvoir de la tuer. Mais tout de même, elle restait quelqu'un dont il fallait se méfier. Et elle poursuivit le dialogue. Éclaircissant certaines zones d'ombres. Ils étaient donc bien cinq furyous, dont un tué. Les cinq membres du bras armé des Uchiwa. Bientôt plus que trois, certainement. Elle toussa légèrement. Elle était vraiment mal en point. Nozomi avait beau venir en aide et soigner bon nombre de personnes, elle se voyait quand même pas aider un furyou... Ils avaient détruit Kiri et tué quasiment toutes les personnes y vivant. Hors de question de tenter de la soigner. Et puis, même si elle l'avait voulu, aurait-elle vraiment pu le faire?

Et Shoka haussa la voix. Elle parlait de l'armée. Et du fait qu'ils n'étaient pas des furyous. Pourtant c'était bien le nom qu'on leur en donnait, non? Elle n'eut pas le loisir d'y réfléchir d'avantage. Ses pieds quittèrent le sol. Et elle sentit son cou se serrer. Elle était en train de l'étrangler à distance! Décidément, c'était la troisième fois dans sa vie qu'on tentait de la tuer de cette façon. Qu'avait-il de si particulier? Mais bientôt elle la relâcha avant qu'elle ne fasse quoi que ce soit pour tenter de se défendre. Et Nozomi reprit doucement son souffle. Écoutant les paroles en même temps. Ils avaient du chakra. Effectivement, elle venait d'en faire la démonstration. Elle précisa qu'un seul n'en avait jamais eu. Un qui ne faisait pas partie des furyous "primaires". Une nouvelle information intéressante. Ils y avait donc deux sortes: les cinq primaires, et l'armée que les premiers ne considéraient pas comme des leurs. Il y avait donc des tensions entre les deux clans. Mais elle s'arrêta dans sa phrase.

Et une nouvelle voix retentit dans le dos de la jeune femme. Une voix qu'elle connaissait, et qu'elle avait déjà entendue. C'était celui qu'elle avait déjà entendu directement dans son esprit. Il s'était alors adressé à tous les shinobis du monde en même temps. Un véritable tour de force. Si la première ne semblait pas pouvoir la tuer et avait dû arrêter sa tentative au bout de quelques secondes, il n'en serait certainement pas de même pour lui. Elle ne bougea pas d'un cheveu, tandis qu'il la contournait pour s'adresser à la maitresse des lieux. Elle le suivit simplement du regard, écoutant ce qu'il avait également à dire. Elle savait qu'elle était témoin d'une scène importante. Mais s'en sortirait-elle vivante? Pourrait-elle jamais raconter ce qu'elle voyait ici?

Il parlait de Tsura. Et le fait qu'il soit l'amant de Shoka. Il lui semblait que c'était l'autre nom de Meteora. Les furyous avaient donc des liens aussi forts entre eux. Et ils pouvaient être inquiets du sort réservé aux uns et aux autres. Ce n'étaient donc pas que des..."Choses". Mais ils étaient bel et bien capables de ressentir des émotions, tout comme les êtres humains. En beaucoup plus puissants. Pour le moment, Monwa ne s'occupait pas d'elle. Et elle ne tenait pas vraiment à ce qu'il le fasse. Il sortit un objet et le laissa tomber au sol. Nozomi posa les yeux dessus. Ça ressemblait à un sceau. Il s'adressa à celle sans visage, ajoutant que le raïkage avait tenté de cacher... Shizu? Un autre furyou? L'errante se perdait un peu dans tous ces noms. Elle qui ne s'y était jamais vraiment tellement intéressée, elle le regrettait à présent. Posséder plus d'informations lui aurait permis de comprendre ce qu'il se passait actuellement.

Elle continua alors d'observer, écoutant attentivement. Tentant de retenir tout ce qui se déroulait ici. Observant les réactions des deux protagonistes. Shoka avait crée l'île. Encore une fois les furyous prouvaient leur puissance. C'était sûrement pour cela qu'elle était affaiblie. Ça avait dû demander une énergie colossale! Et l'ombre qui l'avait immobilisée, était-ce également elle? Certainement. Monwa poursuivit. Décrivant les shinobis comme des idiots. Car ils l'avaient aidé à parvenir jusqu'à elle. Et lui n'avait eu qu'à suivre le chemin tout tracé. La curiosité des shinobis les avaient poussés à venir ici. Ils avaient combattu des monstres qu'elle avait créés, et qui étaient en fait destinés à l'origine à... Monwa? C'était ce que l'errante comprenait.

Et celui qui se faisait appeler sa majesté se tourna vers elle. Non, il n'avait pas oublié sa présence. Il l'observa pendant de longues secondes. Durant lesquelles elle sentit des sueurs froides dans son dos. Etait-il en train de décider si oui ou non il allait la tuer? Et de quelle façon? Mais elle ne bougea toujours pas. Un geste hostile ne ferait que provoquer un geste hostile en retour. Puis enfin il prit la parole. Et il lui posa une question pertinente. Oui, elle se le demandant. Pourquoi elle, et pas le capitaine? Il aurait été bien plus à sa place qu'elle ici. Car il devait certainement posséder plus d'informations qu'elle sur les furyous et aurait compris ce qu'il se déroulait. Et aurait su quelle attitude adopter, aussi... Elle espérait que lui ainsi que Azumi étaient encore en vie.

Ils sortirent bien vite de ses pensées quand elle entendit la suite. Elle avait peut-être un des leurs en elle. Comment était-ce possible? Elle comprenait pourquoi il l'avait laissée passer, oui. Il voulait qu'il se réveille. Mais s'il se réveillait, qu'adviendrait-il d'elle-même? Monwa avait l'intention de tuer la sœur de ce Daken. Shoka. Et elle, qu'était-elle censée faire? Elle était encore sous le choc de cette révélation. Jamais elle ne s'était attendue à cela! Elle était venue sur cette île avec son père pour obtenir des informations à revendre. En voilà, une grosse information. Mais pas sûre qu'elle veuille la revendre... Et il n'était pas sûr qu'elle ressorte d'ici vivante...

L'attention de Monwa s'était déjà reportée sur l'autre furyou. Allait-elle pouvoir réagir d'une quelconque façon? Tout ce que Nozomi pouvait faire maintenant, était d'attendre la suite. Poser de nouveau des questions était exclu. En espérant qu'elle n'abrite pas cette chose. Ou peut-être fallait-il l'espérer, au contraire. Pour avoir une petite chance de pouvoir s'en sortir.

**Shoka** Informations **Messages** : 3 **Rang** : ?

Shoka faisait partie du Bras Armé des Uchiwa, les quatre autres Furyous étaient comme ses frères et ses sœurs… d’arme. Et il lui était impossible de ne pas reconnaître l’un d’entre eux comme il était difficile d’imaginer quelqu’un ne pas reconnaître un membre de sa famille. Et elle avait clairement senti l’un des siens. Tout d’abord, elle avait cru que c’était cette Myouga Nozomi mais très vite il était arrivé. Monwa, était-ce lui ? Le sceau qu’il avait projeté et aussitôt détruit était celui de Gogyou Makka. Celui de Shizu… Et l’Amazone regarda cela d’un œil triste et impuissant. Elle sentit s’éteindre à jamais un chakra si familier.

Mais elle ne pouvait rien y faire. Son chakra s’épuisait tout comme son énergie vitale. Et Monwa allait la tuer. Lui, le Furyou supérieur. Lui… le Bras Enchaîné.

Ainsi, la Nukenin serait potentiellement Daken ? C’était impensable, mais ça se tenait. Le Dominateur avait disparu depuis longtemps et s’il s’était réfugié dans le corps de cette kunoïchi, alors ça expliquerait où il était passé tout ce temps.

Difficilement Celle-Qui-A-Faim suréleva sa tête et regarda la dénommée Myouga Nozomi. Elle scruta ses cheveux blancs, ses tatouages, sa peau ; tout en essayant d’accumuler le peu d’énergie qui lui restait pour scruter son énergie, sa présence. Etait-elle Daken ? Etait-elle son frère d’arme ?
« Non. Ce… ce n’est pas… Daken. »
Son regard fébrile répondit à celui que « sa Majesté » avait posé sur elle. Cet être, ce Furyou de deuxième zone… Il n’était pas comme eux.

Elle savait qu’elle allait mourir. Elle savait que si elle avait utilisé son énergie et son chakra pour faire autre chose que cette île censée la protéger elle aurait sans doute pu vaincre cette immondice de Monwa. Mais elle ne le regrettait pas.
Car au fond elle avait été créée pour éradiquer la race humaine. Et cette île avait fait tant de victimes. Un Furyou ne pouvait pas aller contre sa nature.

L’Amazone attendit la fin venir à elle de la main de Monwa. Mais en plongeant son regard dans le sien plus profondément, elle y vit quelque-chose qu’elle ne put croire. Impossible…
« M-mais… tu es.. ! »
Elle ne put terminer sa phrase.

**Monwa** Informations **Messages** : 25 **Rang** : ?

La tension était-elle à son comble ? C’était difficile d’imaginer que les Furyous puissent sentir la moindre pression, voire même avoir un sentiment les rapprochant de l’espèce humaine. Monwa connaissait cela. Mais il savait bien une chose : c’est que le Bras Armé était uni. Les cinq membres, les cinq Furyous primaires, ne pouvaient que s’unir face à leur être supérieur, face à sa Majesté. Si Daken voyait – au travers des yeux de Myouga Nozomi – la fin arriver pour sa sœur d’arme, pour son amie : il la défendrait.

Il écrasa soudainement du pied le boomerang en os de l’Amazone. Un énergie noire s’en réchappa et s’évapora lentement dans l’air. La puissance de Monwa semblait s’intensifier, alors qu’au contraire celle de la Furyou primaire avait encore chuté d’un cran. Elle alla chercher la Nukenin du regard. Un dernier espoir ? Les paroles de Celle-Qui-A-Faim la condamnèrent : elle avait jaugé la kunoïchi et n’y avait pas vu la moindre trace de Daken.

Monwa huma l’air. Tout doucement, son cou se tourna et ses yeux cherchèrent ceux de la pauvre Nukenin. Il soupira, et ferma ses pupilles.
Comme c’est dommage.
Tout aussi lentement, son cou se remit à l’endroit et son visage se retrouva à nouveau face à celui de Shoka. Tous deux savaient ce qui allait arriver. Mais quelque-chose brilla dans le regarde l’Amazone. Avait-elle eu une idée, un déclic ? Sûrement un tour de passe-passe, Obli avait bien rappelé à sa Majesté à quel point les Furyous de première génération pouvaient être arrogants et astucieux.

La main du maître transperça le corps de l’une des Cinq. Shoka trembla et son corps se transforma peu à peu en énergie noire. Un fluide qui, comme celui du sceau de Gogyou Makka, s’entoura progressivement autour de Monwa. En quelques secondes l’assimilation fut terminée. Un boomerang fait en os de ses plus valeureuses victimes, c’était un inhibiteur des plus singuliers.

Dans l’esprit de sa Majesté, un seul chiffre y prenait toute la place. Trois. C’était le nombre de Furyous qu’il avait d’ores et déjà vaincus. Meteora était encore dans la nature et ne serait pas si difficile que cela à retrouver. Quant à Daken…
Myouga Nozomi ? Je ne sais pas si tu es chanceuse ou au contraire si je devrais te plaindre.
Il fit volte-face. Au sol, le sceau de Gogyou Makka était toujours là. Simplement vidé de toute énergie. Simplement vidé à jamais de Shizu.
Quoiqu’en y réfléchissant si je le sais. Si tu avais eu Daken en toi, tu aurais pu avoir une chance de sauver les tiens. Mais maintenant que tu ne m’es plus d’aucune utilité… Tu vas mourir.
Dans sa main droite s’accumula un fluide noir. Il s’approcha lentement de la Nukenin.
N’y pense pas.

Dire que cela faisait partie de son plan serait présomptueux, mais Karasu Tsumei avait toujours su qu’il devrait faire cela un jour. Dès lors qu’il avait imaginé comment cacher le sceau de Gogyou Makka, il avait deviné que ses jours en tant que Raïkage seraient comptés, y compris ceux de sa propre vie.

Lui qui s’était servi de ses chouettes pour dissimuler le vrai sceau dans un endroit que même lui ne connaîtrait pas. Il avait d’une certaine manière protégé Kumo, mais s’était mis en danger lui. Car dès que les Furyous se seraient rendu compte de la supercherie, nul doute qu’ils voudraient lancer une punition comme ils avaient pu le faire à Kiri. Tsumei, avec son tour de passe-passe, était dès lors un ennemi des Furyous, un traître. Et sa vie représenterait à jamais une menace pour Kumo.

Sachant que ce jour arriverait, il avait ajusté le sceau d’un deuxième sceau automatique : une fois que le sceau de Gogyou Makka serait attaqué ou forcé, le second s’enclencherait et invoquerait le Yondaime.

C’était ainsi qu’il était apparu, face à celui qu’il reconnut comme étant Monwa, et derrière, une jeune femme qui n’était pas une menace ? Comment le savait-il ? Tout simplement avec le regard de celui qu’il avait emmené avec lui. Car non, Tsumei n’était pas venu seul.
Apparemment, tu la connais… hein Seitô ?
Sabakyô Seitô avait beau avoir été capturé, il représentait lui aussi une menace pour le village. Il était inimaginable, surtout compte tenu des dernières nouvelles envoyées par Konoha et par Yamanaka Meia, que son organisation eut décidé de ne rien faire à Kumo. Et comme tous les efforts devaient être concentrés sur les Furyous, il avait fait un choix. Son dernier en tant que Raïkage.

Il était resté depuis quelques jours dans la cellule de l’ancien Intendant de Konoha. Attendant ce fameux jour, ce fameux moment où le sceau serait retrouvé.
J’espère que tu comprends pourquoi la menace qu’ils représentent doit être éradiquée avant tout ? Gère ton organisation comme tu l’entends, mais fais-moi la promesse à moi qui t’ai libéré et qui sauvera ton amie de joindre vos forces à celle des shinobis. Combattez, partagez tout ce que vous savez avec le plus de personnes possible et mettez fin à tout ceci. C’est votre devoir.
Sans même le regarder, il posa un sceau sur le Nukenin et le poussa vers la jeune femme aux cheveux blancs.

Il dégaina sans hésitation Kuchibashi, son épée, de sa main droite. Elle était toujours aussi silencieuse. Puis il courut vers Monwa.
Fuyez !
Sa charge fut rapide, mais pourtant très longue dans son esprit.
Il repensa à ses conseillers et à des shinobis de valeur comme Seki Hasaki. Il se remémora ses plus vieux souvenirs, le visage des élèves qu’il eut à Kumo. Des shinobis caractériels comme Hakushi Mihawk, Monjara Shinji ou Dentô Shiwoon. Des shinobis forcés à quelque-chose comme Kadoria Sho. A des belles femmes comme Yamanaka Meia.
Il repensa à son vieil ami, Kentaro Hattan, qui l’aura traité de voleur jusqu’au dernier jour.
Il repensa à son shinobi de l’Ombre, Seki Zennosuke, qui deviendra sans doute le prochain Raïkage.
Il repensa à son maître, Kadoria Uriô, et se demanda même s’il aurait été fier de ce qu’il avait accompli.
Il repensa enfin à son amie, Kuchibashi, avec qui il aura combattu jusqu’au bout, même s’ils ne s’entendaient plus. Une dernière danse.

Il pensa tellement qu’il ne vit pas les deux Nukenins s’enfuir. Il pensa tellement qu’il sentit à peine la main de Monwa lui perforer le cœur. Il pensa tellement qu’il accueillit la mort sans même s’en rendre compte.

Spoiler:

J'étais là, dans cette cellule froide. Je savais que le Yondaime Raikage m'observait attentivement. Essayait-il de me voir craquer ? C'était peine perdue. Je ne dirai rien. Je n'avais rien à dire. Tout ce qu'il devait savoir, il le savait. J'attendais, simplement, ma mise à mort... Si ce n'était pas Kumo, ce serait Konoha. Ils étaient imbéciles... Ma mort ne changerait rien à la suite des opérations. Ils étaient perdu...

Hors, je sentis soudainement mon corps s'envoler. Partir... Une sensation familière, semblable au Hiraishin. Pourtant, je n'avais pas usé le moindre chakra... Ce n'était pas le mien. En un instant, nous étions dans une salle... Avec Monwa, Tsumei et... Une femme. Je la connaissais. Je savais qui s'était. Mes yeux s'écarquillèrent... Je ne comprenais rien. Qu'est-ce qui s'était passer ? Pourquoi était-elle là ?

« No...zo...mi... »

Je regardais Tsumei. Oui, je la connaissais... Elle était une des seules personnes pour qui je souhaitais réellement créer un nouveau monde. Un endroit de paix, ou tout le monde aurait le choix de devenir un Shinobi. De choisir sa destinée... Oui, c'était ça, mon but ultime. Alors pourquoi elle était-là, hein, Tsumei ?!

« Oui. Je la connais. »

Je disais cela avec la voix la plus neutre possible, mais l'on pouvait y sentir une pointe d'inquiétude. Il fallait que je la sauve... Il fallait que je trouve une solution. Mais c'était délicat... Car j'avais en face de moi, un des plus grand ennemis du monde Shinobi : Monwa. Sa Majestée Furyou. Il fallait agir, vite et bien. Trouver une solution afin de nous sortir de là... Tu m'as amené ici afin de me sacrifier, Raikage ?!

Mes sceaux sur mes bras ne sont plus actifs. Je peux malaxer mon chakra... Alors tout ça pour ça. Ceci expliquerait cela... Hors... Il me fit faire une promesse. Mais... Pourquoi m'avait-il offert la liberté ? Pourquoi se sacrifiait-il pour moi, son ennemi ? Il me poussa contre elle. Je n'avais pas le droit d'hésiter. Courant vers elle, je lui fis un simple.

« Promis. »

Avant de récupérer Nozomi. À peine était-je à son contact que nous disparaissions dans un Hiraishin, en direction de Yu no kuni... Ce sceau. Il l'avait fait pour moi et elle...

****

Nous atterrissions sur le sol. Par réflexe, j'avais fait pivoter nos corps afin de faire office de tampon entre le sol et Nozomi. Par je ne sais quel miracle, j'étais redevenu libre... La situation était exceptionnellement rare. Je ne comprenais pas vraiment comment, ni pourquoi... Mais c'était un fait. Tsumei, Yondaime Raikage c'était sacrifié et m'avais fait sortir d'ici avec Nozomi. Son sort était-il scellé ? Je l'ignorais. Tout ce que je savais, c'est que cet homme avait finalement décidé de suivre les principes du Shôraizen. Regardant Nozomi, je lui posais une simple question.

« Tu vas bien...? Ils ne t'ont rien fait au moins ? »

À première vue, cela allait. Mais dans mon regard, on pouvait voir que j'étais préoccupé. Pourquoi ? Je m'en voulais. Peut-être que les choses auraient pu être différentes finalement... Peut-être que cet Homme voulait du bien au monde Shinobi. Que j'avais fait fausse route à son sujet... Je lui avais fait une promesse, mais j'ignorai si j'allais pouvoir la tenir. En tous les cas, il était temps de revenir au bercail.

Nous relevant doucement, j'aidais Nozomi à se remettre sur pied, avant d'ajouter...

« Rentrons à la maison. »

Ce que j'allais faire ? Je n'en avais aucune idée. Tout ce que je savais, c'est que j'avais besoin de temps. De beaucoup de temps. Afin d'y voir plus clair. Afin de comprendre tout ce qu'il c'était passé.

La maîtresse des lieux observa à son tour l'errante. Durant des secondes qui lui parurent infiniment longues. Elle semblait l'analyser. Nozomi ne bougeait toujours pas, malgré son cœur qui battait à tout rompre. Elle avait peur. Mais qui ne le serait pas, à sa place ? L'humaine était là, seule dans une pièce avec deux entités surpuissantes dont elle ne savait rien. Ou plutôt qu'elle venait tout juste de commencer à comprendre. Et elle n'avait jamais reçu aucun enseignement sur l'attitude à avoir dans des cas comme celui-ci. N'avait même jamais apprit à combattre. Elle allait très certainement mourir ici. Et personne ne saurait jamais ce qu'il s'était passé dans cette tour.

Shoka sembla enfin avoir terminé de l'observer. Et elle prit la parole. Ôtant ainsi un poids à la jeune femme. Elle n'était pas ce Daken. Elle poussa un soupir de soulagement. Mais ce soulagement fut de courte durée. Car elle porta son regard sur Sa majesté et croisa le sien. Il prit la parole à son tour. Et la condamna. Il allait tuer la furyou, et elle était la prochaine sur la liste. Devait-elle fuir le temps qu'il s'occupe d'elle ? Non. La fuite n'était pas une option. Et puis...

Celle-Qui-A-Faim prononça ses dernières et énigmatiques paroles. Qu'avait-elle bien pu voir en Monwa. Ce Daken ? Était-il un Uchiwa ? Ou bien avait-elle vu qu'il était lui aussi un véritable Furyou ? Cette phrase resterait en suspens à jamais. Car la main de Sa Majesté transperça la Furyou primaire. Lui ôtant la vie par la même occasion. Et la suite fut des plus déconcertantes. Le corps disparut, ne laissant plus aucune trace de celle qui avait faim. Ou plutôt, son corps de changea en une masse sombre et liquide. Tout comme celle qui l'avait immobilisée et lui avait posé l'énigme. Plus étrange encore, cette même forme noire s'entoura autour de Monwa.

Et il l'assimila.

Il s'était nourrit de la furyou. Nozomi avait encore du mal à tenter de comprendre ce qu'elle voyait. Mais elle n'avait pas rêvé. Il avait absorbé Shoka. Tirait-il sa puissance de là ? Elle avait dit qu'il n'avait pas de chakra. Or il devait bien tirer son énergie de quelque part. Mais la jeune femme n'eut guère le loisir d'y réfléchir d'avantage. Car il se tournait maintenant vers elle. Lui disant que si elle avait possédé Daken en elle, elle aurait pu sauver les siens. Parlait-il de la race humaine ? Certainement. Il avait tué la maîtresse des lieux, et c'était désormais à son tour. La matière noire s’accumula autour de sa main.

Alors qu'il s'avançait vers elle, Nozomi recula vainement. Mais tout ce qu'elle sentit fut le mur dans son dos. Piégée dans cette tour avec un Furyou qui avait pour intention de la tuer. Son heure était venue. L'errante avait recueilli bon nombre de dernières confessions durant la grande guerre. Soigné aussi de nombreux shinobis. Et apporté le repos éternel à d'autres afin d'apaiser leurs souffrances. Oui, elle avait accompli son devoir depuis sa plus tendre enfance et n'avait jamais failli. Faisant toujours de son mieux sans poser de questions. Elle avait sans cesse sauvé des vies et pourtant personne ne viendrait sauver la sienne. Elle allait mourir là, seule. Et on en saurait jamais rien. Une bien triste fin alors que jamais personne ne s'était montré plus dévoué qu'elle. Aurait-elle dû penser un peu plus à elle-même ? La femme médecin prit une profonde inspiration et posa ses yeux dans ceux de Monwa. Dans ceux de son meurtrier. Si elle devait mourir, alors elle regarderait la mort en face.

Une voix inconnue stoppa le geste de Monwa. Le regard de Nozomi se détourna alors de lui pour se poser sur le nouveau venu. C'était un homme qui dégageait une certaine puissance, même s'il semblait lui manquer un bras. Comment était-il arrivé ici ? Mais elle sentit une autre présence. Une présence et une voix familière. Qui prononçait son nom. Une présence chaleureuse et rassurante de l’homme qu'elle avait accepté de suivre, pour créer un monde meilleur à ses côtés.

- « Seitô-kun ! »

Les deux hommes semblaient se connaître. Était-il un des membres du Shôraizen, lui aussi ? Il ne semblerait pas, au vu de ce qu'il leur dit. Ils devaient partager toutes ces informations avec le maximum de shinobis possible. Un devoir. Leur nouvel objectif. Seitô approuva. Puis tout s’enchaîna. L'inconnu poussa l'ex Konohajin vers elle, et elle se jeta dans ses bras. La dernière parole qu'il prononça fut « Fuyez ! ».

- « Merci. »

Un simple mot pour deux vies de sauvées. Bien peu, car à cet instant il se sacrifiait pour eux.

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*

Le décor changea. Plus de tour, plus de Furyou. Seulement eux deux, dans les bras l'un de l'autre. Passer d'un cauchemar à un rêve en quelques secondes à peine, c'était possible. Grâce à cet homme dont elle ne savait même pas le nom. Mais elle avait entendu sa dernière volonté, et elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour l'accomplir. Il s'était sacrifié pour que le monde Shinobi puisse accéder à toutes ces informations. Seitô avait été intendant, il savait forcément des choses sur les Furyous. Et elle, venait d'en rencontrer trois. Et s'en était sortie vivante. A eux deux, ils avaient entre leurs mains tout ce que le monde shinobi savait sur cette menace. Et ils allaient devoir partager leur connaissances avec le monde s'ils voulaient pouvoir les vaincre.

L'arrivée fut des plus brutales. Si Seitô était habitué au hiraishin, il n'en était pas de même pour la jeune femme. Lui s'était certainement entraîné pour cela. Et même avec de l’entraînement, son corps devait sans aucun doute en pâtir. Alors elle... Ressentit une vive douleur partout dans son être. C'était comme si ses muscles se déchiraient tous en même temps. Ce qui était peut-être le cas. Il lui demanda si elle allait bien. S'ils ne lui avaient pas fait de mal. Étrangement, mis à part la tentative d'étranglement, non. Elle s'injecta du chakra et coupa les signaux de ses nerfs pour stopper la douleur.

- « Oui, je crois. Et toi ? »

Il avait été enfermé durant de nombreux jours. Mais il avait l'air d'aller bien. Et il s’inquiétait pour elle alors que c'était pour lui qu'elle-même s'était inquiétée ces derniers temps. Une bien étrange situation. Tout comme la position dans laquelle ils se trouvaient. Elle se releva sans un mot, un peu gênée. Il l'y aida même. Puis il ajouta qu'il était temps de renter. Chez eux. Elle lui répondit par un sourire des plus chaleureux. Ils allaient pouvoir discuter de tout cela. Prendre des décisions quand à la suite des événements. Ensemble.

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