Deux choses étaient importantes aujourd’hui. La première, c’était ce que j’avais appris et que l’on m’avait confirmé depuis quelques temps : Kitase Shinichi était bel et bien devenu Mizukage. C’était lui qu’on avait jugé apte à pouvoir prendre la succession de Samui Mahan, notre Shodaime. Ce dernier avait été tué de la main de la terrible Makka, que j’espérais un jour pouvoir rencontrer. Mais là n’était pas la question. Si cela avait de l’importance pour moi c’était parce que j’avais rencontré le Nidaime avant sa promotion et que je m’étais bien joué de lui. Il me prenait pour un pauvre Genin pleurnichard. Notre prochaine rencontre promettait d’être intéressante.

Mais passons, la seconde chose importante en ce jour était la mission que l’on venait de m’attribuer. Une bête avait été repérée près d’un village civil. Cette dernière semait la terreur la nuit. Mais le plus intrigant, c’était que cette bête avait été abattue par Kitase Shinichi justement et celui qui était devenu le chef de mon unité, Sensoo Kiru. Comment une bête avait pu tromper a mort pour revenir semer le trouble ? Tout ce qui était sûr, c’est qu’il y avait forcément une explication rationnelle. C’était probablement une autre bête, ou quelqu’un. Un expert en métamorphose peut-être.

Dans tous les cas, j’avais rendez-vous avec un autre Genin que l’on avait choisi pour me seconder. Bon, en réalité, il était au même pied d’égalité que moi, mais je ne faisais confiance qu’à moi-même. J’espérais juste que ce dernier n’allait pas se révéler être trop idiot. J’arrivai pile à l’heure, comme à mon habitude, aux portes du village où je repérai rapidement mon coéquipier, vu que j’avais retenu son visage lorsque l’on m’avait montré sa photo.

Kaguya Tsumei, enchanté. Je ne tendis pas ma main, une salutation vocale suffisait amplement. Et puis, nous n’avions pas tellement de temps à perdre vu que le voyage allait prendre plusieurs heures. Je commençai donc à marcher en direction de l’extérieur du village. J’ai calculé brièvement la distance avec le village civil où nous devons nous rendre. Nous en aurons pour au moins trois heures de marche, alors dépêchons-nous. Il allait sûrement penser que je n’étais pas son chef, mais je n’en avais pas grand-chose à faire. La mission passait avant le reste, et il était quasiment impossible que ce Ryuuka gagne mon respect car comme je l’avais déjà dit, il faisait sûrement parti des nombreux imbéciles qu’il y avait dans le monde.