Etant couché confortablement dans mon lit un rêve doux s’empara de mon organe cérébrale pendant que de la salive commença à être crée dans ma cavité buccale. Je ne vous raconterai pas ce dont je rêvais, c’est assez personnel on va dire. Et puis ça pourrait en choquer quelques-uns. Il n’était que tôt dans la matinée et ma chambre baignait encore dans la pénombre grâce aux rideaux accrochés devant ma fenêtres qui ne laissaient pas passer les premières lueurs que le soleil envoya pour aujourd’hui. Petit à petit la vie dans le village de la Brume se mit en route ensemble avec le chemin du soleil qui les accompagna, les animaux se levèrent et les humains d’une humeur matinale aussi. Tous les matins cela se passa doucement et sûrement sans me réveiller, mais si je vous dis ça c’est par-ce que évidemment ce matin-ci c’était différent. Un remue-ménage commença à se mettre en route dans mon quartier délaissé, ceci eût pour effet de me faire sursauter et de me réveiller directement. Ciao le rêve doux! Je n’avais pas l’habitude depuis quelques années d’entendre du bruit dans mon quartier et un changement comme celui-ci était rapidement entendu par mon ouïe. On remarque rapidement les changements dans un endroit qui ne change presque pas. Que se passait-il donc? Qui osait entrer dans ce quartier, le quartier de mon clan?

Un bâillement s’échappa de ma bouche et je m’étira rapidement avant d’aller ouvrir mes rideaux pour faire entrer la lumière du jour dans cette pièce. Mes vêtements sur ma chaise furent rapidement enfilés et une fois prête j’ouvris la porte de ma résidence pour aller découvrir qui avait osé s’aventurer ici. Bien que le quartier avait été fortement délaissé il y a quelques années, moi j’étais restée. Et j’avais pris sur moi la tâche de protéger les maisons abandonnées ainsi que de les entretenir quelques fois, même si mon travail n’était pas reconnu. C’était il y a quelque temps que la plupart des membres du clan Kaguya, bien que peu nombreux, étaient partis et s’étaient dispersés. Je n’étais encore que jeune et mes parents, à ce moment encore en vie, m’avaient expliqué que c’était à cause du sois disant chef de ce clan, il était parti. N’ayant plus de personne importante qui les tenait ensemble tels des fleurs dans un bouquet les gens se mirent rapidement en chemin pour se trouver une autre voie, une autre vie que celle ici. Peu d’entre nous étaient restés dans cet endroit pour continuer à servir le village et les seuls shinobis restants avaient été tués où étaient décédés au cours de ces années. Tous sauf moi. Pour l’instant il ne restait que moi et un vieux couple, qui n’avait jamais eu notre pouvoir spécial mais qui faisait parti de la famille. Ils étaient les seuls chez qui je pouvais me réfugier de temps en temps pour une conversation sans jugements, et pour parler de notre clan évidemment. Des sept résidences familiales qu’il y avait dans ce quartier, que deux n’étaient encore occupées tous les jours.

J’étais déjà prête à insulter le voyou qui était venu ici pour chercher de quoi s’enrichir ou de quoi détruire quand ma voix fût coupée par surprise. Etonnée de ce que je voyais, je ne savais plus quoi dire. Devant moi se promenaient des gens avec pleins d’affaires, des chariots qui les portaient et des valises. Ils discutaient entre eux de ce qui semblait être un sujet plein d’action et tout le monde parlait avec la même excitation à qui voulait l’entendre. Ces gens n’étaient pas des citoyens ordinaires de ce village, non. C’était fou de voir ça. Les membres de notre clan revenaient à leur source, ils revenaient vivre à leur quartier après tant d’années. J’avais passé tant d’années seule, isolée, et voila que tout d’un coup des gens reviennent! C’est quoi cette histoire absurde? Pourquoi seulement maintenant?
Décidée à en savoir plus de toute cette situation je sortis de chez moi pour m’avancer vers des membres qui venaient d’entrer dans la cour principale. Leur visages me semblaient assez familier, je les avais sûrement vu avant mais je n’arrivais plus à les placer dans ma mémoire. Une mémoire qui n’avait plus été en contact avec d’autres Kaguya’s depuis bien trop longtemps. D’une voix peu à l’aise je leur demande ce qu’il se passa, et ce qui était la cause de leur venue. Surprise! Encore une fois! Apparemment ce sois disant chef était revenu, et avait ramené tous les autres membres chez eux. Il nous avait regroupé.

Cela voulait donc dire qu’il devait sûrement se trouver chez lui, je savais quel était sa demeure car mes parents l’avaient souvent pointée du doigt. Elle était un peu plus grande que les autres, et il y avait surtout moins d’activité familiale là-bas. Je ne savais pas ce que j’allais y faire mais il fallait que j’y aille. Pourquoi? Aucune idée. Devant la porte de la résidence, je pris une bonne bouffée d’air avant de frapper à la porte. Quelques instant se passèrent et aucune réponse. N’était-il pas là? Ma main s’avança vers la poignée pour la tourner délicatement, elle n’était pas fermée à clef et s’ouvrit facilement sans faire de bruit. La résidence était encore noyée dans la pénombre et c’était à petit pas que j’osa m’y aventurer, je ne voyais vraiment rien. Comme une taupe. Rien de rien.

« Quelqu’un est là? »

Ma voix était douce, et peut-être un peu angoissée à l’idée de rencontrer cet homme.

Quelqu’un était entré alors que je pensais. A quoi pensais-je ? Tout simplement à tout ce qui avait été fait jusqu’à présent. Mon passage en prison avait apparemment dissout l’unité au sein de mon clan, et il avait fallu que je m’en occupe. Un an sans réellement avoir quelqu’un à la tête d’un clan comme le mien, c’était une chose assez compliquée… Il faut dire que beaucoup d’entre nous aiment se battre, et de fait n’ont jamais eu une grandeur d’esprit. Du moins, pas une assez grande pour comprendre que sans un chef, l’unité d’une famille ou d’un groupe est simplement mise à l’épreuve. Mais ce n’était pas important, même si j’avais été à la fois surpris et déçu de savoir que les miens s’étaient un peu dispersés du village. Enfin bon, tout ceci était réglé, et il fallait maintenant reprendre nos quartiers : ceci avait été mon premier ordre depuis mon retour. Mais la kunoïchi qui venait me voir avait dévoilé son visage, ce qui m’extirpa à moitié de mes pensées, probablement aussi sombres que la pièce où j’étais.

─ Kaguya Kairi, fille de Kamui et d’Eria. Tu fais partie de la poignée de ceux qui sont restés ici malgré mon absence. Je t’en félicite.

Le tutoiement était logique. Ce n’était pas tant mon grade qui rentrait en compte, ni même la place que les autres Kaguya m’avaient demandé de porter. Non, il s’agissait simplement du fait qu’elle avait sensiblement le même âge que moi. Et puis, c’était dans ma nature de tutoyer bien plus souvent que l’inverse.

Que voulait-elle ? La question me traversa rapidement l’esprit, et fut aussitôt accompagnée de quelques réponses. Il n’y avait aucun caractère d’urgence, sinon elle n’aurait pas eu cette démarche. Non, elle était calme, quoi qu’un peu tendue. Dans tous les cas, rien n’était clairement affiché chez elle. Était-elle simplement intriguée ? Le plus simple était de lui poser la question.

─ Que veux-tu ?

Je pensais en parallèle à d’autres choses. Kiri, mon année précédente, Kiri, Shinda Michiki… Mais je n’oubliais pas mon interlocutrice pour autant. Non, j’avais cette faculté de pouvoir réfléchir rapidement et de scinder mon esprit en deux voire trois parties bien distinctes. Pourtant, il y avait quelque-chose que je redoutais. Une question que la jeune femme allait probablement me poser, du moins si elle était au courant, et à laquelle je ne voudrais pas y répondre, du moins je préférerais qu’elle ne me la pose pas.
Non, je ne voulais pas que l’on me demande pourquoi j’ai été enfermé dans une prison pendant un an. J’avais autre chose à faire. Pas vrai, Trois ?

Une voix me répondit de la pénombre m’appelant par mon nom et mon prénom. Cette voix connaissait aussi ceux qui m’avaient mis au monde. Il n’y avait aucun doute, cela devait être cette tête de clan, Kaguya Tsumei. L’homme qui nous a abandonné pendant un an, celui qui était la cause de ma solitude si je pouvais le dire comme ça. Si aucun des membres de ce clan n’était resté ici, c’était à cause de lui et de leur cerveau peu fourni. Un certain de sentiment se mélangeait en moi, j’éprouvais de l’admiration pour cet homme mais je ne pu m’empêcher de le détester pour son départ. Evidemment qu’il me félicitait, j’étais une des seules à être restées et à être encore vivante. Son absence avait fait diminuer le nombre de membres de notre clan ainsi que notre puissance à Kiri, on ne valait plus rien et il avait intérêt à rectifier les choses! On n’efface pas un an de solitude et d’amertume en quelques secondes de retour, il fallait bien plus que ça pour faire oublier à ceux qui étaient restés comment on les avait traités. Tels des chiens. Pourquoi était-il parti? Après un an il me devait bien des explications celui-là. A moi et aux vieux qui étaient restés.

« Je ne savais pas que vous étiez revenu, après un an. Je.. je voulais vérifier par moi-même. Pourquoi êtes-vous parti? Pourquoi vous nous avez laissés? Que s’est-il passé pendant un an? »

Tellement de questions venaient s’incruster dans ma tête, je n’avais pas assez de temps pour toutes les poser et je n’avais pas non plus l’envie de passer pour une petite impertinente. La seule pensée dans mon esprit, autre qu’une question, était que je ne voulais plus que ce Tsumei parte. Je ne voulais plus qu’on délaisse notre clan comme cela. C’était facile de partir et de revenir au bon moment, mais ceux qui restaient avait plus souffert de tous ces départs. Moi aussi j’avais souffert.

Mon visage était froid, dure, sans émotions même si ma voix me trahissait légèrement. L’expression faciale que j’arborais pour l’instant était celle de tout Kaguya, ne pas montrer ses émotions et tout simplement tuer. Evidemment je n’allais pas tuer ce jeune homme sauf que je ne pouvais pas l’apprécier, pas pour l’instant. Ca serait impossible jusqu’à que je reçoive les informations que je voulais.

Je ne comprenais pas. Tout était tellement incompréhensible. Comment pouvaient tous ces gens revenir comme ça, sans aucun regard envers ceux qui étaient restés et qui avaient été la risée de ce départ. Kiri s’était moqué de ces Kaguya’s si simple d’esprit qui partaient dès qu’il n’y avait plus personne pour les rassembler. Ces moqueries étaient faciles, plus aucun autre membre n’était là pour nous défendre. La puissance des Kaguya’s diminuait de jour en jour. A ce moment, je me fit une promesse dans la tête: si tout ceci ce passerait à nouveau ce serait moi qui reprendrait le flambeau. Pour sauver ma peau ainsi que celle des autres.

L’avancée de la jeune femme m’extirpa peu à peu de mes pensées. Avais-je du temps à lui accorder ? Bien entendu, et je le pouvais bien vu ce que j’avais expliqué plus tôt. Tout en continuant de réfléchir aux récentes nouvelles de Kiri qui m’étaient logiquement parvenues, j’écoutai mon interlocutrice poser la question… fatidique ? J’aurais dû m’en douter. Je m’en étais douté. Trois questions, ce qui aurait légèrement pu me faire frémir. Trois, un simple chiffre ou le pseudonyme de l’homme qui me tourmentait. Ses actions m’avaient, au fur et à mesure, fait comprendre que cette personne voulait se confronter à moi. Elle voulait jouer. Rien de plus, à moins que…

─ Tu me méprises parce que j’ai laissé le clan seul ? Je peux le comprendre, mais si c’est vraiment le cas, arrête de me vouvoyer et contente-toi de me haïr. Je n’ai pas de temps…

Je me coupai la parole, me rappelant du plan que j’avais rapidement élaboré lors de mon procès. En effet, si jamais Shinda Michiki avait voulu me punir, voilà qui aurait réveillé les Kaguya. Ces derniers, ayant appris mon retour, n’auraient pas voulu me laisser et j’aurais bien plus rapidement reformé le clan ainsi. Mais les choses ne s’étaient pas déroulées comme ça, et j’avais été blanchi plus vite.

─ Du moins pas pour essayer de te convaincre avec des mensonges. Oui j’ai laissé les nôtres, mais tu dois savoir que je ne fais jamais rien sans raison valable. De plus, penses-tu que le véritable coupable de la dispersion du clan soit celui qui se tient devant toi, ou ceux qui ne savent pas rester groupés quand un homme n’est pas au-dessus d’eux ? Je n’ai jamais désiré être le chef du clan, c’est mon intelligence qui m’a hissé à cette position. Et c’est le manque d’intelligence des autres qui ont sali l’image des Kaguya.

Impulsivité ? Aucunement, tous mes mots étaient bien choisis, comme à mon habitude. Est-ce que l’effet attendu serait le bon ? Probablement, mais au fond ce n’était guère important. Il me restait cependant une chose à vérifier auprès de la jeune femme.

─ Enfin. Puisque tu veux absolument tout savoir : mes parents sont morts, et je suis parti me recueillir.

Voilà, je n’avais pas besoin d’en dire plus. La suite allait être intéressante, probablement. Même très certainement. Mes yeux ne quittaient plus ceux de la kunoïchi.

Il n’avait pas de temps. De temps pour quoi? Il n’avait pas de temps à consacrer à une petite Kaguya qui se posait tellement de questions comme moi? C’était ça? Apparemment il n’avait pas le temps de me remplir la tête de mensonges mais je n’arrivais pas à croire qu’il n’allait pas le faire. Cette homme, j’avais le sentiment qu’il nous méprisait, qu’il se sentait supérieur aux autres membres de son clan mais paradoxalement c’était lui qui s’en occupait aussi. C’était lui qui nous gardait ensemble, bien que ça ne me plaisait pas vraiment c’était un fait qu’il fallait accepter. J’avais envie de le haïr effectivement sauf qu’une petite partie de mon bon sens se dit que ce n’était pas la meilleure des idées. Après tout j’étais moi-même une personne qui détestait juger les autres avant de les connaitre et avant de connaitre leur raisons correctement donc il ne fallait pas que je tombe dans le piège de le faire envers lui.

Mon interlocuteur exposa ses arguments en quelques phrases et en profita pour rejeter la faute de la dispersion du clan sur les membres. Bien que c’était une manière de ne pas être tenu responsable de cet incident il avait sûrement raison dans ses propos. Il était évident que le clan des Kaguya’s ne comptait pas les plus intelligents du village parmi eux et que beaucoup de moqueries en avaient été les conséquences. Je comprenais ces propos, que notre clan avait été assez stupide pour se disperser mais moi j’étais restée. A la recherche d’une certaine reconnaissance? Je n’en savais rien, même chose pour le désir qui m’avait poussé à venir dans cette résidence et rencontrer cet homme. Après cette brève explication il se décida enfin à me révéler la raison de son départ. Enfin, si on pouvait appeler cela la vraie raison. Ses parents, morts? Un recueillement? Non. Il me prenait pour une imbécile ou quoi? Ma jauge de haine envers lui commença doucement à se remplir de plus en plus. J’avais connu moi-même un recueillement et je savais quel sentiments l’ont pouvait éprouver à ces moments-là. Mais lui, il n’avait pas l’air de les connaître. Au contraire. Malgré son mensonge un petite sourire se posa sur mes lèvres avant de lui rétorquer:

« Crois-tu vraiment que je vais gober cela comme ça? J’ai connu la mort de mes parents, j’ai connu le recueillement et je ne crois en aucun cas que c’est la raison qui t’a poussé à partir. Ne me prends pas pour une idiote, tous nos membres ne sont pas si simple d’esprit. Tu n’as jamais désiré être le chef du clan mais pour autant que je sache cela ne t’as pas trop dérangé, alors pourquoi as-tu réellement fuis tes responsabilités? »

Ces mots s’étaient précipités en dehors de ma bouche, comme une vague que je ne pouvais arrêter. Ne comprenant pas ce qu’il m’arrivait je rivais mes yeux aux sol. Que me prenait-il de dire tout ça? Pourquoi était-je si en colère? Dans ma tête vint apparaître la pensée que si Tsumei n’était pas parti, je n’aurais pas été seule dans mon entrainement de shinobi. J’aurais eu quelqu’un qui m’aurait dit de ne pas faire attention aux regards des autres. Ou n’était-ce qu’une pensée futile et innocente que j’avais là? Mes yeux se rivèrent à nouveau vers l’homme en face de moi qui devait d’ailleurs avoir à peu près le même âge.

« Je ne sais pas quoi penser de toi, je ne peux te haïr ni te supporter... mais savoir que tu es là pour nous soutenir serait une agréable pensée.. »

Ça ne va pas. Non ça ne va pas du tout. J’ai un sentiment étrange, qui me paralyse légèrement. Bien entendu, je m’arrange pour ne rien montrer pendant que Kairi me parle. Pourtant, pour l’une des premières fois, j’ai l’impression de ne pas contrôler mon corps. Un sentiment de vulnérabilité ? Je n’irai pas jusque-là, mais je suis enclin à l’hésitation : je ne sais même pas si c’est visible. Etrange, mais je n’ai pas le temps de m’y attarder, car j’ai en face de moi une kunoïchi de mon clan. Je n’ai que faire de ce qu’elle pense de moi, mais il ne faut pas négliger le reste. Enfin bon, elle m’a informé de ce que je voulais savoir, enfin une « bonne nouvelle ».

Le mensonge que j’ai volontairement dévoilé a porté ses fruits. Il fallait que je sache si des membres du clan étaient au courant de la vérité, et Kairi m’a montré que ce n’était pas le cas. La réponse que je lui avais donnée était tellement prévisible qu’elle n’aurait pas hésité à me reprendre avec énervement en me présentant la vérité si jamais elle l’avait connu. Mais tant mieux, le silence était préférable au bruit, surtout en ce moment.

Mais malgré tout, la jeune femme m’énerve. Tout m’agace, et c’est à Trois que je le dois. J’ai beau penser à Michiki, à Kairi, tout me ramène à lui… et à mon étrange sensation. Je commence à y voir clair. Mon année en prison, c’est comme là-bas.

─ Le clan peut compter sur moi. Mais ce que tu penses de moi… Je m’en moque.

Je décide de m’approcher de la jeune femme pour lui faire comprendre la situation… même si au fond elle ne la connaît pas. Mais il faut qu’elle parte. Je suis en passe de découvrir quelque-chose, et j'espère avoir été assez clair dans mes propos pour qu'elle parte. Car cette sensation, ce désir qui était le même qu’en prison est dangereux…

…

J’ai envie de tuer.

Ce gars ne me plait pas bizarrement. Il a un aura sombre autour de lui, le genre d’ondes négatives venant d’un Kaguya et qui nous font bien comprendre qu’on doit se casser le plus vite possible d’ici. Mais pourquoi est-ce que je sens cela? Si il est le sois-disant chef de notre clan, n’est-il alors pas anormal qui réagisse comme cela face à un membre du même clan que lui? Je ne comprends pas pourquoi ce gars est si froid, et ne me donnez pas comme excuse que s’est par-ce qu’il a sûrement vécu quelque chose de pas plaisant du tout. C’est pas une excuse valable ça! Il m’énerve, c’est aussi simple que ça. Une atmosphère déplaisante bourdonne dans l’air entre nous deux, comme deux aimants magnétiques qui ont le même pôle mais qui ne peuvent se rejoindre. Même si nous venons du même clan, avons les mêmes capacités physiques, je ne peux le rejoindre dans sa manière de penser et lui non plus dans la mienne. Nos vies ont été trop différentes pour que l’on puisse se comprendre et se soutenir.

« Bien. Au moins si le clan peut compter sur toi, c’est déjà ça.. »

Ma voix est devenue plus ferme, plus froide. Je ne veux plus essayer d’avoir quelconque discussions avec ce gars à propos des événements passés et tout ce qu’il a bouleversé dans ma vie avec son départ. Il en a rien à foutre, c’est évident. Je ne vais donc pas importuner Môsieur encore plus avec cela, avec ces futilités qui pour lui n’ont aucune importance. La seule chose qui compte a ses yeux est sûrement son retour au pouvoir et à la tête de ce clan pour pouvoir utiliser notre barbarie à son goût personnel. Sauf qu’il pouvait bien se mettre profondément où je le pense l’idée de m’avoir moi à son service. Je ne m’abaisserai pas à ce point là, déjà que je suis vue comme un cafard dans l’échelle sociale alors de là à me faire écraser par quelqu’un de mon clan: je dis non.

« Je te laisse à tes pensées personnelles alors. »

Mes mots sont suivi de mon corps, je me retourne vers la porte par laquelle je suis entrée dans cette résidence et cette conversation désagréable. L’atmosphère s’alourdit au plus que les secondes avancent lentement et j’en ai la chair de poule. Alors que je me dirige vers celle-ci pour tourner la poignée et ouvrir cette porte pour retourner dans le tumulte de dehors, je reste bloquée avec ma main prête à tourner le bout de métal. Quelque chose me glace le sang et m’empêche de me mouvoir..


Et il en est la cause.