丵 La peur de tomber : voilà ce qui fait grimacer les pendus 丵

並 « Il n'y a pas de bonheur parfait ! Dit l'homme quand sa belle-mère mourut et qu'on lui présenta la note des pompes funèbres. » Voici la phrase qui me faisais médité depuis la veille. Non pas la fin de la phrase qui n'était là que pour apporter une touche taquine mais bien pour le début. En même temps je ne risque pas de retrouver quelque chose de philosophique dans un livre s'intitulant « L'humour noir pour les connards ». Bref, donc je méditais sur le début de la phrase et sur l'existence ou non d'un bonheur parfait. Comment reconnaît-on que notre bien-être actuel est au summum de son heure et qu'il ne peut pas exister plus grand, et si cela existe, dans quels cas ? Certaines femmes oseraient nous citer le miracle de la naissance. Personnellement pour le père j'appelle ça une erreur de conception ou bien des emmerdes. Pour la mère, j'appelle ça se priver des bonnes choses pendant neuf mois, et souffrir le martyr pendant une vingtaine d'année.

D'autres me diront qu'on se trouve dans un état de félicité lorsque l'on se sent une âme altruiste et que l'on aide les plus démunis sans rien demander en retour. Alors ça pareil, pour ma part, je nomme ce comportement « faire le pigeon » car aidé une personne demande de s'investir dans la chose, alors sans compensation derrière, autant aller faire le pécore dans la cambrousse on y gagnera toujours un peu plus. Alors oui, la beauté du geste... Vaut mieux être riche que noble dans l'âme. Au moins l'un des deux apporte à manger chaque soir. Enfin bref, ce monologue pour en conclure que le bonheur parfait n'existe pas et que je me suis pourri même dans mes cauchemars pour y trouver un sens.

Bien hormis cela, je venais de recevoir mon ordre mission, je reconnaissais l'enveloppe rien qu'en voyant le sceau de Kumo inscrit dans la cire. Je ne l'avais pas encore ouvert, à vrai dire j'appréhendais un tantinet le contenu. Malgré tout je me saisissais de mon couteau de lettre puis une fois le courrier extrait je commençais à lire ce que je craignais tant. Ma mission de ce jour était d'accompagner Kadoria Uriô. Je venais d'arrêter dans ma lecture. Ce nom était celui du Raïkage ! Une erreur ? Il ne me semblait pas. Je re-lisais par la phrase et effectivement il s'agissait bien du grand patron. Ca pour une surprise, je ne pensais pas que le chef du village lui-même se mêlait à ses troupes pour effectuer des missions. J'espérais qu'il n'était pas le même genre d'homme que mon senseï Shin, sinon ça allait promettre au niveau de la cohésion de groupe. J'avais espoir aussi que cette fois mon coéquipier aurait plus de seize ans. Car bon c'est bien gentil d'être jônin confirmé et d'être en charge d'une équipe. Mais à cet âge là on est plus intéressé par ses poils pubiens qui se développent que par la gérance d'une unité de Shinobi. Enfin bon comme dirait l'autre : qui vivra verra. Je me rendais donc sur le lieux du rendez vous, j'étais seul, le Raïkage ne semblait pas encore être présent. Je pense bien que lorsque l'on a un statut social comme le sien, il est évident qu'on ne peut pas être à l'heure à chaque rendez-vous. Bien qu'il lui restait encore quelques minutes avant d'être en retard. Je sens que cette mission allait envoyée du pâtée pour parler comme un bouseux.

並

─ Bonjour Yugure.

Il était en avance, d’au moins quelques minutes. La ponctualité, c’était une chose qu’il semblait respecter, ce qui était encore mieux pour un Genin. Yugata Yugure, ça devait être la première fois que je le voyais face à face. Oui, je l’avais probablement vu à des réunions d’académie ou pour les Genins mais je n’avais pas de réel souvenir quant à une éventuelle entrevue avec lui. En tout cas, malgré sa tenue habituelle, il semblait être le portrait que je voulais pour chacun de mes ninjas sortis d’académie. En effet ses résultats étaient satisfaisants et son comportement semblait être aussi bon.

─ Commençons dès à present notre mission, le voyage va durer au moins deux bonnes heures.

Sur ces mots nous franchirent les portes du village, où je saluai les gardes que je voyais. Nous entamâmes donc notre marche sur le Sentier Perdu. Vu la sécurité de l’unique chemin qui menait au village, il était inutile de rester sur nos gardes. Aussi je trouvais que le moment était opportun pour parler à peu à mon jeune ninja.

─ Bon, notre mission consiste à repérer un objet détenu pas une sorte de secte dans les Bois Nuageux. Discrétion et assurance devront être les valeurs principales pour cette tâche, je compte sur toi.

Mon regard était porté vers celui du Genin, accompagné d’un léger rictus. J’étais toujours fier de partager des missions avec mes hommes. Je n’avais jamais aimé l’image que certains avaient sur les Kage ou autres dirigeants : paperasse et tranquillité. J’avais toujours eus de l’affection sur le fait de partager le quotidien de mes shinobis.

─ On arrive dans les Bois Nuageux, je pense que c’est le bon moment pour parler de tes capacités. Parle-moi un peu de toi.

Encore plus d’une heure de marche, il fallait commencer à faire attention, surtout pour Yugure.

㋢ Même une feuille de papier est plus légère si on la porte à deux. ㋢

㋭ Le Raïkage me saluait, rien qu'à le voir, j'avais comme un noeud dans l'estomac. Il était peut être le seul homme dans le pays de la foudre pour lequel j'éprouvais un franc respect. On pouvait lire dans son regard une certaine sérénité et une droiture sans faille. En somme tout le contraire de moi qui était plutôt agité et qui aimait bien prendre les gens pour des cons. Pour ne pas paraître impoli et pour apporter une réponse à cet homme je lançais tout en positionnant mes deux mains derrière le dos et en inclinant de la tête.

⇨ Bonjour, Raïkage-sama.

Faire des courbettes n'était pourtant pas dans mon habitude, mais lorsque l'on est en face d'une personne capable de vous briser sans même se servir d'une quelconque technique, on se devait de courber l'échine. Après les salutations, il se mit en marche sur le sentier perdu, pour le moment aucune discussion ne commençait et j'étais peut être trop impressionné pour en commencer une. Pourtant au bout de longues minutes, l'homme à la tête des forces de Kumo s'adressa à moi pour me rappeler l'objet de la mission, en effet nous devions récupérer un objet détenu par des voleurs dans le bois nuageux sans laisser présager que le village des nuages est à l'origine de tout cela. Une mission plutôt tendue si j'ose dire. Pour apporter une réponse je répondis simplement.

⇨ Vous pouvez compter sur moi, je ne faillirai pas.

J'avais dis cela même si j'appréhendais un peu ce genre d'escapade, cependant je ne pouvais pas ne serait-ce qu'esquisser un signe de faiblesse devant un seigneur de guerre tel que lui. Malgré ma faiblesse actuelle j'avais un honneur à défendre. A vrai dire même le prince malhonnête que j'étais avait une éthique. Nous arrivions à la lisière des bois nuageux, à partir de maintenant, nous devions rester sur nos gardes. Du moins, c'est ce que dirait un duo classique, mais dans notre cas, j'étais un senseur et en tant que tel je pouvais pister le chakra, de plus, j'étais accompagner de l'homme le plus fort de la foudre, une équipe comme celle-ci ne pouvait perdre. Je pensais continuer notre route mais le seigneur du pays semblait en avoir décidé autrement. Il souhaitait que je lui parle de ma personne, cela ne me dérangeais pas, j'étais tellement habitué à ce qu'on me demande pourquoi je porte un costume et de quelles façon j'en étais arrivé là que raconter ma vie était devenue une étape quotidienne, même si dans le cas présent il s'agissait plus d'un cadre strictement professionnel. Je répondais donc.

⇨ Je suis un shinobi de type sensoriel, je ressens les présences. En plus de cela je maîtrise l'élément de la terre. Quand à ma technique de combat, je suis plutôt axé sur la défense et le camouflage. En gros je dirais que je suis plutôt une unité de soutien et si je devais être une pièce d'échec, je serais un fou. Dîtes moi maître Raïkage, je vais peut être paraître arrogant de vous poser une question sans y être invité, mais j'aimerai savoir quelles sont vos souhaits pour notre village dans l'avenir ?

Décidément je ne me sentais pas à ma place, j'étais torturé entre mon impétuosité habituelle, mon attitude belliqueuse et le respect que j'avais pour la personne se trouvant en face de moi. Dure, dure, dure la vie d'un connard quand même. Après avoir laissé le temps au roi des nuages de répondre à mon interrogation ( ou non ), nous nous remîmes en route. Il restait certainement encore pas mal de route à faire. Au fur et à mesure que nous avancions, j'essayais de détecter les présences de chakra aux alentours, histoire d'assurer notre survie en somme.

La concentration et l’implication du Genin se faisaient bien sentir, même s’il ne devait pas être totalement en possession de ses moyens à mes côtés. Il est vrai que pour lui, je devais être un genre de modèle, c’était souvent l’impression qu’on avait lors de la première fois qu’on me rencontrait. Ceux qui partaient en mission une seconde fois à mes côtés étaient déjà beaucoup plus sereins. Dans tous les cas, il fallait une première fois. Et aujourd’hui, c’était celle de Yugata Yugure.

─ Bien.

Le jeune homme se dépêcha de décrire ses aptitudes au combat quand je lui demandai. Il était bien du type sensoriel, tout comme Otoka Froturak si ma mémoire ne me faisait pas défaut. Il maîtrisait le Dôton, qui était une bonne affinité pour se spécialiser dans le camouflage. Une bonne combinaison en somme, il n’était plutôt pas à plaindre. Il reste juste à savoir ce qu’il valait, même si je devais faire attention à ne pas trop l’exposer. Car oui, j’étais toujours face à un dilemme quand je partageais une mission avec un apprenti ou un Genin. La mission que nous avions n’était pas compliquée, je pouvais très bien l’accomplir rapidement seul. Cependant, si je faisais ça, c’était pour partager une expérience avec l’un de mes hommes. Il fallait que ce dernier acquiert de l’expérience, et ce n’était pas en me regardant les bras croisés comme à l’académie qu’il allait y arriver.

─ Tu as apparemment du potentiel même au niveau de tes pouvoirs et affinités, je pense que tu as tout pour devenir un génie en dissimulation. D’ailleurs, c’est quelque chose dont on va se servir pour cette mission.

Nous avions largement dépassé l’heure de marche, et celui que certains semblaient surnommer « le clown » m’avait demandé, tout en politesse, quels étaient mes projets pour le village. Ce n’était pas arrogant de s’intéresser à son village, bien au contraire. C’était une curiosité que j’attendais chez mes hommes. Cela méritait donc une réponse franche de ma part.

─ Ne t’inquiètes pas, tu es simplement curieux pour Kumo, ton village, et c’est une bonne chose.

Je ralentissais un peu le pas avant de reprendre.

─ Kumo a toujours été neutre. C’est essentiel, surtout en cette période de tensions. Je n’ai pas le droit de te donner plus d’informations, mais la paix n’est jamais totale. Mais c’est pour cette paix, à Kaminari no Kuni que Kumo a été fondé. Maintenant, cela doit rester appliqué sur le monde entier.

Je marquais un temps d’arrêt avant de regarder Yugure. Il n’était pas dupe comme tout le monde, la paix absolue n’existait pas et il en était conscient.

─ Bien entendu, la paix parfaite n’existe pas. Considère simplement que Kumo limitera les conflits et fera en sorte que ceux qui seront déclenchés ne viendront pas déranger ceux qui n’ont rien demandé.

Voilà une réponse finale qui était brève mais plein de sens. J’espérais qu’il saurait se satisfaire de cela, car s’il demandait des détails ça deviendrait impossible. Alors que divers souvenirs me revenaient en mémoire, nous reprîmes notre rythme pour arriver à destination une dizaine de minutes plus tard. Cachés derrière les arbres, j’observai le camp qui se trouvait un peu plus loin.

─ Nous avons donc un bâtiment principal entouré de deux tentes. On voit déjà quelques personnes dehors, mais j’aimerais que tu repères toutes les présences extérieures ou intérieures s’il te plaît. Une fois cela fait nous élaborons un plan d’action.

L’objet que nous recherchions était sûrement à l’intérieur du bâtiment de pierre, mais il fallait être sûr et avoir le maximum d’informations, à commencer par le nombre de potentiels adversaires.

Spoiler:

Le Räikage semblait reconnaître mon potentiel, il me qualifia même de futur génie de dissimulation. Nan mais j'étais déjà un génie pas besoin d'attendre le futur. Oui j'étais un tantinet prétentieux mais bon, j'ai un talent inné pour raconter des conneries, c'est la nature qui l'a voulue. Je fixais le chef des nuages lorsqu'il parlait tout en continuant la marche. Il continua par la réponse à la question que j'avais posé naguère tout en précisant que c'était une bonne chose de s'intéresser à son village. Il m'expliqua que sa volonté pour le pays de la foudre était de rester neutre peu importe les circonstances, que notre village avait été fondé pour pour la défendre et qu'elle devait être appliquée au monde entier.

Bien entendu la paix absolu n'existait pas, de la fin d'une guerre naissait un autre conflit c'était un cycle immuable. Il précisa donc par le fait que notre patrie interviendra simplement en tant que médiateur au mieux, et au pire, elle se contenterait de prendre garde à ce que les conflits ne touchent pas au pays dont le budget ne permet pas de lever une grande armée. Après cela je me permettais une réponse la plus directe qui soit, sans aucun détour.

⇨ Je comprends votre politique, maître Raïkage, cependant dans mon esprit un doute persiste. Le fait de d'être neutre et de patienter ne permet elle pas aux autres nations de créer des alliances dans le but de nous détruire ? La grande majorité des hommes est foncièrement mauvaise. Pensez vous réellement que maintenir le statu quo soit bénéfique pour le devenir de notre patrie ?

Je parlais comme un véritable politicien et j'en étais plutôt fier. Il est vrai que j'aimais mon pays, malgré le taux de consanguinité aggravée chez les membres de notre village. Faut bien avouer qu'on possède des cas sociaux assez énormes. Je ne citerais pas de nom, mes pensées suffisent. Une dizaine de minutes plus tard, nous nous abritâmes derrière un chêne au tronc plutôt imposant. Là, le «Dux Bellorum» du village des nuages se mit à me décrire le terrain puis me demanda de lui donner le nombre d'individu peuplant les installations adverses. Je me concentrais légèrement, après quoi j'utilisais ma technique de senseur afin d'identifier les opposants. Je dénombrais pas moins de vingt personnes dont une dégageant un chakra plus imposant que le mien. J'annonçais mes constatations au roi de la foudre.

⇨ Alors, il y a dix-neuf personnes du niveau d'un civil ou d'un mercenaire et un objet dégageant de l'énerie spirituelle tenu par un individu dont la quantité de chakra et la puissance de celle-ci est supérieure à la mienne. Mais bien inférieur à la votre, Raïkage-sama.

J'avais dis mes derniers mots d'une manière ironique, le sous-entendu était clair, nos ennemis ne faisaient pas le poids face à la toute puissance du Kadoria, bien que sous-estimer un adversaire était une erreur que je ne ferais pas. Quant à l'objet il s'agissait peut être de celui que nous recherchions. Je regardais maintenant mon chef de face. Et j'allais proposer une stratégie, celle qui me semblais la plus viable au taux de réussite et qui permettrait de limiter les pertes. Je me lançais donc.

⇨ Je me permet de proposer une stratégie en accord avec l'ordre de mission et nos niveaux respectifs. Je suggère que nous fassions tout deux une technique de métamorphose en prenant soin d'effacer tout signe d'appartenance à notre nation. Dans le doute que la technique cède sous le coup de nos adversaires, ranger le bandeau frontal serait plus prudent. Au niveau de la répartition des tâches, je soumets l'idée de vous utiliser en tant qu'appât à l'extérieur afin d'attirer un maximum d'ennemis dont le ninja se situant à l'intérieur. Quant à moi, je me faufilerais à l'aide d'une technique de plongée souterraine dans le bâtiment afin de chercher l'objet, peut être est-ce celui que j'ai repéré jadis. La principale difficulté sera pour vous. J'en suis désolé !

La mission allait commencer mais je repensais à ce que m’avait dit le Yugata. Les hommes ne sont pas tous bons et le fait de vouloir les respecter en restant neutre est dangereux. Cette vision, il n’était pas le seul à l’avoir. La neutralité que Kumo défendait était justifiable mais aussi critiquable. Si l’on attaque pas, on prend le risque de se faire attaquer. J’avais de quoi riposter niveau arguments, mais ce n’était pas la peine. Chacun était libre de penser comme il le voulait et la mission devait passer avant tout le reste.

Cette dernière allait d’ailleurs commencer. Le Genin se concentra avant de me faire son rapport quant à ce que je lui avais demandé. Dix-neuf personnes étaient donc éparpillées un peu partout. Ces dernières n’étaient que de simples civils, peut-être armés mais c’était tout. Il n’y avait qu’un seul shinobi de moyenne puissance qui se trouvait près d’un objet plutôt intriguant selon Yugure. Etait-ce ce que nous recherchions ?

Le Genin, avant que nous ne nous mettions en route, me proposa un plan d’action assez élaboré. Une métamorphose pour s’infiltrer, c’était banal mais sûrement le mieux à faire si l’on voulait éviter le combat.

─ Bien, nous allons faire comme ça. Ton plan est plutôt judicieux. Tu vas attendre que je sois parti voir ces hommes avant d’utiliser ta technique de déplacement dissimulée.

Sur ces mots je joins mes mains avant de me métamorphoser en un petit homme blond et assez robuste. J’avais pris tout le contraire de mon physique pour m’assurer qu’aucun de mes traits ne pourrait être pris pour ressemblance.

Sur cette action je partis vers les tentes, avant de voir des personnes se retourner, intriguées de ma présence. Deux vinrent vers moi assez rapidement et me demandèrent la raison de ma présence. Je souris aisément, satisfait de voir que presque tout le monde semblait plus ou moins venir vers moi.

─ Bonjour. Je passais juste dans le coin et j’ai remarqué votre groupe, alors je suis juste passé voir ce qui se préparait ici. Une fête n’est-ce pas ?

Les hommes se regardèrent entre eux pendant de longues secondes. L’un demanda à l’autre d’aller chercher leur « chef ». C’était probablement le shinobi. Ce dernier ne tarda pas à venir. Il était plus grand que moi sous ma taille actuelle, et était relativement musclé. Il y avait sûrement d’autres personnes dans le bâtiment mais dans tous les cas j’avais réussi à attirer le plus dangereux ici. C’était le principal.

─ Bonjour, vous êtes un simple voyageur attiré par notre campement ?

Le chef m’avait parlé tout en souriant, le combat allait sûrement être éviter. Pourvu que Yugure ait récupéré l’objet que nous recherchions.

─ Et oui monsieur, un simple voyageur ! Pourquoi, certains parmi vous serez-ils des shinobis ?
─ Oh oui monsieur, j’en suis un… Tout comme vous !

Sur ces mots le chef dégaina son sabre, comme la plupart des hommes qui l’entouraient. Comment avait-il pu savoir que j’étais un shinobi ? Il n’était tout de même pas…

─ Et oui mon coco, je suis spécialiste dans les techinques de sensorialité. Je sens ton chakra, comme je sens celui de ton compagnon qui est dans le bâtiment principal, vous cinq, allez-y !

Sur ces mots, cinq hommes coururent vers le bâtiment. Les choses s’étaient compliquées.

Visiblement mon plan avait eu un franc succès aux yeux de mon chef. J'en étais plutôt fier. Le genin que j'étais qui prend des initiatives, ça sonne plutôt bien. Je prenais alors moi aussi une autre apparence à l'aide de la technique de substitution. J'affichais maintenant l'apparence d'un vieillard au crâne chauve. Bien entendu j'avais rangé mon bandeau avant l'utilisation de la technique par simple sécurité. Enfin j'utilisais la technique de plongée souterraine pour... bah plonger sous terre justement, faut dire que l'utilité est clairement annoncée dans le nom. Je me rendais alors sous la grande bâtisse centrale une fois que le chakra imposant s'était dirigé vers le Raïkage, après quoi j'émergeais de la surface su sol. Malheureusement quelque chose clocha des personnes revinrent vers ma position. Mon plan aurait donc échoué ? Impossible... Sauf... S'il y a aussi un senseur en face et dans ce cas on est légèrement dans la merde. Mais même dans cette hypothèse là, le seigneur des nuages n'en ferait qu'une bouchée. Je devais trouver un moyen de contourner le problème.

Soudain une idée de génie apparue dans ma tête en un éclair. Lorsque le niveau ne permet pas d'affronter une équipe, il me suffit juste de les empêcher de m'atteindre. Je courais jusqu'à devant la porte, il ne me restait que très peu de temps pour agir. J'effectuais quelques mudras et une paroi de terre apparu sous mes pieds. Elle bloquait maintenant l'accès à la bâtisse. Je profitais de la confusion des hommes devant le résultat pour répéter l'opération sur les deux fenêtres du rez-de-chaussé. Me voilà sauver de toute agression pour quelques minutes au moins. Direction le premier étage.

Après avoir monté l'escalier je me retrouvais maintenant dans une pièce presque vide, simplement une table au centre de celle-ci mais c'est de là qu'émanait le chakra que j'avais ressenti tout à l'heure. Il y avait des objets posés sur cette table. Je regardais ces derniers avec étonnement tout deux étaient parcourus de chakra, mais ce n'était pas cela qui m'intriguais. L'un d'eux était une photo et on voyait le Raïkage Uriô peloter une femme et un homme en même temps. Je pense que ces imbéciles avaient dû truquer l'image avec du chakra et prévoyaient de la diffuser dans le village. Je ne pris même pas la précaution de garder cette preuve intacte et la déchirait de suite. Le deuxième par contre était un parchemin. Je ne savais pas ce qu'il contenait donc du coup, je me devais de l'ouvrir. Je déliais la corde le scellant et parcouru les lignes de ce dernier. D'après ce qui y était écrit, une technique de très haut niveau était conservée à l'intérieur et avait les moyens de réduire une très grosse zone en miette. C'était certainement l'objet recherché. Je rangeais ma deuxième trouvaille dans la sacoche ainsi que les morceaux de la première. Je redescendais l'escalier, visiblement les présences étaient toujours devant la porte à attendre comme de gros clampins. Je décidais alors de m'enfuir comme j'étais venu, par le sol. Technique de la plongée souterraine, deuxième édition. J'espérais que de son côté le Raïkage se soit débrouillé aussi.

Je n’avais pas vraiment de temps pour la réflexion. Je décidai donc de laisser les cinq hommes à Yugure. Il allait probablement pouvoir les maîtriser et puis il était possible qu’il ait déjà réussi son objectif. Dans tous les cas, le reste des hommes qui avaient leur katana sortis me prirent toute mon attention. Les tuer n’était pas une chose primordiale mais permise. Cependant il fallait éviter, vu que nous n’avions toujours pas réelle preuve que ce qu’ils manigançaient était dangereux pour le village. Quoiqu’au final, ils me menaçaient directement, j’étais donc libre.

─ Mon coco ? Permettez-moi de me presenter…

J’esquissai un sourire avant de joindre mes mains pour effectuer la rupture de ma technique de transformation. Ils avaient maintenant Kadoria Uriô, Shodaime Raïkage, en face d’eux. Cela n’allait plus être la même chose.

─ Kadoria Uriô, Shodaime Raïkage !

Je regardai avec une légère satisfaction l’immobilité de ceux qui, au depart, voulaient me taillader. Finalement, le combat n’allait peut-être même pas avoir lieu.

─ Et bien, vous ne voulez plus rien faire contre moi ?

Certains se regardèrent entre eux, ce qui me fit légèrement sourire. Mais alors que j’attendais une réponse d’un du groupe ou de leur chef, j’entendis un bruit venant de derrière. En me retournant, je vis Yugure qui avait apparemment réussi à s’en tirer. Avait-il récupéré l’objet ? Ce dernier était-il vraiment ce que nous recherchions ?

Sans avoir de réelles réponses, je fis un bond en arrière pour me retrouver aux côtés du Genin. Sans attendre, je le pris par la taille avant d’activer ma technique de vol. Grâce à mes talents héréditaires, voler était une chose presque rudimentaire pour moi. Avec ça, nous allions pouvoir nous éloigner en vitesse, sans avoir le besoin de clouer le bec à ces inconnus. Je demandai alors à Yugure s’il avait l’objet et un sourire se dessina sur mes lèvres lorsqu’il me dit que oui.

Nous allions donc pouvoir rentrer au village directement. Notre mission avait été accomplie.