Cher frère, chère sœur. L'heure est grave ! Très grave. En ce jour, le Nidaime Mizukage que j'étais jouait avec des boules de papiers. Je vous explique, je m'ennuyais tellement à mon bureau que j'avais eu la bonne, que dis-je la magnifique idée de jouer au basketball via des papiers inutiles. Pour mieux comprendre, prenons un exemple concret. Voyez-vous, récemment j'avais reçu un rapport me disant qu'une mission de rang D avait été accomplie. Et bien vous savez ce que j'en ai fais du rapport ? Poubelle ! Hop, vérification rapide que tout est en ordre, j'enroule la boule et ...Et ! Panier ! A cinq mètres de la poubelle je venais de marquer un magnifique panier ! Ça c'était du sport.

Dites vous bien que cela faisait facilement une heure que je jouais à cela si bien que ma poubelle était remplie. Par ailleurs, du fait de la grande dextérité du Lutin, aucune – je dis bien aucune – boule n'avait raté sa cible. Il n'y avait pas à dire, j'étais doué, très doué. Si j'avais su, j'aurai peut-être entamer une carrière de sportif plutôt que celle de ninja mais peu importe. Après une heure ou deux à balancer des boules de papier dans une poubelle qui commençait à montrer des signes de fatigue – la pauvre était remplie à rabord – une de mes assistantes entra. Cette dernière m'informa de la manière la plus aimable possible qu'un dénommé Raiken était de retour à Kiri. Raiken hein ? Ah oui ! Le Seki qui était chargé de m'amener l'Otoka. L'homme qui devait effectuer le transfert c'est vrai ! Mais pourquoi était-il de retour si vite ? Y avait-il un problème ? Peut-être que Kumo n'était pas satisfait de la lettre que je leur avais envoyé ? Lettre où j'avais clairement fait comprendre au Shodaime Raikage, Kadoria Uriô que le menace que représentait le déserteur de Kumo était éliminé. Non, je ne pense pas que ce soit cela mais alors que pouvait-il bien me vouloir ? Peut-être que le Seki venait pour le tourisme ! Si mes souvenirs étaient bons, je lui avais promis de lui faire faire un tour de la ville lorsque je n'étais encore que chunin ! Peut-être n'avait-il pas oublier et voulait-il désormais que j'honore ma promesse ? Et bien ma foi si ce n'était que cela, se sera avec plaisir irai de ce maudit bureau !

Mais à peine la jeune secrétaire m'avait-elle informé de l'arrivée de Raiken qu'elle me signala un autre fait : Celui de l'arrivée imminente du Seki dans mon bureau. Effectivement, allez savoir pourquoi il voulait me voir. Et bien soit ! Qu'il en soit ainsi. Je n'avais rien de spécial à lui dire mais si lui voulait converser avec moi, je n'avais rien à redire. Après tout, cela m'évitera de jouer avec ces vulgaires boulettes de papier. Tiens d'ailleurs en parlant de boulette de papier...La corbeille ! Il fallait vider la corbeille et comme je ne comptais pas bouger mon magnifique postérieur de cette chaise, j'allais profiter de l'arrivée de cette femme.

« Voulez vous bien vider la corbeille s'il vous plait ? Elle me semble bien remplis ! »

La femme s'exécuta sans discuter puis, quelques secondes plus tard, me ramena cette même poubelle vierge. Scrutant mon magnifique bureau, je décidais de reculer ce dernier de quelques mètres afin de corser la difficulté. Cette fois-ci je n'allais pas lancer des boules de papier à dix mètres de la corbeille mais à une bonne quinzaine de mètres ! Autant dire que si j'y arrivais, j'avais du talent ! Prenant le papier le plus proche de moi, je le lu en vitesse ; Une mission de rang D où un genin promenait un chien ? Bah ! C'était une mission sans importance ! Je pouvais donc me faire plaisir et la jeter comme toute les autres. Je fis donc une magnifique boule de ce rapport pourri puis
… Misère !

Mon lancé dévie ! Je rate la poubelle de quelques millimètres seulement et dans le même temps la porte s'ouvre, il s'agit du Seki. La boule de papier s'arrêta alors à quelques centimètres de ces chaussures. Par réflexe, j'esquissai un large sourire, amusé tout en susurrant :

« Oups »

Il voulait m'adresser ses félicitations et ses condoléances ? Hum soit...Je ne comprenais pas vraiment pourquoi Kumo me l'envoyait si ce n'était que pour cela mais bon...Après tout c'est vrai ; Uriô m'avait déjà envoyé de multiple lettre lors de notre correspondance au sujet de Froturak et à chaque fois, il m'adressait ses vœux les plus sincères. Alors à quoi bon m'envoyer l'éclat d'argent de Kumo ? Aucune idée...En tout cas, ils en ont de bien bonnes à Kumo ! M'envoyer un Jonin pour dire deux phrases. À Kiri on se serait simplifié la vie en envoyant un vulgaire pigeon mais visiblement le village de la brume n'était pas doué avec les nouvelles technologies. De nos jours, envoyer des hommes est trop mainstream on envoie des messages par réseau de pigeons ! C'est bien plus rapide. Parfois même lors des conversation ultra importante on lançait des méga aigles ! Enfin bref, trêve de pensées inutiles. Cette réflexion ne menait à rien. Par ailleurs, je m'ennuyais pas mal ici. C'est pourquoi j'acquiesçais à la demande pour le moins étranges du Seki. Il ajouta dans le même temps une remarque assez étrange ; Il avait des questions à me poser ? Et puis...Ça voulait dire quoi ça, le fait qu'il me dise que j'avais à cœur de travailler...Osait-il se moquer du grand Noble Lutin de Kiri ? Si oui, ses heures étaient comptés. Enfin peu importe. Raiken était un ami de longue date, une des rares personnes d'un autre village que je pouvais considérer comme un confrère shinobis de valeur c'est pourquoi je ne m'offusquai pas de ses remarques quelques peu déplacées et souris. Je l'amenais ensuite dans le jardin du palais. Là-bas, il y avait des fontaines, de la végétation et autre chose de tout aussi intéressant mais, ça, c'est pour la suite.

Alors que nous marchions tout les deux sur le sentier, Raitachi, aborda le dossier Froturak en déblatérant des absurdités monstrueuses. Pourquoi l'avais-je tué ? Pourquoi ci, pourquoi cela ? Non mais il se prenait pour qui là ? Je suis Kage bordel ! Je fais ce que je veux, je n'ai de comptes à rendre à personne et sûrement pas à lui. Par ailleurs, cet homme qui se vantait être l'ami de l'Otoka, qui était-il hein ? Il n'était ni plus ni moins que l'homme qui l'avait envoyé à la mort, à son bourreau. Du moins, ça c'était ce qu'il pensait. Car la vérité était tout autre. Froturak n'était pas mort...Ou plutôt, si il l'était mais Wataru, lui, était bien vivant. Pour ce qui n'avait pas suivit le feuilleton depuis son commencement, il fallait savoir que Wataru et Froturak était la même personne. Pas le même visage, pas le même nom, pas le même village mais bel et bien la même personne ! Enfin peu importe, revenons-en à notre ami Raiken qui n'allait plus être mon ami pour très longtemps soit dit en passant. Le ton avec lequel il m'adressait la parole, ses mots...Tout était déplacé. Était-il fou ou bien ? Pensait-il sincèrement que j'allais le laisser me parler de la sorte ? Dans mon propre village ? J'avais beau l'avoir connu et l'avoir apprécié cela n'allait pas se passer ainsi. Je restais calme pour l'instant mais il avait intérêt à ne pas trop me chauffer. Et ça, je comptais bien lui faire comprendre via ma déclaration suivante. M'arrêtant un court instant, je jetai un regard glacial sur le Seki ; Le genre de regard qu'avait l'habitude de lancé Mahan vers ses ennemies.

« Raiken...Que crois-tu faire là ? Tu viens dans mon propre village, tu viens dans mon propre bureau et voilà ce que tu me dis ? Que l'on soit bien clair tout les deux, je n'ai aucun compte à rendre à personne et encore moins à toi. Froturak est mort ? Et bien ?! La vie continue non ? Tu es son ami ? Ne me fais pas rire. Tu l'as toi même envoyé à Kiri pour qu'il se fasse interroger, soit dit en passant il n'était pas dans un très bon état en arrivant, non ? Serait-il possible que, vous, les Kumojins, anges que vous êtes ayez torturez le pauvre déserteur ? Oh, non je me trompe, bien évidemment ! Ce n'est pas possible, ce n'est pas envisageable. VOUS ETES TROP BONS VOUS LES KUMOJINS ! Allez, arrête ton cinéma Raiken, rentres chez toi. Froturak est mort après avoir essayé de s'enfuir comme je l'ai déjà dis à ton Kage. Il a été exécute et c'est tout aussi bien. »

J'avais peut-être été trop violent avec Raitachi. Il fallait peut-être que je calme le jeu ? Après tout, c'était moi le Noble Lutin. Oui, il fallait que je calme le jeu. C'est pourquoi, adoucissant subitement mon regard, je pris une voix moins polémique, plus calme, plus sereine. En bref, une voix plus proche de ma voix de base.

« Et puis ne t'en fais pas. Froturak doit être bien plus heureux là où il est actuellement que dans une geôle à Kumo ou à Kiri. »

Le paradis ? Non je ne parlais pas du paradis, de l'enfer ou même du trépas. Je parlais tout simplement de Kiri mais cela le pauvre Raiken n'en savait strictement rien.

Le voilà qu'il me fait la moral. Je l'avais clairement invité à rentrer tranquillement chez lui mais il ne m'avait pas écouté. Il n'en faisait qu'à sa tête. C'était prévisible. Dommage ne trouvez-vous pas ? Devoir salir mon propre jardin en l'affrontant. Car oui, l'affrontement était inévitable. Je le savais. Et quand bien même il ne souhaitait pas donner le premier coup, j'étais persuadé qu'il ne désirait que cela de moi. Que je le tape. Ainsi, il pourrait dire à son chef, le Kadoria que ce n'était que de la légitime défense ou une connerie du genre. Dans tout les cas, cela ne changeait rien à mes plans.

Oui, c'était officiel, le manipulateur du chakra allait crever. Ces remarques commençaient sincèrement à m'agacer. C'est vrai, après tout ! On ne parlait pas ainsi au grand Lutin Bleu de Kiri. S'il pensait réellement pouvoir déblatérer toute ces conneries sans que je ne fasse rien, il se trompait. À chaque actes ses conséquences comme on dit chez moi. Aujourd'hui, le Kumojin était allé trop loin. Ses actes avaient sûrement dépassées sa pensée mais au fond je n'en avais strictement rien à faire. Le fait est qu'il était venu, qu'il m'avait insulté, qu'il se payait ma tête et que donc, il allait subir les foudres du Noble Lutin que j'étais. Je n'arrivais pas à la cheville de Mahan hein ? Que je me taise hein ? Attend, là. Il se prend pour qui Raitachi ? En avait-il d'autres des reproches à me faire qu'on puisse en terminer ? Croyez-moi, il allait comprendre ce que le mot « respect » voulait dire.

Alors que l'éclat d'argent de Kumo avait enfin fermé son clapet, je sortis mon sabre en toute hâte. Il valait mieux pour lui qu'il se barre de là en vitesse car je ne comptais absolument pas me montrer clément avec lui. J'avais beau l'avoir connu il y avait de cela quelques temps, en aucun cas je n'allais laisser un pauvre Jonin du village des nuages me parler sur ce ton. L'Eiba Eki Kara sorti, je regardais le Seki en silence. Le sabre toujours dans ma main droite vint alors se planter sur le sol. Tout ces événements c'étaient bien évidemment passés en une poignée de seconde – effet de surprise oblige –, comme dit précédemment le combat était inévitable. S'il y avait bien une chose qu'il ne fallait pas faire avec un homme tel que moi, c'était me pousser à bout. Il voulait parler ? Il fallait que ça sorte disait-il ? Et bien soit, il avait parlé et m'avait ainsi dit tout ce qu'il avait sur le cœur. En contrepartie, ce qui allait « sortir » venant de moi allait être tout sauf agréable pour l'éclat d'argent. Uriô pourrait bien se plaindre de la mort d'un de ses représentants, je n'en avais strictement rien à faire. S'il ne savait pas tenir ses shinobis en laisse, c'était son problème pas le mien. Quant-à Raiken, il pouvait bien être représentant d'un puissant village, il pouvait bien être le représentant de Kumo, de Konoha ou même du pays du maïs transgénique il ne restait pas moins soumis aux mêmes lois que les autres ninjas foulant le sol de Kiri. L'homme à la chevelure d'argent avait outrepassé ses droits et ça, il ne semblait pas l'avoir compris. C'était à ce titre que cet énergumène allait prendre cher, très cher.

« Crèves... »

À ces mots, mon sabre toujours planté au sol se liquéfia. Il n'en fallut pas plus pour qu'une grande toile se forme. Cette dernière n'avait qu'un but, qu'un seul : Emprisonner le Seki. Maintenant que j'y pense, je ne l'avais jamais vu ce battre le bougre. En tout cas, espérons que s'il ne soit pas trop mauvais en combat sans quoi je risquais d'en finir avec lui un peu trop rapidement. Dans tout les cas, il ne devait pas être dénué de talent sans quoi il n'aurait certainement jamais été promu jonin et sans quoi il ne m'aurait pas provoqué. Oui, il devait être assez fort au fond pour être aussi sûr de lui. À moins bien évidemment que ce ne soit qu'un de ces attardés totalement suicidaires.