∞ Yamanaka Yaeko ∞
« C’est en détenant le savoir que l’on obtient le pouvoir »

Suna Gakure no Sato. C'était la nouvelle destination qui faisait fureur en ce moment. La création d'un quatrième grand village Shinobi avait fait parler de lui et de nombreuses personnes n'appréciant pas les trois anciennes puissances n'avaient pas tardé à se rendre dans cette étendue désertique et franchement désagréable pour trouver un nouveau lieu ou vivre. La jeune membre du clan Yamanaka, ancienne prêtresse de Kyûbi était donc en charge de délivrer un message à cette nouvelle faction ou tout du moins, à leur offrir une dague en diamant afin de les inviter à un grand tournoi qu'allait organiser l'Hokage afin de prouver sa bonne foi à Suna, mais également à consolider les liens entres les quatre grandes puissances, nouvelles ou anciennes. Sortant d'un bref entretient avec l'Hokage en convalescence et surtout en congé maternité, la Kunoichi sortie du temple aux côtés de Nami et Nikkou, deux autres grands Shinobi, tout comme elle.

- Bonne chance à vous également. Que Kyûbi vous protège.

Retournant à son groupe déjà préparé, elle allait être accompagnée par deux Genin prometteurs, un jeune homme du clan Aburame et un autre, inconnu à ses yeux. Après tout, elle n'était à Konoha que depuis deux ans, date de sa création et hormis quelques rares exceptions, elle ne connaissait pas grand monde, sauf les plus grands et les plus puissants clans. Cette mission diplomatique n'allait surement pas être simple, du fait qu'elle ne connaissait pas du tout Suna et ses habitants, mais ce serait une bonne expérience, autant pour elle que pour les deux Genin qui l'accompagnait. Elle ne tarda donc pas à s'approcher d'eux qui avaient étés convoqués ici et surement briefés sur cette mission toute particulière et surtout diplomatique.

- Je pense que nous pouvons y aller, nous parlerons en chemin ! Pour commencer, je m'appelle Yamanaka Yaeko et je serais le chef de cette équipe. J'espère que vous serez disciplinés une fois à Suna et que vous ne feraient rien de répréhensible vis-à-vis des futurs relations entre Konoha et Suna.

Elle resta vague pour le moment, car si l'un d'entre eux perdait le contrôle et commençait à faire du bordel, elle n'hésiterait pas à le stopper net afin qu'il ne face plus rien d'idiot. Elle avait les pleins pouvoirs sur ces deux la et s'ils en faisaient qu'à leur tête, elle n'hésiterait pas à les mettre aux arrêts. Partant donc pour Suna sans plus attendre, ils prirent trois jours pour arriver au village caché du sable, obligés de demander l'aide à ceux qui connaissaient son emplacement afin de pouvoir arriver au plus vite et surtout, de la meilleur des façons. La Kunoichi n'était pas débile et cela s'avéra utile de demander de l'aide, car d'après les rumeurs, nombreux étaient ceux qui avaient tentés de trouver l'entrer du village, mais qui s'étaient perdus... et étaient morts au final. Arrivant à l'entrée, elle ne tarda pas à remarquer les différentes têtes s'approchant d'eux et chuchota à ses compagnons.

- Souvenez vous de ce que je vous ai dit. Ne faites pas de vagues.

Que l’on soit sédentaire ou pas, la vie quotidienne au Pays du Vent restait relativement pareille. De ce côté-là, peu de chose avait changé depuis la construction de Suna. Il faisait toujours aussi chaud, la nourriture était la même et l’eau restait tout aussi rare. La vie n’avait pas autant changé qu’Hayato l’espérait. Cette matinée par exemple était semblable à de nombreux autres. Allongé sur le toit plat de son appartement, un coude contre le sol, il s’amusait à manipuler une petite marionnette qu’il avait récemment fabriquée entre deux missions. C’était un petit pantin de bois à la forme d’un volatile, il ne pouvait pas voler mais le marionnettiste s’amusait à le faire voltiger et sautiller dans tous les sens. Pour le réaliser, il s’était inspiré de cet oiseau de glace que son mentor avait l’habitude d’envoyer lorsqu’il devait contacter une personne éloignée. Le regard perdu dans le vide, devant lui s’étendait toute une série de toits en pierre et en sable. C’est alors qu’il distingua à l’horizon une forme qui virevoltait vers sa direction. Justement, un oiseau de glace. Quand on parle du loup…

Impatient de savoir pourquoi on avait besoin de lui cette fois-ci, Hayato se précipita à la rencontre du volatile Hyoton. D’après le message, il était convoqué en tant que membre du Conseil de Guerre, pour accueillir des visiteurs venus d’un autre pays. Comme on lui donnerait plus d’information une fois au Palais, il ne perdit pas de temps à se mettre en route. C’était la première fois qu’on le sollicitait en tant que membre du conseil, il avait opté pour cette branche plus par élimination qu’autre chose. D’ailleurs lorsqu’on leur avait expliqué en quoi cela consistait, trop occupé à imaginer sa prochaine marionnette, il n’avait pas tout suivi. Le choix avait été particulièrement difficile et quelque part il regrettait de ne pas avoir choisi l’une des deux autres sections, mais l’avantage du Conseil de guerre c’était que l’on pouvait rencontrer pleins de ninjas différents et même voyager. Si aujourd’hui Suna accueillait des ninjas d’un village alliés, ce serait peut-être l’inverse la prochaine fois.

Il arriva en catastrophe aux portes du Palais du Conseil Souverain on lui expliqua alors la situation. D’ici peu, Suna allait recevoir la visite de Konohajin. Ils avaient été aperçu près du village et devaient probablement déjà être là. C’était aux membres du Conseil de Guerre de s’occuper de ce genre de problème diplomatique. Il fallait se rendre à l’entrée du village pour les accueillir. En fait, vu la puissance de ses membres, le village se pouvait parfaitement se passer de Genin comme lui. Tout ce qu’il devait faire dans cette histoire, c’était de mettre la pression aux étrangers pour les dissuader de faire des bêtises. Hayato serait en effet couvert par les nombreux Sunajin présents mais invisibles dans la Voie Illusionnée

*Alors je dois jouer les chiens de garde ? D’accord, Nishimura-senseï, je relève votre défi !*

A l’annonce de sa mission, le Genin s’était d’abord sentit vexé. On lui avait fait croire qu’il aurait un rôle diplomatique important pour au final lui révéler qu’il ne servirait que de soutien. Mais il avait su voir le véritable objectif caché à travers ces paroles. En vérité, elle voulait simplement former son élève et il ne serait pas étonnant que ce Kawaguchi Manzo soit lui aussi dans le coup. Après tout, en tant que chef du Conseil de Guerre, il était également le supérieur du marionnettiste. D’ailleurs n’était-il pas censé être ici lui aussi ? Selon certaines rumeurs, le Triumvir balafré aurait quitté le village quelques temps après sa construction. Cela n’avait aucun sens. Pourquoi un homme dévoué corps et âme à un projet d’une telle envergure aurait tout abandonné du jour au lendemain ? Tout cela n’était qu’une mauvaise rumeur de toute façon, pas besoin de se prendre la tête…

Le jeune garçon se mit donc en route à la rencontre de ces Konohajin. Le village recevait pas mal de visites pour l’instant et peut-être que les Triumvirs étaient tout simplement trop occupés. Dans tous les cas, d’autres sunajin plus gradés le rejoindrait bientôt, c’était ce qu’on lui avait assuré. Une fois posté à son point d’observation, il put observer la délégation de Konoha progresser à son rythme dans le désert. Ils n’étaient pas vraiment vêtus de manière idéale pour vivre ici. Composés de trois personnes, le petit groupe s’immobilisa attendant que quelqu’un vienne à leur encontre.
Même s’ils essayaient de ne pas le montrer, on voyait très clairement qu’ils n’étaient pas habitués à la rudesse de cette région aride. Cette image des trois étrangers errant dans le Pays du Vent, perdus au milieu des dunes et se plaignant du sable à perte de vue fit sourire le marionnettiste. Ces ambassadeurs avaient probablement une série de préjugés avant de venir à Suna. De même, lorsqu’Hayato essayait de se représenter le Pays du Feu, il s’imaginait un endroit verdoyant, rempli de vastes forêts et de quelques montagnes, peuplées de ninjas vivant dans les arbres. Qui irait bâtir un village au fin fond d’une forêt perdue ? Niveau protection naturelle, un arbre n’était pas bien méchant… C’était un cliché bien sûr, mais il lui venait presque automatiquement.

D’un côté, sa curiosité le poussait à aller leur parler, mais son autre côté rationnel lui disait plutôt le contraire. Quel choix difficile ! A quoi pouvaient bien ressembler Konoha ou ses ninjas qui connaissaient l’automne ? Tant de questions qui à l’époque l’avait poussé à rejoindre le Conseil de Guerre. C’était pour lui, ignorant du monde shinobi une aubaine. Il se décida finalement et se dévoila aux arrivants en se plaçant devant les portes du villages, tout en restant bien visible par les vigiles. Ensuite d’une voix la plus neutre possible, il s’exprima au groupe.

- Bienvenue au village caché du sable !

Voilà pour les politesses. Il fallait maintenant leur demander ce qu’ils venaient faire ici. Même si pour un œil non averti la scène se passait calmement, la tension était palpable parmi les shinobi. C’était le genre de situation tendue où la moindre erreur pouvait se solder par une guerre dont l’issue et les conséquences seraient incertaines. Soudain, l’un des Konohajin dégaina un kunai et balança un regard menaçant vers le marionnettiste. Mais le jeune garçon était lui aussi sur ses gardes, il mit instinctivement la main sur un kunai, prêt à parer toute tentative d’attaque. Non, ce n’était pas la bonne chose à faire, il fallait les mettre en confiance ! Il était normal pour eux de se montrer hostile, Hayato devait continuer à être neutre et faire confiance à ses collègues disséminés dans la Voie. Parfaitement lucide quant au danger de la situation, il prit une inspiration avant de continuer.

- Euh...Et si tu rangeais ton arme ? Je ne suis pas là pour vous attaquer. J’imagine que vous avez dû être épuisé par le voyage. Le désert ne réussit pas à tout le monde.

Il accentua le caractère pacifique de sa phrase par un léger sourire forcée puis ajouta :

- D’ailleurs, pourrait-on connaître le motif de cette visite ?

∞ Yamanaka Yaeko ∞
« C’est en détenant le savoir que l’on obtient le pouvoir »

Voilà que ça commençait mal ! Qu’est-ce qu’il lui prenait de dégainer un Kunai à celui la ? Il voulait se faire tuer avant même qu’ils puissent parler ? Normalement, en politique, on attendait que l’autre parti face une erreur pour prendre une position de supériorité, et bien la, ils venaient tout simplement de se mettre dans une situation d’infériorité. Ce petit… allait lui causer bien des problèmes et elle n’allait pas du tout apprécier s’il continuer. Posant sa main sur celle d’Homura pour qu’il range son Kunaï, elle vit rapidement venir des personnes, trois en tout. Le premier fut un jeune homme qu’elle salua d’un signe de tête tout en annonçant qu’ils étaient la en tant que diplomate, ce que surenchéri le second homme. Elle haussa un sourcil lorsqu’elle entendit ses propos. Ce gamin avait fuit pendant la guerre ? Laquelle ? Au vu de la réaction du concerné, elle penchait plus sur celle à Hai no Kuni.

Elle laissa dans un coin de sa tête cette histoire, s’il avait véritablement fuit, il était certain qu’il serait sévèrement réprimandé et qu’il y aurait des répercutions sur son avenir au sein du village de la feuille. La Yamanaka resta interdite, écoutant donc le dernier venu, un look plus qu’étrange, mais qui ne semblait pas refléter son esprit vu qu’il semblait plus que cordial, bien que sa réaction face à Homura était à l’image des deux autres. Ca commençait plutôt mal, mais fort heureusement, ça ne semblait pas les offusquer plus que cela. De ses yeux de femme, elle notait tout ce qu’elle pouvait sur ces hommes devant elle, il valait mieux être bien informée sur cette nouvelle puissance que de rester ignorante. Suivant l’homme aux lunettes alors que les portes s’ouvraient, elle fusilla du regard Homura, mais pour le moment, elle se devait de s’occuper de bien des choses.

- Vous avez accompli un véritable petit miracle. Qui aurait cru que l’on pourrait créer un village Shinobi dans un désert ? Mais ou sont mes bonnes manières, je me présente, Yamanaka Yeako. Je vous présente Aburame Kaido et Natsume Homura... bien que vous semblez déjà le connaître... Vous avez raison, nous sommes ici pour délivrer un message, mais également une invitation au Triumvirat.

Souriante, elle regarda également les portes se fermer derrière elle. Ils étaient à présent dans Suna même et ils avaient intérêts de faire attention à eux. Allait elle prendre le risque de laisser les deux jeunes hommes en liberté dans le village alors que l’un d’entre eux avait déjà montré quelques notes d’animosité ? Non, elle ne le pouvait pas et elle allait les garder auprès d’elle pour ne pas les perdre de vue. Ils pourraient visiter, mais plus tard, avec elle afin qu’elle puisse intervenir en cas de besoin pour calmer la situation.

- Nous vous suivons, je préfère que ces jeunes hommes participent à notre petite entrevue. Ils pourront apprendre… et ils ne poseront pas de problèmes.

Tenant toujours la dague dans un tissus confectionné par les Aburame, elle se demandait qui était le chef, bien que cet homme semblait être celui qui commandait. Elle se contenta de le suivre avec les deux Genin derrière elle afin de pouvoir contempler la citée qui n’avait rien de magnifique, hormis qu’elle pouvait surement résister à des tempêtes de sable. Elle qui aimait la nature et la végétation, elle devait avouer qu’elle n’appréciait pas véritablement cet endroit, mais elle ferait avec et accepterait bien volontiers un rafraichissement.

- Je suppose que vous êtes celui en charge de la diplomatie avec les autres villages ? J’ai cru comprendre que vous aviez un système politique des autres villages, vous êtes donc du Triumvirat ?

Spoiler:

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Tout avait fini par s’arranger. Comme prévu, deux autres Sunajin plus gradé arrivèrent rapidement. Des renforts de choix pour une situation si délicate. Deux membres du Triumvirat, l’illustre trio à la tête du village. Hayato s’attendait à voir cet homme balafré mais ce n’était que son remplaçant. Ainsi la rumeur disait vrai… Dommage. Mais revenons à nos moutons. Le dénommé Karas – que notre Genin connaissait surtout de nom – posa une main rassurante sur l’épaule du jeune homme, pour bien lui montrer qu’il n’était pas seul et qu’il n’y avait aucun danger. Apparemment, le dirigeant de Suna et l’étranger au kunai s’étaient déjà rencontrés. Ce dernier baissa de suite son arme en prétextant une raison bidon, son comportement avait même déstabiliser ses propres coéquipiers. La rencontre avait mal débuté mais à présent tout allait pouvoir s’enchaîner pour le mieux. Mieux renseignés qu’un Genin ne pourrait jamais l’être, les deux Triumvirs connaissaient le motif de leur visite et après une rapide présentation, ils invitèrent le groupe à entrer dans le village.

Soudain, alors qu’il allait lui aussi se mettre en marche, une poigne ferme agrippa le marionnettiste à l’arrière. C’était lui, Karas ! Il semblait vouloir éclaircir certains points. Hayato ne le connaissait pas, mais le ton de sa phrase laisser penser qu’il évoquait un évènement inattendu dans un futur proche. Naturellement, on pouvait imaginer là une référence à la réunion de tout le gratin de Suna pour discuter d’une éventuelle alliance avec Konoha, ou autre chose dans le genre. Dans ce cas, loin d’être effrayé, mais au contraire plutôt curieux, l’adolescent hocha de la tête pour montrer qu’il avait compris et décida de rester pour le meilleur… ou pour le pire. Cependant, les paroles du triumvir obnubilèrent ses pensées tout au long du trajet. « Même l’ordre le plus bizarre »… Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il était loin d’imaginer ce qui se tramait au second plan.

Alors replié sur lui même, il fut soudain tiré de sa réflexion par un Konohajin venu se mettre à côté de lui pour discuter le temps du trajet. Il s’excusa pour la réaction de son collègue, qu’il déplorait et en profita pour se présenter. Sa supérieure l’avait déjà fait lorsqu’ils étaient devant les portes, mais ces derniers temps, Hayato avait beaucoup de noms nouveaux à retenir, un petit rappel était toujours utile. Il s’appelait donc Kaidô et comme on pouvait s’y attendre, Suna l’intriguait. Quoi de plus normal. De toute façon, le village était tellement jeune beaucoup s’en émerveillait encore.

- Enchanté Kaidô, moi c'est Hayato. C'est vrai que la construction du village a été plus rapide que ce que je pensais, mais c'est le résultat d'un grand travail d'équipe, doublé d'une forte volonté ! Lui répondit-il, se repassant les images de ces grands moments d’entraide

Ils discutèrent ainsi de tout et de rien au cours de la petite promenade, même si c’était plus un échange de mots qu’une véritable discution car leur esprits étaient concentrés ailleurs. Kaidô avait l’air sympa, il semblait plus posé que son comparse au kunai, Homura. Ce dernier avait l’air assez familier avec Karas. La barrière des grades ne semblait pas le gêner lorsqu’il dépassa le groupe pour aller discuter directement avec le dirigeant tout devant. Cette notion de grade et d’obéissance, Hayato n’arrivait toujours pas à l’assimiler entièrement. Difficile quand on sait qu’avant Suna il n’avait jamais été shinobi dans un autre village. Toutefois pour lui, le tout était une question de confiance et de respect, plutôt qu’une obéissance aveugle. L’idée d’une personne qui imposerait les lois lui était hostile. Sa conversation avec le Konohajin vira d’ailleurs sur le sujet lorsque ce dernier évoqua l’absence de Kage à la tête du village.

-On est peut-être plus original que d'autres au niveau des dirigeants, mais je n’en ai pas vraiment conscience vu que je ne connais pas beaucoup l’extérieur du Désert. Suna est encore jeune et je n'arrive pas à réaliser ce que ça ferait d'être dirigé par une seule personne. Pour moi c'est justement normal d'avoir plusieurs leaders, c'est plus équilibré et plus juste, je pense…

Hayato vérifia mentalement s’il n’en avait pas trop dit. La situation était peut-être plus détendue, mais on pouvait facilement le deviner, personne ici n’avait baissé sa garde.…Quoi de plus normal pour des shinobis en mission dans un pays étranger, ou pour des Sunajin, peut-être rendu plus rigide par la rudesse de leur climat. Mais ce n’est pas très important. Concentrons-nous sur l’état actuel des choses. Les gradés discutent entre eux sans vraiment tenir compte de l’escorte, du moins, c’était ce qu’ils faisaient jusqu’à ce qu’Homura adresse la parole à Karas sur un ton étonnement familier.
Encore une fois, on faisait allusion à cette guerre qui aurait eut lieu au Pays des cendres. A l’époque, Hayato n’était qu’un simple nomade errant dans le désert et vivant de son art. Il ne connaissait pas grand-chose de ce qu’il se passait dans le monde. Il ne pouvait réaliser la gravité de ce qu’il s’était passé là-bas, mais apparemment ce Homura n’appréciait pas du tout ce triumvir qui l’avait blessé et qui le traitait de lâche. Ce dernier le remballa rapidement avant de se retourner vers Yamanaka, la supérieur.

Le chemin les mena donc à cette tour qui abritait les Triumvirs. Hayato n’était encore jamais entré et se demandait bien ce qu’il pouvait y avoir et lorsque le Sunajin masqué parla de merveille technologique, les yeux du marionnettiste pétillèrent. Sûrement l’œuvre des Saibogu, illustre clan du désert. Le petit groupe entra donc dans le bâtiment qui, comme on l’avait annoncé, était impressionnant. L’intérieur contrastait fortement avec l’image de l’extérieur ou avec l’aridité du Pays du Vent. Il ne faisait pas chaud ici mais plutôt bon et les rouages métalliques sur la porte en fer continuaient encore de teinter après que celle-ci soit fermée. La réunion allait pouvoir commencer, quand soudain, sans crier gare Karas attrapa brutalement le Konohajin au kunai et le menaça du regard, avant de poser un incroyable dilemme. Rester prisonnier à Suna en attendant le verdict quand à une mise à mort possible du shinobi de la Feuille, ou alors lancer un combat.

« Même l’ordre le plus bizarre »
Tout était clair maintenant ! Hayato était sans doute témoin d’une vieille rancoeur entre les deux Pays ou quelque chose du style. Il ne comprenait pas vraiment ce qu’il voyait, mais n’avait pas le Choix. Il se sentit un peu désolé pour Kaidô, mais se rangea aux côtés des deux triumvirs, pour parer un éventuel assaut. A moins que… A moins que tout ça ne soit qu’un exercice une fois de plus ! Non, ce serait encore trop beau. Peu importe l’issue de cette journée, cet évènement allait être ancré dans l’histoire comme étant le jour où le conflit entre Suna et Konoha commença… Y avait-il encore un espoir pour éviter cela ?

-Je n’e remettrai en cause ni votre décision ni vos méthodes, j’espère seulement que vous savez ce que vous faites… Dit-il d’une petite voix, main sur son sac à projectiles

Dans le salle de conférence dans laquelle je me trouvais, nous discutions avec la délégation de Kumo pour différentes alliances qu’a exposé l’un des deux ninja. Nous écoutions tous attentivement ce qu’il avait à dire, et c’est naturellement Nishimura, le seul vrai membre du Triumvirat qui prit la parole en première pour préciser quelques points. Pour la sécurité du village, elle avait précisé que les Shinobi extérieur au village seront constamment surveillé : heureusement qu’elle l’avait précisé sinon j’aurais été dans l’obligeance de devoir le dire moi-même. Je n’étais pas du Trium’, mais je ne comptais pas laisser des ninjas d’autres villages faire ce dont ils avaient envie dans Suna : c’était contre ma politique. Pour l’eau, elle avait encore raison : les vivres nous faisaient défaut sur ce sujet et il était dur de survivre sans avoir de quoi s’hydrater ou faire pousser les cultures.

J’écoutais tout le monde sans parler, sans ne rien dire pour éviter que ma couverture ne soit décelée, mais ce n’était pas sans mal. En effet, jouer le rôle d’un autre me donnait la nausée et je me sentais vraiment mal au point d’en avoir des vertiges. Le moment où je récupérerais mon apparence sera tellement jouissif que je souhaitais limite le faire maintenant et être tranquille… Lorsqu’elle me demanda ce que j’en pensais, je n’avais fait qu’un signe de tête montrant que j’étais d’accord avec ce qu’elle disait. Mais une chose vint tout changer… Bougeant mes jambes de haut en bas à une certaine vitesse montrant ma nervosité, j’observais par la fenêtre une délégation Konohajin qui était accueillit par Karas et Kamei. Je sentais que ça allait mal se passer, pas de doute là-dessus. Je pouvais sentir un peu le chakra des autres et si celui-ci commençait à bouillir : le combat sera inévitable. Mon problème ? J’adore combattre… Aucun doute que dans une telle situation, je ne craque et aille rejoindre les deux autres membres du Triumvirat pour en découdre… Si tel était le cas, Nishimura m’en voudrait probablement beaucoup mais je n’en avais que faire : seul le combat pouvait faire la différence.

C’en était trop, je devais les rejoindre, je ne pouvais pas attendre plus longtemps la tentation était trop forte. Je tapais du poing sur la table avant de prendre la parole.

« Désolé, j’dois m’barrer ! »

Je me relevai faisant tomber la chaise derrière moi et courut en direction de la porte. Juste avant de sortir, je ne pus me contrôler plus longtemps et je repris mon apparence… Moi qui étais un jeune homme masqué aux cheveux courts, me voilà être un grand Shinobi avec une chevelure longue et argentée… Je me retournai pour tous les observer, j’ouvris la porte et je me projetai dans les airs tandis que mes ailes apparurent pour que je puisse m’envoler rejoindre Karas et Kamei. C’était bon de se retrouver je me sentais tellement mieux ! C’était fini de jouer un rôle et de ne pas se montrer au naturel ! Alala, dans les airs, volant assez vite, je profitai pleinement du vent qui frappait mon visage rafraichissant ma température corporelle.

Ma direction maintenant ? Rejoindre Karas et Kamei… En tout cas, me rapprocher d’eux pour avoir une vue sur leurs actions. Dans ma ligne de mire, je pouvais les suivre sans me faire repérer mais ils rentrèrent dans un bâtiment. J’attendais un peu, les portes se refermèrent… Quelques minutes après, ce fut à mon tour de pénétrer dans la bâtisse pour éviter de me faire repérer. J’avais visiblement vu juste. Je ne voyais pas grand-chose, mais Karas avait attrapé un jeune par le col lui disant des choses mais j’étais bien trop loin pour l’entendre mais je sentais les emmerdes à plein nez.

Aller, il était temps d’entrer en action. J’entrai dans la pièce faisant claquer la porte et me montrai à tous les protagonistes. Je marchai tranquillement vers eux : ma détermination se lisait sur mon visage. Le jeune Konohajin avait l’air totalement inoffensif… Je me dirigeai vers eux, et en un claquement de doigt, des plumes vinrent former un mur qui empêcha l’intégralité des personnes présentes de sortir aisément. Je posai ma main sur le poignet de Karas – celui qui tenait le Konohajin – et le serrai fermement avant de lui parler.

« Karas, je sais que tu es un membre du Triumvirat, mais s’en prendre à plus faible que toi va à l’encontre de mes principes. Lâches le, il n’est pas dangereux et serait incapable de nous faire qu’une simple éraflure… »

Je me tournai ensuite vers les autres avant de reprendre la parole.

« J’aimerais savoir ce qui s’passe ici… S’il doit y avoir un combat, hors de question que ce soit sans moi ! »

Oups, mon orgueil et ma prétention reprenne tout doucement le dessus au point que j’en oublie la hiérarchie… Tant pis à la rigueur…

Spoiler:

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