N'oubliez pas que vous pouvez voter toutes les deux heures sur les cinq Topsites pour le forum !
Rappel : Chaque RP doit au minimum faire 15 lignes, soit 1400 caractères espaces non compris minimum.
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Oneirophrénie nocturne [PV Nezumi]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Nouveau
Ryūzoji Yoru
Ryūzoji Yoru
Informations
Messages : 1444
Rang : SSS

Oneirophrénie nocturne [PV Nezumi] Empty
Message(#) Sujet: Oneirophrénie nocturne [PV Nezumi] Oneirophrénie nocturne [PV Nezumi] EmptyDim 8 Avr 2012 - 15:49

Quelques semaines après l'attaque d'Hai no kuni...
Yoru ne savait plus où il en était. Tout était si confus autour de lui, si étrange. La vie n'avait jamais été aussi complexe à ses yeux. Penser désormais devenait une torture pénible, tant ses méandres grouillaient de questions en tout genre. Le jeune homme se remettait sans cesse en cause, se demandant si dorénavant, il était un monstre, ou bien un humain hypocrite, égoïste et insignifiant parmi tant d'autres. Qui plus est, le borgne s'était mis à fumer. La cigarette était pour lui un moyen d'oublier ses soucis. Du moins, en temps normal: ces derniers temps, sa consommation de tabac avait augmenté. Conscient de ses actes, il se laissait corrompre, lui et ses poumons, par la drogue volatile, dans une attitude auto-destructrice. A présent, la vie n'avait plus de sens pour lui. Qu'il meure maintenant ou dans dix ans, de crise cardiaque ou d'une maladie douloureuse, il n'en avait plus grand chose à faire. La mort de celle qu'il avait aimé autrefois l'avait totalement changé.

En conséquence de ce bouleversement inédit, il multipliait les fugues. Yoru avait refusé à plusieurs reprises des missions du village. Les objectifs envoyés par le Conseil qui s'empilaient sur la table de sa cuisine attestaient de son manque d'obéissance. Le blondinet n'était plus vraiment en état d'assurer le bon fonctionnement d'une mission. Cela ne faisait pas très longtemps qu'il avait quitté l'hôpital. Ses blessures, ainsi que sa fatigue, étaient encore présentes, bien que dissimulé sous un masque de chair terne. Mais outre son état physique, c'était bien son état psychologique qui posait le plus grand problème. Et c'était cette tare psychique qui avait déstabilisé le Ryūzoji. Sa Folie avait fait de lui un personnage étrange. Lorsqu'il revint à lui-même, après son combat contre l'Aburame, il n'avait eu que quelques rares souvenirs. Sous quelques voiles psychédéliques de formes et de couleurs, sa conscience avait su percevoir des silhouettes humaines et des lèvres se mouvoir. Mais rien d'habituel ne s'échappa de la bouche du Kumojin, du Konohajin, ou bien encore du Nukenin: Yoru conserva des sons indescriptibles, véritables cacophonies irrégulières. Le simple souvenir de ces bruits affligeants le faisait fermer son œil valide de douleur. Tout ces soucis pouvaient encore passer si les médecins avaient une solution à proposer au malade. Mais nani: le mal dont souffrait Yoru était inconnu, incurable. Les médecins lui avaient seulement donné de quoi se contenir en cas de crises. Camisoles chimiques, sédatifs... mais on lui avait surtout recommandé de s'auto-mutiler par la foudre ou le sabre si jamais les premiers symptômes de sa démence venaient à apparaître.

Alors pour sa dixième sortie du village, Yoru avait choisi un lieu où il pouvait s'assurer de trouver de quoi s'apaiser. Il avait besoin de recul, encore une fois. Quittant ainsi en début d'après-midi le village, sans prévenir personne, il embarqua à bord d'un navire le menant sur une île proche du Grand Continent. Une fois sur place, il chercha une cité de taille moyenne, et au bout de plusieurs minutes de recherche, mit le cap vers la ville d'Awaya. On lui avait parlé d'une forteresse médiévale, et surtout d'une grande colline surplombant la ville, avec un cryptoméria vieux de plusieurs centaines d'années. L'arbre en question, le borgne le retrouva au coucher du soleil, admirant la vue splendide qu'offrait la hauteur de la colline. Le panorama ainsi proposé affichait la cité, avec des lampions, lucioles minuscules aux yeux du blondinet. Les gens qui passaient dans les rues bondées d'animations, artistes en tout genre et restaurants mobiles, étaient aussi rapetissés à l'état de fourmi insignifiante. Yoru ne retenait pas les visages, les bruits, il observait simplement les va-et-vient de la foule. Lorsque le voile de la Nuit enveloppa Ayawa, le Kirijin se sentit étrange. Une sensation nouvelle, qui le gagna progressivement. Il était vidé de toutes ses pensées négatives. Désormais, il ne vivait plus que pour observer ce spectacle nocturne. Le dos appuyé contre le tronc du vieil arbre, il levait la tête en l'air, croisant le regard avec la voûte céleste, aux infinis yeux perçants de lumière. L'instant était idéal: une volute de fumée de sa cigarette monta au ciel, tel une âme heureuse rejoignant en légèreté le Paradis. Depuis l'incident survenu sur l'île des cendres, il ne s'était jamais senti au bien. Qui plus est, rares furent les personnes qui comme Yoru, se délectait du spectacle nocturne. Chez les hommes, la Nuit était mauvais présage: perte de la vie, de la chaleur, promenade des monstres mythiques. Mais chez quelques exceptions, quelques singulières exceptions, elle pouvait être un symbole de paix, de méditation, de rêve.
Les yeux clos, Yoru rêva éveillé. Il s'imaginait parmi les Oneiroi, traversant le ciel qu'il avait précédemment aperçu, en quête de répandre le rêve dans le cœur des mortels sous le joug éphémère de la Nuit. Le jeune homme entendit bien un bruit se rapprocher de lui, mais il l'ignora pour le moment, tant l'instant onirique le faisait oublier tout ses maux, et faisait faiblir sa Folie...
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Monozuki Nezumi
Monozuki Nezumi
Informations
Messages : 242
Rang : Autres Territoires.

Oneirophrénie nocturne [PV Nezumi] Empty
Message(#) Sujet: Re: Oneirophrénie nocturne [PV Nezumi] Oneirophrénie nocturne [PV Nezumi] EmptyLun 9 Avr 2012 - 15:22

La nuit, tout semble figé. Chaque personne, chaque ombre se distinguant là paraît être la seule chose « vivante » et encore capable de bouger. Le long manteau noir qui s’étend et recouvre chaque parcelle de terrain, lui ôtant la vie, jusqu’au lever du Soleil. Et, toujours, cela avait lieu, un peu comme le tic-tac d’une horloge : quelque chose d’incessant, de répétitif, mais d’immuable. Un soupir s’échappa d’entre ses lèvres. Les nuits sans pluie pouvaient être particulièrement terrifiantes, en réalité. Aucun bruit, juste le son de pas hasardeux, d’animaux nocturnes et d’autres détails qui pouvaient flanquer une trouille sans pareille.
Cependant, Nezumi n’avait aucun problème, face à cela. Marcher, seule, dans la nuit ? Quelle difficulté ? À ses yeux, s’il était aisé de marcher durant la journée, cela l’était encore plus une fois que la Lune restait seule source de lumière. Son seul problème résidait dans l’absence de vie de ce qui l’entourait. Il n’y avait … Personne. Dans un lieu tel que celui-ci, cela pouvait paraître étrange, non ? Certains diront que c’est normal, que les gens sont chez eux, à cette heure-ci. Alors pourquoi, pourquoi toutes les bâtisses restaient éteintes ? Pourquoi aucune lumière de cette ville ne perçait la couche sombre qui l’entourait ? Un désert. C’était pire qu’un désert. Mais elle n’y pouvait rien.

Alors, elle passa simplement son chemin, à la recherche d’une nouvelle activité. S’ennuyer n’était pas au menu de ce soir. Faire de la contemplation ? Pourquoi pas. À condition d’être … Haut. Très haut. Pour tout voir. Aussi bien les villes – si tant est qu’elles soient plus vivantes que celle qu’elle traversait actuellement – que les étoiles. Et, pourquoi pas, si le vent ne se décidait pas à l’ennuyer, dormir sous un arbre ? Un sourire naquit sur ses lèvres quant à cette image poétique. Il ne restait plus qu’à ce rendre à ce même endroit, désormais. Vadrouiller ne serait pas difficile, il lui fallait juste … Du courage. Ce serait une affaire plus compliquée, par contre.

***

Après avoir marché en suivant un chemin qui lui paraissait intéressant, elle finit par gravir une colline, constatant que la ville « morte » n’était, en fait, qu’un morceau d’un lieu lumineux. Peut-être comme le principe des inégalités de richesses ? En même temps … Cet endroit semblait tellement grand que cela ne serait pas étonnant. D’autres hypothèses pouvaient être émises, mais ce n’était pas là le problème.
Une fois tout en haut, Nezumi pencha légèrement la tête. Elle … n’était pas seule. Il y avait quelqu’un. Peut-être dormait-il, peut-être rêvait-il d’autre chose … Mort ? Non, il semblait en bon état.

Étrange situation dans laquelle se trouvait la kunoichi. Silencieuse, elle se contenta de s’asseoir non-loin de lui et de regarder au loin, contemplant la ville et ses lumières. Tout était, mine de rien, si beau … Ce lieu semblait sortir de l’ordinaire, avec toutes ses petites étoiles.

Un petit bruit la sortit de ses pensées. Un mouvement, infime, qui, pourtant, dans le silence, était audible de tous. Sa tête se tourna, jusqu’à voir l’inconnu, toujours aussi immobile. Un homme, blond, dont elle ne savait … rien. Quelqu’un d’autre dont elle ignorait tout, quelqu’un d’autre d’intéressant, d’original. Pourquoi ? Il était borgne. Beaucoup de choses peuvent s’allier à cela, beaucoup de raisons, mais aucune ne semblait l’intéresser réellement.

D’un mouvement léger et rapide, elle s’approcha de cet être, glissant juste une main, délicate, sur son épaule. Le silence finit par être brisé par sa voix, douce et posée.

    « — Vous allez bien ? »

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
 

Oneirophrénie nocturne [PV Nezumi]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Superman [Nezumi]
» Monozuki Nezumi.
» Une grande trouvaille [ Nezumi ]
» [C] Dégage de mon champ! [Nezumi]
» Urgence nocturne !

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinobi no Hattan :: Archives :: SnH Legacy :: Passé & Lettres :: Flashbacks-