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 La nuit, la pluie, l'oubli ... Et deux personnes. [PV Kaze']

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Monozuki Nezumi
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Message(#) Sujet: La nuit, la pluie, l'oubli ... Et deux personnes. [PV Kaze'] La nuit, la pluie, l'oubli ... Et deux personnes. [PV Kaze'] EmptyVen 6 Avr 2012 - 23:23

*ploc, ploc, ploc*

La nuit. Aucune voix, un lieu désert. Le silence apaisant d’un paysage endormi, caressé par la pluie. Ses pas se posaient avec douceur sur le sol, tandis que sa marche se voulait discrète et agile. Cet endroit était tellement beau, tellement calme. Si jamais le calme venait à disparaître, la beauté de cette nuit s’envolerait aussitôt. Profiter du temps qui passe, oublier ce qui nous a, un jour, amené ici, se reposer, ne plus avancer, juste faire une pause. Souffler, comme pour reprendre un peu d’oxygène. S’arrêter de courir, regarder l’aiguille de l’horloge faire le tour de son cadran, encore et encore, puis s’endormir doucement à la suite de cette contemplation. S’oublier. Devenir le pantin de tout, de rien, être juste là, sans réellement savoir pourquoi.

Ses jambes suivaient un rythme particulier, tantôt lent, tantôt plus agile, alors qu’elle évitait quelques flaques d’eau qui se trouvaient sur son chemin. Cette petite danse, aux notes irrégulières, finirent par la mener devant un cimetière. Un sourire attristé naquit sur ses lèvres. Kôhei. Cet être, si magnifique, rencontre d’une nuit, qui aurait pu représenter une vie, n’était … plus. Non, tout ce qui s’était déroulé entre eux n’était qu’un songe, une idée, un rêve, quelque chose d’irréel, mais de si doux … Nezumi s’en souvenait. Au plus profond d’elle-même, il y avait encore une marque de cette journée inoubliable. Une divinité, un séraphin, quelqu’un qui, de base, n’avait rien à faire à cet endroit précis et à ce moment. Désormais, il retrouvait les siens, et suivait ses envies. Comme durant son vivant. Bien que cette fois-ci, rien ne pouvait l’empêcher de faire ce que bon lui semblait.

Cette vision poétique lui arracha une petite larme. Kôhei n’était plus, mais, quelque part, il était encore. Un peu comme ces gens qui vivent sans vivre, qui sont là sans l’être. Certes, cette manière de penser pouvait paraître étrange, mais elle lui convenait, certainement bien plus que n’importe quelle idée que les gens pouvaient se faire. Nezumi préférait voir cette « étape » d’un bon œil plutôt qu’autrement. Puis, après s’être immobilisée quelques instants, la jeune femme repartit, toujours aussi lentement, sans se presser.

Elle avait … le temps. Oui, pour une fois, cette nuit lui semblait moins agitée que les autres, plus encline à un calme apaisant, qui lui permettrait de penser à autre chose. La guerre, les conflits, les querelles … Toutes ces choses, qui nous mènent face à la terreur, voire à la mort, s’effaçaient doucement de son esprit, remplacées par des images plus douces, qui lui rappelaient à quel point ce monde, bien que cruel, pouvait être beau. Nezumi souffla doucement, avant de lever la tête vers le ciel. La pluie. Encore la pluie. Toujours la pluie. Pourquoi ces gouttes d’eau, si simples, en soi, arrivaient à la calmer d’une telle manière ? Pourquoi la mélodie qu’elles créaient suffisaient à apaiser chacune de ses craintes ? Comment se faisait-il qu’une simple écoute de cette nature harmonieuse lui permettait de repartir du bon pied ?

La jeune femme sourit doucement. Ces questions ne trouveraient pas de réponse. Pas maintenant. Il n’était pas temps de réfléchir. Non, il fallait juste passer le temps, tranquillement, sans se presser.
Alors elle continua d’avancer, dans le noir de cette nuit, les cheveux trempés par la pluie. Sa marche, comme toujours, la menait vers des endroits qui lui étaient parfaitement inconnus, mais, étrangement, cela ne la dérangeait pas le moins du monde. Se perdre, une fois de plus, une fois de moins, pour elle, il n’y avait pas de grande différence. De toute façon, peu lui importait, tous les chemins finissaient par la mener sur un sentier connu. Ainsi, elle ne se disait jamais perdue, juste en « exploration ».

Un si bel artifice, une magnifique réalité qui, pourtant, n’était pas si vraie que cela …
Nezumi s’arrêta. Sa longue marche venait de se troubler. Elle n’était plus seule. Il y avait quelqu’un. Ou quelque chose. Un détail, encore imperceptible, qui éveillait sa curiosité. Quelqu’un, dans cette nuit pluvieuse ? Une personne pensive, aussi ? Quelqu’un qui ne savait pas quoi faire ? Ou alors … était-ce autre chose ?
Un sourire malicieux se dessina sur le coin de ses lèvres. Savoir. Découvrir. Connaître. Une nouvelle chasse, une nouvelle aventure ? Du divertissement ? Intéressant, intéressant …

Sa marche s’accéléra légèrement, la menant jusqu’à cette silhouette. Ces cheveux blancs. Ce corps un peu différent des autres, qui n’avait rien à voir avec ceux qu’elle croisait d’habitude. Ce monde était vraiment peuplé de créatures très originales. Personne ne se confondait dans le même lot, et c’est là ce qui faisait de cet univers une création remarquable.
Une fois arrivée assez près de l’inconnu, Nezumi s’arrêta et, d’une voix qui se voulait claire mais douce, s’exprima, brisant définitivement le silence de cette nuit.

    « — Eh bien … Bonsoir, bel inconnu … »


Les mots s’envolèrent au vent et, enfin, le rideau se leva, laissant cette nouvelle pièce débuter …
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Message(#) Sujet: Re: La nuit, la pluie, l'oubli ... Et deux personnes. [PV Kaze'] La nuit, la pluie, l'oubli ... Et deux personnes. [PV Kaze'] EmptyDim 8 Avr 2012 - 12:59

La végétation n'était pas assez dense pour le protéger de la pluie. Les arbres donnaient l'impression d'avoir poussé aléatoirement, laissant suffisamment d'espace pour ne pas pouvoir appeler cet endroit une forêt. On aurait plus dit que c'était une ancienne plaine sur laquelle de fins sapins étaient venus s'implanter, perturbant la nature première du lieu. Là, entre les branches et les feuilles, il se tenait assis en tailleur sur un rocher plat qu'il avait eu la chance de trouver, quelques temps plus tôt, avant que le ciel ne commence à se montrer hostile. Même si, pour lui, hostile n'était pas le mot ; il avait élu ce promontoire comme emplacement provisoire pour sa réflexion, et les intempéries ne l'avaient en rien perturbé durant ce processus. A présent, il était impossible de deviner ce qui se passait dans sa tête. La tête baissée, le crâne recouvert par sa capuche. Ses cheveux blancs, mouillés par les chutes répétitives des gouttes d'eau, dissimulaient son visage. On ne pouvait le voir, mais il avait les yeux fermés. Il semblait être totalement absent du monde qui l'entourait, comme isolé dans son esprit. Mais à quoi pouvait-il penser ?

La réponse à cette question déjouait tous les pronostics. Contrairement aux apparences, qui sont souvent trompeuses, le jeune homme avait l'esprit totalement vide. Il était totalement détendu, calme, presque dans un état de transe. A ce moment précis, sa vie se résumait aux sensations qui parcouraient sa peau. Le murmure du vent qui venait ensuite caresser son visage, la fraîcheur des gouttes d'eau qui coulaient dans ses cheveux et sur son front. Le vent se faisant plus fort, les arbres commençant à plier ; certaines branches craquent, tombent au sol. Le calme parfait au milieu de la nature qui vivait seule, sans l'aide de personne. Il fut envahi par une attraction irrésistible envers ce moment qu'il vivait. Il frissonna. Pouvait-il y avoir meilleur environnement de vie ? Pas pour lui, en tous cas. Qu'il pleuve ou qu'il grêle, cela lui importait peu. Il souhaitait simplement ce moment de calme intense, une solitude accompagnée par les murmures du monde vivant qui le transportaient.

Il entendit à nouveau une branche craquer, dans son dos. Mais il saisit immédiatement la dissonance avec le reste de cette parfaite symphonie. Cette branche était au sol ; elle avait craqué lentement, sous le poids de quelque chose qui s'était appuyé progressivement dessus. Autrement dit, un humain qui marchait. Décidément... Cela lui arrivait de plus en plus souvent. Bientôt, cela ne le dérangerait même plus de voir débarquer quelqu'un au milieu de ces instants de paix qu'il recherchait tant. Il pivota sur le rocher, afin de faire face à la personne qui allait sûrement le croiser... Oui, il n'y avait plus de doute, elle venait tout droit dans sa direction. Peut-être était-elle intriguée par la présence d'un autre humain ? Ou bien... Il s'arrêta dans ses suppositions ; s'il devait énumérer toutes les raisons pour lesquelles cette personne pouvait avoir décidé de se diriger vers lui...

Il entendait le rythme des pas s'accélérer, comme si l'arrivant était pris d'impatience, ou de panique... Il resta presque immobile, se contentant de lever la tête – les gens préféraient, en général, quand il leur parlait – pour faire mine de scruter entre les arbres, guettant l'inconnu tapi dans l'ombre. Enfin, il le repéra. Sa silhouette était assez fine pour le convaincre qu'il avait affaire à une fille. Il essaya de déterminer les traits de son visage. Elle semblait avoir le visage d'une adolescente encore suffisamment jeune pour porter des traits d'enfant qui disparaîtraient probablement sous peu. Kaze supposa qu'elle était plus jeune que lui ; en fait, il en était sûr. Il se demanda ce qu'une fille de cet âge pouvait bien venir faire dans un lieu aussi étrange et isolé que celui-ci. Lui était simplement tombé dessus par hasard. Et elle ? Elle prit la parole plus vite qu'il ne l'aurait cru. Ses mots étaient quelque peu étrangers au Genin ; il ne comprenait pas vraiment comment il devait comprendre cette phrase. Néanmoins, il ne resta pas bloqué dessus et, après avoir noté que la gravure sur son bandeau indiquait qu'elle venait de Suna, il lui répondit comme si son unique but était d'obtenir une réponse à ses questions.


"Tu peux m'appeler Kaze. Dis-moi, que viens-tu faire, aussi loin de ton village, dans un endroit dénué d'intérêt tel que celui-ci ? Serait-ce la solitude qui a guidé tes pas ?"

Il se contenta de ces quelques mots, se demandant s'il était réellement possible qu'une discussion puisse s'établir entre ces deux personnes, qui étaient visiblement des plus solitaires.


Dernière édition par Kazeshoshi le Lun 9 Avr 2012 - 11:01, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: La nuit, la pluie, l'oubli ... Et deux personnes. [PV Kaze'] La nuit, la pluie, l'oubli ... Et deux personnes. [PV Kaze'] EmptyDim 8 Avr 2012 - 22:17

Un simple sourire naquit sur ses lèvres. La pluie revint troubler le silence qui, de nouveau, s’était installé. Cette question, si fatidique, si habituelle, venait de revenir. Encore une fois. Quoique. Avant, celle-ci ressemblait plutôt à « Tu as fugué ? » ou « Tes parents savent que tu es là ? ». Il fallait croire, malheureusement pour elle, que son apparence n’arrangeait pas grand chose. En même temps … Qui pourrait penser, en lui lançant un simple coup d’œil, qu’elle avait dix-sept ans ? Peut-être certains, mais ces exceptions n’étaient encore jamais arrivées. Tristesse ? Oh, non, pas vraiment. À vrai dire, avec le temps, Nezumi ne faisait plus attention à cela. Même si, cette fois, le jeune homme lui demandait, de manière totalement anodine, ce qu’elle faisait ici, loin de son village. Dans cette question, rien de bien particulier, puisqu’au final, rien ne faisait allusion à une hypothèse sur son âge. Alors, peut-être, ce type ne se fondait pas dans la masse ?

Après, il est vrai que pour rester sous la pluie, il ne devait pas être « comme tout le monde ». Nezumi non plus, d’ailleurs, puisqu’elle se trouvait dans la même situation. Mais cette nuit, si belle, si calme, était bien trop attirante pour rester à ne rien faire, perdue en quatre murs. Cette raison répondait donc à l’une des questions posées par Kaze. Son sourire s’élargit légèrement et elle brisa le silence.

    « — L’on peut dire que je me suis perdue, en sortant contempler la nuit. Marcher sans but, sans réelle direction, m’a menée ici. Et puis, je ne suis pas réellement seule … Je dirais juste que je suis ‘libre’, que je voyage à droite à gauche, sans trop me préoccuper du reste. »


Voyager … Pour contempler les paysages. Un peu comme Kôhei. Cette lubie lui était restée gravée dans le crâne et, depuis sa mort, Nezumi trouvait qu’il avait plutôt raison. La nature restait sûrement la dernière échappatoire de tout un chacun, le meilleur antidépresseur qui puisse exister. Cependant … L’être humain n’avait peut-être pas assez conscience de cette réalité, puisqu’il la détruisait, peu à peu, avec ses constructions ainsi que ses guerres.

Elle soupira doucement, avant de s’asseoir sur le sol, trouvant un endroit à peu près sec, non-loin de Kaze. Puis, sa tête s’inclina vers le sol, ses yeux suivant le mouvement hasardeux de ses doigts sur l’herbe mouillée. Après un court laps de temps silencieux, elle reprit la parole, s’exprimant toujours d’une voix douce et claire.

    « — Au fait. Je m’appelle Nezumi. »


Le sourire disparu revint colorer son visage. Sa tête se releva, alors qu’elle scrutait le ciel, toujours aussi pensive. Des étoiles. Beaucoup de croyances différentes s’associaient aux étoiles. Pour certains, il s’agissait d’ancêtres disparus qui s’élevaient dans le ciel pour protéger leurs prochains ; pour d’autres, cela était totalement différent. Aux yeux de Nezumi, cela servait à colorer cette immense étendue sombre de quelques lueurs blanches, impossibles à toucher, existant à des milliards de kilomètres d’elle. Un nouveau soupir vint couper la mélodie de la pluie, avant que sa voix n’entre dans la danse, encore une fois.

    « — Et toi, Kaze … Es-tu solitaire ? Es-tu ici à cause de cette même solitude ? Ou est-ce une autre raison ? »


Curieuse. Au final, oui, Nezumi restait cette petite pile électrique qui tenait à tout savoir, en toute innocence. Ils étaient deux. Deux face à cette nuit magnifique. Certes, ils pouvaient simplement écouter la pluie tomber, en contemplant le ciel, sans rien dire mais … Cette idée n’enchantait pas tellement la kunoichi. Ne rien dire, ne rien faire … Par moments, cela était sympathique, mais dans ce genre de cas, plus tellement.

    « — Pardon. Je suis peut-être trop curieuse. »


Eh bien oui … Poser tant de questions à un inconnu … Peut-être était-ce un peu … Beaucoup ? Trop ? Oh, peut-être pas, au final. Il pourrait bien le prendre, ou la trouver casse-pieds et l’envoyer sur les roses. En tous les cas, Nezumi se devait d’avancer, puisque faire demi-tour s’avérait impossible.
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Message(#) Sujet: Re: La nuit, la pluie, l'oubli ... Et deux personnes. [PV Kaze'] La nuit, la pluie, l'oubli ... Et deux personnes. [PV Kaze'] EmptyMer 11 Avr 2012 - 17:42

Sa première réaction, un sourire. Les traits de sa bouche qui s'étirent légèrement. Un instant de silence, comme pour prendre le temps de s'assurer que la réponse sera la bonne. Disparition progressive de la confiance perceptible dans sa première phrase. Hésitation. Le sourire s'agrandit, puis elle répond. Une réponse qui le fit rêver. Contempler la nuit, profiter de la nature, peut-être de la pluie ? Pas de but, pas d'objectif, pas de destination. Un chemin sombre, presque invisible. Il visualisait presque cette image dans sa tête. Il le reconnaissait. L'avait-il déjà vu en rêve ? Impossible de se souvenir. Mais il avait la certitude qu'il s'agissait du sien. Son futur. Dans l'obscurité de l'incertitude se dessinaient néanmoins les bifurcations qu'il aurait le choix de suivre. Sa destination finale, en revanche, était bien trop éloignée de lui pour qu'il puisse ne serait-ce qu'en discerner la silhouette. Savait-il où ce chemin le mènerait ? La question n'était pas anodine. S'il avait eu à répondre, il aurait sûrement dit un truc du genre « vers un monde en paix » - c'était d'ailleurs la réponse qu'il avait donnée à Kira, qui l'avait interrogé de manière semblable. Mais, en vérité, il ne savait pas. Quelque part entre ses motivations, ses idéaux et ses ambitions personnelles, sans doute. Il n'avait pas de réel objectif. Il ne pouvait qu'apercevoir la route que suivaient ses agissements, sans même avoir une seule idée de la nature des choix dont ils devinait pourtant la présence, cachés dans l'ombre qui recouvrait son chemin.

Pas réellement seul... Libre...

Cette fois, Kaze était certain de comprendre parfaitement le sentiment qu'elle essayait d'exprimer. Il en était heureux. Heureux de constater que, finalement, seuls peu de gens en ce monde vivaient pour le combat ou le pouvoir. Ces vices qui rongeaient l'humanité n'avaient que trop longtemps survécu. A ses yeux, il était incompréhensible de choisir les armes, la guerre, la souffrance et le sang plutôt que de chercher simplement à s'évader, à profiter du monde tel qu'il était en respirant à plein poumons l'air frais de la nature. Cela dit, ce sentiment valait plus pour lui que tout le reste. Il ne s'agissait pas d'une vulgaire sensation de bien-être, non... En réalité, c'était l'impression de pouvoir s'envoler ; inspirer la vie, la sentir battre dans son corps, la laisser s'échapper à nouveau. En goûter un autre aspect, voyager, changer, discerner, profiter. Non, on ne pouvait pas réduire ça à une sensation... C'était un mode de vie...

Un soupir. Il revint à lui. Elle s'assit à même le sol, sembla se perdre dans la contemplation hasardeuse de l'herbe humide. La pluie s'était déjà calmée, il ne l'avait pas encore remarqué. Les gouttes se faisaient plus discrètes en s'écrasant au sol. Elle lui donna son nom. Nezumi. Son sourire revint. Il n'en avait même pas noté la disparition. Il rêvait trop, n'accordait pas assez d'attention aux autres. Il préférait s'évader dans le ciel, l'explorer avec ses sens. Nouveau soupir, qui l'empêcha de partir plus loin. Un tic oratoire à chaque fois qu'elle s'apprêtait à prendre la parole ? Le côté positif, c'est qu'ainsi, elle retenait son attention. Il l'entendit s'exprimer à nouveau. Le ton de sa voix avait changé. Elle devenait interrogative à son tour. S'il était solitaire ? Bien évidemment... Cependant, la solitude ne peut être une raison. Tantôt un simple sentiment qui pince le cœur, tantôt un besoin incontournable. Mais jamais un but en soi.

Encore une phrase, timide cette fois, sur un ton d'excuse. Un sourire en coin se dessina sur son visage. Parce qu'il comprenait les craintes de son interlocutrice, mais n'y accordait aucune importance. Si sa réaction physique était suffisamment explicite, il ressentit quand même le besoin de le préciser, dans le même souci de politesse qui avait poussé Nezumi à s'excuser.


"Ne t'en fais pas pour ça. Je prends la curiosité plus comme une qualité que comme un défaut. Le manque d'intérêt envers son entourage est un fléau qui réduit et emprisonne l'esprit... Vu comme ça, c'est mieux de poser des questions, non ?"

Il avait l'impression que Nezumi se retenait... Timidité, peut-être ? Ceci, associé à sa jeunesse apparente, était probablement la raison pour laquelle, sans vraiment s'en rendre compte, Kaze avait adopté un ton rassurant. En revanche, s'il avait tourné la tête vers son interlocutrice, c'était volontairement. A la fin de sa phrase, un nouveau sourire s'étala sur son visage, comme pour confirmer définitivement que ça ne le dérangeait pas. Après quoi, il reprit avec cette lenteur habituelle, celle qui signifiait qu'il risquait fort probablement de se perdre peu à peu dans ses réflexions...

"En effet, je pense qu'on peut dire de moi que je suis solitaire. Mais, pour moi, ça ne peut pas justifier quoi que ce soit. La solitude peut se révéler être une condition nécessaire à l'achèvement d'un but, par exemple, mais... Disons que le simple fait de m'isoler ne m'apporte rien. Il faut forcément quelque chose en plus. La solitude ne se suffit pas à elle-même, ce n'est qu'un moyen..."

Le jeune homme laissa le silence s'installer un instant, convaincu que, pour lui comme pour la kunoichi, ça n'avait rien de gênant. Au contraire. Il arrivait presque à sentir l'apaisement s'insinuer en elle à chaque nouveau coup de vent. Il se doutait qu'elle aussi avait besoin de silence et d'intimité pour profiter au mieux de ces instants merveilleux. Aussi soudainement que s'abat la foudre, il fut frappé de constater combien de points communs venaient d'être mis en évidence. Pourtant, la conversation venait à peine de commencer. La raison de son intérêt pour la jeune fille lui sautait enfin aux yeux. Ils se ressemblaient.

Il hésitait à enchaîner avec une autre question. La réaction de Nezumi à ses mots l'intéressait au plus haut point. Il risquait de la gâcher en reprenant la parole...
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Message(#) Sujet: Re: La nuit, la pluie, l'oubli ... Et deux personnes. [PV Kaze'] La nuit, la pluie, l'oubli ... Et deux personnes. [PV Kaze'] Empty

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