Cela faisait un peu plus de quatre heures que je me trouvais ici, attablée à l'une des tables de la bibliothèque de Konoha, une pile de livre à ma gauche, un énorme ouvrage au centre et un cahier à ma gauche sur lequel je prenais des notes. Je réfléchissais depuis un moment déjà à proposer une solution à Konoha pour améliorer la situation d'Ame no Kuni. Ce projet n'aboutirait peut-être pas, mais il avait au moins l'intérêt de m'occuper.

C'était intéressant de s'imaginer d'une certaine façon comment reconstruire un pays. Ou plutôt en l'occurrence, lui rendre sa biodiversité.

Devant mes yeux, le livre que j'avais pris traité de la répartition de la faune sur notre terre. Cela répertorié les différents types d'arbres que l'on pouvait trouver selon les régions. Les animaux qui pouvaient en tirer bénéfice et ainsi de suite. Cela me permettait de voir qu'Ame était un pays riche en diversité, mais pauvre en quantité malgré les atouts non-négligeable dont-il pouvait disposer, notamment avec une diversité des climats et des zones.
Un sourire s'afficha sur mon visage et un petit rire sourd sorti de ma gorge alors que je notais tout cela dans mes notes.
Les partisans pour la nature d'Ame avaient raison de se battre pour un tel projet. Il y avait vraiment quelque chose à développer derrière et de multiples possibilités dont j'avais du mal à faire la liste tant elle me semblait riche en proposition. Un développement plus sain ! Une avancée biologique sans précédent ! Un véritable poumon vivant ! Il fallait voir plus loin que le simple fait de planter des arbres parce que c'est décoratif et que ça fait bien de s'y intéresser. Mon rapport promettait d'être étoffé.

Je commençais à gratter le papier comme une folle avant d'étaler devant moi une immense carte d'Ame sur laquelle je répertoriais plusieurs informations que je tirais du livre que j'avais en ma possession.

C'est le moment que choisi un jeune homme pour m'interrompre dans mon travail, qui il faut le dire, commençait à devenir encombrant. J'occupais déjà quatre tables collaient les unes aux autres dans l'espace de travail de la bibliothèque. Je levais les yeux vers lui, curieuse et légèrement décoiffé. Ma queue-de-cheval me retomba légèrement devant les yeux et je l'écartais d'un geste de la main avant de plonger mon regard émeraude dans le sien :

"Hum … Désolée mais il se trouve que j'en ai vraiment besoin !"

Et pour se faire, je lui désignais d'un geste de la main la carte que j'étais en train de gribouiller qui prenait deux tables à elle seule.