Ici, au pays de l'eau, y'a vraiment de quoi faire un dépression si vous voulez mon avis. Depuis que j'ai emménagé, c'est simple, je n'ai fait que feignanté dans mon lit! J'ai bien essayé de sortir une ou deux fois, mais c'est mort! Je sais pas si j'ai choisis le quartier le plus pourri de Kiri, mais si c'est partout comme ça j'suis pas rendue! Le seul avantage que je vois, c'est celui d'habiter au dessus d'un bar. Vous allez me dire que c'est bruyant, et que ça pousse à l'alcoolisme... J'ai pas besoin de ça pour boire! De plus, je n'entends rien. Eeehhh, je ne vous permet pas, je ne suis pas sourde. C'est juste qu'il n'y a personne dans ce foutu pub... Quand je vous dit que c'est le désert absolu! Enfin, je voulais vous parlez du gérant surtout, il est adorable. C'est lui qui m'a aidé à m'installer, il m'autorise également certains retards pour le paiement de mon loyer : bonheur! Je crois que mon plus grand soucis depuis que je suis civilisée, c'est l'argent. Avant je n'en avais pas besoin, c'est à peine si je connaissais l’existence de ce truc. Maintenant c'est systématique, à chaque fois que j'ouvre mon porte-feuille, je suis déjà préparée à sortir une fausse excuse pour m'en sortir sans payer. Il est vide en permanence bon sang, un travail d'une semaine ça paye tout juste 4 jours de bouffe, ils sont fous. Hier, j'ai demandé au barman un lieu un peu sympa, qui serait susceptible de "me plaire".

ME PLAIRE? Non mais sérieux? Ce vieux schnock il me prend pour dame nature ou quoi? Moi les jolis lys et les petits cours d'eau dont le ruissellement pourrait être comparé à la douce mélodie d'une harpe j'en ai rien à foutre.M'enfin, maintenant que j'y suis je n'ai pas vraiment le choix. L'épaisse brume de l'entrée en dissuaderait plus d'un d'entrer, ça c'est sur. Avant de disparaitre complètement dans cet épais nuage gris j'ai tourné la tête pour jeter un dernier coup d'oeil au soleil levant. Il était tôt, comme à chaque fois que je sortais de chez moi... Encore cette nuit je n'ai pas dormi, elle m'a hantée. Elle est venue se placer au dessus de moi, laissant trainer ses longs cheveux sur mon visage, comme pour cacher sa laideur.Elle s'est infiltrée en moi, absorbant tout mon chakra, possédant chacun de mes membres, buvant mon sang jusqu'à la dernière goutte. Elle faisait ça si bien que je n'arrivais même plus à contrôler ni mes pensées, ni mes pulsions. Pourquoi me hais-t-elle tant ? Peut être parce que moi je l'aime. Alors que mon esprit essayait de supprimer ces souvenirs pénibles si bien encrés, mon regard fut attiré par quelque chose qui stoppa brutalement l'effaceur. Alors que la brume commençait à s'estomper, laissant se décompresser lentement poumons, les rares rayons de soleil que filtraient les grands arbres de la forêt se rassemblaient tous pour éclairer un objet au sol. Bien que ma curiosité ne soit pas des plus grandes, ce phénomène plutôt étrange enclencha sans que je m'en rende compte la mécanique de mes jambes. C'était un collier. A un mètre tout au plus de là, il y avait des traces fraiches de pas. Quoiiiiii? Oh non pas encore! J'en ai marre de jouer les super héros en ce moment! Après tout, ce serait bien plus simple de faire comme si je n'avais rien vu et de m'allonger plus loin en oubliant tout. D'ailleurs il est plutôt mignon ce bibelot, je pourrais même le garder pour moi après tout! Je m'accroupis pour le voir de plus près, ma tête entre mes mains, les coudes posés sur mes genoux. Que faire? Je déteste me prendre la tête pour ce genre de conneries... Tss! Ca va j'ai compris, j'vais partir à la recherche de la petit minette qui a mal attaché son collier ce matin. Tiens, ça me fait penser que je n'ai croisé personne jusqu'ici, cet endroit fait si peur que ça?! C'est agréable une fois qu'on y est pourtant. En le ramassant, un électrique me parcouru le bras rapidement et violemment. Le choc fut si fort qu'un long filet de sang jaillit de ma bouche contre mon grès. Mes yeux écarquillés par la surprise, j'observai un moment mon sang presque noir. Je n'avais pas lâché le médaillon, mais je n'osais pas non plus ouvrir la main de peur qu'il se passe autre chose. Pourtant, tout bien réfléchis, je ne pense pas que cela vienne de lui. Après cette pensée, ma tête se tourna vers l'endroit ou j'avais empoigné le bijou. Il y avait un légère fissure dans le sol. Je ne comprends rien, mais ça en vient pas de collier, il y a quelqu'un ici, désormais c'est sur. Décidée à savoir quel enfoiré m'avait fait ça, je me suis relevée et je me suis mise à courir à la recherche de n'importe qui.


N'importe qui, c'était lui.Il était là, à côté de l'eau, plongé dans son bouquin. Bon sang qui est ce mec? Mon corps tout entier est rempli de cette envie de me battre, de détruire, et lui il a pschiit, tout fait envoler.

Eh! C'est toi l'enfoiré qui m'... j'ai hésité, pendant presque 5 secondes, je crois qu'il a tourné la tête vers moi, et je crois que c'est ça qui m'a fait ravalé mon flot d'insulte, ce collier est à toi?

Dis-je tout en le lui présentant en tendant la main vers lui. J'étais loin, il devait y avoir dix mètres entre nous, mais une espèce d'aura de calme et de sérénité arrivait tout de même à me toucher. Comment pouvait il entrer en harmonie parfaite avec ce paysage si silencieux et paisible?!

Bon. Soyons logique ne serait-ce que cinq minutes. Il dit que ce collier n'est pas à lui... Et très franchement je n'en ai pas le moindre doute. Il n'a pas l'air du type de mec à... qu'est ce qu'il fait, là? Non mais j'hallucine. Alors que j'étais en train de me dire que ce n'était pas le genre à porter des bijoux, mon attention fut attirée vers le bracelet d'argent qu'il tripotait avec je ne sais quelle expression... Probablement tantôt mélancolique, tantôt souffrante. Les plaies les plus profondes sont celles les plus visibles. Bref, en relevant la tête, j'ai même capté le collier qu'il avait attaché autour de son cou. Il me mentirait? Quel intérêt...? Dans l'hypothèse où la décharge que j'avais reçu venait de cet objet, il serait logique de la part de son détenteur de vouloir le récupérer. Même si je n'ai pas totalement confiance en lui, je crois que pour le coup il faut que je lui fasse confiance. Par contre, s'il pense me dissuader d'aller chercher à qui est ce truc, il se met le doigt dans l'oeil! Monsieur "peace and love" va vite comprendre que j'aime pas qu'on me pisse dessus juste en ouvrant la braguette. M'enfin, ce mec a quand même quelque chose bizarre... Je suis prête à m'avancer sur le fait que c'est un ninja, et j'espère pour moi qu'il n'est pas d'un autre pays, envoyé à Kiri en mission. Me battre avec ce gars est vraiment la dernière de mes envies... Pourtant d'habitude j'aime ça m'fighter mais, lui il a une espèce d'aura qui minimise ma colère. C'est peut être cet air calme et ce sourire paisible qu'il porte depuis tout à l'heure qui me donne cette impression... Qui sait ? De plus, je dois avouer qu' "elle" ne m'a pas parler depuis tout à l'heure. Je ne lui répondis pas de suite, plutôt occupée à le fixer dans les yeux. Il ne baissait pas les yeux, il ne détournait pas le regard, j'aime ça. Un mec qui n'a pas peur de me tenir tête, ça c'est cool. Derrière ces paroles plutôt sympathiques, je suis sure que ce gars avait une volonté d'acier. Cette pensée me fit sourire en coin, sourire que j’essayai de vite dissimuler. Il se présenta rapidement, en profitant pour me demander d'en faire de même. Un faux nom? Inutile. Je ne suis pas recherchée, et ça m'étonnerait qu'il s'en rappelle après qu'on se soit séparés.

" Tu peux me tutoyer, avec moi pas de manière. Enchantée, je me nomme Hisa Akane, tu peux m’appeler Akane, je pris le temps de faire une légère pause avant de froncer les sourcils et reprendre la parole, je vais être directe : Es-tu un ennemi de Kiri?"

Je ne suis pas bête, je sais très bien que même si c'est le cas il ne me répondra pas "oui, je suis là pour vous anéantir, tu me laisses passer?". Je n'ai pas non plus la prétention de dire que je peux comprendre à sa voix ou à son regard la vérité. Peut être simplement pour la forme... Ou alors je m'attends peut être à une embuscade après ma fâcheuse découverte ! Comme dans les cours qu'on nous file à l'école des ninjas... A chaque fois ça me fait bien marrer, ils t'expliquent comment se sortir de situations dans lesquelles on ne se trouvera jamais. Comme si un jour j'allais me retrouver un possession d'un otage, chercher une cascade, sauter dedans et semer mes adversaires dans l'eau. Ca n'arrive que dans les contes pour enfants les aventures du genre. Je n'en serai de toute façon pas capable.. Je ne sais pas nager. Ouai ouai ça va pas besoin de vous moquer. Nager chez moi c'est pas instinctif, oh la la. Et puis j'veux dire, tant que j'arrive à pas me coller à des ruisseaux pendant un combat ça va.
Je décidai de ranger le tas de ferraille dans une de mes nombreuses poches, lui jetant un coup dernier coup d'oeil avant. Puis tout est noir, j'entends résonner ce silence assourdissant dans ma tête. Le même qu'à chaque fois. Mes jambes me brûlent, mes bras sont engourdis, elle est là. Ce fût court, mais à la fois trop long. En rouvrant les yeux je vis trois mecs nous foncer dessus en courant.

ATTENTION!!

Je me jeta sur Ryuuka, l'amenant violemment au sol. Un kunai frôla de peu nos têtes, je me disais que c'était trop beau. Espèce de salope tu m'entends ?? T'avais tout prévu hein? T'espérais que je crève hein? Bah non, pas cette fois.

Pas un ennemi alors hein? J'ai tout de même eu le temps d'entendre sa réponse, il serait même plus kirijin que je le suis. J'ai envie de dire, la fidélité c'est pas vraiment le caractère qui domine chez moi... Si demain on m'proposait de venir à Konoha par exemple, je n'aurais aucun remord à y aller. Enfin bref, là n'était pas la question. Alors que je venais de me jeter sur le mec que je venais de rencontre, les adversaires avaient eu un léger temps de latence comme surpris…oh les blaireaux. Cette erreur allait leur être fatale, je me relevai immédiatement, mon coéquipier du moment ne tardant pas à faire de même. Le seul petit problème m’apparent comme tout de même gênant c’était que… Bah j’connaissais pas un technique. C’est pas que je n’avais pas appris quelques trucs, mais plus moyen de me souvenir des noms ni de la puissance du chakra qui fallait pour les exécuter. En fait, pas si sûr qu’ils n’allaient pas en réchapper. Moi mn fort c’est vraiment pas la jugeote ni la réflexion, j’espère que le zozio d’à côté à un cerveau plus développé que le mien, sinon on est dans un sacré pétrin. Je n’ai pas la moindre idée de comment m’en sortir, même si vu la tête des guerriers en face on se demande si leur arme n’est pas en carton. Mais je n’eus pas le temps de rire à cette pensée car Ryuuka prononça quelques mots qui pouvaient laisser penser être une technique… Pourtant rien ne se passa ? Hé ? A ce moment précis, je me suis senti guerrière en carton. Nos assaillants et moi, on f’sait la même chose. On tournait la tête de gauche à droite simultanément, probablement pas pour les mêmes raisons. Alors que j’étais plongée dans mes pensées, me demandant quelle pouvait être la nature de cette technique, le jeune homme s’adressa à moi. Ce ne fut qu’à cet instant que je remarqua la froideur de son visage. Il n’était pas désagréable, seulement très sérieux et calme. Je fus quelque peu surprise, puis je m’intéressa à ses propos.

« Ah ouai ! Taper sans réfléchir, j’my connais, compte sur moi. »

YEAAAH ! De la baston ! Mon heure de gloire a sonné. Enfin, si on peut dire ça comme ça. Plissant les sourcils, un léger sourire narquois aux lèvres, je me précipitai sur les adversaires de bas étages. Le premier en me vit pas arriver, j’agrippa son col de la main gauche et recula mon poing droit pour lui donner de la puissance avant d’asséner un coup que je qualifierai de « plutôt désagréable » au premier homme. Il tomba par terre, puis je sortis mes deux épées en même temps, ça fait très…barbare vu comme ça. J’en planta une dans le soldat tombé au sol et garda l’autre pour me défendre des deux autre. Un des deux avait lui aussi une épée, nos fers se croisèrent, mine de rien il avait du force le machin. Puis je tournis la tête, attirée par un bruit sur ma gauche, le deuxième restant abattait sa grosse hache au niveau de ma tête. Je me baissa instantanément, l’autre abruti en face de moi aussi, puis je passa mon épée entre mes jambes la lançant haut dans le ciel, posant mes mains à terre et relevant mes jambes pour frapper fort violemment l’homme à la hache. Il avait perdu l’équilibre parce qu’il avait raté son coup, avec le poids conséquent de son arme. En poussant sur mes bras, je revins sur mes deux pieds, me prenant mon épée sur la tête, le manche bien sur. Ma première réaction fut celle d’une petite gamine de huit ans. Des larmes me montèrent au yeux, mes bras entourant ma tête. En les enlevant, je vis le troisième lascar très près de moi, bien que j’eus le temps de me reculer il réussit à m’entailler légèrement le ventre. Malheureusement dans ma précipitation je trébucha sur mon épée et m’écroula à terre. En posant mes deux mains à terre, je réussis à ne pas faire cogner ma tête, bien qu’un petit craquement m’indiqua que mon poignet ne s’en était pas sortir tout à fait indemne. Non mais sérieux, j’avais trop la classe !! Pourquoi a-t-il fallu que je gâche tout maintenant ? C’est toujours pareil, en plus là j’suis pas du tout dans la merde. J’me doute bien que mon allié va venir à ma rescousse, mais ça veut dire quoi, que je peux rien faire seule ? J’ai décidé de devenir shinobi parce que je n’ai rien d’autre de concret à faire, mais sincèrement, mon but est de devenir plus forte. Cette scène représente plutôt bien ma vie en général, assise à regarder ce qui se passe. Pour une fois que c’est moi l’acteur principal du film, pourquoi je ne peux pas battre les méchants ?