Se déroule après Cerf, Cerf, ouvre-moi et Ou le vampire me tuera, ce qui se déroule après la deuxième partie de l'évent et après L'homme de Kuro-sama.
« Haiiro, suis-moi, » me demande Le Cerné.
Sans rouspéter, je m’exécute. Le Shateigashira s’est intéressé à moi, à mon passé et à mes actions. Depuis quelques temps, il exige ma présence lors de certaines activités illicites au lieu d’engager des mercenaires ou, même, de prendre contact avec la bande à laquelle, théoriquement, j’appartiens. Natoro me demande souvent de passer un bon mot pour lui alors que Tachimoro cherche à me faire culpabiliser et insinue souvent que je ne suis pas loyal, ce à quoi je réponds que je ne fais qu’obéir aux supérieurs.
Quoi qu’il en soit, le quadragénaire qui semble ne jamais avoir dormi depuis sa naissance me demande de le suivre à l’intérieur de son salon de jeux secret, caché à l’intérieur d’un restaurant qui, lui, est particulièrement crasseux. Nous descendons dans le sous-sol, passons les tables de poker et de jeux puis entrons dans son bureau, local plutôt sobre fait de briques avec des meubles rudimentaires, bureau, table, causeuses, classeurs et un minibar, ainsi que des déchets et des parchemins un trainant un peu partout.
Il se laisse choir dans un fauteuil et me signale de nous servir deux verres d’un alcool rougeâtre que je ne connais pas, ce que je fais, évidemment. D’une main, Kachi Byakuya-sama m’indique de m’asseoir juste en face de lui, uniquement séparé par une table en verre.
Il m’observe longuement avec cette expression de fatigue. Son épuisement est légendaire au sein de la pègre. Tous les gangs connaissent Le Cerné.
Byakuya soupire, avale une gorgée et se redresse.
« Des Konohajins viennent d’entrer sur nos terres, » me dit-il en sortant un parchemin de sa poche. « Ils logent dans le palais. »
L’homme lève le parchemin enroulé comme pour me le montrer avant de le jeter sur la table et de s’enfoncer de nouveau dans le confort de son canapé.
« Comme t’es ninja ou je ne sais pas quoi, je veux que tu t’arranges pour en apprendre sur eux, surtout sur tu peux apprendre quelque chose de… » il lève son verre et sourit étrangement, « de croustillant! »
Le termine son verre cul sec et je fais de même. J’attrape le parchemin, me lève, hoche de le tête – ce à quoi il répond par un vague mouvement las du revers de la main - et quitte les bureaux du Shateigashira de la famille Kachi.
Sitôt sorti, je me mets en route vers le Palais Seigneurial, enfilant mon en brassard le bandeau de Shinobi qui m’avait été donné lors de ma libération conditionnelle. À peine une demi-heure plus tard, en passant par la Grande Allée, j’atteins l’immense et majestueuse forteresse aux arabesques colorées et aux toits en dômes. Je m’installe sur un banc plus loin et parcoure les informations sur le parchemin tout en surveillant l’entrée principale, une cigarette entre les lèvres.
Au moment où j’aperçois un bandeau de la feuille, je m’avance en levant la main.
« Konohajin! J’ai été mandaté de vous faire visiter! » mens-je. « Est-ce un bon moment pour vous? »
J’hoche de la tête en m’arrêtant près d’elle, lui signalant que j’ai bien compris son nom, et lui tend la main.
« Buyuu Eiki, » lui dis-je, la fixant directement dans les yeux.
Cette Rioko est plus petite que moi, mais elle semble plutôt athlétique. Je la jauge un instant, lui laissant me serrer la main si elle le désire. La Konohajin a de jolis cheveux, longs et rouges. J’ai toujours apprécié les cheveux colorés, certainement parce qu’à Tetsu tous les habitants, à l’exception des Buyuus, ont une chevelure noire. Une douce brise agite sa longue coiffure, faisant valser quelques mèches ça et là, et m’envoie un délicat parfum fruité que je ne reconnais pas.
Je fronce des sourcils, contrarié de la trouver mignonne.
Ma main, ensuite, retourne sur le pommeau d’un des deux katanas à ma ceinture.
« Comme je vous, je suis un étranger ici, » lui expliqué-je. « Je vis à Kaze depuis quelques années et à Suna depuis uniquement quelques mois. Cependant, je connais quelques coins très touristiques très divertissants et d’autres, disons, plus spéciaux et intéressants. »
Je détache enfin mon regard et le tourne en direction du Centre Ville.
« Je ne sais pas ce que vous préférez faire, alors je préfère vous offrir des options. »
Ma main se lève, pointant différentes directions.
« Il y a le marché si vous êtes intéressé d’obtenir des objets d’ici ou d’ailleurs. Il y a plusieurs artisans locaux. Près de là, il y a aussi des bars, des cafés, des fumeries et des restaurants. »
Je me retourne vers elle et, à l’aide de mon pouce, je lui montre la direction derrière mon épaule.
« Il y a toujours de l’activité dans les ports : des jeux, parfois des compétitions, beaucoup de mouvement et c’est un bel endroit pour entendre les nouvelles avant tout le monde. Cependant, des fois, il y a du grabuge! »
Puis, ma main pointe vers la droite.
« Je peux aussi vous emmener dans les sous-sols de l’académie où se trouvent quelques terrains d’entraînement. Il y a des pistes à obstacles et plusieurs choses très intéressantes à voir. »
Mes bras se croisent finalement se mon torse.
« Sinon, la vue des remparts est épatante, » conclus-je, mon expression toujours impassible.
« Mes sabres viennent du Pays du Fer, d’où je suis natif, » lui expliqué-je en prenant la route du Marché, affichant un sourire subtil.
À cette heure, il sera bondé. Elle pourra profiter de l’expérience complète du Souk.
« Mais, ne vous inquiétez pas, il y a des marchands et fabriquant d’armes très compétents! Nous dévalerons l’Allée Marchande en premier lieu, où il y a des tonnes de petites échoppes et de vendeurs itinérants provenant d’ici et d’ailleurs, puis, ensuite, nous pourrons visiter quelques établissements très bien qui proposent des armes et des armures. »
Je tourne mon regard vers elle lorsque, une nouvelle fois, le parfum fruité me parvient. Puis, gêné, je me concentre sur la route.
« Je pourrais vous présenter à une de mes connaissance qui utilise des machines et technologies incroyables pour fabriquer toute sorte de chose. Si vous voulez quelque une arme différente, il pourra sûrement vous la faire, » lui dis-je.
En cours de route, elle reprend parole, s'informant de mon intégration. Cette fois-ci, je m’efforce de rester concentrer sur ma tâche : l’espionner pour Le Cerné, en apprendre sur Konoha et trouver des informations compromettantes.
« Non, » réponds-je plus sèchement que je ne l’aurais voulu. « Je suis un orphelin de la guerre, j’ai dû fuir mon pays pour éviter la mort et m’allier à des criminels pour survivre une fois à Kaze. J’ai vécu un moment en prison… »
Passant un haut bâtiment, je suis aveuglé momentanément par la puissance du soleil. J’utilise ma main pour m’en protéger.
« Le Seigneur du Vent-dono m’a donné une chance, la chance de prouver que je pouvais être plus. Je lui dois tout, » conclus-je, laissant de côté plusieurs détails importants comme le fait que la plupart des Ninjas me détestent, comme le racisme constant que je dois endurer et comme le jugement qu’ont pratiquement tous les Kazejins.
*Je déteste cette nation,* pensé-je en retirant ma main, l’astre puissant maintenant caché derrière une longue succession de vieux bloc à appartements.
Sortant un paquet de cigarettes de ma veste, je cesse le pas et me tourne une nouvelle fois vers elle.
« Ce n’est pas très joyeux. Oublions ça, si vous le voulez bien! » dis-je en allumant un cigarette.
La clameur du Marché, à quelques minutes est déjà clairement audible.
« Vous voyez là-bas? C’est le Marché. Je vous suggère de surveiller vos biens de valeur, il y a des pickpockets » expliqué-je. « Quoi qu’avec moi, vous ne devriez rien craindre, » conclus-je, plongeant mon regard dans le sien.
La vue de ses lames me fait tiquer. D’où je viens, il inconcevable de maltraiter son arme de la sorte. C’est une règle d’or qui est inculqué dans le cerveau de tous les jeunes nobles Tetsujins dès leur naissance. Le sabre est l’extension de soi; un Samuraï doit prendre soin de son corps et de son esprit comme il s’occupe de son Katana.
« Je m’occupe de l’entretient de mes armes moi-même, » dis-je, laissant mon regard glisser le long de la courbe de sa dague. « Je pourrais vous apprendre, mais j’ai peur que les vôtres nécessitent effectivement un expert. »
Alors qu’elle range son armement, elle demande de jeter un œil au mien. J’arque un sourcil. Habituellement, j’aurais dit non. Je n’aime pas dégainer en public si ce n’est pas obligatoire. Toutefois, cette journée est différente!
*Je dois m’approcher d’elle. Je dois faire en sorte qu’elle me fasse confiance et me donne des informations sur sa nation, sur les siens.*
Je jette ma cigarette et tente un sourire furtif.
« Un groupe de sabres est nommé "Daishō", » lui expliqué-je, glissant mes doigts sur la garde de Kizutsukeru. « La plus longue, le "Daitō", sert à la guerre alors que la plus courte, le "Shōtō", sert à l’honneur. »
Je laisse planer le suspense un instant avant de dégainer le Wakizashi.
« Lorsqu’un Samuraï fait déshonneur à son Daimyo, à son Sensei ou à sa famille, il doit réparer l’honneur. L’honneur demande du sang et, parfois, une vie, » continué-je, la laissant toucher au sabre court si elle le désire avant de le ranger.
Je l’observe un moment, voyant, sur sa lèvre inférieure, le reflet du puissant et radiant soleil. Son attention sur mes sabres, j’en profite pour m’intéresser un peu plus aux détails de son visage.
*Je ne sais pas d’où vient sa cicatrice, mais sa position est esthétique. Son visage est délicat et, pourtant, elle projette quelque chose de… d’austère,* pensé-je. *Elle est réellement jolie... Suis attiré par sa beauté ou l'espèce de... tristesse?*
Je secoue la tête, une fois de plus, et retourne à mon explication, tentant de rester le plus distant possible.
« Kizutsukeru signifie "Faire Mal, Blesser", » calmé-je en dégainant le Katana à la lame argentée où sont inscrits chaque vertu du Bushido. « C’est une arme spéciale qui est dans ma famille depuis toujours. Seul le dirigeant Buyuu peut la transporter et, techniquement, les autres membres de la famille doivent se plier à ses commandes selon l’honneur. »
Je retourne le sabre, lui montrant l’autre face où se trouve un dragon. Je n’ajoute rien, espérant qu’elle ne réalise pas, avec ce qu’elle sait de moi, que ça signifie que cette arme a été volée.
« Le Shōtō,» réponds-je, « est utilisé pour Harikiri, le suicide rituel. Parfois, un Samuraï peut payer le déshonneur en se coupant un doigt ou autre pour satisfaire son maître. »
Elle me rend mon Katana, s’abaissant en même temps. Je l’observe, intrigué. Je ne sais pas pourquoi elle le fait, mais j’apprécie cette forme de respect. Si habitué à devoir être tutoyé et injurié, pris de haut ou, simplement, ignoré, j’en ai oublié que certaines personnes ont encore un minimum de savoir-vivre.
Je souris.
« Évidemment, ceux qui croient en la huitième vertu du Bushido peuvent utiliser ce sabre court pour combattre pour leurs idéaux, » complété-je tout en rengainant mon arme.
Les odeurs provenant de la Souk me montent au nez. Tout comme elle, je me retourne et regarde vers notre prochaine destination. Rioko demande mes conseils pour l’achat de nouvelles armes.
« Oui, bien-sûr, » lui dis-je. « Tout ce que vous voudrez. Il va de mon devoir de vous satisfaire, » lui expliqué-je en retournant mon attention vers elle, de retour à mon expression habituelle, maintenant accoutumée à son parfum et à son visage.
J’entame le pas, lui faisant signe de la main, et nous nous enfonçons dans l’Allée Marchande, nid de soldes, d’objets exotiques et, aussi, de pilleurs. Des centaines et centaines de commerçants, passants et touristes s’y retrouvent. Chaque kiosque ou tapis présente des items plus bizarres les uns que les autres, des aliments locaux ou provenant de très loin, des pièces d’équipement rare, des objets frauduleux ainsi que des trésors sous-disant légendaires! C’est une véritable foire où il est possible de se faire avoir par de beaux parleurs ainsi que de trouver pratiquement n’importe quoi, dont des objets d’une valeur inestimable.
Ça et là, les gens marchantes et tentent de monter les enchères, cherchant à avoir les meilleurs prix. Un homme à l’énorme moustache clame haut et fort qu’il possède les meilleurs poissons, un autre, barbu celui-ci, hurle qu’il gagne à toutes les parties de poker, un troisième, vieux et chauve, s’exclame qu’il a des armes magiques ayant appartenus à des Shinobi Impériaux. Femmes et hommes s’échangent ryôs et marchandise dans un chaos total.
Lorsque je me tourne, je remarque que la Konohajin n’est pas dans mon champ de vision. Plus grand que la moyenne, je scrute le flot incessant d’humains et, du coin de l’œil, j’entraperçois la jolie rouquine. Voyant que la foule cherche à avaler Rioko, je tends ma main vers elle, lui pointant du pouce une échoppe.
« Suivez-moi! Il y a un vendeur intéressant ici! », m’exclamé-je.
Rioko me rejoint sans problème, traversant la marrée incessante d’acheteurs et vendeurs. Sur le seuil de l’établissement, elle se rapproche. Nous ne pouvons pas nous laisser énormément d’espace, constamment bousculé par le va-et-vient de la foule.
« Comme vous êtes habitué à des dagues, je suggérerais plutôt des armes dans la même famille comme des épées courtes, » lui expliqué-je en jetant un coup d’œil aux pommeaux de ses armes. « En fait, il n’y a qu’une règle avec l’équipement de guerre, outre la qualité, le confort. J’ai vu d’excellent combattant utiliser des objets complètement farfelus et s’en sortir mieux qu’avec des armes orthodoxes. Alors, je vous conseillerais simplement d’être honnête avec vous-même et de choisir en fonction de vos compétences et non pour le look, » conclus-je en repoussant le vêtement servant à la fois de mur et de porte de l’échoppe.
Nous passons sous les rideaux, atténuant un tantinet le brouhaha. Le magasin de Po’ est une un commerce plutôt sobre et simple où il est possible de trouver tout ce qui est basique; de la lance à l’épée, du kunaï au javelot, de la massue à l’hallebarde, tout s’y trouve et de qualité respectable. Toutefois, ce n’est pas la raison pour laquelle j’ai attiré la Konohajin en cette journée. Relativement petit comme building, il est plutôt haut et ne possède que trois murs visibles, mais il y a aussi une arrière-boutique où se trouve, selon mes sources, des objets plus intéressants.
« Bonjo- » commence Majori Polinair, levant la tête de l’arme qu’il affute. « Oh! »
Il a une réaction de surprise, fronce les sourcils et m’observe pendant un moment.
« Haiiro? » dit-il, changeant d’attitude complètement. « Nous ne sommes pas le premier. »
Mon regard sévit. Il aperçoit la dame à mes côtés, réalise son existence puis revient à moi. Aussitôt, sa main libre couvre sa bouche. Il comprend qu’il a fait une bêtise. Silencieusment, je ferme les yeux et soupire, mais intérieurement je boue.
L’interpellé avant difficile sa salive. Il jette un coup d’œil à Rioko, puis aux gens derrière. Lorsque ses yeux reviennent sur moi, il hoche de la tête. Il fait signe de le rejoindre derrière, ce que je fais. Une fois le cadre de la porte passée, derrière le comptoir, il bouge un gros coffre et ouvre une trappe.
« Voilà, » dit-il, en reculant de quelques pas.
Je hoche de la tête et m’accroupis. Une échelle me permet de descendre dans un sous-sol illuminé de quelques lampes à l’huile. L’endroit est humide, mais très propre. Il y a deux hommes, plus loin, qui, l’espace d’une seconde, me dévisagent, avant de retourner à leur partie de cartes. Sur les murs et sur des présentoirs, il y a des dizaines d’armes exotiques avec des prix exorbitants.
« Vous devriez trouver quelque chose, » déclaré-je, levant une main, paume ouverte, vers les divers objets.
Mon regard flotte ça et là, observant les différentes armes. Il y a bien quelques sabres et épées intrigantes, mais pour le reste, rien que je ne serais intéressé d’utiliser. Je fouille encore une fois dans la poche intérieure de mon pardessus et m’allume une autre cigarette. Pendant quelques minutes encore, Rioko se balade jusqu’à ce qu’elle m’interpelle.
À ce moment, je siffle pour attirer l’attention des hommes au fond et forme les mots ‘’on les prend’’ qu’avec mes lèvres. Le plus grand des deux hoche de la tête et se lève, se dirigeant hors de mon champ de vision alors que je rejoins la Konohajin.
Les armes qu’elle convoite servent à la fois d’armes de poing et de dagues. Du côté pratique, elles semblent intéressantes, ayant des lames dans deux sens avec une poigne au centre. Ces armes permettent sûrement des mouvements vifs, mais je questionne leur solidité et je me demande comment elle fera pour les transporter si elle ne les tient pas toujours dans ses mains. Du côté esthétique, de petits dragons sont sculptés sur les lames et la forme qu’elles font rappelle le mouvement des ailes ou des flammes de ces créatures.
En me tournant, je remarque le sourire de Rioko. Elle est vraiment heureuse, je crois.
Puis, je réalise que malgré moi, je souris aussi à cette pensée. Je secoue subtilement la tête une fois de plus.
« Bien, je crois qu’il vous faudra un temps d’adaptation. Elles ne sont pas exactement comme celles que vous m’avez montrées, » lui expliqué-je. « J’ai l’impression qu’elles vous permettront des attaques originales. Je sais d’amblée que l’équipement de cet endroit est digne de confiance. »
L’homme arrive en demandant pardon et ouvre le présentoir. Il sort les deux pièces et les installe dans des fourreaux spéciaux qu’il me présente. Je lui fais signe qu’elles sont pour Rioko tout en retirant un portefeuille de mon manteau.
« Le poids vous convient, Rioko? » demandé-je en retirant plusieurs billets. « Voulez-vous voir d’autres échoppes ou visiter autre chose? »
J’avais déjà sorti plusieurs billets lorsque Rioko m’explique qu’elle préfère payer. Ayant trois salaires, je n’ai pas besoin de faire attention à mes dépenses, mais, décidant de ne pas en ajouter, je range le tout dans mon survêtement et je tourne mon attention vers elle au moment où elle glisse sa main dans son chandail.
Mes yeux s’écarquillent, surpris, et je me tourne vers l’homme à la main tendue. Celui-ci me rend une expression similaire, tout aussi décontenancé, mais, aussitôt, je plisse les yeux pour l’intimer de ne pas tourner son regard sur la poitrine de la Konohajin une fois de plus. Le vendeur a un léger mouvement de recul et se montre très intéressé à un objet sur le mur opposé.
« Il devrait avoir tout ce qu’il vous faut en-haut, » lui dis-je lorsqu’elle m’interpelle.
Une fois que Rioko termine avec le marchand, elle me sourit. Son expression semble satisfaite. Par extension, je le suis aussi. Sans m’attarder d’avantage, je grimpe l’échelle et quitte le souterrain.
Le passage par la trappe donne un effet de mur de chaleur. En effet, l’influence du climat désertique n’avait pas atteint l’autre salle et nos corps s’étaient habitués à cette nouvelle température. En un instant, mon front devient moite et mon envie de rester à l’extérieur disparaît.
Néanmoins, je garde le silence et conduit ma compagne jusqu’au comptoir, lui montrant du doigt certaines huiles et accessoires servant à prendre soin des lames. Po’ s’approche et nous conseille aussi, oubliant notre petite confrontation.
Quelques instants plus tard, lorsque la rouquine a terminé ses emplettes, nous sortons dans le flot d’humains. Je lui fais signe de me suivre et me fraie un chemin jusqu’à une terrasse se trouvant dans un creux du chemin, légèrement à l’écart, où quelques personnes partagent du Hookas, Shisha, quelques mets et bières.
Je prends place sur un des gros coussins, près d’une table basse, m’installant un de façon nonchalante et déposant mes sabres sur ma jambe.
« Je voulais m’éloigner un peu de la foule pour que nous puissions discuter de la suite des choses. Que désirez-vous faire à présent, » lui demandé-je.
Un serveur au loin m’aperçoit. Je lui fais signe de la main.