Cinq heures du matin, Mareo vient d'éteindre son réveil matin et sort tout juste de ses draps dans une demi-heure il décolle pour le Palais Seigneurial, le jeune shinobi y est convoqué pour cinq heures trente. Pieds nus il se dirige vers la salle de bain de son petit appartement situé en centre-ville de Sunagakure no Sato. Il est tôt et la fraîcheur de la nuit encore bien présente à travers la pierre que compose les murs de son chez-lui, c'est donc une douche bien chaude qui réveillera comme il faut le genin.

Après quelques minutes de toilette, Mareo rejoint sa cuisine pour un petit-déjeuner composé principalement de fruit, il a une alimentation extrêmement saine et évite le gras en général. Les fruits sont parfaits pour le matin, leur sucre est le seul véritablement bénéfique pour le corps et n'est pas addictif comme le chocolat pourtant, Mareo dit toujours qu'un noyaux avaler de travers est une mort assurée. Un verre de lait de chèvre frais accompagne ce repas fruité, une fois rassasié notre ami finit de s'habiller avec sa tenue traditionnelle monastique. Il chausse ses bottines de cuir souples et s'équipe de kunais, shurikens et de son bâton de transport... Fin prêt le sunajin sortit de chez lui pour découvrir une rue quasi déserte, seul quelques travailleurs rentraient chez eux ou bien partaient au travail.

En chemin Mareo croisa deux ou trois shinobis qu'il ne connaissait pas forcément, mais tous savaient que s'ils étaient debout si tôt c'était pour une mission. Il n'était pas rare à Suna de partir de nuit ou de très bon matin en mission quand les circonstances le permettaient, après tout il faisait tellement chaud que plus on voyageait accompagné de la fraîcheur mieux cela était.

Arrivé devant le palais un chuunin lui ouvrit la porte et lui confia une missive que Mareo s'empressa de lire:

"Genin Mareo Kiezan,

Vous êtes réquisitionné pour une mission de rang B sur les secteurs de l'Oasis de Jouvence et de la rivière Hirameki. Des témoins venant de l'Oasis de Jouvence rapportent d'étranges faits : l'eau provenant de la rivière Hirameki serait teintée de rouge. Et il se dit que des choses étranges se passeraient à Kaze no Shodusu, vous êtes sommés d'enquêter sur place. Pour cela vous serez sous les ordres de Kumiko Saibogu.

Chef d'équipe: Kumiko Saibogu
Equipier: Mareo Kiezan"

Kumiko Saibogu, un membre du clan des inventeurs, Mareo n'en avait jamais rencontré, mais il était intéressant pour lui de se dire que comme lui, cette femme appartenait à un clan dit avec un pouvoir non héréditaire, mais plutôt lié à un apprentissage. Il ne restait plus désormais qu'à attendre la responsable de cette mission pour enfin prendre la route.. Mareo pensa qu'il passerait certainement par la voie ferré pour aller plus rapidement jusqu'à Aktana et de là rejoindre l'Oasis de Jouvence...

Spoiler:

Un rendez-vous à cinq heures trente pour partir en mission, c'était drôlement tôt ! Ce n'était pas qu'elle était du genre à flemmarder le matin ou à être fainéante, mais elle avait surtout l'habitude de travailler jusqu'à tard dans la nuit. Exceptionnellement, la rouquine n'avait pas étudié ses machines et elle s'était couchée tôt. Elle n'avait plus cette formidable énergie que l'on pouvait avoir à la sortie de l'adolescence, il lui fallait un petit peu de temps pour se lever. Son réveil avait sonné et elle se glissa rapidement sous une douche bien chaude en guise de motivation. Elle prit un peu de temps pour s'apprêter correctement, mais pas de maquillage ou quoi que ce soit d'autre de ce genre. Elle continuait à réfléchir aux possibilités de la mission, une rivière qui devenait rouge. Bien entendu, il y avait une raison assez simple à deviner, mais l fallait un nombre incalculable d'être vivant pour que ce soit notable, mais il y avait d'autres possibilités plus technologiques qui lui venait en tête. On l'avait informé de la mission à venir, déjà par ce qu'elle était bien trop curieuse et cela permettait d'éviter de se faire harceler pendant des heures et qu'elle était une officier de l'armée. Elle pouvait ainsi se préparer à la mission, et ne sachant pas trop ce qui pouvait être rencontrer, elle devait prendre une large panoplie d'inventions de sa création. Il n'y avait rien de véritablement magique comme pouvait être considérée la capacité de lancer une boule de feu par exemple. C'était de la technologie, une réaction chimique et quelques sceaux de fuinjutsu pour lier tout cela. N'importe qui avec de l'effort aurait pu manier les même appareils qu'elle.

La rouquine était fin prête à partir, elle serait un peu en retard, mais une femme devait se faire désirer non ? C'était une excuse assez usée et discutable, mais la Saibogu faisait avec ce qu'elle pouvait. Elle s'était habillée avec une tenue de cuir intégrale, motarde dans l'âme oblige. À sa ceinture, elle portait le symbole du village en évidence comme une plaque d'immatriculation en somme. Kumiko disposait d'une dizaine de sphères de métal accrochées à la ceinture également. La jeune femme accrocha autour de son cou une sorte de cercle de métal avec un bouton sur le côté. Ce n'était pas la dernière mode du clan Saibogu, c'était surtout une radio pratique qu'elle se servait durajt les missions. Elle en avait évidemment en réserve pour ses compagnons, parler toute seule était une mauvaise habitude. Elle posa sa main sur un sceau au niveau de son bras, qui apparut lorsqu'elle malaxa son chakra et elle fit apparaître sa moto devant chez elle. Juste avant le départ, la presque trentenaire posa ses lunettes de protection sur les yeux. Rien n'était pire que des moucherons ou du vent dans les yeux le matin. Elle activa à plusieurs reprises l'accélérateur de la machine, qui fit vrombir le moteur de sa puissance. Sa moto était faite pour la course, elle avait des capacités plutôt efficace pour la vitesse pure. Cependant, elle évitait de faire trop de bruit le matin tôt, elle avait tout de même pitié pour les voisins. Ils étaient déjà assez mis à l'épreuve en permanence avec ses expériences, les explosions qui en résultaient et d'autres bruits discutables. Lorsqu'elle partit de chez elle, il était déjà l'heure du rendez-vous, alors nécessairement, la rouquine n'arrivait guère à l'heure au rendez-vous. Elle commença doucement au début afin de faire chauffer le moteur, puis dès qu'elle quitta le quartier dit résidentiel, elle accéléra. Elle n'était pas des plus discrète lorsqu'elle arriva avec quinze minutes de retard devant le palais. Un bruit de moteur caractéristique se fit entendre, cela pouvait paraître étrange pour les non initiés, mais si commun pour une ville comme Suna avec le clan des inventeurs entre les murs. Elle s'arrêta alors à une vingtaine de mètres du bâtiment en observant les personnes présentes. Il y avait déjà plusieurs groupes de ninjas qui allaient partir en mission, elle savait qu'elle allait être accompagnée d'un jeune homme seulement, alors ce fut aisé de le repérer à atteindre. Il semblait avoir le crâne rasé et une tenue atypique, au moins c'était original. Elle le rejoigna à pas lent sur sa moto en la posant sur son axe en relevant ses lunettes de protection.

« Haut les cœurs les petits campeurs ! Il est presque six heures ! N'oubliez pas vos bottes aujourd'hui parce-que ça caille, mais on prévoit un petit quarante degrés dans la journée ! Sinon bonjour, je m'appelle Saibogu Kumiko, mais je pense que tu t'en doutais n'est-ce pas ? »


Demanda alors avec un sourire la Saibogu avec un grand sourire alors qu'elle lui tendait une main par politesse. Elle semblait être radieuse en permanence dotée d'une énorme joie de vivre.

« Je s'en quel on va bien s'amuser ! Ne t'en fais pas, au moindre danger je te protègerais, tu auras juste à rester à côté de moi d'accord ? »

Dit alors la jeune femme en essayant de rassurer le genin, après tout, elle ne savait pas trop à qui elle pouvait avoir à faire.

« J'imagine que tu as pris connaissance de la mission, qu'en pensez tu exactement ? »

Demanda alors Kumiko tandis qu'elle essayait de cerner un petit peu son compagnon de voyage. Elle doutait que ce soit un massacre d'humains, ou alors un abattoir venait d'ouvrir sans prévenir.

« Tu as déjà monté sur une moto ? Mais tu peux courir à côté si tu préfères... »

Mareo poireautait devant le bâtiment où étaient attribuées les missions des sunajins, il regardait patiemment plusieurs équipes ninja partirent en mission les unes après les autres. Il croisa même plusieurs têtes connues, Fumio et Fumie vinrent à sa rencontre, les deux jumeaux avaient l'air assez content de partirent et pour cause:

Ah ! Mais ce ne serait pas notre jeune idéaliste, Mareo le roi des nabots !

Sans le moindre énervement Mareo regarda ses équipiers habituels avec un sourire, le duo fraternel espérait bien toucher le petit coeur du moine, mais sans succès. Premièrement, le genin avait l'habitude des provocations de Fumio et de sa soeur, deuxièmement il était un moine du temple de Maskine se rabaisser à une joute verbal sans intérêt n'était pas en accord avec son éducation.

Fumio, Fumie, heureux de vous voir. Vous partez en mission ?

Comme toujours Fumio fit une moue de déception devant la non-réactivité de Mareo face aux provocations pourtant drôles et piquantes aux yeux du shinobi insolent. Fumie elle ne regardait même pas son camarade, sa façon à elle de montrer à Mareo qu'elle ne l'aimait pas était de l'ignorer royalement... Les rares fois où elle déniait poser les yeux sur lui c'était pour lui lancer un regard méprisant ou dédaigneux.

Oui le mioche et devine avec qui on part ?

Je ne sais pas, dites-le-moi.

Fumio regarda avec malice son camarade:

Juichi, ton petit ami !

Ah c'est une bonne chose, Juichi-sensei est un excellent jônin, bon courage les gars.

L'air dépité pour Fumie et agacé pour Fumio, les deux jumeaux finirent par laisser tranquille Mareo qui ne demandait que cela, non pas qu'il était du genre à snober ses équipiers. Cependant, les jumeaux étaient un peu casse pied sur les bords...


Il était aux alentours de cinq heures quarante-cinq lorsque un bruit fit se retourner toutes les personnes présentent près du palais à cette heure si matinale. C'était un bruit atypique que l'on entendait parfois dans les rues de Suna, ce n'était pas inconnu pour Mareo qui avait un vieux personnage membre du clan Saibogu dans sa rue. Hors, il n'était pas rare d'entendre ce genre de son lorsqu'il faisait vrombir une de ses inventions. Et il ne fut pas compliqué de deviner la provenance de ce tintamarre, une jeune femme aux cheveux rougeoyants approchait à petit pas sur un engin roulant qu'elle chevauchait tel un cheval...

C'est avec beaucoup de gaieté que Saibogu Kumiko se présenta devant le genin, son humour n'avait d'égal que sa visible joie de partir en mission. Cela fit sourire instantanément le moine qui souriait déjà avant cela, mais disons que la rouquine lui élargit le sourire de part son entrain.

J'ai mis des bottines ne vous en faites pas Kumiko ! Enchanté je suis Mareo de Ta no kuni, représentant du temple de Maskine. Je suis aussi votre équipier pour cette mission, lança bald boy avec de la chaleur dans la voix et un sourire en banane.

Kumiko promit de protéger son jeune subordonné en cas de danger, malgré que Mareo soit assez sûr de ses capacités il apprécia tout de même la marque de sympathie. Il n'avait aucune raison de penser que ce soit de la moquerie ou de la condescendance, il était persuadé que cela n'en était pas en tout cas.

Merci, je ferais de même pour vous en cas de pépin.

Elle demanda même l'avis du moine concernant la mission, ce qui montre une marque de respect, ce n'est pas tous les chefs d'équipe qui consulte leur subordonné. Et elle demanda de suite si Mareo était déjà monté sur une moto, qu'il supposa être l'engin sur lequel elle se déplaçait en roulant. Son visage devint blanc:

Euh... en ce qui concerne la mission, pour colorer une rivière aussi longue et fournit qu'Hirameki peu de solutions sont plausibles, mais toutes doivent être prises en compte. J'admets que l'idée de sang humain ou animal, m'a effleuré l'esprit je suis arrivé il y a trop peu de temps pour avoir eu l'occasion de visiter le temple d'Ichibi. Savez-vous si les moines de ce temple pratique des rites sacrificiels ? Sinon, une coloration de l'eau par colorant ou poison ou bien événement naturel encore indéfini...

Et il en vint à la moto:

Par contre, pour votre engin vous savez que cela peut être très dangereux, je suppose qu'il va vite et une chute à haute vitesse pourrait vous être fatal pour vous comme pour moi... Cependant, le temps presse il faut découvrir ce qui se passe au tréfonds de cette rivière. Allons-y !

Sur ces mots le religieux enfourcha le véhicule avec une certaine appréhension puis se positionna derrière Kumiko.

Lorsque Kumiko arriva alors l’air de rien devant le palais et que tout le monde se retourna à son approche, elle ne sembla même pas le remarquer tant que c’était commun. Il fallait dire, ce n'était pas très commun en général, ce genre de machine était exclusif au clan Saibogu, alors nécessairement, cela ne se croisait pas à chaque coin de rue. Elle fit tout de même un petit coucou vers les autres personnes présentes à force de regards étonnés, subjugués ou médisants du réveil difficile offert par la moto. La jeune femme fut heureuse de voir le moine sourire instantanément, au moins, il allait être de bonne compagnie durant la petite mission. Peut-être même que les deux jumeaux infernaux allaient être jaloux la chance qu'était offerte à Mareo ce pouvoir s'amuser avec de formidables montures telles que celle de la Saibogu.

« Oh mais alors c’est formidable mon petit, monte vite alors ! du temple de Maskine ! Ho je vois, enfin presque … Je ne connais pas bien je dois bien l’avouer, et je suis peut-être trop terre à terre pour ce genre de choses. Enfin tu m’imagines avec la robe cérémonielle !? Hahahaha ! »

Lança alors légèrement la jeune femme en tapant dans le dos doucement du jeune homme.

« je suis ravie de te rencontrer Mareo de Ta no Kuni représentant du temple de Maskine …… heu …… je t'appellerais juste Mareo hein ! Ne te vexe pas, mais c’est beaucoup trop long pour moi. »

Dit alors avec humour la rouquine en levant un doigt avec un visage presque gêné, mais parfaitement visible que ce n’était que de l’humour. Elle n’avait pas vraiment besoin de davantage se présenter et de toute manière, ils avaient de quoi discuter sur le chemin.

« Peut-être que tu pourrais m’appeler Kumi … ou hmm … Ko …. Mais ça serait peut-être un peu trop bizarre non ? Bon Kumiko c’est bien ! Ou Kumiko sensei si tu insistes, mais ça va me vieillir ! »

Dit alors Kumiko en tirant un peu la langue, comme prise de la crise de vieillesse soudaine. Elle ne pensait pas à mal, alors qu’elle avait dit à Mareo qu’elle le protégeait. Elle estimait que c’était le rôle du chef d’équipe de tout faire pour que la mission se déroule correctement et sans avoir de perte. On estimait que dix pour cent de perte était acceptable, mais dans un duo, cela représentait quoi ? Une main ? Un bras ? Non, elle ferait mieux ! Pas même un ongle incarné ! Elle sourit doucement alors que le moine lui indiqua qu’il ferait tout pour également. Il semblait vraiment très gentil, trop peut-être pour certains cas ? C’était difficile pour elle de savoir vraiment quel âge il avait, mais on aurait dit qu’il semblait être jeune et innocent d’esprit.

« J’imagine que la première chose à quoi on pense est du sang, mais je ne trouve pas cela crédible. Cela peut très bien être d'origine naturelle, j'ai déjà entendu parler de cela, mais à moins que l'on n'ait manqué une bataille, j'espère que ce n'est pas dû par de la violence. Une teinture du temple d’Ichibi dans l’eau peut-être ? Un poison ou un métal lourd ? C’est tout à fait possible, et il va falloir trouver. Je ne connais pas bien ce temple, non, je ne sais pas. Il faudra leur demander ! »

Répondit alors avec un grand sourire la jeune femme en toute simplicité. Elle aimait déjà beaucoup la manière de réfléchir du jeune homme et dans une enquête comme celle-ci, c’était important. Il fallait avoir l’esprit ouvert, il ne semblait pas être un fou de la religion à voir dieu partout. Il semblait réfléchir et n’omettre aucune possibilité. Elle était assez satisfaite de ce premier teste, et elle était d'accord sur certaines possibilités. Puis vint l’épreuve de la moto, et elle rit largement en le voyant blanc, mais ce n’était pas du tout moqueur.

« Tu préfères avoir un casque de protection pour la moto ? Bon et bien désolée, mais je ne l’ai pas encore invité !! »

Dit alors amuser Kumiko en riant de bon cœur lui tapotant sur la cuisse.

« Mais ne t’inquiète pas comme cela, mes motos n’explosent plus depuis le test numéro vingt-quatre ! On est large et c’est très peu probable. Ma moto est faite pour la course de vitesse, alors oui, elle va très vite, je veux gagner la grande course lors de la fête annuelle des Saibogu ! D’ailleurs …. Tu vas pouvoir me dire ce que tu en penses ! »

Kumiko commença à mettre les gaz lorsque Mareo fut en place sur la moto au début assez doucement, puis elle accélérait petit à petit en faisant tout de même attention à lui.

« Accroche toi bien ou tu verras la lumière ! N’ait pas peur de t’accrocher à moi ! Je ne suis pas un sucre ! Tu es un shinobi non ? Je suis certain que tu sauras t’accrocher quelque part sur ma moto ou à l’extérieur pour éviter que tu sois blessée non ? Sinon tu peux toujours essayer de courir à côté de moi hein ? »

Ils avaient un petit peu de route afin d’arriver sur place. Lorsque la Saibogu se retrouva alors dans les dunes de sable, elle atteignit aisément sa vitesse de croisière, et il fallait bien avouer que cela allait bien vite. Elle avait ses grosses lunettes de protection sur le nez et elle se tourna légèrement afin de regarder son coéquipier.

« Profite donc du paysage pour le moment, tu n’as rien à craindre et tiens porte ça, c’est une radio de mon cru. Il y a un bouton sur le côté pour parler, je suis sur le canal trois pour le moment. »

Kumiko lui passa alors un collier en métal à porter autour du cou.

« Cela fait longtemps que tu es arrivé dans le coin ? Et qu’est-ce qu’un moine de Maskine s’est retrouvé jusqu’ici hein ? Ce n'est pas tellement la porte à côté, j'imagine. Tu as bien des choses plus proches et, sans doute, quelques valeurs communes avec Konoha par exemple. Je ne te juge ni ne te chasse, je suis juste curieuse. Moi depuis que je suis parti de chez mes parents, je ne vis qu’au milieu de ce sable. »

La jeune femme paraissait extrêmement jovial, un peu allumé dans son genre, mais cela plaisait beaucoup à Mareo. Elle semblait très amusé par le fait de devoir enfiler une robe cérémonielle si elle était entrée dans les ordres comme le genin, mais ce qui fit encore plus sourire le bald boy c'est qu'elle aurait aussi dût se raser la tête. D'après Kumiko, elle était trop terre-à-terre pour ce genre de vie monastique, mais du point de vue du jeune moine la jeune femme était plutôt perchée avec la tête plus près des nuages que du sable de Kaze.

Du reste, elle avait beaucoup d'humour et Mareo étant bon public voir très bon public ce ne fut pas difficile de lui arracher quelques soubresauts de rire incontrôlables.

Mareo, ce sera très bien, dit-il en souriant.

Elle réfléchissait maintenant à un petit nom par lequel le jeune shinobi pourrait l'appeler, mais aucun ne semblait convenir. Elle proposa même de l'appeler Kumiko-sensei, mais cela l'aurait vieilli d'après elle. La vieillir se moquait-elle de Mareo ?! Comment pourrait-on vieillir une belle jeune femme comme elle ?! D'ailleurs, le moine se demanda quel âge pouvait bien avoir sa cheffe d'équipe du jour ? Entre 21 et 24 ans tout au plus, belle comme le jour avec ses traits fins et son petit nez pointu. Kumiko avait un style assez particulier, il faut bien l'admettre vêtement court plutôt sexy laissant paraître ses formes généreuses et sa peau délicate.

La jolie rouquine était visiblement d'accord avec Mareo quant aux diverses possibilités pouvant expliquer la raison d'une coloration de l'eau de la rivière Hirameki. Le genin ne pouvait que s'en féliciter, il souhaitait bien faire bonne impression à ses supérieurs sans aller jusqu'à leur lécher les bottes, mais il espérait bien un jour entrer dans le cercle très fermé des décisionnaires à Sunagakure no Sato.

À l'image d'un Mareo blanc, c'est un rire cristallin qu'il entendit sortir de la bouche de la jeune femme face à la blancheur de son visage et son évidente inquiétude à l'idée de grimper sur cet engin de transport peu commun dans le Yuukan. Pourtant, courant ici à Suna parmi les membres du clan Saibogu. Et les mots de Kumiko n'étaient pas rassurants du tout, ce serait la vingt-cinquième moto qu'elle a créé et seulement celle-ci n'aurait pas explosé... Autant dire que le visage du genin n'était plus blanc, mais translucide...

Lorsque la machine de transport commença à rouler au début Mareo bien qu'inquiet restait plus ou moins maître de sa peur, mais lorsqu'ils arrivèrent dans les dunes Kumiko accéléra largement. Et au moment même ou celle-ci lui proposa de s'accrocher quelque part de peur il s'accrocha directement à ses hanches apposant directement ses mains sur les quelques centimètres de peau découverte de la jeune femme... Mareo n'avait jamais été gêné par la proximité avec la gente féminine et il ne connaissait pas la pudeur ou la gêne de ce genre de situation. De toute manière, il était bien trop occupé à ne pas tomber et trop paranoïaque pour penser à autre chose qu'une chute mortelle...

Tandis que la Saibogu tentait de détendre l'atmosphère avec quelques blagues subtiles sur le fait de voir la lumière et de courir à côté de la moto Mareo lui essayait de ne pas penser à toutes les façons plausibles de mourir dans le désert sur une moto Saibogu.
Quelques minutes plus tard, habitué à la vitesse de croisière de leur monture mécanique le jeune moine était plus détendu et Kumiko lui proposa un collier métallique pour pouvoir communiquer avec elle, une invention de son cru certainement et le genin accepta le présent.

Eh bien, je suis arrivé il y a deux ans et je suis genin depuis un an. En réalité, le Grand Prêtre de mon ordre après la guerre a décidé en signe de soutien et pour montrer le grand intérêt que Maskine porte aux gens de guerre qui oeuvre pour la paix d'envoyer des moines dans les différents villages shinobi. Je me suis porté volontaire et j'ai choisi Sunagakure no Sato, car avant tout j'aime découvrir le monde hors Konoha aurait été pour moi assez banal. Ayant toujours vécu dans une contré boisée certes emplit de rizière, mais disons que la culture est similaire au pays du feu et les paysages assez semblables.

Mareo réfléchit un instant à la raison pour laquelle, il n'avait pas choisi Iwa, mais il n'était pas vraiment sûr de vouloir en parler avec Kumiko. Il ne la connaissait pas assez et ce sont des choses auxquelles il ne devrait plus penser en tant que moine du temple de Maskine.

Quant à Iwa disons que des raisons personnelles m'ont poussé à ne même pas envisager cette hypothèse. Et j'avais toujours souhaité découvrir les pays chauds, l'immensité du désert m'a toujours attiré on s'y sent assez libre de nos mouvements à croire que le monde ne finit jamais... En plus, Suna est une ville portuaire et je suis né dans un port, je m'y sens donc chez moi.

Enfin, voilà le moine c'était un peu confié sur son sentiment de sunajin venu de l'étranger, mais il ne savait pas grand-chose sur Kumiko et il était curieux lui aussi:

Et toi ? Tu dis que tu as toujours vécu ici depuis que tu as quitté tes parents ? Tu n'y vivais pas avant, tu es originaire d'ailleurs ? Cela nous ferait un point commun, moi j'ai été très bien accueilli en tout cas. Comme moi tu fais partie d'un clan qui n'est pas lié par le sang, comment t'es tu retrouvés au sein du clan Saibogu ? Et cette course de moto dont tu parlais, c'est intéressant, mais ça doit être super dangereux, tu y as déjà participé un peu ?

Au moins la conversation faisait oublier à Mareo qu'il montait une bécane de la mort dans un désert aride...

Impensable aurait été de se raser la tête, sa crinière de feu était quelque chose de très importante à ses yeux. C’était un petit peu comme son identité, mais quelque part le fait que ce jeune homme soit ainsi l’était également. Qu’est-ce que l’on dirait si jamais il avait des cheveux ? Elle l'aimait bien celui-là, il riait facilement à ses blagues, même les plus nulles, mais c'étaient bien les meilleurs !

« Maréo, très bien alors ravie de faire ta connaissance ! »

Dit alors toute enjouée la rouquine avec un grand sourire. Elle faisait bien plus jeune que son âge, et c’était sans compter sa maladie bien évidemment, qui n’arrangeait rien. C’était plus un stéréotype social qu’une femme espérait ne pas vieillir, elle se doutait bien que malheureusement, elle n’en aurait pas l’occasion. Elle souriait doucement en sentant l’attention du jeune homme à son propos, mais elle ne disait rien. Elle n’était pas du genre à être timide, alors faire deviner quelques parties de son corps ne lui faisait vraiment pas peur. Elle avait sans doute de quoi avoir un homme dans sa vie, mais pour le moment, seules des machines subsistaient à ses côtés. C’était une forme d’auto-préservation, que ce soit pour elle-même comme pour son futur amant. Il y avait bien eu un homme il y avait longtemps, mais rien ne s’était fait à l’époque.

Kumiko n’était pas du genre à donner des bons points à ceux qui savaient la complimenter. Bien entendu, cela faisait toujours plaisir, mais à ses yeux, uniquement les faits et les actes comptaient. Lancer des mots en l’air était bien trop aisé. C'était comme à l'époque de la rébellion, beaucoup de monde semblait haïr l'empire, mais lorsqu'il fallait y mettre du sien, beaucoup reculaient. Elle n'en voulait pas du tout à ce type de personne, chacun essayait de survivre. Elle ne savait pas encore de quel bois était fait ce moine, mais elle espérait bien le meilleur. La Saibogu avait évidemment titillé sur la corde sensible le jeune Mareo au sujet du risque de sa moto. Cependant, c’était bien plus fiable aujourd’hui qu’à ses débuts. Elle sentait bien que le moine n’était pas très à l’aise à l’idée de monter sur un appareil potentiellement dangereux, mais il le fit tout de même.

Kumiko aimait la vitesse, sa moto était d’ailleurs, taillée pour cela, alors elle n'allait sûrement pas ralentir dans les dunes. C’était au contraire le moment d’accélérer pour faire de joli sceau malgré l’état massif de la machine. Elle était capable d’encaisser de grosses dunes de sable sans problème. Ce n'était pas comme s'il ne n'y avait presque que cela ici de toute manière. Elle n’était pas gênée de sentir les mains du moine sur elle, c’était un petit peu son invitation de toute façon. Il n’avait pas tellement le choix pour s’accrocher, à moins d’utiliser du chakra évidemment.

« Je suis sûre qu'un jour avec de l'entraînement, tu pourrais bien aller aussi vite à pied. Bon évidemment, dans le sable ce n’est pas très pratique hein, je te l’accorde ! »

Dit alors Kumiko en parlant fortement afin de se faire entendre.

« Ha je vois, seulement deux ans ? Tu dois avoir du mal avec la chaleur dis donc. C'est noble de la part de ton grand-prêtre, mais j'espère que tu as choisi de venir ici, que ce n'est pas seulement par devoir. Après tout, moine ou pas, tu as choisi ce camp-là, nous sommes une grande famille de nomades du désert. Nous devons protéger ces terres, et un jour, nous affronterons d’autres pays pour le pire ou le meilleur. »

La rouquine n'était pas du genre à cacher aux jeunes la réalité, être shinobi voulait dire être une arme au service d'un seigneur. Bien entendu, on pouvait avoir son avis, mais ils étaient formés pour se battre. Elle se demandait si un jour un moine en affronterait un autre si une guerre entre Konoha et Suna devait se déclarer. Sans doute valait-il mieux ne pas pousser à ce genre de vices. Parfois, il fallait faire ce qu’il fallait, même si c’était potentiellement dérangeant moralement.

« Pas de souci tu sais, tout le monde a le droit à une part de secret. Tu n’es pas obligée de tout raconter hein. Moi aussi il y a bien des années, j’ai quitté ma famille. Je vivais dans le pays de Ki, c’était plutôt paisible dans son genre, mais je ne pouvais plus côtoyer mes parents. Ils étaient devenus trop …. Eloignés de ma façon de voir le monde. Je ne les ai jamais revus depuis d'ailleurs. J’ai choisi un camp par passion et devoir moral. Je me suis battue contre l'adversité et la haine, par chance nous avons gagné. Depuis, je ne suis jamais parti d’ici, c’est ma nouvelle famille en somme. »

Conta alors la jeune femme, qui parlait de la rébellion évidemment. Peut-être que pour un jeune moine, cela ne voulait pas dire grand-chose, mais elle ne comptait pas s’étendre trop là-dessus. C’était une vieille histoire, le passé, et il fallait avancer, mais sans doute n’oublierait-elle jamais cette époque folle.

« Le clan Saibogu ? La mécanique et le bricolage m’ont toujours fasciné, c’est un clan légendaire pour cela. Lorsque je suis partie de chez moi, je ne voyais qu’eux pour pouvoir servir mes idéaux, et cela tombait bien, ils étaient assez dans ce style. C'est moi qui ai toqué à la porte de l'Académie des Saibogu. Cela demande beaucoup de travails, comme pour tout le monde sans doute d’ailleurs. Rien n’est vraiment très facile dans la vie de toute manière. »

Kumiko ne pensait pas que faire partie d’un clan héréditaire était plus facile, cela demandait également beaucoup de volonté et de travails. De plus, ils ne pouvaient guère choisir leur voie, qui leur était imposée depuis leur naissance. Au moins, elle et Mareo avaient pu devenir qui ils voulaient. Elle sourit largement en tournant un peu la tête sur le côté.

« L’Elu Festu ? C’est une grande fête parmi les Saibogu. Il y a plein de musiques, d’inventions, de démonstrations, et surtout la course ! On peut amener n’importe quelle machine, il y a une course de vitesse et oui évidemment, j’y ai déjà participé. La dernière fois j’ai fini seconde, mais je compte bien remporter la victoire cette année ! »

Aller aussi vite que sa moto en courant, Mareo ne devait pas être loin de ce résultat même s'il avait une certaine marge de progression à avoir. Cependant, courir jusqu'à l'Oasis de Jouvence à une telle vitesse dans le désert de sable de Kaze no kuni serait sans doute déraisonnable, s'épuiser avant même d'arriver sur les lieux de la mission n'était pas une bonne stratégie. Peut-être essaierait-il de sur les derniers kilomètres de courir à côté pour voir s'il en était capable...

Au moment où Kumiko fit référence à la difficulté de vivre sous cette chaleur ambiante Mareo eut le réflexe de poser ses mains sur son crâne rasé, il avait oublié de mettre de la crème solaire. Heureusement, il en avait toujours une bouteille sur lui et la sortit vivement le sourire aux lèvres:

Pour la chaleur j'ai ceci, elle me protège des agressions du soleil et sauve mon crâne des violentes brûlures de ses rayons, indice 1000, expliqua-t-il en riant et en montrant sa lotion sous le nez de la conductrice.

Tandis qu'il appliquait la crème sur sa peau nue et sans protection face au soleil qui avait commencé à se lever, il écouta les sombres paroles de sa partenaire du jour. C'est vrai que le fait de devenir un sunajin le forcerait sûrement à combattre si la guerre venait à se déclarer, mais Kumiko pouvait compter sur lui pour qu'une telle chose n'arrive pas. Enfin, en tout cas il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour que cela n'arrive pas, c'est aussi une des raisons pour lesquelles il souhaitait devenir plus fort et obtenir plus de responsabilités.

Je suis conscient de cet état de fait, un jour peut-être Suna devra faire la guerre et combattre contre nos frères shinobis d'autres nations, mais compte sur moi pour faire ce qu'il faut pour que cela n'arrive pas. Cela peut paraître utopiste, mais je compte bien garder dans le droit chemin les gens du pays du vent, aujourd'hui ils sont ma seconde famille après les moines de Maskine. Et je ne leur souhaite que le bonheur et une vie paisible.

Oui, Mareo pensait sincèrement ses paroles, il espérait réellement pouvoir changer le cours des choses si elles étaient amenées à de telles extrémités. Il avait beau avoir dix-sept ans, il savait que son combat était difficile et que sa cause était sans doute très utopique, mais cela ne l'empêchait pas de croire...

Ki tu dis, eh bien c'est un pays très religieux si je ne m'abuse le pays du bois on m'en a souvent parlé à Ta no kuni. Les autres prêtres y sont souvent allés, il paraît que la Daimyo est une jeune femme assez novice dans l'art de diriger un pays, mais je trouve que la jeunesse ne fait pas de mal dans ce monde de vieux croulant. Tes parents étaient croyants ? Qu'est-ce qui différait dans votre façon de voir le monde ?

Le moine se doutait bien que la jeune femme était une trépidante aventurière et que le pays du bois calme et ennuyeux devait l'avoir poussé à partir pour vivre autre chose. D'ailleurs la suite de ses dires sembla confirmer les suppositions du Kiezan, car elle exprima elle avait clairement combattu pendant la révolution contre l'Empire...

Tu as donc fait parti des révolutionnaires ? C'est un combat auquel je n'ai pu participer à cause de mon jeune âge, j'ai été très protégé par les moines de l'ordre je n'ai appris l'existence de la guerre que quelques mois avant sa fin. Je me demande si j'aurais voulu combattre peut-être que oui, mais est-ce que cela aurait remis en question mes voeux, enfin c'est quelque chose que je ne saurais jamais.

Kumiko avait fait le choix de rejoindre le clan Saibogu d'elle-même à la différence de Mareo qui avait été recueilli par l'ordre de Maskine. Deux chemins différents, mais qui avait mené deux êtres à choisir le même destin celui de la voie du shinobi, c'est amusant de voir que bien des sentiers mènent parfois à la même destination. Pourtant, Kumiko et Mareo étaient différents sur bien des points, mais certaines choses les rapprochaient...

Ah et cette fête est-elle à accès libre, des collègues seraient susceptibles de venir te voir remporter cette fameuse course ? Même si je dois bien admettre que je me ferais un sang d’encre pour chacun des participants avec ma paranoïa impulsive, exprima-t-il en riant à moitié.

Mareo se moquait clairement de lui-même en faisant référence à sa paranoïa impulsive, il ne contrôlait pas ses petites angoisses, mais savait en rire quand il fallait. D'ailleurs, il riait souvent de ses théories sur la mort et il n'en avait pas vraiment peur, il était juste surpris qu'il n'y est pas plus de mort avec les dangers de ce monde. En tout cas, ils approchaient de l'oasis, car maintenant il contournait Aktana pour rejoindre le lieu de la mission plus au nord... Finalement, Mareo préféra éviter de courir à côté de la moto avant la mission, il le ferait sans doute au retour en guise d'entraînement.

À une telle vitesse nous serons à l'Oasis de Jouvence dans quinze minutes tout au plus, la mission va enfin commencer.

Sans doute que le jeune moine pouvait courir aussi vite à grande vitesse, mais certainement pas de croisière. Il lui fallait sans doute encore de l'expérience pour en arrivée là, mais il était certain que ce n'était pas extraordinaire comme à être inaccessible. Elle avait fabriqué et réglé sa moto pour la vitesse, mais sans être déraisonnable. De plus il faisait chaud à en crever, ce n'était pas le moment de faire des folies. Elle souriait grandement à voir Mareo réfléchir tout de même un court instant à l'idée. Elle ne put s'empêcher d'éclater de rire en voyant le jeune garçon se mettre de la crème solaire.

« On voit que tu n'es pas encore habitué en effet, mais tu sais, tu devrais investir dans un turban ou quelque chose de couvrant pour la tête. Cela se fait dans le région, et c'est tout de même plus pratique que de se faire repérer à cause d'une crème avec un doux parfum, hm ? »

Demanda alors interrogative la jeune femme avec un sourire. Elle ne prendrait pas ce genre de risque en connaissant certaines capacités de shinobis de ce genre.

« On ira faire les boutiques, peut-être même qu'à l'oasis on trouvera quelque chose. C'est vrai que tu as la peau bien blanche encore. »

Ajouta alors la Saibogu avec un sourire à nouveau, elle vivait depuis bien des années ici et elle en avait l'habitude. Avec la vitesse de la moto, sans doute que la chaleur était moins perceptible. Elle avait une magnifique et douce peau bien hâlée pour une blanche. Elle était certaine que la guerre viendrait, ils étaient des combattants, alors quoi de plus normal après tout ? Cependant, elle se doutait qu'un moine tel que Marco pourrait bien avoir des problèmes avec des solutions définitives. Elle-même avait participé à assez de guerres pour que cela ne la touche pas.

« Tu considères les autres combattants comme tes frères ? Sans doute as-tu trop les habitudes de ton temple non ? Certes, ce sont tous des humains, mais je ne vois pas les couteaux de Konoha ou d'Iwa comme de la famille. Je doute qu'un homme seul puisse basculer le fait que nous soyons à affronter d'autres ou non, mais je te le souhaite évidemment. Cependant, j'ai une question. Si on annonce une guerre demain sans te demander ton avis, que ferais-tu ? Il n'y a pas de piège je te rassure, c'est juste pour savoir. Ou mieux encore, si un dirigeant fou utilise les forces du temple de Maskine et nous sunajins devons les abattre, comment réagiras tu ? »

Mareo devait avoir conscience qu'une chose pareille arriverait bien un jour. Ils étaient des armes prêtes à tuer, c'était leur rôle, mais alors que fera-t-il ? Y avait-il seulement pensé à cela ? Refuser d'agir après en avoir reçu l'ordre était passible de trahison, mais sans doute qu'un chef sera assez intelligent pour ne pas imposer à une de ses armes un choix trop cornélien. Malgré son discours assez sombre, elle était également une idéaliste convaincue, mais elle désirait qu'une âme soit jeune et pure ne doit pas en proie à un piège moral insoluble. Il pourrait bien être une faille tant qu'il ne serait pas assez bien préparé. Elle jouait son rôle de chunin, de chef d'équipe, et de professeur en herbe.

« Oui en effet, extrêmement religieux, mais comme tu vois, j'ai mal tourné ! »

Commença par dire Kumiko alors qu'elle avait embrassé la technologie, des tenues légères, alors elle était très éloignée d'être une parfaite grenouille de bénitier.

« j'aurais préféré le pays du métal, cela m'aurait peut-être aidé un peu, mais voilà ! Le bois ! Hahahahaha ! Non honnêtement, une moto en bois, c’est une mauvaise idée ! »

Dit alors avec humour la jeune femme avant de reprendre d’un ton plus sérieux.

« Le jeunisme est une maladie dont la vieillesse est la guérison. Il n'y a pas de réelle bonne période dans sa vie, simplement des différends avec des avantages et des défauts. Là où tu seras trop impulsif et aisément prévisible, l’âge te permettra l’expérience et la sagesse. »

Kumiko se retourna un bref instant légèrement avec un sourcil

« Mes parents ? Ils étaient croyants de beaucoup de choses. Ils croyaient en Dieu et ils croyaient aussi en l’empire, c’est surtout pour ça que je suis partie. J’ai fait partie de la première vague de la rébellion, alors tu penses l’empire ! Je ne pouvais plus les côtoyer, je ne les ai jamais revus malgré la chute de l’empire. Sans doute que le temps à trop passer maintenant … »

Finit alors par dire la jeune femme, comme une réflexion à soi-même. Peut-être cherchait-elle à fuir une réalité, mais elle ne savait pas s’ils étaient encore en vie. Elle ne leur en voulait pas vraiment, mais en tout cas, la vitesse de la moto accélérait de nouveau. La rouquine était toute feu toute flamme sans mauvais jeu de mot, une véritable pile électrique. Elle ne tenait jamais en place, un moment d’inactivité était impensable et impossible. Elle hocha la tête doucement.

« Oui tout à fait, des rebelles oui, je ne pense pas que nous étions des révolutionnaires, car nous avons refusé l'avancée de l'empire chez nous. Suna n'a jamais été conquise par qui que ce soit, et cela n'arrivera pas de mon vivant. Je ne te souhaite pas vraiment de participer à ce genre de combat. À la base, on partait surtout pour lutter par principe, mais peu pouvait penser que l'on pouvait remporter la victoire. C’était presque bonne enfant, léger et complètement fou, quand j’y pense. »

Kumiko ne répondit pas trop au sujet que Mareo ne connaîtrait jamais cela. Sans doute que ce ne serait jamais la même chose, mais elle craignait tout de même qu’un pareil fou dangereux referait un jour surface. Elle s’était toujours destinée à être une shinobi vu qu’elle avait rejoint un clan de Suna, un village ninja. Elle savait à quoi s’attendre depuis le début, et elle ne regrettait rien.

« Bien entendu ! Cette fête est en accès libre ! Tu pourras venir me supporter pendant la course ! Il y a souvent beaucoup de spectateurs, mais tu ne pourras pas y participer évidemment. Ce genre de montures, il faut s'y connaître dans les seaux fuinjutsu multiples. Ne t'en fais pas, je me suis cassée des trucs, brûler ou encore d'autres trucs, mais je suis réparable ! Hahahaha ! »

Rit alors la jeune femme de bon cœur avec le moine. Ils étaient en vus de l’oasis, ils y seraient bientôt. Elle tourna alors la tête en direction du jeune moine.

« Tu veux acheter un joli chapeau ? Mais peut-être es-tu pressé d’aller voir cette eau rouge ? hm ? On pourrait aussi demander aux habitants. Il a dû se passer quelque chose. »

Je n'ai aucune idée de ce que je ferais en cas de guerre si elle était annoncée demain, sans doute penserais-je d'abord à protéger le peuple de Kaze en priorité. Je pense avoir plus de réticences à tuer que beaucoup de shinobis, mais ôter la vie n'est pas interdit au moine de Maskine. Nous avons beaucoup de respect pour la vie et la mort lorsqu'elle est naturelle bien entendu, mais tuer pour sauver des vies ou bien la sienne est quelque chose d'admit au sein de l'ordre. Dans l'hypothèse d'une guerre dans le but de défendre la vie des habitants de Kaze no kuni, s'il n'y a pas d'autres choix je saurais réagir comme il le faut.

Kumiko avait le chique pour poser des questions particulièrement complexe, les réponses ne venaient pas facilement pour le jeune Kiezan. En même temps à dix-sept ans Maero n'avait encore rien connu dans sa vie si ce n'est l'étude, la méditation et l'entraînement physique. Comment avec sa maigre expérience pourrait-il avoir une idée arrêter sur les choix qu'il ferait dans telle ou telle situation ? Non, le moine ne pouvait répondre précisément et la question de la Saibogu sûr l'hypothèse d'un affrontement contre le temple avait du mal à passer pour lui. Non pas qu'il soit en colère qu'on lui pose une telle question simplement, il n'avait jamais pensé à cette hypothèse ou plutôt il s'était interdit d'y penser et en même temps:

Dans l'idée folle, la possibilité ou un affrontement incluant le temple de Maskine et dans l'hypothèse où je sois malheureusement dans un camp adverse... je serais sans doute incapable de m'attaquer à eux. Cependant, le temple ne peut devenir l'ennemi de qui que ce soit le Grand Prêtre ne laisserait jamais faire cela et même si l'un de mes frères étaient corrompus par "Le mauvais coeur" autrement dit Jashin... un dirigeant militaire ou un daimyo qui aurait sombré dans la folie. Eh bien, l'odre tout entier ne pourrait suivre la folie d'un ou de quelques âmes perdues et avant cela j'aurais été rappelé pour défendre Maskine du danger...

L'histoire de la mécanicienne à l'humour détonant était extrêmement compliqué comme celle de son jeune partenaire du jour. Elle sans doute vu des choses affreuses durant cette guerre et Mareo respectait cela, obligé d'abandonner sa famille par conviction et de combattre pour ses principes. Le religieux trouvait très courageuse la chuunin du pays du vent et buvait ses paroles malgré leurs quelques disparités morales, elle forçait le respect. Étonnante aussi principalement lorsqu'elle évoqua le côté bon enfant de la guerre, bien sûr c'était au-dela de l'entendement pour Mareo, mais celui-ci respectait cela pour ne pas avoir vécu la même chose. Il ne pouvait pas se permettre de juger une période et une expérience de vie qu'il n'avait pas lui-même vécu.

Enfin, le bald boy apprit que la petite fête Saibogu était ouverte au public et il sut tout de suite qu'il irait voir Kumiko remporter cette course.

Eh bien, je viendrais te supporter avec plaisir, répondit le jeune homme avec un sourire.

La rouquine insista avec son histoire de chapeau, mais ce n'était pas du tout le genre du genin de se balader enrubanné dans un turban en tissu et il avait déjà mis de la crème solaire alors ce n'était pas nécessaire. De plus, la mission était une priorité...

Non cela ira pour le chapeau, c'est gentil. Tiens regarde, une échoppe juste-là à l'entrée de l'oasis. Je propose de commencer par là...

Quelques minutes plus tard, une fois l'engin de transport de Kumiko pour ainsi dire garé les deux shinobis descendirent et se dirigèrent vers l'échopper repérer par Mareo. En entrant, plusieurs touristes étaient affairés à examiner les marchandises du petit établissement et un homme à la fine barbe clairsemée virevoltait entre client pour tenter de vendre ses produits...

Ah monsieur, madame dîte-moi de quoi vous avez besoin ?! Oh, laissez-moi deviner vous monsieur un chapeau pour protéger votre joli crâne tatoué ? Non ?

Mareo sourit et se retourna vers la rouquine l'air de dire "décidément vous vous inquiétez tous pour mon crâne:

Non cher ami, nous sommes à la recherche d'information concernant les événements récents s'étant produit près de cet oasis. On nous a rapporté que l'eau provenant de la rivière prenait une teinte rouge depuis quelques jours ? Vous avez une idée de ce qui provoque cette réaction ?

« Protéger le peuple de Kaze, c’est battre les troupes adverses qui veulent les tuer, ce n’est pas très compliqué en cas de guerre. À moins que tu fasses une guerre psychologique, hm. Tu t’y connais dans ce genre de choses ? Tu démoralises tellement l’ennemi, qu’il n’a plus la force de combattre. »

Demanda la jeune femme en regardant le moine, elle savait bien qu’un moine avait le droit de tuer. Cependant, elle avait l'impression que ce Mareo était un petit peu trop fleur bleu pour ce genre de métier, enfin il y avait beaucoup de sortes de missions à effectuer après tout. La guerre ne frappait pas tous les quatre matins à la porte.

« Il y a ce que l’on enseigne, et ce que l’on fait. Parfois, cela peut faire une différence, seuls les actes comptent ! »

La rouquine essayait de lire dans le cœur du moine, car elle ne désirait pas l’emmener sur un chemin trop ardu moralement, que ce soit dans cette mission ou la suivante. Elle voyait bien que la tête de flèche sortait de l’école ou peu importe comment ils pouvaient appeler cela au temple Maskine. Il sortait des réponses toutes prêtes, un peu comme s’il récitait ses leçons. Ce n’était pas si facile que cela dans la vie, l’école ne préparait guère à l’existence au final. La Saibogu vit bien qu'il se creusait la tête un petit peu d'avantage lorsqu'il était question au pire du pire pour le moine. Sans doute que ses frères ressemblaient à ce que l'on pût appeler une famille, alors les affronter devait être difficile.

« Je comprends Mareo, espérons que cela n'arrive jamais, mais nous serons alors évités que cela n'arrive pour toi. »

Commença par dire la jeune femme qui perdit son sourire en cet instant.

« Imaginons que la situation de Konoha ne soit guère bonne. Ils ont besoin de troupes et le Daimyo exige du temple maskine, qui existe sur les terres du feu. Normalement, ils ne peuvent pas refuser, mais peut-être que le grand-prêtre dont tu parles résistera. »

Kumiko ne fit guère très surprise d’entendre Mareo avouer quelque part que la fidélité du moine envers Suna était limitée. Il irait se battre pour le temple envers et contre tout, c’était une chose à savoir. Cela pourrait le mettre en danger et Suna avec lui. Qui pourrait savoir les secrets que pourraient détenir le moine, si jamais il se faisait capturer ? Sans doute que le mieux serait de limiter ses accès aux informations. Enfin, elle retrouva le sourire lorsqu’ils parlèrent de la course, c’était quelque chose qui lui tenait à cœur. Elle leva son pouce dans sa direction avant de prendre la parole à nouveau.

« Je compte sur toi ! »

Pendant les grandes chaleurs de l’été, le désert devenait de plus en plus dangereux, voire il était stupide de se battre pendant de telles chaleurs. de quoi se couvrir était une bonne chose, il n'y avait qu'à voir le style de maison avec les fenêtres à peine ouvertes, afin de faire circuler de l'air. Il y viendrait sans doute le jeune moine à un chapeau, cela éviterait également de se faire remarquer avec sa tenue également. Elle suivit sans mot dire en laissant sa moto sur le côté jusqu’à l’échoppe en croisant les mains derrière sa tête. Il y avait un petit peu de monde dans la boutique, c'était amusant de voir cela. Dans le village militaire évidemment, c'était extrêmement limité, normal, c'était un village de soldats Suna, mais ici avec un peu de fraîcheur au milieu du désert, cela venait naturellement.

« Bonjour monsieur ! Les affaires fonctionnent bien dis donc à ce que je vois. »

Dit alors par politesse Kumiko, et c’était une manière de le féliciter également. Lorsque le marchand parla d’un chapeau, elle ne put retenir de s’exclamer.

« Ha tu vois ! Je te l'avais bien dit que c'est important ! Un petit turban ou hmmm …. Un chapeau en tissu simple … ça t’irait bien en plus, je te le paye ! Ce n’est pas comme si tu étais obligé de le porter de toute manière. »

Commença à regarder alors la jeune femme dans ce qu’il trainait dans la boutique. Elle sélectionna un tissu blanc légèrement plus sombre pour faire un turban, un chapeau en tissu protecteur du crâne et des joues. Elle hésitait de toute façon entre les deux, et elle guettait les réactions du jeune moine à l’idée. Elle n’avait pas l’air comme cela, mais elle restait à l’écoute de ce qu’allait dire l’homme.

« Ha oui et bien c’est très étrange ! C’est venu d’un coup comme ça. Par moments, cela peut durer plusieurs heures, l'eau devient rouge. Alors, on est devenu très méfiant, car elle n'est pas bonne du tout. On a déjà eu plusieurs touristes qui ont eu des vertiges. Je ne sais pas trop ce qu’ils se passent en amont, mais pour sûre c’est bizarre. C’est bien que vous soyez venu pour ce problème. »

Tandis que le commerçant répondait à leur question Kumiko insistait pour cette histoire de chapeau, mais Mareo était patient et si cela pouvait faire plaisir à la jeune femme il se soumettrait à son envie. Gentiment tout en écoutant leur interlocuteur le moine désigna le tissu blanc que la rouquine avait proposé en compagnie d'un plus sombre. Le blanc est plus du goût de Mareo même s'il ne porterait ce tissu que le temps de la mission autant qu'il lui plaise.

Le marchand expliqua que l'eau devenait rouge sans véritable explication, le phénomène aurait commencé sans raison et pouvait durer plusieurs heures d'après les dires de l'homme. Toujours d'après lui, ce changement de couleur aurait aussi affecté la qualité de l'eau, car elle ne serait plus bonne depuis et plusieurs cas de vertige aurait été recensé. L'avis général serait un problème en amont, une hypothèse que les deux shinobis de Sunagakure no Sato avaient bien sûr déjà envisagé...

Hum, je vois et vous pouvez me dire à quand remonte la dernière manifestation de ces eaux écarlates ? Et surtout savez-vous s'il reste une victime dans l'oasis de ces vertiges post-buvette oasis ?

L'homme d'affaire sembla réfléchir à la question, l'oeil un peu dans le vague, mais concentré visiblement:

Eh bien, les eaux sont devenus rouge il y a peu je dirais que cela remonte à hier en début de soirée et le dernier cas recensé ayant bu de l'eau de l'oasis remonte à plusieurs semaines, mais il y a peu de chance qu'il soit encore là. Vous devriez vous renseigner auprès de la grande tente médical de l'autre côté de l'oasis, eux pourront peut-être vous renseigner.

Cela n'arrangeait pas les affaires de la petite équipe d'enquêteur que la dernière victime ne soit plus dans les parages. D'un autre côté Kumiko n'était pas un ninja médecin à sa connaissance et lui encore moins quoi qu'à Maskine quelques notions lui ont été inculquées...

C'est très gentil à vous de nous avoir répondu, nous ferons sans doute ce que vous préconisez, je vous souhaites une bonne journée, exprima Mareo en s'inclinant respectueusement.

Ce fut un plaisir les jeunes, mais surtout faites attention à vous et ne buvez pas les eaux pourpres.

En sortant de l'échoppe Mareo se tourna vers sa cheffe d'équipe, il était pensif et réfléchissait à ce qu'il devait faire:

Qu'en penses-tu ? Allons nous tous les deux à la tente médical pour en savoir plus sur les symptômes subit par les buveurs puis nous partirions ensuite en amont pour découvrir la source du problème ? Ou bien préfères-tu que l'on se sépare et que l'un de nous commence déjà à suivre la rivière Hirameki ?

Tandis qu'il parlait à la chuunin Mareo s'avançait près de l'étendue d'eau et se frottait les mains lentement, il se préparait à utiliser le fuinjutsu sur l'eau. Une fois ses quelques signes incantatoires engagés il apposa sa main sur la surface de l'eau puis aspira dans un sceau marqué à même la peau de sa paume une petite quantité d'eau.

Autant en profiter tant qu'elle ne soit pas rouge pour prendre un échantillon d'eau pure sans altération et nous en prendront un lorsque le phénomène se reproduira pour pouvoir les comparer, expliqua le Kiezan du temple de Maskine.

Toute contente que Mareo accepta de porter quelque chose sur son crâne dégarni, Kumiko survoltée paya avec son propre argent le tissu blanc. Le jeune genin allait devenir un peu plus passe-partout dans le désert avec cet atout de mode. Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas sa flèche sur sa tête, mais il risquait de tomber d'inamition si jamais il restait longtemps dans le désert ainsi. Comme si elle était peu intéressée par la réponse, celle commença à passer derrière le moine afin de lui montrer la manière dont on mettait un turban dans le désert. Elle prit son temps pur bien le montrer et qu'il comprenne.

« Je ne sais pas si tu as l'habitude, mais ne t'en fais pas. Cela viendra bien vite et comme ça plus de problème quand il fait chaud. »

La cheffe d'équipe ajouta tout de même intriguée.

« Cela risque de prendre du temps, mais il s'agirait de récupérer cette eau rouge, et d'en faire des analyses. À mon laboratoire, je pourrais en extraire les principaux éléments et les identifier. »

Commenta alors la jeune femme en souriait légèrement. Elle écouta alors la réponse du marchand à la question du jeune moine. Elle se pencha vers le moine en lui parlant doucement, elle ne voulait pas faire peur à la population avec des suppositions.

« J'imagine qu'à part des touristes, les gens ne doivent plus en boire, mais il y en a peut-être en suspension dans l'eau. Si la concentration de l'eau est capable de devenir rouge, c'est que cela doit être élever, sauf si c'est une simple teinture naturelle ou non. »

Si la Saibogu n'était pas une shinobi médecin comme Kioshi son chef d'équipe officiel, elle était une experte en de nombreux produits plus ou moins dangereux. Elle en utilisait de nombreux dans ses inventions, ses explosifs et autres réactifs. Elle leva une main avec un grand sourire.

« Ne vous en faites pas, on va régler la situation rapidement. On va trouver les responsables et leur expliquer le souci. Je suis certaine qu'ils vont comprendre ! »

Dit alors Kumiko d'une voix enjouée comme si le paradis existait en compagnie de poneys roses. Elle espérait vraiment que cela se passe si simplement qu'elle venait de me dire, mais elle en avait un sérieux doute. Elle salua alors poliment le marchand et sortit du magasin en regardant Mareo.

« J'ai comme l'impression que des personnes doivent relâcher des produits dangereux en amont de la rivière. Après, il est difficile de savoir s'ils s'en rendent compte ou non, mais nous ne devons ignorer aucune piste et être prudent. Si cela cache un trafic juteux, ils risquent de s'être préparer ou être très agressif. Je ne préfère pas que l'on se sépare, sait-on jamais. Qui que ce soit, ils doivent venir en ville se réapprovisionner en nourritures et boissons. Les tentes ont des oreilles, ils doivent être dans le coin. Lorsque l'on pose des questions, on doit être très prudent et paraître pour plus idiot que l'on ait. Tiens prends ça. »

Dit alors Kumiko en tendant une radio qui se mettait autour du cou, où se trouvait un bouton sur le côté pour l'activer. C'était assez discret, mais quelqu'un habitué à du matériel shinobi le reconnaîtrait sans doute rapidement. Elle fit route en compagnie de Mareo jusqu'à la rivière en sortant des tubes à essaie avec des bouchons. OK était une inventrice ou on ne l'était pas. Elle laissa alors faire le moine aspirer de l'eau dans un parchemin avec un sceau dessus. Elle hocha la tête doucement et par principe, elle utilisa une pince pour plonger la fiole très profondément dans l'eau. Elle bouchonna par la suite les deux fioles et rangea tout cela dans sa veste.

« Afin d'être certain que l'eau soit pure, il faudra en prendre au-dessus de l'installation qui provoque cela. On ne peut en être sûre. J'ai pris de l'eau au fond du lit de la rivière, il y a plus de chances de trouver des résidus tombés au fond. »

Commenta alors comme un professeur à l'école. Elle fit signe de suivre au jeune moine afin de se rendre chez le médecin local, où était dressée une tente pour l'influence de malade il y a peu. Il ne semblait pas avoir beaucoup de monde sous les tentes, uniquement quelques malades et un vieil homme qui semblait osculté. C'était sans doute le médecin du coin, alors ils s'y rendirent.

« Bonjour bonjour ! Lorsque vous aurez finit, on peut vous parler quelques minutes ? »

Demanda alors la chunin au médecin en ne cherchant pas à le déranger.

Kumiko avait un véritable avis sur la problématique de cette mission, pour le moine c'était très intéressant de la voir travailler et surtout de l'écouter mettre en avant son raisonnement. Après tout, en tant que genin il se devait de prendre exemple sur les shinobis plus expérimentés que lui et sa supérieure du jour avait toutes les qualités requises pour le faire progresser. Cela lui rappelait beaucoup l'académie et particulièrement les paroles du professeur de sa classe qui disait toujours que lorsqu'ils seraient tous devenus genin là ne s'arrêterait pas leur formation. Ce vieux grincheux avait bien raison même si beaucoup d'élèves s'étaient vite crus parfaits sunajins alors qu'ils en étaient loin à l'image des jumeaux "F".

Selon la membre du clan Saibogu un groupe devait relâcher dans la rivière des substances néfastes pour l'eau et Mareo était aussi de cet avis. La chuunin démontra ou plutôt émit l'hypothèse que cela puisse être un accident ou de l'inconscience, mais elle n'écarta pas l'idée d'une cause plus sombre. En réponse à la proposition de séparation ou non de l'équipe Kumiko préféra jouer la prudence et devant ces arguments le Kiezan ne pouvait qu'être en accord avec sa cheffe de mission.

Les quelques mots de la rouquine sur la possibilité que l'on écoute les deux protagonistes à leur insu n'échappa pas à Mareo. Il est vrai qu'il n'y était pas vraiment allé avec des pincettes avec le marchand et lui avait posé des questions de but en blanc sans se soucier de ce qu'il se passait autour. Ni même en se souciant de la véritable nature du marchand, il aurait lui-même put faire partie d'un sombre trafic, bien que cela soit dur à imaginer étant donné que son commerce très bien installé devait avoir baissé en terme de rendement.

Paraître plus idiot qu'il n'y parait, une leçon qu'il retiendrait à l'avenir pensa le religieux tout en prenant la radio que lui tendait Kumiko. Mareo l'installa autour de son cou comme il était prévu de l'installer et écouta sa camarade concernant les prélèvements. Encore une fois la jeune femme avait raison à croire que malgré la patience des moines le jeune homme n'avait pas encore l'expérience lui permettant de penser à tout. Tous les deux se dirigèrent vers la tente médicale que leur avait indiqué le gérant de l'échoppe... Un petit bonjour et une demande d'attention de la part de Kumiko pour le médecin:

Oui, je suis à-vous dans une minute.

Le Kiezan observa les lieux la tente était plutôt grande, mais pas bien remplit et c'était tant mieux peu de malade cela voulait dire que les symptômes ne restaient pas pendant des lustres, à moins que d'autres aient été transféré à l'hôpital d'Aktana.

Que puis-je pour vous ?

Mareo prit un air légèrement inquiet, mais sans plus et prétexta une raison à leur visite:

C'est pour moi docteur, en fait j'ai bu de l'eau de l'oasis et on m'a dit après coup qu'en ce moment ce n'était pas la meilleure idée, s'excusa presque le moine.

Ainsi le questionnement allait s'avérer plus efficace et surtout beaucoup plus discret, le moine avait prit le temps de ranger son bandeau de sunajin dans sa besace. Et regardait dans les yeux son interlocuteur:

Vous pensez que c'est dangereux ? J'ai dû en boire l'équivalent de deux verres d'eau, mais je ne ressens pas de symptôme particulier. On m'a dit que ceux qui en buvaient tombait malade ? Ils avaient quoi exactement, demanda innocemment Mareo ?

Le médecin ou plutôt la femme médecin, en réalité de dos on aurait vraiment dit un homme, mais maintenant qu'elle leur faisait face on ne pouvait ignorer qu'elle était une femme. Une poitrine proéminente débordait presque d'un t-shirt couleur menthe à l'eau déchiré pour faire une sorte de décolleté plongeant. Cependant, c'est tout ce qui laissait penser qu'elle était une femme, son visage ressemblait à celui d'un homme et pas le plus beau des hommes. Quelques boutons, un vilain duvet qui faisait presque penser à une véritable moustache tant le poil était sombre et un teint de peau marron-grisâtre... Elle était plutôt large d'épaule et les cheveux coupés en brosse ce qui expliquait la confusion de dos...

Ah je vois petit gars, eh bien tu vois les symptômes ce déclare en général douze heures après l'ingestion de l'eau. Je te rassure tout de suite aucun cas n'est vraiment grave ce ne sont que des intoxications au mercure à faible quantité et cela n'est pas dangereux pour votre vie. Si vous ressentez des nausées et des vertiges en fin de journée passez me voir surtout, je vous soignerais sans problème.

Mareo écoutait attentivement la montgolfière à moustache en gardant son attitude de potentiel malade quelque peu inquiet, mais sans en faire trop.

Et comment ça se fait qu'il y a du mercure dans l'oasis, je viens souvent ici et je n'ai jamais eu de problème, expliqua le moine l'air déçu.

C'est une bonne question Gaston, le mercure se trouve à l'état naturel dans les roches qui font le lit de la rivière Hirameki, mais les quantités sont tellement moindre que cela ne devrait pas affecter l'eau et la faire rougir ainsi.

La Saibogu était une scientifique, elle faisait elle-même ses tests, elle manipulait elle-même de nombreux produits, alors elle avait beaucoup de connaissance à ce propos. Toujours dans l’esprit d’enseigner aux autres le maximum d’informations, elle était toujours en mode professeur à commenter tout ce qu’elle faisait et même elle l’expliquait. La rouquine avait toujours dans l’esprit que sa vie allait être courte, alors elle se devait d’apporter quelque chose au monde avant le pire, vu qu’elle n’avait jamais donné la vie. Elle espérait avoir une bonne influence sur ceux qui l’entouraient, elle avait à cœur son titre de chunin qu’elle espérait mériter. Sans doute que ses années auprès de la rébellion avait sans doute payé, même si elle n’avait jamais cherché à briller à ce point pour détenir un titre. Tout le monde avait toujours à apprendre à chaque instant, même les plus forts. Le jour où une personne dirait qu’elle sait tout, c’était la preuve qu’il était temps d’arrêter ce métier dangereux.

Les deux comparses n’étaient pas si pressés à devoir se séparer, personne ou presque n’était au courant qu’il enquêtait à ce propos. Les forces de Suna venaient très régulièrement à cet endroit-là, alors il n’y avait pas anguille sous roche encore. Elle ne pensait pas que le marchand puisse être de mèche, il vivait sur place et c’était risqué pour lui de boire de l’eau. Le pays du sable était un désert, on ne jouait pas longtemps avec ce genre de denrée vitale lorsque l’on y habitait et ce même pour tout l’or du monde. Il y avait de nombreux étrangers à l’oasis, ceux-là pouvaient facilement être des traitres, rien ne les empêchaient de fuir la région. Bien entendu, un habitant le pouvait aussi, mais c’était plus risqué. Elle ne préférait pas répandre trop rapidement les rumeurs, sachant que cela risquait d’être comme une trainée de poudres quoi qu’ils disent.

Manier des technologies avancées offrait la possibilité d’apprendre des gestes essentiels. C’était ainsi que l’on apprenait, et malheureusement, elle l’avait payé chèrement. Si elle était malade aujourd’hui, c’était bien à cause d’une erreur par le passé. La rouquine restait alors les bras croisés lorsque le médecin déporté des autres demanda ce qu’il y avait. Elle allait répondre, mais Mareo fut plus rapide en commençant à inventer une histoire. C’était une bonne idée de rester discret et de le faire ainsi. Elle se concentra alors sur le médecin en hochant la tête de temps à autre. Elle soupira alors lorsque Mareo dit qu’il avait bu de l’eau, c’était un petit peu comme si le responsable de mission lui avait déjà dit et que le jeune genin impétueux n’avait rien écouté. Elle n’avait pas rangé son bandeau, mais de toute façon, elle pouvait accompagner un touriste. Kumiko leva un sourcil en entendant un empoisonnement au mercure. Si c’était présent dans l’eau, c’était une évidence que cela ne pouvait venir de tuyauteries en plomb par exemple. Le plomb était un métal lourd, il servait dans différentes préparations assez large, mais dans la région et surtout dans le lit de la rivière, cela limitait. Sans doute qu’une usine construite dans le coin ne serait pas discrète, tout comme une installation vers la rivière. Il y avait des patrouilles de surveillance, alors ils auraient sans doute signaler pareille apparition. Soit c’était très bien caché, soit démontable facilement. Cela voulait dire de la surveillance des « ennemis », mais c’était impossible que cela soit fait par accident sur autant de temps.

« Je vois, je vous remercie madame, je vais pouvoir reprendre ma patrouille. Je vous remercie de votre temps précieux. Je pense que l'on vous attend pour de plus amples tâches. Il semble solide ce petit, tu as compris ? Si tu ne te sens pas bien, 5u as juste à revenir ici, madame t'aidera. »

Commenta alors la shinobi en essayant de tourner court à la discussion. Le moine avait une erreur lors de son histoire inventée, et elle ne préférait pas laisser la médecin avec un corps de catcheur trop réfléchir. Elle entraîna alors rapidement le moine à l'extérieur de la tente et loin de ce médecin. Sans plus attendre, elle se dirigea en compagnie de Mareo vers l'extérieur de la ville, et plus précisément le nord. Il fallait remonter la rivière et elle e ferait à pied cette fois-ci.

« Méfie toi tout de même, dire que tu tiens souvent à un endroit, cela veut dire que l'on te connaît au moins de visue, ce qui est faux. Cette médecin devrait t'avoir vu plusieurs fois si c'était le cas, mais sinon c'était bien. Le temps de la marche, je vais régulièrement essayer de sentir des chakras. Je doute que le lieux que l'on cherche ne soit sans protection. »
Commençait par dire la jeune femme. Ils poursuivirent alors leur route en remontant la rivière. Pendant plusieurs heures, rien de notable ne put être découvert, pas une seule trace dans le grand désert. Cependant, un long objet de plus de dix mètres était soigneusement camoufler dans le sable. Il fallait vraiment le chercher pour voir qu'il pouvait se trouver là, sinon le commun des mortels passerait sans doute sans a rien voir. Par acquit de conscience, elle fit de nouveau sa technique de localisation de chakra et elle plissa des yeux.


« Je ressens cinq chakra supérieur à la moyenne, juste de l'autre côté de la rivière à quelques distance. Couche toi. »

Fit alors signe de la main la jeune femme tandis qu'elle se coucha dans le sable. Elle commença à monopoliser son chakra, et de multiples sceaux de fuinjutsu apparurent alors sur son corps que ce soit ses jambes, ses bras ou même son torse. Elle toucha un sceau et en sortit une sorte de long fusil avec une visée de sniper. Ce n'était pas une arme commune, c'était une évidence. Elle s'allongea dans le sable bien enfoncée, et elle observa dans sa lunette.

« Je vois une quinzaine de travailleur, et vu le matériel, cela ressemble à des chercheurs d'or, mais ils ne sont pas tout seul... »

Encore une fois Mareo avait merdouillé légèrement en prenant le risque d'inventer un mensonge avec quelques détails qui auraient pu trahir ses boniments. Après que Kumiko ait remercié la doctoresse, le jeune moine ne manqua tout de même pas de continuer à jouer son rôle malgré tout et répondit l'air un peu bête à sa camarade:

Oui, madame je vous remercie, je me suis drôlement inquiété tout de même. Heureusement que vous étiez là vous aussi, expliqua-t-il en parlant de la kunoichi.

Bien vite la Saibogu entraîna son jeune comparse à l'extérieur de l'hôpital de fortune à la toile tendue et elle conduit de manière silencieuse son petit subordonné vers l'extérieur de l'Oasis de Jouvence. Ils partaient en direction du nord où la rivière Hirameki prenait sa source et visiblement la moto resterait où elle était cette fois. La jeune femme une fois qu'ils furent tous deux à la sortie du camp bien à l'abri d'oreilles indiscrètes expliqua à Mareo qu'il devait faire attention avec les mensonges. Elle faisait référence à sa petite bourde concernant le fait qu'il dise être souvent venu à l'oasis, elle n'avait pas foncièrement tord. D'ailleurs, le Kiezan baissait la tête un peu honteux de son inexpérience flagrante et il était vraiment désolé de décevoir la chuunin:

Je suis sincèrement désolé, ce n'est pas une habitude pour nous les moines d'utiliser le mensonge et la ruse. J'ai voulu bien faire, mais pour ma défense je suis venu quelques-fois ici même si ça fait un moment. Cependant, ce n'est pas une excuse alors je te pris de me pardonner et sache que j'apprendrais de mes erreurs Kumiko-sensei, affirma respectueusement le genin.

L'hypothèse de l'inventrice concernant l'objet de leur recherche était avisée, il ne serait pas étonnant de rencontrer une forme de résistance une fois arrivé sur place. Si la cause de tout ce mercure dans l'eau était délictuelle à n'en pas douter une protection aura été mise en place. Après, quelques heures de marche sous un soleil qui se faisait de plus en plus sentir sur les bords de l'Hirameki toujours aucune trace notable d'une quelconque installation douteuse ni d'âme qui vive. Découragé, mais toujours aux aguets lorsque Kumiko annonça à Mareo un danger il avait déjà repérer l'infrastructure et se coucha aussitôt. Il vit sa cheffe d'équipe se parsemer de sceau fuinjutsu et d'en activer un pour voir apparaître un long fusil à lunette, une arme assez impressionnante et originale, enfin sans doute pas pour une Saibogu...

Je suppose que les cinq signatures chakratiques importantes sont celles de nukenins mercenaires chargés de la protection de l'infrastructure. Il est possible que nous puissions régler ça de manière pacifique, mais j'ai comme le pressentiment que ces gars-là ne marchent pas de cette manière. Tu penses que l'on peut s'en occuper à deux ? Ils ne me font pas bien peur si tu veux savoir. Je me doute que tu as dû lire ma fiche shinobi pour savoir à qui tu aurais affaire en mission, sache que je maîtrise le fuinjutsu et le taijutsu à un niveau plutôt correct. Si tu veux mon avis, je peux aller au contact aisément et si tu es capables de me couvrir nous pourrions travailler en binôme plutôt que de les affronter chacun de notre côté. À toi de voir ?

Mareo espérait ne pas avoir trop pris d'initiative en lui proposant ses idées après ses petites bêtises de la journée, il ne pouvait pas décevoir à nouveau sa supérieure aujourd'hui.

D'un autre côté si nous allons d'abord négocier avec eux et que cela chauffe nous n'aurons peut-être pas le temps de pratiquer cette tactique en binôme, à moins que je ne m'y rends seul pour les négociations et que tu te prépares à me couvrir plus loin.

Kumiko ne lui en voulait pas du tout de son erreur, il était un shinobi débutant le moine, alors c’était le moment de faire des erreurs tant qu’elles n’étaient pas graves. Dans un mensonge où on mêlait vérité et mensonge, il valait mieux rester vague. Généralement, c’était la personne piégée qui allait compléter les manques si jamais elle trouvait cela crédible. C’était un équilibre précaire qu’il fallait avec de l’expérience maintenir afin que tout ne retombe pas. Ils auraient certainement pu aller bien plus vite avec la moto, mais ce n’était pas très discret. En utilisant son chakra, elle pouvait faire quasiment pas de bruit, mais ce n’était pas très discret visuellement. Avec le sable, cela provoquait alors un fort dégagement de poussière, et elle se doutait que si ces hommes étaient toujours là-bas, c'était qu'ils étaient bien préparés. Les patrouilles devaient passer à un rythme régulier, pire, peut-être que des hommes les prévenaient à l’avance. Les deux à partir ainsi en catimini pourraient ne pas donner l'alerte. Elle sourit légèrement davantage lorsqu’elle remarqua que le moine semblait très honteux de sa bourde.

« Ne t’en fais pas, il n’y a pas mort d’hommes. Si je te dis cela, c’est pour une mission à caractère plus importante et délicate. »

La Saibogu ne semblait absolument pas en vouloir au genin, elle lui releva alors le visage en lui faisant un clin d’œil. Elle n’était pas du genre sévère, mais elle avait à cœur à toujours jouer un rôle de professeur.

« Tu as bien fait oui, cela m’étonnerait que le médecin soit sur ses gardes, alors il n’a sans doute pas remarqué, mais le jour dans une mission délicate tu te retrouves à parler avec quelqu’un de dangereux ou dans un coup fumant, il faudra bien mesurer ses paroles et t’exprimer de manière naturelle. »

La chunin fut quelque peu surprise sur le coup lorsque le moine avoua qu’il était déjà venu plusieurs fois.

« Ho ! Je ne savais pas, désolée, mais en tout cas, c’est toujours une bonne chose à savoir n’est-ce pas ? »

Cela lui faisait bizarres de se faire appeler Kumiko-sensei, elle était contente, n'allez pas croire le contraire, mais depuis que la rébellion s'était dissoute au profit de Suna cela ne lui était pas arrivé. Mareo était quelqu’un de vraiment poli et agréable à vivre, c’était une évidence. Pendant la longue marche dans le désert, elle faisait attention au jeune moine. Le soleil pouvait se montrer traître, brûlant et mortel. Ce n'était pas le lieu normal de l'homme de marcher au milieu des dunes brûlantes, ils devaient boire régulièrement et certainement pas l'homme de la rivière. Malgré la situation, elle gardait un sourire en marchant apparemment heureuse de vivre ce moment. C’était comme si rien de mauvais ne pouvait la toucher. Les sceaux étaient toujours présents sur son corps, mais ce n’était qu’avec du chakra qu’ils étaient visibles. C'étaient des sceaux de fuinjutsu dont elle avait généralement en permanence l'utilité en combat. Elle passa alors sa main sur une pochette à l'arrière au niveau de sa fesse gauche et elle sortit trois balles de plus de sept centimètres. Une de ses balles semblait avoir un sceau à l’arrière, tout petit, mais bien visible.

« Je pense qu’en effet, cela doit être des nukenins. Ce genre d’installation illicite doit rapporter une petite fortune pour s’allouer autant de protection. Sans vouloir te vexer, je doute que ces personnes acceptent gentiment de partir et de sauver la rivière. Ils sont là pour l’argent et si on va leur parler, on va perdre notre seul avantage, la surprise. Je ne pense pas que nous soyons encore repérés. Il semble avoir un homme assez fort en face, mais avec la surprise, je pense l’avoir avec celle-là. »

Dit alors Kumiko en montrant la balle spéciale avec un sceau dessus. Elle gardait toujours un œil dans sa visée au cas où. Elle déroula rapidement un parchemin avec de nombreux sceaux de fuinjutsu, c’était une manière aisée de pouvoir transporter de nombreux outils utiles. Elle invoqua alors un sceau et elle sortit une sorte de tube de métal étrange qui devait faire une trentaine de centimètres. Elle commença à le viser au bout du fusil de précision en regardant le moine.

« Je pense que l’on peut se les faire, surtout que des nukenins n’ont pas l’habitude de risquer leur vie à tout prix. Ils sont là pour l’argent, alors s’ils voient qu’ils n’ont aucune chance, ils fuiront je pense. Les civils vont le faire très rapidement aussi d’ailleurs. Reste concentré tout de même, là … on ne va pas jouer du tout. Si ces mercenaires peuvent te tuer, ils n’hésiteront pas. Ne sous-estime jamais tes adversaires, même s’ils paraissent faibles. Je te laisse t'occuper du corps-à-corps, tu le maitrises bien mieux que moi. Si tu dois revenir en arrière, passe par là uniquement. »

Dit alors la kunoïshi en montrant du doigt un passage en arc de cercle jusqu’à elle à la rivière.

« Les autres endroits pourraient se montrer dangereux si jamais la situation dégénère. On va travailler tous les deux en même temps oui, et ne prends pas de risque inutile. Nous ne sommes que deux, ce qui peut être dangereux s’ils arrivent à t’isoler de moi. Un genin ne sort jamais seul de son village, c’est une règle, alors si tu arrives la bouche en cœur les voir, ils se douteront que tu n’es pas seul et le coup du touriste risque de ne pas fonctionner cette fois-ci. Je te laisse faire l’approcher comme tu le souhaites, mais je commencerais à tirer juste avant qu’ils te repèrent. »

Kumiko n'avait sans doute pas tord des brigands dans leur genre n'allaient certainement pas se laisser convaincre de déguerpir sans demander leur reste. Mère nature ne les intéressaient pas à n'en pas douter alors faire un beau geste pour la rivière Hirameki, restait tout de même la ruse. Cependant, après mure réflexion un petit gars de dix-sept ans seul qui irait leur parler en plein désert sur le lit d'une rivière et ce pourquoi ?! Leurs demander de laisser leur installation et leur gagne pain sans doute... Non, la requête n'était pas raisonnable à quoi pensait dont le jeune moine du temple de Maskine ! Sans doute ses penchants utopiques l'avait rattrapé l'espace d'un instant, mais le membre du clan Saibogu l'avait ramené à la raison par ses paroles avisées.

Mareo regardait désormais la jeune femme lui montrer une balle de fusil marquée d'un sceau, forcément elle était douée en fuinjutsu ce n'était pas rare voir même carrément banal pour les Saibogu de maîtriser cet art shinobi. Juichi était souvent occupé lui qui se demandait qui pourrait bien l'aider à perfectionner le fuinjutsu puis le jeune homme se rappela que son mentor lui avait promis de lui enseigner. Le Kiezan pouvait bien faire l'effort de l'attendre un peu... Elle disait avoir une chance de mettre hors d'état de nuire un sérieux candidats parmi les nukenins protégeant l'infrastructure. Et le moine ne demandait qu'à voir, mais il était très curieux de voir à l'oeuvre sa supérieure hiérarchique...

D'après Kumiko le combat ne serait pas compliqué, mais inévitable. Les nukenins étaient peu fiables face à de vraies menaces c'était un fait connu de beaucoup, mais relâcher son attention serait suicidaire. La rouquine était d'ailleurs de cet avis aussi et leur plan d'action serait bien d'envoyer Mareo en première ligne et à Kumiko de le couvrir. En bonne cheffe d'équipe la Saibogu indiqua un tracé de repli pour le genin qui prendrait un maximum de risque sur place. Les dunes formaient un arc de cercle entre le camp des chercheurs d'or et leur propre position c'était bien trouvé d'ici elle pourrait aisément l'aider en cas de pépin. La chuunin annonça que c'était au moine de choisir son approche et celui-ci ne se jetterai pas dans la gueule du loup...

Très bien, avant d'attaquer je bloquerais cet accès au nord de leur camp, expliqua le jeune moine.

Le bald boy montrait du doigt un accès large qui était l'entrée du camp et remontait jusqu'au nord.

Ainsi, lorsque instinctivement les civils fuiront par ici, ils seront face à l'impossibilité de partir. Peut-être même que quelques mercenaires imprudent se laisseront prendre, à tout de suite, souriait Mareo à l'intention de sa collègue.

Sur ces mots il partit silencieusement en direction du camp en faisant bien attention d'avoir le pas léger et de ne pas relever trop poussière de sable sur son passage. Au bout d'une minute à peine il avait atteint le bord du campement des bandits dorés et se déplaçait lentement, mais sûrement vers l'entrée. Une fois aux abords de celle-ci Mareo se retrouva face à un nukenin qui gardait le chemin menant à l'intérieur du camp. Le bald boy n'était pas encore repéré et prépara sa première action, il estimait sa cible à cinq mètres de distance. Un coup de pied au sol il se propulsa à une vitesse telle sur son adversaire que celui-ci ne put rien voir. Le bougre se prit un coup d'épaule dans le bidon, mais pour faire bonne mesure Mareo avait prévu sa course sur une quinzaine de mètre les propulsant tout deux dans une tente plus loin. À l'intérieur de celle-ci profitant toujours de son effet de surprise Mareo frappa lourdement du tranchant de sa main son le jeune mercenaire au niveau de la tempe. Le garçon fut séché net et tomba au sol d'un bruit sourd visiblement sans alerter personne...

Le genin revint au pas de course vers l'entrée pour y apposer un sceau explosif assez puissant pour détruire les deux petites tours de guets faites de bois qui obstrueraient le passage après leurs destructions. Lorsqu'il entendit des pas se rapprocher, un autre nukenin passait par là au vu de son accoutrement et de ses kunais à la ceinture.

Un pied lourdement frapper au sol et Mareo se trouvait sur lui en un éclair le marquant lui aussi d'un petit sceau explosif, sa poussée avait propulsé le moine dans une autre tente plus loin. Tout ceci était voulu bien sûr, il ne souhaitait pas que l'on sache qu'il était seul et pour cela il ne devait qu'être ressenti et non vu...

Le mercenaire sous le coup de la surprise et de la charge du Kiezan était au sol, mais se releva bien vite l'attaque n'était pas violente, Mareo attendit:

Hey ! Quelqu'un a infiltré le camp, on dirait un fantô.. !!!

D'un signe incantatoire Mareo fit exploser le gros sceau explosif de l'entrée, d'un second c'est le petit posé sur le corps du nukenin qui explosa ne le laissant pas terminé sa phrase. Voilà, désormais tout le monde savait que c'était la merde Kumiko devait déjà avoir commencé son travail si ce n'était déjà fait...

Etat:

Kumiko imaginait déjà les brigands partir pour revenir quelques minutes plus tard, mais sans doute que pour l’honneur et leur réputation, les nukenins cherchaient à se battre sans merci. C'était une façon aisée de se faire un nom en abattant des combattants de l'armée de Suna, mais elle n'allait pas les laisser faire, c'étaient certains. Elle n'en voulait pas vraiment au jeune moine trop innocent, trop isolé durant toute son enfance pour connaître encore la dure réalité de la vie. Il avait bien le temps de voir la noirceur des âmes des pauvres diables qu’ils rencontreraient encore et encore. La jeune femme prendrait à cœur son rôle de professeur, de guide, pour ce dernier, mais elle n’allait pas trop en faire. Il devait découvrir beaucoup de choses de lui-même. Tant que cela ne pourrait pas le blesser, elle le laisserait bien rêver, mais elle doutait de pouvoir tous les affronter en même temps en combat singulier. Ce n’était pas de dénigrer la présence du moine, mais elle ne le connaissait pas. Elle devait alors faire comme si elle était seule dans le pire des cas. Il était de sa responsabilité de s’assurer de la sécurité du moine.

La Saibogu avec son art était tout bonnement la base d’utiliser de la technologie et du fuinjutsu. Cependant, sans doute que Mareo risquait d’être assez surpris par ce qu’il allait se passer. Elle était concentrée, alors qu’elle suivait avec sa visée le fameux nukenin. Il devait être le chef de cette équipe, et c’était sans doute une bonne chose que de nuire à leur organisation. Elle allait mettre selon ce qui se passe toute son énergie à la neutralisation des hommes en face, sans aucune espèce d’hésitation. Cela devait être depuis des semaines que tout ce petit monde se trouvait au milieu de ses dunes. Ils devaient avoir alors des vigies, mais sans doute qu’un relâchement était de mise. Elle était consciente que Mareo risquait de s’exposer seul ainsi devant. La rouquine n’aimait pas tellement cela, mais elle n’avait pas le choix. S'ils faisaient demi-tour maintenant pour aller chercher du renfort, soit ces gens allaient disparaître, soit pire encore. Les prendre par surprise était sans doute la meilleure solution. Elle n'aimait pas la violence pour la violence, mais elle n'était pas devenue une arme affûtée pour rester au fourreau.

« Très bien, reste prudent. Le plus important est que tu restes en vie, notre mission est une enquête, pas de stopper tout le monde. »

Concéda alors Kumiko méfiante d’un jeune garçon plein de zèle. Elle ne voulait pas avoir sa mort ou sa souffrance sur le cœur. Elle lui avait laissé alors le choix de son approche, c’était une manière de lui montrer ce qu’il valait et de quel style il était. Elle s’adapterait de toute façon à chaque situation. Elle jeta alors un coup d’œil au moine partir vers le nord, et elle guetta donc vers le camp. Il était de plus en plus près, elle devait agir avant que cela ne tourne mal. Elle appuya alors sur sa radio en chuchotant, la Saibogu ne désirait pas que les nukenins se doutent de quoi que ce soit.

« J’y vais … »

Chuchota alors Kumiko simplement avant de souffler entièrement et bloquer sa respiration. Elle pouvait comme entendre son cœur battre alors qu’elle était en train de viser la tête. Cependant, la balle fut tirée bien trop en l’air pour toucher quoi que ce soit, mais alors qu’elle était en pleine course, elle dévia pour revenir frapper en pleine tête un grand homme sans qu’aucun bruit ne fût entendu grâce au silencieux. Il avait les yeux écarquillés en se prenant la tête ne comprenant pas ce qu’il venait d’arriver. Sans attendre, elle arma la culasse du fusil afin de faire sauter la balle et elle la remplaça par une plus classique. Elle tira à nouveau sans aucun bruit vers un autre homme. La chunin avait bien remarqué que Mareo avait foncé en éliminant un premier homme, enfin c'était à supposer, car aucun cri ni alerte ne semblaient paniquer le camp de chercheurs d'or. La balle fila alors à quelques centimètres de Mareo dans la seconde tente et un râle se fit entendre derrière. Un homme assez fort semblait être proche de l’attaquer, mais il venait de se prendre une balle dans l’épaule. Il tenait encore une épée dans sa main, mais trop blessée, il dut la prendre avec sa main non directrice. Elle sortit un parchemin de sa ceinture et posa sa main sur un des sceaux afin de déployer une tourelle d’assaut à ses côtés.

La première cible semblait être mourante en saignant abondamment, incapable du moindre mouvement ou même de réflexion. Cela commençait à être la panique dans le camp, certains civils se demandaient ce qu’ils passaient, mais un bon nombre étaient déjà en train de courir dans tous les sens en criant. Ils avaient même, sans se poser de questions, abandonnés leurs outils sur place. Il ne restait alors qu'un homme blessé et un autre plus en hauteur, qui semblait avoir repéré la Saibogu. Elle sourit simplement en se redressant sur le sable. Le combat n’était alors pas encore terminé.

Un brouhaha pas possible commençait à se faire entendre depuis un temps à l'intérieur du camp l'homme blessé ayant beuglé, les explosions successives et de son point de vue Mareo pouvait voir plusieurs mercenaires tombés telles des mouches. Kumiko était passé à l'action sans nul doute quant à Mareo, il ne devait pas en rester là, le nukenin blessé le cherchait désormais. Le bougre désespéré de devoir se battre alors que jusqu'ici son contrat n'avait pas été compliqué surveiller un camp était aisé lorsque personne ne venait troubler la tranquillité de celui-ci. Loin de vouloir couper court à sa stratégie de fantôme le genin tenta une nouvelle fois de surprendre son adversaire alors qu'il lui tournait le dos sortant vivement de sa cachette pour lui asséner un coup puissant derrière la tête. Cependant, cela ne fit rien à l'homme, celui-ci ne bougea pas d'un poil et ne ressentit rien, le moine dû reconnaître que son coup avait été inefficace.

Ah ! Ah ! Tu pensais pouvoir m'avoir aussi aisément cette fois-ci ninja, exprima clairement le nukenin en se retournant pour faire face au Kiezan.

Mareo le regardait pas surprit pour deux sous, après tout s'il avait réussi à le battre d'un simple coup cela aurait été bien trop facile. Même si le groupe n'était pas au niveau de beaucoup de shniobi de Suna, il n'en restait pas moins des shinobis et eux aussi pouvaient usés de techniques ninja.

Je suis un utilisateur de doton et le résultat de mon entraînement élémentaire a abouti à de petite merveille, j'appelle cette technique "Doton - Epiderme de terre", sourit le mercenaire.

Le religieux au turban sourit à son tour face au ridicule de son adversaire celui-ci semblait très fier de son armure doton comme s'il en avait inventé la technique:

Sache que cette technique existe depuis des lustres et franchement même si tu pensais l'avoir créée "Epiderme de terre" ? Tu n'as pas trouvé mieux, se moqua gentiment Mareo.

Énervé le nukenin prit un air méchant et un rictus sur son visage déforma son sourire en une vile bouche pleine de haine. Il se positionna comme pour attaquer et enchaîna plusieurs mudras à grande vitesse imiter par Mareo qui préparait sa défense. Un énorme pieux de terre s'éleva de sous le sol du désert de Kaze pour foncer en direction du jeune moine, d'une prière chargée d'énergie spirituelle le moine bomba le torse et banda les muscles. Le pieux fondit sur lui à toute vitesse et s'écrasa contre sa poitrine jusqu'à n'être plus qu'un tas de gravier rocailleux:

Tu n'as jamais appris qu'il ne fallait pas dévoiler ses cartes à un adversaire tant que tu le pouvais. Ta maîtrise du doton aurait pu rester secrète pendant encore un temps si tu ne t'en étais pas vanté et je n'aurais pas forcément imaginer que tu sois un spécialiste du ninjutsu. Je n'aurais donc pas forcément anticipé ton jutsu élémentaire, expliqua calmement le shinobi du temple de Maskine.

Le religieux souriait:

M'as-tu entendu te parler de mes capacités ? Et désormais, tu es surpris de les découvrir, n'est-ce pas, demanda par réthorique le bald boy.

Deux signes incantatoires suivirent les mots du jeune homme au crâne lisse, puis d'un coup de la paume dans le vide il laissa échapper la lumière de Maskine sous la forme d'une grande paume de lumière vive. Bien que le nukenin eu tenter de se défendre en soulevant un mur doton celui-ci fut brisé et frappa le pauvre gars qui s'étala au sol inconscient...

Kumiko était assez loin du camp de chercheur d'or, alors elle ne pouvait pas entendre les cris qui s'échappaient de ce dernier. Elle était surtout concentrée sur son adversaire qui risquait de l'attaquer. Elle était d'ailleurs assez ennuyée, car la rouquine ne pouvait pas suivre d'un coup d'œil sur le moine pendant ces quelques secondes. Mareo allait devoir se débrouiller tout seul cette fois-ci. Les Nukenins étaient souvent des combattants de bon niveau, car ils pouvaient affronter des forces ninjas conséquentes. Le jeune moine semblait avoir de la chance, car il arrivait à maîtriser plutôt facilement son adversaire.

Sans attendre, le grand homme brun commença une suite de mudras en invoquant une boule de feu massive dans sa direction. Elle ne paniqua pas plus que cela et Kumiko se contenta de tendre une main paume ouverte. Le feu semblait être absorber par un sceau sur la main. Elle sourit doucement à l'homme qui commença à avancer rapidement en courant sur l'eau. Cependant, la tourelle qu'elle avait mise en place quelques secondes avant se calibra sur l'ennemi et elle commença à tirer d'une manière régulière. Alors que l'adversaire trouvait cela trop facile, puisqu'il bloquait les balles dans un rythme rapide et effrénée. La Saibogu en profita alors pour appuyer sur sa gâchette, un très léger bruit de tire se produisit, mais aucune balle ne semblait partir. Ce ne fut qu'un bref instant plus tard que totalement surpris, il semblait se prendre quelque chose. Le Nukenin se fit éjecté légèrement en arrière, car visiblement il venait de se prendre dans le torse une balle, mais rien n'avait été visible.

Kumiko décrocha alors une sorte de petite bouteille hermétique en métal noir, avec un liseret blanc autour. Elle la relâcha à terre, alors qu'elle répétait toujours son ennemi avec son chakra. De la fumée se dégagea rapidement aux pieds de la kunoichi, mais ce n'était qu'un piège. Elle ne comptait pas bouger d'un seul iota, et cela l'ennemi s'en rendit bien compte. Il fonça alors au corps à corps, comme si elle s'y attendait. Cependant, à peine s'était il approché d'elle, qu'une suite d'explosions se firent entendre faisant voltiger la proie en l'air. Peu de temps plus tard, et ce malgré la fumée, la tourelle poursuivit son œuvre de mort. La machine tira une salve de balles que l'homme surpris par les explosions au sol ne put que partiellement bloqué. Une voix se fit enfin entendre assez clairement.

« Katon ! Boule de feu suprême ! »

Le nukenin écarquilla les yeux, car c'était la même technique qu'il avait tenté quelques temps plus tôt contre la Saibogu. Une énorme explosion de flammes fut visible qui dévasta facilement le ninja bien trop assaillir pour se défendre dans cette position. Il tomba alors à terre tandis que la fumée se dissipait doucement. L'ennemi était en train de fumée et il ne bougeait pas. Kumiko n'avait pas soudainement appris le ninjutsu, elle n'était pas capable de copier les techniques non plus, mais elle avait simplement relâché la technique absorber avec un minimum de théâtre et de manipulation. Était-ce pour donner une leçon à cet homme ou simplement s'en débarrasser rapidement ? Éléments ne donna la réponse, et la tourelle semblait pointer le nukenin en attendant le moindre mouvement. La jeune femme fit quelques pas sur l'eau en regardant alors la situation sous contrôle du camp. L'attaque avait été rapide, et heureusement que l'effet de surprise avoir été de leur côté, sinon ce ne se serait pas passé si aisément.

« Tout va bien ? »

Demanda par la radio la Saibogu, puis elle sortit une sorte de gros pistolet à tube et elle le pointa en l'air. Elle tira et unz sorte de fusée de détresse fila dans les airs dans un bruit de feu d'artifice. Une fois arrivée à une bonne hauteur, une grosse lumière verte resta un long moment en l'air, il était une évidence que c'était un signal pour les patrouilles ou les forces de Suna à l'oasis.

Mareo était désormais dans une drôle de situation depuis sa dernière offensive, car il se retrouvait désormais au milieu de deux adversaires, ceux-là même qu'il avait mis au sol. Les deux nukenins avaient-ils simulés depuis le début, c'est vrai qu'un venin comme le moine devrait avoir un peu de mal à surpasser des nukenins aguerris de Kaze no kuni ?! Et il faut dire que ses dépenses d'énergie avaient été plutôt nombreuses affronter les deux mercenaires de nouveau ne serait pas chose aisée. Les trois shinobis disposés au milieu du camp formaient presque un triangle à la mexicaine, mais la disposition ressemblait plutôt à un alignement de trois étoiles dont le Kiezan jouait le centre...

Au fond de lui le jeune homme se maudissait d'avoir été trop sûr de lui, il devrait savoir depuis le temps que tous les shinobis adverses pouvaient être une menace pour lui. Cependant, le religieux avait encore quelques tours à jouer dans son sac depuis peu il maîtrisait un tour dont il n'était pas peu fier d'avoir appris les rudiments et le bald boy comptait bien s'en servir aujourd'hui.

À sa droite l'utilisateur de ninjutsu, un spécialiste du doton qu'il pensait avoir vaincu à l'aide de sa paume de Maskine sans succès visiblement. À sa gauche le gardien de la porte du campement des chercheurs d'or qu'il était sûr d'avoir maîtrisé aisément et discrètement en entrant à l'intérieur. La disposition était parfaite d'ailleurs Mareo jouait quitte ou double sur ce coup en comptant sur la réaction de ses adversaires. Le Kiezan fonça en courant à vive allure sur le gardien du camp tout en préparant des mudras sur sa paume gauche qu'il tendit dans son dos un sceau apparut. Ni une ni deux le gardien se prépara à se défendre et comme prévu par Mareo le spécialiste du doton tenta de l'attaquer dans le dos...

Un grand dragon de boue fonçait gueule ouverte vers le pauvre moine, mais tout en continuant de courir lorsque celui-ci atteint sa cible une force d'absorption attira inexorablement le monstre de terre dans le sceau de la paume de Mareo. Une fois complètement absorber le genin réagit en un quart de seconde et relâcha férocement l'animal boueux avec sa paume droite sur laquelle un autre sceau avait été activé. Comme-ci sa course n'avait jamais été interrompue le dragon de boue s'écrasa contre le nigaud de gardien.
Sans plus tarder devant la surprise du shinobi amateur de ninjutsu le Kiezan fit volte-face pour d'un coup de pied au sol se propulser sur son adversaire à une vitesse telle qu'il couvrit la distance le séparant de son adversaire en une seconde. Le tranchant de la main bien dur il vint frapper le haut du crâne de son adversaire qui tomba net...

Cette fois-ci les deux hommes étaient bien au sol l'un inconscient et le second complètement empêtré dans les restes de boues d'un reptile élémentaire de terre...

--- Oui, je crois que ça va maintenant, mais ils m'ont donné plus de fil à retordre que je l'imaginais, expliqua Mareo à travers sa radio en réponse à sa cheffe d'équipe. ---

Le genin fatigué, mais capable de tenir debout se dirigea vers le point de départ de la fusée de fumée verte que venait sans doute de tirer Kumiko pour faire venir du renfort.

--- Un coup de main ici pour rassembler les bougres inconscients et maintenir les civils sur place pour la suite du programme ne serait pas de refus, exprima le bald boy la voix pleine de bons sentiments. ---

Être un combattant voulait dire que l'on s'entraînait pour tuer, d'autres pensées étaient sans doute plus agréables, mais c'était bien ce que l'on attendait de la Saibogu ou du moine. Elle entendit encore des combats dans le combat, et elle était un petit peu inquiète. Devait-elle prendre les devants afin de couvrir le jeune fou, qui était parti à l’assaut du camp ? La rouquine pourrait toujours sortir son aile volante et utiliser son fusil à partir des hauteurs, mais heureusement, Mareo répondit à la radio, alors qu’elle sortait son parchemin. Elle observa à nouveau sur le côté le ninja ennemi recroquevillé sur le sol brûler à de multiples reprises. Il ne semblait plus être capable de bouger ou même d’être conscient. Elle eut sans doute une pensée mauvaise aurait pu dire le moine, devait-elle l’abattre d’une balle dans la tête histoire d’en finir une bonne fois pour toute ? Cela lui était facile, utiliser son fusil qu’elle avait dans ses mains. Personne n’en saurait rien, et cela débarrasserait leur terre d’un homme mauvais.

« C’est finit tout ça … »

Commenta alors simplement l’ancienne rebelle en détournant les yeux de ce corps. Elle poursuivait sa route le long de la rivière en dévissant le silencieux de son fusil, le combat devait être terminé maintenant. Dire qu’il y avait seulement quelques années lors de la guerre contre l’empire, elle n’aurait pas hésité une seconde à abattre un ninja ennemi. Des prisonniers n'étaient pas demises, la rébellion ne pouvait se le permettre par manque de moyen. C’était sans doute cruel, mais c’était ainsi que l’on gagnait une guerre. Elle rangea alors le silencieux dans son sceau, puis son fusil dans celui-ci apposée à son bras droit. Elle avait utilisé une sorte de grenade, cela allait lui demander encore d’en préparer une nouvelle avec un peu de chimie. Elle appuya alors sur sa radio afin de commenter d'une réponse, qui avait tardé à venir due à ses réflexions.

« Il faut toujours rester sur ses gardes, tant mieux si cela va, mais méfies toi quand même de ta fouge et de ta jeunesse. À s'éloigner de ses coéquipiers, tu ne peux plus compter sur leur soutien. »

Ce n’était pas un reproche, juste une mise en garde que la chunin donnait à un jeune combattant. On ne pouvait jamais savoir ce que pouvait réserver le camp ennemi. L’improbable pouvait bien devenir la réalité et il fallait être prudente. Tout le monde n'était pas malade comme Kumiko et destiné à mourir jeune. Mareo représentait à ses yeux l’avenir du village de Suna, même s’il y avait un risque qu’il soit plus neutre qu’impliquer dans le pays de Kaze. Elle était essoufflée alors que la Saibogu finit de traverser la rivière. Elle était pourtant loin d'avoir épuisé ses réserves de chakra, elle en avait encore à revendre. Cependant, c’était le contrecoup de sa maladie. Dans la tension du combat, elle ne s’était pas vraiment rendu compte, mais maintenant que l’adrénaline s’amenuisait dans ses veines, elle sentait comme un poids sur ses épaules. Elle devrait être bien plus forte que cela avec son expérience.

« Les renforts devraient ne pas trop tarder, on ne peut pas arrêter tout le monde à deux. »

Dit alors par la radio Kumiko, alors qu’elle avait rejoint le moine. Cela allait sans doute demander aux forces de Kumo quelque temps avant de venir ici. Elle prit plusieurs sphères de métal accrochées à sa ceinture, puis elle les lança avec une grande force autour du camp. D'un seul signe d'une mudra, de petits sceaux sur chaque sphère apparurent alors et formèrent entre eux des murs de chakra. Ils n’étaient pas extrêmement puissants et cela ne demanderait pas une grande quantité d’énergie, mais pour bloquer des civils, ce serait bien suffisant.

« QUE CHACUN SE RASSEMBLE AU CENTRE DU CAMP ! AUCUN MAL NE SERA FAIT A CEUX QUI NE RESISTERONT PAS ! »

Cria alors Kumiko tandis que les murs de chakra d’une couleur ocre continuaient à entourer le camp sur deux bons mètres. Elle regarda alors le moine en parlant doucement, clairement essoufflée.

« explique leur la suite, je te prie … »

Se contenta de dire, alors que Kumiko tentait de garder le contrôle et un semblant d’apparence de domination. Elle ne pouvait montrer aucune faiblesse, alors elle croisa ses bras contre sa poitrine en les observant avec rudesse.

Toujours attentifs aux paroles de sa cheffe d'équipe, Mareo prenait les conseils de Kumiko comme une marque de respect. La jeune femme avait visiblement décidé à ne pas laisser passer une occasion pour former son jeune subordonné, méfiance face à un adversaire inconnu, c'est une leçon que le moine du temple retiendrait. Il est vrai que le genin s'était mis en danger aujourd'hui, mais après tout c'était le métier qu'il avait choisi et le danger en faisait partie.

Mareo regardait ses deux adversaires inconscients, il est vrai qu'il fallait s'en méfier c'est donc par mesure de sécurité que le moine décida de sortir deux paires de serflex qu'il sera assez fort pour bien immobiliser les poignets des deux nukenins. Quand enfin la jeune femme à la chevelure flamboyante rejoint le bald boy, celle-ci annonça l'arrivée prochaine des renforts venus de Sunagakure no Sato. Sortant plusieurs nouveaux gadgets de sa ceinture Kumiko envoya ces sphères métalliques aux quatre coins du campement pour y activer des barrières chakratiques qui enfermèrent tout le monde à l'intérieur. C'était un joli tour de passe-passe et Mareo sourit à l'idée de pouvoir faire pareil s'il adaptait cette technique à ses propres capacités. Sans doute qu'avec un peu de fuinjutsu associé à sa maîtrise du fûton, il pourrait créer ce genre de barrière ou pas, mais il faudrait qu'il essaye un jour...

La rouquine intima l'ordre à chacun de se rassembler au centre du campement en précisant qu'aucun mal ne serait fait à ceux qui collaboreraient. Puis plus doucement à l'intention seulement de son subordonné elle lui demanda de continuer tout en surveillant l'assistance:

Bien, exprima Mareo pour sa supérieure.

Le moine bien que jeune avait ce don depuis tout petit lorsqu'il parlait on avait tendance à l'écouter. Depuis tout jeune même au temple lorsqu'il jouait avec des camarades de son âge à des jeux d'enfants c'était souvent, voir quasiment tout le temps lui qui prenait les commandes du jeu. L'un de ses précepteurs appelait cela le leadership ou la capacité à inspirer les gens, à leur forcer le respect, à captivé l'assistance ou bien à capter l'attention de tout un chacun. C'est d'une voix claire et forte, mais emprunte de respect et de bienveillance qu'il s'exprima:

Vous allez rester ici pour être interrogé. Vous êtes soupçonnés de pollution et d'empoisonnement des eaux de la rivière Hirameki ainsi que d'exploitation des ressources naturelles du pays du vent. À moins que vous n'ayez une autorisation officielle signer de la Daimyo de Kaze, ce dont je doute, car nous sommes ici par ordre du village de Sunagekure no Sato.

Chacun se taisait aucun ne semblait vouloir la ramener devant ce jeune homme de dix-sept ans qui en somme faisait la morale à tous ces trafiquants et délinquants.

Je demande à ce que se désigne le responsable de ce campement qu'il fasse trois pas et décline son identité.

Le ton du religieux n'avait rien de menaçant, mais sonnait clairement comme un ordre et non pas une requête qui nécessitait une quelconque négociation. Cependant, Mareo comprenait bien que des réticences se faisaient sentir dans les rangs civils face à eux:

Il ne sera fait aucun mal à celui ou celle responsable, il ou elle sera juste interrogé d'abord, argumenta le genin.

La foule reste silencieuse jusqu'à ce qu'un homme s'avance de trois pas comme stipulé par le sunajin au crâne rasé. Il n'est pas bien grand, juste quelques centimètres de plus que Mareo et porte une moustache fine, bien taillée ainsi qu'un chapeau de paille sur la tête.

Je suis Nagetto et je suis responsable du camp !

Les barrières de chakra générées par le fuinjutsu ne semblaient pas se tarir avec le temps et offrait une parfaite protection ou prison selon les cas. La Saibogu était bien capable de bloquer un adversaire dans ce genre de piège également, mais on n’en était pas là. Des shinobis pourraient sans doute forcer le passage, ce n'était pas la protection parfaite. Les civils se rassemblèrent alors sous sa demande sans discuter, il était évident qu’ils n’avaient plus aucune chance sans les nukenins pour les protéger. Ils allaient devoir prendre leurs responsabilités, même si sans doute que la plupart n'étaient que des pauvres diables incapables de vivre autrement que dans l'illégalité. Elle s’approcha alors afin de vérifier l’état du chef des ninjas renégats, elle lui avait tiré une balle dans la tête et visiblement, il ne s’en était pas remis. La jeune femme n'eut aucune réaction face à cette mort, ce n'était pas ce genre de personne qu'elle allait pleurer.

« Pour qui travaillez-vous ? »

« Vous n’aimeriez pas la réponse … »

Répondit simplement le responsable du site à la question de la rouquine. Elle soupira légèrement à ce genre de réponse toute faites, mais il fallait dire qu’elle avait la tête des mauvais jours.

« Vous savez que vous n’allez pas vous en sortir avec une simple pirouette ? Si vous ne dites rien, vous allez payer pour les autres tout simplement. »

« On verra bien ce qui va se passer. »

Sembla dire alors assez confiant l’homme pourtant gravement accusé. Il était une évidence qu’il ne semblait pas avoir si peur que cela des conséquences, alors qu’il était bien certains qu’ils n’étaient pas là par hasard. On pouvait encore voir les tamis, quelques faibles réserves d’or et plus loin plusieurs tonneaux. C’était certainement là où se trouvaient les produits dangereux, que les malfrats lâchaient dans la rivière. Kumiko regarda un bref instant Mareo, et elle soupira légèrement. Sans doute qu’il serait difficile d’avoir quelques informations de ce type. Peut-être était-il couvert par une quelconque organisation ou pire, un clan. Elle était peut-être tombée par hasard sur une affaire un peu trop pourrie dans le royaume du sable. Les autres ne devaient être que des exécutants, sans doute n’avaient-ils aucune idée ceux pour qui ils travaillaient. Si elle avait eu plus de moyens, il aurait fallu suivre ce type, mais il était bien trop tard.

Peut-être que Mareo était encore un peu trop jeune pour être vraiment très impressionnant. Il paraissait gentil, le cœur sur la main et sans doute pas cruel à faire peur. C’était quelque chose à travailler, car pour le moment, on lui aurait confié son portefeuille sans hésitation. Peu de temps plus tard, à peine une quinzaine de minutes, arriva alors deux shinobi aux couleurs de Suna. Ils portaient le symbole de Suna à la ceinture et ils s'approchèrent de la barrière de chakra. C’était quelque chose de bien visible d’assez loin, alors il était aisé de se repérer. La Saibogu laissa alors ses deux hommes entrés avant de redresser les murs d'isolement. Les deux hommes semblaient regarder un peu partout, les corps à terre, puis ils semblaient s’adresser à Kumiko.

« C’est lui le chef de tout ce merdier ? On va l’emmener pour interrogatoire. Il y a beaucoup de routes, alors dépêchons-nous. »

Prétexta visiblement l’homme d’une manière assez énergique. La Saibogu leva légèrement un sourcil en regardant Mareo, elle le trouvait un peu étrange, mais elle ne sembla pas réagir autrement que souhaité. Elle se rapprocha alors du fameux Nagetto et le poussa légèrement vers les deux autres. En essayant d’être assez discrète, elle lui glissa quelque chose dans la poche avec la cohue.

« Bien sûre, le voilà, faites en ce que vous voulez tant que je ne le revois plus. »

Entre Kumiko et Nagetto s'engagea une sorte d'opposition des mots lorsque la première demanda au second pour qui il travaillait celui-ci joua de malice en expliquant que la réponse ne plairait pas aux sunajins. Le responsable du complexe ne se débina pas devant la menace de prendre une sanction pour tous les autres et au vu des faits reprochés cela ne serait pas une petite condamnation.

Ce type était bien trop sûr de lui aux yeux du petit moine, un homme pris sur le fait avait trois types de réactions se défendre en niant les faits, avouer et accepter les conséquences de son méfait ou bien fuir pour échapper à ces mêmes conséquences. Bien que Nagetto semblait avoir opter pour la seconde réaction en ne niant pas et en ne prenant pas ses jambes à son coup, son assurance était trop peu commune pour être logique. Qu'est-ce qui le rendait si sûr de lui ? Les preuves étaient accablantes, le matériel trempant encore dans le lit de la rivière Hirameki et sur ses berges, les produits chimiques installés non loin bien en vue. Les nukenins embauchés qui n'avait pas hésité à se battre contre des sunajins bien reconnaissables en mission. Tout ce campement était une preuve sans oublier que le tout menait à un flagrant délit plus que flagrant alors pourquoi diable cet homme se sentait-il à l'abri d'une potentielle condamnation ?!

Nagetto devait sans doute être couvert par quelqu'un ? Et si tel était le cas se devait être quelqu'un de haut placé ? Une seule personne ? Un groupe ? Un clan ? Si c'était un clan était-il nukenin ou bien rattaché à Suna ? L'affaire dans laquelle trempait ce chercheur d'or à moustache n'était pas banal à coup sûr et la suite des événements allaient sans doute leur en apprendre plus...

Deux sunajins se présentèrent devant les barrières d'isolement créent par Kumiko jusque là rien d'anormal si ce n'est qu'ils avaient mis très peu de temps à être dépêché sur place ? Un groupe en mission non loin ? Ce serait assez inhabituel de voir deux sunajins chargés des escortes quitter une mission pour en prendre une autre en route. Bizarre, mais pas non plus impossible. Les camarades de Kumiko et de Mareo analysèrent vite la situation de quelques regards ils comprirent que la situation était figée et que Nagetto était l'homme responsable. Sans même se présenter, l'un d'eux ordonna que l'on se dépêche d'emmener le prisonnier pour interrogatoire. La rouquine lança un regard à Mareo qu'il ne mit pas bien longtemps à comprendre, elle aussi trouvait la situation particulière et un doute planait, pourtant elle obéit et leur confia Nagetto.

Comme si de rien était Mareo commença à faire comme tout bon genin le sale boulot faisant mine de récupérer les identités de chacun des civils présents sur le campement en attendant que les deux "sunajins" présumés s'en aillent avec le moustachu. Lorsqu'enfin ils sortirent du camp le Kiezan regarda sa supérieure:

Je suppose que l'on va les suivre, lui souffla le bald boy à l'oreille.

Sans plus tarder Mareo prépara leur départ:

Vous tous entrez dans la grande tente là, ordonna le genin en désignant les civils.

Les civils n'hésitèrent pas une seconde à obéir, le ton de Mareo s'était durcit par rapport à ce qu'il avait demandé plus tôt et chacun savait qu'il ne fallait pas discuter cette fois. Le moine sorti plusieurs parchemins de tailles moyennes sur lesquels il commença à tracer à l'encre noire une multitude de symboles différents... Préparant rapidement une technique de scellement pour enfermer les civils dans la tente lorsqu'il fut prêt un tour rapide de la tente lui permit d'apposer ses parchemins autour de celle-ci puis d'activer son sceau.

Voilà, les témoins et autres auteurs sont sous sceller en attendant notre retour, allons-y, annonça Mareo.