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Konoha
Nara Natsuki
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Message(#) Sujet: Aller de l'avant Aller de l'avant EmptyDim 7 Mai 2017 - 20:36

La nuit était loin d'être silencieuse, mais même ainsi, même au travers des hurlements rageurs de Rokubi, l'impact qui résulta de centaine de techniques concentrées sur une masse monstrueuse déchira le règne de la lune. L'Homme n'avait plus qu'un unique ennemi cette nuit, et ceux qui avaient décidé de se lier contre lui avaient tout donné au cours d'un ultime assaut.

Une dernière série d'attaques, porteuse de tous les espoirs, de toute la colère et de tout le ressenti d'une humanité autant poussé à bout par un Démon que l'inverse.

La combinaison de toute une multitude d'éléments, de puissances et de sentiments pour conduire à un seul résultat : la victoire. Affaiblit par ceux qui avait échoué à vaincre ses incarnations disséminées dans le monde, Rokubi succomba sous la force qui se déchaina contre lui. Le tout n'avait pas duré plus d'une dizaine de minutes, personne de toute façon n'était en état de fournir davantage après la nuit qu'ils avaient tous passés. Mais ce fut suffisant.

Alors l'allégresse s'empara de tous, et chacun fêta dans un cri victorieux la mort d'un monstre qui avait menacé tout ce qu'ils voulaient défendre. Pendant quelques minutes, l'aura de tension qui saturait l'air jusqu'à alors se dissipa en même temps que les restes de Rokubi aux quatre vents.

Il y eu la joie.

Il y eu le bonheur.

Il y eu la félicité.

Il y eu les dégâts à constater.

Tous les shinobi n'avaient pas atteint le sommet. Malgré l'entraide, malgré la coopération, malgré les convictions, certains étaient tombés au combat avant d'avoir pu attaquer Rokubi. Ils étaient morts en essayant de le vaincre, morts pour que d'autres puissent vivre. Affreusement mutilés, défigurés par l'acide, ces héros dans leur ultime heure méritaient qu'à défaut d'être félicités dans leur vivant, soient reconnus dans leur décès pour ce qu'ils avaient accompli.

Pour leur ultime sacrifice.

La joie était passée, le bonheur éteint, l'ivresse de la victoire retombé. Les corps étaient là, minorité parmi le millier de vies civiles et militaires emportées, à attendre d'être ramassés, peut-être reconnu quand c'était encore possible. Natsuki erra au milieu des autres, trop épuisé après avoir tant forcé sur ses limites au cours de cette interminable nuit, en direction du pied de la montagne. Il croisa quelques visages qu'il connaissait, et dont les yeux ne s'ouvriront plus. Des shinobis qu'il avait croisé à l'une ou l'autre occasion, des ninja qui portaient le bandeau de la Feuille, et qui étaient morts pour ce dernier.

Puis il s'immobilisa.

Incertain de ce qu'il voyait, la vision un peu trouble, il n'osait même plus respirer alors qu'il forçait sur ses yeux, comme pour chasser une vision. Il se redressa, la bouche ouverte, mais la vision refusa de disparaître. Elle était bien là, réelle, tangible, concrète. Dans son uniforme vert et ses cheveux blonds salit par la boue, Iji était étendu à terre à quelque mètres de lui, et ne bougeait plus.

Le monde de Natsuki devint blanc. Il ne parvenait pas à détacher ses yeux du corps de son ami, il ne parvenait pas à l'ancrer dans la réalité, il ne parvenait pas concevoir ce qu'il avait devant lui. Puis la conscience prit le relais, imposant ce que son esprit refusait de réaliser.

Il se sentit d'un coup vide, perdu, alors que son souffle repartait lentement comme s'il craignait de briser les derniers espoirs auxquels il se raccrochait que tout ceci n'était pas vrai. Puis le vide laissa place à la tristesse. Un océan glacé et immense dans lequel il se sentit perdre pieds, et couler entièrement. La tristesse céda au désespoir alors que ses maigres illusions se consumaient. Il avait encore échoué... Il n'avait encore pas su protéger. Iji n'était qu'un soldat parmi d'autres, il n'était qu'une perte parmi les milliers de cette nuit, mais même s'il en était affecté pour tous, pour Natsuki, c'était différent. Pour Natsuki, même s'il considérait tous et chacun égaux comme des frères et des sœurs d'arme, Iji était son ami.

Quelque chose se déchira en lui.

Le désespoir bouillonna. La mâchoire serrée, les dents comprimés, il sentit la tornade de sentiments destructeurs qui le balayaient se muer une seule énergie unique devant une réalité qu'il ne pouvait plus réfuter.

Sa respiration devint haletante, il expira bruyamment. Il fit un pas incertain, puis un deuxième. Il secoua la tête dans une ultime tentative de dénie, son corps se tordant dans un sens ou dans l'autre alors qu'il ne savait plus quoi faire de cette fureur qui le dévorait. Une fureur envers son impuissance, une fureur envers lui, une fureur envers le monde.

Un grondement s'amorça dans sa gorge, qui devint cri rauque, avant de se transformer en un hurlement de rage et désespoir, telle une accusation portée en direction des cieux. Il hurla une fois, deux fois, et la terre commença à trembler, l'atmosphère à se densifier, à devenir irrespirable. L'air crépita en se gorgeant des sentiments brutes que Natsuki ne parvenait plus à contrôler. C'en était trop pour cette nuit.

C'en était trop pour lui.


**************


Lorsqu'il ouvrit les yeux, Natsuki réalisa qu'il était en train de hurler comme un dément. Les yeux écarquillés, le visage en sueur, son cri mourut sur ses lèvres alors qu'il tentait de reprendre son souffle.

Son regard le ressitua rapidement dans sa chambre d'hôpital, et dans un soupir soulagé malgré la vive émotion encore présente, il se laissa retomber dans le lit. Une main sur le front en se cachant la moitié du visage, il tenta de retrouver son calme et de diminuer les battements frénétiques de son cœur qu'il sentait frapper jusqu'à dans ses tempes.

Ce n'était qu'un rêve.

Des rêves porteurs d'une rage indomptable comme il n'en avait plus ressenti depuis longtemps. Des colères sur lesquelles il n'avait pas de contrôle. Mais, ce n'était qu'un rêve. Rien de plus qu'un rêve. Ce n'était pas une rechute. La première fois, il avait été terrifié à l'idée de replonger dans ce cauchemar éveillé, de perdre à nouveau tout contrôle sur son corps, de devoir à nouveau lutter contre des pulsions abjectes qui détruisaient sa vie. Puis il avait comprit que ce n'était que des réminiscences, des reliquats d'émotions de jadis et qui ressurgissaient quelques temps durant lorsqu'il se laissait trop envahir par la rage primordiale au combat, celle contre laquelle il avait lutté près d'une décennie avant de s'en affranchir. Ou du moins, de la dominer : car elle n'avait jamais vraiment disparut.

Car elle ne disparaîtra jamais vraiment...

Il avait su l'accepter, il avait su la faire sienne, mais elle gardait ses conséquences. Il avait besoin de prendre l'air. Le repos strict lui avait été conseillé, et cinq jours n'avaient pas suffit à effacer entièrement la nuit d'horreur de Rokubi. S'il était encore à l'hôpital, ce n'était ni à cause de ses blessures cicatrisées au Tetris, ni à cause de son surmenage au dépit de la raison : c'était seulement parce qu'à l'instar d'une vingtaine d'autres, il avait été exposé davantage à la présence du Démon à Queues et de son chakra – ce qui faisait de lui davantage un sujet de recherches qu'un réel patient.

Cela ne l'empêchait donc pas de bouger. En conséquence, il enfila ses chaussons à tête de cerf dont l'aspect donnait l'impression qu'un bus leur était passé dessus – deux fois -, et quitta sa chambre avec un simple pantalon souple et un t-shirt. L'été ne réclamait pas beaucoup plus.

Mais au moment où il ouvrit la porte, une tête blonde passa sous son menton, le nez plongé dans un document.


« Iji ? »


Voilà bien longtemps qu'il ne l'avait plus vu en blouse blanche. Depuis qu'il allait mieux pour ainsi dire.

Depuis qu'ils se voyaient en dehors de ses problèmes.

Depuis qu'il était en capacité de le considérer comme son ami.

Comme son plus précieux ami.
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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: Aller de l'avant Aller de l'avant EmptyDim 7 Mai 2017 - 21:51

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Sursautant tout seul, le blondinet plongé dans sa feuille afin d’en mémoriser le contenu se retourna, surpris.

    Nat ?


Il avait énormément esquivé le Nara ces derniers temps. Depuis Ame à vrai dire. Il avait fait en sorte qu’il ne vienne pas lui rendre visite dans sa chambre d’hôpital, et même après. Iji avait eu besoin de réfléchir, d’être seul un moment et le lui avait imposé, assez content quand même de savoir qu’il avait besoin d’imposer une telle chose à quelqu’un, preuve qu’il ne nageait pas autant dans la solitude que ce qu’il pensait.

    Qu’est-ce que tu fais là ? … ça va ?


Natsuki était blessé ? Que … Il n’était pas invulnérable ? Réalisant quelque chose subitement, le Yamanaka fronça ses sourcils avant de commencer à chuchoter.

    Tu devrais pas te recoucher ? On va réveiller tous les autres patients à parler comme ça !


Insistant à la fin tout en continuant de chuchoter, le visage du Yamanaka affichait clairement son inquiétude pour tout un tas de trucs, entre autres le fait de déranger, de se trouver face à Natsuki par surprise et de le savoir blessé. Mais à part ces marques, et celles d’Ame, il avait l’air indemne, sain. Plus aucunes cernes n’ornaient ses yeux, son air maladif avait disparu, il avait repris des couleurs et même quelques kilos en plus de ça. Voyant que le Nara ne réagissait pas avec autant de discrétion que lui, il inspira comme pour se donner du courage, et finit par lâcher le fatidique :

    S’tu veux … on peut aller sur le toit. Laisse-moi juste 3 minutes, j’finis un truc et j’préviens mon boss !


Virevoltant, il s’enfuit en trottinant, sa feuille à la main, son coeur battant la chamade. Il avait longuement réfléchi à ce qu’il souhaitait vraiment. Il était visiblement l’heure de le dire à Natsuki, et ce malgré tous ces jours à repousser la déclaration.

* * * * *

    Re.


Fit-il à voix haute alors qu’il débarquait sur le toit, cinq minutes en retard par rapport à ce qu’il avait proposé.

    J’devais finir un truc comme j’t’ai dit. Ca va toi ?






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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Aller de l'avant Aller de l'avant EmptyLun 8 Mai 2017 - 0:02

« En chair et en os. Mais à te regarder j'ai plutôt l'impression que tu as vu un fantôme. L'on t'a dit que j'étais mort ? » questionna-t-il en haussant le sourcil gauche.

Cela ne serait pas la première fois, vu les états dans lesquels il avait été ramené parfois. Cela lui était même arrivé de se cogner la tête une fois en essayant de se lever, alors qu'il avait été rangé dans l'un des tiroirs de la morgues.


« Oui cela va, je suis en un seul morceau, comme tu le vois. Je sers juste de cobaye pour étudier les conséquences d'une exposition directe et intense au chakra de Rokubi. J'ai fini il y a peu les examens avec les sondes... »


Il s'arrêta, car Iji avait vraiment un comportement étrange. Enfin, il avait toujours eu un comportement étrange, et Natsuki s'y était habitué, mais pas étrange comme cela. Il connaissait assez bien le Yamanaka balafré pour savoir qu'il y avait quelque chose d'autre. Restait à savoir quoi...


« Mais de quoi tu parles ? Depuis quand discuter dans un couloir réveillent les gens ? Il ne fait pas nuit, que je sache. Quoi, si ? Mais j'ai dormi combien de temps ? »


Il n'eut pas le temps de répondre à Iji. Le jeune homme lui balança au visage un lieu de rendez-vous – pas très classique, mais qui restait mieux que la buanderie, la morgue, le service de gériatrie ou le placard à balais – et s'éclipsa en quatrième vitesse.


« Mais qu'est-ce que... ? »


Natsuki resta planté dans le couloir, perplexe, le regard posé le dos d'Iji qui s'éloignait. Son ami a toujours été le genre à cacher ses peurs et ses angoisses derrière un sourire et un comportement léger – suffisamment bien même pour que le Nara tatoué soit leurré la plupart du temps. Alors pour que quelque chose tracasse Iji au point qu'il soit troublé de la sorte, ce devait vraiment être quelque chose de grave...

C'est donc sur le toit de l'hôpital, au milieu des draps blancs suspendu sur les lignes à linges pour sécher, que Natsuki patienta l'arrivée de son ami, songeur à ce qui pouvait bien se passer dans sa tête blonde.


« Ne t'inquiète pas. »
lui répondit-il lorsqu'Iji arriva un peu en retard. « Je sais que tu es très occupé, je connais. Et c'est justement pour cela que je n'ai pas insisté ces derniers temps. Parce que si je ne te connaissais pas, j'aurai pensé que tu m'évites depuis notre mission au Pays de la Pluie. »

Natsuki pivota, et fit face à Iji.


« Rassure-moi, ce n'est pas le cas, n'est-ce pas ? »


Il allait finir par croire qu'il lui en voulait pour l'incident à la fin de la mission qui lui avait balafré tout le corps.
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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: Aller de l'avant Aller de l'avant EmptyLun 8 Mai 2017 - 1:08

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    Ah un cobaye … te connaissant ça doit te faire plaisir. Tu penses vraiment que c’est malin de te laisser examiner vu qu’ils vont découvrir ton … « problème de cornes » ?


Ouf, rien de grave.

* * * * *

    Baaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah… Si en fait … c’était un peu ça… Désolé… Je … J’avais besoin de temps. Pour digérer tout c’qu’il s’était passé, pour réfléchir. À ce que j’voulais dans la vie. Parce que j’savais plus… J’sais pas si c’est clair.


S’éclaircissant un peu la voix, il reprit, hésitant, jouant avec ses doigts d’un air embarrassé alors qu’il s’asseyait sur le rebord du muret, néanmoins assez loin du bord pour ne pas tomber. Sans la mission d’Ame agirait-il d’ailleurs aussi prudemment ?

    J’t’ai jamais vraiment dit merci pour Ame… C’était … c’était cool. Vraiment. J’ai pas osé te le dire jusqu’à maintenant mais quand j’étais retenu par les ronces comme une vulgaire carcasse, j’ai eu la peur de ma vie. ‘fin plus précisément, j’étais persuadé que j’allais mourir. Et c’est sans doute la perte de sang qui m’a fait délirer, mais… j’ai commencé à faire le bilan de tout ce qui m’était arrivé dans ma vie, de c’que j’faisais, de c’que j’apportais. Et j’ai pas trouvé grand chose.


Le ton était sérieux et toute la gravité de ce qu’il avait commencé à raconter se faisait bien sentir. Pour une fois il ne souriait pas. Pour une fois il s’ouvrait aux autres, enfin… à Natsuki.

    Tu sais, j’ai jamais vraiment connu ma mère. Elle est morte d’une maladie quand j’étais encore tout petit, mon père m’a élevé tout seul comme il pouvait et oh mon dieu que ça devait être dur pour lui.


Micro sourire qui se figea, ses yeux s’embuant un peu alors que sa voix se cassait.

    Mais il est mort. Alors qu’il était censé être en sécurité à Konoha. Alors que les derniers mots que j'lui avais dit c'était d'arrêter de me couver parce que j'avais besoin d'air. Et presque tout mon clan a disparu avec lui. J’les ai jamais vraiment apprécie ces connards arrogants, mais j’en étais moi-même un. Et même si j’en connaissais pas beaucoup en profondeur, j’savais que j’pouvais compter sur eux. Tout s’est écroulé ce soir-là une première fois. J’ai pu remonter la pente car j’t’avais toi, car j’avais la Racine. Mais ça me faisait quand même mal au quotidien… Et faut dire que j’me ménageais pas. Je crois que j’ai fait un détour par là où j’ai grandi tous les jours pendant plusieurs mois. Mais c’est passé, j’me suis dévoué corps et âme à mon job, à c’que j’savais faire : analyser les gens, sans jamais m’analyser moi-même. La Racine était pas mal active aussi et j’pouvais m’y plonger corps et âme. Et puis … On’ et Maïka ont disparu, Miko et Meia aussi. Restait que toi.


Déglutissant alors que ses mains commençaient à trembler légèrement, le blondinet reprit.

    Et c’était cool. Mais voilà, j’étais quand même seul, j’allais pas te coller h24, t’avais une vie et une carrière. Du coup j’me suis plongé encore plus dans mon job pour pas penser à tout ça, à mon père, à mon clan, à la Racine … à Suguato aussi qui m’avait tout appris ou presque. Et j’en ai oublié le reste. J’ai oublié d’être heureux en quelque sorte. J’me suis dit qu’en me dévouant pour les autres, j’penserais plus à moi, j’aurais plus à avoir peur, à avoir mal.


Ridicule. Il était ridicule.

    J’ai commencé à bosser en dehors du taff, sur des projets en médecine, en tout. J’ai même perfectionné l’Hikariton qui au final m’aura servi à rien. J’me suis senti enfin stable, enfin prêt à affronter l’monde dehors. Et Mizuki m’a laissé partir à Ame, en acceptant que j’sois avec toi en plus de ça. J’étais super emballé. J’me disais qu’en redevenant un ninja opérationnel pour le terrain on pourrait relancer la Racine, j’découvrirais du pays, j’recommencerais à vivre des aventures. J’me suis dit que ça me permettrait de passer à autre chose… Mais j’ai été nul. T’as tout fait au final. J’me suis surestimé, j’me suis fait piéger comme un bleu incapable de faire quoique ce soit … et j’me suis dit qu’il était peut-être mieux pour moi et pour tout le monde que … que j’meurs tout simplement.


S’arrêtant dans son discours, il renifla bruyamment, les yeux toujours rougis, prêts à éclater.

    Mais la colère que t’as ressenti à c’moment m’a sauvé. Via le lien j’l’ai ressenti aussi. Et ça m’a comme qui dirait réveillé, j’me suis aperçu que non j’étais pas aussi seul que c’que j’pensais, que j’étais pas un poids mort. Et … On a fini la mission. Victoire.


Souriant un peu en regardant Natsuki, il eut un petit frisson à cause du froid.

    J’me suis rendu compte que j’avais de la chance de t’avoir. Que t’avais toujours été là mais que j’l’avais pas vu, trop aveugle que j’étais. Pour un Yamanaka psychiatre c’est carrément la honte d’être aussi aveugle quand même… Et du coup … Du coup j’avais honte. J’voulais pas que tu me vois aussi faible. J’avais besoin de faire le point. Sur mon utilité. Sur mon job. Sur mes peurs. Sur ma vie. Et même si t’en étais un élément important, fallait que j’décide de ça tout seul.


Essuyant ses yeux alors qu’il commençait à aborder la partie joyeuse de son récit, le Yamanaka montra le badge sur sa blouse.

    J’ai commencé par quitter mon boulot de psy … Chose que j’aurais dû faire depuis longtemps… Et j’ai demandé à un ancien collègue de me prendre comme patient. Ça aussi j’aurais dû le faire depuis longtemps … J’ai trouvé un poste plus stable à l’hôpital. J’suis devenu laborantin. C’est pas hyper bien payé … mais au moins j’avais un salaire, une position stable, calme, qui me permettait de me reconstruire sans influencer les autres avec ma vie de merde. Et j’ai pris une décision.


Roulements de tambour.

    J’ai décidé de plus être ninja. De plus jamais utiliser mon chakra.


Voilà. Il y était.

    Tu vas trouver ça ridicule j’suis sûr. Mais … Lire les pensées et les émotions des gens … Au final, qu’est-ce que ça m’aura vraiment apporté ? Pas grand chose. Vraiment. En plus de ça, sur le terrain j’suis et resterai inutile, et assigné à Konoha j’me bousille la santé. Tous ceux à qui je tiens -sauf toi car immortel- sont morts car ninjas ou à cause de ninjas. Et j’pense avoir suffisamment fait pour tout quitter sans remords. Quand j’serai plus stable, peut-être que j’redeviendrai psy, peut-être docteur, peut-être rien d’utile même. Mais … j’veux juste être heureux. Et être ninja… ça m’a jamais apporté de bonheur… Désolé, tu m’écoutes parler depuis tout à l’heure, tout ça pour ça, j’me sens con… J’voulais juste te dire que voilà… Merci. Merci d’m’avoir sauvé. T’sais, alors que j’me disais que c’était la fin, au moment où j’ai commencé à sentir que j’étais pas seul à cause de toi, j’ai eu l’impression d’entendre mon père qui m’disait que tout ce qu’il voulait pour moi c’était que j’sois heureux. Et j’pense que j’ai enfin trouvé comment. Me reste plus qu’à Yamanakiser une femme et avoir des enfants. ‘Fin non, j’devrai la trouver et la séduire solo du coup... Merde.


Souriant au Nara, sincèrement, il attendait sa réaction. Il avait trouvé sa voie: celle de ne pas être ninja. Quelle ironie dans un tel univers.




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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Aller de l'avant Aller de l'avant EmptyLun 8 Mai 2017 - 15:43

Non, ce n'était pas trop clair, mais Natsuki savait qu'il valait mieux qu'il ne dise rien pour ne pas couper Iji dans son élan. Son ami avait l'air d'avoir déjà assez de mal à rassembler son courage pour se lancer, inutile de lui rajouter de la difficulté : le suspense avait déjà assez duré comme cela.

Et tout ce qu'il entendit le laissa interdit. Pour la première fois depuis qu'ils se connaissaient vraiment, Iji se confia à lui, lui partagea les peurs et les angoisses qu'il avait toujours préféré porter lui-même. Il lui révéla ce qu'il avait vraiment sur le cœur, son ressenti non pas seulement sur ces derniers temps, mais sur les choix de sa vie en générale, et où il en était aujourd'hui, à savoir encore un peu perdu.

Mais aujourd'hui, il savait où il voulait aller.

Iji percuta son ami plus d'une fois avec un train émotionnel, et Natsuki encaissa, silencieux, des coups toujours plus douloureux. Jusqu'à ce qu'il tire le Yamanaka balafré vers lui, et le serre dans ses bras.


« Tu vois ? Ce n'est pas difficile de s'ouvrir un peu aux autres. »
articula Natsuki d'une voix étranglée par l'émotion.

Il ne relâcha pas encore Iji, peut-être parce qu'il ne voulait pas non plus que ce dernier voit ce qu'il lui perlait aux yeux.


« Alors c'est cela qui te travaillait depuis tout ce temps. Pardonne-moi de n'avoir rien vu de tout cela, Iji. »


De ne pas avoir su trouver tout ce qu'il cachait au fond de lui.


« Je ne suis pas triste, ne t'inquiète pas. Je suis heureux. Heureux de savoir que tu as réussi à faire le point avec toi-même, à enfin trouver une voie sur laquelle tu penses pouvoir trouver le bonheur que tu mérites. Quoi que tu décides, c'est tout ce qui compte. »


Natsuki le relâcha enfin, quoi qu'il le retenait toujours par les épaules pour lui faire face. Les yeux partiellement rougit et un sourire sincère peint sur les lèvres, il savait toutefois un peu mieux contrôler ses émotions – certaines d'entre elles en tout cas -, ce qui ne signifiait pas qu'il ne les ressentait pas pleinement.


« Et un beau spécimen comme toi, fin d'esprit et avec quelques balafres en plus pour compenser son manque de poils sur le menton, je ne m'inquiète pas trop, tu trouveras chaussure à ton pied. Surtout que... »
commença Natsuki avec une expression amusée sur le visage. « … j'avoue être très curieux de voir quel père de famille tu deviendras. »

Il lui tapota l'épaule avec un geste affectueux.


« N'importe comment, je suis vraiment touché que tu m’aies fait part de tout cela. J'espère vraiment que cela a pu t'aider autant que lorsque moi aussi, par le passé, j'ai pu trouver en toi le soutien qui m'a permit de tenir, et faire que je suis encore là aujourd'hui. Simplement, la prochaine fois – s'il doit y en avoir une -, tu me diras que tu veux un peu de temps pour toi, plutôt que de missionner un infirmier afin qu'il m'interdise de venir te rendre visite. »


Le ton de Natsuki se fit un peu plus sérieux.


« Parce que tu te doutes bien que ce n'est pas lui qui m'a empêché d'avancer, mais ton message concis qu'il m'a transmit. Je me suis plutôt inquiété, pour tout t'avouer, parce que je me suis dit que cela ne pouvait pas être simplement à cause de quelques cicatrices que tu ne voulais plus me voir. J'ai respecté ta demande, mais cela m'a beaucoup travaillé. Moins que toi visiblement, cela dit. »


Une dernière bourrade affective dans le dos, et il poussa son ami vers l'entrée pour retourner à l'intérieur.


« Je sais que ce n'est que le début pour toi et que rien n'est encore arrangé, mais maintenant que tu as fait le point sur ta vie et que tu sais où tu veux aller, cela ne peut que aller vers un mieux. Et je serai toujours là pour toi en cas de besoin. Je sais que je n'ai pas besoin de te le rappeler. Par contre... »
poursuivit-il en refermant la porte derrière eux. « … si jamais tu veux passer te détendre, sache que tu es toujours le bienvenu au Septième Ciel : tu as ton statut de VIP depuis longtemps là-bas. Et si tu as besoin d'arrondir un peu tes fins de mois, je cherche encore un saxophoniste pour certaines soirées au Péché Nocturne. »

Il lui glissa un clin d’œil.


« Le secret du bonheur, c'est parfois de mener une vie simple. Tu me diras comment c'est. »
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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: Aller de l'avant Aller de l'avant EmptyVen 12 Mai 2017 - 12:51

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    Je pourrais faire ça quand j’ai dû temps libre. Sous une autre identité genre jazzman playboy moustachu non ?


Souriant un peu, le Yamanaka était décidément chanceux d’avoir un ami tel que le Nara. Il n’avait pas su s’ouvrir avant et en avait souffert. Mais maintenant entre cette confession et ses entretiens avec son psy il avait en effet l’impression que tout s’améliorait pour lui. Le secret du bonheur c’était parfois de mener une vie simple ? Hmmm oui. C’était son avis en tout cas. En espérant que ce soit vrai.

    De quoi ? Mener une vie simple ou le bonheur ? J’t’avoue que pour le moment … Pfiouuu aucune idée. Mais j’fais enfin des nuits complètes muhahaha. Bon … Écoute… J’vais retourner bosser. On a pas les yeux trop rouges ? Au pire j’dirai que Leika m’a filé des herbes à fumer en me disant que ça me ferait aller mieux. T’sais que je la croise souvent en ce moment ? C’en devient insupportable, elle traîne partout. Comme si elle voulait se faire voir des responsables… De mon temps, un étudiant ça se faisait discret et ça bossait dans sa chambre ou à la bibliothèque…


Soupirant, il se sépara finalement de Natsuki, lui assurant qu’il passerait plus souvent au restaurant.

    En plus j’ai toujours pour but de faire exploser ton restau en faisant craquer ta grosse Akimichi pour qu’elle claque sa forme de cinquante mètres !


* * * * *


Aller de l'avant Latest?cb=20110214151638

    Ah bah ENFIN tu reviens de ta pause clope ou j’sais pas quoi ! T’as pas remarqué qu’on avait du boulot ? T’avais dit deux minutes ! J’suis pas là pour bosser à ta place, la prochaine fois j’demanderai à ce qu’on double mes heures vu que j’suis obligée de faire le boulot de DEUX personnes !


Sa mâchoire se crispant, il roula des yeux à cause de la jeune laborantine avec qui il était cloîtré ces derniers temps…

    Lâche moi putain Asami, c’est bon tu pourras partir plus tôt…


Cette remarque la faisant taire un moment, elle lui montra où elle en était dans ses analyses afin qu’il continue de son côté, insistant à nouveau qu’elle n’était pas sa bonniche. Oui oui … Whatever.




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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Aller de l'avant Aller de l'avant EmptySam 27 Mai 2017 - 0:36

Natsuki s'installa sur la première marche de l'escalier – ou la dernière, selon le référentiel. Il faisait meilleur à l'intérieur, sans le vent nocturne pour les agresser, mais aussi plus clair : le bruit ambiant de la ville endormie laissait ici place au grésillement d'un néon qui peinait à rester allumé plus de dix secondes.

« '' Jazzman Playboy Moustachu. '' »
répéta Natsuki d'un ton songeur en appuyant sa tête fatiguée contre le mur.

La naissance de corne qui ornait sa tempe produisit un son peu naturel en tapant contre la brique peinte.


« Cela te couvre deux qualités naturelles sur trois, mais c'est peut-être un peu long à prononcer non ? Même JPM, ça sonne bof. Que penses-tu de '' The Duke '' ? »
proposa-t-il.

Discuter de banalités de la sorte avec son ami lui fit du bien. Cela faisait si longtemps qu'ils n'avaient dans leur vie que des problèmes, certains urgents qui occupaient tout leur temps, et d'autres où ils préféraient se voiler la face pour discuter avec des sourires uniquement sur leur masque. Natsuki avait fait tomber le sien voilà deux ans, et aujourd'hui, c'était Iji qui acceptait de l'ôter. Aujourd'hui pour la première fois des années peut-être, ils se montraient l'un envers l'autre tels qu'ils étaient vraiment. Sans faux-semblant, sans comédie, avec de vrais sourires.

Ces moments étaient bien trop rares.

Et bien trop courts. Car déjà, Iji lui annonçait qu'il devait y aller. Ce fut alors au tour de Natsuki d'être prit de court, comme s'il se retrouvait soudainement éjecté du petit nuage sur lequel il s'était laissé flotter avec son ami.


« Déjà ? »
lâcha-t-il en se redressant, étonné. « Tu n'as pas encore cinq minutes ? Mmh, c'est vrai que tu travailles de nuit ce soir, il faut bien que y'en a qui bossent de temps en temps. »

Il se leva, et serra brièvement une dernière fois Iji dans ses bras. La dernière avant un moment, autrement cela allait finir par ressembler à de la bromance.


« Je suis content de t'avoir revu ce soir en tout cas. Ton humour me manquait. Il me rappelle chaque fois que tu ouvres la bouche que le mien n'est pas si terrible. »


Il essaya de rire, mais c'était un hôpital ici, et de nuit qui plus est, aussi il se contenta d'un sourire complice avec son ami, un bras autour de ses épaules. Mais avant de le relâcher, et de partir chacun de leur côté, Natsuki pencha sa tête vers lui, et lui murmura à l'oreille :


« Et je te conseille d'arrêter de gonfler Sakurako. Parce que s'il reste quoi que ce soit de toi quand elle aura terminé, si tu fais détruire mon établissement, y'aura un autre démon qui t'attendra au tournant. »


En toute amitié, tout honneur.


« Allez, porte-toi bien Iji. Et à bientôt. »


Sur ces mots, Natsuki regagna sa chambre, l'esprit bien plus serein. Les cauchemars de sa nuit ne semblaient plus qu'un lointain souvenir, et c'est paisible qu'il s’endormit dans son lit d'hôpital.
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