Tant de choses s’étaient déroulées. Cela faisait des mois et des mois que je n’avais pas eus un moment de pause. Un moment, pour moi. C’était ce que je voulais maintenant. Je sentais au fond de moi que si je ne saisissais pas ce moment, il allait s’envoler. Mon bras était encore un peu fragile, mais cela faisait quelques jours maintenant que le jeune médecin l’avait entièrement soigné. C’était une préoccupation en moins et en ce temps de crise, c’était un soulagement. Kumo et moi-même ayant beaucoup évolués, je décidai de passer quelques jours chez mon mentor, Han. Sa grande maison se trouvait dans les montagnes de Kaminari no Kuni et ma dernière visite remontaient à ma nomination en tant que chef de clan. Qui plus est, suite à ce que j’ai appris sur les Monjara, je me devais d’avoir une petite discussion avec lui.

J’entamai alors mon périple pour me rendre dans ces fameuses montagnes. Le voyage ne durait seulement quelques heures, mais elle n’était pas destinée au randonneur novice. Si vous n’êtes pas un shinobi, je vous déconseille fortement de rendre visite à mon maître. Dans tous les cas, je vous déconseille d’aller le voir, pour votre bien, cela va de soi.

Je vis finalement la maison dans laquelle j’avais grandi. Malgré les années, Han a su la conserver ans un état parfait. Bien entendu, la coutume était d’apporter un petit quelque chose à grignoter. J’ai donc pioché dans ma réserve personnelle pour ne pas venir les mains vides. Je frappai à la porte et c’est à ma grande surprise, le Gogyou qui ouvrit la porte. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu, même s’il est, lui aussi Jônin de Kumo. Il me laissa entrer sans un mot, seulement un signe de tête. Je n’ai jamais compris pourquoi Han l’avait recueilli parmi nous, car après tout, il n’a même pas suivi le rite. Enfin, c’est un autre débat. Han était dans la cuisine en train de préparer le déjeuner. Il était dans un costume marron très classe portant un tablier blanc. Il me fit signe d’aller m’asseoir à table. Le Gogyou, quant à lui, partit de chez Han sans dire un mot. Finalement, Han s’installa en face de moi avec le repas.

« C’est un plaisir de te revoir Shinji ! Comment vas-tu ? »

« Il en va de même pour moi. Je vais bien, merci de vous en souciez. Je suis désolé, mais je n’ai pas vraiment eu le temps de venir vous voir. Entre les missions que le Godaime me confiait, la conquête de Mizu no Kuni, ma capture, ma libération, le Rokudaime… Enfin, le principal, c’est que je sois là maintenant. »

« Ne t’inquiète donc pas mon cher Shinji. Tu sais très bien que tu es ici chez toi. Mangeons et raconte-moi tes péripéties. »

J’expliquai à Han tout ce qui s’était passé tout en mangeant. Une fois le repas terminé, il m’indiqua de le suivre en bas. J’arrivai dans énorme sous-sol que je connaissais déjà. C’est ici que j’ai appris le secret de l’Onkyôton. Han m’expliqua que ma défaite à Mizu indiquait que j’étais encore trop faible. Il y a longtemps, il avait remarqué que j’étais doué en Ninjutsu, mais il m'a toujours dit que ce ne serait pas suffisant dans un combat. Aujourd’hui, il était prêt à me le prouver. Il m’expliqua qu’il voulait que nous combattions ensemble. Mon mentor étant un expert incontestable du Fuinjutsu, il avait pour but de me montrer la différence entre un maître dans une spécialité et moi. J'ai tout donné dans ce combat, car il n'y avait pas de règle. Le premier ne pouvant plus combattre admettait la victoire de l'autre. J'utilisais toutes mes attaques, mais grâce à sa maîtrise supérieure en Fuinjutsu, j'étais incapable de l'égaler. Le combat s'arrêta fatalement par mon épuisement. Il me releva et m'expliqua les quelques étapes afin d'acquérir ce que je recherche. Il me disait que n'importe quel shinobi peut aspirer à maîtriser parfaitement les différentes spécialités. Cependant, il m'indiqua que j'avais plus de facilités avec le Ninjutsu et qu'ainsi, je devais m'orienter dans cette voie.

Il ne m'avait rien dit de plus, car il aime me voir trouver la bonne solution par moi-même. Après cela, je décidai de rentrer au sein de Kumo et de me diriger vers un terrain d’entrainement. Me voilà donc, seul, au milieu d'une petite partielle de terre entouré d'un grillage rouillé. Ce n'était pas l'endroit paradisiaque pour un entrainement, mais bon, on fait avec. Il fallait commencer doucement. Des petites techniques de rien du tout, histoire de se mettre dans le bain. Mon but, aujourd'hui, était de dépenser une grande partie de mon chakra afin d'habitué mon corps, mon esprit et mon chakra au Ninjutsu. C'était la première partie de l'entrainement que je m'imposais.

Le lendemain, j'étais au même endroit, mais cette fois-ci, on passe à la deuxième partie. Il me fallait combiner l'art d’utiliser mon chakra et mes pouvoirs. C’était quelque chose que je faisais quotidiennement, mais même principe, je voulais vider mon chakra en répétant ces actions. Des techniques de son où de fils, j'avais le choix. Je répétais et répétais encore et encore les mêmes techniques, les mêmes gestes. La journée passait tellement lentement que ça en était affligeant. Finalement, sûrement par manque de chakra, je m'écroulais ainsi sur le sol. J'étais encore conscient, mais je ne pouvais plus bouger. Cela faisait un peu le cliché du mec qui s'entraîne trop, mais pour le coup, c'était vrai. La nuit était tombée et on pouvait y observer de nombreuses étoiles. Avec la lune comme oreiller et le ciel étoilé pour couverture, je m'endormis sur cette terre bien rude.

Avec le soleil dans les yeux, je me réveillai doucement. J'allais mieux et surtout, je pouvais bouger. Cependant, j'avais plus ou moins mal au dos et à la tête à cause du sol. Enfin, maintenant, il me fallait attaquer la dernière étape de mon entraînement. Le Ninjutsu sur autre chose que mon pouvoir. En effet, du fait que ce ne soit pas inné, j'avais beaucoup de mal à réussir ce genre de technique. Le vrai challenge était de me concentrer pour utiliser mes affinités afin de créer de puissantes techniques élémentaires. Cette dernière étape me prit beaucoup de temps. Tous les jours, j’étais là, sur ce terrain, à donner mon maximum pour tenter d'atteindre mon but. Au bout d’un certain temps, mon objectif était atteint. J'étais maintenant devenue maître dans cet art et je n'attendais qu'une chose, pouvoir prendre ma revanche avec mon mentor.