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 Une rencontre curative [Saori]

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Iwa
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Message(#) Sujet: Une rencontre curative [Saori] Une rencontre curative [Saori] EmptyJeu 4 Mai 2017 - 2:09


Rencontre Curative feat. Saori


Les silhouettes encapuchonnées se dirigeaient avec hâte vers la Mégalopole de Kawa. Toute l’activité commerciale et humaine se situait à Kurebasu, qui était le nom de cette dite mégalopole. La première était Pô, qui avait reprit son apparence depuis qu’il était entré sur les terres neutres de Kawa no kuni. Il savait qu’ici, il ne rencontrerait pas autant de Konohajin, même s’il devrait très certainement en rencontrer. Le cas échant, ce serait que ces shinobis seront en mission pour le compte de Konoha et seront donc fatigués, il faudra donc pour eux faire un choix : le succès de la mission ou combattre un déserteur pour le ramener se faire juger sur les terres du feu. Cependant, tous connaissaient Pô à Konoha, pour son actif et pour sa carrière militaire. Il était le chef du clan des polymorphes qui avait ramené l’entiéreté de sa famille sur les terres de Konoha pour repeupler le village, pour le faire se remettre de la trihison des Hyo et des Sabakyô. Lui-même ne se voyait pas comme un sauveur, mais l’arrivée des Gekei avait fait le plus grand bien aux défenses et à la milice en général de Konoha, et de tout l’empire du feu. Pô était donc connu comme le chef de clan et le membre des forces spéciales de Konoha, il ne serait donc pas aisé de le combattre, surtout avec la fatigue de la mission.

De plus, il y avait la deuxième silhouette, qui n’était autre qu’Eien Suzurane. En terme de puissance il était bien supérieur à Pô. Ils faisaient actuellement équipe tous les deux, sous le plus grand des hasards. L’Ouja avait décidé de laisser Dagaa faire, et lui avait même donné l’un de ses meilleurs combattant comme coéquipier dans sa quête. Un mal pour un bien au final. Mais pour en revenir au combat, il faudrait donc au minimum un escadron surentrainé et en pleine forme pour venir à bout des deux shinobis. Eien pourrait être éliminé sur le champ, mais jamais ils ne prendraient le risque d’éliminer Pô, car le clan Gekei en entier en serait outré, choqué, révolté. Le clan agissait surtout en fonction des autres membres et Pô ainsi que l’entièreté du conseil avaient le respect le plus total du reste de ses membres. Que le chef bien aimé se fasse tuer par la main de Konoha serait un affront intolérable pour les Gekei. Mais cela ne tarderait pas très longtemps. Le chef des polymorphes était blessé, fortement blessé aux côtes. Eien avait provoqué cette blessure, mais le temps et la marche avait aggravé cette fracture. Rien de mortel pour le moment, mais assez pour qu’ils ralentissent le rythme.

C’était dans ce contexte que le serpent et Eien entrèrent dans les terres de Kawa et plus précisément dans sa mégalopole. Après avoir traversé les champs et le lac Kawa, ils pénétrèrent dans Kurebasu à la recherche d’un médecin. Mais Pô ne voulait se rendre à la fameuse clinique de Kawa. Ils feraient un bilan, un compte rendu qui finirait par tomber dans les mains de Konoha, et il ne souhaitait pas cela. Bien qu’il n’avait aucune haine envers le village, il savait qu’il serait considéré comme un déserteur et aurait donc des escadrons à ses trousses. Il les combattrait sans soucis, accompagné d’Eien, mais il ne souhaitait pas abattre les siens. Ce serait extrêmement difficile pour lui d’annihiler l’existence d’un membre de son propre clan. Lui même ne savait pas s’il en serait capable. Mais quoi qu’il en était, ils se devaient de trouver un médecin rapidement. Déserteur, si combat il devait y avoir, il se devait d’être au meilleur de sa forme.

Les deux hommes poussèrent alors la porte d’une sorte de bar/restaurant. Il y avait un coin restaurant ou plusieurs personnes mangeaient assis sur des tables rectangulaires alors que de l’autre côté il y avait un coin bar avec des gens assis sur des canapés, avec un café, une cigarette et la presse du matin. Le Gekei se contentait donc d’envoyer Eien demander à l’un des responsables s’il y avait un médecin pas loin, ou qui habitait pas loin. Pendant ce temps, Pô qui venait d’enlever sa capuche se mit sur un canapé, reculé du reste de la foule, en se tenant les côtes. C’était douloureux et ça empirait d’heures en heures.

« Excusez-moi, connaitriez vous un médecin pas loin d’ici ? Sans parler de la clinique, mon ami à la phobie des hôpitaux. »
« Nan ! Allez à la clinique ! C’est tout ! »
Répondit la femme d’un ton pas extrêmement courtois avant qu’Eien n’abandonne en revenant vers son homologue de l’Empire.
« Quelle connasse ! »


Dernière édition par Gekei Pô le Mer 10 Mai 2017 - 3:16, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Une rencontre curative [Saori] Une rencontre curative [Saori] EmptyJeu 4 Mai 2017 - 20:32


Elle n'avait jamais prêté une grande attention à ces pages blanches recouvertes de textes malgré l'intérêt de ses congénères à leur sujet. Et même aujourd'hui elle trouve un brin étrange d'accorder de l'attention à des écrits alors que le monde qui l'entoure est plein de merveilles et de surprises prêtes à se dévoiler à ceux qui savent où regarder. Mais son avis sur la question a quelque peu changé depuis que l'ennui et une coupe de thé l'ont poussée à y jeter un oeil. L'information est importante, elle le savait. Mais la noiraude avait sous-estimé la qualité de certains de ces journaux. Ho bien sûr certains d'entre eux sont emplies de bêtises en tout genre, acquis à un publique qu'elle n'arrive pas à comprendre. Mais d'autres sont de véritables joyaux culturels. Toujours est-il que ce que la plupart des gens considèrent comme un objet classique du quotidien revêt des allures de trésor pour une jeune femme qui commence à peine à s'éveiller au monde.

Et là voici à parcourir d'un regard avise de connaissances les différents articles qui composent les pages de l'un des quotidiens de Kurebasu. Son préféré! La soif de savoir de l'enfant de Kaze est seulement perturbée par quelques gorgées d'un thé aux épices dont elle raffole également. Chaque matin - et ce depuis une semaine - ce rituel est devenu semblable à une règle qu'elle se fait un devoir de respecter. D'autant plus que le lieu choisi offre divers avantages comme, par exemple, des plats succulents ou des canapés des plus confortables. De quoi profiter d'une pause bienvenue dans ses pérégrinations dans les nombreuses avenues, rues et ruelles de la Mégalopole.

La noiraude sourit distraitement en apprenant qu'un accident a été provoqué à quelques pâtés d'ici, la veille. La raison? Un simple chat sauvage égaré dans ce labyrinthe de briques. Puis elle fronce les sourcils lorsque son regard vagabonde sur les détails d'un crime quelque peu sordide. Un de plus. Un parmi tous ceux qui assombrissent l'actualité. À croire que le meurtre est une sorte de règle tacite visant à maintenir la cohésion d'une société qui n'a rien de très sain. S'ensuit alors quelques mordillements de lèvres trahissant la concentration de la jeune femme tandis que cette dernière parcourt la rubrique géopolitique. Les frontières du Yuukan sont-elles automatiquement synonymes de guerre?

Saori accorde finalement un vague intérêt à la rubrique météo - pour savoir le temps qu'il fait il suffit pourtant de sortir et de lever les yeux au ciel! - avant de replier avec délicatesse les pages pour le lecteur suivant. Et alors qu'elle s'acharne à compter ses ryos et à évaluer le pourboire qu'il convient de laisser à las serveuse, de nouveaux arrivants dans l'établissement ne manquent pas d'attirer son attention. Elle pose d'abord machinalement le regard sur ces derniers avant de le laisser virevolter ailleurs. Mais il revient bien vite se poser sur les deux hommes lorsqu'elle comprend qu'elle est passée à côté de quelque chose.

Elle comprend aisément à la posture et à la main que l'un d'eux crispe contre ses côtes qu'un blessé vient de faire son entrée. Et ce dans un semblant d'indifférence générale. Elle est trop loin pour comprendre les mots que le compagnon de l'infortuné échange avec la tenancière mais il ne faut pas être devin pour comprendre qu'ils ne sont guère favorables au nouveau venu. Ce qui la pousse évidemment à terminer sa coupe d'une traite - ouch, c'est chaud! - puis à rejoindre l'étrange duo. À peine le temps de se racler la gorge pour attirer leur attention et là voici déjà à engager le dialogue avec ces inconnus.
"Les fractures aux côtes comptent parmi les plus douloureuses!" affirme-t'elle sans détour. "Je suis passée par là moi aussi. Et si elles ne sont pas résorbées rapidement et correctement il ne faudra pas bien longtemps avant que votre poumon en fasse les frais, croyez-moi!"
Une manière de souligner l'urgence d'une situation qui peut sembler banale aux plus endurcis. Les plaies ou les fractures peuvent souvent sembler anodines avant que l'on se rende compte que le corps humain repose sur un équilibre fragile. Et que ce qui impacte une zone définie peut bien vite se propager. Néanmoins Saori ne compte pas imposer quoi que ce soit. On ne soigne pas une personne sans qu'elle vous accorde auparavant ce privilège. Fusse-t'il au seuil de la mort, la volonté d'un patient prime sur le reste. Ou, en tout cas, le devrait...
"Je peux vous aider si vous le souhaitez! Sans poser de questions!" propose-t'elle avant de se rappeler d'une chose qui influe un peu trop sur les décisions des gens autours d'elle: "Et sans que vous ayez à débourser le moindre ryos!"
Peu importe les circonstances de la blessure de cet homme. Elle ne se revendique pas juge ou bourreau. Simplement médecin. Et un médecin digne de ce nom se contente d’œuvrer de concert avec la vie. Le reste n'a guère d'importance. Attendant la réponse de l'homme concerné, la jeune femme commence à relever ses manches et dévoile ainsi les divers sceaux qui recouvrent ses avant-bras. Une manière de leur montrer qu'elle n'attend qu'un seul mot de sa part pour entrer en action.
"Si je puis me permettre... Vous n'avez pas vraiment le luxe de faire le difficile!"
Elle décoche un regard qui se veut convainquant à l'homme avec le flanc en compote puis à celui qui tient encore sur ses jambes. Faudra-t'il les convaincre qu'elle est réellement désintéressée? Après tout la plupart des gens semblent considérer l'altruisme avec méfiance. Et vu ce qu'elle peut lire dans les journaux ou observer autours d'elle, l'enfant de Kaze aurait tort de leur en vouloir...



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Message(#) Sujet: Re: Une rencontre curative [Saori] Une rencontre curative [Saori] EmptyDim 14 Mai 2017 - 11:01

Une simple insulte en direction de Pô pour expliquer le comportement de la femme qui tenait cet endroit en disait long sur sa réaction. Le chef des polymorphes se contentait juste d’un soupir et d’un signe de la main pour lui dire de laisser tomber lorsque finalement, alors qu’Eien était en train de s‘asseoir, une femme plutôt svelte, avec la peau noire s’approchait de l’étrange duo en se raclant la gorge, comme pour attirer leur attention. Ce fut une réussite, les deux hommes se turent en tournant la tête en direction de la jeune femme. Eien la regardait fixement alors que Pô, comme à son habitude, n’avait que très légèrement tourné à la tête, assez pour la voir, mais pas assez pour la fixer comme le faisait ce très adroit Eien. L’homme blond ne semblait pas désintéressé de la présence de cette femme et si cela n’était pas découvert du tout, Pô aurait gentiment administré un coup de pieds dans le genou de son acolyte pour que celui-ci se trouve moins insistant sur la façon dont il regardait la jeune femme. Cette dernière prit alors la parole, en prétextant qu’une blessure aux côtes faisait partit des douleurs les plus puissantes. Comment savait-elle ça ? Etait-elle médecin ? Serait-ce leur jour de chance ?

Cependant, elle avait raison, le chef des polymorphes commençait à sentir son souffle plus haletant, c’était de plus en plus douloureux quand il parlait ou simplement quand il respirait. Cet abruti d’Eien n’y était pas allé de mains mortes. La femme ne laissait pas vraiment le choix, en prétextant qu’elle était médecin et que devant l’urgence de la situation, elle pouvait soigner Pô sans aucun souci, sans poser de questions et sans faire payer l’addition. Suite à quoi, la jeune femme se retroussait alors les manches avant de se concentrer pour agir, prétextant que le Serpent n’avait pas réellement le luxe de choisir, que la situation devenait urgente. Retroussant ses manches, les deux hommes purent alors voir de nombreux fuuinjutsu sur les avant-bras de la jeune femme, ce qui les alerta immédiatement. Alors qu’elle approchait ses mains, Eien lui saisit l’avant bras gauche comme pour la retenir d’agir. Aussi belle soit-elle, ils ne la connaissaient ni d’Eve, ni d’Adam.

« Hé, qu’est ce que tu fais ? »

Dit-il en fixant fermement la jeune femme dans les yeux. Il était prudent et l’on ne pouvait pas lui en vouloir. Pô avait cette fois-ci totalement tourné la tête en direction de cette jeune femme, l’analysant de ses yeux azurs, comme s’il pourrait voir ses réelles intentions en la regardant ainsi. Après quelques secondes seulement, il se contentait de lever la main en direction d’Eien, lui demandant ainsi de relâcher la pression. Comprenant le geste, il relâcha effectivement la main de la jeune femme, la laissant agir. Alors que Pô se présentait côtes en avait pour la laisser faire, il la fixait tout de même. Ce n’était pas dans sa nature de se confier de cette manière, et encore moins à une inconnue en plein milieu d’un bâtiment dont il ne connaissait rien et dans un pays proche de celui dans lequel il était recherché. Mais comme l’avait précisé cette jeune femme, il n’avait pas d’autre choix que de l’écouter, il ne pouvait pas s’offrir de luxe d’un autre caprice. La laissant donc agir, le polymorphe tournait alors la tête vers Eien qui fixait toujours la jeune femme avant de prendre la parole.

« Quel est ton nom ? » Dit-il
« Et surtout que voudriez vous en échange de ce service ? Rien n’est gratuit dans ce monde.. »

En tournant alors le regard au-delà de leur table, il se rendit compte que ce qui se passait attirait pas mal l’attention autour d’eux. Tous les regardaient, que ce soit les clients ou même le personnel. Après tout, ils venaient d’arriver, de râler contre celle qui gérait tout ça avant de finalement rester assis à une table à se faire soigner par une étrangère sans daigner rien commander. C’était plus que suspect. Plongeant sa main dans sa poche intérieur, il en ressortit une sorte de portefeuille noir qu’il posait sur la table avant de le faire glisser sur celle-ci en direction d’Eien. Celui-ci s’en saisit avant de comprendre ce qu’il devait faire. Pendant que la jeune femme agissait, il fit discrètement un signe, demandant s’il devait prendre une consommation aussi pour elle. Un simple signe affirmatif de tête de Pô suffit pour que le Suzurane ne se redresse de sa chaise et se dirige vers la « connasse » comme il venait de l’appeler précédemment.

« Que faites-vous sur ces terres ? »
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Message(#) Sujet: Re: Une rencontre curative [Saori] Une rencontre curative [Saori] EmptyDim 14 Mai 2017 - 14:55




Je relève les yeux vers le propriétaire de cette main qui prive à présent de liberté la mienne. Cet homme semble animé par la méfiance. Peut-être plus que le blessé lui-même même s'il est difficile d'en juger vu son état. Ce que je suis en train de faire? Et bien.. je tente de sauver la vie de son camarade! N'est-ce pas évident? Si j'avais voulu lui faire du mal je me serais contentée de rester à ma table, à siroter un thé pendant que le temps se chargeait de faire son oeuvre. Je lâche un soupire blasé qui traduit plutôt bien mon état d'esprit. Mais je juge également utile de répondre à la question que le protecteur de ce patient vient de m'adresser.
"Je fais mon travail... Ni plus, ni moins!"
Heureusement le blessé semble abonder dans mon sens puisque la pression ne tarde pas à se relâcher à la suite d'un simple regard de l'intéressé. Dois-je considérer qu'il est le chef de cet étrange duo? Ou simplement qu'il est le seul à même de décider ce qu'il souhaite pour son avenir? Je ne m'interroge guère sur cette question pour me concentrer sur les sceaux que je dépose à présent sur les côtes qui sont offertes à mes soins. La blessure n'est pas belle. Mais elles ne le sont jamais à vrai dire...

Des filins noirs ne tardent pas à s'extirper de mes sceaux et commencent leurs oeuvres curatives. Certaines se contentent d'absorber le sang qui masque la plaie tandis que d'autres disparaissent sous la peau de l'homme pour s'attaquer au cœur du problème. D'autres encore commencent à recoudre les zones atteintes qui peuvent déjà l'être. Le tout sous la supervision de ma main droite apposée sur un symbole m'offrant le contrôle de l'ensemble de mon oeuvre. La concentration est nécessaire ici. Pourtant cela n'empêche pas les deux étrangers de me poser des questions qui pourraient attendre. Je termine donc de redresser la première côte avant de daigner répondre à leurs interrogations. Le tout sans quitter du regard la blessure qui commence lentement à se résorber.
"On m'appelle Saori! Juste Saori..." dis-je pour satisfaire la curiosité du premier. "Et je vous l'ai dit: je ne souhaite rien en échange de mon aide! Le seul fait de pouvoir sauver une vie aujourd'hui alors que la mort rôde partout dans le Yuukan sera déjà une récompense en soi..."
Je ne comprends pas pourquoi chaque "présent" fait à autrui nécessite le plus souvent une contrepartie? Qui a décidé de cette règle tacite? Est-ce une conséquence de l'appât du gain qui semble animer la plupart de mes semblables? J'ai de la peine à croire que l'intérêt à dicté chacune des relations entre êtres humains depuis que l'espèce est capable de penser. Il fut sûrement un temps où la parole avait une valeur, où on considérait l'autre pour ce qu'il est plutôt que ce qu'il est capable d'offrir. Le monde n'est décidément pas aussi beau ou simple que celui que je m'attendais à trouver en quittant le laboratoire de Langue Dorée.

Je grimace lorsque l'un des filins se heurte à du sang coagulé que je retire alors précieusement tout en jetant de temps à autre un regard à mon patient. Je n'ai pas souhaité l'anesthésier même si la prudence le recommande. Je veux qu'il ressente chaque instant de douleur. Peut-être avec l'espoir qu'il y réfléchira à deux fois avant de se battre une nouvelle fois. Que ce soit son sang qui coule ou celui d'un autre, quelle différence cela fait-il? En fin de compte il y aura tout de même un blessé. Voir un mort...

La douleur, cependant, ne semble pas empêcher l'homme de vouloir satisfaire sa curiosité. Ainsi pendant que son acolyte va commander au bar il souhaite savoir ce que je fais sur ces terres. Une question simple appelant une réponse bien plus complexe. J'hésite brièvement avant de hausser les épaules, considérant que l'honnêteté dont je ferai preuve pourrait bien faire naître un semblant de confiance entre lui et moi.
"À la base je suis venue ici pour obtenir des informations sur un homme que je recherche depuis de longs mois maintenant! Je l'ai même trouvé il y a quelques semaines de cela. Mais on peut dire que les choses ne se sont pas passées aussi bien que je l'espérais..." c'est le moins que l'on puisse dire, je suppose. "Mais il y a tant de choses à découvrir ici que ce qui n'était à l'origine qu'une simple étape dans ma quête est maintenant devenu un endroit où je me sens... bien? Cette mégalopole est remarquable sous bien des aspects. Et puis ici le travail ne manque pas pour une eisenin, alors..."
Je m'autorise un léger sourire en guise de conclusion pour ma phrase. Il est vrai que la mort est particulièrement présente en ces lieux même si elle est quelque peu occultée par les merveilleux d'une cité multiculturelle. Un craquement perceptible marque une nouvelle vague de douleur lorsque je ressoude la seconde côté qui frôlait d'un peu trop près le poumon de l'homme aux cheveux blancs. La troisième, quant à elle, semble l'avoir perforé. Ce qui explique le sang qui coule en abondance et le souffle haletant du patient. Saori hésite à un instant à lui faire part de sa découverte avant de juger plus prudent de ne pas l'alarmer. Après tout il n'est pas trop tard pour le sauver. Est-ce le hasard ou le destin qui les ont placés sur le chemin de l'autre en ce jour qui aurait pu être funeste.
"Et vous alors quel est votre nom?" je reprends sur le ton de la simple conversation malgré l'urgence de la conversation. "Cela fait peu de temps que je suis là mais j'ai compris qu'il y a trois types de personnes qui se retrouvent ici: ceux qui, comme moi, cherchent quelque chose, ceux qui fuient leur passé ou le danger et qui trouvent en Kurebasu un refuge et ceux qui ont dans l'idée de verser davantage de sang dans les rues de cette cité. Vous retrouvez-vous dans l'une de ces descriptions? Ou peut-être appartenez-vous à une quatrième catégorie?"
Je me refuse cependant à lui demander ce qui a pu le mettre dans un tél état. Déjà parce que je suppose que la réponse ne me sera pas d'une grande utilité vu que j'ai la situation sous contrôle. Et aussi parce que j'ai promis que je ne le questionnerai pas à ce sujet. Les informations sont utiles, à n'en pas douter. Mais parfois en savoir trop fait de vous une cible. Pour vivre heureux il faut peut-être vivre dans l'ignorance?
"En fin de compte j'aurai peut-être quelque chose à vous demander en échanger de mon aide, oui..." avouai-je en reprenant le cours de mon travail. "La blessure est plus profonde que je ne l'espérais et si ça ne remet pas en cause vos chances de survie j'aimerais toutefois que vous acceptiez de me revoir afin que je puisse m'assurer que vous guérissiez correctement. Il y a des vertus curatives qui n'appartiennent qu'au temps. Et à lui-seul..."
Mais peut-être n'a-t-il pas prévu de s'éterniser ici? Elle ne lui courra pas après, c'est un fait. Mais elle tient malgré tout - et pour peu que les circonstances le lui permettent - à faire son travail de A à Z. Je décoche un regard furtif en direction du bar pour voir où se situe le camarade de mon patient, espérant qu'il saura faire preuve de plus de retenue que ce qu'il a montré jusqu'à présent. Car ici, les gens ont aussi le sang chaud. Combien de batailles rangées ont commencé à la suite d'un simple regard que certains imbéciles ont jugé déplacé?
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Message(#) Sujet: Re: Une rencontre curative [Saori] Une rencontre curative [Saori] EmptyLun 15 Mai 2017 - 6:55

La première réponse vint assez rapidement. La jeune femme prétextait simplement faire son travail, ni plus ni moins. C’était cependant rare de voir dans ce monde une personne assez altruiste pour donner de son temps et de ses talents gratuitement à une autre personne sans demander de retour. Tellement rare que s’en était devenu alarmant, amenant à une grande méfiance de la part du bénéficiaire. Le Gekei n’avait d’autre choix que de laisser la femme s’occuper de lui. Ton vêtement se déchira facilement tellement il était imprégné de sang, car oui, la blessure s’était rapidement ouverte au vu des dégâts provoqués par le coup de poing surpuissant d’Eien. Celui-ci n’y était pas aller de main morte. D’ailleurs, à chaque fois que la jeune femme changeait d’endroit, Pô refoulait un rictus de douleur. Elle répondit alors à l’interrogation d’Eien qui semblait plus être tombé sous son charme qu’autre chose : elle s’appelait Saori et précisait bien qu’elle s’appelait juste Saori, qu’elle n’avait pas de nom de famille. Ou peut-être voulait-elle simplement pas le dire. Ce ne serait certainement pas le Serpent qui lui lancerait la première pierre, garder l’anonymat était une très bonne chose dans ce monde.

Elle avouait qu’elle ne voulait donc rien en retour, que sa récompense serait de sauver une vie dans le Yuukan. Elle avait raison, tant de choses s’étaient abattus sur ces terres depuis les derniers mois. L’apparition du monstre à queue à Kawa avait fait d’énormes dégâts que ce soit au niveau du pays lui-même, mais aussi à Konoha et à Iwa. Sans compter cette brutale et meurtrière guerre entre Kumo et l’Empire du Shukai. D’ailleurs, le Gekei avait ouïe dire que son ancien ami et allié, Samui Kakeshouu, le premier empereur était mort lors de cette bataille, abattu par le Raikage et un étrange allié. Pour le moment il n’en connaissait pas plus sur les circonstances de sa mort. Elle était regrettable, Kakeshouu était un homme d’ambition qui avait mené sa barque d’une main de fer, mais sa mort était visiblement le souhait de son propre destin, son autorité avait visiblement atteint une mutation qui relevait plus du conquistador qu’autre chose. Une partie géante de l’échiquier de la vie sur lequelle chacun avançait ses pions et risquait à tout moment de se faire faire « échec et mat ». Le Roi du Shukai était mort et l’Empire s’était disloqué en de nombreux morceaux. Taki avait été prit par la force : des morts. Tori était en proie aux révoltes : des morts. Yuki était plongé dans une guerre civile : des morts. Toujours et encore des morts. Peut-être que cette femme était lasse de travailler. La meilleure récompense pour elle serait peut-être de ne plus avoir besoin d’exercer car les conflits se seront arrêtés et que le paix régnera de nouveau sur le Yuukan.

Mais Pô en connaissait trop long sur le sujet pour savoir que ce rêve était une douce utopie destiné à endormir les idéalistes. Ces hommes et ces femmes s’endormaient sur de l’encre sur un bout de papier et mourraient la gorge tranchée par leurs « amis » avec qui ils étaient liés par ce bout de papier. Si la parole d’un homme n’a aujourd’hui aucune valeur, pourquoi leurs écrits en auraient-ils plus ? A la réponse de la jeune femme, Pô ne jugeait pas utile d’y répondre si ce n’était pour sortir une triste et sombre complainte de la race humaine. Il se contentait donc de la laisser travailler en se concentrant sur son travail. Peu de temps après, l’Hanma revint avec une grande cruche de saké, une plus petit d’eau ainsi que trois bols dans lequel il versait d’abord le saké, plus trois simples verres où il versait l’eau. Il laissait alors tout cela en plein milieu de la table pour que chacun se serve à sa guise. La jeune femme qui était en train d’utiliser ses fuuinjutsu sur ses avant-bras semblait extrêmement concentrée et Pô peinait à vouloir la déconcentrer en lui parlant, mais il se devait de se renseigner d’avantage sur la personne qui était en train de la soigner.

« Le pays est en deuil. Avec tout ce qui s’est passé ici, je veux bien croire que vous avez beaucoup de travail actuellement sur les terres de Kawa. Je suis d’accord, Kawa est un pays très.. Diversifié, mais il ne faut pas oublier que de nombreuses associations de brigands et autres se promènent librement dans les rues. C’est sûr la journée, mais la nuit, certaines ruelles vous valent un aller simple à la morgue. J’ai ouïe dire que Kawa était un peu la capitale du crime dans le Yuukan. Votre quête vous aura mené dans un endroit bien dangereux Saori, mais j’imagine ne rien vous apprendre. Vous semblez être une femme aguerrie. »

Il marquait une courte pause. Il avait du mal à parler correctement, la douleur lui lacérait les côtes, surtout lorsqu’elle essayait de les ressouder. Il avait le souffle très haletant même s’il ne voulait rien montrer. C’était une eisenin, elle voyait la gravité de la situation même si le patient tentait tant bien que mal de cacher sa douleur. Tout en continuant à opérer, elle continuait de répondre aux questions et de parler avec le Nidaime Raikage , en lui demandant simplement son nom, précisant ensuite qu’il y avait ici trois types de personnes. La première étant ceux qui cherchaient quelque chose, le deuxième était ceux qui fuyaient quelques choses et qui cherchait un refuge, et la troisième et dernière, ceux qui cherchaient à verser le sang et à ôter des vies. Malheureusement pour la jeune femme, Cent-Visages ne se retrouvait pas réellement dans aucune de ses descriptions, c’était bien plus compliqué que cela à vrai dire. Il essayait de retrouver un semblant de respiration avant de reprendre d’une voix mal habile et assez faible. Sa blessure et l’intervention de Saori le faisaient souffrir.

« Je m’appelle Pô, et voici Eien. Nous ne sommes pas des criminels, mais nous ne sommes pas non plus des enfants de cœur. Tout le monde cherche à atteindre la paix sans jamais l’obtenir, ce n’est qu’une illusion derrière laquelle je cours depuis des décennies. Nous avons tous une quête à accomplir, cela peut-être de rechercher un homme, de sauver les siens, de s’accomplir soi-même. Mais dans ces quêtes il n’y a qu’un seul point commun : l’ambition d’accomplir quelque chose. Si tel est votre question, je ne suis pas ici pour vous donner d’avantage de travail. »

Tout en continuant son travail, Saori écoutait attentivement les dires de son patient. Le Serpent quant à lui prit une gorgée de saké, espérant secrètement que l’alcool le soulagerait un peu de sa douleur. Puis alors qu’il reposait son bol sur la table, il entendit la noiraude parler de service en contrepartie du travail effectué. Pô tournait immédiatement la tête vers elle avant de comprendre qu’elle souhaitait juste effectuer un suivit de la guérison du Serpent. Voilà une femme pas banale. D’abord méfiant, il voulait croire que certaines personnes comme cette jeune femme étaient encore bons et altruistes envers autrui, que sa seule ambition était comme elle venait de le dire précédemment de sauver des vies et d’exercer son métier en paix, de soigner, de guérir. C’était peut-être sa paix à elle. Il se contenta d’un simple signe affirmatif de tête. « Comme vous voudrez. Je saurais vous retrouver. »
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Message(#) Sujet: Re: Une rencontre curative [Saori] Une rencontre curative [Saori] EmptySam 27 Mai 2017 - 20:04


Une personne aguerrie? Le qualificatif employé par l'étranger arrache un léger sourire à la noiraude. Sourire rapidement substitué par l'air concentré qu'elle arbore tandis qu'elle s’emploie à résorber la blessure de son patient. Elle reconnait bien la capitale du crime dans la description que vient de lui donner le blessé. Elle n'est peut-être pas résidente du pays depuis longtemps mais certaines choses sautent aux yeux. Pour peu qu'on le laisse déambuler quelques heures dans les innombrables ruelles qui la composent, le premier imbécile venu se rendrait compte que cette cité est viciée . Le danger est constant. La mort omniprésente. Cet endroit est loin d'être idyllique, c'est vrai. Et pourtant il n'en reste pas moins fascinant! Pourquoi? Si seulement elle le savait...

La jeune eisenin continue son oeuvre pendant de longues secondes. Secondes qui deviennent de longues minutes de souffrance pour Pô et d'inquiétude pour Saori. Elle accorde tout juste un regard aux boissons apportées par Eien, le gratifiant au passage d'un haussement de sourcil désapprobateur lorsqu'elle comprend que certains verres contiennent de l'alcool. Le saké a peut-être des vertus sociales mais il est loin de convenir aux circonstances. Il affaiblit l'organisme, concentre certaines de ses ressources à son élimination et brouille l'esprit. Et ce ne sont pas ses capacités anesthésiques qui suffiront à compenser de telles désagréments. Mais les deux hommes sont assez grands pour savoir ce qu'ils font. Du moins se plaît-elle à le croire. La blessure lui demande trop d'énergie pour qu'elle en gaspille en de vaines diatribes.
"Je suppose que je ne vous apprends rien en vous disant que dans votre état le saké n'est pas spécialement indiqué?" se contente-t-elle de relever.
Elle ponctue sa remarque d'une brusque pression sur la côte réfractaire, la remettant en place puis la soudant à l'aide d'un sceau qui s'illumine brièvement. Un regard vers son patient pour s'assurer qu'il n'a pas tourné de l’œil et elle reprend son patient travail de guérison. Travail qui se limite à présent à régénérer les tissus dermiques qui flanquent la plaie. Le pire est passé même s'il convient maintenant d'éviter les infections. Elle pourrait se limiter à l'usage de sceaux pour prévenir ce genre de méfaits. Mais pourquoi faire compliqué alors qu'un verre de saké n'attend que son bon vouloir. Saori n'hésite donc que brièvement avant d'en déverser le contenu sur la blessure avec, il est vrai, un certain plaisir: La douleur supplémentaire lui rappellera d'autant plus que la violence a un prix...

La noiraude laisse ensuite une paire de sceaux faire le travail restant. À savoir recoudre ce qui était encore quelques poignées de minutes plus tôt une plaie mortelle. Elle s'accorde alors quelques instants de pause qu'elle met à profit pour vider le verre d'eau généreusement apporté par Eien. Le pire étant passé, il convient maintenant de se concentrer sur ce qui pourrait être considéré comme anecdotique dans une autre cité que celle-ci:
"Vous semblez bien connaître Kurebasu..." affirme-t-elle. "Alors il est sûrement inutile de préciser qu'ici la moindre faiblesse est exploitée par ces fameuses... associations de brigands dont vous parliez tout à l'heure? Il vous faudra quelques jours avant de pouvoir vous mouvoir correctement. D'ici là je vous conseille de vous faire discrets."
Elle extirpe alors de son sac un morceau de papier sur lequel elle ne tarde pas à griffonner quelques lignes ponctuées de chiffres. Guérir un homme n'a aucun sens si l'on ne s'assure pas qu'il survivra à la suite. Que Pô soit faible ou non n'est pas la question. Ce qui compte c'est qu'il puisse être perçu comme un animal blessé dans une ville qui semble se repaître de l'odeur du sang. Saori glisse à Eien le papier en question avant de balader son regard de l'un à l'autre.
"J'ai loué cette chambre dans l'éventualité où j'aurais besoin de me cacher..." explique-t-elle. "L'endroit est sûr bien qu'un peu spartiate. Mais il devrait suffire à vous soustraire aux regards indiscrets et vous permettre de retrouver vos forces en sécurité. Vous trouverez le code de la porte sous l'adresse que je vous ai indiquée."
Puisqu'ils lui ont fait confiance jusque-là ils ne risquent pas grand chose à prendre le "risque" de suivre le conseil de la noiraude. L'enfant de Kaze ne sait pas s'ils profiteront de l'offre ou même si Eien est capable de prendre soin de son collègue. Mais dans le doute... L'intéressée extirpe quelques bandages de ses sceaux puis les applique avec soin sur son oeuvre médicinale. Voilà qui clôt au beauté ce palpitant duel entre la vie et la mort. Pour une fois la mort ne l'a pas emporté dans cette cité. De quoi arracher un soupire de soulagement à la noiraue qui commence à ranger ses affaires.
"Vous m'avez dit tout à l'heure que quel que soit les buts que se fixent les gens ils ont tous un point commun: l'ambition d'accomplir quelque chose..." se souvient-elle, marquant une pause dans ses préparatifs. "Puisque vous semblez avoir abandonné l'idée de trouver la paix je me demandais: que cherchez vous à accomplir? Est-ce que cela vaut la peine de perdre la vie pour y parvenir?"
Une référence claire à la blessure qui ornait son flanc et qui a failli lui coûter la vie. Saori se sait utopiste. Mais quelque part elle ambitionne que ses congénères considèrent un jour la vie pour ce qu'elle est: une formidable expérience qui n'a pas besoin d'avoir un but pour avoir du sens. L'existence en elle-même est un accomplissement... La noiraude observe encore quelques secondes le duo puis continue de ranger ses affaires. Coure-t-elle après une illusion tout comme Pô considère l'avoir fait?
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