Grr. La guerre était une belle idiotie. Voir des familles s'entre-tuer pour un lopin de terre et deux palmiers dessus était d'une bêtise sans nom. Mais il arrivait parfois que même la bêtise soit attrayante. J'avais décidé de sortir des marécages pour me rendre dans le pays que les hommes appelaient nation du riz. Apparemment c'était une patrie de fermier sans grande force qui s'était réunie là bas. Mais malgré tout, cela m'intéressais. J'étais le roi des animaux et malgré tout les hommes étaient des mammifères. Même si à mes yeux les humains étaient une simple sous espèce lorsque l'on regardait la force d'un éléphant ou bien même d'un gorille. Ce pays des rizières était fascinant. Je marchais tantôt sur des terres ravagées tantôt sur des terres cultivées. L'odeur des corps n'éveillait en moi que du dégoût tandis que la viande fraîche des hommes me laissais comme une envie de croquer dedans. J'en oubliais souvent que moi aussi j'étais un homme. Bon il y avait une différence majeur entre eux et moi. Je respectais la terre mère et j'avais grandis avec elle. Eux il ne respectait que leur petit monde et c'était pour ça que je les haïssais.

J'étais à présent dans un grand village. Bondé de monde. Des regards se tournaient vers moi après mon passage, je les sentais m'épier de bas en haut et cela m'énervais au plus haut point. Au bout d'un moment je me retournais et en fusillais un du regard à lui faire s'uriner dessus. J'étais un prédateur, il faudrait qu'il tâche à ne pas l'oublier. J'étais le monstre de leur cauchemars. Et quoi qu'il arrive un jour, je les dévorerai, tous. Je m'avançai encore plus profondément dans les rues du village, jusqu'à tomber sur un spectacle de rue. Des hommes qui combattaient au bras de fer. Du haut de mes deux mètres dix, je surplombais la foule pour admirer le spectacle. Les colosses qui s'affrontaient méritaient le détour. Les muscles de leurs bras étaient bien formés et leur force ne semblait pas avoir d'égal. Une fois que l'un d'eux eut remporté la victoire. Je m'éloignais du lieu pour me rendre plus loin dans un genre de petit parc. Lorsque les mères me vit arriver, certaines s'enfuirent d'autres firent comme si je n'existais pas. Je ne réagissais pas. J'étais farouche, mais que lorsque l'on me dérangeais, hormis cela, je pouvais me montrer aimable et courtois.

Je patientais donc là sans aucune raison lorsque je vis une ombre derrière moi, mais trop tard pour réagir, un homme me faisait déjà une technique d'étranglement avec ses bras. Laissant exploser ma rage, je saisissais le mec par le col et l'envoyait valdinguer par dessus mon épaule. Puis je venais à sa hauteur et j'enchaînais les coups de poings dans son ventre. Une fois que je m'étais bien défoulé, je retournais en ville pour me rendre dans un bar. Le premier que je vis, peu importe lequel. Au comptoir, il y avait une femelle humaine, je ne m'en préoccupais pas, je me contentais de commander une boisson alcoolisé. Je m'adressais donc au barman !

• Sers moi le machin que t'appelles Sake !

Visiblement, cette jeune femme essayait tant bien que mal de s'adapter à ma personne et je devais bien avouer que je lui donnais du fil à retordre. Malgré tout, si j'agissais comme tel c'est qu'il y avait une raison. Le peu de fois où j'avais fais confiance à un humain ou que j'avais laissé l'un d'entre eux prendre le dessus sur moi ne serait-ce qu'un court instant s'était toujours vu finir en catastrophe. Depuis, je me montrai dur et agressif en permanence, il vaut mieux faire fuir l'oppresseur que de le laisser vous mettre en cage, du moins de mon point de vue. Elle avait cependant posée une question concernant notre culture, de quelle manière se passait les rencontres d'un point de vue plus animal. Je répondais donc comme si je ne parlais pas directement de moi mais d'un ensemble. Toujours histoire d'éviter le moment fatidique où j'allais dévoiler ma nature.

• Chez les animaux, les présentations ne sont pas nécessaire et les paroles non plus. Certaines castes ont le dessus sur les autres et de ce fait un seul peut être le roi.

Et j'étais ce dernier, le lion, roi des animaux, dont la fourrure faisait de l'ombre au soleil. Je fixais la jeune humaine de mes yeux ambrés pendant quelques instants sans détourner du regard. Son explication à mes interrogations ne convaincu pas, puisque en réalité elle n'apporta pas vraiment d'élément de réponses, simplement des questions supplémentaires. Elle confirma cependant ce que je pensais, elle était juste curieuse je l'intriguais, c'était certainement pour cela qu'elle en était venue à s'adresser à moi. Après cette déclaration je lançais donc.

• En somme, je ne suis qu'un mystère de plus à votre tableau de chasse.

Je résumais donc mes pensées et mes craintes par cette simple phrase qui englobait tout ce que j'avais supposé sans approfondir cependant. Elle continua sur le fait que moi aussi j'avais fait preuve de curiosité en m'informant sur son avis. Elle renchérissait en demandant si les personnes de notre genre étaient nombreux et dans quel genre d'endroit nous vivions. A cela j'allais resté évasif le plus possible, sans pour autant ne pas apporter de réponses, c'est lorsque l'on se tait que l'on fait preuve d'encore plus de culpabilité.

• Je ne dis pas ne pas être intéressé par certaines choses, mais je ne ferai pas d'un de mes principes de découvrir tout ce qui m'est inconnu, voilà peut être la plus grosse différence. Et pour vous répondre, oui, nous sommes un certain nombres et nous vivons dans un domaine plutôt marécageux.

Je prenais le temps de respirer, cela lui laissait le temps d'assimiler la totalité des propos que je venais de lâcher, j'avais encore quelques questions pour cette personne et j'allais commencé par une, tout à fait banale, et je la lançais, sans animosité, juste pour entendre ce qu'elle avait à dire à ce propos.

• N'avez vous pas peur de moi, sachant que je vous surplombe en taille ? Et comment réagiriez-vous si je vous disais que je suis capable de dévorer une humaine de votre gabarit sans n'éprouver le moindre remords ?

Elle semblait ne pas être d'accord avec mon affirmation, apparemment je n'étais donc pas un mystère pour elle ! De plus, elle rajouta que c'était moi qui était venu à elle. Curieuse pensée puisqu'à la base c'était elle qui m'avait adressée la parole. Enfin toujours est il que je ne prêtais plus vraiment attention à certaines des paroles dîtes par les hommes. Cette race n'avait que peu d'estime à mes yeux. Ils cherchaient toujours à compliquer les choses au lieu de les dire avec simplicité et franchise. Je n'étais pas convaincu de la fin de sa phrase. A vrai dire je pensais même le contraire. Pour moi les humains étaient dirigés par le mystère et toute les choses qui y sont liées, c'est certainement d'ailleurs de cette manière que le créateur du chakra a engendré toutes ces péripéties !

La jeune humaine continua de parler après avoir croiser les bras, généralement ce signe corporel semblait indiquer que l'on n'est pas apte à échanger des mots mais bon, heureusement les signes ne sont pas toujours ce qui semble être ! Je regardais la jeune femme dans les yeux de mes prunelles dorées. Elle m'expliqua qu'elle n'avait pas peur de moi. En plus de cela elle se lançait dans une hypothèse pour décrire ma manière de vivre, j'écoutais sans mot dire comme si j'assistais à la résolution d'une enquête par un détective. Elle ne savait rien de mon quotidien mais après tout le résultat n'était pas loin de juste du coup cela ne méritait pas de réponse tout de suite, je répondrais de manière groupée plus tard.

Elle bût une gorgée de la contenance de son verra avant de se lancer dans des questions un peu farfelues je devais bien l'admettre ! Pourquoi je me promenais dans la rue, cela semblait évident non ? Je ne pouvais décidément pas comprendre les hommes. Cette femme savait peut être bien manier les mots mais c'était tout, elle n'était pas réellement différente des autres bien au contraire. Du coup ses derniers mots avaient éveillé en moi une certaine dose de colère et j'allais l'exprimer. Je tapais du poing sur la table puis je grognais avant de parler.

⇨ Vous, les humains êtes tous les mêmes, arrogant jusqu'au bout. Sous prétexte que je sois différent, je ne devrais pas me montrer, pourquoi ? Parce le peuple a peur ? Mais que la populace ait peur ! Leur soif de domination s'étanchera un jour et nous, animaux seront tirer profit de ce moment de faiblesse. Quand l'heure sera venue, vous verrez si vous avez à me craindre ou non !

J'avais énoncé ces mots avec un ton sec dans ma voix, elle avait su éveiller avec sa question bien plus de haine qu'autre chose dans mon coeur. Tout ça à cause de la sottise de ces êtres chétifs et sans poils.