Mes yeux restaient sur le sol, là où il y avait une ligne invisible et c’était celle-ci qui m’empêchait de continuer ma route. Dans un pas, je serai de retour à Mizu no Kuni, il me suffirait de sauter du bateau et j’aurai franchi la frontière. Une fois de plus, il y avait un an qui me séparait de ma dernière visite en ses lieux. J’appréhendais un peu de franchir ce pas, les deux précédentes fois, se comptait dans mes mauvais souvenirs. Cependant, je ne venais plus à cause d’une fanatique des tortues, alors peut-être que tout allait bien ce passé. Après tout, je ne venais pas pour dérober la moindre chose, ainsi je ne risquais pas de rencontrer le surveillant de la dernière fois.
Forte de cette idée, je franchi cet ultime pas et remercia le marin de sa patience, avec mon plus beau sourire. Il me fallait trouver à présent le chemin du village caché de la brume. J’espérai pouvoir décrocher un contrat avec le maître des ninjas afin de me faire connaître un peu plus dans le milieu. J’avouais un peu en avoir assez des demandes que n’importe quel voleur à la tire aurait pu remplir. Ce n’était pas encore les petits contrats que j’amassais ici et là que je pourrais rembourser mon prêt, pour payer l’hospitalisation et les frais médicaux.
Jusqu’il y a peu, je n’avais jamais raté un contrat. Ce fut d’ailleurs, ce déclic, qui me poussa à changer de voie. Mon commanditaire habituel m’avait demandé de voler l’image du ninja le plus en vogue du moment, à savoir Makka. Histoire de pouvoir faire un article des plus sensationnels dans la gazette du monde. Sauf que je n’avais pas réussi à m’approcher suffisamment près et j’avouais avoir d’autre chose à penser, comme : survivre. De plus, celui-ci n’avait pas tardé à montrer son visage, d’après ce que j’avais compris et lu dans le data-book qui circulait. Contrairement à ce que croyait la plupart des shinobi leur version était loin d’être unique, il y avait toujours un petit malin pour le recopier et l’offrir au plus offrant. Le patron se contentait ensuite d’en faire lui-même des copies et les ventres à ses collèges. Ainsi, il était facile de savoir qu’elle genre d’information circulait et comment se camoufler un peu mieux afin de ne plus être poursuivit par ses assaillants.
Les tenanciers avaient cessé de me demander, pourquoi une simple voleuse, se renseignait sur celui-ci aussi souvent. Comme s’ils ne savaient pas que la moindre information étaient capital, plus j’en savais et plus facile était de trouver ma prochaine proie. Il y avait pas mal de fanatique dans le monde de l’ombre et il n’était donc pas rare, qu’on me demande de ramener un cheveu ou un morceau d’étoffe. Parfois, j’arrivai à m’en sortir avec une petite explication et la promesse de la moitié de la somme et d’autre fois, je devais aider l’autorité local pour le capturer quelques heures, afin de pouvoir obtenir ce que je voulais.
Par contre, devant le Mizukage, je devais taire ce genre d’information. Il n’était jamais bon de trop savoir pour les dirigeants de lieu dit puissant.
Un homme doit être capable de patienter. Garder le trésor de la foi, le trésor de la Déesse, n'était pas tâche facile à mener. Il faut suivre certains principes essentiels et basique enseigné par la Déesse. Lorsqu'on vous explique qu'elle apporte patience en guise de cadeau pour les plus fervant, croyez-le car cela est vrai
Extrait de La bonté de la Déesse, de Les Divinités
‒ Salutation voyageur ! Que nous vaux votre visite. Spontanément, Nai s'était adressé à cet humain au sexe indéterminé. Dos contre le mur d'entrée en ciment, il était au sol, arme au fourreau en main. Sa main droite libre, agita la main en guise de salut. La tête baissée se releva à cet instant et on pouvait à présent voir son visage maigre et son bandeau de soin sur les yeux. Drôle d'impression qu'il donnait là. De lui-même, il n'était pas conscient du trouble qu'il pouvait provoquer avec son visage de squelette. Le désert eut plus d'influence qu'il ne voulait se l'avouer.
Allongeant ses bras, il se leva tranquillement en ajoutant : ‒ Tu devras te nomme et dire pourquoi t'es là si tu espères continuer. Il affichait un sourire serein. Aucune menace dans sa voix. Nai parlait comme ci cela était également évident pour la personne qu'on ne rentrait pas à Kiri comme dans un moulin. Nai était comme à son habitude, torse nu, portant un hakama rouge sang et on pouvait voir ses tatouages. Il ne s'était pas fouler sur ce coup. Bon, on comprendra qu'à la base il n'était pas là pour accueillir quelqu'un. Il avait un tout autre but, rester tranquille tout en faisant quelque chose de bien.
La relève ne devait pas tarder. Cela faisait maintenant quelques heures qu'il gardait cette emplacement et la faim commençait à le guetter. Les gardes qu'il avait relevés avait eu comme lui très faim. Ce devait être une habitude pour tout garde. Comme un bleu, il avait oublié d'emporter un casse-croûte. D'ailleurs, il joua un peu là-dessus. Il joua à l'insolent puisqu'il continua sur le même ton : ‒ Tant que tu y es, tu n'aurais pas quelque chose à grignoter, j'ai les crocs. A la suite de cela, il baissa la tête afin d'accrocher son épée à son hakama. Quelques secondes après, il commença des étirements. Rester assis lui avait donné quelques crampes. Et puis, vu qu'il ne savait pas à qui il avait à faire, autant être près si l'inconnue décidait de forcer le passage. On était jamais trop prudent.
‒ Une barre de céréale ou un fruit, de préférence. Nai ne lui laissait vraiment pas le temps de parler. C'était un peu comme si se moquait de savoir la raison de sa présence, comme s'il avait juste envie de discuter. Après tout, à part des écureuils et des oiseaux, Nai n'avait personne à qui causer et ne comptait pas laisser filer cet étranger. Enfin il se décida à se taie afin de lui laisser un moment de réponse. A quoi servait de monopoliser la parole si son but était l'interaction ? Nai que tu es en manque de liens !
Très bien, afin d'être totalement d'en l'écoute, il se décala tranquillement sur la gauche, devant le tunnel, bras croisé et oreille gauche tournée vers l'être. Qu'avait-il d'intéressant à dire ? Pourquoi était-il ici ? Nai pinça les lèvres. S'il avait eu des yeux, ils auraient été plissés de curiosités. Il mit quand même sa main gauche à sa ceinture, à côté de son arme. C'était plus un effet de style et d'intimidation qu'une véritable intention de dégainer. Nai n'oserait jamais porter le premier coup. Ce n'était pas dans les règles de sa foi, endormie pour la semaine car la déesse-lune se mourrait.
! Que suis-je venu faire ici ! Nai se posait toujours cette question. Le simple fait de se rendre utile pendant une période creuse devait sans doute être une bonne raison. Peut-être avait-il d'ailleurs suivis son instinct, ou celui d'un sanglier cherchant des glands. Qui pouvait le savoir à par lui et sa drôle de mémoire ? Et puis, qui cela intéressait franchement ? Pas notre héros en tout cas qui se contentait de se concentrer sur les faits présents. Tss, j'vous jure !
Tadaoki Wataru
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Les Longs Tunnels. C'était la deuxième fois de sa vie qu'il allait à cet endroit, lieu de passage entre le Village caché de la Brume et le monde extérieur. Son statut avait bien changé depuis. La première fois qu'il avait passé ces tunnels, c'était en tant qu'Otoka Froturak, dit le Spectre, Nukenin activement recherché par Kumogakure et transféré à Kiri no Kuni pour d'obscures raisons. Ce premier passage était la fin de sa vie antérieure. Désormais, il était mort. Enfin... Pas au sens technique du terme mais le Mizukage lui avait proposé un marché des plus déséquilibrés: Servir Kiri sous une nouvelle identité ou mourir. Il avait opté pour la première option. Maintenant, il était Tadaoki Wataru, Genin du village caché de la Brume et membre de l'équipe de Kitase Shinichi, le Lutin Bleu, actuel Mizukage.
Au départ, il ne savait pas pourquoi se rendre à ces tunnels. Il avait probablement eu envie de s'enfuir une énième fois. Mais une voix lui avait intimé de ne pas le faire. En effet, il n'avait probablement pas la puissance ou le pouvoir nécéssaires pour redevenir Nukenin et assumer son ancienne identité. Un ninja était alors venu le voir en courant, un de ses supérieurs hiérarchiques, lui intimant d'aller relayer un certain Nai pour contrôler l'accès au village. Ce dit ninja avait bien sur omis de lui préciser qu'il était en retard pour assumer son tour de garde et qu'il utilisait Wataru comme sous-fifre afin de pouvoir vaquer à ses occupations. En temps normal, le Spectre lui aurait brisé un bras et certainement une de ses deux rotules pour le simple ton qu'il avait employé avec lui. Il l'aurait ensuite tué pour ne plus avoir d'ennuis si le concerné allait se plaindre aux autorités de son village. Mais non. Il n'était qu'un gentil petit Genin chargé de sustenter ses supérieurs.
Il devait donc aller aux Longs Tunnels. Pour info, il ne savait même pas qui était le ninja qu'il devait relayer. L'imbécile qui lui avait refilé cette tâche en omettant une description ou autre mais il avait simplement dit au jeune Genin qu'il reconnaitrait Nai très aisément. Pourquoi? Le Tadaoki n'en savait rien. Il était juste en retard pour son tour de garde et le dénommé Nai, qui serait plus tard entrevu comme un des Epeistes du village, devait avoir drôlement faim. Pour se faire pardonner, l'ex-Otoka avait pris le soin d'aller acheter à manger. Il n'avait plus qu'à espérer que les mets en présence satisferaient Nai.
Déboulant en courant dans les Longs Tunnels, il reconnut immédiatement le garde. Il était aveugle. Pourtant, il avait l'air totalement apte à effectuer sa tâche car il venait d'appréhender une jeune femme. Tâchant d'effectuer son travail, il arriva, pseudo-essouflé pour signaler son arrivée, et tendit le bras vers Nai.
"Beignets au chocolat ou pommes, ajouta-t-il en tendant l'autre main. Voilà la relève! Tadaoki Wataru, Genin de Kiri"
Tournant les yeux sur l'individu appréhendé, il se retrouva nez à nez avec une jeune femme aux cheveux foncés et drôlement vêtue. Elle devait venir d'arriver. Un indice fit tilter Fro'. La jeune femme possédait ou du moins maniait le chakra car il le sentait de manière importante. Elle avait des aptitudes ninjas. Sondant Nai, Fro' fut surpris de voir que celui-ci avait une réserve de chakra aussi important que la sienne, si ce n'était plus. Son regard se porta sur la lame à la ceinture de l'aveugle. Elle devait dépasser le mètre et était rangée. Meeeeeeeeerde. Nai. Un des Epeistes bien sûr. L'Otoka n'avait pas tilté immédiatement que l'Homme qu'il devait remplacer était un des fameux Epeistes du village. Impressionnant.
"Cette dame possède des facultés ninjas, lacha-t-il en terminant sa bouchée de pomme. Et une réserve de chakra moins important que la votre. Mais peut-être l'aviez vous remarqué. Bref. Je m'occupe de cette dame ou vous préférez vous occuper de son cas et vous faire relayer ensuite?"
Il avait peut-être été direct mais il savait que la kunoichi à côté d'eux ne pouvait pas se permettre de tenter quoi que ce soit. Elle venait à Kiri en connaissance de cause. Elle devait donc vouloir parler au Mizukage ou à un des membres des instances supérieures de Kiri. Sinon, elle serait emprisonnée pour le simple fait d'être une Déserteuse ou reconduite aux frontières. Wataru n'avait qu'à attendre la réponse de son supérieur.
J’aperçu un garde alors que j’approchais du début du tunnel, je savais qu’entrer dans le village ninja ne serait aisé, ainsi je ne fus pas étonnée. Un peu plus par le comportement de se dernier, après avoir demandé mon nom et les motifs de ma visite, il enchaina avec des futilités, sans me laisser le temps de dire un mot. Il n’y avait pas que son discours qui était empressé, chacun de ses gestes l’étaient tout autant, ne tenant pas en place. Encore un excentrique.
Je me demandais pendant quelques instants si c’était un critère de sélection pour le dirigeant de ce village. Peut-être aimait-il collectionner quelques raretés. Cela expliquerait pourquoi l’homme que j’avais croisé quelque année plus tôt, semblait bien se porter. Malgré ses oreilles pointues, signe d’une grande singularité quand même, son corps ne semblait avoir subit aucune brimade. Il avait même ‘’l’honneur’’ de pouvoir surveiller les divers quartiers du pays. Lors de la bataille de Hai no Kuni, j’avais également croisé un scientifique un peu déluré qui se battait à l’aide de drogue qu’il s’insérait grâce à des seringues. D’ailleurs, il devait avoir dans la même tranche d’âge que l’homme qui se trouvait devant moi. Bien qu’il fût difficile de lui donner un âge exact, celui-ci cachait son visage avec un bandeau. Sa tenue elle-même était un peu atypique, cependant, j’avouais que ce cache œil m’intriguait un petit peu. Je pouvais comprendre, pour avoir côtoyer le monde de l’ombre, les fanatiques et les collectionneurs. Pourtant, malgré que ce spécimen fût de qualité, sans aucun doute, pourquoi mettre un aveugle comme gardien ?
Perdue un peu dans mes pensées, j’avais tout de même écouté d’une oreille se que m’avait dit l’étrange individu. Attendant encore quelques secondes afin de m’assurer qu’il n’allait repartir dans une foule de question, je m’apprêtais à répondre. Cependant, je fus de nouveau interrompu par l’arrivée d’un deuxième garde. Celui-ci expliqua simplement qu’il était la relève.
Ma belle théorie sur l’excentricité disparue, à moins que posséder quelqu’un de parfaitement normal dans des aberrations en tout genre, faisait de lui une pièce maîtresse de la collection ? Chassant cette idée, je m’avançais d’un pas, les mains en hauteur et bien visible pour prouver que je n’avais aucun comportement hostile.
-« Je ne suis pas un ninja » Répondis-je par automatisme et sans le vouloir vraiment, ma voix était d’ailleurs pourvue d’une certaine agressivité. Chose qui contrastait avec mon attitude qui se voulait pacifiste. Je me maudis intérieurement pour cela, essayant d’enlever la tension qui venait d’élire domicile dans mon corps, avec cette simple phrase.
Je savais que ma position était ironique, je venais demander un contrat au dirigeant des shinobi mais je ne supportais pas ceux-ci. Ma haine à l’encontre des ninjas remontait à loin et faisait une partie intégrante de mon existence. Après tout, même si je savais que je ne pouvais tous les mettre dans le même sac, c’était des êtres comme eux, qui m’avaient arraché ce que j’avais de plus précieux. Et les avoirs côtoyer pendant ses différentes années, je savais que je n’étais pas si loin de la vérité. Ce n’était pas parce qu’une poignée d’entre eux sortait du lot, que mon image vis-à-vis d’eux allait changer.
Cependant, j’avais besoin d’argent et de me faire un nom et c’était le seul endroit où je pouvais m’adresser. L’Hokage avait la réputation d’être incorruptible, le Raikage prônait un pacifisme douteux et je ne tenais pas à me retrouver dans une guerre parce qu’il voulait empêcher un combat. Tandis que Suna était beaucoup trop jeune pour m’être vraiment utile. Par élimination, il ne restait que le pays de l’eau.
-« Je me nomme Doraneko Aoi » Commençais-je en prenant mon pseudonyme de voleuse, ne donnant que mon véritable nom aux civils et les personnes pouvant m’employer.
–« Je souhaiterai voir votre dirigeant, je ne lui souhaite aucun tord, juste pouvoir obtenir une audience. »
La réception de tous les éléments est essentiel au bon choix de sa réaction. Il ne faut pas être impatient ni impulsif lorsqu'on était sous le regard de la Déesse. Elle nous juge à longueur de journée et une mauvaise réaction amène de mauvaises conséquences. Et cela est d'autant plus important pour l'Elu, miroir humain des enseignements lunaires.
L’attitude, de Le rôle de l'Elu
Spontanément Nai tourna la tête lorsqu'un nouvel acteur fit son apparition. Le garçon, à peine affecté par sa course que Nai n'eut aucun mal à déceler dans le tunnel, se révéla être la fameuse relève et, ho, il avait apporté de la nourriture. notre aveugle n'allait pas se priver. D'un geste naturel pour un etre voyant, il allongea le bras et attrapa un beignet au chocolat. Il avait eu une légère hésitation, indescriptible pour qui n'avait pas fait attention. Il inclina légèrement la tête en guise de remerciement sans relâcher son attention de l'inconnu.
Un senseur ! Nai le devina automatiquement à son discours. Un être capable de déceler le chakra, lien immédiat. Sa tête s'était alors ridiculement tournée. Surprenant Genin. Il mordit soigneusement dans son beignet en écoutant la suite. Ce jeune Wataru proposa alors de faire quelque chose. Ce n'était pas faux, rester planté ici des heures, bien que profondément intéressant pour notre sabreur, n'était pas une bonne chose. Le genin se proposa de s'occuper de "cette dame". Oui, bien sûr. Le shinobi avait des yeux, il avait tout de suite dû remarquer cette particularité.
Pourtant, n'ajouta rien à son attitude. Il reprit un bout de beignet. Il mâchait lentement, laissant les choses traîner avec son air qui disait : je finis ma bouchée, patientez. Ce devait être long d'un point de vue extérieure. Il profita de ce moment de répit pour écouter l'intéressée. Sa voix était douce, féminine et de faible hauteur. Nai avait la drôle d'impression qu'il percevait des murmures. C'était très reposant.
En revanche, il eut un froncement de sourcil aussi vite apparu que disparu lorsqu'il perçu la note d'agressivité non dissimulée sur le mot "ninja". Elle avait répondu si rapidement que ... Tient, ce mot semblait porter quelque chose de lourd. Notre garde ne savait pas de quoi il s'agissait, mais ses sens affutés lui racontèrent que tout n'était pas clair avec cette définition. Car, comme l'avait fait remarquer Wataru, fraichement découvert, elle possédait des facultés de shinobi. Ne pas se considérer comme eux signifiait, mais ce n'était qu'hypothèse parmi hypothèses, que de véritables ninjas lui avaient fait quelques choses de contraire à sa vision des choses. Bref, Nai s'interrogeait sur ce personnage.
Révélant son nom, elle se prénommait Aoi. Basique. Nai eut le temps de finir son beignet tandis qu'il continuait sur ses intentions après avoir fait un tour dans le tunnel. Voir notre dirigeant, rien que cela ? Tout ce qu'elle désirait, parler avec le mizukage. Ce n'était pas original. Le ninja mit un doigt sur la bouche. Qu'avait-elle à lui dire ? Sans doute ne répondrait-elle pas s'il lui posait aussi directement la question. En revanche, Nai n'hésita pas sur sa sincérité. Elle ne lui voulait aucun mal. "On était jamais trop prudent" se répétait-il sans cesse.
- Et on peut savoir, brisant son silence par une question, ce que des ninjas ont bien pu faire à une autre ninja comme vous ? Volontairement, il avait laissé transparaître ses réflexions. Il était curieux de ce qui l'avait fait réagir aussi sincèrement. C'est alors qu'il se rendit enfin compte qu'il n'était pas question ici de connaître son passé ou ses convictions. Il était garde et devait jouer ce rôle. Ne laissant personne prendre la parole, il répliqua aussitôt sur un ton lassé: - J'accompagnerais cette personne auprès du Mizukage, j'ai deux-trois mots à dire à ce Kitase... Dans le même temps je t'envoie le vrai garde, c'est une plaie d'être ici seul... Nai lâcha un sourire. Il ne fallait pas être coincé, même avec des pommes.
Transférant son corps plus à gauche, il invita le Genin à se décaler pour laisser passer l'étrangère. Le mieux pour lui était de rester derrière elle durant le chemin. Même s'il avait confiance sur ses intentions, Nai prenait ses précautions. De plus, il comptait demander la permission de rester auprès de Shinichi afin d'être certains que l'on essayât pas d'avoir raison de lui subtilement. - Tu as peut-être des choses de prévus avec ce relais au tunnel, lança-t-il à Wataru, mais ça me ferait plaisir d'en savoir plus d'un genin senseur.
Tadaoki Wataru
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Cette fille là, Doraneko Aoi comme elle se présentait. Elle était louche. Très louche. Depuis quand des individus avec des capacités shinobis, inconnus des villages ninjas, donc probablement des Nukenins ou des Errants, venaient aux portes des villages pour demander des audiences avec les Kages? C'en était presque drôle. De plus, ce petit bout de femme ne semblait pas aimer les ninjas. Elle représentait une menace potentielle même si ses réserves en chakra étaient bien inférieures à celles des deux Kirijins. Il y avait donc deux possibilités. Soit elle était réellement faible, écervelée comme un merlan, et avait un pois dans la tête ou une envie de finir ses jours derrière des barreaux. Soit elle était forte, masquait très bien son niveau de chakra car même Fro' n'aurait pu deviner sa quantité exacte de chakra, et sa puissance devait donc être élevée.
Il regarda les bras de la jeune femme. Au vu de ses bras, il opta pour faible. Même s'il restait attentif à chaque mouvement de la kunoichi, il ne pouvait s'empêcher de sourire. Le fait d'avoir l'identité d'un autre ou plutôt une autre identité était jouissif. Les personnes qui savaient vraiment qui il était se comptaient sur les doigts de la main. Son niveau avait été descendu d'un cran. Il voyait le monde d'une autre manière. Il n'avait plus à fuir, traqué par des Oinins. Il n'était que le petit Tadaoki Wataru, Genin de Kiri. Hahahahahahahahaha! C'en était tellement drôle.
Nai s'exprima. Il parlait de manière claire. Intimant à Fro' de prendre la relève, il émit l'hypothèse qu'ils se reverraient pour discuter. Ce type là, bien qu'aveugle, était intéréssant. Il avait l'air d'avoir une idée en tête. La dénommée Aoi allait surement avoir une surprise. Il n'allait certainement pas la laisser aller voir le Kage directement. Le Tadaoki laissa les deux personnes passer et s'installa. Il n'avait qu'à attendre la relève.