Lorsque je me réveillai, je sentis l’air frais ambiant dans ma chambre à travers mes couvertures légère. L’automne était sur nous et cela paraissait avec la différence de température. Ce matin semblait particulièrement froid. Je pris le temps de me réveiller, m’étirant de tout mon long tout en baillant. Je tirai finalement la petite couverture puis me levai du lit, m’habillant aussitôt sortit du lit. J’enfilai mon pantalon beige et mon chemisier blanc crème par-dessus lequel j’enfilai ma traditionnelle veste verte dont la manche droite était roulée en permanence. Je me dirigeai déjà vers la cuisine alors que je bouclai ma ceinture par-dessus ma veste, empêchant celle-ci de s’ouvrir constamment vu l’absence de bouton sur ma veste. Une fois sur place, je préparai la machine à café, me grattant encore les yeux qui était encore embrouillés par le sommeil. Je m’étais entraîner durement la veille et j’avais dû rentrer tard le soir pour Minami-sama. Apparemment, le conseiller Akamis avait quelqu’un à me présenter le lendemain, soit aujourd’hui, et j’avais donc dû m’occuper avec elle de quelques dossiers que nous avions déjà prévue nous occuper. Je n’avais posé aucune question, mais j’étais tout de même curieux de rencontré cette personne.

Je fus tiré de mes pensées par le son distinctif que fait ma machine juste avant les premières gouttes. Laissant alors ces idées de côtés, je continuai ma petite routine matinale, lisant la Konoha News avec une première tasse de café. Je commençais ensuite à me faire à manger avec une deuxième tasse de café. Je me préparai des œufs brouillés avec de la viande haché et quelques légumes à l’intérieur, accompagné de quelques tranches de bacon et de fruite frais. Je m’installai à table où je continuai ma lecture tout en mangeant mon petit déjeuner. Il y avait déjà un article qui nous rappelait de bien nous préparer à l’hiver qui s’en venait, qu’une chute de neige pouvait arriver plus tôt que nous le pensions. Je roulai des yeux, les trouvant un peu d’avance avec les avertissements de neige. Je n’aimais pas particulièrement l’hiver non plus, alors j’essayais de le retarder le plus longtemps possible, même si je n’y pouvais pas grand-chose malheureusement. Mère Nature avait le contrôle sur ce genre de chose, nous ne pouvions donc que nous fier à elle comme je le faisais toujours. Je terminai mon assiette avec mon troisième café pour ensuite aller mettre des rôties dans le grille-pain. J’accompagnai cette fois mon deuxième petit déjeuner avec un verre de jus d’orange et de confiture aux petits fruits. Une fois bien repus, je déposai ma vaisselle dans l’évier puis je me dirigeai vers la salle de bain où je fis une toilette rapide et où j’enfilai mon ruban autour de ma tête. Je pouvais enfin partir.

J’enfilai mes bottes, qui se trouvaient près de la porte, puis je sortis de chez-moi pour me diriger vers le Manoir du Conseil. Celui-ci n’étant pas très loin de chez moi, je ne pris pas la peine de déployer mes ailes pour m’y rendre en volant. Je marchai plutôt dans le quartier, saluant à gauche et à droite les gens. Parfois, je ne connaissais même pas cette personne, mais celle-ci me connaissait visiblement. Il était vrai que j’étais assez impliqué au niveau du clan et que mon rôle principal de messager me faisait rencontrer beaucoup de gens, je n’avais simplement pas la mémoire de me souvenir de tous. Je fus au Manoir en quelques minutes, pénétrant dans ce qui pouvait être considéré comme le centre administratif du clan Gekei. Une fois à l’intérieur, je saluai la réceptionniste.

- Bon matin, Usanagi-san, lui dis-je avec un petit signe de la main.

- Senwashi-san, elle jeta un coup d’oeil à ce qui devait être une petit horloge, toujours à l’avance…

Avant même qu’elle n’ait le temps de dire quoi que ce soit d’autre, je m’empressai de lui répondre.

- Ce n’est pas toujours le cas.

Je lui fis un petit clin d’œil puis, n’attendant même pas sa réponse, je montai l’escalier qui menait à l’étage. Quelques autres escaliers et je fus enfin à l’étage du bureau du Conseiller. Je connaissais le Conseiller Akamis pour avoir eu me rapporter lui à quelques reprises. Je ne pouvais pas dire que ça avait été un plaisir toutefois, ce qui m’avait initialement fait redouter l’entretien avec le Gekei du cerf. Minami-sama m’avait toutefois rassuré que non seulement son invité n’était pas du tout comme lui mais il ne serait présent que pour faire les présentations puisqu’il avait une réunion de Conseillers. Je me rendis alors jusqu’au bureau du Conseiller cerf puis cognai à quelques reprises avants de faire mon entré. Assis sur son immense trône de bois était assis Akamis-sama alors que face à lui était assis quelqu’un d’autre. De dos, je ne voyais pratiquement qu’une immense tignasse de cheveu blanc.

Gekei Akamis – Gekei du Cerf

- Senwashi-san, bienvenue. Comme tu as pu le savoir, j’avais quelqu’un à te présenter. Quelqu’un qui, je n’en ai aucun doute, pourra te venir en aide dans les petites… « commissions » que Minami te fait faire. Je te présente Kimimaro. Je vous laisse donc faire connaissance.

Il se leva de son siège puis quitta la pièce, me laissant seul à seul avec cet inconnu. Je m’étais rapproché des deux Gekei entre-temps, me trouvant maintenant aux côtés de ce Kimimaro.

- Kimimaro, je me présente : Senwashi.

Je le saluai comme je le faisais toujours, soit en me courbant légèrement devant lui avec mon poing droit sur mon pectoral gauche.

Spoiler:

Des quelques occasions où j’avais eu affaire au Gekei du cerf, je n’en avais pas gardé de très bons souvenirs : il était aussi gracieux qu’il était arrogant. Pourtant, je ne senti rien de cela aujourd’hui. Il m’accueilli dans son bureau puis, sans aucune forme de préambule, me présenta immédiatement la personne à mes côtés. Un dénommé Kimimaro. Apparemment, il pourrait m’être utile dans mes commissions, comme il les appelait. Peut-être était-ce juste moi qui sentais une connotation négative, mais je laissai tomber puisque je n’étais pas là pour ça, ni même pour lui d’ailleurs. Le conseiller ne resta pas plus longtemps et s’éclipsa aussitôt les présentations faites, nous laissant tous les deux seuls dans son bureau. Il y eu quelques instants de silence avant finalement me présenter à Kimimaro avec une salutation formelle. Lorsque je me relevai, je le vis un peu hésitant avant de finalement m’imiter avec la même salutation. Je ne pus m’empêcher de sourire lorsque je le vis faire, étant la première personne que je voyais m’imiter et me renvoyer mon salut. Celui-ci me renvoya mon sourire, révélant une dentition parfaite avec deux canines anormalement longue. Je ne pus toutefois pas me poser plus de questions puisque Kimimaro me demandait comment j’allais en passant immédiatement au tutoiement. Je trouvai cela un peu étrange, m’adressant ainsi comme si nous nous connaissions depuis toujours. Si je ne me trompais pas sur lui, nous étions pratiquement comme de la famille. Lorsque je le vis se rasseoir, je dû toutefois prioriser cela avant de lui répondre.

- Si tu n’y vois pas d’inconvénient, je pensais nous amener ailleurs pour discuter. J’ai mon propre bureau dans le Manoir, dans l’Aile de l’Air, même s’il est bien plus modeste que celui-ci, dis-je en pointant tout autour. Il n’était pas surnommé « Le Roi des Bois » pour rien. Et pour te répondre, je vais très bien, merci. Et toi?

Le Manoir étant divisé en trois Ailes, quatre si on inclue le Hall d’entrée, soit celle de l’Air, celle de l’Eau et celle du Bois dans laquelle nous nous trouvions logiquement puisque Akamis est le Conseiller du Bois. Pour ma part, je travaillais pour Minami-sama la Conseillère de l’Air, alors il était logique que le mien se trouve dans cette Aile. C’était où je remplissais et où j’entreposais mes dossiers, que ce soit pour le clan ou pour le village. Avec le temps, je me trouvais à passer de plus en plus de temps entre ces quatre murs. Je lui fis alors un signe de la main à Kimimaro qui pointait sur la porte du bureau puis je lui emboitai le pas, le guidant à travers le Manoir. Quand j’y repensais, le nom Kimimaro me semblait étrangement familier, mais je n’arrivais pas à faire de liens. Je pouvais dire avec quasi-certitude qu’il était Gekei, de quel totem par contre je ne pouvais pas le dire. Il y avait quelque chose dans son comportement qui trahissait son appartenance au clan, en plus de ses canines surdimensionnées.

- Alors, Kimimaro, est-ce ta premières fois au Manoir du Conseil?

Je ne l’y vais jamais vu en tout cas, ce que je trouvais un peu étrange. J'étais ici relativement souvent, alors je l'aurais au moins croisé au moins une fois depuis le temps. Nous arrivâmes finalement à bon port, le menant devant une porte simple avec une immense fenêtre en verre givré. Sur le verre, mon prénom était inscrit dessus avec un motif d’aigle en dessous. Je déverrouillai la serrure à l’aide de l’une de mes griffes, une double mesure de sécurité, puis je le fis entré dans la pièce, allumant la lumière au passage pour révéler un bureau on ne pouvait plus sobre. Aucune décoration, seulement des classeurs, des bibliothèques, un bureau accompagné de trois chaises. Je me rendis sur mon siège alors que mon invité prenait place lui aussi. Il y eu un petit silence, n’étant pour ma part pas quelqu’un de très bavard. Il devait toutefois y avoir quelque chose avec ce Kimimaro pour que le Conseiller Akamis prenne la peine de me le présenter en personne.

Ne s’attendant probablement à ce genre de proposition, Kimimaro ne vit toutefois aucune objections à passer à mon bureau, plutôt que de rester dans celui du Conseiller Akamis. Je le guidai donc à travers les corridors du Manoir pour finalement atteindre la porte de mon bureau. Je l’y invitai puis nous prîmes chacun place, moi derrière le bureau et lui sur l’une des chaises de l’autre côté. Il y alors quelques minutes de silence, ne sachant pas par où commencer. Je me creusais les méninges mais ce fut finalement Kimimaro qui brisa le silence, m’apprenant qu’il travaillait lui aussi auprès de Miko-sama. Il avait sûrement déduis par mon attitude que je ne le replaçais pas. Maintenant qu’il le disait, je me souvenais effectivement l’avoir croisé à quelques occasions. C’était donc pourquoi son visage m’était familier. Kimimaro était l’un des gardes rapprochés de la Daimyô et ce même parmi sa garde personnelle. Le Gekei du chat me tira de mes pensées en me confirmant qu’il n’était bel et bien jamais venu au Manoir. Cela expliquait son regard baladeur de toute à l’heure, en chemin pour mon bureau. Je lâchai un petit rire peu convaincant lorsqu’il me demanda si j’étais souvent ici.

- Oui, un peu trop même. Je voyage beaucoup entre Hasu et Konoha, ayant des comptes à rendre autant au village qu’au clan. Quand je ne suis pas auprès de Miko-sama, je suis sois ici au Manoir ou alors sur la route.

Car c’était ce en quoi consistais la majorité des tâches qui m’était attitrées. Il y avait bien évidemment autre chose que simplement voyagé : je rencontrais des informateurs, des collaborateurs; on m’envoyait aussi livrer des lettres où alors aller en chercher. C’était après tout ce à quoi j’étais le plus doué.

- Étant l’aide personnel de l’un des conseillers du clan, je me vois attribué bien plus de boulot que ce à quoi je m’étais attendu en offrant mes services, d’où le bureau et tout le reste, dis-je en pointant le bureau tout autour de moi.

Cela ne me plaisait pas de passer des heures enfermer ici à remplir des rapports et autres formulaires. Ils faisaient toutefois partie du travail et je ne pouvais pas m’y dérober. Sauf si un jour j’embauchais à mon tour un aide personnel pour remplir mes rapports pour moi. Les liens se mirent alors à se tisser et je cru comprendre où le Conseiller voulait en venir en organisant cette petite rencontre. Il voulait sans doute que je tente de rapprocher Kimimaro du clan, travaillant tous les deux pour la Daimyô, pour finalement l’engager à son service. Je n’avais rien contre le fait de rapproché Kimimaro du clan, dont il ne semblait guère se soucier, mais je ne n’étais pas chaud à l’idée de faire la petite besogne d’Akamis-sama. Je repris alors la parole.

- Si ma mémoire est bonne, tu étais l’un des Gekei déjà à Konoha lorsque nous nous y sommes installés, n’est-ce pas? Comment c’était pour un Gekei de vivre à Konoha avant notre arrivée?

Je me demandais s’il avait été persécuté comme je l’avais été à Kiri ou s’il avait plutôt été comme nous l’étions en ce moment, à titre d’égaux et non de sous-race.

Je n’aimais pas plus la perspective de travailler à l’intérieur, mais il fallait parfois faire des sacrifices pour le bien commun. Certes, je n’aimais pas les heures que je passais ici, ensevelis par la paperasse, mais si c’était pour aider au bon fonctionnement du clan, j’étais prêt à faire ma part. Je changeai finalement de sujet, me renseignant sur sa vie avant l’arrivée du clan. Je venais de toucher une corde sensible ou alors il avait de très bonne manière puisqu’il abandonna aussitôt le regard fuyeur qu’il avait depuis pratiquement le début de la discussion pour fixer les yeux droit sur moi. Il me révéla alors dans les grandes lignes sa vie avant la création du Village puis sa vie dans celui-ci jusqu’à l’arrivé du clan. Il avait perdu ses parents très jeune, ne spécifiant toutefois pas la cause de décès. Je ne demandai pas plus de détails et écoutai la suite. Je ne pouvais même pas imaginer ce qu’il avait vécu durant toutes ces années. Avoir à retenir l’animal en moi pendant si longtemps?

- Tu n’es jamais sortis sous ta forme animale dans la forêt?

Je pouvais comprend qu’il tenait à garder son secret le plus possible, mais un chat était un animal plutôt commun qui passait assez inaperçu. Si ça avait été moi, il aurait été un peu moins facile de dissimuler mes déplacements. Il sortit alors une bourse en cuire d’une de ses poches contenant de longs doigts griffu en métal. Dix, pour chacun de ses doigts. Il m’expliqua que c’était ses « armes » lorsqu’il était plus jeune, mais cela n’avait pas berné les supérieurs. Konoha était toutefois plus ouvert d’esprits que Kiri et l’avait accepté pour ce qu’il était et l’avait traité comme n’importe quel autre shinobi. C’était pour cela que j’aimais Konoha et que je m’étais enrôler comme shinobi. Au départ, ce n’était que pour gagner ma vie, puis je m’étais rendu compte qu’ils n’y avaient aucun préjugé envers nous ici et c’était ce qui m’avait vraiment poussé à me dédier à mon village. Il y eu finalement l’arrivé de Pô, des Conseillers et de tous les autres qu’ils amenaient avec eux. Il avait alors pu se révéler au grand jour et vivre pleinement sa bestialité. Ce devait effectivement être un soulagement. Il se renseigna alors à son tour sur moi, me demandant comment était ma vie avant Konoha. Je lâchai un petit soupire, réalisant que notre clan était sûrement maudits à une enfance de misère.

- Et ils ont bien fait. J’ai voyagé beaucoup dans ma vie et il y avait que très peu d’endroit où les Gekei étaient bien vus. Mizu était de loin le pire d’entre tous. C’est où j’ai vécu toute mon enfance, isolé comme la majorité de notre clan. Même après la création du village caché, où nous étions supposés être égaux, ce fut pareil. J’ai eu de la chance de n’être que persécuté et ridiculiser, car certains d’entre nous furent littéralement assassiner.

Je pris quelques instants de silence et fermai les yeux, me remémorant ceux qui avait perdu la vie. Plus particulièrement un Gekei caméléon et une Gekei lionne avec qui je m’étais lié d’amitié dans ma jeunesse et qui avaient été victimes d’assassinats. J’ouvris les yeux puis me raclai la gorge avant de continuer.

- Il y eut alors l’attaque sur le village et sa destruction, ce qui me poussa à une vie de nomade jusqu’à finalement entendre parler d’un rassemblement de Gekei. J’ai alors rejoint les autres, croyant fermement que nous sommes plus fort ensemble que divisés.

C’était après tout pourquoi j’avais commencé à œuvrer pour celui-ci. Si nous nous unissions, nous disposerions d’un éventail époustouflant de techniques et de capacités qui faisait de nous le clan le plus polyvalent de tout Konoha.

Hrp:

J’espérais que Kimimaro n’avait pas pris ma question pour une réprimande, car c’était loin d’être le cas. Même qu’au contraire, je compatissais avec lui et je comprenais un peu plus la distance qu’il avait avec le clan. Puis, à sa demande, je lui révélai mon histoire à moi, confirmant en effet ce que ses parents avaient toujours dit sur le monde extérieur. Serrant le poing tout au long de mon récit, Kimimaro leva finalement les yeux sur moi, m’avouant qu’il se considérait chanceux en fin de compte. Je n’aurais pas appelé cela de la chance, mais nous pouvions effectivement dire qu’il avait été chanceux dans sa malchance. Le Gekei chat poursuivi et me fit remarquer que les humains étaient tous pareilles de toute façon, à quelques exception près. Je pensai à Takeo, qui était un ami proche et un allié du clan Gekei. Kimimaro me parla alors du clan, me révélant une facette de lui à laquelle je ne me serais pas attendu. Il avait raison, c’était effectivement un lien qui dépassait totalement les humains. J’étais fier de pouvoir compter sur lui, malgré le peu de contact qu’il avait avec le clan. Le clan ne le connaissait pas beaucoup, mais lui il en savait sur notre clan. J’hochai la tête à la positive.

- Merci, Kimimaro.

Il me répondit par un grand sourire puis repris les griffes pour les ranger de nouveau dans sa veste. C’était apparemment une sorte de porte bonheur. Je réfléchis quelques instants pour finalement me dire que je n’avais rien de tel. Il se leva alors de sa chaise, me tirant de mes pensées. Le Gekei chat, sans grande surprise, me demanda si j’étais partant pour faire un tour à moins que j’aille autre chose à faire. Je m’étais libéré pour la journée, ne sachant pas ce qui m’attendait. J’avais décidément bien fait.

- C’est avec joie que je t’accompagne.

Je me levai à mon tour puis je le laissai m’emboiter le pas. Je fermai puis barrai la porte derrière moi puis nous nous dirigeâmes ensemble vers l’entrée du Manoir. J’essayai de réfléchir à un endroit où aller avec mon nouvel ami Gekei. Je pouvais lui faire un tour des quartiers, mais je doutais de que ça lui serve à grand-chose. Une fois à l’extérieur, je m’étirai de tout mon long, jetant un regard à mon frère de clan. Je devais admettre que j’appréciais plutôt sa compagnie, même si nous ne nous connaissions que depuis peu.

- Avais-tu envie d’aller à quelque part en particulier?

J’avais pensé aux terrains d’entraînements, où nous avions suffisamment d’espace pour ce que nous comptions faire. Sinon nous pouvions toujours sortir des Remparts pour aller en forêt. À vrai dire, j’ignorai où aller. Je ne connaissais que très peu Kimimaro et ne savais donc pas ce qu’il avait envie de faire.

Lorsque je regardai mon frère de clan, je le vis s’étirer à son tour. Il inspira profondément, ayant probablement déjà passé trop de temps à l’intérieur à son goût. Il me regarda à son tour quand je m’adressai à lui, il y avait quelque chose d’espiègle dans ses yeux. Il me proposa les terrains d’entraînements, insistant pour aller se dégourdir. Il se mit alors aussitôt en marche, me forçant à lui emboîter le pas. Il y avait un terrain d’entraînement non loin du quartier Gekei, un endroit où j’étais allé plus d’une fois. Je m’y étais entraîné comme j’y avais entraîné d'autres, principalement d’autres Gekei. Je devais toutefois admettre que cela faisait un bon bout de temps que je n’y avais pas mis les pieds.

Nous empruntâmes les toits, ou du moins pour sa part puisque je n’en avais nul besoin, pour nous y rendre, Kimimaro-san étant visiblement impatient d’y être. Nous fûmes donc sur place en une quinzaine de minutes environs, atterrissant en plein milieu de celui-ci. Le Gekei chat posa alors ses yeux rouge sur moi, ses yeux de chats et non ses yeux humains. J’avais une technique similaire, où je faisais usage d’un seul de mes yeux d’aigle telle une longue vue. Kimimaro me demanda alors si je pouvais lui montrer comment j’utilisais mon animal totem en combat. Le félin m’expliqua qu’il ne s’était toujours contenté que de ses griffes ou de ses crocs. Je ne voyais pas ce qu’il y avait de mal. Il n’avait aucune raison de s’en vouloir ou de se rabaisser pour une telle chose, me basant moi aussi principalement sur les transformations partielles. Ne me laissant même pas le temps de le lui faire savoir, il se proposa pour ouvrir le bal. Il transforma alors ses doigt en griffes, de petites griffes se terminant légèrement en crochet, et des dents tous aussi acérés les unes que les autres remplacèrent les précédentes. Il piqua alors ma curiosité alors que ce qui semblait être des vibrisses se dessinèrent sur ses joues, comme une sorte de tatouage qui n’apparaissait que lorsqu’il libérait son animal totem.

- Fascinant..., murmurai-je.

J’avais déjà entendu parler de manifestations physiques de ce genre mais je n’en avais jamais vu de mes propres yeux. Je reportai mon attention sur ses main alors que du chakra raïton s’amassait dans l’un de ses mains, en assez grande concentration pour devenir visible. Je le vis alors disparaître devant moi pour réapparaître la main enfoncer dans le roc là où une cible était gravée. C’était alors à mon tour. J’utilisais moi aussi majoritairement les transformations partielles, je voulais toutefois lui montrer ce que je pouvais faire sous ma forme animale. Je me concentrai pendant quelques instants puis je pris ma forme d’aigle royale. Montant aussitôt en altitude, je piquai du nez après une dizaine de mètres pour redescendre à toute vitesse, prenant pour cible l’un des mannequins en bois. J’inclinai immédiatement les ailes et je commençai en tourner sur moi-même. En quelques instants à peine, je pris l’apparence d’une tête de foreuse. Je déviais légèrement de ma trajectoire, mais je me rattrapais toujours comme Takeo me l’avais appris. Lorsque je fus sur ma cible, je le pulvérisai littéralement et éclata plusieurs morceaux. Je repris aussitôt en altitude pour finalement ralentir et redevenir visible. Sans jamais arrêter, je fis demi-tour pour redescendre vers mon frère de clan. Je repris forme humaine à trois mètres du sol puis me posai au sol après un dernier battement d’ailes.

- Cette technique est, comme tu peux le voir, assez destructrice, certes, mais il s’agit de l’une de mes seules sous ma forme d’aigle. J’utilise aussi les transformations partielles puisqu'elles permettent plus de versatilité.

Pour lui montrer ce que je voulais dire par transformation partielle, il n’avait pas à chercher plus loin que derrière moi. J’en utilisais une en quasi-permanence en portant mes ailes. Je voulais toutefois lui montrer un peu plus concrètement ce que je pouvais faire. Je transformai alors une de mes mains en une serre d’oiseau qui était proportionné avec mon bras humain. Je serrai les griffes à quelques reprises, puis je lui redonnai sa forme humaine.

- C’est principalement avec ça que je me bas. J’utilise aussi mes ailes autant pour me propulser vers mes ennemis ainsi que pour m’éloigner de ceux-ci, je déployai mes ailes au même moment pour qu’il constate leur ampleur.

Hrp:

Comme je m’y attendais, nous étions sur la même page en ce qui concernait nos transformation animale. La transformation partielle était la plus adapté au combat, surtout si on prenait en compte nos animaux totems respectifs. L’aigle était un prédateur de taille, certes, mais contre des cibles plus petites que lui la plupart du temps. Il en allait de même pour le chat sauvage qui habitait en Kimimaro. J’avais toutefois trouvé un moyen de remédier à cela, je ne l’avais simplement pas encore mis en pratique en situation de combat. C’était une technique que j’utilisais souvent lors de mes fonctions que le Gekei chat avait probablement déjà vu par le passé sans s’en rendre compte. Il s’agissait de ma forme de grand aigle, qui me donnait la dimension d’un éléphant. Je retrouvai donc mon statut de prédateur à nouveau. Peut-être pourrais-je la lui enseigner?

Je vis ses yeux pétiller lorsque je lui montrai mes ailes dans toute leur grandeur. Pour pouvoir me porter, mes ailes se devaient d’être plus grosses qu’elles ne pourraient l’être sur un oiseau. Elles étaient aussi beaucoup plus musclées que celles d’un oiseau ordinaire. Mon frère de clan me vint alors à une question typique d’un Gekei qui apprend à maîtriser ses pouvoirs. Je me souvenais même avoir posé cette même question à mon père lorsque j’étais plus jeune. Une question tout à fait légitime, puisqu’il n’était effectivement pas évident de vivre avec un animal totem en soi. Je chassai les souvenirs de mon défunt père puis me concentrai sur mon interlocuteur. Il m’expliqua comment sa nature féline débordait sur sa nature humaine sous diverses formes. Je l’écoutai avec attention, essayant d’évaluer le niveau de leur connexion en quelques sortes. Ce n’était rien de quantifiable vraiment, seulement quelque chose qui se ressentait. Je ne pouvais pas le deviner pour lui, lui seul pouvait le déterminer. Je ne pouvais qu’essayer de l’estimer. Je devais toutefois en savoir un peu plus. Je commençai tout de même par lui répondre.

- Je n’utiliserais pas le terme « déborder », mais oui, en quelques sortes. Vois-tu, l’animal qui est en toi ne déteint pas sur toi, Kimimaro, il est toi. Je laissai quelques instants pour lui montrer l'importance de mes propos puis je repris la parole. Nous sommes autant humain que nous sommes animal. Il y a effectivement des aspects de ma personnalité que j’attribue à mon animal totem, mais ils font partis de moi. Ta situation est toutefois différente de la mienne.

Je m’arrêtai quelques instants pour réfléchir un peu. Pour ma part, j’avais appris à maîtriser ma forme animale depuis que j’étais jeune, en faisant une partie intégrante de moi. J’avais donc hérité principalement traits de caractère : j’étais loyal, mais parfois un peu hautain par exemple. Pour sa part, il s’agissait plutôt de comportements. Une idée commença aussitôt a germé et décidai de lui en faire part, voir ce qu’il en pensait. Peut-être que ferait-elle résonner quelque chose chez lui.

- Si tu veux mon avis, c’est ton animal totem qui essaie de se manifester à sa façon. Pour toi qui as toujours refoulé cet aspect de toi, il est tout à fait compréhensible que tu vois cela comme un débordement. C’est sa façon de tenter de rétablir l’équilibre entre vos deux personnalités.

J’espérais que cela fasse un minimum de sens pour lui. Il ne devait pas voir l’animal en lui comme une entité à part, mais bien comme une partie de lui. Il avait sûrement senti une sensation de vide en lui, comme s’il lui manquait quelque chose, sans nécessairement savoir de quoi il s’agissait. N’ayant pour ma part jamais vécu cela, je ne pouvais que spéculer, mais j’avais toutefois le sentiment que je ne me trompais pas. Il devra s’habituer à cette aspect de sa personnalité qu’il ne connait pas encore. S’il rétabli l’équilibre, il verrait probablement plus clairement et verra que cette envie de jouer avec tout ce qui bougeait lui venait en fait de l’esprit joueur du chat, et non pas d’un débordement de personnalité. Tout était une question de perspective.

Ce que je lui dis fit apparemment beaucoup de sens, puisqu’il semblait être venu à la même conclusion que moi. Kimimaro n’en savait peut-être pas beaucoup sur notre clan, mais il était tout de même l’un des nôtres. Il avait l’intuition de comprendre tout ce que je lui révélais, comme un souvenir dont il se souvenait qu’une fois celui-ci mentionné. Il était là depuis le départ, n’attendant qu’à refaire surface. Je ne pus retenir un sourire en coin lorsqu’il m’avoua être rassuré de savoir qu’il n’était pas le seul.

- Et nous ne sommes pas les seuls non plus.

Beaucoup de nos frères de clans manifestaient eux aussi certaines caractéristiques ou certains traits de caractère de leur animal totem. C’était un des résultats de la symbiose avec notre animal totem. Toujours dans le même sujet, Kimimaro me déclara qu’il avait justement prit la décision de se transformer à tous les jours. C’était quand même un exercice de taille, pour quelqu’un qui ne s’était jamais transformer. Il avait toutefois raison sur une chose : il n’en deviendrait que plus puissant en rétablissant l’équilibre. Je n’avais donc pas de misère à le croire lorsqu’il m’avouait avoir vu ses sens se décupler comme jamais auparavant lorsqu’il partait à la chasse. Je pouvais le comprendre sur ce point, ayant moi aussi un certain de besoin de chasser de temps à autres. La chasse était rendu beaucoup plus évidente sous ma forme de Grand Aigle, mais j’aimais aussi chasser à l’ancienne. J’étais perdu dans mes pensées lorsque je sentis le regard de mon frère de clan river sur moi. Il affichait un grand sourire puis lorsque nos regards se croisèrent finalement, il se plaça aussitôt en position défensive, m’invitant à une petite partie de plaisir entre frère de clan. J’avais toutefois remarqué l’absence de ses griffes, je montai alors mes poings devant mon visage.

- Avec plaisir!

Les ailes encore grandes ouvertes, je profitai de cette opportunité pour fondre sur les Gekei chat, le poing vers l’avant. Nous entrâmes dans un échange de coups de poings, rendant chaque coup que Kimimaro me portait. Je tentai de le surprendre avec un uppercut, mais il avait un coup d’avance sur moi et évita mon coup pour m’en porter un sur mon flanc qui était sans défense. Je baissai rapidement le coude, tentant de le frapper à nouveau, mais toujours sans résultat. Il retira son poing puis profita de mon manque d’attention pour me faire trébucher. Je sentis l’air quitter lorsque je tombai au sol, n’ayant même pas le temps de me rattraper avec mes ailes. Je me relevai, reprenant mon souffle puis pris une position défensive. J’étais visiblement moins habile avec mes poings qu’avec mes serres.

Je me rendais compte au fur et à mesure que le combat avançait que j’avais encore du chemin à faire avant de pouvoir me qualifier d’expert taïjutsuka. C’était effectivement la spécialité de mon clan, excepté nos capacités zoomorphiques, mais je n’étais pas encore tout à fait à point. Cela se voyait d’autant plus face à Kimimaro. J’arrivais tout de même à tenir la cadence, mais ce n’était pas suffisant. Je m’étais jeté au combat contre mon frère de clan avec la ferme intention de prendre l’ascendant du combat dès le départ. Cela faisait un sacré bout de temps que je ne m’étais avec autant d’énergie avec l’un des miens. Habituellement, c’était moi qui faisais « l’entraîneur » en supervisant la relève du clan lors de mes entraînements organisés. Aujourd’hui, même s’il s’agissait plus d’un combat amicale que d’un entraînement, c’était moi qui recevait les leçons du Gekei chat. Me relevant de mon premier échec, Kimimaro me conseilla alors d’utiliser mes ailes afin de pivoter et de surprendre mes adversaires à des endroits où ils ne s’y attendaient pas. Il marquait un bon point. La majorité du temps, j’utilisais la grande capacité de surface de mes ailes pour faire des grands mouvement, comme pour m’éloigner d’un ennemi ou m’en approcher rapidement. Cela me donnait de nouvelles idées d’enchaînements. Je n’avais toutefois pas le temps de réfléchir à cela, Kimimaro passant à son tour à l’attaque.

Me forçant aussitôt sur la défensive, je réussi à parer ses coups asse aisément. Je commençais tranquillement à m’habitué à son rythme d’attaque. Ce fut à ce moment qu’il augmenta la autant en cadence qu’en puissance. Je suivi sa cadence puis augmentai moi aussi la puissance de mes coups et de mes déflections. Cette fois, le round serait à moi. Le simple fait de combattre ainsi contre un adversaire plus rapide que moi pratiquait énormément mon temps de réaction, que ce soit pour dévier un coup ou pour porter le miens au bon endroit et à la bonne vitesse. Nous y allions à fond et pourtant, aucun de nous deux réussissaient à atteindre sa cible. Nous dévions chacun les coups de l’autre. Malgré le sourire joueur du Gekei chat, ses yeux me prouvaient qu’il ne me prenait pas à la légère. Échangeant alors coups pour coups, je vis alors ce qui semblait être une ouverture dans sa garde. Je repensai alors soudainement à ce que mon frère de clan m’avait suggéré tout à l’heure et je sus aussi quoi faire. En une fraction de seconde, je vis mentalement ce que je devais faire et passai aussitôt à l’action. Je battis faiblement des ailes, me faisant alors pivoter en quelques instants sur le flanc droit de mon adversaire, lui assénant au même moment un coup dans les côtes. J’enchaînai immédiatement avec un crochet dans le ventre. Je m’arrêtai lorsque je l’entendis expirer tout son air. Reprenant ma position défensive, je le laissai reprendre un peu son souffle avant de continué notre échange.

- C’était assez imprévisible, ça?

Dans le feu de l’action, je n’avais pas pu me retenir. C’était maintenant un à un. Je vis alors un sourire étiré ses lèvres à nouveau. Je devinai alors que la faille dans sa garde était intentionnelle. J’avais peut-être gagné ce round, mais pas entièrement grâce à moi. Il m’avait aidé en laissant sa garde ouverte. J’étais toutefois bien décidé à marquer un point de mes propres moyens. Je brandi alors de nouveau les poings puis, après avoir croisé son regard, je chargeai à nouveau.

En allant chercher le meilleur de moi, je n’avais pas réaliser que j’y étais aller fort sur mon frère de clan. Je m’étais au moins arrêté à deux coups, principalement parce je l’avais envoyé à mon tour au tapis. Je le laissai se relevai, en profitant chacun pour reprendre son souffle. J’ignorais si c’était parce que je savais que mon adversaire ne voulait pas absolument ma mort, mais j’avais l’impression de vraiment pouvoir me donner à fond. Le fait que Kimimaro soit un excellent taïjutsuka y était aussi pour quelque chose. Celui-ci était justement en train de se relever, me félicitant pour mon coup bien placé. Je pouvais toutefois dire que ce n’était pas entièrement grâce à moi. Je me replaçai donc en position défensive, prêt pour un autre round.

Le Gekei chat répondit simplement par une transformation partielle de ses yeux, n’ayant pas besoin d’en dire plus. Il me mit alors en quelques sortes en garde, m’annonçant qu’il allait à son tour me montrer comment il faisait usage de son animal totem au combat. Je pouvais deviner à son sourire qu’il se plaisait lui aussi au combat. Même si je m’attendais à un assaut de sa part, je fus tout de même surpris par la vitesse à laquelle il fondit sur moi. Je parai de justesse son coup, débutant alors un échange de plusieurs coups qui étaient tous bloqués par l’autre. Kimimaro brisa alors soudainement le rythme, me prenant complètement par surprise. Alors que nous étions pris dans un échange de coups de poings, celui-ci usa de la pleine flexibilité de son totem du chat pour se cambrer subitement vers l’arrière. Il m’envoya envoya alors son pied directement sous le menton. J’eu tout juste de le temps de fléchir les genoux que son pied me faisait déjà décollé du sol. Je n’étais toutefois pas né de la dernière pluie.

Une fois mes pieds dans les airs, j’usai aussitôt de mes ailes pour reprendre mon équilibre dans les airs. J’allais à mon tour lui montrer que je savais user de mes pieds aussi. Je joignis mes deux pieds ensemble puis je battis des ailes vers le bas vers mon frère de clan. La gravité accentuant ma descente, je fondis sur lui à toute vitesse. Ce ne fut toutefois pas assez rapide pour surprendre le félin qui fit un petit bond arrière. Ne le lâchant pas d’une semelle, je fonçai sur lui avec un immense coup d’ailes pour relancer le combat. J’allais retenter le coup des ailes en contre poids pour tenter de le surprendre à nouveau mais cette fois, sans son aide.

Je commençais de plus en plus à m’habituer à ce changement soudain de gravité. Ce n’était après tout rien de bien sorcier non plus, mais hautement efficace. J’avais donc relancé le combat avec Kimimaro en espérant retenter le coup à quelques reprises. Comme de fait, quelques échanges plus tard j’usai du contre poids de mes ailes pour éviter le coup du Gekei chat et ainsi me placer de façon à lui envoyé un bon coup. Le félin, guidé par ses propres instincts, para de justesse mon coup en pivotant légèrement à la dernière seconde. Il se plaça de façon à ce qu’au final, nos deux poings finirent par se cogner l’un contre l’autre. Le voyant ainsi agenouiller au sol, je tentai de finir le combat en visant sa gorge de ma main libre. J’allais mettre la main sur sa gorge lorsque je m’arrêtai soudainement, sentant que quelque chose n’allait pas. Je baissai les yeux. Sans bouger d’un poil, et vis ses doigts à quelques centimètre à peine d’où se trouvait mon cœur. Si j’avais terminé mon attaque et agripper sa gorge, j’aurai probablement reçu le coup à mon cœur. Le Gekei chat déclara alors le match nul avec un grand sourire, changeant ainsi l’atmosphère du tout au tout. Il était ravi de me voir appliquer ses conseils aussi rapidement. Je souris à mon tour face à la remarquer de mon frère de clan.

- Je t’aurais clairement eu le premier, dis-je d’un ton plus sérieux.

Je ne pus toutefois pas retenir le sourire que je tentais de contenir, mettant fin à mon piètre essaie au théâtre. Je tendis alors à mon frère de clan, qui la saisit pour se relever. Je répondis alors à Kimimaro à faisant à mon tour le signe de la réconciliation. Une coutume dans lors des duels traditionnel shinobi, il s’agit d’un signe qui prouve que la camaraderie entre deux adversaire reste intact et ce peu importe l’issue du combat. En plus d’être un frère éloigné, il nous sommes tous deux assignés à la protection de Miko-sama. Il va donc sans dire qu’il n’y a aucun mauvais sang entre nous. Le félin me demanda alors si j’avais encore un peu de temps devant moi.

- Oui, bien sûr. Qu’avais-tu en tête?

Je m’étais libéré pour la journée après tout, je pouvais faire ce que bon me semblais aujourd’hui. Notre combat lui aurait-il inspiré quelque chose qu’il voulait mettre à l’œuvre? Ou sinon peut-être avait-il des questions à propos de du clan?

Je répondis au Gekei chat avec un sourire espiègle, aimant où les choses s’en allaient. Il avait dit rien de bien précis, mais il semblait avoir une petite idée de ce que nous pouvions faire. Nous étions effectivement deux taïjutsukas de haut niveau. Le simple fait de combattre ainsi de façon purement amicale nous permettait de nous surpasser. Il me demanda alors ce qui manquait à mon répertoire, pouvant ainsi travailler tous les deux avec cet objectif en tête. Je savais pour ma part déjà ce dont je manquais : des techniques de défense. N’étant pas du genre à tourner autour du pot, je me prononçai clairement sur la question

- Pour ma part, je manque cruellement de techniques défensives. J’ai une technique efficace, mais elle consomme beaucoup de chakra à elle seul, puisqu’avec elle, je donne à mes ailes leur forme d’aigle géant.

Mon frère de clan sembla comprendre exactement où je voulais en venir, me proposant après quelques secondes de réflexion une techniques de contre-attaque. C’était en plein ce qu’il me fallait. J’aimais l’idée de la riposte foudroyante, même si ce ne serait qu’au sens figuré dans mon cas. J’allais devoir me fier sur mon animal totem, comme depuis toujours. J’hochai à l’affirmative, comprenant où il voulait en venir. Je devais par contre prendre quelques instants et réfléchir à comment j’allais m’y prendre. La solution me vins en quelques secondes à peine, réalisant que nous venions tout juste d’en créer une, du moins en partie. J’avais une petite idée de ce qui lui manquait.

- Cela va de soi, bien sûr, lui répondis-je avec le même sourire. Si tu me permets, j’aimerais essayer en premier. Prêts?

Prenant ma position de combat, j’attendis que le félin prenne la sienne puis, après un dernier hochement de tête, nous nous lançâmes au combat. J’activai alors mes yeux d’aigle, voyant maintenant le monde d’une toute autre façon. Tout était si clair, si précis. Je n’avais pas souvent usé de mes yeux d’aigle en combat, mais assez pour ne pas être déstabilisé par le changement. Je continuai mon échange avec le Gekei chat, chacun bloquant le coup de l’autre de justesse. Si je pouvais parvenir à me concentrer un peu plus, je pourrais voir le coup de mon frère de clan venir. J’utiliserai ensuite mes ailes pour me déplacer directement dans son angle mort et frapper sans qu’il ne s’y attende. Le combat me demandait pour l’instant toute mon attention. Après quelques échanges à toujours se manquer de peu, je tentai finalement une percée et me concentrai sur mes yeux. C’est alors que je le vis, son prochain coup. Réagissant aussitôt, je battis des ailes pour changer mon axe d’attaque. À moi le premier point.

Dans le feu de l’action, tout se passait si vite. J’avais usé de mes ailes et m’étais ainsi déplacé dans un point faible de sa défense, prêt à le surprendre. J’aurais dû m’attendre à ce que tout ne se passe pas à merveille au premier essai. Il en fallait sans doute plus pour prendre le félin par surprise. Celui-ci réagit à la seconde prêt et bloqua mon coup de son coude puis, comme s’il utilisait l’énergie de mon coup, il bondit vers l’arrière pour mettre quelques mètres de distances entre nous. Nous étions tous deux hors d’haleine, nous donnant visiblement à fond. J’écoutai ce qu’il avait à dire, soit comment il avait pu contrer mon coup malgré mon positionnement stratégique.

Mon mouvement d’aile était apparemment ce qui m’avait vendu. Lors de mon déplacement, je battais trop fortement des ailes et avait trahis ma tentative de surprise. Il me suggéra alors de me servir d’elles plus passivement, me servant de leur poids plutôt que de leur force. Il était vrai que tout à l’heure, ce n’était pas avec la force de mes ailes que j’avais réussi à déjoué le Gekei chat.

- Oui, je vois, lui répondis-je d'un air pensif.

Me grattant le menton quelques instants, réfléchissant à mon prochain coup. Je devais utiliser le poids de mes ailes et me balancer en quelques sortes. Je visualisai à quelques reprises ce que je comptais faire puis je reportai finalement mon attention sur mon frère de clan. Nous échangeâmes un regard annonçant la reprise du combat. Je fondis alors sur Kimimaro puis le bombardai de coup de poing, envoyant parfois un coup de coude pour la surprise. Celui-ci était toutefois bien déterminé à me demander le meilleur de moi et para chacun de mes coups. J’activai enfin mes yeux d’aigles maintenant que le combat était commencé. Nous échangeâmes quelques coups encore puis, sans le moindre avertissement, je soulevai rapidement mes deux ailes vers le haut puis j’utilisai la force du mouvement en contre poids pour soudainement me retrouver dans son dos. Retenant mon coup cette fois, je frappai le félin avec assez de vitesse pour l’empêcher de m’éviter aisément. Malgré cela, nous n’avions pas fini pour autant. Je bloquai de justesse le coup de coude qu’il m’envoya. Il pivota tout aussi rapidement que je m’étais moi-même déplacé puis m’envoya aussitôt un coup de poing que j’évitai de mouvement de la tête. Quelques coups plus tard, ce fut à mon tour de mettre un peu de distance pour reprendre mon souffle. Combattre un autre Gardien n’avait rien de facile.

- Bon, nous avons passé assez de temps sur moi. À ton tour maintenant.

Je pris à mon tour une position défensive, me préparant à voir le Gekei chat bondir sur moi à tout moment.