Enfin libre, cela faisait un an et six mois que je me trouvais dans cette prison. J'y avais été mis après m'être rebeller contre mon maître, Araakoa Aare. Il m'y avait mit et il avait chargé un de ses lieutenants de m'infliger des tortures mentales et physiques si sévères que survivre était en soi un miracle. Mais cela avait fonctionner puisqu'il avait atteint son but supposer. A savoir me détourner complètement d'une quelconque forme d'attache clanique ou amicale. Après cette année et demi d'emprisonnement j'avais décidé d'une chose essentielle. Je me concentrerai dorénavant sur la mission et rien d'autre. Ketsueki Yami et Saibogu Oniri étaient de l'histoire ancienne comme leur stupide aspiration d'écraser l'empire.

Ma mission quelle était elle en soi ? Et bien c'est très simple, ma mission était double, la première était de servir les desseins de mon maître, le Nidaime Kazekage et conseiller de la Daimyo. La seconde est de servir les desseins du seigneur Jashin sur cette terre et ça malgré mon enfermement de bientôt deux ans, il n'y avait aucun changement de ce côté là. Sauf qu'une information arriva très vite à mon oreille, une information délivrée par mon geôlier, celui que le maître appelait « la main ».


• « Le maître est mort, mais précautionneux il a laissé des indications si un jour il devait lui arriver malheur. Il m'a laissé une lettre pour toi ainsi que les clefs de ses divers laboratoire. Tu es à présent le chef du Rinyuaru et tu portes l'héritage de notre maître le Nidaime Kazekage Araakoa Aare, conseiller de Kaze. Et dès aujourd'hui je suis votre ombre. Vous m'avez toujours appeler La Main, mais mon véritable nom est Yamada Ta. Ramener d'entre les morts par le Nidaime. »


Cela faisait beaucoup d'informations à engranger d'un coup. Maître Araakoa Aare était décédé ? La première question était évidente, limpide telle de l'eau de roche.


• « Qui est responsable de la mort du maître ? »


En réponse je n'eus qu'un signe de tête. Ce n'était pas le plus important, mais un jour il devrait être venger. Il est évident que ses ennemis étaient nombreux et qu'il était condamner à souffrir d'un tel destin un jour, malheureusement je n'espérai simplement pas que cela soit si tôt. Soit, je devais donc faire perdurer l'héritage du maître. Mais la première chose à faire était de rentrer au village. Je n'avais pas forcément la même vision que les leader du sable, mais mon maître prônait une Suna forte et unifiée tout en essayant toujours d'en tirer profit.

Mais je n'étais pas Araakoa Aare et je ne désirai pas les mêmes choses que lui. Le pouvoir était certes intéressant, mais le plus grand pouvoir était celui de Dieu et tous devrait craindre Jashin tout comme je le craignais et l'adorait. Ma décision était prise, je me rendais donc au village de Suna. Je m'exclamais alors en direction de Yamada Ta.


• « Ta voici les clefs des laboratoires, tu es en charge si jamais il m'arrive quelque chose. Je me rend au village de Suna. Il est temps de faire ce que le maître a toujours fait. Servir Kaze. »


Des heures passèrent avant que je ne rejoigne l'entrée du village de Suna. J'avais bien entendu utilisé un camouflage afin d'être complètement occulté des sens des personnes chargées du repérage. J'étais un excellent senseur après tout moi aussi. Une fois devant les portes, j’apparaissais et laissait entendre ma voix portée par le vent, ce même vent que je m'étais toujours voué à défendre.


• « Je me nomme Ketsueki Isnajh, ancien membre du Kakumeigun, héritier et élève du Nidaime Kazekage et conseiller de Kaze, Araakoa Aare. Déserteur de Suna mais pas de Kaze. J'ai des questions à formuler et des réponses à obtenir, et pour cela j'aimerai qu'une personne apte à m'en fournir vienne à ma rencontre. Je suis ici dans un but tout à fait pacifique. Oh et au passage je suis également un senseur émérite, par conséquent je saurais repérer une embuscade ou autre traquenard. Non parce que je viens de passer une année et demi dans une cage, j'ai pas franchement envie de retourner dans une autre. »


Les choses avaient été énoncées calmement et sans précipitations. Bien entendu j'activais mes sens au cas où une attaque soit la seule réponse que j'obtienne. Je n'étais pas un ennemi de Suna, au contraire j'étais son plus fervent allié même si elle l'ignorait elle-même.

Spoiler:

J'étais face à une classe d'aspirants à une de nos académies lorsque j'entendis à mon oreillette une information très intéressante. Je levai ma main droite afin de demander à l'assemblée de futurs Shinobis de se taire ; Une fois fait, je pus entendre ce qu'on avait à me dire. Un déserteur s'était présenté à la Voie Illusionnée. C'était quelque peu « amusant » ? C'était devenu presque une mode pour les déserteurs que de se présenter à nos portes. Mais le visiteur était loin d'être un traître lambda, il n'était autre que Ketsueki Isnajh. Un nom qui avait fait écho dans mon esprit pour plusieurs raisons. La première était que j'avais déjà lu des informations à son sujet dans les dossiers du Kakumeigun, certaines parlaient de ses actes en tant qu'ancien membre de l'unité spéciale et d'autres relataient de sa disparition. La deuxième raison était qu'en effet, j'avais pu avoir l'honneur de le rencontrer lors d'une sortie dans le désert, en pleine tempête de sable. Une entrevue qui avait été amusante mais qui toutefois m'avait laissé un goût amer. Je n'avais pu obtenir davantage de lui, ni même le ramener à Suna pour qu'il soit entendu.

Aujourd'hui, il se présentait à nos portes en prétextant être l'ancien élève du Nidaime Kazekage. Je fus tout de suite très intéressé par cette information. J'avais couvert le meurtre de l'ancien Kazekage puisqu'il devenait une gêne pour notre pays, il avait déjà trahit Suna et aurait continué ses méfaits avec Kaze no Kuni. Cette décision avait été la bonne.

Il venait sûrement en quête d'informations... Dans tous les cas il devait être entendu et être possiblement jugé pour ses crimes. La justice se devait d'être appliquée. Je pris donc la décision de mettre fin à mon intervention à l'académie.

«  Je dois vous quitter pour régler une petite affaire, veuillez m'excuser et je vous dis à une prochaine fois, soyez sages ! »

Je sortis de la salle pour ensuite m'éclipser à l'extérieur. Cela étant fait, je pus activer mes pupilles dorées afin d’accélérer la vitesse de mon corps et de rejoindre la Voie Illusionnée en quelques mouvements. Je pris d'ailleurs le temps de désactiver mes Kinnegan, ne voulant pas encore dévoiler mes capacités. L'homme était bel et bien présent, entouré de plusieurs gardes afin de le contenir en cas de fuite. Il n'avait que très peu changé mais personnellement je n'étais plus le même ; Autant physiquement que hiérarchiquement parlant, j'avais évolué.

J'abaissai alors légèrement le haut de mon corps afin de le saluer pour ensuite esquisser un petit sourire.

«  Au cas où, je me présente à nouveau. Je me nomme Toshiro Ogami, Régent de Suna. Rassurez-moi, vous ne comptez pas vous éclipser cette fois-ci, n'est-ce pas ? »

Dis-je d'un air amusé. De toute façon il était bien difficile de se cacher de nous maintenant, aux abords de Suna et dans le désert, nos dispositifs étaient en places afin de répondre à des besoins de surveillance.

«  Plus sérieusement, je suppose que vous avez de bonnes raisons pour vous présenter à nous en ce jour. Mes hommes m'ont transmis vos dires et vous considérez pouvoir sentir nos embuscades... Il n'y aura rien de cela puisque je vais être transparent avec vous. Une fois le protocole d'entrée effectué, nous pourrons discuter. Vous êtes un déserteur qui se présente de lui même à Suna, vous souhaitez obtenir des réponses et j'en souhaite aussi... c'est plutôt une bonne chose je trouve. Acceptez-vous donc de vous soumettre à nos protocoles ? »

La balle était maintenant dans son camp et pour ma part, j'étais pressé de pouvoir m'entretenir avec lui. Ça s'annonçait fort intéressant.

Je malaxai du chakra tout de même afin d'améliorer mes sens au cas où je serai contraint d'utiliser la force.

Spoiler:

Il venait vraiment de se présenter comme le régent de Suna ? Oh ironie du sort, telle ironie que je ne pus réprimer un sourire. La dernière fois que je l'avais vu il avait encore du lait derrière les oreilles. Mais voilà qu'il était maintenant le petit prince du bac à sable. Tu dois craquer comme un biscuit, ô toi mon petit écolier. Mais avec quelle sauce t'ont-ils nappés ? Au chocolat ? Au caramel ?C'est une vrai question, en une année et demi, tu es passé de morpion à un lion dont on ne peut plus ignorer les crocs. Avec quoi t'ont-ils nourris pour transformer pareil ouistiti en King Kong. De plus sa réserve de chakra a évolué du double de sa capacité initiale, un prodige.

Mon sourire s'effaça donc bien vite de mon visage, j'aurais à dire vrai préférer avoir un visage inconnu en face de moi qu'une tête connue à laquelle j'avais déjà montré certaines de mes capacités. Heureusement le vieux singe que j'étais n'était pas dépourvu de talent lui non plus. Bien il était temps de formuler une première réponse, quelque chose de poétique, quelque chose qui sonnait comme un défi, quelque chose qui saurait éveiller sa curiosité.


• « Il semblerait que le jeune louveteau soit devenu un grand méchant loup. Je me souviens de toi Toshiro Ogami, mais lors de notre dernière rencontre tu en étais venu à me tutoyer, continues sur ta lancée, je préfère un rapport informel. Quand à vouloir m’éclipser cela dépendra de comment va évoluer cette rencontre. Peut-être remettrons nous le couvert avec le jeu de naguère. »


Il s'exprima ensuite concernant des dispositifs d'entrée, me demandant de m'y soumettre pour que nous puissions parler ensuite. Sauf que de mémoire les dispositifs d'entrée de Suna étaient drastiques et ce déjà à mon époque, avec les événements qui ont suivis ils ne devaient pas s'être atténués bien au contraire. Je formulais donc la réponse suivante.


• « Un dispositif d'entrée comme son nom l'indique sert à filtrer qui entre dans un village, je ne souhaite pas y entrer pour l'instant. En revanche si tu me garantis qu'il n'y a dans ton dispositif rien qui ne puisse restreindre mon chakra ou ma liberté, je consens à le passer juste après que tu es répondu à ma prochaine question. »


Je le sentais malaxer son chakra ce qui me fis sourire.


• « Il est inutile de malaxer ton chakra, je ne compte en aucun cas t'attaquer, je n'ai jamais lever la main sur un Sunajin de ma vie, ce serait un déshonneur pour mon maître si je le faisais aujourd'hui, moi qui vient aujourd'hui en utilisant son nom comme étendard. Oh au passage, je vais sortir quelque chose de ma poche, je te préviens pour éviter une réaction démesurée de quiconque. »


Je sortais alors de ma poche deux bouteilles de Sake ainsi qu'une lettre. Je lui tendais la lettre ainsi que le sake.


• « Désolé je n'ai pas de jus de cactus sur moi, quant à la lettre ce sera pour plus tard, lorsque nous aurons terminé notre discussion. Je t'informe donc que suite au décès de mon maître, le Rinyuaru, l'organisation crée par le Nidaime est désormais sous mon commandement, ce qui inclut donc les espions du maître dans le village de Suna, les contacts à la capital Odaichi ainsi que les accès aux divers laboratoires du Kazekage dans le désert. Oui malheureusement cette organisation est construite comme une hydre, coupez lui la tête, il en repoussera deux.
  
  Voici la question que je te pose, même s'il s'agit plus d'un choix que d'une question à proprement dit. Mon maître a toujours agit pour le bien de Kaze, il parcourait déjà ce désert alors que toi comme moi n'étions pas né, certaines de ses positions sont discutables comme le fait d'obliger Kioshi à abdiquer, mais chaque acte avait pour objectif de servir Kaze à sa manière. Quant à moi, chacun de mes actes étaient dictés par le Nidaime, ma désertion fut dictée par lui car en ce qui me concerne, il est mon Kazekage et il a été le seul qui mérite ce titre jusqu'à sa mort. En le servant lui j'ai servi Suna. Voilà mon point de vue. Mais qui dit fin d'une ère début d'une nouvelle. Je suis las d'entretenir la vision de mon maître concernant la dernière lignée de Kazekage, à savoir Kioshi et son élève.
  
  Je suis là pour te faire une proposition, celle qui suit. Rompre le cycle de mon maître et unir nos forces dans l'intérêt de Suna, je ne souhaite pas un titre et du prestige comme mon maître, je suis bien plus humble que lui, j'ai toujours préféré l'ombre à la lumière mais cela signifie me réintégrer en me gardant dans l'obscurité, donc sans procès et sans jugement. Deuxième solution, on maintient le statut quo, je combattrai toujours pour Kaze dans l'ombre, je serais toujours le bienvenue à la capitale puisque mon maître était conseiller du Daimyo mais je reste un paria aux yeux de Suna. J'irais certainement vendre mes services à l'empire j'imagine. Ou bien troisième solution, nous nous battons ici et maintenant puisque après tout je porte le nom de Nukenin même si il ne s'agit pour moi que d'un simple mot ne me définissant pas et que tu es le régent de Suna. Voilà Toshiro Ogami, l'éventail des possibilités me concernant est devant toi. J'écoute ta réponse. »

Je ne devais pas sous estimer l'homme face à moi, c'était la raison pour laquelle j'avais malaxé une certaine quantité de chakra ; Quantité suffisante pour prévoir ses mouvements. En effet je n'étais plus le même, j’avais changé depuis notre dernière rencontre. Il prenait du plaisir à le souligner avec un ton légèrement sarcastique. Je ne sourcillai pas, ce genre de choses ne pouvaient m'atteindre. Ma naïveté de l'époque m'avait sûrement aidé à lui parler comme s'il n'était pas un déserteur, comme s'il était un camarade. Aujourd'hui ce n'était pas le cas, je ne pouvais le qualifier comme tel. À l'image de l'ancienne dirigeante des Ketsueki, il avait lui aussi déserté. Et comme elle, il disait toujours servir notre patrie. Je parvenais à les comprendre, partiellement. Mais il n’empêchait pas qu'ils avaient tous commis des crimes. Le jour viendra où ils seront tous jugés pour leurs crimes. Que ça soit par le pouvoir divin, par la justice ou la nature...

Un dispositif de sécurité était prévu afin de veiller à la sécurité du village. Il ne voulait rien de contraignant, rien ne pouvoir entraver ses mouvements ou sa liberté. J'en venais à me demander s'il ne voulait pas un tapis rouge le menant à l'Ergastule. Dans quel monde vivait-il ?

Le Ketsueki souhaita sortir quelque chose de sa poche, mes hommes se préparèrent à toutes les éventualités. Finalement il n'en sortit que deux bouteilles et une lettre. C'était du saké et il fit d'ailleurs référence à notre dernière rencontre. Rencontre où j'avais demandé à boire du jus de cactus, n'étant pas très familier avec l'alcool je voulais en rester le plus loin possible. Je laissai mes hommes prendre les bouteilles tandis que moi, je pris la lettre. Je l'écoutai alors me faire ses propositions. Certaines paroles étaient dénuées de sens, pensait-il vraiment avoir une influence à Suna ? Son organisation n'était qu'un lointain souvenir à mes yeux. Et s'il restait quelques rats allant à l'encontre des intérêts du pays, alors ils seraient éliminés. D'après les dires de Isnajh, il œuvrait pour notre pays alors je n'avais sûrement pas à m'inquiéter. Il avait l'air de penser que seules ces possibilités s'offraient à nous.

« Permettez moi de clarifier quelques points avant de vous faire une proposition. S'il existe des traîtres dans nos rangs, alors ils seront traqués et éliminés. Si vous pensez avoir du pouvoir en ces lieux, vous vous trompez. »

Je marquai une pause de quelques secondes, repensant à son petit passage sur le rôle de son maître.

« Vous avez un jour déserté nos rangs et ainsi, vous avez trahit le pays. Je ne sais pas comment votre maître vous a couvert dans le temps, mais considérez qu'aujourd'hui que ce n'est plus le cas. L'issue de notre discussion déterminera sûrement votre statut aux yeux du pays tout entiers. Votre organisation, votre défunt maître ne pourront rien à cela. Je peux vous le garantir. »

Il avait beau être un senseur émérite qu'il ne tiendrait pas deux jours dans le pays du vent. Si je concentrais nos dispositifs sur lui, il serait repéré très rapidement. De plus un mandat d'arrêt serait lancé et dans tous l'ouest du Yuukan, il serait considéré comme un criminel.

« Néanmoins, vous avez répété à plusieurs reprises vouloir œuvrer pour Suna et je vous pense honnête. Je suis l'actuel dirigeant de l'organisation militaire, prouvez-moi que vous voulez vraiment nous servir en passant tous les dispositifs de sécurité, aussi contraignant soient-ils. Suite à cela, je m'engage bien sûr à discuter avec vous et a accéder à certaines de vos requêtes. J'ai fait le serment de protéger mon pays, vous me semblez faire de même. Nous allons sûrement nous entendre et sachez qu'aucun mal ne vous sera fait tant que l'ordre sera respecté. Vous avez ma parole. »

Je comptais tenir ma promesse et en échange, je demandais juste que les procédures soient appliquées. La suite s'annonçait fort intéressante puisqu'il me semblait être dévoué, de nombreuses possibilités s'offraient à nous.

Citation :

Autorisation d'Ogay pour les questions, histoire de faire accélérer les choses

J'étais dans mon bureau lorsqu'un grésillement se fit entendre dans mon oreillette. Cette personne n'était autre qu'Ogami, me préparant à la venue d'un déserteur et ancien membre du Kakumeigun, Ketsueki Isnajh. Ce nom ne me disait rien qui vaille, mais je n'avais pas le choix, car aujourd'hui, je prônais l'acceptation de tous les clans par tout le monde. Dès le message reçu, je me levais afin de me rendre dans une salle d'interrogatoire où j'interrogerais ce Ketsueki. Je le connaissais de nom bien sûr, j'avais déjà vu les fiches le concernant.

Rapidement après leur arrivée, ils l'installèrent à l'intérieur de la salle pendant que je demandais de plus amples informations à Ogami.

Après une brève conversation, il était temps. J'entrais dans la salle, un cigare à la bouche avant de retirer le sac qui lui servait de masque. Je le toisais du regard rapidement avant d'aller m'asseoir à mon tour.

« Un verre ? »

J'attendais sa réponse, prêt à faire un geste à travers la fenêtre sans teint de la salle si jamais celui-ci souhaitait se restaurer.

« Ketsueki Kazushi, Chef du Kakumeigun. Nous avons nous aussi de bons senseurs dans nos rangs. Si vous me mentez, votre tête finira sur une pique aux portes de Suna avant même que vous n'ayez le temps de terminer votre phrase. »

Je l'interrogeais du regard, tout en tirant une grande bouffé sur mon cigare avant de m'hydrater.

« Ketsueki Isnajh, élève du Nidaime Kazekage, Araakoa Aare et ancien membre du Kakumeigun. Qu'est-ce qui vous amène à Suna ? Et si ces raisons sont valables, pourquoi auriez-vous la chance d'obtenir un traitement de faveur ? Les nukenins n'ont pas un grand choix pour leur lieu de villégiature ici. Prison, potence ou tribunal. »

J'attendais quelques instants afin d'écouter attentivement ses réponses. J'avais pris avec moi un calepin ainsi qu'un crayon afin d'y prendre les notes nécessaires, ou de gribouiller si jamais notre conversation devenait un peu trop ennuyante.

« D'après vos dires vous souhaitez œuvrer pour Suna, dites moi ce que vous voulez nous apporter, comment vous désirez vous y prendre. Souhaitez-vous réintégrer la hiérarchie shinobi ? Montrez-moi que vous voulez vous battre pour Suna. Prouvez-le nous. Prouvez-le moi. »

Il fallait que j'obtienne le plus d'informations possibles de cet homme et que je sache ce qu'il souhaite. Je me retirais sur ma chaise afin de me repositionner et de planter mon regard droit dans ses yeux. Tirant une grande bouffé sur mon cigare et recrachant la fumée en sa direction je lui disais ces quelques mots.

« Prouve moi que ta survie vaut quelque chose. »

Isnajh savait ce qu'il voulait, cela n'en faisait aucun doute. Un whisky de quinze ans d'âge ou alors du saké. J'étais sûr d'avoir au moins l'un des deux, mais trouver du whisky de quinze ans d'âge dans les bureaux du Kakumeigun allait être compliqué. J'ouvrais un placard de la salle pour y sortir une de bouteille saké et servir le Ketsueki.

J'écoutais attentivement chacune de ses réactions et la première ne manqua pas de me faire sourire.

« En effet, c'est le cas. »

Il n'était pas en mauvaise posture, mais il n'était pas pour autant avantagé et malgré cela, il trouvait le moyen de prendre mes paroles avec humour. Ma question suivante était beaucoup plus intéressante et ses réponses allaient définir son avenir, emprisonné, mort, vif. Beaucoup de possibilités et c'est pour cette raison que je prenais note de chacun de ses mots.

Ces paroles étaient sensées et bien posées. Certaines choses me plaisaient, d'autres un peu moins et dans la plupart des cas, il avait raison. Nous devions bien l'avouer. Avec notre situation actuelle, déclencher des affrontements intra-muros devrait être notre dernière priorité. Je me devais tout de même de réagir à l'une de ses dernières remarques.

« Vous êtes fidèle, c'est un très bon point, mais vous l'avez peut-être été de la mauvaise manière. Que vous considériez le Nidaime comme l'unique Kazekage vous a mené à la trahison. Vous avez décidé de suivre un ancien chef au détriment de l'actuel et de cette manière vous nous avez trahi. Que cela soit pour le bien de Suna et travailler dans l'ombre m'importe peu. Les faits sont les faits. »

Je marquais une petite pause avant de lui poser une dernière question.

« Vous avez travaillé pour Suna tout pendant que vous étiez sous les ordres du Nidaime, soit. Pouvez-vous me citer quelques-unes de vos opérations dans ce cas ? »

Cette dernière question m'intéressait, quels crimes avouera-t-il de cette manière ? Cela m'importait peu, j'étais ici pour me faire une opinion de lui et pas pour le juger pour de pseudos-crimes.

Je notais sur mon papier tous les détails de sa façon de faire si celui-ci devait être remis dans le monde shinobi de Suna. Un assassin de l'ombre travaillant masqué et sous une fausse identité avant de reprendre une identité plus banale pour la vie de tous les jours. Je ne pouvais m'empêcher de penser à la nouvelle section créée au Kakumeigun, les Rônins. Peut-être ferait-il un bon homme de main. J'en parlerais de toute façon à Ogami.

Sa dernière phrase m'a encore une fois arraché un sourire. La fumée de mon cigare gênait Monsieur, cela était bien triste.

« Tu crois que je fumerais ça si j'étais pas en train de t'interroger ? »

Je me levais tout en tirant une grosse bouffée sur mon cigare que je recrachais dans sa direction, j'étais trop loin pour que la fumée puisse l'atteindre, mais cela m'importait peu. C'était uniquement pour la forme.

« Reste sage pendant que je me retire. Je vais revenir rapidement. N'hésite pas à demander à boire à mes collègues ici présent. »

Je m'en allais sans même écouter sa réponse. J'avais pris mes notes et je me dirigeais vers les bureaux d'Ogami. J'attendais quelques instants qu'il se libère avant de lui faire un rapport de tout cet interrogatoire. Nous avons discuté quelques instants avant de prendre tous les deux la direction du Kakumeigun.

« Re ! Les présentations ne sont pas nécessaires. »

Je posais une nouvelle chaise afin que nous puissions nous asseoir tous les trois à cette table. Je m'asseyais tout en y invitant Ogami. Nous étions là pour donner notre décision sur son cas.

Je pris du temps pour lire la lettre que le Ketsueki m'avait donné. L'homme avait commencé en parlant d'une peine de prison assenée pour avoir délibérément désobéi au Nidaime Kazekage. Il répéta une histoire que je connaissais déjà ; L'homme avait feint sa mort afin de pouvoir déserter et œuvrer plus librement pour son maître et son pays. Ce n'était pas une erreur en soit -stratégiquement parlant- mais il restait tout de même un déserteur aux yeux du pays, aux yeux de la justice.

Il demandait à son tour justice, il voulait vengeance. Cette vengeance, il ne pouvait l'obtenir qu'en tuant mon maître. Chose que je ne pouvais évidemment permettre mais quelques idées m'étaient venues. Cet homme était dévoué, très dévoué. Il était rare pour moi de penser aussi mesquin mais finalement le Ketsueki allait peut-être me servir grandement. Et si ce dévouement pouvait m'être utile ? Et si ses capacités pouvaient servir nos intérêts ? Le Nidaime ne l'avait pas choisi pour rien, il n'était pas son élève préféré pour rien. J'entrevoyais de grandes choses puisque si cet homme était réellement comme je le pensais, il servirait Kaze no Kuni jusqu'à sa mort. Je représentais Suna et protégeais ma patrie, nous avions donc tous deux des raisons de nous battre ensemble.

Le Nidaime Kazekage, je ne l'avais que très peu connu. Je l'avais croisé un jour et de notre rencontre avait découlé la destruction d'une station thermale. Il était puissant, imposant et m'avais beaucoup fait réfléchir sur moi même. D'après mes souvenirs, il m'avait même proposé l'immortalité. Ironiquement lui ne l'était pas puisqu'il était bel et bien mort.

Ce que j'appréciais néanmoins, c'était l'éloge qu'il faisait de son maître. Même après son emprisonnement, il reconnaissait la valeur de ce dernier. Le défunt Kazekage avait toujours souhaité que Suna brille et soit unis. J'aspirais aussi à l'unité, j'aspirais à ce que le village retrouve sa gloire d'antan. Je ne comptais pas utiliser la force comme premier recours, je voulais conquérir mon peuple avant de conquérir les terres.

En résumé le Ketsueki souhaitait tout simplement obtenir réparation et servir le pays. Je pensais pouvoir accéder à ses requêtes, sous conditions évidemment. Mon ancien élève et le dirigeant du Kakumeigun vint à moi pour m'expliquer ce qui était ressorti de son entrevue. Finalement ça corrélait bien avec l'idée que je me faisais de lui, avec ce que j'avais ressenti à travers sa lettre. Il était cohérent et c'était déjà un bon début.

Je remerciais le Chef du Kakumeigun avant de le suivre pour pouvoir nous entretenir avec le déserteur. Une proposition était de mise, cela me semblait évident. On pouvait le contrôler et lui permettre d'atteindre ses objectifs. Je m'assis face à lui et à droite de Kazushi. Tous deux étaient Ketsueki, tous deux servaient le pays, ces points communs pouvaient aider à une probable collaboration.

«  Ketsueki Isnajh, vous m'intéressez beaucoup. Je sais reconnaître un homme dévoué pour une cause et je reconnais aussi vos capacités. Je représente actuellement le pouvoir, servez moi et vous servirez donc les intérêts de votre défunt maître. Si vous œuvrez pour le pays, si vous respectez les ordres, aussi obscurs soient-ils... Alors je pense qu'une collaboration est en effet possible. »

Je marquai une pause de quelques secondes et esquissai un sourire avant la suite.

«  Vous savez, dans le passé j'ai rencontré le Nidaime Kazekage. Il m'avait montré un aperçu de sa puissance dés notre première rencontre, je pouvais même dire que je l'admirais. J'ai ensuite combattu à ses côtés face à Kyoshi Rei, sans son aide nous n'aurions pu résister à cette offensive. Je garde ces souvenirs de lui et pour cette fois je ne vais pas vous parler de ses crimes. »

En effet, le Nidaime Kazekage avait attaqué ma sœur Yami. Autant dire que mon admiration pour lui n'avait plus été la même. J'avais ensuite pris connaissance de ses projets, pris connaissance du danger qu'il représentait pour notre pays. La décision de le tuer, aussi radicale soit-elle, était d'après moi la bonne.

«  Là où je veux en venir c'est que moi aussi j'aspire à Suna fort et puissant. Je poursuis l'unité, je poursuis une paix qui offrirait une vie paisible à mon peuple. Je n'ai peut-être pas les mêmes méthodes que mon prédécesseur mais moi aussi je vis pour Suna, pour Kaze no Kuni. Vous avez emprunté le même chemin. Nos routes se sont donc croisées et c'était d'après moi... inévitable. »

Je tournai ma tête et observai Kazushi quelques instants. Lui aussi faisait parti des hommes étant prêt à mettre sa vie en péril pour respecter son serment. Il allait être un acteur essentiel de cet accord.

«  Croyez-vous en Jashin comme un bon nombre de vos semblables ? Pouvez-vous jurer sur ce dieu ou un autre votre dévouement ? Puisque moi je peux vous promettre qu'un jour viendra, où vous obtiendrez réparation, solennellement. »

Son utilité allait être rapidement trouvée. Que ça soit dans l'ombre, dans la lumière, parfois dans les deux, il allait pouvoir être utile à ce pays. Les formalités, couvertures et autorisations allaient être vues avec mon élève.

Spoiler:

Citation :

Ps : Le masque en question :

Spoiler:

Nous avions discutés avec Ogami du cas d'Isnajh et nous nous sommes rapidement mis d'accord. Sunagakure comptait à partir d'aujourd'hui un nouveau shinobi dans ses rangs et pas n'importe lequel. Ketsueki Isnajh, ninja réputé et connu deviendra une arme et un jônin du village. Nous nous étions rapidement mis d'accord avec le Toshiro et dès notre choix porté, nous étions retournés au quartier général du Kakumeigun.

J'écoutais le discours d'Ogami, concentré et sérieux. Beaucoup plus que lorsque nous étions qu'Isnajh et moi dans cette salle. J'aimais bien le genre de missions qu'il avait été amené à réaliser. Espionnage, collectes d'informations et assassinats. J'avais pour lui le rôle rêvé, il me fallait quelqu'un de fidèle et de sûr. Je ne savais pas pourquoi, mais cet homme avait rapidement obtenu ma confiance. Dure sera la chute si celui-ci nous la faisait à l'envers.

Lorsqu'Ogami lui demandait de jurer sur son dieu, Jashin ou sa croyance, la tension était à son comble. Je ne pouvais m'empêcher d'y penser moi aussi. Jashin, cela faisait bien longtemps que je n'avais plus pris le temps de me consacrer à la prière. J'en ferais une ce soir, j'avais de nouvelles responsabilités actuellement et il était de mon devoir de respecter mes croyances. J'écoutais ensuite les vœux d'Isnajh.

Une fois cet échange solennel terminé et après avoir versé un peu de son sang pour marquer un signe au sol que je connaissais parfaitement. C'était un symbole très fort pour nous, Jashiniste. Il ne pouvait être brisé. Il nous reparlait de son travail dans l'ombre et nous sortais un masque, avait-il déjà tout prévu ? Dans tous les cas, sa réaction m'arracha un sourire.

« Il conviendra parfaitement, Issa. Nous aurons beaucoup à nous dire sur ton avenir. Tu travailleras dans l'ombre, mais pas uniquement. »

Je marquais une pause afin de réfléchir quelques secondes sur la suite de ma prise de parole.

« Il y aura Issa, jônin de Suna et toi, une entité, personne et tout le monde en même temps. Une arme, un secret. Il n'y aura que deux personnes à connaître le moindre de tes faits et gestes. Ogami et moi-même. Tu feras le même genre de mission que tu as pu faire avec Aare. Le reste du temps, tu seras un jônin accompli du village. Est-ce que cela te convient-il ? »

C'était une question, mais il n'avait pas vraiment le choix, s'il voulait travailler dans l'ombre et œuvrer pour le village, il devrait se plier à ces quelques règles, qui en plus ne sont pas très restrictives. Malgré sa 'désertion' nous l'accueillions chez lui, il nous devait bien ça.

Je me levais afin de m'approcher de lui pour prendre le stylo avec lequel il s'était engagé tout à l'heure. Je cassais le bout afin d'éviter tout problème avec nos pouvoirs respectifs avant de me planter moi aussi la main. Je serai le poing en l'air face à lui.

« Moi, Ketsueki Kazushi, je jure sur Jashin que Suna respectera ses engagements envers toi. Toute forme de trahison ne sera pas tolérée. »

Je marquais ensuite moi aussi le symbole de Jashin au sol avec mon sang. Isnajh et moi-même nous étions engagés, lui envers Suna et Suna envers lui. Il ne restait plus qu'une seule chose, respecter nos engagements.

Issa est donc, à partir d'aujourd'hui, officiellement un jônin de Suna pendant qu'Isnajh et toutes ses identités faisaient partie des rônins. Je m'approchais de lui, en lui tendant ma main que j'avais bandée précédemment.

« Bienvenue chez vous, Issa. »