Une fois tous les deux prêts, Toshi et moi nous étions mis en route vers la ville de Kougyou. Au bout de quelques heures, les portes furent enfin visible. Les rapports stipulaient que la zone pouvait être dangereuse, dans tous les cas il nous faudrait rester prudents. Au premier abord, rien ne laissait supposer une telle chose d’ailleurs, les gens vivaient leur vie comme dans n’importe quel endroit, deux énormes statues de lions surplombaient la population. Kougyou n’avait rien à voir avec Uminari, où je n’étais pas pressée de remettre les pieds d’ailleurs.

Néanmoins, je n’avais aucune idée de ce qui nous attendait à Ame, rien ne se passait jamais comme prévu, c’était bien ce que j’avais appris à Nami. La tâche la plus simple pouvait s’avérer ardue. Ayant fini d’observer les lieux, je me tournai vers mon coéquipier. Lui qui était pressé de faire des missions plus importantes, il devait être satisfait, mais avait-il conscience des risques ?

« Bon, cette fois notre mission est bien différente que la recherche de Léon. On a pour premier objectif de rencontrer le Maire de la ville pour savoir s’il a connaissance de la possible présence d’ennemis à Kougyou et donc s’il a pris des mesures par rapport à ça. On ne connait pas la ville donc on devra demander notre chemin, les citoyens peuvent se montrer méfiants, il faudra rester prudents, on n’est jamais à l’abri. Prêt ? »

Le laissant un temps pour s’exprimer, je m’avançai ensuite davantage dans la rue principale. Il ne me fallut pas longtemps pour remarquer une femme assise sur un banc seule. J’échangeai un regard avec le Yôgan, avant de me diriger vers elle d’un pas tranquille, mes loups suivaient derrière moi.

« Bonjour madame, désolée de vous déranger, est-ce que vous pourriez nous indiquer la Mairie s’il-vous-plait ? » Demandai-je d'un ton courtois.

Allait-elle répondre ou m’envoyer bouler ? J’avais déjà eu affaire à cette dernière situation. En attendant qu’elle prenne sa décision, je l’observai discrètement, puisqu’elle était assise, ça ne se voyait surement pas. N’importe qui pouvait avoir ce symbole de crabe sur lui.

Tout le monde en avait à présent fini avec le grand rassemblement et il était de lever l'encre pour chaque groupe et c'est ce que nous firent Shizu et moi. Nous traversions les portes du village caché de la feuille en même temps que quelques autres Konohajins qui allaient dans la même direction que nous avant que nous ne dispersions tous quelques mètres plus loin. Seul avec Shizu, nous voyagions pendant des heures en sautant d'arbre en arbre jusqu'à apercevoir enfin la ville de Kougyou. Après quelques mètres de trajet supplémentaire, nous nous posions finalement en son sein. Je dois avouer avoir été pris de stress et de traque dès le premier regard que j'avais jeté autour de moi me permettant de me rendre compte de cette atmosphère etrangère, c'était la première fois que j'étais emmené à exécuter une mission hors de terres de Hi, mais en voyant ma coéquipière aussi calme, je me dis que je devais adopter la même attitude, je secouais la tête avant de me tapoter un peu les joues ce qui m'aidait grandement.

Si nous étions là, c'était pour faire la lumière sur certains rapports qui désignaient la ville comme une particulièrement dangereuse, mais aux premiers abords, il n'en était rien. La ville était très calme et des activités s'y déroulaient aussi naturellement que dans n'importe qu'elle autre ville, difficile de donner raison aux rapports dans ces conditions, mais il valait que nous investiguions un peu avant de tirer des conclusions trop hâtives. ALors que nous déplacions lentement, c'est Shizu qui prit la parole.

« Bon, cette fois notre mission est bien différente que la recherche de Léon. On a pour premier objectif de rencontrer le Maire de la ville pour savoir s’il a connaissance de la possible présence d’ennemis à Kougyou et donc s’il a pris des mesures par rapport à ça. On ne connait pas la ville donc on devra demander notre chemin, les citoyens peuvent se montrer méfiants, il faudra rester prudents, on n’est jamais à l’abri. Prêt ? »

J'esquissais un Leger sourire lorscequ'elle fit référence à notre dernière mission avant d'écouter attentivement la suite et lui répondre.

- Tu pense vraiment que c'est une bonne idée de lui demander ça de manière aussi direct, on ne sais j'amais il pourrais très bien être un de ces Kaonashi !. Ok, je serais prudent.

Après la conversation, nous continuons d'avancer dans la rue principale avant d'apercevoir une vieille dame assise sur un banc publique, Shizu se chargeait de lui demander calmement le chemin qui menait à la mairie de la ville. Un peu en retrait derrière Shizu, je me contentais d'observer discrètement la vieille dame de haut en bas.

La vieille dame releva son regard sur vos insignes puis se mit à vous jauger.

- Konoha hein ? La mairie est là-bas.

Dit-elle l'air distant avant de lever sa canne afin de vous indiquer la direction. Après une dizaine de minute de marche, vous finissez par trouver l'établissement. Les gardes vous guident à l'intérieur jusqu'à une porte où ils vous demandent de patienter. Après cinq nouvelles minutes d'attente, les portes s'ouvrent soudainement, poussant tout sur le passage.

Le Maire:

- KONOHAJIN ?! OU EST-VOUS ?!

Cria alors un homme en sortant de la dite pièce. Il chercha l'air paniqué et pressés ses invités avant de poser les yeux sur le duo.


- VOUS ! Oui, dieu soit loué ! J'AI.. nous avons besoin de vous ! La ville est devenue incontrôlable, mes gardes me rapportent des incidents un peu partout !


L'homme corpulent attrapa les mains de la femme avant d'insister l'air désespéré.


- ! Vous serez récompensé ! Aidez-mo….nous !


Soudain un garde arrive dans votre direction.


- Monsieur le Maire, une nouvelle bagarre à la grande place !


L'homme se tourne à nouveau vers vous et sort alors une bourse de son manteau.

- Prenez-ça, servez-vous-en pour remettre en ordre ma ..notre ville !

La bourse en question contenait l’équivalent de plusieurs mois de loyer….

Il y avait des choses à ne pas demander directement, Toshi avait raison, mais ici, demander où se trouvait la mairie n’avait rien d’extraordinaire donc je doutai que cela n’éveille un soupçon. De plus, autant agir de manière complètement naturelle, plutôt que de se faire remarquer en cherchant le bâtiment à droite, à gauche comme des paniqués.

Levant lentement sa tête vers nous, la vieille femme prit d’abord le temps de nous observer avant de se décider à prendre la parole. Je pouvais voir son regard s’arrêter sur mon bandeau attaché autour de mon cou, puis sur mes loups. Ayant terminé sa petite analyse, elle finit par lever sa canne et nous indiquer d’un ton distant, le chemin à suivre. Konoha n’avait vraiment pas une superbe réputation, ça promettait pour la suite... Le mieux était de faire bonne figure plutôt que de s’en offusquer. Un sourire prit place sur mes lèvres et je m’inclinai légèrement.

« Merci beaucoup ! »

Maintenant que nous savions où aller, il ne nous restait plus qu’à tomber dessus, ce qui arriva une dizaine de minutes plus tard. L’établissement était gardé par deux gardes droits comme un i. Toujours avec la même courtoisie, après m’être approché d’eux, je leur expliquais que nous étions envoyés à Kougyou pour nous renseigner sur plusieurs problèmes rencontrés sur les lieux ces derniers temps. Ils nous guidèrent ensuite jusqu’au bureau du Maire, où nous dûmes patienter environ cinq minutes. Au bout de celles-ci, les portes s’ouvrirent brutalement, occasionnant un sursaut à mes loups et moi.

Un homme rondouillard, aux lunettes carrées sur le nez, s’exclamait dans tous les sens, avant d’enfin remarquer notre présence qu’il cherchait tant. La situation était si horrible que ça ?! Il demandait notre aide, se trompant dans ses mots, à plusieurs reprises.

« Oui, nous sommes- ! »

Je n’eus pas le temps de finir ma phrase qu’il m’attrapa les mains d’un air désespéré, avant de nous supplier de l’aider, enfin les aider. Pourquoi il se trompait comme ça... Un peu gênée par son état de panique, j’avais du mal à savoir comment réagir pour le calmer un peu. Pour un maire, il était vraiment... Disons que, je m’attendais à quelqu’un avec un peu plus de sang-froid. Un garde surgit soudainement dans le couloir pour signaler une bagarre à la grande place, décidément les choses s’enchaînaient déjà à une vitesse folle !

L’homme lâcha alors subitement mes mains, avant de me présenter une bourse remplie d’argent. D’après lui, c’était le seul moyen pour inciter les bagarreurs à se calmer, on en était donc arrivé là... Pourquoi il avait une telle somme d’argent sur lui, là maintenant... Soit je devenais parano, soit même ce maire était bizarre... Mais le temps courait ! M’empoignant de la bourse et échangeant un regard avec Toshi, je m’apprêtai déjà à rebrousser chemin. Notons qu’il s’était encore trompé dans ses paroles, comme un nouveau venu.

« On y va ! Guidez-nous à la grande place, s'il-vous-plait ! Et est-ce que d'autres gardes peuvent venir ? Ne connaissant pas leur nombre c'est plus prudent. » Demandai-je au garde.

Sur ces mots, nous partions en direction de la bagarre avec d'autres gardes ou juste le guide. Qu’est-ce qui poussait la ville à se déchirer comme ça, était-ce l’œuvre de ces Kaonashi ? Prendre l’apparence d’une autre personne pour accomplir ses méfaits avaient des conséquences plus que dramatiques, la question ne se posait même pas. Pendant que nous courrions vers le lieu, je m’adressai au garde.

« Depuis combien temps avez-vous remarqué ce genre d’incidents ? Et à quelle fréquence ? »

Spoiler:

La vieille dame nous analysa d’abord un bon moment avant de nous indiquer la direction qui nous mènerait à la mairie.

- Merci madame.

On se mit directement en route dans cette direction, après dix minutes de marche tout au plus, nous arrivions à l’entrée de l’établissement gardé par deux hommes. Après que Shizu se soit adressé à eux, les gardes nous guidèrent à l’intérieur de la mairie jusqu’à une porte où ils nous demandèrent de nouveau de patienter. Après cinq minutes la porte s’ouvra face à nous avec une violence pour le moins surprenante. Un homme « « un peu enrobé » » sortit de la pièce en cherchant des Konohajins de tous les côtés avant de finalement nous remarquer.

Il s’exprima tout d’abord d’un air désespéré, demandant notre aide et tentant de nous expliquer à quel point la situation était critique dans la ville, il attrapa ensuite les mains de Shizu pour nous promettre une récompense si nous parvenions à l’aider. Après cette entrée en scène, il était assez facile de deviner que l’homme en blanc devait être celui que nous cherchions, le maire et soit la situation était vraiment d’une terribilité extrême ou alors ce maire n’était vraiment qu’un gros trouillard, dans tous les cas, j’avais bien remarqué qu’il se trompait à tout bout de champ dans ses phrases et ne cessais de tituber. Au moment, je voulus intervenir pour lui demander si allais bien, un garde arriva dans notre et signala une nouvelle bagarre chez le maire, apparemment à la grande place.

Le maire envoya la main dans son manteau et en sortit une bourse qu’il nous tendit en nous demandant de nous en servir pour remettre de l’ordre dans la ville Kogyou, L’utilité de la bourse n’était pas encore très pour moi, mais cela ne le serait certainement plus très longtemps. Shizu garda la monnaie avant de demander au garde qui était venu nous délivrer le message de nous guider jusqu’à la fameuse grande place demandant au passage un peu de renfort au cas où il y aurait plus de protagonistes que prévu et puis comme elle le stipula, c’était plus prudent.

- Je te suis.

Le garde hocha la tête à la proposition de la jeune shinobi. Il fit signe à ses camarades de se préparer avant de marcher en direction de la grande place. Il détailla un peu les invités du coin de l’œil, puis répondit.

- Ne vous inquiétez pas, Monsieur le Maire s’emporte facilement. Il n’y a encore jamais rien eu de grave, Mademoiselle.


Dit-il tout en regardant droit devant lui. Malgré ses paroles rassurantes, on pouvait sentir qu’il était troublé par quelque chose.


- Je ne saurai vous dire la durée exacte... En soit, ce ne sont que des futilités, des affaires quotidiennes, rien de bien étonnant, néanmoins…


Le garde s’arrêta.


- Ce n’est pas les incidents qui me préoccupent, mais leur fréquence. Au début, il était histoire d’un incident de temps en temps, comme d'habitude, puis nous avons constaté en avoir quotidiennement et enfin plusieurs par jour et maintenant… nous ne savons plus où donner de la tête.


Il jeta un regard sur les deux shinobis avant de leur faire signer de regarder devant eux. Ils étaient arrivés à la grande place. On pouvait y voir un rassemblement. Au milieu, deux groupes semblaient être en conflit.


- ENF**RE ! ARRÊTE DE TE CACHER DANS LES JUPES DE TA MERE ET VIENT TE BATTRE SI T’ES UN HOMME !

- INSULTE ENCORE UNE FOIS MON FILS ET T’ES UN HOMME MORT !

Deux hommes au gabarit imposant était sur le point d’en venir aux mains. Tous deux avaient environ 5 hommes à leur côté prêts à les aider. Derrières se trouvaient des spectateurs curieux dont un jeune homme à l’air soucieux et apeuré. Il semblait être le jeune à l’origine de la dispute.

Suite à ma demande, le garde fit signe à ses collègues de se préparer à nous accompagner. Une fois tout le monde prêt, Toshi et moi le suivons, mes loups juste derrière, jusqu’à la grande place, qui n’était pas très loin de la Mairie. Le guide ne tarda pas à prendre la parole sur le chemin, tentant de me rassurer sur la situation. Jamais rien de grave, hein ? Eh bien ce Maire manquait vraiment de sang-froid. Je persistai à le trouver louche malgré les mots du garde. D’ailleurs, il sembla troublé par mes questions, me faisant penser qu’il y avait tout de même quelque chose de plus inquiétant.

L’homme fini par s’arrêter, avant de me répondre. La violence ne faisait que s’accroître au fil des jours. Si aucune raison à cela n’avait été trouvée, la piste des Kaonashi était la plus probable. Un soupir traversa mes lèvres avant que le garde ne nous fasse un signe vers la place. Là, un rassemblement conséquent, des curieux qui observaient la scène, tandis que deux groupes s’insultaient dans tous les sens. Une douzaine d’hommes qui semblaient prêts à se tomber dessus, particulièrement les deux plus avancés par rapport aux groupes. Deux gabarits imposants, génial... Finalement cette bourse m’allait être utile. Le plus important étaient de réussir à les calmer pour comprendre ce qu’il se passait, l’argent avait un certain don pour ça, même si je n’étais pas fan de la méthode. Il y avait également un jeune homme apeuré un peu en retrait, le fils mentionné plus tôt apparemment.

« Toshi, essai de parler au jeune homme pendant que je tente de calmer les autres. »

Jetant un regard au sac que je tenais, je m’avançai vers le groupe après avoir jeté un regard aux gardes. Pour que les curieux retournent à leur occupation, j’aurai vraiment besoin d’eux. Il nous fallut nous frayer un chemin jusqu’au cœur de la foule pour parvenir à être assez proche des fauteurs de troubles. Prenant une grande respiration, je faisais encore quelques pas pour être visible du groupe, tout en gardant une bonne distance tout de même.

« Messieurs, je pense qu’il y a d’autres moyens de résoudre votre problème plutôt qu’en vous tapant dessus. Oui vous allez me dire que je ne suis qu’une gamine mais là n’est pas la question. Vous m’expliquez clairement ce qu’il se passe et chacun aura sa part, tout le monde y gagne. » Dis-je d’un ton ferme en montrant la bourse dans ma main.

Sentant l’atmosphère relativement lourde, mes loups étaient sur la défensive, ils ne montraient aucune forme d’agressivité, mais je sentais leurs muscles se tendre à mes côtés alors qu’ils fixaient chacun des hommes.

Spoiler:

Le garde qui avait ramené la nouvelle d’une chamaillade à la grande place fit signe à quelques autres de nous accompagner comme l’avait demandé Shizu et ceux s’exécutèrent sans rochigner. Sans perdre de temps, on se mit donc en route en marchant accompagné des gardes de Kogyou. Pour répondre aux questions de ma coéquipière, le messager tentait de nous rassurer concernant la situation de la ville, il nous expliqua bien que ce qui les inquiétait n’était pas la gravité des incidents, puisqu’ils s’agissaient toujours de cas de basse ampleur comme tous ceux qu’on peut retrouver dans n’importe quelle autre ville, mais la véritable inquiétude était le rythme auquel les incidents se produisaient.

Au bout d’un moment, le garde s’arrêta pour nous indiquer juste en face de nous la grande place et toute la foule qui s’y était rassemblé, au milieu de la foule, on pouvait distinguer deux qui était en conflit balançant des insultes et des provocations de ci et de là, à première vue les deux camps comportaient six membres chacun avec un leader à la tête de chaque groupe.

« Toshi, essai de parler au jeune homme pendant que je tente de calmer les autres. » 

Shizu aussi devait l’avoir remarqué, ce jeune homme apeuré un peu en retrait par rapport aux protagonistes il s’semblait celui à qui on en voulait. Hochant la tête en direction de shizu je me séparais du groupe emmenant avec moi un des gardes par simples précaution. Je m'approchais de l'homme dans dos pour lui faire une tape sur l'épaule avant de débuter la conversation.

- Bonjour monsieur, nous sommes venu pour remettre un peu d'ordre par ici, vous pourriez nous expliquer ce qui s'est passé ici ?.

J'entendais par la même occasion la proposition que faisait ma coéquipière aux deux groupes, si à chaque fois, il fallait s'y prendre comme ça pour cesser les disputes, ce n'est pas très étonnant qu'il en éclate tout le temps de part et d'autre, ça devient un moyen facile et efficace de se faire beaucoup d'argent en un rien de temps et si les Kaonashis étaient derrière tout cela, ça ne voudrait que dire qu'ils sont en train d'amasser une véritable fortune tout en appauvrissant la mairie et Dieux seul sais ce dont ils seraient capables avec de telles sommes d'argent.

Les deux hommes tournèrent leur regard vers la jeune femme qui venait s'interposer. Les spectateurs en firent tout autant et un long et lourd silence s'installa. Pendant ce temps, le jeune homme vers lequel Toshi se rendit sursauta à son apparition. Il écarquilla les yeux puis déclara d'un air désespéré.


- Rien ! Je n'ai rien fait ! Je suis INNOCENT ! 



-  Baliverne ! Je t'ai vu de mes propres yeux ! VOLEUR ! Tu vas payer !

Gronda alors l'homme avant de s'avancer contre son adversaire. Le père continua bien entendu à s'imposer entre eux en criant haut et fort que son fils n'en était pas un. Les tensions grimpèrent un premier coup partit. Puis un second et la dispute évolua en bagarre générale tout en entraînant certains spectateurs avec. Les gardes tentèrent d'intervenir, néanmoins, plus personne ne les écoutait et ils n'étaient certainement pas assez nombreux pour réussir à tous les maîtriser. Le fils, quant à lui, se mit d'abord à reculer, apeuré, avant de prendre rapidement la fuite.

Pendant un instant, je crus que mes paroles auraient suffi à calmer un tant soit peu les deux hommes qui gueulaient. Leurs regards, et tous ceux de la foule de curieux, s’étaient instantanément tournés vers ma personne, tandis qu’un lourd silence s’installait et persistait. Seulement, au moment où je comptai reprendre la parole pour m’expliquer, le jeune homme auquel Toshi s’était adressé, n’avait rien trouvé de mieux que de se mettre à crier son innocence. Je pouvais comprendre que dans le cas où il disait vrai, la situation était sujette à la panique, mais mon coéquipier devait juste lui avoir demandé ce qu’il s’était passé...

À peine sa voix désespérée avait-elle brisé le silence, l’homme qui l’accusait se remit à s’agiter et à proférer des menaces. Les choses se passèrent extrêmement vite, j’avais beau leur dire de se calmer, ils ne m’entendaient même plus dans ce chahut. Le premier coup partit en provenance du père, qui s’empressa de riposter et ainsi de suite, jusqu’à ce que même des spectateurs se fassent embrigader dans la bagarre générale.

D’un regard paniqué, ne sachant même plus ce qui pourrait ramener le calme, j’observai les gardes tenter de séparer les principaux concernés par l’affaire, mais sans grand succès. Ils n’étaient pas assez nombreux, et ce n’était pas le Yôgan et moi qui aurait pu faire quelque chose. Jetant un regard à travers la foule, je remarquai le jeune accusé prendre la fuite un peu plus loin. Notre seule chance de comprendre le problème était qu’il accepte de nous répondre, les deux autres hommes ce n’était même plus la peine ! Il me semblait clair qu’un autre avait surement prit son apparence pour créer cette dispute.

« Toshi, vient avec moi ! » M’écriai-je.

Une fois sûre qu’il me suivait, je m’élançai à la poursuite du fuyard, il ne devrait pas être trop compliqué de le rattraper.

« Monsieur, attendez, on en veut pas vous arrêter, juste comprendre ce qu’il s’est passé ! » Lançai-je dans l’espoir qu’il m’entende.

Spoiler:

La proposition de Shizu fit s’abattre un lourd silence sur la grande place me faisant penser que nous étions à deux doigts de calmer définitivement la foule, mais malheureusement pour nous, mon intervention n’avait fait que susciter de la peur chez le jeune au centre de tout ce théâtre, qui se mit à hurler qu’il était innocent, faisant monter la colère chez l’homme qui l’accusait et ce dernier hurla à son tour déclarant la culpabilité du jeune homme, avant de s’avancer contre lui avec la ferme intention d’en découdre, heureusement ou malheureusement le père du jeune homme était toujours présent et s’interposa entre lui et son agresseur en criant l’innocence de son fils, c’est alors que le premier coup fut lancé puis un second et un autre, les hommes qui accompagnaient chacun des deux autres se mêlaient à la lutte, puis certains des spectateur volontairement ou involontairement se retrouvaient mêlé à cette dispute qui tournait à la bagarre générale, les gardes qui étaient venu nous accompagner se mêlaient au grabuge pour tenter de les arrêter.
Je m’avançais tout d’abord vers la foule pour tenter de les arrêter, mais le nombre grandissant me stoppa nette dans ma tentative, je m’arrêtais à quelques pas sans trop savoir quoi faire, déjà que je n’étais pas un spécialiste du taijutsu pour penser à me battre contre eux tous, je ne pouvais pas me servir de mon ninjutsu car celui-ci ne pouvait que causer des ravages irréversible, alors que faire ?.

« Toshi, vient avec moi ! »

La voix de Shizu me fit me retourner rapidement, je pouvais voir le garçon que j’avais tenté de questionner plus tôt prendre la fuite aussi vite qu’il le pouvait, j’avais décidément baissé ma garde trop absorbé par la bagarre, c’était déjà une erreur commise de ma part alors que la mission ne faisait que commencer, heureusement que Shizu était là, sinon nous aurions sans doute bêtement perdu un témoin comme ça et par ma faute, je devais absolument me racheter et le rattraper le plus vite possible. Je me déplaçais donc aussi vite que je pouvais dans l’espoir de le rattraper.

Spoiler:

La bagarre faisait rage alors que le jeune homme prit la fuite. Pendant que vous décidez de le suivre, les gardes restent à l'arrière afin d'essayer de calmer l'agitation. Le fuyard, lui, vous amène dans de petit quartier jusqu'à finalement une impasse.


- CE N'EST PAS MOI ! JE VOUS LE JURE ! 


Dit-il l'air effrayé. Il se protégea à l'aide de ses bras, se reculant jusqu'au mur qui le retenait piégé avant de déclarer.

- Je… je n'ai rien fait. Marvel m'accuse d'avoir volé un vase précieux, mais il n'en est rien ! Je vous le jure !  


L'homme se mordilla les doigts nerveusement. Il ne semblait pas convaincu lui-même de ce qu'il racontait, totalement perdu et dérangé. Il sentait cependant que ses deux interlocuteurs voulaient en savoir plus sur cette affaire. Il déglutit.


- J'me rendais tranquillement à la boulangerie, comme d'habitude, quand …. venu me percuter. Le vase s'est cassé. 


Il avait prononcé l'identité du voleur tellement doucement qu'il était impossible de le comprendre. Et on pouvait sentir que ce détail le perturbait au plus haut point.


- Je… il… il me ressemblait, mais je vous jure, ce n'était pas moi ! 

Le jeune homme était assez rapide, Toshi et moi continuions de le suivre à travers de petits quartiers, faisant tout pour ne pas perdre sa trace. Il finit alors par prendre un virage, et malheureusement pour lui, tomber sur une impasse. On allait enfin pouvoir discuter. Mais ce n’était pas dit que ce serait calmer pour autant. L’accusé recommença à crier son innocence, s’il se calmait un peu, il aurait déjà compris qu’on ne voulait qu’une seule chose, une explication.

Complètement effrayé, il plaça ses bras devant lui comme pour se défendre d’une quelconque attaque qui ne viendrait de tout évidence jamais. Le jeune avait reculé jusqu’à se retrouver dos au mur de l’impasse. Il finit enfin par cesser de crier, et commença à nous donner des informations.

Apparemment il était censé avoir volé un vase de grande valeur, ce qui n’était pas le plus discret.

« Expliquez-nous plus en détail s’il-vous-plait. »

Le potentiel voleur se mit alors à se mordiller les doigts, tout le monde était enclin à une panique maladive dans ce pays ou quoi ? Son regard était perdu, il nous observait comme s’il était véritablement dérangé, ça en devenait...dérangeant... Déglutissant difficilement, il reprit d’une petite voix. Je n’avais pas entendu tout ce qu’il avait dit. Sa voix était devenue inaudible sur l’élément le plus important, cela semblait même le tracasser.

« Qui vous a percuté ? »

Ce qu’il nous apprit confirmait donc la théorie des Kaonashi, c’était bien leur œuvre. Non seulement il semait le chaos à Ame, mais en plus, ils s’enrichissaient sur son dos. Et tout ça, sans que personne ne se rende compte de rien !

« Est-ce que vous avez déjà entendu d’autres cas de ce genre ? Dans quelle direction est parti celui qui vous ressemblait ? »

Merde, le garçon avait une sacrée pointe de vitesse, il avait réussi à garder la distance entre lui et nous pendant un bon moment, et ce, malgré le fait que nous étions entrainé et continuons de continuer de nous entraîner, même les Ninkens ne pouvaient rien y faire, rien qu'avec cet atout, il ferai sans doute déjà un excellent ajout s'il devait rejoindre les gardes de la ville. Il courrait très bien, mais malheureusement pour lui et heureusement pour nous, il finit par prendre un couloir qui s'avérait en fait être une impasse et il le constata à ses dépens, le jeune homme nous jura son innocence et se mettait en position défensive à l'aide de ses avant-bras, tout en reculant jusqu'à ce qu'il soit complètement dos au mur.

- Je… je n'ai rien fait. Marvel m'accuse d'avoir volé un vase précieux, mais il n'en est rien ! Je vous le jure !

Le jeune homme à présent totalement cerné nous donna enfin vaguement une explication concernant tout le chahut de tout à l'heure, il faut toutefois avouer qu'en l'état actuel, ce n'était plus vraiment suffisant, c'est Shizu qui prit les rennes la première pour lui demander plus de détails concernant l'incident. Le garçon se mit timidement à nous en dire un peu plus, on pouvait bien sentir que tout cela le gênait un peu ou beaucoup, ça le dérangeait tellement qu'il avait prononcé une partie de la phrase de manière absolument inaudible.

« Qui vous a percuté ? »

Le jeune homme nous répondit tout aussi gêné que tout à l'heure et d'après sa réponse, il s'agissait bien de l'œuvre d'un Kaonashi, en y réfléchissant un peu, avec ces Kaonashis on ne peut jamais distinguer le vrai du faux sauf si bien sur, on se sert du petit stratagème inventé aux portes de Konoha, dans notre situation donc, on ne pouvais pas savoir s'il étais le vrai ou le faux, avoir pu si bien traverser plusieurs quartiers impliquait qu'il connaissait plutôt bien le coin, mais avec une telle connaissance, pourquoi venir finir dans une impasse, ça pouvait être qu'il n'en savait vraiment rien ou alors c'était prémédité, dans tous les cas vaux mieux prévenir que guérir, je laissais donc Shizu continuer la conversation et ouvrait discrètement l'œil autour de nous, afin d'être paré à tout assaut.

Il baissa son regard, l’air hésitant. Pouvait-il réellement le dire ? Pouvait-il réellement leur faire confiance ? Il se remit à ronger ses doigts, perdu, angoissé. Il se mit finalement à regarder autour d’eux comme s’il avait peur d’être entendu, puis murmura.

- Il... je… c’était…m..moi ?

Puis il réalisa que cela pouvait sonner comme un aveu et secoua alors vivement la tête.

- Mais non, je vous jure, ce n’était pas moi !

Il agrippa ses propres cheveux l’air totalement désorienté et fasse à un dilemme de poids. Il revint à lui lorsqu’il entendit les autres questions.

- Mh.euh..vou..vous m’croyez ? Je.. il.. il se dirigeait vers la mairie…

Le jeune homme se gratta la tête tout en réfléchissant aux événements récents. Et lorsqu’il fut sur le point de parler, des cris retentirent quelques ruelles plus loin. Des flammes vinrent obscurcirent le ciel : un incendie s’était déclaré dans une échoppe proche populaire de la grande place.

Le jeune homme continuait de se ronger les ongles, complétement affolé par tout ce qui lui arrivait. Il voulait parler, mais semblait avoir peur que quelqu’un d’autre ne l’entende. Son regard balaya l’endroit où nous trouvions plusieurs fois, avant qu’il ne se décide à murmurer quelques mots. D’une toute petite voix, il nous apprit que c’était « lui ». Pour ensuite secouer la tête comme s’il venait de dire une bêtise. Tout ça pouvait rendre quelqu’un complètement dingue. L’accusé se reprit et précisa qu’en réalité ce n’était pas lui. Bon, un autre avec son apparence se baladait, si nous avions bien le vrai devant nous, au final, comment en être sûr ? Ces personnes étaient fourbes, pouvaient nous faire croire n’importe quoi.

Mais son comportement me paraissait assez inquiétant pour être vrai. La façon dont il avait de se tenir la tête comme s’il allait s’arracher les cheveux. Clairement, le jeune paraissait étonné que nous le croyions, ce qui n’avait rien d’étonnant. Sa copie se dirigeait vers la mairie ? Peut-être l’avions nous croisé sans même nous en rendre compte si c’était la vérité. Je n’eus pas le temps de lui poser d’autres questions, car des cris retentirent en provenance de la grande place que nous avions quitté à l’instant.

Lorsque je tournai instinctivement la tête vers la source du bruit. Mon regard s’agrandit en voyant de grandes flammes et une fumée sombre obscurcir le ciel. Décidément on n’avait même pas le temps de réfléchir cinq minutes ! Il nous fallait aller voir ce qu’il se passait cette fois. Je me tournai vers le jeune homme avant de commencer à courir vers l’incendie.

« Restez avec nous, on aura besoin d’autres infos sur ce double ! »

J’échangeai un regard avec Toshi, puis nous nous rendions tous les cinq de nouveau sur la place en panique.

- Il... je… c’était…m..moi ?

Toujours aussi angoissé, le jeune homme venait de timidement nous avouer qu’il s’agissait de lui, il secoua ensuite la tête en réalisant ce qu’il venait de dire, il se remit donc à clamer son innocence en jurant qu’il ne s’agissait pas de lui, le pauvre, il faut dire que je le comprenais tout à fait, te voir toi ou ta copie parfaite comme avec un miroir mais sans miroir, et qui plus est, votre copie joue aux malfrats en se passant pour vous, je dois avouer qu’à sa place, moi non plus je ne saurais pas trop de quel côté donner la tête, mais nous le comprenions tout à fait et ça faisait déjà un moment que nous essayions de lui faire comprendre, mais il était complètement terrorisé et il ne nous écoutais pas du tout, du moins jusqu’à maintenant, il avait enfin compris que nous étions de son côté et avait à présent l’air plus détendu.

- Au feu, au feu, au secours.
- Tu entend ? demandais-je à Shizu.

Les cris se faisaient de plus en plus forts et insistant, ayant repéré la provenance des cris, je me retournais dans cette direction et je pouvais percevoir les flammes grandissantes ainsi la fumée noire qu’elles produisaient aller obscurcir le ciel, visiblement un incendie. Notre équipe de deux n’avait pas très grande marge de manœuvre face à un incident comme celui-là, puisque ni moi ni Shizu ne maîtrisions le Suiton, nous ne pourrions que compter sur la présence d’une source d’eau dans les parages, Shizu demanda au jeune homme de nous suivre, une bonne idée à mon avis déjà qu’il avait la capacité pour nous suivre sans nous ralentir, il fit ensuite un signe et suite à cela on se mit en route.

Le jeune homme sursauta en entendant les cris des habitants. Tous trois se dirigèrent à nouveau vers la grande place pour y constater le désastre. Un grand rassemblement y avait lieu, un bâtiment était en flamme et des habitants y étaient pris aux pièges. Le chef de la garde qui vous avait aidé jusque-là vint au pas de course jusqu’à vous.

- Shinobi ! Nous ne savons pas comment l’incendie s’est déclaré, néanmoins, des innocents sont piégés à l’intérieur ! Nous ne possédons pas assez de bras pour essayer de contenir l’incendie, garantir une zone de sécurité et aller aider les victimes. Pouvez-vous nous aider ?

Fit-il dans l’espoir que les invités de Konoha aient une solution à leur problème. Le bâtiment en question possédait deux étages en plus du rez-de-chaussé et on savait qu’au moins deux personnes étaient coincées à l’intérieur. Aussi, le chef de garde et quelques-uns de ses hommes possédaient des dons suiton pour vous aider à gérer la situation.

Le trajet pour se rendre jusqu’à la source des nuages, n’était pas si long, puisque l’incendie avait été déclenché à peine quelques mètres de notre position, le jeune homme que nous avions poursuivi de la grande place jusqu’à l’impasse nous suivait à présent de l’impasse à la grande place. De nouveaux, il y avait un grand rassemblement autour du bâtiment en feu, on se frayait tant bien que mal un chemin entre les spectateurs jusqu’à se retrouver face à face avec la bâtisse, au même moment, voilà le garde qui nous avait accompagnés depuis la mairie, mais qui était resté en retrait gérer la bagarre la bagarre générale lorsque nous poursuivions le fuyard.

- Shinobi ! Nous ne savons pas comment l’incendie s’est déclaré, néanmoins, des innocents sont piégés à l’intérieur ! Nous ne possédons pas assez de bras pour essayer de contenir l’incendie, garantir une zone de sécurité et aller aider les victimes. Pouvez-vous nous aider ?

Un autre incident dont la sécurité n’avait aucune idée de la cause et le tout s’enchaînait à un rythme, déjà deux incidents en moins d’une heure. Le garde semblait être le chef et nous détailla le manque de main d’œuvre parmi ses rangs, des civils étaient coincés à l’intérieur du bâtiment, mais ils ne pouvaient pas tout faire en même temps et moi non plus je ne pouvais pas rester à ne rien faire, je crois que ça devait aussi être le cas de Shizu.

- Bien sûr, nous allons vous aider, nous ne pouvons pas rester là à ne rien faire. En ce qui me concerne, je vais entrer porter secours aux civils à l’intérieur, mais je ne maitrise malheureusement pas le suiton, j’aurais donc besoin d’être accompagné d’utilisateurs de Suiton volontaire, une partie restera dehors contenir les flammes et le reste entrera avec moi pour m’aider à me frayer un chemin dans les voies les plus incendiées, les autres pourront tenter de créer une zone de sécurité.

Je m’étais un peu laissé emporter par mes sentiments, c’était ma première mission importante et le minimum que je pouvais faire pour remercier maître hokage de m’avoir laissé participer, c’étais de la réussir et la mort d’innocents ne nous aiderait pas beaucoup, toutefois, les gardes avaient pris la peine de m’écouter et avaient exécuté les consignes que j’avais donné précédemment, nous pouvions donc pénétrer à l’intérieur du bâtiment de deux étages. À l’opposée du suiton des gardes qui allait nous aider à contenir les flammes, mon pouvoir ne pouvait me servir qu’à décupler de manière exponentiel l’ampleur de l’incendie.

Je jetais un court regard dans la direction de Shizu.

Spoiler:

Finalement la seule chose qui semblait avoir mis fin à la bagarre générale de la grande place, fut le déclenchement de cet incendie. La situation ne faisait que s’aggraver au fur et à mesure, c’était à peine croyable. Sans perdre un instant, nous commencions à nous frayer un chemin à travers la foule pour nous rapprocher des gardes s’occupant des flammes. Nous finîmes enfin par tomber sur l’officier qui nous avait auparavant guidé sur les lieux de la dispute.

L’unité de sécurité de Kougyou semblait réellement manquer de personnel, malgré tous leurs efforts, ils ne pourraient pas tout faire seuls. De plus des civils étaient coincés à l’intérieur, inutile de préciser que nous ne pouvions pas rester sans rien faire, après tout nous étions là pour aider le pays à régler ses problèmes. Et cet incendie n’avait rien d’anodin, quelqu’un se cachait là-dessous, un incendie ne prenait pas comme ça subitement.

Contre toute attente, ce fut Toshi qui prit la parole en premier. Le jeune garçon décida qu’il allait entrer dans la bâtisse en feu. C’était notre première mission importante ensemble et j’étais agréablement surprise de voir qu’il conservait son calme habituel. Si lui avait donné des instructions aux gardes, je restai responsable de lui, alors il était bien sûr hors de question que le Yôgan se rende là-dedans tout seul. Mais nous ne pouvions pas non plus rester groupé, il y avait deux victimes à l’intérieur, nos recherches devaient être le plus rapide possible.

« On commencera par inspecter le rez-de-chaussée ensemble, tout en éteignant le plus possible les flammes. Dans le cas où aucune victime ne s’y trouve, on fera un groupe pour le premier étage et un pour le second, dans lequel je serais. Toshi, Yoi viendra avec toi au premier étage. Au moindre problème il n’aura qu’à hurler, je saurai où vous êtes. »

Nous serions chacun accompagné d’utilisateur de suiton, ce qui dans un sens était rassurant. Je prenais tout de même la précaution de laisser Yoi avec lui lorsque nous devrions peut-être nous séparer durant nos recherches. Une fois tout mis en place, nous nous dirigions donc au rez-de-chaussée du bâtiment, à la recherche des deux citoyens.

Spoiler:

-  Très bien, mes hommes viendront vous porter assistance. Je vais rester ici diriger les équipes de sauvetage. Prenez ces combinaisons et soyez prudents. 


Fit-il avant d'ordonner à deux de ses hommes de vous suivre dans le bâtiment. Les autres devaient rester à l'extérieur pour éviter que l'incendie ne se propage davantage. Le rez-de-chaussée était extrêmement endommagé, la cuisine était tout simplement inaccessible. Il était encore possible d'emprunter les escaliers. Alors que vous étiez en train de monter, soudain, les escaliers s'effondrèrent sous le poids du garde qui fermait la marche. Celui-ci put heureusement se rattraper, mais sa jambe fut gravement brûlée sous les flammes.


 Il vous faudra trouver une autre sortie.


Le premier étage était également passablement abîmé. Le plancher s'était effondré à certain endroit de la grande pièce principale. De l'autre côté, se trouvait une porte fermée où l'on pouvait entendre les appels à l'aide d'une femme. Attention, le plancher ne semble assez stable pour atteindre le côté sans risque d'effondrement.


Le second est dernier étage fut plus épargné. Les flammes ne semblaient pas encore avoir trop endommagé les locaux. Toutefois, la fumée était noire et épaisse réduisant ainsi la visibilité : impossible de voir à plus de 2m. Il est également relativement difficile d'y respirer. Le second étage est constitué de deux grandes salles ainsi que de deux toilettes. Vous n'entendez personne, aucun appel au secours et aucune réponse.

Le chef de la garde nous tendit à tous les deux des combinaisons. Je m’empressai d’enfiler la mienne tout en l’écoutant confirmer qu’il allait diriger les autres équipes sur place, afin que le feu ne se propage pas aux autres habitations. Ainsi, c’était accompagnés de deux utilisateurs de suiton que nous entrions dans la bâtisse. C’était bien la première fois que je devais m’affairer à un tel sauvetage, j’espérai que les deux personnes dont nous avions connaissance d’être coincée ici, aillent bien et que nous ne prendrions pas trop de temps à les retrouver.

Le rez-de-chaussée était la zone la plus endommagée, il était tout bonnement impossible d’avoir accès à la cuisine, le feu était donc parti de là. J’avais du mal à comprendre comment un feu avait pu se propager aussi vite, ça n’avait clairement rien à voir avec un oubli sur le feu. Les victimes n’avaient même pas eu le temps de réagir à l’odeur pour sortir. Il n’y avait rien lorsque nous étions sur la place, je l’aurai senti sinon...

Ne constatant la présence de personne, nous nous dirigions vers les escaliers encore accessibles. Mes loups grimpèrent rapidement les marches, suivant un des gardes, tandis que nous suivons juste derrière. L’escalier craqua légèrement sous nos pieds, mais ce fut sous ceux du deuxième garde fermant la marche qu’il céda. Heureusement, l’homme parvint à se retenir de la chute, mais une de ses jambes était gravement brûlée. Je l’aidai alors à terminer la montée des escaliers, et nous arrivions enfin au premier étage. Sans escaliers, nous serions obligés de sortir ailleurs, par une fenêtre certainement.

Cet étage avait lui aussi subit pas mal de dégâts, des trous dans le plancher étaient présents à certains endroits, la structure était grandement fragilisée. Mais le son d’une voix dans une pièce voisine attira mon attention. Il fallait rapidement que Toshi et Yoi la rejoigne, mais les lattes de bois menaçaient de tomber à tout moment.

« Essayez d’atteindre la porte en marchant sur les murs ! Faites attentions, je vais en haut. »

Étant donné la situation, j’indiquai à mes loups de prendre mon apparence, nous aurions besoin d’eux pour nous occuper des victimes, elles pouvaient être plus nombreuses. Je jetai un dernier regard au jeune Yôgan, avant de me diriger uniquement avec Shira au second étage, alors que Yoi commençait à adhérer au mur pour marcher. Celui-ci n’était pas trop touché par les flammes, il valait mieux que les deux gardes s’occupent d’éteindre les flammes de l’intérieur en-dessous. De ma sacoche, je pris deux serviettes, et en passait une à ma louve, avant de la plaquer contre mon nez. Une épaisse fumée noire nous empêchait de voir à plus de deux mètres.

« Il y a quelqu’un ?! » Criai-je dans l’espoir d’entendre une réponse.

Mais le silence persista alors qu’une légère toux me prenait, il fallait faire vite avant d’être intoxiquée. Une personne était d’ailleurs peut-être déjà inconsciente à l’heure actuelle. Nous tentions de marcher accroupies pour respirer le moins de fumée possible, tout en inspectant les différentes pièces de l’étage.

Spoiler:

Les ordres avaient maintenant été donnés par le chef de la garde à ses subordonnés, et ceux s’exécutaient, ils nous offraient à moi et à Shizu de combinaisons de survie afin de minimiser les risques une fois à l’intérieure, l’homme allait quant à lui gérer les troupes à l’extérieure afin de minimiser la propagation des flammes. J’enfilais la combinaison qui m’avait été offerte et nous étions à présents prêts à entrer dans le bâtiment, la porte de l’entrée qui était déjà bien endommagé, fut démolie aisément et nous entrions à l’intérieur de la bâtisse.

Une fois à l’intérieur, je pouvais avec effroi à quel point le feu avait consumée la quasi-totalité de ce qui se trouvait sur son passage aux rez-de-chaussée, impossible de faire quoi que ce soit ici, toutefois les escaliers qui menaient à l’étage supérieur étaient encore accessible, et nous nous dirigeons vers celui-ci pour monter avant qu’il ne soit totalement consumée à son tour, un des gardes passa en premier, suivi par les loups de Shizu ensuite par nous deux et le deuxième garde fermait la file, malheureusement pour lui, après avoir supporté le poids dès premiers de la file, les escaliers s’effondrèrent sous ses pieds, il put toutefois se sauver de la chute avec un peu de notre aide, mais fut gravement brulé à une jambe.

Au premier étage aussi, le feu ne cessait de prendre de l’ampleur petit à petit et c’était même déjà effondré à plusieurs endroits témoignant de la fragilité du sol. De l’autre côté de la pièce, je pouvais entendre des appels à l’aide, certainement un des civils pris au piège, même si nous avions peut-être retrouvé une des victimes, il y avait encore un autre à retrouver le plus vite possible pour ne pas se retrouver pris au piège et pour accélérer les choses, Shizu décida de me confier le premier étage et me légua Yoi puis avança au deuxième étage avec Shira.

- Bien.
- Essayez de regarder dans les autres pièces, je vais voir par là-bas. Yoi avec moi.

Je demandais au garde de fouiller les pièces à proximité avant de tenter de traverser prudemment le sol fragile pour aller porter secours à la voix féminine de l’autre côté.

Spoiler:

Premier étage,

Vous prenez ainsi la décision de marcher sur les murs, choix judicieux lorsque vous voyez finalement le plancher s'effondrer quelques secondes après. Maintenant, plus rien ne vous sépare des flammes du premier étage et celles-ci commence à grimper aux murs. Heureusement le garde blessé vous protège des flammes grâce à ses dons suiton.

Une fois la porte atteinte, il vous faudra user un peu de force pour réussir à l'ouvrir. Une fois entrés dans la pièce, vous ne voyez rien, personne. Vous vous retrouvez seul dans la pièce et les flammes vous empêchent de faire marche arrière.

La pièce dans laquelle vous vous trouvez semble être une sorte de petit salon privé pour les employés avec quelques cartons de stock, chaise et table rangées dans un coin.


 

Deuxième étage,

Vous parcourez les différentes salles du second étage accompagnés du garde suiton encore capable de se déplacer. Au bout de longues minutes dans le nuage noir, vous entendez finalement un grincement venant du plancher.

En vous rapprochant, vous découvrez finalement une petite fille évanouie. Celle-ci respire encore, mais doit être évacuée rapidement. Seulement un nouveau grincement retentit : vous n'êtes pas seuls. Et en y regardant de plus près, une ombre, une silhouette semble être visible à l'autre bout de la pièce.

Spoiler: