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 Celles qu'elles ont toujours rêvé d'être

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Suna
Meïka A. Oniri
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Message(#) Sujet: Celles qu'elles ont toujours rêvé d'être Celles qu'elles ont toujours rêvé d'être EmptyDim 12 Fév 2017 - 16:55

Je plongeai la louche dans le bouillon pour en extraire une fine portion que je portais à mes lèvres. Laissant planer quelques secondes de suspens le temps que les épices caresses mon palais je finis par donner mon consentement d'un mouvement affirmatif de la tête. Hotep, jusqu'alors au garde-à-vous, coiffé de sa toge de cheffe cuisinier, me salua militairement avant de donner suites à ses nombreuses préparations. Cela faisait maintenant deux bonnes heures qu'il s'activait aux fourneaux et que de bonnes odeurs s'élevaient dans toute la cuisine du manoir Ketsueki. Yami n'était pas là, partie pour la journée dans le désert afin d'accomplir une mission qui ne serait pas des plus passionnantes de ce que j'avais cru comprendre. Tant mieux, dans un sens la surprise que je lui préparai n'en serait que meilleur d'autant plus que cela me donnait assez de temps pour mettre en place tous les préparatifs. Heureusement tous les Kuchiyose de la vampirette étaient-là pour m'aider, surtout en ce qui concerne Hotep car je ne me serais sentie capable de cuisiner à sa place. Je quittai alors les marmitons pour me rendre directement dans le petit salon.

J'avais au départ envisagé d'organiser la petite fête dans le grand hall avant de réaliser que celui-ci était beaucoup trop vaste pour nous accueillir ce petit comité d'autant plus que de nombreux souvenirs qu'il valait mieux éviter de ressortir étaient attaché à ce lieu. Le salon semblait donc être une bonne option car elle ne verrait pas venir la surprise, d'autant plus qu'il s'agissait de l'endroit où nous avions coutume de goûter et de prendre le thé. Aastet était là, montée sur un escabeau en train d'attacher les banderoles au plafond. Au moment d'arriver à sa hauteur pour inspecter son travail elle me lança un sourire d'un air hautain avant de détourner la tête pour vaquer à ses occupations. En retour je lui adressai ma plus belle grimace de dédain. Qu'est-ce que cette bestiole pouvait m’horripiler... Méphisto était également là visiblement captivé par les mouvement de balancier qu'effectuait l'horloge si bien que sa tête s'appliquait à reproduire le même schéma.

De mon côté je passai la demi-heure qui suivit à écumer me manoir de long à large, peinant à trouver le fameux briqué qui m'aiderait à allumer la dizaine de bougies, répartie sur le mobilier du salon, qui attendaient placidement leur heure de gloire. Je finis par en trouver un dans mes affaires qui m'était bien utile du temps où je fumais. Ainsi après cette chasse aux trésors fructueuses je jetais un coup d’œil à l'horloge murale qui m'indiqua dix-neufs heures. Dehors c'était l'été et le soleil commençait à décliner. Yami ne devait plus tarder à rentrer.

Moi et mon équipe de Kuchiyose nous empressâmes de finir les préparatifs, moi-même je voulais être présentable. Je n'avais pas porté de robe depuis un moment, c'était l'occasion. Je me parais d'une longue robe flottante en dentelle blanche qui me descendait jusqu'au genoux. Le tout était accompagné d'un bracelet et d'un collier en broderie argenté. Deux perles caressaient les lobes à mes oreilles et un rouge à lèvre éclatant recouvrait mes lèvres, le tout dans le but assumé de mettre en valeur ma peau diaphane. Je passais davantage de temps à me coiffer. Mes cheveux me descendaient à présent jusqu'au cuisse et je me dis qu'il serait peut-être temps de les couper, mais pas aujourd'hui. Au lieu de cela je nouai deux longues tresses entre elles que je laissai reposer sur un voile de cheveux éclatant de blancheur.

Enfin prête je tournais plusieurs fois sur ma moi-même afin de me contempler dans le miroir et finit par tiquer sur ce détail qui me revenait sans cesse à la figure. J'effleurai des doigts la cicatrice sur mon œil gauche... J'avais finis par m'habituer à ne plus aussi bien voir qu'avant si bien que j'en venais à oublier cette nouvelle condition. Seulement les miroirs étaient là pour me le rappeler que cette balafre n'était vraiment pas jolie à voir ou que, tout du moins, elle ne s'accordait pas avec l'image que j'essayai de me donner. Je m'efforçai alors de passer outre pour rejoindre la troupe de Kuchiyose. Une quart d'heure plus tard j'entendis la porte du hall s'ouvrir. J'aurais pus reconnaître entre mille les échos de ces pas. Elle était rentrée.

-Yami je suis-là ! Criais-je depuis le salon.

Là je me tournais vers les félidés, posant un index pour mes lèvres, le tout dans un serrant les dents afin de leur intimer le silence. Mon regard s'attarda alors sur celui d'Hotep, premier faiseur de gaffe dans ma ligne de mire. L'excitation atteignit son comble au moment ou Yami ouvrit la porte pour nous rejoindre.

-SURPRISE !! JOYEUX ANNIVERSAIRE YAMI !! Criais-je avec les autres en chœur.
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Message(#) Sujet: Re: Celles qu'elles ont toujours rêvé d'être Celles qu'elles ont toujours rêvé d'être EmptyMer 15 Fév 2017 - 19:45


Une mission banale de plus. Le genre de chose que tu réalises sans engouement ni même le moindre accomplissement personnel : une tâche faite, rien de plus, rien de moins.
C'était dans cet état d'esprit morne et plein de lassitude que je rentrais au village sous la chaleur mordante du soleil pourtant peu à peu sur le déclin.

Tout cela, était-ce réellement ce que je souhaitais ? Cette vie de shinobi, loyale à sa nation, partageant ses convictions et suivant sa voie pour l'élever... Ce n'était pas moins un seul instant. Ce n'était pas ce pourquoi fonctionnait mes gênes pas plus que ce que me dictait mon héritage. J'aspirais à bien plus et me contentais de gravir les échelons un à un, étant aujourd'hui arrêtée sur celui de membre du Kakumeigun. Si je les montais pour mon village ? Bien sûr que non. Pour moi même bien entendu. Pourquoi devrais-je me soucier des autres que je ne connaissais ni d'Eve ni de Jashin ?

Ma famille ? Je n'en avais jamais eu. Simplement des noms griffonnés sur des registres et des tableaux pour témoigner de leur présence.
Cela étant pouvais-je réellement les blâmer ? Qui voudrait d'une Ketsueki meurtrie par la maladie, affaiblie par un sang vicié et subjuguée par une soif vitale...

J'avais bien failli croire qu'une membre de mon clan s'intéressait tout de même à moi en me tirant de cet endroit où elle m'avait initialement laissée. Abandonnée par celle que je devrais appeler « mère ».
Mais non bien entendu. Qui aurait pu être si naïf de le croire à part cette fillette émerveillée par la rencontre d'un membre de cette « famille » dont elle ignorait tout ? Stupide enfant s'étant facilement fait piégée, servant de réceptacle à cette mère peu scrupuleuse qui ne voulait pas voir la vie la délaisser quitte à ce que cela soit au détriment de celle de sa progéniture.

Mon père m'avait apporté son aide lui. Oui. Ce grand homme laissé pour mort et se faisant passer ainsi, connu comme l'un des plus grands tyrans que Kaze avait côtoyé.
S'était-il soudainement soucié de mon existence dans un quelconque repenti ou savait-il tout comme moi que le temps, bien que possédant une emprise différente sur nous, avait fait son office et qu'il était bien trop tard pour retourner le sablier dont chacun des grains issu d'un verre tranchant s'était peu à peu poli grâce aux caresses du vent et le fracas des vagues.

Ma vie n'était plus seulement une longue errance en solitaire grâce à quelques rencontres qui m'avaient toutes apporté à leur manière. Comme celle qui m'accueillit alors que je poussai les lourdes portes du manoir, éreintée par un poids invisible mais pourtant bien présent. Entendre sa voix me fit étirer un sourire : sa présence était toujours salvatrice.

Je me dirigeai vers le salon pour aller la retrouver, laissant mon expression passer soudainement à la surprise alors qu'elle et mes félins la clamait par les mots.
Mes yeux s’écarquillèrent tout en observant les banderoles qui se détachaient par leur ton en contradiction avec celui vétuste du manoir. Quant à Oniri... elle était somptueuse.
Elle avait joué la coquette, sertie d'apparats pour prendre soin de son apparence, quelque chose qui se perdait peu à peu chez elle et que j'étais satisfaite de retrouver, tout en me soulignant l'importance qu'elle concédait à ce jour.

« Mon anniversaire ? Mais je n'en ai pas ! Enfin... J'ignore quand est-ce... Tu as décidé que ce serait aujourd'hui ? »

L'interrogeais-je dans un grand sourire emplit d'affection avant de descendre le regard sur moi.

« L'invitée d'honneur n'est pas vraiment à la hauteur... »

Ma tenue était poussiéreuse et il y avait même de petites tâches de sang séchées éparses sur mon haut blanc à manches bouffantes, enserré par un corset de cuir. Malgré tout je m'approchais de la Saibogu pour l'enserrer dans mes bras pour la remercier chaleureuses, restant ainsi quelques instants dans la chaleur de son étreinte avant de témoigner de ma gratitude à chacun de mes félins.

« Laisse moi cinq minutes pour aller me changer. »

Informais-je ensuite la Saibogu.
Je la laissais faire comme chez elle en attendant, montant l'imposant escalier séparé en deux au milieu pour rejoindre l'étage de part et d'autre jusqu'à ma chambre. De là, j'enfilais rapidement une robe écarlate bordée par un liséré de dentelle noire tombant au dessus de mes genoux et coiffais mes cheveux que je laissais relâché avant de les rejoindre.
Le passé n'avait pas d'importance. Il nous forgeait mais le temps continuait sa route sans jamais nous figé. Seul le présent comptait, et ce que l'on décidait d'en faire...
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Message(#) Sujet: Re: Celles qu'elles ont toujours rêvé d'être Celles qu'elles ont toujours rêvé d'être EmptyDim 26 Fév 2017 - 14:22



Hotep jeta des confettis sur tout le monde. Aastet siffla dans son serpentin, Méphisto, coiffé d'un chapeau en cône, resta toujours captivé par sa pendule, tournant le dos aux festivités. Et moi j'allai enlacer ma Ketsueki pour l'accueillir. Le regard qu'elle m'adressa en me voyant dans mes beaux apparats me ravi. Si j'avais fait autant d'effort c'était pour elle et cette brève attention comblait toutes mes espérances. Venant de Yami c'était déjà beaucoup, même si au fond de moi j'en souhaitai davantage. Je répondis à sa question quant à la décision de son jour anniversaire une fois notre étreinte terminée.

-Oui ! Ce sera aujourd'hui à partir de maintenant. Pourquoi? Parce que je l'ai décidé ! Et que tu mérite d'en avoir un comme tout le monde.

Réciproquement je ne fêtais jamais le mien, pour la simple et bonne raison que je n'avais jamais eu de personne avec qui le faire. Non pas que je n'ai jamais eu d'entourage, de famille, ou d'amis, mais parce que ces derniers n'y accordaient aucune forme d'importance. Mon père m'envoyait généralement des cadeaux dont je n'avais que faire, ainsi qu'une lettre, parfois il lui arrivait de me l'annoncer en personne, mais je savais qu'il faisait cela par pure formalité car au final il n'était jamais réellement présent pour moi en ce fameux jour d'hiver où je me voyais grandir d'une année. C'était pourquoi je n'avais eu aucun mal à faire le parallèle avec la situation de Yami qui me faisait de la peine. J'avais alors pris cette décision. Si je ne pouvais avoir d'anniversaire pour moi, je pouvais au moins en donner un à quelqu'un j'aimais. Et ce sourire qu'elle m'adressa, ce regard plein d'affection... Cela prévalait à mes yeux sur toutes les fêtes du monde...

-Va donc ! Fis-je en lui adressa mon plus beau sourire. Nous terminerons les derniers préparatifs.

Cela ne manqua pas, lorsque Yami redescendit, plus belle et gothique que jamais, elle fut accueillit par un splendide gâteau de riz aux fruits rouges serti de dix-neuf bougies éclatantes. Nous chantâmes alors tous en chœurs le joyeux anniversaires tandis qu'elle descendait les marches. Cette fois-ci même Méphisto avait les pendules à l’heure et se tenaient en face de l'escalier. Dommage que Hotep confondait parfois ses mots avec ceux de la langue des Anciens.

-Allez vas-y ! Fait un vœux ! Lui dis-je au moment de souffler sur les bougies.

A l'instant où celle-ci s'éteignirent la Ketsueki fut recouverte par une pluie de serpentins et de confettis. Les Kuchiyose se mirent à jouer de leur sifflet tandis que je tapais des mains souriante, un rien émue par la niaiserie en guimauve de ce doux moments. Car en dehors de tout cela nous demeurions des Kunoichi. Nous effectuions régulièrement des missions risqués pour notre village. La vie n'était pas toujours facile et ce genre d'instant paisible passé en semble me faisaient le plus grand bien. J'arrivais à me sentir heureuse et bien dans ma peau et à en juger par le regard et le sourire de Yami, il en était de même pour elle.

-Alors qu'est-ce que tu as souhaité ?

Je lui parlais d'un ton complice, presque comploteur ; prise de mille curiosités à me questionner sur ce qu'elle avait bien pu demander pour son tout premier anniversaire. La tradition voulait que l'on garde cela pour soit au risque de ne pas le voir se réaliser, mais au diable la tradition !

-Allez je veux savoir !! S'il te plaît !!

Je tentai de la corrompre à l'aide d'une moue de bébé hamster. Après quoi vint le moment de couper le gâteau. Hotep avait à cœur de s'en charger, mais nous fumes tous frappés d'appréhension en le voyant brandir une énorme machette de boucher. Un bandeau ceinturant son front, il commença à adopter une posture martiale face au gâteau quand nous lui sautâmes dessus à l'unisson pour l'empêcher de faire un massacre. Je finis par m'en charger à l'aide d'un couteau ramassé dans la cuisine. Hotep cessa alors de bouder à partir du moment où je lui tendis son assiette. Ce fut une fois que nous fûmes installés à table que je décidais d'offrir à Yami mon cadeau. Ses félins en firent de même pour chacun et je craignis le pire vu l'allure des papiers cadeaux. La Ketsueki garda le mien pour la fin. En le déballant elle pu découvrir une splendide montre à gousset cuivrée.

-Je l'ai faite moi-même, regarde à l'intérieur.

Un simple clic activa un mécanisme d'ouverture. A l'intérieur se trouvait le cadrant. J'avais fais en sorte que toute la mécanique et les engrenages soient visibles pour l'esthétisme. Sur le versant du couvercle se trouvait une photo, prise quelques mois plus tôt, de nous deux dans le manoir en train de faire les idiotes avec nos tasses de thés à la main.
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Message(#) Sujet: Re: Celles qu'elles ont toujours rêvé d'être Celles qu'elles ont toujours rêvé d'être EmptyDim 26 Fév 2017 - 23:11


Je n'étais visiblement pas au bout de mes surprises. En effet, en descendant les escaliers, j'aperçus un splendide gâteau et les entendis surtout fredonner le fameux air proféré lors des souhaits d'anniversaire.

Je souriais. C'était étrange. Le simple fait de sourire de bonheur m'était inconnu il y avait encore peu et voilà que l'on me chantait une chanson qui ne m'avait jusqu'alors jamais été destiné. La vie était bien plus belle, rayonnante, depuis qu'Oniri en faisait partie.
Cette attention me toucha et me réchauffa d'ailleurs le cœur. Une sensation que je n'avais jusqu'alors jamais ressenti à ce point : c'était sans doute ce que l'on appelait être émue.

Arrivée à leur hauteur, ma meilleure amie me demanda de souffler sur les bougies et de faire un vœux. Prise de court, je me mis à réfléchir à ce que je pourrais bien demander avant de formuler une idée et finalement éteindre chacune des loupiotes de cires représentant le nombre d'années depuis mon existence.
Tant que cela ? Et si peu à la fois... Mon enfance m'avait semblé durer une éternité dans cette solitude morne qui régissait mon quotidien et maintenant voilà près de deux années qu'Oniri était entrée dans ma vie tout en m'en faisant comprendre le véritable sens.

Des crises de fous rires, des excès de folies, de rage aussi parfois : nous avions pour ainsi dire presque tout côtoyé ensemble, comme la vie sous le même toit durant plusieurs mois ou encore la chaleur de nos étreintes. C'était grâce à elle que j'avais véritablement appris a vivre.

En un sens, Oniri et moi étions pareilles sur de nombreux aspects mais surtout un en particulier : nous n'avions pas de famille. Au sens propre pour ma part, abandonnée par les miens dans ce grand manoir vide alors que son immense demeure était au contraire remplie de vie toutefois dénuée d'âme.
Mais qu'importait... Si notre famille nous avait laissé de côté il nous suffisait de construire le nôtre.

« Je souhaite que, quoi qu'il arrive, nous restions toujours ensemble. »

Je la gratifiais d'un sourire chaleureux à cette annonce, le regard planté dans le sien. Oui. Ma vie n'avait de sens qu'auprès de celle qui l'avait éveillé.

Mon expression déchanta cependant bien vite en voyant Hotep s'apprêter a faire un massacre du gâteau, Oniri et moi sautant sur ce dernier pour l'empêcher de commettre ce gâchis le faisant bouder un moment avant de retrouver une moue salivante lorsqu'une part lui fut adressée.

Ainsi tous à table nous dégustions ce gâteau que je complimentais après avoir observé le morceau dans mon assiette, songeuse sur le fait qu'il s'agissait du premier qui était fait pour moi.
Des cadeaux ne tardèrent pas non plus a faire leur apparition, mes kuchiyoses eux même s'étant appliqués à la tâche. Je déballais celui de Méphisto à l'emballage pour le moins compliqué et perforé de traces de griffures qu'il n'avait visiblement pas réussi à éviter en le confectionnant. Il contenait... un rat mort... Il me semblait.. étant donné que le rongeur n'était plus de la première fraîcheur et qu'il était difficile de déterminer ce qu'il était de son vivant puisqu'une partie ne laissait déjà place plus qu'aux os. J'esquissai un sourire amusé et remercia mon félin d'une caresse sur son crâne, passant ensuite à celui de Hotep qui m'offrait... un poisson, mort lui aussi. C'était le geste qui comptait non ?
Je le gratifiai du même traitement que son petit -grand- frère et passai à celui d'Aastet, plus raffiné puisqu'il s'agissait d'un collier doré serties de grosses pierres de rubis. J'arquai un sourcil dans sa direction, me demandant bien où elle avait pu dénicher ça, car elle ne l'avait certainement pas acheté et eu pour seule réponse à mon regard un lèchement sur sa patte l'air distraite. Je la remerciai elle aussi néanmoins.

Il ne restait plus que celui d'Oniri.
Je n'avais pas la moindre idée de ce dont il pouvait s'agir et m'empressai de l'ouvrir pour en découvrir le contenu. Il s'y trouvait une magnifique montre à gousset de couleur cuivrée sur laquelle je restais un instant béate tant les finitions que j'effleurais du bout des doigts étaient somptueuses : elle l'avait fabriqué elle même...
Sans perdre un instant, je l'ouvris en appuyant sur le bouton au sommet comme elle me le demanda et découvris un cadrant aux rouages partiellement visible, somptueuses et surtout une photographie au dos du couvercle nous représentant, joviales en prenant le thé au manoir. Cette vision m'enserra le cœur une nouvelle fois, me couvant d'une douce chaleur.
Je restai un moment coi devant cette image de nous deux avant de finalement bondir de ma chaise pour me jeter dans les bras d'Oniri, fermant les yeux pour mieux profiter de sa présence.

« Merci... »

Tout comme le temps qui défilait sur le cadrant, notre lien perdurerait, intact.
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Message(#) Sujet: Re: Celles qu'elles ont toujours rêvé d'être Celles qu'elles ont toujours rêvé d'être EmptyLun 27 Fév 2017 - 12:27

S'il y avait bien une réaction à laquelle je ne m'attendais pas, c'était celle-ci. En effet après avoir analysé la montre sous toutes les coutures Yami se jeta littéralement sur moi. J'eus à peine le temps de réagir en écartant les bras pour l'accueillir. Mal dans mes appuies je finis par chavirer en arrière et tomber au sol sur le dos, la Ketsueki toujours contre-moi. Là je me fendis d'un sourire en comprenant que j'étais parvenue à la rendre heureuse. Je sentis une petite boule me nouer la gorge. L'émotion sans doute. Alors je resserrai notre étreinte, l'attirant un peu plus à moi pour réfugier mon visage dans son cou, une larme de joie perla le long de ma joue. J'aurai voulu rester ainsi pour toujours ; l'odeur de son parfum avait quelque chose d’enivrant...

-Heureuse que cela te plaise... Murmurais-je dans le creux de son oreille.

Nous finîmes par nous relever car d'autres parts de gâteau nous attendaient et il était aussi hors de question de laisser Hotep tout engloutir. Je dus lui taper sur les griffes pour l'empêcher de se resservir pour la quatrième fois. Il avait beau être un formidable chef cuisinier lorsqu'il était question de manger la dite nourriture, le Kuchiyose était assez égoïste. Je resservis des parts à tout le monde en écartant autant que possible les restes d'animaux mort du gâteau. A un moment, consciente que Yami me regardait, je ne pus m'empêcher de remettre machinalement un peu d'ordre dans ma coiffure.

-Alors si tu me racontais ta journée. Fis-je en m'essayant sur ma chaise, les jambes croisées, avec tous les arts et les manières que j'avais moi-même inculqué à la Ketsueki. De mon côté j'ai la chance d'être en congé après cette mission de cartographie. Je peux donc prendre mon temps pour me remettre de ma blessure à l’œil. C'est assez bizarre, j'ai de plus en plus de mal à aborder les perspectives... Je tendis la main devant moi tout en agitant les doigts. Cette dernière me semblait plus proche que ce qu'elle était réellement. Ce n'est pas pratique pour bricoler, moi qui voulait faire une révision de ma moto après un si long voyage, il va falloir que j'attende un peu.

Fondamentalement le fait d'avoir perdu la vue à mon œil gauche ne me perturbait pas tant que cela. J'aurai simplement souhaité que ce ne soit pas aussi visible avec cette cicatrice et cet iris désormais couvert d'un voile blanc. Enfin... Je devais m'estimer chanceuse dans mon malheur car en tant que Kunoichi il aurait pu m'arriver bien pire.

-L'avantage c'est que cela peut me donner un air cool quand je suis en mission. Qu'est-ce que tu en penses ?

A ces mots je tournais la tête de profile côté borgne le tout en abordant un air faussement badass pour finir par me fendre d'un petit rire.

-Peut-être que j'arriverai à être aussi effrayante que toi avec. Même si je ne me fais pas d'illusion. Faire peur ce n'est pas mon « style ».

Je restai un instant dubitative, tapotant ma lèvre inférieur avec le bout de ma cuillère.

-Dis ! C'est quoi mon style d'après-toi ?

___________________________________

Cette fin de journée s'était merveilleusement bien passée et quoi de mieux que de la terminer sur une terrasse, allongées sur des transats à contempler les étoile ? Nous étions de retour dans ma demeure, tranquillement installées à siroter des cocktails fruités préparé à minuit par mes domestiques. La chaleur du jour d'été n'était pas encore totalement retombée malgré l'heure tardive.

-Je me demandai... Qu'est-ce que tu aimerais faire pour le village ? Tu te vois faire quoi? Vu que nous ne sommes encore que Chuunin toutes les portes nous sont encore accessibles, mais tu ne m'as jamais dis ou est-ce que tu te voyais dans quelques années. En fait... Je marquai une pause pour me tourner vers elle. Tu ne m'as jamais dis pourquoi est-ce que tu es devenue un kunoichi.
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Message(#) Sujet: Re: Celles qu'elles ont toujours rêvé d'être Celles qu'elles ont toujours rêvé d'être EmptyLun 27 Fév 2017 - 14:08

Les remerciements terminés, elle me demanda comment s'était déroulée ma journée, évoquant par la même occasion le repos qu'elle s'octroyait depuis sa mission qui lui avait valu la perte de son œil.
Un léger sourire maussade s'étira sur mes lèvres en observant son regard autrefois ambré bafoué par un œil voilé désormais marquée d'une cicatrice.

« J'ai rempli ma mission. Voilà tout. »

Me contentais-je de répondre en haussant les épaules.

« Il te faudra un temps d'adaptation pour ton œil. Tu es certaine que cela n'est pas réparable ? »

La médecine pouvait faire des choses prodigieuses et perdre un membre n'était pas quelque chose d’irréversible en soit. Je débutai dans cet art et je ne possédai pas encore suffisamment d'informations quant aux possibilités de Kaze pour ce genre d'opération.

« Aha ! C'est vrai que ce profil ne t'octroie pas vraiment de sympathie. »

Toutefois à mon sens, une blessure de ce genre n'était en rien « cool » elle prouvait simplement notre faiblesse et notre devoir d'entraînement pour ne pas subir bien pire la fois prochaine.
Oniri n'avait pas été assez vigilante mais j'étais certaine que cette épreuve la rendrait plus méfiante et sur ses gardes. Il était dit que c'était de nos erreurs que nous apprenions : encore fallait-il toujours disposer de la possibilité d'apprendre après l'une d'entre elle.

« Je n'ai besoin que de mes traits Ketsueki pour me révéler effrayante aux yeux des autres : ni plus ni moins. »

Je mangeai un nouveau morceau de gâteau, la cuillère dans la bouche, lorsqu'elle me demanda de définir son « style »... Une question bien difficile.

« Hum... La folie de la gâchette ? »

Me risquai-je dans un sourire amusée et un brin moqueur en l'imageant en pistolero.

« Si tu parles du sentiment qui se dégage de toi tu t'adresses à la mauvaise personne pour obtenir une réponse... Les sentiments... cela reste abstrait pour moi. Je dirais une personne de confiance sur qui la nation peut compter. Une génie créative ! »

******

Tranquillement installée sur le transat en extérieur dans la demeure d'Oniri, je me pris à me souvenir des nombreuses fois où je m'y étais installée lorsque je vivais ici. Des amies, des confidentes, des sœurs aussi il y avait un peu de tout cela à la fois et parfois même un peu plus...

Mon regard se posa sur elle lorsqu'elle prit la parole, me questionnant sur mes envies pour le village et ce qui m'avait poussé à devenir kunoichi. Je me stoppai alors net dans l'aspiration de ma paille plantée dans mon cocktail à ces mots, les yeux fuyants.

« Certainement pour des raisons moins nobles que les tiennes. »

Commençais-je.

« Je veux gravir les échelons. Faire honneur à mon clan déchu tombé en désuétude. Que le nom des Ketsueki résonne de nouveau dans l'histoire. Pour cela, il me faut gagner en puissance : d'où la voie de shinobi. Ce n'est pas une Ketsueki maladive qui y parviendra, il me faut m'endurcir. »

Je ne m'étais jamais abattue sur mon sort. Ma maladie de sang n'était pas un frein à mes ambitions, au contraire, cela me donnait d'autant plus envie de me dépasser pour prouver mon acharnement.

« Suna est le village qui a accueilli mon clan et même si j'étais déjà là avant eu, je ne peux que le remercier pour avoir octroyé cette protection aux miens malgré le passé de notre nom. Dommage que notre venue soit associée à celle du traître que fut Kyoshi Rei, bafouant une fois de plus les miens quant à la légitimité de leur place au sein de Suna, les exterminant encore un peu plus... »

Mon poing libre s'était serré à mes paroles.

« Les Ketsueki ne peuvent faire confiance qu'a eux mêmes. Ou plutôt, nous ne pouvons faire confiance qu'a nous même. Certains membres du clan n'hésiterait probablement pas à poignarder l'un des siens dans le dos si cela lui est profitable. C'est en tout cas ce qui est dit dans les nombreux livres de la bibliothèque du manoir. Je ne peux l'affirmer n'en connaissant pas vraiment d'autre mais cela rejoint la véracité de l'histoire de ma lignée en tout cas. »

Mon père laissé pour mort par ma mère qui souhaitait prendre sa place de chef.
Toutefois je ne voulais pas évoquer le nom de Megami à Oniri, cela serait malvenue et aucune de nous deux ne voulait de toute-façon l'entendre.

« Je serais toujours fidèle à mon village ayant accueilli les miens mais je suivrais toujours mon propre intérêt et celui de mon clan. Nous ne tomberons pas dans l'oubli, j'y veillerais. »

Un sourire conquérant s'afficha sur mes lèvres tout en proférant mes souhaits avant de l'adoucir de manière bien plus chaleureuse en reportant mon regard sur ma meilleure amie.

« Et toi ? Pourquoi vouloir devenir Kunoichi ? Pourquoi vouloir mettre ta vie en péril pour la protection de ta nation mais surtout d'un village, de ta famille qui ne te porte aucune attention ? »

Est-ce que ma question était rude ? Je me le demandai sérieusement mais j'étais en tout cas curieuse de la réponse. Pourquoi avait-elle choisi de combattre pour celui qui ne levait pas le moindre petit doigt pour elle ? Voulait-elle lui prouver sa valeur à l'image de mes propres convictions ?
Oniri ne souhaitait pas défendre un nom mais uniquement le sien. Et moi ? Que voulais-je réellement ? …
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Message(#) Sujet: Re: Celles qu'elles ont toujours rêvé d'être Celles qu'elles ont toujours rêvé d'être EmptyLun 27 Fév 2017 - 16:40

Le pouvoir. Voilà ce que recherchait Yami. Ce qui dans un sens était compréhensible venant d'elle qui, au final, partait de rien. Moi-même avais-je toujours eux un attrait pour ce dernier étant née dans le faste et la luxure. Je m'étais toujours considérée comme au-dessus du petit monde. Tout du moins était-ce cela avant de rencontrer Zanshi qui m'avait ouvert les yeux. S'il nous fallait écraser les autres, c'était uniquement pour protéger notre famille. Suna, Kaze, nous en étions tous une à différentes échelles. Et au sommet se trouvait Yami qui représentait tout à mes yeux malgré mes efforts pour essayer de détacher les sentiments que je nourrissais envers-elle. En un sens sa réponse me réconforta. Elle voulait au moins protéger Suna et c'était quelque chose que nous ferions ensemble. La question qu'elle m'adressa en retour fut à couper au couteau, empreinte de cette éternelle finesse dont savait faire preuve la buveuse de sang.

-Heu...

Prise au dépourvue je me laissai retomber dans mon transat. Croisant les bras derrières ma tête je restai un long instant dubitative à contempler les étoiles.

-Au départ on ne m'a pas trop laissé le choix, c'était comme qui dirait inscrit dans mon éducation. A mes yeux il n'y avait aucune autre issue possible. Mon père et mes précepteurs avaient déjà tracé ce chemin pour moi.

J'eus un léger soupir. Fermant les paupières je profitai de la brise légère qui était parvenue à passer par-dessus le Mur de Suna. Les souvenirs de mon enfances me revenaient à l'esprit. Toutes ces longues heures d'apprentissages, tout cette autorité, mon insubordination presque chronique face à tout cela. Obligée de restée cloisonnée entre quatre mur pour étudier alors que les astres poursuivaient leur course dans le ciel... Je ne voulais plus jamais revivre cela et en un sens cela ne se reproduirait pas. L'avantage d'être devenue une Kunoichi étant que je pouvais à présent sortir du village, voir même du pays pour accomplir des missions. Ce sentiment de liberté, bien qu’illusoire, valait bien la perte d'un œil.

-Au départ je jouais mon rôle de Sunajin simplement pour m'amuser. Voir ce qu'il me serait possible de faire de ma position puis ce qu'il me serait possible de faire une fois montée en grade. Le village, Suna, ma famille n'avaient aucune importance pour moi. Mais tout cela à bien changé depuis que j'ai rencontré notre Sensei.

C'était assez paradoxale car à l'époque ou je ne portais pas cette balafre j'étais plus aveugle que jamais, à me bercer d'illusion, croyant que tout convergerait dans le creux de ma main juste en tendant la paume. Désormais je réalisai ce qui était vraiment important. Le pouvoir certes, on en revenait toujours là, mais utilisé à bon escient.

-Si doit continuer de combattre ce sera pour moi, mais aussi pour ceux qui me sont chers. Tu en fais parti Yami... Dis-je en gardant mon attention rivée vers les cieux Et pour cela je dois devenir plus forte, acquérir plus de pouvoir et apprendre à prendre les bonnes décisions. C'est pourquoi j'espère devenir un jour Kazekage à la suite de Zanshi Sensei.

Autant qu'il s'agissait d'un objectif encore hors de porté. Non seulement parce que j'avais l'impression que l'écart de puissance et de sagesse entre elle est moi était aussi distinct que la distance séparant la terre aux étoiles au-dessus de nous. Et puis notre Sensei était encore jeune et forte. Il n'y avait pas de raison pour qu'elle cède sa place de si tôt et cela me convenait. J'avais encore temps a apprendre avant qu'elle ne transmette le flambeau. Cette vision me fit sourire. J'imaginai déjà ce nouveau futur que je m'étais moi-même tracé.

-Nous pourrions travailler ensemble... Lorsque je serais Kazekage je te promet de tout faire pour redonner aux Ketsueki leur lettre de noblesse et qu'il soit bien intégré non pas à notre village, mais à notre nation. Tu pourrais être bras droit ? Chef de ton clan ? Ou encore du Kakumeigun ?! Tu sais qu'ils recrutent beaucoup en ce moment. Ce serait un bon début de carrière pour toi.

J'en étais rendue là. Je n'avais pas besoin de précepteurs, je n'avais pas besoin de mon père, je n'avais pas besoin d'une famille, seulement d'être entourée et soutenue par ceux que j'aimais. Parler de cela me fit le plus grand bien et me permis de réaliser que, tout compte fait, malgré ses nombreuses difficultés, nos vies n'étaient pas si mal. Ainsi me relevais-je de mon transat pour nous débarrasser de nos verres vides. Pourquoi le faisais-je ? Pourquoi ne laissais-je pas cela aux domestiques ? Parce qu’il y avait une raison à cela. Arrivant dans le dos de Yami toujours allongée, je repris la parole tout en desserrant ma robe.

-Alors comment as-tu trouvé cette journée, j'espère que celle-ci t'a plu. Dis-je en me retrouvant finalement nue derrière elle, sans qu'elle n'ait encore remarqué quoi que ce soit. Car la nuit promet aussi d'être longue... Dis-je d'un ton suave.

Je fis quelque pas pour me tenir en face, me révélant ainsi à elle dans le plus simples des apparats. J'avais finit par accepter le fait que je ne pourrais jamais avoir son amour, que les sentiments que j'avais ne seraient jamais réciproque. Pourtant je pouvais avoir son affection, éprouver cette forme de reconnaissance et me sentir existé à travers nos étreintes. J'allais ainsi me positionner à califourchon sur elle sans lui laisser le temps de se redresser. Mes doigts coururent sur son corps, remontant pour effleurer sa nuque et sa joue, le regard empreint de désir.

-Joyeux anniversaire... Murmurais-je suave tout en me penchant sur elle pour l'embrasser.

Elle souhaitait que nous restions ensemble pour toujours. Il en serait ainsi...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Celles qu'elles ont toujours rêvé d'être Celles qu'elles ont toujours rêvé d'être EmptyLun 27 Fév 2017 - 20:33


*****

Son bras droit c'était un peu le rôle que j'exerçais. Chef de mon clan je l'étais. Chef du Kakumeigun je l'avais été.

Je déambulais dans les couloirs du quartier général du Kyomu sur l'île volcanique, un rapport à la main et un sac dont la bandoulière reposait sur mon épaule. De ma poche, je tirai ma montre à gousset cuivrée pour observer que la fin d'après-midi s'amorçait avant de la ranger avec nonchalance.
Malgré l'hiver, la chaleur restait étouffante même entre ces murs : un brasier plus ardent encore que ne l'était Kaze et dont nous avions pourtant l'habitude.

Il ne me suffit que de quelques minutes pour rejoindre son bureau dans lequel j'entrai avant de venir m'asseoir sur la chaise en face d'elle , les jambes croisées, tout en déposant le rapport de son côté.
A quoi bon frapper avant d'entrer ? Elle avait beau être aveugle, ma présence avait été détectée depuis longtemps.

« Voilà le rapport faisant état de la situation des négociations pour défaire le réseau commercial de la Grue. Il s'y trouve également toutes les informations que nous avons pu récolter sur le fonctionnement de son cartel. »

« Nous » signifiant principalement moi et mes Ketsueki.
Je revenais d'un long moment passé à la Mégalopole pour cette enquête qui se poursuivait même pendant mon absence. Toutefois il me fallait revenir sur Haï pour plusieurs raisons : les visites médicales mensuelles et les interrogatoires entre autres.

Enfonçant mon dos dans le dossier de ma chaise, j'étirai un sourire satisfait :

« Cela avance plutôt bien. Il est inéluctable qu'elle ne tardera plus à se rendre compte de quelque chose. »

Cela tombait bien : c'était ce que nous souhaitions.
Discutant un peu plus en avant de la situation et des perspectives que cela nous offrait, j'attrapai mon sac et le mis sur mes genoux lorsque cette conversation toucha à sa fin. J'en tirai une étoffe de velours rouge enroulée et la posa devant elle.

« Tu ne pensais tout de même pas que j'aurais oublié ?! Joyeux anniversaire. »

Un sourire mesquin vint poindre à mes lèvres.
Lorsqu'elle l'ouvrit elle découvrit une paire de dague.

« Le manche est rouge tandis que la lame est noire, la garde, quant à elle est ornée de deux dragons fait d'argent. L'une d'elle comporte une gravure bien marquée d'une tête de loup sur le sommet arrondi du manche tandis que l'autre représente une chauve-souris. »

Je lui en faisais la description puisque les couleurs lui étaient totalement imperceptibles.
J'attendis sa réaction sur ce premier geste de très bonne facture avant de sortir un autre cadeau de mon sac, plus petit, dans un écrin.

« Tu n'es pas seulement une Kunoichi. »

Mais avant tout une femme.
Je disposai l'écrin que j'ouvris devant elle pour qu'elle puisse en sortir la bague qu'il contenait. Fait d'argent, ornée de rouages imbriqués pour son côté Saibogu et pour faire écho à la montre qu'elle m'avait offert dans ce qui semblait être un autre temps, aux engrenages également visibles sous le cadran.

Étirant un fin sourire un brin mélancolique, je faisais le tour de son bureau pour m'approcher d'Oniri sous des traits qui n'étaient pas les siens, qui ne lui appartenaient pas. Pas plus que sa propre vie de par le chemin qu'elle avait choisi. Elle n'en était plus maître mais moi, son joker, j'étais toujours là. Je l'avais toujours été.

Malgré cette apparence illusoire je savais qui elle était vraiment et me penchai vers elle pour embrasser son front avant de tourner les talons, quittant la pièce dans un regard emplit de satisfaction.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Celles qu'elles ont toujours rêvé d'être Celles qu'elles ont toujours rêvé d'être EmptyMar 28 Fév 2017 - 22:05


Elle n'avait pas dormi la nuit précédente et ne comptait pas fermer l’œil pour celle avenir. Le sommeil avait pratiquement quitté sa vie depuis maintenant plusieurs années et quelque part c'était tant mieux sans quoi elle n'aurait jamais le temps de remplir toutes ses activités quotidiennes. Gérer une organisation criminelle et son fond de commerce n'était pas de tout repos et le fait qu'elle se refusait à déléguer l'essentiel du travail ne jouait pas en la faveur du peu de temps dont elle disposait dans une journée. Pour ainsi dire elle prenait énormément de retard sur de nombreuses choses, une erreurs de jugement qui lui était propre et relative au manque de confiance qu'elle nourrissait envers autrui. Ainsi la Saibogu travaillait depuis de nombreuses heures dans son bureau. La pièce était en demi cercle et une baie vitrée couvrait toute la partie courbée donnant une splendide, mais chaotique, vue sur les terrains de roches noircies, parfois en fusion, des montagnes volcanique de Haï ; ce qui donnait à la salle des cachets de repères de méchants diaboliquement diabolique que l'on retrouvait de façon assez récurrente dans les bandes dessinées et autres fictions bon marché. Seulement c'était plus forte qu'elle. Malgré sa cécité la Saibogu réprimait toujours les lieux étroits au profit des grands espaces. En soit elle n'avait pas besoin de le voir pour se sentir mieux. Le simple fait de savoir que son bureau n'était pas qu'une cage béton et d'acier l'aidait à supporter ses longues journées d'enfermement à griffonner sur du papier divers ordres de missions et autres calcules comptables.

Pourtant malgré toute la concentration investie dans son travail son esprit, lui, ou plutôt ses sens sur-développés, sondaient en permanence l'ensemble de la structure de l'Ootoke. La présence de Yami approchant dans sa direction ne lui échappa guère. Cette dernière était de retour de la Mégalopole de Kawa sans doute pour ajouter un rapport de plus sur la pile qui s'accumulait au bord de son pupitre. Cela ne manqua pas. Et toutes deux commencèrent à discuter sans prendre la peine de se saluer. La conversation durant une bonne heure. Dans le même temps Red laissai courir ses doigts sur le documents afin d'en lire son contenu. Elle finit par ranger le tout dans un tiroir déjà plein.

Si l'on devait faire une remarque sur sa manière de travailler, ou plutôt de gérer sa paperasse la notion de « manque absolu d'organisation » serait certainement la première chose qui viendrait à l'esprit. Son bureau était rempli de documents et parchemins. Certains pour le travail, d'autres pour la recherche. Il lui arrivait en effet de profiter de rares moment d'accalmie pour tenter de finir son système de sceau empêchant le bridage du chakra. Une fois terminé, il se pourrait qu'il sauve la vie à nombre de ses semblables, mais il ne s'agissait que d'un tache parmi tant d'autres. Parfois il lui en venait de regretter amèrement de ne pas maîtriser le multi clonage et ce quand bien même cumuler une telle charge de travail avec des doubles serait sans doute suffisant pour la tuer.

-Voilà une bonne nouvelle. L'important reste tout de même que nous frappions avant elle. Même si nous tenons à nous faire remarquer il ne faut pas non plus sous-estimer la Grande Grue. Sa contre-attaque n'en sera pas moins redoutable, nous devons nous y préparer et pour cela il nous faut savoir ce qu'elle manigance. C'est pourquoi tu dépêchera quelques espions auprès de ses alliés. Tu peux emmener Nihilem avec toi, la Grande Sœur, elle sera sous tes ordres et ses capacités te seront certainement très utiles.

L'Orfèvre s'exprimait d'un ton parfaitement neutre. Prendre ce genre de mesure faisait à présent parti de son quotidien tout comme elle pouvait condamner à mort une personne le matin entre deux tranches de pain au beurre.

La conversation s'acheva sur le même ton. Red n'avait pas bougé de son siège, froide et imprenable, seules quelques phalanges appuyées contre sa tempe pour soutenir sa tête trahissait ce semblant de lassitude qui engourdissait son âme après ces longues journées passées à végéter dans son bureau. Ses yeux d'émeraude derrières ses mèches de cheveux écarlates semblaient privés de leurs éclats ne laissant en lieu et place que les reflets du monde monochrome dans lequel la démone s'était enfermée.

Cette constance fut cependant brisée l'espace d'un moment lorsque Yami déposa sur son pupitre une étoffe de velours. Elle y découvrit un jeu de dagues qu'elle devinait d'excellente manufacture. Sur le coup elle ne comprit pas où est-ce qu'elle voulait en venir avant de se rappeler que son anniversaire était passé de deux semaines. Un sourire en coin, elle laissa promener ses doigts sur les instruments de mort pour en deviner toute la finesse de leur ouvrage le tout en écoutant les descriptions que lui en faisait la Ketsueki. La Chasseresse se releva alors faisant tournoyer ses nouveaux jouets entre ses mains avant de trancher l'air avec.

-Prodigieux... Je te promet d'égorger l'Empereur avec !! Dit-elle d'un ton ironiquement noire, toujours avec ce sourire qui cette fois-ci dévoilait ses crocs. Et bien... Merci !

Elle les reposa soigneusement sur l'étoffe, s'imaginant déjà comment elle pourrait les intégrer à sa panoplie d'armes déjà très fournies. Seulement elle ne fut pas au bout de ses surprises. Si ses facultés sensorielles lui permettaient d'être presque omnipotente, elle demeurait toujours incapable de prédire l'avenir. Et cet avenir se matérialisa en un petit écrin qui atterrit dans le creux de sa paume. A la forme elle devina toute de suite de ce dont il était question. Elle resta un instant coi, sans oser prendre l'objet. Yami déposa sur son front un baiser qui succédait à quelques paroles qui, toutes deux, glissèrent sur elle sans jamais vraiment l'atteindre. La Saibogu resta encore un long moment interdite devant ce présent et ce bien après que son ex-coéquipière ne soit partie. Elle se réinstalla dans son fauteuil, saisi l'objet entre ses doigts et, une nouvelle fois, les promena pour en définir chaque aspérités. Ainsi par le touché elle put se restituer une image mentale de la bague. Un présent plein de signification. En repensant aux dernières parole de Yami elle n'avait aucun mal à faire le lien. Pourtant, devant cela, devant ce présent, cette marque d'attention, il n'en ressorti rien si ce ne fut le sentiment d'un grande vide en elle. Elle savait, elle avait conscience et comprenait intellectuellement toute l'étendue de ce geste sans pour autant le ressentir au fond d'elle. Sans doute fût-ce qui dans un sens l'affecta le plus, a savoir le fait de ne rien éprouver...

Alors pour la première fois depuis trois ans elle s'éprit de doutes en remettant en question toute la mécanique de ses plans, de ses projets et de ses folles ambitions. Elle eu pour la première fois l'impression que tout ne tournait pas rond dans sa tête. Longuement la démone continua de scruter la bague du bout des doigts avant de finalement la glisser autour de son annulaire.

Jamais personne au Kyomu ne la vit porter ce bijou, pas même Yami. Le cadeau trouva sa place dans un coffret sous une pile d'affaires dans la chambre de la Saibogu ; aux côtés d'un pendentif en forme de croissant de lune.

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