Nombreux sont les secrets de notre monde enfoui sous nos terres, détruit par le silence ou bien… évaporé. Présentement, je fais affaire avec une situation du type « évaporation ». Les légendes racontent, il y a des infrastructures laissé derrière, mais aucune preuve que ces dernières ont réellement existé par le passé. Tout laisse croire qu’il s’agit d’une religion abandonné. Eh oui, vous voyez peut-être où je veux en venir. Hachibi, le démon à huit queues. Un temple a été construit en son honneur. Des prières et des offrandes sont offertes toutes les jours à cet endroit pour apaiser le courroux du grand démon du pays de la foudre. Vous vous demandez certainement pourquoi je prends un soudain intérêt à ces légendes. En réalité, nous savons tous que Sanbi a déjà existé vu que cela ne fait pas si longtemps que ça que Mizu no Kuni a subi une attaque de ce dernier. L’affrontement a été dur, mais la victoire dut réclamer par les citadins du pays de l’eau après la soudaine disparition du démon à trois queues. Donc, si une telle masse de chakra a bel et bien existé, nous pouvons conclure que les autres, alias Ichibi, Hachibi et Kyûbi ont vécu sur les terres de nos continents.

Si je me dirige vers l’un de ces temples, c’est par pur curiosité et par soif de savoir. Avoir des questions sans réponse qui persiste dans mon esprit me démange. Les interrogations telle l’origine de ces monstres, la cause de leur disparition et l’immensité de leur pouvoir me pousse à venir en territoire religieux et ancien. La plus grande question dans mon esprit a un lien avec Sanbi, la grande bestiole à trois queues qui ressemble fortement à une tortue géante. Comment est disparu une telle masse d’énergie sans laisser de trace ? Il y a ni cadavre ni tache de sang laissé derrière. C’est un phénomène inexplicable que même les vétérans ayant survécu à cette bataille ne peut trouver les mots pour en tirer une quelconque conclusion. Alors, comment est-ce possible ? La fiction s’est-elle mêlée à la réalité ? Impossible, toute chose à sa propre explication. Dans le cas de Sanbi et des autre Bijûs, un éclaircissement se doit d’être révélé. Une solution à la formule est nécessaire.

En ce beau matin d’automne, le ciel du pays de la foudre est dégagé et c’est le grand panorama bleuté qui est présent aujourd’hui, chose rare dans ce territoire. Aucune rafale de vent, pas même la moindre brise. En contrepartie, l’air matinal est frisquet. Une veste se voit d’utilité en un jour comme celui-ci. Le temple consacré au démon à huit queues se retrouve dans des montagnes peu éloigné de Kumo. Je ne saurais dire si c’est un parfait hasard que cet endroit se situe non loin du grand village des nuages pour y faire des offrandes régulièrement et honnêtement, ce n’est pas si important que ça. Encapuchonné et bien au chaud dans une fine veste sombre et d’un jean de la même couleur que ce dernier, je traverse tranquillement et sans difficulté le chemin dans les montagnes qui conduit jusqu’à ma destination. Le chemin emprunté, celui de l’Ouest plus précisément, est le seul que les voyageurs tentent d’éviter pour ses hauts et ses bas. Pour quelqu’un en forme ou bien, un Shinobi, il n’y a aucun problème pour passer sur cette route.

Ce n’est qu’après une heure de voyage que j’arrivai au fameux temple tant attendu. L’endroit dédié à l’illustre Hachibi par excellence. Un grand bâtiment aux allures médiéval, toujours debout dans les montagnes du pays de la foudre. En regardant une telle infrastructure, je ne peux m’empêcher de lâcher un sifflement d’admiration. Le coin n’a pas l’air d’être modernisé. À pars les quelques moines et prêtres à l’entrée du temple, je ne voyais rien d’exceptionnel mis à part la décoration. Et quand je disais que rien n’est moderne ici, je ne plaisantais pas. En entrant par la grande porte d’entrée, la seule source de lumière est celle produite par les chandeliers allumés. La sale était mal éclairée et personne ne parlait. Silence total. Des religieux passèrent et prenaient le temps de me saluer avant de continuer leur chemin. Bon, suffit avec tout ça. Je ne suis pas ici pour prier ni faire d’offrande à un démon disparut depuis des lustres. Si je suis ici, c’est uniquement pour la célèbre bibliothèque du temple qui renferme des manuscrits sur les temps anciens, bien conservé à l’abri des regards indiscrets du monde extérieur. Par contre, le problème est là : ais-je le droit de pénétrer à l’intérieur de cette pièce, sûrement abandonné et couvert de poussière de toute part ? Mon titre de Jônin du village ne suffira probablement pas. J’opte pour une invasion discrète ! Après tout, cela ne sera pas si dur que ça. N’oublions pas que ce sont des moines ici. Certains maîtrisent l’art du Ninjutsu, mais à ma conaissance, ils ne sont pas dangereux. Tranquillement, à l’abri des regards, je me dirigeais vers ce que les moines ont baptisé « la salle du savoir ». Moche comme nom. Il y a des indications sur des pancartes pour m’aider en plus, génial.

Proche du but, j’empoignai la poignée pour constater à la suite que la porte n’était verrouillée. Le précédent à oublier de fermer l’accès ou bien il est partit pour un petit bout de temps ? Discrètement, j’ouvris la porte qui émit un léger grincement. Quelques torches d’allumées et des chandeliers aussi. Quelqu’un est là où était présent… Pénétrant à l’intérieur, je me laissai surprendre par la hauteur des étagères de cette pièce ronde. Les yeux peu écarquillés qui observaient cette immense librairie, je commençais à me dire que ce sera un vrai bordel pour essayer de chercher ce que je veux. J’étais à un tel point déconcentré, chose qui est rare de ma part, que j’avais complètement oublié d’activer mon sceau pour repérer la moindre trace de chakra dans les environs à un bon kilomètre…

Une chose était commune à toutes les nations, c'est à dire le temple représentant un démon, personnage mythique qui inspire la crainte de tous les shinobis. On raconte qu'un seul démon arriverait à terrasser tout un village, voir à anéantir une armée. Ces monstres ayant été scellés dans des temps anciens, il n'y avait plus aucune raison de s'en faire mais une âme malveillante pourrait peut-être réveillé ces créatures... Heureusement, c'était loin d'être mon but et je me rendais au temple d'Hachibi dans le but de retrouver les registres de ninjas de kumo. Je savais bien que ce registre était accessible à partir du palais du raïkage de Kumo mais m'aventurer dans un tel endroit révélait de la folie pour les gens de mon clan. Moi qui était à ce moment prêt de Kumo, je décidai de me rendre dans le temple, de manière discrète et surtout, sans me faire repérer par quiconque. Même si j'avais un certain talent pour combattre, je serais pris au dépourvu par une troupe de prêtre manipulateurs du ninjutsu. Lorsque je décidai de prendre la route du temple, j'étais déjà très prêt de Kumo et donc, le chemin qu'il restait à faire n'était pas grand. J'avais emprunté la route la plus commune pour s'y rendre. Eh oui, les routes communes étaient souvent très peu exploités par les ninjas qui préféraient passer par les chemins plus rapides et dangereux. C'est donc sous mon habit composé d'une veste bleu marine et de pantalons de ninja d'un gris charbon que je me dirigeai vers le temple.

La route fut brève et je rencontrai très peu de gens, un peu normal vu l'inutilité pour un paysan ou pour un ninja normal de se rendre au temple. Une fois devant ce dernier, je commençai à mettre mon plan en branle. Plutôt que de pénétrer de front le bâtiment, je me colla sur son mur droit en attendant que les prêtres partent ou qu'ils fassent un changement de garde. L'attente ne fut pas très longue car c'était l'heure de la prière ou je ne sais trop quoi et les hommes partirent tous au même moment. Je fonçai dans le temple qui s'avéra être peu sombre voir presque sans lumière. L'endroit était assez grand mais j'avais réussi à dénicher un plan dans une petite bibliothèque de Kumo, un endroit où il m'était possible de me déplacer sans subir un interrogatoire sur mon identité. Je pris donc le chemin indiqué, tout en restant à couvert derrière les murs que je rencontrais. Au croisement entre deux couloirs, un groupe de prêtres, dirigé par ce qui semblait être un chef s'avançait. Surpris, je me dépêcha d'activer ma technique d'invisibilité, celle qui me fusionnait avec l'air. Je disparu aussitôt et les prêtres un peu séniles ne remarquèrent même pas que quelque chose avait changé. Une fois qu'ils ne furent plus à portée de vu, je me propulsai discrètement vers la porte de la salle du savoir et je tentai de l'ouvrir à l'aide d'une petite trousse de clefs, le kit parfait du vrai cambrioleur. La troisième fut la bonne et en forçant un peu la serrure et la poignée, je réussi à entrer ! Je refermai aussitôt la porte sur moi pour commencer ma recherche et en finir rapidement avec cet endroit. Si quelqu'un entrait, ça serait le désastre.

Je cherchai dans les R pour registre, dans les N pour ninjas mais rien ! Que des parchemins relatant l'histoire de notre monde et d'autres parlant des cultes anciennes que ce soit de Kumo ou d'ailleurs. C'était un travail vraiment long et ça ne m'intéressait vraiment pas de rester ici des heures. Malheureusement, après seulement quelques minutes de recherche, la porte s'ouvrit et un étranger au couleur de kumo fit éruption dans la pièce. Ce n'était pas un prêtre et il portait le bandeau ninja, un adversaire pour sur dangereux ! C'est donc pourquoi j'usa de la même technique que tout à l'heure pour fusionner avec le vent. Je remarquai tout de même que lui non plus ne semblait pas être un habitué de l'endroit... Peut-être qu'il avait fait comme moi ? Dans tous les cas, je tentai de rester dissimuler, allait-il me trouver ou non ?

Sublime. Absolument époustouflant. Compter le nombre de manuscrit présent dans ces étagères d’une quinzaine de mètres de hauteur revient au même que de compter le nombre de grains de sable dans le désert du pays du vent. Les murs de la pièce de la même forme qu’un cercle, ayant un rayon d’environ trente mètres, était parsemés d’étagères tous rempli de livres et de parchemins. Mes joyaux d’émeraude observaient attentivement chaque mètre carré de la grande salle, me demandant par la même occasion dans quel genre de galère me suis-je embarqué. Ça va être un vrai bordel, personne ne peut me contredire sur ce coup ! Un pied devant l’autre à tour de rôle discrètement, j’examinais les moindres recoins visibles de tout ce qui pourrait m’être utile pour ma recherche : des escabeaux quoiqu’inutile pour un Shinobi, un peu moins d’une dizaine de tables entourés de quatre chaises en bois respectivement et des bougies non allumés. Ce serait bien pratique d’avoir un champ de vision clair. Au lieu d’utiliser ma capacité du contrôle de la lave pour allumer une simple bougie, j’avais fait appel à un petit choc électrique qui vient frapper de plein fouet la mèche de la chandelle. Le minuscule éclair de la même couleur que l’émeraude fit allumer la petite bougie et une bonne partie de la pièce fut éclairé bien que dans certain recoin lugubre, les ténèbres sont toujours présentes.

Plusieurs chandelles sont encore disponibles pour produire de la lumière dans cette pièce, mais trop en allumer serait un problème si un religieux pénètre dans cet endroit et voit qu’il n’y a personne et que des bougies flambent… Tiens, en parlant de moines, je suis dans la merde profonde si un mec arrive. Ce serait inattendu. Une chance que je suis intelligent et que, grâce au Fuînjutsu, j’ai créé un bon moyen de détecter les moindres traces de chakra à proximité. Ce sceau que j’ai dessiné moi-même, apposé sur ma nuque, à une portée d’une quelques centaines de mètres. Utile en combat et surtout, dans des situations comme celle-ci. Je vois maintenant comment se sentent les Shinobi sensoriels lorsqu’ils sont envoyés en mission d’extraction d’informations capitales ou bien lors des assassinats importants. L’anxiété de ne pas se faire prendre pendant l’acte et de déguerpir sans laisser de traces de sa personne. Heureusement qu’ils ont un don inné, un sixième sens pour les aider. Je n’ai peut-être pas eu ce sens naturel, mais j’ai réussi à l’acquérir par un autre moyen. Certainement moins puissant, mais toujours utile. Bref, d’habitude, je le laisse toujours actif, mon sixième sens. Je ne vois pas pourquoi je l’ai désactivé.

Petit chandelier en main, je traversais la pièce tranquillement tout en activant d’un simple ordre mental mon sceau. Et c’est à ce moment qu’un déclic ce fit dans mon esprit. Était-il toujours là ? Ou vient-il simplement d’arriver ? Je ne saurais le dire, mais une chose est certaine ; quelqu’un est ici et m’observe. Et pourtant, il n’est pas très loin de moi. Quatre mètres à cinq heure derrière moi. D’un coup sec, je sortis de mon étui attaché sur ma jambe droite un kunai et me retourna vif comme l’éclair, arme pointée dans la direction du fautif (alors que moi aussi, je suis autant coupable). D’un regard sérieux, j’examinais où je sentais l’individu dans la pièce. Mais il n’y avait rien, que dalle. Personne était là, le vide et une étagère plus loin derrière où je détectais une masse de chakra. Une technique de camouflage ? Possible. Un jutsu pouvant se confondre avec l’environnement tel un caméléon le ferait. Toutefois, sa technique est bien trop précise. Je ne vois vraiment rien. La bougie levé dans la direction où je repérais une certaine personne avec un niveau d’énergie comparable à un Genin, je ne voyais aucun contraste qui n’allait pas. C’est comme… s’il venait de s’auto-assimilé avec l’air…

« Tu peux échapper aux yeux d’une personne normale, commençais-je avec un léger sourire sur le recoin de mes lèvres. Mais un senseur pourrait te retrouver sans problème. »

Dos à moi, il pouvait m’attaquer quand ça lui chantait. Pourtant, il ne l’a pas fait. Deux possibilités : soit sa technique ne lui permet pas de faire le moindre mouvement ou bien qu’il n’avait nullement l’intention de s'en prendre à moi et est là depuis un bout de temps pour une quelconque raison. Dans les deux cas possibles, sa présence est une complication. L’évolution de la situation dépendra de la réaction de l’individu. Espérons qu'il ne tentera rien d'idiot.

Spoiler:

S'en était fini de ma recherche ou du moins pour le moment. Le kumojin avait réussi à me repérer en instant puisque après avoir allumé sa bougie, il avait dégainé son kunaï. Je n'avais pas l'intention de le défier, ni de lui faire du mal, sauf s'il ne commençait lui même les hostilités. Moi qui avait l'habitude de fréquenter des nukenins ou des paysans, je n'étais pas habitué au contact avec les ninjas des villages et j'avais peur d'eux. Une peur qui venait surtout de mon appartenance au clan Gogyou, détesté par tous à cause... de rien. En fait, on racontait que les membres de mon clan étaient des monstres, de dangereux êtres capables de vous détruire un un instant. Il n'en était rien, surtout que notre consistance ne nous permettait pas d'être aussi polyvalent en combat que d'autres et une attaque du mauvais élément pouvait vite nous mettre chaos. Plutôt que d'attendre qu'il me repaire grâce à un allié sensorielle comme on l'avait fait à Konoha, je me révélais à lui. Je devais rapidement entamer une conversation pour ne pas qu'il me pourfende avec son poignard ou pire, qu'il m'attaque avec un jutsu de haut niveau. Ce que j'allais dire énonçait le seul lien commun entre nous deux, notre entrée par infraction dans la pièce !



Ce type aimait bien le vert et cette couleur lui allait bien. Il était capable de moduler la couleur de son raiton pour le rendre d'un vert éclatant. Ça n'avait rien d'utile mais c'était très esthétique. Je lui fis signe de baisser son kunaï et je lui tendis la main. Il était plus vieux que moi, mais pas beaucoup non plus. Si je n'avais pas été un ennemi de la société, on aurait peut-être pu être ami. Dans tous les cas, j'examinai mentalement ce que je savais sur ce potentiel ennemi. Il était capable de manipuler le raiton puisqu'il l'avait utilisé pour allumer la chandelle. Cela signifiait qu'il ne maîtrisait pas le feu puisque l'utilisation de cet élément aurait été bien plus judicieux. Quand à sa technique pour repérer les gens, elle n'était pas sensorielle, elle provenait d'un sceau dans son cou. On avait donc un manipulateur du fuinjutsu capable de maîtriser un élément. Rares étaient les ninjas de basse envergure qui maîtrisait l'art des sceaux ce qui signifiait que ce ninja avait plus d'une flèche à son arc.

Je ne lui laissai pas le temps de me répondre et j'enchaînai déjà avec une autre question. Je détestais subir des interrogatoires, surtout de la part de gens des villages et je n'avais pas envi de finir ma journée sous les barreaux. En y repensant bien, j'aurais pu essayer de lui planter un kunaï en plein coeur pour ensuite partir en courant vers le bois nuageux et fuir le pays de la foudre en toute vitesse. Rester trop prêt de Kumo pourrait m'être fatal mais bon, il était trop tard.

Une présence dissimulée. Un chakra inconnu. Un camouflage parfait, trompe les yeux de quiconque qui regarderais dans cette direction. Ciel, je crois même que l’individu n’a plus aucune structure physique. C’est irréel ! Arme pointée dans la direction où je détectais cette masse de chakra équivalant le niveau d’un Genin expérimenté et toujours en garde, je gardais un « œil » sur l’apparition de cette potentielle menace. Je me suis fait prendre en plein action, tout ça par une faute d’inattention. Bravo Kira, c’est une des rares fois que tu agis comme un génie et voilà où cela te mène. La situation est d’un tout autre niveau. Même si ce personnage est beaucoup moins puissant que moi, il en reste plus pour sa technique. Dans des techniques de camouflages, il y a souvent l’ombre de l’utilisateur qui ne disparaît pas toujours, laissant voir la position de ce dernier en pleine journée. Ce genre de jutsu demande une grande concentration et une énorme réserve de chakra pour permettre la technique de rester active. Mais cet être n’a pas un niveau d’énergie suffisant et réussi à ce confondre dans le décor. À qui ais-je affaire ? Est-ce une sorte de techniques héréditaire ? La question ne resta pas sans réponse pendant longtemps car dès qu’une silhouette se dessinait à partir de nulle part, je sus à quel genre d’humain j’avais affaire.

Des traits physiques que l’on ne pouvait manquer lors d’une première rencontre ; une crinière noire, un teint lunaire tout comme moi mis à part l’ajout d’une petite couche livide sur sa peau. Le plus attrayant fut ses yeux ; un mélange entre le jaune et le rouge qui s’approche drôlement du orange (oui car rouge et jaune ensemble donne orange). Vêtu entièrement de noir, c’est cet adolescent qui parait d’avoir le même âge et de la même taille que moi qui vient tout juste d’apparaître comme par magie. Les questions basiques tel le pourquoi se balançaient dans ma tête. Le gars commença directement à parler tout en employant les menaces indirectes, soit en disant que je risquais ma carrière de Shinobi en m’introduisant en secret dans un lieu inaccessible aux visiteurs, ninja ou pas. Il n’a pas tort. Je me suis infiltré en connaissance des conséquences si jamais la malchance me choisit pour être l’une de ses nombreuses victimes. Insouciant, bien qu’il soit en mauvaise posture pour tenter quoique ce soit, l’adolescent s’approchait en marchant tranquillement vers ma direction pour se retrouver à ma hauteur. Beaucoup moins tendu que quelques secondes plus tôt, je fixais dans les yeux cet homme de mes yeux émeraude étincelant. C’est la rencontre entre deux êtres possédant des couleurs d’iris anormal et très charmant !

Au tac à tac, l’inconnu, n’abordant aucun indice d’appartenance à un quelconque village, posa de nouvelles interrogations. Il fit signe de baisser mon arme et me présenta sa main pour que je puisse ensuite la serré, signe qu’on devient pote et tout le tralala qui vient avec. Cependant, je n’esquissais le moindre geste jusqu’à quand il évoqua la raison d’avoir allumé une seule chandelle suivit d’un clin d’œil complice. Donc, lui aussi recherche quelque chose dans cette immense bibliothèque. Je ne crois pas que ce les raisons soit réciproques. Ne sentant aucune malice et aucune hostilité venant de cet individu, Je baissai doucement mon arme et commença à tournoyer le projectile de mes mains de plusieurs façons.

« En voilà une manière de bombarder de questions son opposant alors que tu es dans une mauvaise position, lançais-je sur une pointe d’ironie. En effet, je suis ici pour assouvir ma soif de connaissance sur un sujet en particulier. Et vu que Kumo ne me permet pas de répondre à mes questions… »

Je ne pris pas la peine de terminer ma phrase car nous savons tous les deux par quoi ça se terminerai. J’ai expliqué ma venue dans ce trou, mais pas mon objectif. Négligeant mais conscient des risques, je tournai le dos au Shinobi étrange et me dirigea vers une tablette où l’insigne des « B » y était inscrit en gros caractère.

« À mon tour de poser les questions : Puis-je savoir ce qu’un membre du célèbre clan Gogyou fait dans une bibliothèque comme celle-ci ? »

Ayant à présent connaissance du pouvoir fascinant de cet adolescent, je ne pus m'empêcher de l'interpeller par son nom, hahaha ! Je tournai la tête pour observer sa réaction, sans oublier de lui faire un clin d'oeil complice sur un léger sourire.