Ce matin, je me levai relativement tôt par rapport à d’habitude. J’étais même levé avant mes parents ! C’était pour vous dire ! En même temps, le soleil ne faisait que pointer à l’horizon. Il était donc normal qu’ils ne soient pas encore réveillés. Généralement, ils n’émergeaient qu’une heure après, et moi, une demi-heure, voire une heure, après eux. Alors pourquoi étais-je debout à cette heure-ci ? Eh bien, pour une mission ! Ouaip ! Une vraie mission, avec un coéquipier et tout !

Un messager était passé hier, à l’heure du dîner pour me donner mon ordre de mission. Celui-ci m’intriguait beaucoup. Mon mystérieux partenaire et moi-même devions nous rendre dans un village, non loin de Kiri, où certains enfants s’étaient dotés d’un étrange comportement. Ils n’appréciaient plus les joies des jeux, et ne possédaient plus cette humeur enfantine que tout le monde leur connaissait. Donc, notre village, face à l’inquiétude des parents, nous envoyait là-bas pour enquêter.

D’un côté j’étais excité à l’idée d’avoir une mission, mais de l’autre, je m’inquiétais. Comment des enfants pouvaient-ils perdre aussi subitement leur joie de vivre ? Et ce serait ma première enquête. Je n’avais jamais fait ça de ma vie ! J’espérai intérieurement que mon camarade pourrait m’aider sur ce point là. Cependant, j’étais déterminé à remplir cette mission. J’étais devenu ninja dans le but d’aider le plus de monde possible. Et cette mission serait mon premier vrai test.

C’était donc pour ne pas arriver en retard sur le lieu du rendez-vous, que je m’étais levé aussi tôt. Alors que je mangeai rapidement mon petit-déjeuner, je relus mon ordre de mission. Et je remarquai le nom de mon partenaire, que j’avais précédemment zappé. Un Samui ? N’étaient-ce pas ceux qui maîtrisaient la glace ? Ça promettait d’être intéressant ! J’engloutis le reste de mon repas, avant de me préparer pour ma mission.

Trente minutes plus tard, je courrai en direction en direction des Longs Tunnels, un large sourire sur le visage, comme à mon habitude. J’avais hâte de rencontrer ce Sora ! J’humai un petit air, tout en courant, et finis par arriver à destination. Un garçon qui semblait avoir mon âge se trouvait déjà sur place. Je vérifiai discrètement l’heure en arrivant à ses côtés. Nop, j’étais pile poil à l’heure ! Peut-être était-il très sérieux ? Je remarquai rapidement l’étrangeté des ses yeux et de ses cheveux, ainsi que sa brûlure, mais ne le fixai pas pour autant. Chacun avait vécu ses aventures, et j’avais déjà vu pire. Lui tendant la main avec un sourire, je pris la parole.

- Salut ! Je suis Yamamoto Kaito ! Tu dois être Samui Sora, je me trompe ? Tu es prêt à y aller ?

Il ne nous fallut pas beaucoup de temps pour nous mettre en route, et je me retins de me mettre à courir, tellement j’étais pressé de me rendre au village.

Mon partenaire de mission avait l’air perturbé par ma tenue, ce qui me fit sourire. Il était vrai que ce n’était pas forcément un accoutrement habituel pour un shinobi, mais je ressentais le besoin d’être toujours bien habillé. De plus, je me sentais beaucoup plus à l’aise dans cette tenue que dans une autre qui serait plus standard.

- Je ne vais pas à un mariage ! C’est ma tenue habituelle ! Je m’y sens beaucoup plus à l’aise. Rigolai-je.

Nous avions pris la route rapidement, passant par les Longs Tunnels qui nous guideraient hors du village. Une fois que nous fûmes à l’air libre, nous prîmes une cadence plus élevée, et je suivis mon compagnon, réfléchissant à son caractère, mais aussi au problème des enfants.

Tout d’abord, mon partenaire. Celui-ci m’avait l’air d’être quelqu’un de très strict. Si sa remarque de tout à l’heure prouvait quelque chose. De plus, il avait l’air très sérieux ! Ce qui était une bonne chose, puisque nous devions rester concentrés sur notre mission.

En parlant de la mission, celle-ci accaparait toutes mes pensées, alors que nous sautions de branches en branches. Je ne comprenais tout simplement pas comment des enfants pouvaient tout à coup perdre leur joie de vivre. Et je ne pouvais voir que deux explications. Soit ils étaient sous l’influence d’un quelconque jutsu, soit un de leur professeur était douteux. Car souvent, les enfants pouvaient manifester des réactions aussi extrêmes lorsqu’un adulte, ou une personne que les parente et eux-mêmes connaissaient bien, faisaient des choses qui pouvaient choquer les enfants. C’étaient mes parents qui m’avaient expliqué ça, une fois, alors que je ne comprenais pas une réaction violente d’un garçon dont je devais soigner une égratignure.

- Je ne vois aussi que ces deux hypothèses, qui pourraient expliquer le comportement étrange des enfants. Mes parents m’ont un jour dit, que quand un enfant avait des réactions étranges, c’était parce qu’une personne de son entourage agissait bizarrement avec lui. Bizarrement dans le sens où il ne le traitait pas bien. Répondis-je à mon camarade.

Nous nous arrêtâmes au bord du village pour réfléchir à une stratégie. Le plus logique et direct aurait été d’aller interroger les enfants en arrivant. Cependant, nous ne savions toujours pas ce qui causait leur étrange état. Nous ne pouvions pas non plus questionner directement les villageois et parents, sans savoir si l’un d’eux était la cause de cet acte, et qu’il pouvait nous mettre sur une fausse piste. La meilleure solution restait donc l’observation. Et il nous fallait le faire incognito. Un simple Henge, voire, juste cacher nos bandeaux et nos armes devraient le faire.

- Je pense que nous devrions d’abord observer de façon discrète ce qu’il se passe dans ce village. Les villageois pourraient nous lancer sur une fausse piste. Et je doute que les enfants soient très coopératifs, à moins d’y aller avec des pincettes et de trouver celui qui sera le plus ouvert. Peut-être devrions-nous nous infiltrer sous un Henge, ou juste en cachant nos armes et nos bandeaux.

Apparemment, je n’étais pas si inutile que ça, puisque mon idée de Henge parut plaire à Sora. Il suggéra un bon plan, que je ne réfutai pas. Il serait même mieux que l’un soit le père et l’autre l’enfant, car comme ça, nous pourrions récolter des informations de différentes sources. Donc dans l’ensemble, Sora avait énoncé une très bonne tactique.

Je le suivis sans un mot, imitant presque geste pour geste ses mouvements. Eh, oh ! Je n’avais encore jamais été sur une mission aussi sérieuse. Je préférai prendre exemple sur quelqu’un qui semblait avoir de l’expérience. Je ne pus cependant retenir un sourire amusé en voyant mon partenaire se transformer en un adorable gamin. Cela ne collait tellement pas à l’image actuelle que j’avais de lui. Je me transformai de mon côté en un homme brun d’une trentaine d’années, portant des vêtements plus « normaux » que ceux que je portais habituellement. Ainsi vêtu d’un simple t-shirt et d’un pantalon, je m’accroupis aux côtés de Sora, et lui ébouriffai les cheveux, un peu comme mon père me faisait quand j’étais gamin.

- Allons-y Kota-kun ! Et sois sage !

Sur ces mots, nous prîmes la direction du centre du village, pour trouver un parc où pourraient s’amuser les enfants locaux. Nous finîmes par en trouver un, et ma première impression fut que l’atmosphère était bien morose. Les enfants affichaient tous une mine triste, tandis que les parents ne les surveillaient que d’un œil, parlant entre eux en affichant une mine inquiète.

Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, Sora était parti rejoindre les enfants, affichant un grand sourire. Je manquai de facepalmer. En agissant ainsi, il se démarquait trop des autres, et menaçait l’infiltration. Un enfant heureux se présentant parmi cette masse déprimée ressortait comme le nez au milieu de la figure. Cachant une quelconque réaction, je me dirigeai de mon côté, vers les parents. Une fois que je les eu rejoins, ceux-ci me considérèrent d’un air suspicieux, avant de me souhaiter la bienvenue. Ne perdant pas beaucoup plus de temps, je dirigeai un regard inquiet vers le plus jeune groupe, en m’adressant aux adultes, tentant par la même occasion de trouver une bonne excuse à la bonne humeur de Sora.

- Vous savez, vos enfants paraissent bizarres. Kota et moi venons juste d’arriver dans ce village, mais déjà, je peux remarquer une certaine atmosphère déprimante autour des plus jeunes. S’est-il passé quelque chose ?

Je m’étais retenu de rire face à la réaction de Sora. Même s’il avait repris sa voix normale, sa petite bouille avait cassé tout effet de menace possible. Je me tus cependant, reprenant le fil de la mission.

Alors que les parents s’apprêtaient à répondre à mes questions, je sentis quelque chose tirer sur ma manche, et je baissai le regard pour voir Sora jouer parfaitement le rôle du gamin incrédule. Devant son air parfaitement dépité, je jouais aussi mon rôle de père inquiet et rassurant, le prenant dans mes bras, avant de me tourner vers les autres parents. L’intervention de mon coéquipier leur avait délié la langue, et bientôt ils nous expliquèrent de quoi il retournait. Leurs enfants avaient perdu leur joie de vivre du jour au lendemain, avec juste un mal de tête comme premier symptôme. C’était très intriguant. Avec cette douleur, la thèse du jutsu se concrétisait un peu plus.

Remarquant le mouvement de Sora, je le déposai au sol, et le laissai agir à sa guise. J’avais senti un regard peser sur nous, mais j’avais pensé que c’était le fait que nous étions le centre de l’attention des parents qui avait provoqué ce sentiment. Mais vu les actions de mon compagnon, il était clair qu’il avait situé la source de ce malaise. Les parents intervenant, c’était à mon tour de garder mon rôle. Je pris Sora par la main, et le retins d’aller plus loin, avant de m’agenouiller devant lui, le dos au parents.

- Hey Kota. Je suis sûr que leur problème va s’arranger. Et puis, ce n’est pas bien de s’inviter chez les gens comme ça.

Je me relevai ensuite pour faire face aux parents, tenant toujours la main de mon « fils ». La réaction plutôt violente de l’un d’eux avait piqué ma curiosité. Qu’est-ce qui pouvait les motiver à avoir une telle réaction ? Tentant d’en savoir plus, je n’hésitai pas à poser la question.

- Vous semblez vraiment que personne ne se rende dans cette maison. Quelque chose s’est-il produit là-bas ? Est-ce une maison hantée ? Ajoutai-je sur un ton qui se voulait léger.

Ce dernier commentaire sembla détendre un peu l’atmosphère, même si les adultes affichèrent une expression grave.

- C’est juste que nous ne voulons pas en déranger l’habitant. Il a perdu sa fille unique dans un éboulement il y a deux semaines de cela, et il est inconsolable. Je ne pense pas que la présence de quiconque, et encore plus d’un enfant, chez lui, soit une bonne idée.

J’acquiesçai gravement, comprenant où il voulaient en venir. La perte d’un être cher devait être une chose terrible à vivre. Il valait mieux ne pas en rajouter. Je les remerciai de leur accueil, avant de les quitter, ayant maintenant obtenu assez d’informations. Je tirai Sora derrière moi. Une fois que nous fûmes parvenus dans un endroit isolé, je décidai de reprendre mon apparence après avoir vérifier que personne ne se trouvait dans les parages. Puis, je tournai mon regard vers mon coéquipier.

- Qu’est-ce que tu en penses ? Avec l’évocation de cette douleur, je dirai que nous avons bien à faire à un jutsu.

Comme je le pensais, il était maintenant évident que nous devions nous rendre dans cette fameuse demeure. Et Sora partageait mon avis, vu qu’il reprit rapidement son apparence normale avant de m’annoncer que nous nous rendions chez l’homme. Je le suivis sans un mot. De toutes façons, il n’y avait rien à ajouter. Nous repassions devant les parents et leurs enfants, ceux-ci nous regardant passer et chuchotant entre eux. Je crois que nous venions de fiche en l’air notre couverture. Cependant, je me contentai de leur faire en grand sourire en les saluant de la main, certains me répondant avec hésitation.

Je laissai Sora mener, celui-ci ayant une aura de commandant. Enfin, c’était sans doute ce qu’il pensait. C’était surtout que je n’avais pas envie de créer des disputes, donc mieux valait ne pas intervenir. Et puis ça ne me gênait pas plus que ça.

Nous parvînmes finalement à notre objectif, et je pus voir à quel point Sora était différent de moi. Il n’avait aucune patience, et était très réactif. Je ne pus le retenir lorsqu’il se décida à entrer, et je murmurai vivement :

- Sora ! Tu aurais pu attendre encore un peu ! Il était peut-être aux toilettes !

Mais le Samui ne m’écouta pas et je soupirai en le suivant dans la maison. Je finis par commencer à paniquer, quand il enflamma tout un coup son bras et menaça de faire flamber la maison.

Heureusement, un homme brun, d’une quarantaine d‘années, descendit l’escalier qui nous faisait face. Il avait des cernes sous les yeux et une mine accablée. Il faisait peine à voir.

- Qui êtes-vous ? Que faites vous chez moi ?

Je décidai de prendre la parole, étant beaucoup plus diplomate que mon coéquipier. Je m’avançai en posant une main sur l’épaule de Sora. J’offris un sourire à notre suspect, lui répondant d’un ton calme et poli.

- Excusez-nous de vous déranger monsieur. Nous sommes tous les deux des ninjas de Kiri, et nous aurions quelques questions à vous poser.

- Des questions ? A quel propos ?

Pour l’instant l’homme gardait aussi son calme, ce qui était de plutôt bonne augure pour la suite. Ou peut-être était-ce juste parce qu’il n’avait pas encore compris les raisons de notre présence ici. Je continuai donc sur le même ton.

- Pourrions nous déjà savoir votre nom ? Je suis Yamamoto Kaito, et mon coéquipier est Samui Sora. Je me mordis un peu la lèvre, avant de fixer mon regard décidé sur l’homme. Ensuite, nous avons pu remarquer que vous regardiez de façon assez saugrenue les enfants dans le parc. Pourrions-nous savoir pourquoi ?

Je ne lui avais pas demandé directement s’il était le responsable de leur état. Je préférai attendre encore un peu pour voir sa réaction. Je n’avais pas envie qu’il se défende par la force. Je voulais régler ce conflit pacifiquement. Peut-être pourrions-nous le raisonner.

L’homme finit par se rapprocher de nous et j’eus bon espoir que nous puissions régler ça de façon diplomatique. Mais évidemment, tous mes espoirs partirent en fumée, quand Sora, une nouvelle fois, intervins de façon agressive. L’homme venait à peine de se présenter, que mon coéquipier l’avait saisi par le col le menaçant de son poing enflammé.

- Sora-san ! Il n’y aucune utilité d’utiliser la violence ici !

Franchement, comment ce gars avait-il été élevé ? L’homme n’avait montré aucun signe d’agressivité. Et quand je l’écoutai parler, je pouvais entendre que la vie avait quitté son corps, ne laissant que l’ombre de la personne qu’il était. J’étais triste que qu’il soit réduit à cela. Mais cela n’excusait en rien le comportement qu’il affectait envers les autres enfants.

Je grinçai de dents, quand Sora me donna ses instructions. Pour qui se prenait-il ? Croyait-il que j’allais le laisser tuer n homme et faire flamber une maison selon sa volonté ? Il se trompait lourdement. Je le foudroyai du regard.

- Je ne te laisserai pas faire si c’est le cas. Nous sommes censés montrer une bonne image de Kiri pour regagner la confiance de la population envers notre village. Si tu faisais cela, tu ferais tout le contraire.

Ces mots susurrés, de sorte que quel le Samui les entende, n’étaient pas parvenus aux oreilles de notre homme, mais il avait bien remarqué la tension qui régnait entre nous. La preuve fut qu’il la pointa du doigt.

- Ils envoient des gamins incapables de s’entendre sur des missions maintenant ?

Aussitôt, Sora parti j’avais retrouvé un semblant de bonne humeur, ce fut donc avec un sourire amusé que je répondis à Ten.

- Eh bien vous savez, les problèmes d’effectifs et tout le tralala…

A ma grande surprise un petit rire s’échappa des lèvres du père endeuillé, même si cela ne me faisait pas oublier ses méfaits. Aussi, je finis par reprendre une expression sérieuse, bien qu’affichant un sourire attristé.

-Il n’empêche que nous avons été envoyés ici pour mettre un terme au comportement anormal des enfants. Et comme vous en êtes la cause…

- Et pourquoi ils auraient droit au bonheur alors que ma petite fille n’y a même pas eu le droit ?

Ce qui me faisait le plus peur dans ses propos, ce n’était pas le contenu en lui-même, mais sa voix morne, sans émotion. Bon sang, c’était vraiment effrayant. Je continuai cependant.

- Et pourquoi vous offririez cette douleur aux autres parents ? Vous seriez prêt à faire souffrir les autres de ce que vous subissez ? Alors que vous savez à quel point c’est horrible ?

Une expression de remord traversa son visage et je sus que je parvenais au but, et je savais qu’il me suffisait de pousser un tout petit plus pour remporter la partie.

- Vous croyez que votre fille voudrait ça ? Je ne pense pas. Personnellement, je sais que je ne voudrais pas que mes parents fassent des choses comme ça si je venais à mourir.

Et l’homme s’effondra sur ses genoux en pleurs. Je m’approchai de lui, et lui frottai le dos, alors qu’il esquissait un mudra, je me tendis un peu, mais rien ne se passa, à part un petit murmure : « C’eest fait ».

Je poussai un soupir de soulagement. Sora n’aurait plus aucune raison d’attaquer. Et j’étais pratiquement sûr que l’homme viendrait bien gentiment avec nous en prison.

Je sortis de la maison avec notre coupable, bien décidé à le livrer aux villageois. Ce n’était pas vraiment à nous de décider de son sort et j’étais pratiquement sûr qu’il allait finir en prison. Cependant, alors que je continuai mon chemin, Sora m’arrêta dans ma marche d’une main sur le torse. Je dirigeai un regard intrigué sur lui, avant qu’il ne prenne la parole. Et une fois que ce fut fait, je lui adressai un sourire rassurant.

- Je ne comptais absolument pas l’embarquer avec nous, juste le remettre aux villageois pour qu’ils puissent l’envoyer en prison. Je suis peut-être un peu naïf et gentil, mais pas au point de ne pas envoyer un criminel en prison.

Sur ces mots, je me dirigeai vers les parents, l’homme me suivant sans un mot, et je leur adressai un sourire en leur tendant le responsable des misères de leurs enfants. Je rougis un peu face à leur remerciements, me passant une main nerveuse dans les cheveux.

- Hum… Ce n’est rien, nous n’avons fait que notre travail.

Et évidemment, le Samui vint tout gâcher avec son attitude de rebelle. Sérieusement, il se prenait pour un caïd ou quoi ? Enfin, la plupart des jeunes ninjas de Kiri se croyaient les plus forts tout simplement parce que nous avions réussi à nous relever après l’attaque des Furyous. Secouant la tête face au comportement de mon co-équipier, je m’excusai auprès des adultes, avant de rejoindre d’un pas rapide le manieur de glace et de feu.

Je roulai des yeux avec un sourire amusé face à ses propos. Il était vraiment un provocateur. Il était tellement chanceux que je ne sois pas du genre à me venger ou à m’énerver au quart de tour. En réalité, ce comportement m’amusait plus qu’autre chose, et au final, il n’avait pas causé tant de troubles que ça durant la mission.

- J’arrive monsieur l’impatient !