N'oubliez pas que vous pouvez voter toutes les deux heures sur les cinq Topsites pour le forum !
Rappel : Chaque RP doit au minimum faire 15 lignes, soit 1400 caractères espaces non compris minimum.
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Partagez
 

 Il court il court le furet [pv: Yusei]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Suna
Kaguya Milly
Kaguya Milly
Informations
Grade : Genin
Messages : 1600
Rang : A+

Il court il court le furet [pv: Yusei] Empty
Message(#) Sujet: Il court il court le furet [pv: Yusei] Il court il court le furet [pv: Yusei] EmptyVen 9 Sep 2016 - 17:40

Le tournoi battait son plein, c’est impressionnant. Je n’avais encore jamais eu l’occasion d’assister à ce genre de chose, alors forcément maintenant que j’ai du temps libre, je peux en profiter. Mon toubib en herbe a été très strict je vous rappelle, peu voir pas d’activité physique pendant au moins deux semaines, et un régime alimentaire sain. Autant dire que ça me laisse du temps pour batifoler. C’est la raison première de pourquoi je suis là maintenant, dans les gradins de l’arène, à la Mégalopole de Kawa no Kuni, sous un long manteau marron et une capuche. Et je ne viens pas jouer les pom-pom-girl pour des prunes, nop vous vous souvenez que Yusei avait dit qu’il était participant à ce tournoi ? Bah voilà, je suis là pour lui. C’est toujours important de se sentir soutenu, même s’il ne me voit ni m’entend.
Les premiers combats étaient assez simples, pas ennuyant mais juste simple. Sans saveur, sans suspense, ça se regarde quoi. Le menton posé dans mes mains, les bras reposant sur mes genoux, je me demandais si je n’avais pas loupé celui de mon konohajin préféré.
Il n’en était rien, car le voilà qui arrive. Il va devoir affronter un samouraï, ou un sabreur, les deux étant des manieurs d’épée de toute manière. Je levai un sourcil en entendant les surnoms proférés par le commentateur. « La lame de l’Empereur » et « l’Eruption ». Et bé, un Shukaijin contre un Konohajin. Ah mais il maitrise la lave aussi, Yusei ? Punaise ça je ne savais pas ! Si c’est effectivement le cas, il a sacrément bien grandit le petit feuillu qui se plaisait à manger des onigiris à Mizu, et pas seulement physiquement.

Les gardes aux quatre coins de l’arène carrée installèrent à nouveau la barrière de protection, empêchant autant les concurrents de fuir ou de s’en prendre au public, que ce dernier de venir en aide aux combattants. C’est ballot je lui aurais bien offert une armure moi, à Yusei mais bon, tant pis ! Ah ça commence, n’en perdons pas une miette.
Dès les premières secondes, les deux adversaires se jettent à fond dans le combat, et effectivement il manipule la lave le gringalet. Machinalement je me massai la gorge, en souvenir de ce que m’avait infligée Satoshi avec une affinité similaire. Seulement lui était un ennemi, contrairement à celui qui se battait actuellement sous mes yeux. Enfin pour sûr, c’est un talent aux effets extrêmement dévastateurs, à manipuler avec précaution.
Mmh, il claque un peu trop rapidement son énergie je trouve, ça vient tout juste de commencer, il devrait en garder sous le pied. Enfin peut-être que c’est en prévision d’une action plus grosse ensuite.
Au fil des secondes, puis des minutes mon visage se décomposa en plusieurs expressions, allant du « ouais trop puissant » au bon vieux « ouah ça, ça a dû faire super mal », en passant par « bah ? Il s’est passé quoi là ? » et le « Hey nan ça c’est de la triche ! » traditionnel.
Au final Yusei a quand réussi à l’emporter mais ce n’est pas passé loin. Il s’en sort avec une sacrée blessure dans le dos, une entaille au-dessus du front qui fait couler du sang sur son œil, et l’oreille droite en sang également. Sans compter les coups aux cotes et tout. Le voyant repartir en coulisse, je filai le plus rapidement possible pour le rejoindre, quitte à bousculer un peu la foule.
Arrivée à l’entrée des artistes, si on peut appeler ça comme ça, deux ninjas aux airs peu commodes bloquaient le passage. Emmerdant, je fis comme si de rien n’était et détourna de mon chemin, longeant le bâtiment en me mêlant à la foule. Si je rentre en force, ça ne va attirer que des problèmes, par contre si je rentre en disant que je suis sa petite amie … nan ça ne va pas marcher non plus. Bon, allons-y au culot.

« Bonjour messieurs ! » Dis-je après être revenue sur mes pas. « Puis-je entrer ? Je souhaiterais participer.

- Les inscriptions sont déjà terminées depuis un moment mademoiselle.

- Je sais bien, mais s’il vous plait. »

Les deux se regardèrent, puis après des messages visuels auquel je ne compris rien – ou alors c’est de la télépathie – mais le résultat étant qu’ils finirent par me laisser passer. Je pus tout de même sentir mon chakra se faire scanner mais rien d’important ni inquiétant. Poursuivant ma route, je vins me poser devant le konohajin blessé, dans ce qui ressemble à un mixte entre des vestiaires et une aile médicale. Une plantureuse infirmière, aux courbes tout à fait agréables à observer, s’occupait de lui bander la tête.

« Et bé, chapeau bas. Franchement hein je ne m’attendais pas à ce que tu ais autant grandis, ahah. Et puis toute cette lave, tu as appris ça où ? Très sérieusement je suis impressionnée, tu es vraiment devenue fort. Je suis fière de toi. » Lui dis-je avec un large sourire. « Après un tel spectacle, je t’offre le repas de ce soir, c’est le moins que je puisse faire. Sauf si évidemment tu préfères te reposer tout seul. Ce que je comprendrais tout à fait. »
Revenir en haut Aller en bas
Iwa
Bakushô Kazuya
Bakushô Kazuya
Informations
Grade : Jônin - Bras droit du Tsuchikage
Messages : 1007
Rang : S

Il court il court le furet [pv: Yusei] Empty
Message(#) Sujet: Re: Il court il court le furet [pv: Yusei] Il court il court le furet [pv: Yusei] EmptyLun 12 Sep 2016 - 10:28

L’espace de quelques secondes, le temps s’était ralenti. Mon métabolisme commençait à me faire comprendre que je m’étais pas mal fatigué lors de l’affrontement, et que l’adrénaline avait fini de faire son effet. D’un autre côté, j’avais du sang qui m’obligeait à fermer mon œil droit pour éviter qu’il n’y baigne, et mon oreille droite semblait encore bourdonner de l’attaque précédente de la Lame. J’avais réussi, malgré tout, à revenir sur mes jambes, me tenant debout et presque chancelant, à attendre la décision de l’arbitre. Je vis ainsi, en relevant la tête avec ce qui m’apparaissait comme un effort inhumain pour l’heure, que mon adversaire quant à lui était étendu sur les câbles, immobile, allongé. Je me demandais s’il s’agissait d’une ruse pour me prendre par surprise, mais l’annonce du vainqueur et les cris du public me sortirent de ma torpeur.

Rien que cela avait réussi à me donner un peu de baume sur mes blessures. La satisfaction d’une victoire méritée était le genre de chose qui permettait d’alléger le corps et l’esprit. Du moins, pendant trois secondes. Après quoi, la lourdeur de la fatigue revient prendre sa place, me demandant de devoir retourner mon attention au niveau des muscles, et éviter de m’effondrer dans ma propre lave. Mes muscles semblaient commencer à déjà s’endormir, mais un petit effort pour les pousser à me faire quitter l’arène arrivait tout de même à subsister. Aussi idiot que cela pouvait paraître, quelque chose en moi (sans doute de l’orgueil, on ne va pas se le cacher) voulait éviter que je sorte en civière. Je me dirigeai donc vers la sortie, sous les cris de la foule mélangés entre acclamation et colère.

La marche semblait longue, mais au moins, le mur du couloir semblait réussir à me maintenir debout durant la traversée. Soupirant lourdement, prenant doucement mon souffle, j’avançai en essayant de me rappeler la raison du pourquoi je m’étais autant emporté. J’étais en mission, je ne devais pas prendre de risques inconsidérés. Si j’avais abandonné le combat plutôt, j’aurais été en bien meilleur état pour ensuite enquêter sur ce fameux « Alpha » qui était organisateur du Tournoi. Mais là, l’idée de tester mes compétences ne semblait pas être un facteur justifiable pour mes actions. Je m’étais laissé entraîner par le combat, oubliant mes objectifs pour réussir à battre mon adversaire. Dans une autre situation, ce genre d’emportement m’aurait été fatal.

Enfin, j’avais atteint le vestiaire. Un dernier effort de mes pieds, et je pouvais enfin m’asseoir et relâcher toute la tension accumulée dans le corps. Je me sentais plus lourd que lorsque je portais ma gangue de lave, les épaules tombantes alors que je m’appuyais sur mes genoux pour éviter de tomber vers l’avant. Le souffle se faisait plus bruyant, de sorte à essayer de faire calmer mon cœur qui battait le plein depuis la fin du combat. Je n’avais pas de miroir pour m’observer, mais je pouvais deviner que je n’étais pas dans mon plus bel état, il m’allait sans doute falloir nettoyer mes plaies avant de les traiter. En parlant de ça, j’entendis dans mon angle mort une voix féminine m’annonçant qu’elle était là pour me soigner. Ne tournant pas la tête, je fermais les yeux et lui donnais la permission de commencer le travail. Comme je me doutais, je sentais déjà le passage d’un tissu mouillé pour nettoyer mon visage, sans doute du sang accumulé. Une fois l’opération faites, je la laissais commencer à bander la zone. J’allais sans doute avoir l’œil droit et l’oreille droite couverts, mais bon, il fallait s’y attendre.

Puis, une voix me sortit alors de mon isolement sensoriel. Ouvrant ainsi l’œil qui n’était pas en train de subir les soins, je pus confirmer à qui appartenait le son émis. Kaguya Milly. On s’était croisé il y a moins d’une semaine, et la revoilà ici, comme si elle m’avait traqué. Étais-je surpris ? Disons plutôt que pour l’heure, c’était le cadet de mes soucis. Je me doutais en effet qu’elle assisterait aux combats d’arènes après la discussion que nous avions eu l’autre jour, mais de là à me déloger du vestiaire, ça allait au-delà de ce à quoi je m’attendais. J’entendis ainsi la suite de compliments, qui m’aurait sans doute donné un peu plus de peps dans d’autres circonstances, mais j’étais juste crevé pour l’heure. Elle était également en train d’enchaîner les plans que l’on pourrait faire par la suite, et je ne pouvais que contempler à quel point elle était si tranquille malgré sa situation. Soupirant légèrement, un sourire fatigué aux lèvres, je l’interrompis d’un ton calme.


« - Milly… Pour l’heure, je pense que je devrais attendre que mes blessures soient entièrement traitées. »

Dit sans aucune animosité, j’énonçai la chose comme s’il s’agissait d’une simple vérité. Après tout, je sentais bien que j’avais d’autres blessures qui devraient avoir de l’attention avant que je ne puisse me déplacer. Je sentis qu’un nœud était enfin en train d’être fait autour de ma tête, indiquant que le traitement autour de cette zone venait d’être terminé. Je fus content de constater également que le bruissement qui était dans mon oreille droite avait disparu, me rassurant sur le fait que mon oreille n’avait pas subi plus de dégâts. J’en déduisais qu’il était temps de passer au torse, et donc, que j’allais devoir retirer mon haut. Me confirmant la chose, je sentis la main de l’infirmière sur mon épaule me demandant ainsi de retirer mon vêtement. Acquiesçant de la tête, le regard toujours dans le vide, je déboutonnais ce qui ne l’était pas et leva mes mains pour retirer ma veste. Cependant, une douleur me lança dans le dos, me rappelant ainsi que j’avais encore une vilaine blessure sur ce dernier.

« - Si ça ne vous dérange pas… Pouvez-vous m’aider ? »

La voix féminine répondit avec plus d’entrain que je ne l’aurais cru, mais je n’y fis rien alors que je sentis la matière de la veste glisser le long de mon corps. Ainsi, on pouvait voir les cicatrices que j’avais eu lors de cette fameuse mission, ainsi que les blessures qui venaient de s’ajouter suite au combat, elles encore fraichement sanguinolentes. L’air frais semblait faire du bien sur ma peau, mais ce n’était pas ça qui allait m’aider à aller mieux. Je sentis alors un picotement dans le dos, et commençai à grincer des dents alors que je devinais qu’elle était en train de nettoyer avec de l’alcool la vilaine blessure. Cela devait être drôle à observer pour Milly, alors que mon visage, déjà sous bandelette, faisait faiblement des grimaces. En parlant d’elle, je me dis que pour essayer d’ignorer la douleur, autant continuer la conversation.

« - Pour répondre à tes questions… Tu te souviens l’autre jour quand j’ai dit que j’avais retrouvé de la famille, et qu’ils m’avaient appris deux trois trucs ? Bah c’était de ça que je parlais. Sinon… Je ne suis pas contre un repas, après que tout ça soit fini. »
Revenir en haut Aller en bas
Suna
Kaguya Milly
Kaguya Milly
Informations
Grade : Genin
Messages : 1600
Rang : A+

Il court il court le furet [pv: Yusei] Empty
Message(#) Sujet: Re: Il court il court le furet [pv: Yusei] Il court il court le furet [pv: Yusei] EmptyMer 14 Sep 2016 - 13:56

Il soupira un instant, mais pas pour exprimer un ennui, non plutôt pour faire sortir un peu de toute cette fatigue qui l’assaillait. En même temps, après un tel combat ce serait plutôt étonnant qu’il soit encore en forme. Étonnant et inquiétant.
Il demanda à attendre la fin des soins, ce à quoi je répondis par un acquiescement de la tête avant de m’adosser contre le mur, joignant mes mains et patientant que l’infirmière finisse son travail. Elle est très belle en effet, et sa tenue met sans difficulté en valeur chacune de ses courbes. Ah pour sûre, je ne me gênai pas pour mater mais hélas la demoiselle semblait n’avoir d’yeux que pour le gladiateur esquinté. Bon bah si elle ne remarque rien, autant continuer hein. Pourtant je n’attendis pas à ce que Yusei se mette torse nu – avec l’aide de la jeune femme évidemment – ni à ce que qu’il cachait là-dessous ! Un paquet de cicatrice mais surtout des muscles. Certes il n’y a pas de sein et de ce fait ça ternie le tableau, mais mine de rien et pardonner-moi l’expression, il est sacrément bien foutu. Les blessures de ses combats passés lui donne un air un peu rebelle et non-conformiste, pas étonnant que la soigneuse s’entiche de lui. J’aurais été hétéro, je pense que j’aurais eu le même comportement. Depuis le temps vous vous doutez bien que c’est ce genre de personne qui me plait. Ah si seulement il existait un Yusei femme ! Non, non pas bien, j’ai Tsubaki. Je suis mariée, aller voir ailleurs serait une très mauvaise idée …

Pour autant je ne vous cache pas que voir le Konohajin faire des grimaces pendant la désinfection de ses plaies avait quelque chose de plaisant. Un brin sadique. Lui préférait rester fort et fier, chose toute à fait normal, c’est pourquoi je ne dis mot lorsqu’il reprit la parole :

« Pour répondre à tes questions … Tu te souviens l’autre jour quand j’ai dit que j’avais retrouvé de la famille, et qu’ils m’avaient appris deux trois trucs ? Bah c’était de ça que je parlais. Sinon … Je ne suis pas contre un repas, après que tout ça soit fini.

- Ta famille manipule la lave ? Punaise c’est méga badass ça ! Faut que tu m’en dises plus à leur sujet maintenant, parce que là t’en a trop dit ou pas assez. » Je remontai les yeux vers l’infirmière qui lui passait un large bandage autour du torse pour couvrir la plaie dans le dos. « Dès que tout est fini, je t’emmène. Ça fait plusieurs jours que je traine dans le coin et j’ai eu le temps de tester pas mal de resto. Et y en a un qui devrait particulièrement te plaire. Spécialisé dans les grillades, ils te font des steaks grands comme ma main, cuit pile comme il faut, avec assaisonnement et tout. Magique. »

J’en salivais presque d’avance, mais je voulais garder la surprise pour lui, et voir sa tête devant le fait accompli. Mais avant ça, il fallait que la miss termine. Je croisai les bras sur ma poitrine et patientai :

« Sinon comment va ? La mégalopole te plait ? Personnellement je ne trouve rien de vraiment sympa ici qui mériterait de s’y installer. Sans vouloir vous offenser mademoiselle. » Rajoutai-je pour l’infirmière, au cas où elle habiterait ici. « Tout est à la fois extravagant et désolé. L’air sent mauvais, la pollution n’aidant vraiment pas. Et puis c’est comme si deux mondes vivaient côte à côte sans se voir, les super riches avec les casinos et tout. Et les mendiants qui ont tellement faim qu’ils en deviennent sans foi ni loi … C’est très particulier comme endroit. Ça doit te changer des arbres et des oiseaux qui chantent, pas vrai ? »

J’aimais bien taquiner sur les souvenirs et les détails ayant une importance pour l’interlocuteur, ça permettait de tester pas mal de choses chez lui.
L’infirmière termina en faisant un nœud à l’extrémité du bandage, et aida Yusei a remettre son haut. Je ne pus cacher un sourire moqueur en le voyant faire.

« Ohoh, quel homme. Aller monsieur le beau gosse, nous avons un repas à déguster et une victoire à fêter. »

Le prenant sous le bras gauche comme un couple, je le soutenais en même temps au cas où il aurait une perte d’équilibre, et puis ça présentait à la demoiselle la non-disponibilité de ce mâle pour qui elle semblait très fortement s’intéresser. Ouaip je suis une garce, tout à fait et je le vis très bien.

« Tu lui plait. » Ajoutai-je après qu’on se soit éloignés.
Revenir en haut Aller en bas
Iwa
Bakushô Kazuya
Bakushô Kazuya
Informations
Grade : Jônin - Bras droit du Tsuchikage
Messages : 1007
Rang : S

Il court il court le furet [pv: Yusei] Empty
Message(#) Sujet: Re: Il court il court le furet [pv: Yusei] Il court il court le furet [pv: Yusei] EmptyLun 19 Sep 2016 - 9:10

J’aurais dû m’y attendre au fait qu’elle puisse s’exalter pour quelque chose du genre. Il était vrai que pour beaucoup, la lave était puissante et dangereuse, mais restait surtout spectaculaire à voir. Sans doute pour ça que le public semblait plus enflammé lors de ma « performance »… On était de vrais gladiateurs, et je ne savais guère si c’était des plus glorieux… Toujours était-il que Milly fut en effet de ceux qui aimaient voir des effets pyrotechniques. Je la voyais bien comme le genre de personne qui, devant un feu d’artifice, ne pouvait s’empêcher de sauter sur place à s’émerveiller devant leur splendeur. Moi ? Je serais sans doute plutôt quelqu’un assit dans un coin, ou adossé contre un mur, à contempler le spectacle plus réservé, sans doute forcé à venir par quelqu’un au même tempérament que la blonde susnommée.

Mais bref, je m’égare. Au simple renoncement du mot « viande », mon esprit était déjà saturé par mon estomac qui avait décidé de se réveiller. Heureusement, il ne fit aucun bruit, cela aurait été purement embarrassant, mais le creux qui semblait être tout petit à cause de la fatigue plus importante s’était élargi d’un coup. La description de repas qui m’attendait n’aidait pas pour me calmer. Je pouvais presque sentir la salive dans ma bouche s’accumuler, et espérait que je ne sois pas à ce point fatigué pour ne pas la retenir dans ma bouche. Changeons de sujet avant que cela n’arrive. Et heureusement, elle parla de l’ambiance générale de la ville. Il fallait avouer que ce n’était pas ce que je trouvais de mieux, mais bon, les goûts et les couleurs…


« - Certaines personnes ont besoin de savoir qu’il y a du monde autour, et avec des grandes villes comme ça, c’est difficile de s’en rappeler… Mais c’est vrai que je ne serais pas contre un arbuste ou deux pour embellir la chose. »

Et encore, même si je n’avais passé que deux mois au pays du bois, ça me manquait déjà cette ambiance de tranquillité permanente. Ne vous trompez pas, j’adorais mon appartement et le quartier Akimichi derrière qui était toujours à festoyer. Mais bon, il fallait avouer que le silence de la nature ainsi que l’air pur aidaient beaucoup pour se reposer… Contrairement à la Mégalopole où tu as une chance sur deux de pouvoir te faire agresser (de manière plus ou moins violente) à chaque fois que tu veux poser une question. Je sentis alors la tension significative d’un bandage se nouant, indiquant que les soins étaient finis. La conversation m’avait fait oublier la douleur, heureusement. J’attrapai ma veste pour la remettre, et me rendit compte du trou béant dans le dos. Un corps instant, j’envisageai l’inutilité de la remettre… Jusqu’à que je me rappelle qu’arriver torse nu et bandé n’était pas une tenue acceptée dans un restaurant. Terminant l’habillage, plus aisément qu’avant, je me remis debout en roulant des épaules.

« - Merci beaucoup. J’espère ne pas devoir revenir pour de nouvelles blessures.
- Oh, mais j’espérais qu’on puisse se revoir…
- Hm ? Je pensais que les méd- »

Mais je fus interrompu par Milly qui me tira presque en dehors du vestiaire pour apparemment partir du restaurant. Je n’avais pourtant pas fini de parler avec elle, c’était une chance d’essayer de soutirer des informations concernant Alpha, peut-être même sa localisation durant les jeux, ou si je pouvais le capturer maintenant ? Mais encore, j’avais une de ces dalles, et Milly une sacrée poigne à me traîner dehors. Bah, il reste encore les demis et la finale, ce n’est pas comme s’il allait se faire tuer par une force supérieure avant que le gouvernement ne décide à mettre son grain de sel après autant de temps à n’avoir rien fait, ce serait vraiment une fin accélérée qui n’aurait pas de sens. « Me résignant à mon sort », j’acceptai de la laisser me traîner en direction du restaurant, en dehors de l’arène. L’agitation de la ville revint dans mes oreilles, ou plutôt, mon oreille valide, alors que je traîné dehors. L’environnement urbain ressemblait clairement à la rue principale de Konoha, mais avec clairement beaucoup plus de monde et, comment dire… De « tirage de gueule », en l’absence de meilleurs termes. J’étais en train de réfléchir à ma prochaine initiative pour essayer d’approcher Alpha. Si le tournoi s’avérait aussi difficile, je ne voulais pas prendre le risque de me confronter à lui désarmé. Toutes ces réflexions furent interrompues par la phrase de Milly.

« - Plait-il ? »

De mon seul œil à l’air libre, son sourcil levé, j’observais ainsi la blonde qui semblait m’observer avec un sourire qui semblait cacher une certaine… anticipation ? Comme si elle attendait une réponse particulière. Intrigué, je réfléchissais à qui elle pouvait faire référence. Et soudain, je me rappelai de l’infirmière. C’est d’elle qu’elle parlait ? Et puis, elle voulait dire quoi par là ?

« - Je doutes que les médecins apprécient ceux qui ont une tête de balafré, Milly. »

En effet, les médecins prêchaient la santé et le bienêtre, aucune raison qu’ils n’apprécient les combattants qui, eux, ne font qu’infliger des blessures aux autres et s’en prendre. C’était certes son boulot de soigner les combattants de l’arène, mais je doutais que son visage laissait imprimer une quelconque satisfaction. D’ailleurs… Je me rends compte, maintenant que je le dis, que je n’ai jamais vu son visage. J’étais pourtant sûr de m’être tourné vers elle, mais c’était par réflexe, donc en orienter mon côté invalide. Enfin, je doute la revoir, donc ce n’était pas important. Au moins, essayons d’aborder un autre sujet, plus intéressant de mon point de vue.

« - Sinon, vu que tu as assisté au combat, tu aurais deux trois idées pour m’améliorer ? »

Je doutais légèrement des capacités stratégiques pures de Milly, mais elle semblait être du genre à savoir gérer un combat face à elle. Avoir un œil extérieur sur l’ensemble de l’affrontement m’aiderait sans doute à trouver les défauts dans mes combats, et essayer de compenser plus rapidement. L’un des premiers problèmes que je remarquai était le manque de mobilité. Face à un adversaire comme la Lame, je n’avais pas pu faire grand-chose à cause de son flottement. Il me faudrait faire en sorte de remédier à cela… Tout en m’interrogeant, je commençai à me demander également quand elle allait me lâcher le bras. Certes, je devinais qu’elle faisait ça pour m’empêcher de tomber, mais bon, même moi je pouvais dire que la position était, comment dire… Elle pouvait être confondue avec autre chose pour des yeux extérieurs. Toussant dans mon point libre, j’attirai une nouvelle fois son attention, alors que nous continuons de marcher.

« - Au passage, je te remercie de ta quiétude, mais je ne vais pas m’écrouler. Je penses que les gens autour auront la mauvaise idée… »
Revenir en haut Aller en bas
Suna
Kaguya Milly
Kaguya Milly
Informations
Grade : Genin
Messages : 1600
Rang : A+

Il court il court le furet [pv: Yusei] Empty
Message(#) Sujet: Re: Il court il court le furet [pv: Yusei] Il court il court le furet [pv: Yusei] EmptyJeu 22 Sep 2016 - 11:17

« Plait-il ? »

Nan sérieusement, il n’a pas percuté ? A le voir lever un sourcil et me regarde avec un air de poisson pas frais, non visiblement il n’avait rien compris. L’ânerie qu’il sortit ensuite confirma les derniers doutes :

« Crétin ! C’est justement pour ça qu’elle fait ce boulot ! C’est marqué sur son visage tellement ça se voit. Punaise t’es pas possible comme mec … Toute une éducation à refaire … mais pour ton information, tu lui plaisais énormément, et la quantité de cicatrice que tu te trimbales y est pour quelque chose. En plus des muscles et des détails d’hétéro … » Expliquai-je en remuant une main, comme pour illustrer la continuité des éléments sans grande importance.

Je ne comprenais pas comment il faisait pour être aussi naïf. Plus encore que moi ! Enfin pas pour tous les domaines, et heureusement. Mais s’il continue comme ça, il va vraiment finir tout seul. Certes dans notre monde ce n’est pas vraiment une priorité, avec les guerres, les assassinats, la politique, c’est tout à fait compréhensible que l’idée de former un couple, voir une famille n’est pas dans la tête de tout le monde. M’enfin quand même quoi, c’était flagrant là ! Même mes regards ne lui ont fait aucun effet, par contre les biscotos de monsieur ça, ça a marché hein ! Tss … D’ailleurs c’est vrai qu’il a torse assez élégant le Yusei. Enfin pas élégant non, mais pour quelqu’un comme moi habituée aux muscles secs des Kaguya, et aux séances de sport très physiques, disons qu’il a un excellent potentiel.
Il préféra cependant changer de sujet et demander si j’avais des idées, des conseils après avoir observé son combat. Voyons voir, parce que globalement c’était pas mal du tout, et puis même en occultant le côté impressionnant de la lave, par où commencer pour faire une étude constructive ?

« Au passage, je te remercie de ta quiétude, mais je ne vais pas m’écrouler. » Ajouta-t-il. « Je pense que les gens autour auront la mauvaise idée …

- Hein ? Oh oui pardon. » Je lui libérai le bras mais ne m’écartai pas pour autant de plus que quelques centimètres de lui. « La mauvaise idée ? Genre quoi ? Ce serait une mauvaise chose d’être avec moi ? Attention mon cher, ça va parce que je te connais déjà et que je sais un peu à quoi m’attendre mais ne ressors surtout pas ça à une autre fille. C’est un coup à te prendre une magnifique gifle en travers de la figure, et tu ne l’auras pas volé. »

Je lui souris et m’étirai les bras en arrière, exposant de ce fait ma poitrine mais bon, ça c’est un détail ; et pointai du doigt l’angle de la rue.

« Il est là-bas le resto dont je te parlais. Tu vas voir tu vas te régaler, viens grouille. »

Sans l’attendre j’accélérai le pas et poussai la double porte de l’établissement. A l’intérieur des dizaines de tables étaient réparties autour d’un ilot central composé d’un large barbecue circulaire. En émanait une délicieuse et alléchante odeur de viande cuite, malgré les hottes juste au-dessus qui récupéraient les fumées pour les rejeter à l’extérieur. Punaise ça sent tellement bon ! Un serveur vint à notre rencontre, et sans dire un mot, il demanda si nous étions ensemble et uniquement deux. J’approuvai de la tête, sans arrière-pensée, et le suivi jusqu’à une table. Un remerciement et je m’installai en faisant signe à Yusei de se mettre en-face.

« Ça fait un peu diner aux chandelles mais bon pas grave. Alors comment tu trouves l’endroit ? Sympa nan ? C’est ici que j’ai rencontré Kyoshi d’ailleurs, un type vachement bizarre. Je crois qu’il a essayé de m’empoisonnée, mais je ne suis pas totalement sûre … Enfin bref, pour ton combat oui je trouve que tu dépenses trop vite tout ton chakra. Tu te lances trop à fond dans le combat dès le début, prend plus le temps d’observer ton adversaire avant. Et puis bosse ta mobilité aussi, tu es doué en taïjutsu mais les mouvements sont trop lents encore, trop lourds. Ça je peux t’aider à le corriger, le corps-à-corps c’est toute ma vie. »
Revenir en haut Aller en bas
Iwa
Bakushô Kazuya
Bakushô Kazuya
Informations
Grade : Jônin - Bras droit du Tsuchikage
Messages : 1007
Rang : S

Il court il court le furet [pv: Yusei] Empty
Message(#) Sujet: Re: Il court il court le furet [pv: Yusei] Il court il court le furet [pv: Yusei] EmptyVen 30 Sep 2016 - 9:51

Ce jour-là, j’avais réussi à apprendre plusieurs choses sur moi-même. Tout d’abord, qu’il me faudrait apprendre à améliorer mes compétences au combat pour éviter de me retrouver dans une situation critique comme celle-ci. Ensuite, que je devrais faire en sorte de développer des talents sensoriels, sans quoi, il me serait que très peu probable de pouvoir réussir ce genre de mission d’infiltration dans le futur. Enfin, le dernier, et sans doute celui qui a mis du temps avant de se révéler : je ne comprendrai jamais les femmes. J’avais beau essayer de comprendre les discours qu’elles voulaient exprimer, je me retrouvai à chaque fois à me prendre le retour de bâton de leur part, pour une chose que j’ai dit de manière innocente. Alors que je lui montrai qu’un constamment blessé n’était pas des plus sympathiques pour les soigneurs, elle semblait me dire qu’elle aimait justement ça. Haussant un sourcil, j’écoutai le reste de son explication jusqu’à la prononciation du mot « hétéro ».

« … Oooooooooooh… »

Ce n’était qu’à ce moment précis que je comprenais qu’elle voulait parler de ce genre « d’attirance ». C’était en parti pour ça que j’avais essayé de changer de sujet : je n’aimais pas parler de ça. Je pensais que c’était suffisamment clair suite à notre discussion de l’autre jour, mais elle semblait vouloir encore retourner à la charge. Cette fois-ci, j’étais un peu plus détendu, la fatigue étant plus agréable aujourd’hui que l’autre jour qui tenait de l’exaspération, donc je prenais mieux ses « avances », à défaut de trouver d’autres mots. Mais il en restait tout de même que je lui avais expliqué mon point de vue sur le sujet, et je ne voulais pas réellement retourner sur le terrain.

Et puis voilà, re-belotte, j’ai encore fait une connerie sans m’en rendre compte. Si je lui disais de s’éloigner, et d’éviter qu’on nous prenne pour un couple, c’était surtout lui éviter un danger potentiel. Maintenant que les gens m’ont reconnu du tournoi, s’ils voyaient en Milly un moyen de pression, ça n’allait pas allait pour le mieux pour elle. Et puis, je me devais de l’admettre, elle se collait un peu trop prêt de mon corps également… Ne se rendant pas compte de l’importance de ses formes… Formes qu’elle affiche main-BORDEL ! Si elle n’était pas de l’autre bord, comme je le savais, je jurerais qu’elle le faisait exprès ! Posant ma main contre mon visage, à la fois exaspéré et rouge, j’attendis qu’elle me redressait la parole pour la suivre, afin d’entrer dans le restaurant.

Les portes à peine passées, je fus frappé par l’odeur de grillade qui me rappela la finalité de notre balade, à savoir : manger. Tout de suite, mon estomac grogna faiblement alors qu’il me ramena à l’ordre, me sortant de mes interrogations sur le système aussi étrange que complexe qu’était le raisonnement féminin, et mis en avant mon corps à la quête d’une table. Je fus interrompu cependant par le serveur qui me dévisagea quelques secondes. Ne comprenant pas son geste, j’arquai un sourcil avant de suivre son regard, se poser sur ma tenue déchirée et mes bandages. Redressant la tête, je lui répondais d’un simple haussement des épaules avant de passer devant lui, la flemme de lui expliquer ma participation au tournoi. Une fois assis, je fus pris à peine le temps de lire la carte des menus que Milly commença avec ses discussions. Cependant, alors que je m’apprêtais à prendre un verre d’eau, je m’étouffai seul à l’entente d’un simple nom dans sa phrase. Essayant de récupérer mon souffle, tapotant du poing ma poitrine, je m’apprêtais à gueuler, avant de me retenir pour éviter d’attirer l’attention, et parlai d’une voix plus calme.


« - Kioshi ? Comme… Yamada Kioshi, le Rokudaime Kazekage ?! »

Alors que le nom sortait de ma propre bouche que je commençai à enchaîner toutes les interrogations possibles et imaginables sur le sujet. Que faisait cet homme ici ? Quel était le lien entre lui et Milly ? Qu’avait-elle fait pour qu’il veuille l’empoisonner ? L’homme lui ressemblant au tournoi était-il lui-même ? Les questions s’enchaînèrent dans ma tête, et même, involontairement, sortaient sous la forme de murmures alors que je maintenais ma main devant ma bouche, mais n’empêchant pas Milly de m’entendre. Mais par-dessus tout, ce que je pensais comme étant la plus grande interrogation, c’était de savoir à quel point cette blonde en avait Rien-A-Foutre des emmerdes ?! Elle parle de l’empoisonnement comme s’il lui avait dit une insulte tout de même ?! Ma main se dirigea alors à mon front alors que la migraine me gagnait, mais pas avant que le serveur arriva pour demander la commande. Entre deux grommellement donc, je levai la tête vers le menu et pointait un repas du doigt avant de repartir, ignorant la commande de Milly. Prenant le temps de respirer, me disant que je ne devais plus être surpris de ce que Milly pourrait me sortir, je relevai la tête pour la regarder d’un air blasé, mais souriant.

« - Je ne sais pas si je dois être impressionné ou dépité par ta capacité à prendre ça à la rigolade… Si tu pouvais me raconter tout ça rapidement, avant que je ne commence à transformer ce repas en interrogatoire, ça m’arrangerait… »

Aussi envieux que j’étais d’en apprendre plus sur cette affaire, je ne voulais pas réellement non plus empiéter sur l’offre qu’elle m’avait faite. Après tout, c’est elle qui m’avait invité, je crevais la dalle, et de fatigue, et ma mission concernait plus ce fameux « Alpha » qu’autre chose. Mais si je pouvais ramener des informations utiles au village, ou du moins, le peu qu’elle accepterait de me donner, je n’allais pas laisser une telle chance échapper. La laissant ainsi raconter son récit, je me posai un coude sur la table, l’autre main sur mon genoux, et utilisait mon poing comme appui tête, m’évitant ainsi de m’enfoncer la tête dans la table à la moindre « inconscience » qu’elle pourrait sortir. Son histoire finie, je soupirai, prenant le temps de tout enregistrer, sans pour autant aller plus loin. Pour éviter de trop m’attarder sur le sujet, je revenais sur ce qu’elle m’avait dit avant.

« - Concernant tes conseils, je suis bien conscient de la dépense au début… Mais c’est plutôt pour avoir l’avantage du terrain que j’avais fait ça. Etant donné que, de nous deux, j’étais le seul à pouvoir marcher sur la lave, je profitai de cet avantage pour le forcer à la sortie de ring. Ce que je n’avais pas prévu, c’était qu’il puisse voler… De plus, avoir de la « matière première » sur le terrain me permet d’économiser légèrement du chakra, celui pour créer la lave. Je voulais faire ce combat plus sur l’endurance que sur la force pure… Mais je comprends que je manque pas mal de techniques de mouvements, faudra que je travaille ça… »

Nous continuons ainsi les échanges sur les affrontements pendant quelques minutes. Parfois c’était un échange de conseil, d’autres des histoires d’expériences échangées. Je me sentais soudain à l’aise de parler avec elle, n’hésitant pas à lâcher un rire à chaque fois que je vis le ridicule dans une de ses histoires, ou à lui faire des remontrances quand je voyais le danger. Entre temps, le repas était arrivé, et dieu que ça faisait du bien pour l’estomac. La viande saignante à souhait, me faisant presque gronder comme un carnivore devant une biche. L’expérience fut agréable, cela m’avait fait presque oublier la situation délicate dans laquelle elle se trouvait avec Konoha. Presque. Alors que j’y repensai, les souvenirs des mots que j’avais dits l’autre jour revenait également, le ton véhément et les intentions sardonique dans mes mots. Me figeant un instant, alors que je coupai ma viande, je soupirai avant de prendre la parole.

« - Milly… Je suis désolé. L’autre jour, j’ai pu être assez… Difficile dans la discussion. Je sais que j’étais assez fatigué de ma journée, mais ce n’était pas une raison pour rejeter la vapeur sur toi. J’espère que tu ne m’en veux pas trop… »
Revenir en haut Aller en bas
Suna
Kaguya Milly
Kaguya Milly
Informations
Grade : Genin
Messages : 1600
Rang : A+

Il court il court le furet [pv: Yusei] Empty
Message(#) Sujet: Re: Il court il court le furet [pv: Yusei] Il court il court le furet [pv: Yusei] EmptySam 1 Oct 2016 - 20:19

J’aimais bien cette idée, pouvoir jouer les professeurs avec l’homme qui se rapproche le plus du statut de meilleur ami, parmi tous les mecs que j’ai pu rencontrer et fréquenter en ce monde. Ça avait quelque chose de gratifiant, même selon de nombreux points de vu ça serait plutôt stupide. Et puis ça me donnait une raison supplémentaire, non seulement de ne pas m’ennuyer durant mon convalescence, et en prime de passer du temps avec lui.
Cela dit il a faillit s’étouffer quand il n’y a pas dix secondes, quand je lui ai présenté l’établissement. La raison en était très étonnante :

« Kioshi ? Comme… Yamada Kioshi, le Rokudaime Kazekage ?! » Demanda-t-il sitôt qu’il pu de nouveau parler.

« Bah oui, il me ne semble pas que ce soit un nom très répandu … Ah je sais, j’ai compris. Tu t’étonnes que moi j’ai pu le rencontrer et pas toi, c’est ça ? » Fis-je en prenant un air frimeur, adosser à ma chaise. « Que veux-tu mon chou, c’est le talent, rien de plus. Hihi, nan il doit certainement y avoir aussi le fait que je ne fasse partit d’aucun village, contrairement à toi. Du coup je dois sembler moins menaçante. Une erreur que beaucoup commettent … » Ajoutai-je en tirant la langue.

« Je ne sais pas si je dois être impressionné ou dépité par ta capacité à prendre ça à la rigolade … » Répondit-il avec un air à la fois lassé et rassuré. « Si tu pouvais me raconter tout ça rapidement, avant que je ne commence à transformer ce repas en interrogatoire, ça m’arrangerait …

- Ohoh, attention tu pourrais presque être menaçant comme ça. » Un petit rire ponctua la tirade avant que je ne reprenne un semblant de sérieux.

Je lui racontai absolument tout, dans les moindres détails depuis la partie avec le combat contre Satoshi et Hebi, jusqu’à la rencontre d’un Kioshi sauvage tournant autour de quelques poulets fraichement grillés. Evidemment j’omis les infos concernant le Kyomu, Red et les autres, mais par contre je ne me gênais pas pour rajouter la rencontre d’un type vachement bizarre et encombrant, qui portait le nom d’Isnajh. Je n’avais quasiment pu avoir aucune info à son sujet, mais peut-être que Yusei en aura plus à cette annonce. Au final il semblait nettement plus surpris par le fait que je puisse rencontrer des types pareils et m’en sortir à la fois sans le moindre pépin majeur, et sans y placer plus d’importance que ça.
Ma naïveté, parait-il, faisait partit de mon charme, et pourtant non c’était tout naturel. Il n’y avait rien d’exceptionnel à rencontrer un Kazekage dans un restaurant, si ? Je ne sais pas, il pourrait tout aussi bien être en vacances. C’est énormément de pression le poste de chef de village, normal qu’il veuille décrocher par moment. Non ? Bon …
Avec un aparté le temps de commander, la conversation vira ensuite sur mes précédents conseils sur son combat, son point de vue, et cette stratégie qui lui permettait d’économiser du chakra ? Qu’est-ce donc que cette supercherie ? Il y a des techniques qui permettent d’économiser du chakra ? Au fil de ses explications, une idée germait progressivement dans mon esprit, celle de faire une équivalence avec mes os. J’avais déjà une base avec certaines de mes techniques mais sa façon de manipuler son pouvoir, ça pourrait me permettre d’exploiter encore mieux ce que je savais déjà faire. Mieux encore, il pourrait m’apprendre à le faire, et moi je lui apprends à mieux se déplacer au cours d’un combat. Ce serait donnant-donnant.

Le repas arriva peu après, et la discussion prit réellement des airs festifs, un repas entre amis tout ce qu’il y a de plus normal. Sans les détails du genre que je suis interdite de passage et de séjour dans les pays contrôler par Konoha, ou qu’il soit justement un fier et fidèle soldat de ce même village. Ou encore qu’on soit dans une des villes les plus males famées au monde. Non c’était un repas agréable, décontractant, autant pour les nerfs que pour l’estomac. Souvent je me surprenais à imaginer Yusei sous les traits d’une femme, et en fait non, même en homme il a du charme. Évidement il lui manque quand même une douce et moelleuse poitrine, mais même sans ça il a quelque chose. C’est d’autant plus étonnant qu’il n’ait encore personne. Ah non … non ce n’est pas étonnant, j’oubliais un détail crucial, il n’a absolument aucune affinité ni aucune compréhension avec le sexe féminin. Vous savez, cette petite antenne dans notre tête, cette espèce de sixième sens qui nous permet de deviner avec plus ou moins de succès ce que désire la personne en-face. Une faculté extrêmement utile sitôt qu’on doit faire du relationnel, et une chose qui faisait hélas cruellement défaut à notre ami konohajin.
Soudainement il s’excusa pour son comportement de l’autre jour, qu’il jugeait trop dur, parce qu’il était fatigué. Je tendis la main pour poser un doigt sur ses lèvres, lui intimant ainsi de se taire :

« Ne t’en pas, c’était de ma faute aussi, je n’avais pas à me mêler de ta vie privée. C’est une mauvaise habitude chez moi, toujours à venir mettre mon grain de sel partout et à chercher la petite bête. » Un petit haussement d’épaule avant de poursuivre. « Mais ne gâchons pas ce moment avec ces histoires. Je ne sais pas toi, mais personnellement j’ai passé un excellent moment, vraiment. Pouvoir se décontracter, se vider la tête sans avoir à s’inquiéter de quoi que ce soit. Ça faisait si longtemps que ça n’avait pas été possible, merci beaucoup Yusei. »

Lui lançant un sourire sincère, je vins me saisir de mon verre d’eau et le vida d’une seule traite. Piouf, ça fait franchement du bien. Le ventre plein, sereine, manque plus qu’une petite sieste, et ce sera parfait.
Un flash illumina soudainement la pièce, rapidement suivit par un puissant grondement, puis peu après par la pluie tombant en corde.

« Chier, j’aurais aimée qu’on se balade tranquillement dans les rues, pour digérer et puis poursuivre cet agréable rendez-vous ailleurs. On aurait peut-être eu droit à un feu d’artifice, depuis les toits de gratte-ciels c’est magnifique. Mais bon, c’est mort … Ah mais tu as peut-être des obligations toi ? Avec ton village, ou pour les combats ? »

Le serveur intervint entre temps pour récupérer les assiettes quasi-vides et les plats.

« J’y pense, ça te dirait qu’on s’entraine tous les deux ? Je pourrais te montrer des astuces pour mieux bouger sans te fatiguer, et tu pourrais me montrer ce que tu sais faire avec ton truc. »

Le serveur nous regarda avec un air très surpris, surtout moi à vrai dire, et il me fallut quelques secondes pour comprendre que mes propos pouvaient être interprétés totalement différemment.

« Non non non ! C’est pas du tout ce que je voulais dire ! Enfin si mais pas dans ce sens-là ! Ah putain vous avez tellement l’esprit mal placé ! »

S’en suivit une crise de fou-rire à gorge déployée, les mains sur les abdos, à se tortiller sur place. J’entendis à peine le travailleur demander si nous voulions un dessert, et la réponse fut aussi difficile à sortir qu’à être comprise. C’était un oui suivi d’un truc au chocolat. Est-ce qu’il aura compris la même chose, surprise.
Revenir en haut Aller en bas
Iwa
Bakushô Kazuya
Bakushô Kazuya
Informations
Grade : Jônin - Bras droit du Tsuchikage
Messages : 1007
Rang : S

Il court il court le furet [pv: Yusei] Empty
Message(#) Sujet: Re: Il court il court le furet [pv: Yusei] Il court il court le furet [pv: Yusei] EmptyVen 7 Oct 2016 - 11:42

Il fallait croire que j’avais sous-estimé très clairement à quel point Milly attachait une quelconque importance aux principes et protocoles qui font ce monde. Elle ne comprenait clairement pas pourquoi j’étais si surpris de croiser un Ex-Kazekage si éloigné de Suna, et surtout confirmant mes soupçons sur l’homme lui ressemblant qui participait au tournoi. Elle me raconta également l’information qui me manquait pour comprendre entièrement ce problème qu’était son bannissement des terres de Hi : sa version des faits. De ce que j’avais pu interpréter de Milly, je pouvais conclure une chose : elle était beaucoup trop franche et honnête. Il était impossible pour elle de mentir, ne pouvant faire qu’omission de certains détails, que je ne m’imposai pas à lui soutirer. Tant que cela ne concernait pas Konoha, je n’avais aucune intention de la forcer. Je comprenais bien qu’en tant que Kunoïchi errante, il y avait sans doute plusieurs choses qu’elle faisait pour survivre… Mais c’était sa vie, et tant qu’elle n’entrait pas en conflit avec la mienne, j’avais choisi de la laisser faire.

Toujours était-il que maintenant que je l’avais écouté, je comprenais en effet ce qui s’était passé : peut-être était-elle réellement avec l’envie de rencontrer Miko sans causer de vagues, mais étant donné les circonstances de la rencontre, ainsi que son passé, je ne pouvais que comprendre les raisons qui ont poussé Satochi à être méfiant. Cependant, il fallait aussi avouer que ma sympathie à l’égard de la blonde aurait plus facilement joué dans la balance, si je m’étais retrouvé là-bas. Hélas, j’étais chez les Yôgan à ce moment, donc impossible de pouvoir intervenir. Je remarquai également comme une sorte de brûlure à son cou, devinant d’où elle provenait. Je soupirai en me disant que Satochi avait fait un bon effet de zèle pour le coup, et était complètement tiraillé pour savoir qui avait raison dans cette affaire.

Puis, alors que je voulais retourner sur un autre sujet gênant, considérant mon comportement comme déplacé concernant mes accusations sur sa vie sentimentale, je fus interrompu par le passage d’un doigt sur mes lèvres. L’observant brièvement, alors qu’elle s’était penchée pour pouvoir m’atteindre, j’observai son expression alors qu’elle s’excusa à son tour, voulant interrompre une potentielle discussion qui risquait de dégénérer. La remerciant mentalement, je me surpris à contempler son sourire si sincère, si innocent, si… Simple. J’en oubliai presque que cette femme était une combattante aussi aguerrie que moi, capable de démolir le plus massif des opposants. Elle arrivait si facilement à se détacher du monde, à vivre sa vie simplement, sans se soucier des problèmes politiques et autres. Bien que je ne partage pas sa vision, je ne pouvais qu’admirer sa force de caractère.

Soupirant, me rendant compte que bien malgré moi, j’avais fait d’une potentielle ennemie de la nation une de mes plus proches amis, je ne pouvais m’empêcher de sourire, comme pour me moquer de moi-même. Moi que l’on décrivait si droit et si respectueux des protocoles, je trouvais en une errante plus de confort que parmi les Konohajin. Me sortant de ma torpeur, le bruit sourd d’un éclair résonna à l’extérieur, indiquant ainsi la présence d’un orage imposant. Milly fut la première à réagir, annonçant qu’elle comptait me trainer encore dehors pour me balader, voire même pour s’entrainer. Je ricanais à cette idée. Tout ce que je voulais, c’était retrouver mon pieux après tout ceci. Non pas que sa compagnie m’agaçait comme la dernière fois, bien au contraire, mais l’affrontement précédent était assez éprouvant, et un repos mérité s’imposait. Je remarquai cependant qu’il y avait comme un quiproquo avec le serveur, mais ne compris pas réellement sur quel sujet. Les regardant avec incompréhension, j’attendis que Milly arrête de rire pour répondre d’un ton neutre.


« - Désolé, mais je suis fatigué avec ce qui s’est passé plus tôt. Je me sens pas capable de continuer sur cette lancée toute la nuit, bien que je saches que ça te ferait plaisir. »

A ça, je vis le serveur plus tôt perdre l’équilibre de son plateau, le laissant tomber au sol, alors qu’il semblait me dévisager. Je fis l’aller-retour entre Milly et ce dernier, essayant de comprendre, et me rendit compte que je n’avais pas donné ma commande. Je l’informai ainsi que j’aimerais quelque chose de frais et fruité. Restant quelques secondes encore à m’observer, il se releva avant de prendre son chemin. Arquant un sourcil, je me tournai à nouveau vers la blonde en me resservant un verre d’eau, le buvant.

« - Je suppose que venir dans un tel état dans un restaurant n’était pas le plus avantageux. Je suis encore un peu en sueur après l’effort fourni avant. »

Ça, et mon accoutrement empli de bandages et blessures, en plus de ma veste déchirée dans le dos, on pouvait bien se demander d’où je sortais. On aurait dit que je sortais d’un hôpital après que je me sois fait attaquer en forêt, ou que j’étais un prisonnier en cavale, je pense qu’ils m’auraient cru. Cependant, je sentais légèrement être observé, comme si l’attention se portait à notre table… Cela doit être la fatigue. En attendant ainsi la suite de nos commandes, je continuai à parler combat, semblant être le sujet qui permettrait à nous deux de continuer sans être mal à l’aise.

« - Si l’on doit faire ça ensemble, crois-moi, j’irai à fond jusqu’à l’épuisement. »

« - Je pense cependant que le meilleur angle pour ce genre d’action, c’est par derrière. De quoi surprendre facilement. »

« - Tu feras gaffe cependant, un faux mouvement, et tu risques de te prendre une giclée... »

Au fur et à mesure de la conversation, alors que nos desserts étaient enfin arrivés, je pouvais sentir cette impression d’être épié qui grandissait. Tournant la tête autour, je vis des gens chuchoter, mais semblant plutôt regarder ailleurs. Etrange… Même certains serveurs, n’ayant rien à faire, semblaient tourner autour de notre table plus souvent. Enfin, le repas était terminé, laissant Milly payer (puisqu’elle m’invitait) je réfléchissais un instant à la suite. Observant dehors, je pense qu’il était temps de rentrer. J’avais des choses à faire, et du repos à récupérer. Cependant, je me dis également que Milly ne devait pas avoir grand argent, ni de quoi se payer une chambre de passage, si quand bien même elle accepterait de s’en payer une. Je ne pouvais me permettre de la laisser dormir dehors avec un temps pareil. Réfléchissant à une solution, je me rappelai que Takeo, étant gravement blessé à cause de son affrontement, devait encore être à l’infirmerie, ce qui voulait dire que je serais seul ce soir. Soupirant, maudissant mon sens moral, je me tournai vers elle.

« - Je supposes que tu n’as nulle part pour dormir ce soir… Si tu veux, on peut partager ma chambre.
- Pour l’amour de-Continuez votre conversation là-bas alors ! »

Me tournant brusquement vers la source sonore, je vis tout le monde me regarder avec des yeux de merlan-frit, et un teint rouge. Je penchai la tête d’incompréhension en les observant. Ils étaient vraiment étrange ici… Une fois la somme payée et sortis du restaurant, je lui indiquai la direction, ainsi que la fenêtre de ma chambre. Je doutais que le réceptionniste ne l’autorise à rentrer si elle n’avait pas payé sa chambre, donc je devrais faire en sorte de la faire rentrer en douce. Après quoi, nous courûmes rapidement, sous la pluie, afin de rejoindre le bâtiment proche du restaurant, heureusement. Une fois à l’intérieur, je fis en sorte de me précipiter vers ma chambre pour voir si elle avait bien réussi à rentrer. Constatant que ce fut le cas, je soupirai pour prendre mon souffle.

« - Bon… Ca ne te dérange pas que je prenne une douche en premier ? Il doit y avoir des vêtements styles peignoir si tu veux te changer. Je suppose que ce n’est pas l’idéal les vêtements trempés… »

Je détournai mon visage rapidement, n’ayant pas tourné mon attention sur elle, mais devinant qu’étant donné sa tenue, cela risquait visiblement de ne pas être des plus, comment dire… Ethiquement possible d’essayer de la regarder. Secouant rapidement la tête, j’agrippai de quoi me changer, et m’en allait vers la salle de bain, pour une douche bien méritée.


Dernière édition par Yôgan Yusei le Sam 15 Oct 2016 - 10:02, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Suna
Kaguya Milly
Kaguya Milly
Informations
Grade : Genin
Messages : 1600
Rang : A+

Il court il court le furet [pv: Yusei] Empty
Message(#) Sujet: Re: Il court il court le furet [pv: Yusei] Il court il court le furet [pv: Yusei] EmptyLun 10 Oct 2016 - 12:27

Spoiler:

Yusei ricanait également, et ça se voyait que le serveur ne savait plus où se mettre. Il attendait la commande du jeune homme balafré, son code de travail l’obligeant à rester poli, courtois et surtout patient, car après tout le client est roi.
Et là devinez quoi, le Konohajin en rajouta une couche, voir même plusieurs ! Chacune de ses phrases où il me faisait comprendre qu’il préférait se reposer, absolument toutes avaient la très forte probabilité d’être mal interpréter. Son air innocent et interrogateur en plus, j’en venais parfois à me demander si toutes ces allusions à des rapports sexuels bestiaux ne cachaient un désir pleinement existant et refoulé depuis trop longtemps. Sérieusement, avec ses tournures de phrase on passait pour un couple qui passe plus de temps à forniquer à faire autre chose. Pire encore, je passais pour celle qui l’épuisait à toujours lui en demander plus. Bah voyons !
Il commanda quand même une salade de fruit pour le dessert au milieu de toutes ses élucubrations, ce qui permit au serveur de s’enfuir sans le montrer avant de provoquer une catastrophe. Ce ne fut pas le cas des clients autour, qui ne manquaient pas une seule des remarques du ninja, provoquant ainsi de plus en plus de regards fixés sur nous. J’eus beau faire de petits signes de la main pour demander à Yusei de réduire le volume de sa voix, voir même de se taire tout simplement, il ne semblait ni comprendre la signification, ni saisir les quiproquos qu’il créait lui-même. Bon sang il est encore plus naïf que moi !

J’avalai rapidement mon dessert sitôt qu’il fut servi et alla payer au comptoir, m’excusant au passage et à voix basse pour le dérangement. Mais le mal était fait. J’étais fichée comme …

« Je suis supposés que tu n’as nulle part pour dormir ce soir … » Rajouta Yusei soudainement, son air tout à fait naturel sur le visage. « Si tu veux, on peut partager ma chambre.

Inévitablement mes pommettes rougirent, et tandis que même les autres clients du restaurant nous gueulaient dessus pour que – je cite – on aille finir ça ailleurs, je ne pris même pas le soin de repasser par notre table avant de sortir. C’était marrant au début mais les meilleures blagues sont toujours les plus courtes, hors là ça n’était plus franchement drôle. Et puis comment il fait pour ne rien comprendre de la situation ? C’est dingue ça. A croire qu’il n’a jamais eu le moindre lien social avec le sexe opposé depuis sa naissance …
Une fois dehors il me guida jusqu’à son hôtel, sous une pluie battante, où chacune des gouttes est assez grosse pour vous tremper jusqu’au corps si tenté que vous n’avez rien prévu de particulier pour vous en protéger. Fort heureusement, ce que je portai n’étais pas blanc, ça évitait ainsi une transparence et un malaise supplémentaire. Nous voilà devant le bâtiment, hélas comme je n’avais techniquement rien à y faire, je ne pouvais pas entrer comme n’importe quel client. Tandis que le konohajin passait par le chemin classique et officiel, moi je grimpai en deux sauts jusqu’à sa fenêtre, l’ouvrit et entrai dans sa chambre comme si de rien n’était. J’aurais pu faire carrière dans le cambriolage …

Le loueur des lieux arriva peu après, par la porte. A l’intérieur, deux lits séparés et des affaires bien distincts de chaque côté. J’en déduisis qu’il était venu à Kawa accompagné, hum et il ne s’agissait pas d’une femme, à en croire ce que je pouvais voir et que je ne décrirais pas.
Le Yogan indiqua où je pourrais trouver de quoi me sécher et avertit que lui irait prendre une douche. Je lui fis signe de la main qu’il pouvait y aller sans s’inquiéter et attendis qu’il se soit enfermé dans la pièce voisine pour ouvrir le placard indiqué. Un peignoir, mouais. Et il n’y a rien d’autre ? Bon sang j’ai de plus en plus l’impression que ses allusions au restaurant n’étaient pas si innocentes que ça. L’eau coula dans la douche, faisant un bruit significatif dans toute la chambre. La voie est libre donc. Je me déshabillai et déposai mes vêtements trempés sur le radiateur sous la fenêtre, cette dernière étant à nouveau clause évidemment. Mes os formaient mes sous-vêtements, comme toujours, avec des cotes rallongées de chaque côté de la poitrine pour dissimuler le sommet et maintenir en place le tout ; et un semi-arc au niveau de l’entrejambe en remplacement de la version textile.

Soudainement j’entendis la porte de la salle de bain se rouvrir dans mon dos. Sans chercher à comprendre la raison, j’attrapai la première chose à portée – à savoir une chaussure – et la lui balançai de toutes mes forces en travers du visage. Après quoi j’attrapai le peignoir en l’arrachant presque de son cintre, l’enfilai et courus constater les dégâts.

« Oh pardon, pardon pardon pardon. Yusei ? Ça va ? Allo, Yusei ? Hey oh crétin de puceau on se réveille ! M’oblige pas à te faire du bouche-à-bouche ou tu vas t’en prendre une. »

Je vins poser sa tête sur mes cuisses, mes genoux servant de support à ses épaules, et constatai des dégâts. J’y étais allée un peu trop fort, on pouvait presque lire la marque de la semelle imprimée sur son visage. Pour ma défense il n’avait pas à ressortir aussi vite. C’est de sa faute aussi, il était pourtant au courant que niveau timing ça ne passait pas … Je lui tapotai doucement les joues, souhaitant qu’il se réveille rapidement sans que je n’ai à passer par la case réanimation. Après toutes les conneries sorties tout à l’heure, ce serait un comble. Surtout que oh punaise, il est en caleçon. Non non non je refuse.

« Yusei, Yusei, Yusei … » Progressivement j’augmentai la puissance de mes petites frappes. « Réveilles-toi bordel de putain de merde de con de saloperie de chiotte ! »

Toujours rester très féminine, c’est important. Je me redressai soudainement, cessant du même coup de me servir de son front comme repose-poitrine, quand il émit un signe de vie.

« Parfait ! Tu m’as faite peur abruti ! C’est quoi ces manières, de chercher à espionner les filles qui se changent oh. C’est tout sauf gentleman ça. Et encore j’ai été sympa, t’aurais pu en mourir. » Je m’extirpai de là, le laissant gérer la suite et rabattait la capuche du peignoir pour me sécher les cheveux. « File te laver et en vitesse. Aller oust, du vent. On parlera du restaurant ensuite, tu es allé un peu trop loin et j’ai l’impression, ou du moins je l’espère, que tu ne t’en ais même pas rendu compte … »

Un soupire, et j’allai m’installer sur l’un des deux lits, récupérant un livre qui trainait là, les jambes en tailleur et le dos contre le mur, commençant à feuilleter les pages d’un air absent.
Revenir en haut Aller en bas
Iwa
Bakushô Kazuya
Bakushô Kazuya
Informations
Grade : Jônin - Bras droit du Tsuchikage
Messages : 1007
Rang : S

Il court il court le furet [pv: Yusei] Empty
Message(#) Sujet: Re: Il court il court le furet [pv: Yusei] Il court il court le furet [pv: Yusei] EmptySam 15 Oct 2016 - 15:46

La situation avait beau être énoncée pour ma part avec un svelte et un calme qui me caractérisait souvent à l’extérieur, dès le moment où je passai la porte de la salle de bains, m’assurant que cette dernière fut fermée, je couvrais mon visage rougi de malaise. Qu’est-ce qui m’avait pris de l’inviter dans ma chambre ? Je ne m’appelai pas Genji, c’était lui qui faisait ce genre d’offre ! D’ailleurs, maintenant que je me repassai le moment où je l’avais annoncé, je comprenais un peu mieux pourquoi certains avaient mal réagi. On aurait cru que je l’invitai à « terminer cette soirée », comme l’aurait dit mon père… Par contre, je ne comprenais pas pourquoi ils avaient été aussi virulents à me le faire remarquer ainsi. Après tout, il me semblait que c’était la seule phrase un poil tendancieux que j’avais dit durant cette soirée, non ? J’étais en train de réfléchir, et mes seuls souvenirs de discussion concernaient surtout pour le combat… Étrange… Il faut croire que même dans une ville malfamée, les puritains restent.

Une fois calmé, j’allumai par réflexe la douche en premier, sachant qu’elle mettait pas mal de temps à arriver à une chaleur acceptable pour rentrer dedans. Je profitais ainsi de ce temps pour me dénuder, remarquant qu’une très légère douleur persistait, mais restait bien moins virulente qu’auparavant, ce qui était pour me rassurer. C’est à ce moment que je me rappelai ainsi d’un truc qui allait sans doute être gênant pour ma douche : mes bandages. Si je les foutais à la flotte, ils allaient sans doute se barrer. Changer les pansements moi-même ne m’aurait pas dérangé, j’avais suffisamment de chakra pour invoquer un clone et me changer moi-même, mais je n’avais pris que de quoi avoir un bas de vêtement de nuit, et pas de rouleaux de rechange.

Soupirant ainsi, j’interrompis ma séance de déshabillage, alors qu’il ne me restait que mon sous-vêtement, et décidait de me rendre à l’intérieur de la chambre. Maintenant, je sais ce que vous pensez : est-ce que je ne m’étais pas rendu compte que Milly était en train de se changer ? Pour ma défense, j’étais fatigué et dans ma salle de bains. De ce fait, mon corps avançait à moitié en auto-pilot, et je ne pensais pas forcément à tout. Cependant, me rappelant qu’elle était tout de même ici, je fermais les yeux en rentrant dans la chambre, sachant bien que je ne devais pas la regarder, qu’elle soit en tenue mouillée, peignoir, ou que sais-je encore. Ouvrant ainsi la porte, je me dirigeai vers mon sac pour récupérer de quoi me soigner.


« - Je repars, je viens juste cherch- BLOAR »

Sortant ainsi de nulles parts, je sentis quelque chose me percuter au visage violemment, alors que j’avais tourné la tête, regard toujours fermé, pour lui parler. Mais pire encore. Bien que la douleur de l’objet inconnu était pas mal importante, c’était la force avec laquelle il avait été propulsé qui fit le plus de dégâts, car ainsi, ma tête recula et se cogna violemment contre l’armoire derrière moi.
Pendant un instant, j’étais dans le noir total, rendu inconscient à cause du choc. J’avais l’impression d’entendre la voix de Milly au loin, mais j’étais bien trop dans les vapes pour comprendre ce qu’elle disait. Étrangement, j’arrivais tout de même à conserver mon sens du toucher, et sentait une étrange chaleur et douceur au niveau de mon front… Avant d’avoir des picotements aux joues, accompagnés du bruit caractéristique des baffes, qui me sortit de mon état.


« - huurrr… Qu’est-ce qui… Aie… »

Je me relevai doucement en me frottant l’arrière de la tête, qui était-ce qui me semblait le plus douloureux pour le moment, alors que j’entendais vaguement Milly qui semblait me passer une soufflante. Comment ça, je voulais « espionner les filles »… Puis, l’illumination qui me réveilla soudainement, alors que je secouai rapidement la tête pour essayer de m’expliquer.

« - Mais pas du tout ! J’ai besoin de bandages, merde, tu crois vraiment que je vais laisser les trucs tomber comme ça ?! »

Me relevant subitement, je grognais rapidement en disant que j’étais pas de ce genre-là, que j’étais crevé, que ça faisait mal, et autres conneries pour me délester de toutes responsabilités quant à son offensive, avant d’attraper enfin les bandages, et également un Tee-shirt. J’avais l’habitude de dormir torse nu, mais je sentais bien que le faire avec elle risquait, une nouvelle fois, de l’énerver... Trop crevé pour ce bordel…
Laissant enfin l’eau couler sur ma peau, nettoyant sueur, saletés et plaies, je pouvais avoir mon premier moment de détente pure. Soupirant face à la sensation apaisante, je pris du recul sur ce que j’avais fait ce soir. Il semblerait que je l’avais offensé, mais je ne trouvais pas de réelles raisons à cela. Surtout que j’avais fait en sorte d’avoir des efforts pour elle, je rappelle que si ça avait été un autre Konohajin, il n’aurait peut-être pas hésité à la capturer, voire pire. Ma tête me faisait mal, entre la douleur et les réflexions, et je décidai d’abandonner pour le coup. Restait plus qu’à espérer qu’elle ne m’assassine pas dans mon sommeil.

Quelques minutes s’étaient écoulées, et j’étais enfin sorti de la salle de bains. Le bandage sur mon visage avait disparu, puisque le sang ne semblait plus couler, et que mon oreille était à présent entièrement opérationnelle, et celui pour mon dos avait été remis en place par l’aide d’un clone, caché sous un Tee-shirt dessinant la forme de mon buste, accompagné par un bas ample descendant jusqu’à mes chevilles. Vérifiant qu'elle était bien dans une tenue acceptable (et aussi qu’elle était désarmée), je pénétrais dans la chambre, me tenant la tête une nouvelle fois, alors que je m’asseyais sur le lit libre.


« - ‘Tain… T’étais obligée d’y aller aussi fort ? Je te rappelle que je sors d’un combat, pas au meilleur de ma forme. Comme remerciement pour l’hospitalité, j’ai connu mieux… Et pour la dernière fois, non, je ne t’ai pas maté, tu me prends vraiment pour le genre de type qui inviterait une amie pour profiter d’elle ainsi ? »

Bon, là j’étais revenu en mode « chieur », mais là, j’avais une bonne raison de la diriger contre elle : j’m’étais tout de même pris une pompe dans la gueule, c’est pas rien ! Soupirant un instant en me disant que c’était peut-être un peu trop tranchant comme argument, je m’installai sur le lit, dos sur l’oreiller pour rester assis, un genou plié pour m’y accouder, et regardai dans sa direction.

« - Et de quoi tu parles pour le restaurant ? On a juste parlé de combat me semble ? »
Revenir en haut Aller en bas
Suna
Kaguya Milly
Kaguya Milly
Informations
Grade : Genin
Messages : 1600
Rang : A+

Il court il court le furet [pv: Yusei] Empty
Message(#) Sujet: Re: Il court il court le furet [pv: Yusei] Il court il court le furet [pv: Yusei] EmptyLun 17 Oct 2016 - 12:19

Yusei se défendit de l’accusation qui lui était portée, prétextant n’être revenu que pour récupérer des bandages propres. Bah voyons, et puis même si ça avait été véridique, je n’avais aucun moyen d’en être absolument certaine. Je préférai donc garder le silence, l’ignorer et attendre qu’il ait fini de prendre sa douche. Qu’est-ce qu’il imaginait aussi ? C’est la première fois qu’un mec m’invite chez lui, même si techniquement ce n’est pas vraiment chez lui ici, mais pour une question de facilité on va dire que si. Donc c’est la première fois que je suis invitée chez un garçon, que je me déshabille sur place sans autre prétexte que le séchage de mes vêtements, et tout ça après avoir ricaner comme des dindes sur des quiproquos alambiqués ; comment ne pas se poser des questions ensuite ? Est-ce qu’au moins il était réellement naïf à ce point, ou bien est-ce que ce n’était qu’un masque, un rôle ? Je dois bien vous avouer que j’ai quelques doutes.
Après tout, Yusei a beau être le garçon avec qui je me sens le mieux parmi tous ses homologues masculins, je ne le connais pas tant que ça. Il faut dire aussi qu’on n’a pas franchement eu le temps de beaucoup se parler, de beaucoup échanger.

Le revoilà, qui sort de la salle de bain en amenant une fumée de vapeur avec lui, tout propre et débarrasser de la crasse, de la sueur et du sang de son combat. Un tee-shirt moulant recouvrait son torse, à travers duquel on devinait par endroit la position des bandages neufs, et un pantalon large pour le bas. Je ne manquai pas de lorgner sur ses pectoraux en relevant les yeux du bouquin, quand il s’installa sur son propre lit, me faisant face avec un oreiller dans le dos.
Aussitôt il se plaignit à nouveau de l’attaque soudaine qu’il avait subie, me reprochant mon manque de gratitude pour son hospitalité, et que je lui colle l’étiquette du pervers obsessionnel. J’haussai les épaules en replongeant dans le livre. Un ouvrage très étrange d’ailleurs, où il était question de Pirates, d’esclavage, de deux femmes qui refusent leur destin et finissent brigandes en haute mer. Pourquoi pas.

« Et de quoi tu parles pour le restaurant ? » Ajouta le Konohajin, la tête posée dans sa main, cette dernière appuyée contre son genou, lui-même replié pour servir de repose-coude. « On a juste parlé de combat me semble ?

- C’est dingue, t’es si naïf que ça ? Punaise, moi qui pensait être un cas désespéré dans le domaine. » Répondis-je en souriant, refermant l’ouvrage pour le poser à côté d’un tas d’affaire qui ne m’appartenait pas. « Mais ça te donne un air que j’apprécie, alors soit. Remémores-toi la scène du resto, et toutes les âneries que tu as pu sortir. Il n’y a rien qui t’a semblé déplacé ? Plus de la moitié de tes phrases avaient un double-sens sexuel. En gros tu nous as décrit comme un couple ayant une vie sexuelle extrêmement riche et actives. Et plus encore, tu m’as décrite aux yeux du personnel et des clients, comme une nana accro à ce genre d’activité … »

Je marquai une pause pour lui laisser de temps de se replacer dans le contexte, d’imaginer la scène avec un point de vue extérieur, pendant que moi-même je me demandais comment il serait possible que je me retrouve à faire l’amour avec lui. Enfin, avec lui ou avec un autre homme hein. Difficile à imaginer, je ne voyais pas en quoi les hommes avaient quelque chose d’attirant. Ni repoussant bien entendu, mais je ne sais pas. Une femme c’est beau, c’est gracieux, les courbes, les formes, poitrine, fesses, ventre, tout ce qui faisait d’une femme, une femme justement. Alors qu’un homme … Bah c’est droit quoi. Certes il y a des muscles et en tant que Kaguya, on aime ça. Mais voilà c’est tout. Ah oui, ils ont ce … ce truc entre les jambes en plus … Il faut que je questionne une hétéro, rien que pour essayer de comprendre ce qu’il y a d’attirant sexuellement chez un homme.

« Je vais sans doute te paraitre déplacée, et je m’excuse d’avance si ça te blesse, mais ça m’a pas mal dérangée, cette scène au restaurant. Au début c’était marrant, on mélangeait le combat avec un sujet nettement plus intime, mais tu y es allé trop fort ensuite et à trop forte dose. Ce qui explique que l’on se soit quasiment fait jeter à la fin … Alors je t’aime beaucoup et j’apprécie grandement passer du temps avec toi, surtout que c’est terriblement rare. Mais s’il te plait, à l’avenir évite de sortir à nouveau des bourdes pareilles, d’accord ? Tu es mon ami, pas mon petit copain … Et puis je doute que Miko soit franchement ok pour qu’une fugitive sorte avec un de ses meilleurs éléments. »

Un petit sourire apparu sur mes lèvres mixant un air gêné avec une touche d’humour. Un silence gênant allait s’installer si ni lui ni moi n’enchainions, et ce serait particulièrement désagréable. Je claquai de ma main sur mon genou, comme pour faire une transition et changer de sujet.

« Pour parler d’autre chose, parce que là ça devient un peu trop embarrassant, si tu veux bien on va revenir sur mon problème. Maintenant tu sais ce qui s’est passé à Suna, et pourquoi je me retrouve avec la voix qui faiblis par moment. Satoshi n’y est pas allé de main morte alors que j’ai fait mon possible pour ne blesser personne. Hebi aurait clairement mérité de mourir par contre. Ce petit merdeux arrogant a cru pouvoir m’affronter, et pourquoi ? Parce que selon lui je ne suis pas digne de Kiri, alors que lui est à Konoha ! Ahah enculé va ! Une pauvre merde ce gosse, rien de plus ! Il a fui comme tous les lâches de Samui et Gekei, il a fait dans son froc devant les Furyous et il vient me parler ensuite ?! Quelle pauvre loque. Mais bref, je voulais retrouver Miko, j’avais beaucoup de question à lui poser à propos du Shoraizen, de ce qui s’était réellement passé, des détails de toute cette histoire. Après tout, c’est elle qui a tué notre leader … »

Je marquai une pause, me demandant si je pouvais continuer de tout lui révéler ou non. Après tout nous vivons dans un monde hostile.

« J’ai reçue, peu après être arrivée dans cette ville, la visite de deux Konohajin qui m’apportait une lettre de l’Hokage. La classe t’as vu, une lettre rien que pour moi, avec deux coursiers. Et dedans Miko répondait à la plus part de mes questions, sans même que j’eus besoin de les poser. Ce n’est pas exactement ça mais bon. Elle a bien précisé de ne pas répondre, et que je n’avais plus le droit de poser ne serait-ce qu’un orteil dans l’un des pays contrôlés par le village de la feuille. Mais tu me connais, ne me dit pas ce que je dois faire. Du coup je lui ai répondu, précisant bien mon point de vu dans tout ça et que ce n’était qu’une énorme méprise. Je lui ai même offert un cadeau, mais depuis je n’ai plus de nouvelle … je ne sais même pas si elle l’a lue … Tout ça c’est à cause de Kurasa. T’as en a sans doute entendu parler si tu as lu les rapports. C’est à cause de lui que tout à déraper. Lui et le fait que j’ai refusé de suivre Satoshi les mains dans le dos et un sceau de bridage chakrastique sur l’épaule … Lui voulait la mort de Miko, moi juste lui parler. Satoshi a préféré ne pas prendre de risque. A sa place j’aurais réagis pareil, mais bon du coup ça pose problème. J’aime Konoha et j’ai pas mal de connaissance là-bas, toi inclus. Savoir que je ne pourrais plus jamais y aller sans y risquer ma peau … »

Je baissai les yeux, à la fois triste et lasser d’une telle injustice.
Revenir en haut Aller en bas
Iwa
Bakushô Kazuya
Bakushô Kazuya
Informations
Grade : Jônin - Bras droit du Tsuchikage
Messages : 1007
Rang : S

Il court il court le furet [pv: Yusei] Empty
Message(#) Sujet: Re: Il court il court le furet [pv: Yusei] Il court il court le furet [pv: Yusei] EmptyJeu 20 Oct 2016 - 9:04

Si je pensais vraiment que ma tête ne pouvait pas me faire plus mal que lors de mon affrontement au tournoi, où j’eu tout de même l’oreille interne saignante, plusieurs maux de têtes, et des coupures au-dessus de l’arcanes (heureusement évitée), et bien je me trompai grandement. La frappe de Milly avait eu raison de tous mes maux précédents, la trace de la chaussure me démangeant encore légèrement, et mon nez me donnant l’impression qu’il avait été enfoncé (ce que je me rassurai en observant le miroir de la salle de bain que ce ne fusse pas le cas). J’avais beau fait en sorte de ne pas causer de problèmes, et ce, malgré le fait que je sois au courant de certains inconvénients dans le fait de partager une chambre avec une femme, je ne suis pas totalement débile non plus, mais elle semblait être plus que méfiante pour une raison obscure…

Raison qui finalement, alors qu’elle daignait enfin répondre à mes questions. Elle commença en m’appelant naïf, chose que je ne pus m’empêcher de réagir intérieurement, m’énervant d’une telle accusation de sa part. Puis, au fur et à mesure, la colère laissait place à l’interrogation, puis à la gêne. Comment ça, j’avais fait des doubles sens tendancieux durant ce repas ?! Ce n’était pas possible pourtant, je pensais à tout sauf à ce genre de choses ! Comment pouvait-elle s’imaginer que j’avais… Puis, je me réécoutais, prenant le temps de voir les tournures de mes phrases. Et au fur et à mesure que je repris la conversation, en partant du regard étrange du serveur, je pouvais sentir mes yeux s’écarquiller, ma bouche se figer ouverte, et surtout, mon teint bronzé virer au rouge vif.

Je l’écoutais donc parler, mais n’osait même plus la regarder, mes genoux ramener contre moi et mes mains cachant mon visage. Je me revoyais réagir comme la fois où j’avais dormi avec Aru (POUR LA MISSION, PAS COMME VOUS PENSEZ !) et que je m’étais réveillé après l’avoir « dragué ». J’ai beau me considérer comme quelqu’un capable de tenir tête aux plus fortes personnalités et ne pas flancher face à des adversaires puissants… L’idée d’avoir déshonoré une femme a tendance à me hanter… Sans doute traumatisme de ma mère qui m’a bien fait rentrer dans le crâne (au sens propre) qu’il ne fallait pas jouer avec elle.
Mais bon, pour le cas présent, je ne considérais pas vraiment Milly comme… Enfin si, elle a indéniablement une figure féminine… Mais au vue de ses préférences que j’avais très clairement devinées dès notre rencontre, je ne pensais pas vraiment la voir comme n’importe quelle autre. Je ne doute pas qu’elle peut être une femme sympathique à vivre, le repas que nous avions partagé me l’avait clairement démontré, mais… S’accrocher à ce type de relations en sachant que ça ne mènerait à rien n’était pas mon genre, du fait que je la voyais plus comme une amie qu’autre chose à présent.

Ce moment gênant passé, alors que j’avais acquiescé mécaniquement à sa question, sans vraiment l’entendre (remarquant juste le ton montant significatif), j’étais concentré plutôt sur le matelas sous mon corps, semblant être le plus intéressant de la pièce. Mais le claquement venant du côté de la blonde réussit à me sortir de mon moment de blocage, ramenant mon intention ainsi vers elle. Je ne savais pas si je devais la remercier d’avoir réussi à changer de sujet dans ce moment pesant, ou alors avoir de l’empathie pour elle à cause de la discussion choisie. Elle était ainsi revenue sur les raisons de son bannissement des terres du feu, son affrontement face à Satochi, ce qui avait provoqué ce désordre, des choses que j’avais donc lu via les rapports donc…

Elle revint ainsi également sur l’origine du bordel : son rapport avec Miko à cause de l’assassinat de Sabakyô Seito, Chef de l’ex-organisation du Shoraizen. Je lui avais expliqué que l’actuelle Daimyô était sans doute une infiltrée de l’organisation, dans le but justement d’attendre le bon moment pour agir, mais elle préférait entendre les mots directement de sa personne… Elle me confie également que son ordre de bannissement lui a été remis via une lettre de Miko directement à sa personne, chose que j’ignorais. L’observant brièvement, je pouvais voir la peine dans sa voix, alors qu’elle avait fini son histoire, ne laissant qu’un silence pour mes réflexions. Les tensions puériles précédentes avaient disparu, pour laisser place à des pensées sur ce quoi faire. Je contemplai les mots racontai, et n’arrivait qu’à une simple conclusion : elle ne mentait pas. Chacune de ses déclarations étaient sincères, venant du fond de son cœur. J’étais ainsi arrivé à une conclusion, et soupirai déjà des emmerdes dans lesquelles j’allais me lancer…

Profitant du fait qu’elle semblait perdue dans ses propres pensées, je changeai de position sur le lit pour plonger une main dans mon sac. Cherchant quelques instants, et content de voir que l’objet que je voulais prendre était intact comme toujours, je me levai afin de me mettre debout à côté de la blonde, lui tendant ainsi ce que je tenais en main : une photo, sur laquelle se trouvaient moi et les trois autres membres de la première Ryutama, bras dessus les épaules des autres et tout sourire.


« - Il s’agit d’un de mes biens le plus précieux. Dessus se trouvent les meilleurs amis que j’ai connus. »

Profitant du fait qu’elle regardait la photo, je m’asseyais au bout de son lit, coude sur les genoux, à observer le mur en face de moi, ne préférant pas la regarder pour ce que j’allais raconter.

« - La brune s’appelait Megumi, tu l’aurais aimé. Toujours partante pour une bonne bagarre et aller espionner les filles aux bains publics. L’autre brun, c’était Genji. Toujours à jouer les beaux parleurs, mais excellent cuistot. C’est lui qui avait fait le repas que l’on a mangé lors de notre première rencontre. Puis vient Satsuki, la plus tranquille du groupe, toujours à regarder en riant nos combats, pour les écrire et les utiliser pour son livre, et… Je devais avouer qu’elle était sans doute la fille pour qui j’avais le plus d’affection à l’époque… A nous quatre, on formait une équipe Shinobi prête à tout affronter… Ou du moins, nous le pensions… »

Quelques instants de silence alors que je m’apprêtais à raconter la plus dure partie de cette histoire. Cela avait beau faire plus d’un an, cela restait aussi difficile à reporter les faits. Les mains serraient l’une contre l’autre, la tête était plus tombante, mais je continuai sur le même ton qu’avant.

« - Nous étions partis en mission pour traquer des criminels, mais nous manquions d’informations sur leur nombre, ce qui fait qu’on s’était retrouvé rapidement surpassés. J’avais beau voir la chose, je ne voulais absolument pas reculer face à l’adversité. Cela a fait qu’au lieu de fuir pour un repli stratégique, nous avons tenté notre chance… Ils sont tous morts par épuisement, achevés par le peu d’ennemis qui restait… Si mon père n’avait pas eu la chance de passer par là, j’aurais fini avec bien pire que ceci. »

A ma dernière phrase, ma main se posa sur la cicatrice de ma joue, alors que je désignai toutes les traces de sabre que mon corps avait pu subir. Je revoyais encore Genji qui nous demandait de nous barrer pendant qu’il mourrait sur place… Je revoyais les têtes arrachés et sans vie de Satsuki et Megumi montrées à mon visage alors que leurs assassins riaient… Je ravalais une nausée naissante et pris quelques temps pour me reprendre, ignorant les regards de Milly.

« - Il y a plusieurs raisons pour lesquelles je te raconte ça. Tout ceci s’est passé deux mois avant la fin du Shoraizen, ce qui explique mon attitude. Je sais que ça ne la pardonne pas, mais je voulais au moins te le faire comprendre… Et la seconde raison est parce que… Je te fais confiance. »

Je relevai la tête vers elle, essayant de forcer un sourire après tout ce que j’avais raconté. Je sais que le fait que je me permette de parler librement avec elle le montre déjà, et encore plus, le fait que j’ai accepté de la faire venir ici, alors qu’elle aurait bien pu profiter pour se barrer pendant que j’étais sous la douche, emportant mes affaires, voire essayer de me tuer pendant mon instant de faiblesse… Mais elle ne l’a pas fait. Et parfois, le dire vaut mieux que le montrer, pour confirmer les doutes. Relevant le buste, mes mains se trouvaient à présent sur le matelas, légèrement en retrait pour me servir d’appui, alors que je regardais en l’air, dans le vide en face de moi.

« - Je ne penses pas que tu sois quelqu’un qui puisse mentir pour obtenir ce qu’elle veut. Tu es plutôt du genre à être franche, peut-être trop, et à montrer tes convictions pour les faire accepter par les autres. C'est pourquoi… Je sais que je peux te croire pour ce qui s’est passé à Suna. Cela ne devait être qu’une méprise dans le feu de l’action… C’est pourquoi je te demanderais que deux choses : être patiente, et me faire confiance… Car je ne sais pas combien de temps ça prendra, ni même si j’aurais le luxe de me concentrer là-dessus… »

Puis, je me tournai vers, un léger sourire apparu, les dents montrées, et une expression aussi sincère et compatissante que je le pouvais.

« - Mais je sais qu’un jour, tu pourras revenir sur les terres du Feu. Et ce jour-là, je t’inviterais à un des meilleurs restaurants que je connais. C’est une promesse sur laquelle je ne reviendrais pas, Milly… »
Revenir en haut Aller en bas
Suna
Kaguya Milly
Kaguya Milly
Informations
Grade : Genin
Messages : 1600
Rang : A+

Il court il court le furet [pv: Yusei] Empty
Message(#) Sujet: Re: Il court il court le furet [pv: Yusei] Il court il court le furet [pv: Yusei] EmptyLun 24 Oct 2016 - 17:05

Le silence s’installa à nouveau, au cours duquel le manipulateur de lave quitta sa position pour attraper quelque chose dans son sac. C’était comme s’il voulait me montrer son soutien, mais tout en voulant garder une distance de sécurité. A vrai dire je ne sus comment il fallait le prendre, dans le doute le silence valait mieux qu’une quelconque conclusion. Il me tendit alors une photo qui visiblement avait du vécu, mais restait mine de rien en excellent état, à en juger par les bords légèrement cornés et la courbure qu’avait pris le papier à force de voyager sans cadre. Quatre personnes y étaient affichés, bras dessus bras dessous telle une bande de potes. Sur la droite je reconnaissais Yusei, mais les autres ne m’évoquaient aucun souvenir. Je ne comprenais pas bien pourquoi il me montrait ça. La réponse arriva d’elle-même.

« Il s’agit d’un de mes biens le plus précieux. Dessus se trouvent les meilleurs amis que j’ai connus. » Annonça-t-il avant de venir s’assoir à mes côtés.

Il me présenta alors ses camarades les uns après les autres. Une brune nommée Megumi, qui selon lui m’aurait beaucoup plu, de par son caractère bagarreur et son goût pour l’espionnage des bains féminins. Oh c’est comme ça qu’il me voit ? Bah merci, saleté va. Un brun un peu potelet au niveau de la taille nommé Genji, le repas qu’on avait mangé ensemble à notre toute première rencontre d’ailleurs. Puis le dernier membre du groupe, Satsuki. A entendre Yusei la décrire, je n’aurais pas été étonnée qu’il en eut été amoureux.
Je reportai mon regard sur la jeune femme, blonde aux cheveux mi-court et au visage d’ange, calme et tranquille, préférant conter les aventures de ses amis sur des pages de papier, plutôt que participer elle-même aux combats. Cette fille, je comprends pourquoi il l’aime … ça devait être quelqu’un de bien.
Le Konohajin continua son histoire, cette dernière s’obscurcissant rapidement, comme le ciel au-dessus de la Mégalopole. Ils étaient partit traquer des criminels pour une mission, et tous y sont resté. Seul Yusei s’en est sorti, avec la cicatrice qu’on pouvait voir aujourd’hui sur sa mâchoire droite, grâce à l’intervention de son père. Sa main présentait cependant d’autres marques à travers son corps, comme marqué par ce jour si terrible.

Je me sentais mal devant tout ça, la photo encore entre les doigts, je vins poser une main réconfortante sur les siennes emmêlées.
Il poursuivit en précisant que ça s’était passé seulement deux mois avant la chute du Shoraizen. Je cherchai dans ma mémoire les souvenirs datant de cette époque, et pourtant quand Konoha nous "escortait" jusqu’au village, il ne m’avait pas du tout semblé en proie à une telle mélancolie. Remarquer, nos retrouvailles à ce moment-là ne laissait pas de place à une quelconque tristesse … Quelle imbécile.

« … Et la seconde raison est parce que … Je te fais confiance. » Ajouta-t-il en se tournant vers moi, un sourire tremblant et forcé aux lèvres.

Je ne pus m’empêcher de rougir à cette révélation, ne sachant encore moins quoi dire. Je sentais mon rythme cardiaque s’accélérer progressivement pendant que nos regards se croisaient. Dieu merci il rompit de lui-même cet instant extrêmement gênant, levant les bras et se couchant sur la couette mal pliée. Je me tournai aussitôt pour ne plus l’avoir dans mon champ de vision, et posa la photo sur la table de nuit avant de risquer de l’abimer. La situation devient vraiment bancale, embarrassante. Et ça ne s’arrangea pas quand il commenta que j’étais incapable de mentir pour obtenir ce que je voulais, que j’étais presque trop franche. Un fait que je ne pouvais pas franchement contredire, mais j’ai été élevée comme ça et vous savez ce qu’on dit, les habitudes ont la vie dure.
Il avouait avoir confiance en moi, et souhaitait que j’en fasse de même pour lui, que je sois patiente, qu’il fera son possible pour mon cas vis-à-vis de Konoha. Je me tournai à nouveau vers lui pendant qu’il se redressait et me promettait de m’inviter un jour à l’un des meilleurs restaurants du village. J’en avais les larmes aux yeux, et il n’en fallut pas plus pour que je le prenne dans mes bras, plongeant mon visage dans son cou.

« Merci, merci Yusei. Je … Ne t’en fais pas, j’ai toujours eu confiance en toi, depuis le tout premier jour, et avec tout ce que tu m’as raconté là c’est encore plus affirmé. »

Sans le vouloir, j’humidifiais son tee-shirt et quand je me décollai enfin, on pouvait presque y voir la marque de mon passage. Enfin ce n’est pas non plus comme si j’avais fondue en larme. Lui attrapant ensuite les mains dans les mains, nouant mes doigts dans les siens, je plongeai à nouveau mon regard dans le sien.

« Je suis sérieuse, tu es certainement le mec pour lequel j’ai le plus d’affection dans ce monde, et de loin … de très loin, vraiment. Je ne comprends pas trop pourquoi tu m’as raconté cette histoire, c’est beaucoup trop personnel et intime. Je ne sais pas, je n’ai rien vécue d’aussi dramatique … enfin si, y a bien évidemment le Shoraizen et tout ce qui s’en suit, mais ça … Bon sang c’est trop bizarre … »

Je baissai les yeux, cherchant mes mots, puis déliai une main pour attraper la photographie et la lui rendre. Ma voix se fit plus calme, plus réconfortante, presque maternelle.

« Cette histoire, elle est à toi et rien qu’à toi. Je ne la révèlerais à personne, parce que ça ne regarde personne d’autres que toi. D’accord ? » Sans même y faire attention, mes doigts dessinaient des arcs de cercle sur sa peau. « C’est ton secret, ton passé. Mais je suis quand même flattée que tu veuilles me le faire partager. En ce qui concerne Konoha, j’attendrais, ne t’en fait pas pour ça et puis le monde ne se limite pas au village de la feuille, ni au pays de Hi. »

Je lui tirai la langue, préférant fuir la mélancolie du moment et rapidement changer de sujet, plutôt que tourner autour du pot. Une idée me traversa alors l’esprit. Reprenant une place correcte, en tailleur sur le matelas je joignis mes mains en divers mudra, avant de les écarter et montrer à Yusei des os sortant de mes paumes. Ces derniers formaient petit à petit un arbre typique de Mizu no Kuni, une mangrove. Haute d’une quinzaine de centimètres, la statuette était certainement la plus réussi de toutes celles que j’avais pu réaliser jusqu’à maintenant.

« Tiens, cadeau. Je suis assez satisfaite du résultat, et au moins elle est plus jolie que celles que j’ai envoyée à Miko. C’est un peu nul je sais, mais je t’avais déjà offert une bague donc ce serait stupide de t’en offrir une autre. Et puis tu n’es pas du genre à mettre des bijoux. » Je lui souris et viens lui déposer un bisou sur la joue. « Merci pour tout en tout cas, j’ai difficilement conscience de tout le boulot que je t’imposes, en plus des risques, et puis si on nous voyaient ensemble … Pff ça a un air de Roméo et Juliette, ahah ! Nan mais sérieusement, ne va pas risquer ta peau et ta carrière pour moi hein. C’est déjà extrêmement gentil d’essayer, d’accord ? » Je marquai un petite pause pour accentuer le moment. « Si un jour tu veux venir à Mizu, préviens-moi avant quand même, histoire que je te réceptionne avant que tu ne te fasses embrocher. Ouais on n’est pas très sociable par chez nous. Je te présenterais ma famille, et puis je te montrerais les plus beaux paysages de l’archipel, au-dessus du brouillard et des problèmes. »
Revenir en haut Aller en bas
Iwa
Bakushô Kazuya
Bakushô Kazuya
Informations
Grade : Jônin - Bras droit du Tsuchikage
Messages : 1007
Rang : S

Il court il court le furet [pv: Yusei] Empty
Message(#) Sujet: Re: Il court il court le furet [pv: Yusei] Il court il court le furet [pv: Yusei] EmptyJeu 27 Oct 2016 - 9:24

La situation pour nous deux semblait être vraiment compliquée à cette heure. J’avais beau lui avoir expliqué mon histoire, un passé qui était assez tragique en soit, je ne savais pas si je l’avais réellement atteinte. Je voulais dire… Oui, rares seraient les personnes qui avaient connu un sort pire que le miens, du moins, dans mon entourage… Mais elle, de ce que j’ai cru comprendre, elle n’avait pas réellement connue sa famille. Et puis, même si elle n’avait pas vécu au village de Kiri, comme elle me l’avait expliqué lors de notre première rencontre, elle avait vu son pays ravagé par les Furyous. Je me disais que même si mon histoire n’avait pas la hauteur de celle qu’elle aurait vécu, cela aurait été une preuve suffisante pour lui dire ce que je ressentais. Que je lui faisais confiance. Elle m’avait raconté ses malheurs, sa pensée par rapport aux évènements… Elle me faisait confiance, alors que je n’en avais pas réellement le mérite. Maintenant, serait-elle prête à me voir comme un ami ? Va savoir…

Mais il fallait croire que la chose l’avait beaucoup plus atteinte que ce que je n’aurais cru. Alors que je lui avais fait ma proposition d’aller se faire un restaurant, je me surpris de la voir en larmes. Merde, j’avais quoi ? J’AVAIS FAIT QUOI ! Nan, sérieusement, je n’ai pas dit d’insulte, de grossièreté, je suis même CERTAIN qu’il n’y avait pas de sous-entendu sexuel ! Puis, la surprise devint encore plus grande quand elle me prit dans ses bras, me remerciant plusieurs fois. Elle était tremblante, me confirmant qu’elle me faisait confiance, et là, ça me frappa comme un éclair. Depuis combien de temps quelqu’un ne lui avait pas dit ces simples mots ? Etait-elle vraiment une personne qui avait été rejeté pour aucune raison cohérente, laissée pour contre sans que quelqu’un n’essaye de l’accepter ? Je restai silencieux pendant qu’elle se calmait, presque par peur qu’elle pourrait se briser au son de ma voix. Alors, comme ma mère me le faisait quand j’étais dans un tel état, je me contentai de poser une main dans son dos, un faible cercle se dessinant avec ma paume sur ce dernier, attendant que ça passe…

Le moment passé, elle se redressa afin de pouvoir me parler en face à face, alors que je sentis mes mains se mêler aux miennes. Rougissant légèrement du geste, je me repris rapidement en relevant la tête, mes iris écarlates rencontrant les saphirs qu’étaient les siens, la brillance renforcée par les récentes larmes. Elle m’affirmait que depuis notre rencontre, j’étais sans doute l’homme en qui elle avait le plus de confiance parmi tous ceux qu’elle avait pu rencontrer. Comment répondre à ça ?! Je n’étais plus fatigué, plus exaspéré ni douloureux. Tout ce que je voulais, c’était comprendre ce qu’elle voulait dire. Elle trouvait mon histoire trop intime, et pour le coup, oui, elle l’était. Mais je ne savais pas quoi d’autre lui dire sur le coup à vrai dire. Mais une histoire personnelle suffit souvent pour ouvrir le cœur des gens, et je ne sais pas… La voir si dépressive, cela m’a poussé à me dire que ce n’était pas la Milly que je connaissais.

Voulant rompre ce moment gênant, elle attrapa la photo pour me la rendre, et naturellement, ma main attrapa l’image alors que mon regard revint vers cette dernière. L’écoutant, je me remémorais « l’histoire » que j’avais vécue avec ces personnes. Certes, la fin n’était pas la plus joyeuse, mais je n’aurais changé aucun autre des instants que j’avais vécus avec eux. Comme le clan Yôgan. Comme mes parents… Ils faisaient partie de ma famille. Elle ponctua sa phrase en me rassurant sur le fait que Konoha n’était pas pressant, mais je voyais bien qu’il y avait encore un peu de regret de ne pas pouvoir y être. Le silence s’installa avant qu’elle le brisa avec une autre idée farfelue, comme seule elle pourrait en sortir.

Je la vis ainsi créer de ses mains une sculpture en os. Elle n’était pas aussi glauque que sa valise, ni aussi primitive que l’anneau qui trône à ma ceinture… Elle était magnifique. Je ne savais pas si c’était la sculpture en elle-même que j’admirais, ou la façon dont elle avait été créé, mais elle avait quelque chose de fascinant. J’étais tellement absorbé par la pièce entre mes mains que je ne me rendis compte de son baiser qu’au contact de ses lèvres sur ma joue. Une partie de moi voulait presque repartir dans le même état que précédent, trop honteux de ressentir quelque chose pour une situation qui n’avait aucune fin. Mais la majorité de mon esprit se sentait plus… Apaisé. Je ne cherchai plus vraiment à comprendre en réalité, la fatigue revenant doucement au fur et à mesure de la discussion. Elle me remerciait de vouloir l’aider, ainsi qu’était prête à m’accueillir à Mizu no Kuni si j’étais de passage. Au final, je ne me contentais que de soupirer face à tout ça, souriant faiblement.


« - J’y penserais Milly. Je doute d’avoir ce luxe tu sais, je suis souvent envoyé pour des missions un peu partout… Mais je verrais pour peut-être y faire un détour. Un léger rire lâché, je me rendis compte que ma tête devenait rapidement lourde. Bon, il est temps pour moi de me coucher j’ai l’impression. Le combat était vraiment exténuant, et j’ai repoussé mes limites durant l’affrontement. Me levant alors, lui laissant le soin de poser la mangrove de côté, que je la récupère plus tard, je me dirigeai ainsi vers mon lit. Et ne t’en fais pas Milly… Tu n’es pas une gêne pour moi, je te le promets. »

Je ne savais pas pourquoi, mais je me sentais le besoin de le lui préciser. Sa réaction quand je lui aie dit que je lui faisais confiance… Cela me donnai l’impression qu’elle commençait peut être à douter d’elle-même ? Ce n’était pas son genre, loin de là… Je ne saurais l’expliquer, mais une part de moi-même m’obligeait à devoir y remédier, du mieux que je le pouvais. Soupirant ainsi en me rendant compte que je me lançai dans une tâche bien trop ardue, je m’allongeai en lâchant un simple « bonne nuit », et m’endormis quasiment aussitôt, sans prendre le temps de mettre une couverture sur mon dos, sans doute aurais-je eu trop chaud de toutes façons.

Le réveil se fit beaucoup plus bruyamment que d’habitude. En effet, moi qui étais plutôt du genre à me réveiller tôt le matin, sans avoir besoin d’un moindre réveil, je fus surpris d’entendre un sacré bordel dehors. Me forçant à me lever et frottant mes yeux s’adaptant à la lumière, je pus voir dehors que c’était le bordel comme pas possible. Un cortège de personnes semblaient se balader dans la rue pour se rendre en direction de l’arène, si je tendais bien l’œil. Et après une analyse approfondie du groupement… Je me rendis compte qu’il s’agissait de l’armée de Kawa no Kuni. Le Daimyô serait mêlé à toute cette histoire ? Il me fallait en tirer le cœur net, surtout si Takeo se trouvait encore là-bas.

Alors que je retirai mon Tee-shirt pour me changer, le flashback de la soirée de la veille me revint immédiatement, et je me tournai alors vers là où devait dormir la blonde… Mais elle avait disparu. Regardant autour, je vis que les vêtements qu’elle avait mis à sécher n’étaient plus là, indiquant ainsi qu’elle était vraiment partie. Je soupirai de cette découverte, évidemment qu’elle se serait barrée pendant que je ne regardai pas. Cependant, en reportant mon attention sur le lit, je vis ainsi qu’elle avait laissé sa statuette d’arbre, ainsi qu’un morceau de papier. L’attrapant pour le lire, je ne pus m’empêcher de lâcher un rire sous forme de soupire, regardant par la fenêtre, comme si je pourrais l’y trouver, une main se posant instinctivement sur la joue qu’elle avait embrassée.


« - Crois-moi Milly… On se reverra bien assez vite. »

Et une fois ceci fait, je repris mon changement de tenue et me précipitai ainsi en direction de l’arène pour retrouver ma mission, à la fois triste de voir cet aparté terminé, mais content de pouvoir reprendre le travail, et mettre un fin mot à cette histoire.
Revenir en haut Aller en bas
Suna
Kaguya Milly
Kaguya Milly
Informations
Grade : Genin
Messages : 1600
Rang : A+

Il court il court le furet [pv: Yusei] Empty
Message(#) Sujet: Re: Il court il court le furet [pv: Yusei] Il court il court le furet [pv: Yusei] EmptyLun 31 Oct 2016 - 15:52

Ah c’était presque poétique, dit comme ça. Une seconde, je le drague là … Naaaaan, pff n’importe quoi. C’est qu’un mec, aucun risque ahah … Mauvaise foi bonjour ! Même Yusei soupira ! Si ça ce n’est pas une preuve que je ne dis que des conneries hein.
Bref, inutile de chercher à disserter trois plombs là-dessus, Yusei est un super pote, très gentil et agréable, mais ça reste un ami d’accord ? Bien. Il me fit remarquer qu’il y avait peu de chance pour que ça arrive, l’archipel ne semblait pas être une priorité pour Konoha, mais il m’assura quand même qu’il essayerait de venir. Une nouvelle qui me ravit, même si ce n’était pas une promesse, la simple idée d’une probabilité pour qu’il vienne, même si ce n’est qu’en touriste, ça me faisait plaisir. Je pourrais le présenter à Tsubaki en plus, et se faire une bouffe sur la plage, devant le couché de soleil tous les trois. Ouaip ça va être bien, comme des vieux amis, à se raconter des histoires glauques au coin du feu, et se remémorer des souvenirs, en créer d’autres …
Mais pour l’heure, il est temps de dormir. De toute manière ça commençait à sérieusement se voir à travers le comportement de notre ami konohajin. Il était exténué, et il l’avouait lui-même. Je lui souris et acquiesçai d’un mouvement de tête, l’observant se glisser sous les draps. Bien, à moi la douche maintenant !

« Et ne t’en fais pas Milly … Tu n’es pas une gêne pour moi, je te le promets. » Rajouta-t-il alors, juste avant de se taire pour le restant de la journée.

Je me figeai un moment en cour de route, rougissant légère tandis que je portais un nouveau regard sur cet homme emmitouflé sous sa couette. On me reproche souvent de ne pas savoir lire entre les lignes, de ne pas savoir déceler les indices dans une conversation, dans le timbre d’une voix ou même dans les mots choisis. Mais comment savoir si ce qu’on a l’impression de percevoir est effectivement vrai, ou si ce n’est qu’une machination montée par notre imagination ? Impossible, et puis le résultat est invraisemblable … oui complètement bidon. S’enticher d’une ennemie de sa propre nation, quand on sait à quel point il est patriote, c’est simplement impossible.
Je filai sous l’eau chaude, prenant soin de bien fermer à clé la porte, au cas où, et me vida l’esprit de tout ça. Demain le Kymou prend le large, direction le Shukaï, ce n’était certainement pas le moment de se créer de nouveaux problèmes. Non pas que Yusei serait un problème mais nous ne sommes malheureusement pas dans le même camp. Et il a ses propres affaires à régler, ses propres batailles à mener.

Sitôt propre je sortis et m’observai nue dans le miroir, comme perdue dans des pensées inexistantes. Bon ! Aller on se bouge le fion ! Bordel de cul ! Rigoler pas, c’est une façon comme une autre de fuir ses problèmes. Je renfilai le peignoir, profitant de la capuche pour me sécher les cheveux et retournai dans la chambre. Yusei dormait à poing fermé, on aurait dit un ado épuisé d’avoir grandi si vite. Ça avait un certain charme.
Je ne pus cependant empêcher un nouveau sourire de s’étirer sur mon visage … Aller dodo. Juste le temps de déplacer délicatement les affaires de son coloc, je me faufilai à mon tour sous les draps et lui souhaitai une bonne nuit, dans un murmure presque sourd.

Le lendemain matin, dès l’aube j’avais décampé. Laissant sur place un lit en bazar, la figurine de mangrove, et une note où fut noté au crayon :
« Préviens-moi quelques jours à l’avance, quand tu voudras venir à Mizu no Kuni, je viendrais te récupérer avant que tu ne te fasses attaquer. On n’est pas fan des étrangers là-bas. Bisous, à la prochaine et bon courage pour tes prochaines aventures. Fait attention à toi. »

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Informations

Il court il court le furet [pv: Yusei] Empty
Message(#) Sujet: Re: Il court il court le furet [pv: Yusei] Il court il court le furet [pv: Yusei] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Il court il court le furet [pv: Yusei]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» [Rang B] Chasse à court (pv Izaya)
» Retrouvailles [pv: Yusei]
» Cours de vers à des asticots à court de mots - Mission de Rang D
» Absences de Yusei
» Yusei veut du RP !

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinobi no Hattan :: Archives :: SnH Legacy :: Passé & Lettres :: Flashbacks-