Rapidement opérationnel, après un petit déjeuner plutôt copieux : Makkura s'élança au dehors, arpentant les rues de la ville alors en ébullitions. Tandis qu'il lui restait quelques instants avant son rendez-vous prévu aux alentours de quatorze heures, mettant donc à profit cette durée gaspillée, pour flâner sans but. Sur les docks, alors assaillies par une douce brise et un soleil à son zénith : la combinaison des deux rendait le tout dés plus agréable et il put alors se détendre tout en se ressourçant à l'aide de ces conditions climatiques clémentes.

Comme l'heure tournait enfin, il se rendit à la chambre du commerce ou un conseil délibérait sur divers actes relatifs à leurs attributions en fonctions des demandes des citoyens. Après un temps d'attente, il fut retrouvé par l'officiel qui l'avait accueillit lors : de son arrivé, le félicitant brièvement suite à la re-lecture de son rapport, il en profita pour demander la participation du genin en vue d'arrêter le responsable des précédents actes de vandalisme. Makkura ne fut guère surprit d'apprendre que son aide était encore une fois requise puisque le travail n'était en réalité pas tout à fait : terminé. Il était maintenant donc sur l'affaire de l'arrestation du fauteur de troubles et aurait pour nouvelle assignation une petite équipe de miliciens chargés de le filer et de prendre la cible, responsable des délits, sur le fait. Rien de bien compliqué, en soit, toutefois : le genin redoutait cette partie de la mission, et cela, un peu plus que les précédentes puisqu'il ne se considérait pas comme spécialement diplomate, il appréhendait donc quelque peu cette fonction qui consisterait à négocier une reddition sans heurt et à confronter l'enfant à sa famille. Bien sûr, il était fort probable que mis à part son rôle de guide, il puisse se cantonner à de la simple figuration. Le sort qui serait réservé à l'artiste maudit ? Cela, il l'ignorait puisque tout dépendrait évidemment de son comportement lors de l'altercation nocturne qui aurait lieu ce soir : tard dans la nuit. Makkura avait bon espoir que l'enfant se mette à pleurer et les suivraient donc bien docilement jusqu'à chez lui où il se prendrait sans doute : la plus grande raclée de sa vie. Cela lui servirait de leçon : un criminel n'a pas de famille.

Il semblait bien, pour Makkura, que cette soirée relèverait d'une importance bien trop cruciale pour le futur du jeune délinquant, c'était en partie aussi à cause de cela qu'il se sentait : mal à l'aise; qui plus est : l'orphelin n'avait pas encore prit l'habitude de se retrouver de ce côté-là du Jo. Il en vint même par le biais de la comparaison à penser à son propre futur. Désirait-il vraiment être un shinobi assermenté qui maintenait l'ordre coûte que coûte ou bien simplement vivre comme il l'entendait ? Choisir ses propres missions, œuvrer pour telles communautés, vivre d'opportunités et de nécessités ou alors se dédier à des objectifs plus grands ? Il restait perplexe, car de ces faibles connaissances du monde qui lui étaient alors acquises il lui semblait qu'en les faits combattre pour Kumo, c'était se faire combattant d'une certaine idée de l'anarchie, une anarchie camouflée en ordre derrière l'intérêt des puissants de ce pays qui n'étaient peut-être, cela dit, pas si dupes face au Shûkai ou simplement trop prudents si ce n'est avides pour céder à toute forme d'unification. C'était bien là : la zone, qu'il ne parvenait pas à élucider, mais il se réconforta : bientôt, en ce disant au grès de quelques acrobaties de l'esprit que l'arbre des possibles était, de toutes les manières : trop grand et aléatoire puisque mouvant, pour clairement prendre une position. Une chose restait sûre, il avait aujourd'hui une maison et un rôle à jouer au pays des nuages et il aurait peut-être le temps de penser au futur quand celui-ci se présenterait. Pour l'heure : gagner en puissance était une priorité, au moins pour survivre à ces temps troublés. Son regard, de nouveau sur terre, son cœur se glaça quelque peu ; devenir un instrument de la justice ? Pourquoi pas, car après tout, c'était bien de cette manière-là que le monde tournait depuis... Que les choses étaient plus ou moins incontrôlables !

Il décida enfin de couper court à ce flux de pensées, puisque après tout : le sourcil d'Hayato, légèrement levé en esquissant l'interrogation semblait attendre une réponse depuis quelques secondes déjà...

" Très bien, j'accepte. "

" Ahahaha ! Parfait ! Attendez ici un instant que l'on vous apporte votre brassard et vôtre Jo. Aucune raison de découper les habitants du coin en morceaux ! N'est-ce pas ? Bien, passons aux dormalités : Makkura, par les pouvoirs qui me sont conférés j'ai l'honneur de vous nommer membre temporaire du : Mozuku Rentai ! Je suis sûr que vous nous serez très utiles et que vous, vous plairez durant ces quelques jours en compagnie de vos camarades d'unité. Ahahah ! "

Depuis une porte coulissante adjacente à leurs positions, un nouveau protagoniste fit alors son apparition, il portait le brassard du service d'ordre local ainsi qu'un bâton inhérent à cette fonction à la ceinture. Après s'être présenté comme le chef de l'unité à laquelle Makkura était assigné : il tendit en direction de celui-ci un brassard et une matraque longue, dont le genin s'équipa sans plus attendre en écoutant les divers règles et procédures qu'il serait amener à suivre, mais aussi : le programme de la journée. Sans étonnement, il apprit qu'il serait exploité durant la dernière ligne droite du soleil, réquisitionné qu'il était : en vue de surveiller les rues de la petite cité et d'y maintenir l'ordre. Il serait tout de même payé, mais une misère, il vivrait toutefois ces quelques jours en étant aussi bien nourrit que logé. Il ne s'en tirait donc : pas si mal, toutefois, il se demandait vraiment si tout ce cirque était bien conforme aux attributions normales des shinobis Kumojins ou bien, s'il s'était fait, en une sorte : piéger pour une durée indéterminé vu qu'il devrait à présent travailler pour une milice un peu trop satisfaite d'avoir réussit à embrigader un jeune ninja en vue d'effectuer un maximum de sale boulot.

Quelques minutes plus tard, il fit la rencontre des autres membres de son Go, constitué donc avec lui de quatre hommes qui ressemblait un peu plus à une bande de voyous endurcit venus de divers horizons qu'à un véritable : groupe animé par la volonté de maintenir l'ordre. Ce soir, ce serait ces mêmes personnes qui l'assisteraient dans la capture du peintre prolifique qui avait choisit les rues et les bâtiments de la ville comme lieux et toiles d'expositions. En attendant, il avait le devoir de rester : alerte, mais aussi de faire un minimum connaissance avec les autres membres de son unité, histoire que son séjour à Mozuku se passe pour le mieux.

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