Rencontre impromptu.

En plein cœur du mont A’Kan se trouve le repaire du clan Kusanagi. C’est ici que réside Rugal aujourd’hui. Il est de retour chez lui et a refais le tour du village, et malgré tous les évènements qui ont pu se passer dans le monde shinobi, en 15 années. Rien à changé. Rugal est étonné de ce qu’il s’est passé. Ils ont réussi à préserver le village et les membres du clan en bonne état. Un miracle ? Oui c’est possible. En même temps, pendant que Rugal a fait le tour du monde en 15 ans, il a entendu parlé d’un assaut de Kumo sur Ta no Kuni. Il était vraiment pas sur de retrouvé ça, et pourtant. Tout était là, et surtout ses (petits frères). Lorsqu’il est revenu, ils lui ont fait une fête d’accueil honorable comme c’était prévu 15 ans plus tôt. En les voyants, il remarqua directement que les enfants du village qui ont aujourd’hui grandi, ont tous un œil ou deux de caché.

• « Qu’est-ce qui vous est arrivé ? »

• « C’est pour te rendre hommage, étant donné que tu as perdu un œil en défendant le village. En ton absence, nous les jeunes, on a créé l’escouade Rugal ou on a tous décidé de faire se caché un œil pour toi.»

Rugal lâche un petit sourire, content de voir que les enfants du village ont bien grandit. Il les voit un par un et chacun raconte son histoire à Rugal et les jeunes lui demandait ce qu’il s’était passé pour lui aussi, car ils étaient super intéressé de savoir ce que Rugal avait fait pendant tous ce temps… La nuit a été longue et Rugal part enfin se couché vers 2 ou 3h du matin. Tout ça, c’est beau, mais il voulait faire un tour du propriétaire le lendemain. Il voulait voir la situation à Ta no Kuni depuis qu’il est parti. Alors il partait le lendemain, vers les coups de midi avec Toshi et Rodhem (la panthère de Rugal) pour faire une visite guidé de Ta no Kuni et de son évolution.
Ils arrivaient à San’rin’ Eikun’. La forêt ou il a perdu son œil. Ça lui rappelle des souvenir, et en avançant il y a Rodhem qui lui fait signe de s’arrêté. D’un simple signe de tête, Rugal comprend qu’il y avait présence humaine dans les parages. Rugal fait alors lui aussi signe à Toshi de s’arrêté et de rester sur sa garde.

hrp:

Je me promenais dans la forêt au sud du pays. Pas à pas j’essayais de repérer les sentiers perdus à travers la forêt. Dès que j’en découvrais un, je l’empruntais sans craintes. Il me fallait découvrir de nouveaux horizons mais toujours à l’intérieur de ce pays que je comptais bien dominer un jour. Pour cela, je devais connaître, il me semble, chaque coin et chaque recoin du pays des rizières. Je me devais de connaître chaque parcelle de terrain, mètre par mètre, centimètre carré par centimètre carré. Au détour d’une bifurcation serpentant à travers un bois plus touffu que jamais il me sembla entendre des voix non loin. Je m’acheminais donc vers cette source sonore bien décidé à ne pas me faire entendre. Je ne dispose pas de dons sensoriels, du moins aucun pouvoir qui soit suffisamment exploité pour devenir significatif. Il me fallait donc espérer que les hommes que j’aurais en face de moi seraient aussi peu dotés par la nature. Ainsi il me sera plus aisé de pouvoir faire une approche discrète et pourquoi pas surprendre une scène intéressante.

Je m’approchais donc, évitant de faire un maximum de bruit. Si le sol me paraissait être empli de branches, alors je préférais grimper sur les arbres afin de minimiser au maximum les sons que je pourrais produire en poursuivant mon avancée au sol. Et petit à petit je m’approchais de ce qui me semblait être un petit groupe peu intéressé par ce qu’ils pouvaient émettre comme bruit. Probablement étaient-ils confiance ? Soit à cause de leur nombre ? Ou alors parce qu’ils se sentaient à l’aise vis-à-vis des lois de ce pays ? Quoi qu’il en soit, plus je m’approchais et plus grande était ma certitude que je n’allais probablement rien trouver d’intéressant. Qui sait ? Peut-être même allais-je tomber sur une bande organisée ? Rien qui puisse me faire peur. Sauf bien sûr s’il s’agit d’une escouade ninja. Chose rare compte tenu que nous nous trouvons dans un pays en dehors des zones sous contrôle de grandes puissances.

Lorsque je parvins à hauteur de ces gens que j’entendais dorénavant distinctement, il me parut que j’avais été débusqué depuis un moment ? Disposaient-ils d’un senseur ? Chose hautement probablement car après tout j’avais pris mes précautions. Du moins autant que me le permettaient mes pouvoirs. Je sortis donc de ma « cachette », qui au final n’en était pas une, et je me positionnais à un endroit où je pouvais garder en visuel l’ensemble des hommes ici présents. S’il y en avaient qui se trouvaient, par quelques artifices possible cachés, eh bien l’on pourrait dire que j’étais dans de beaux draps. Mais je suis quelqu’un d’optimiste ! Cela n’arrivera pas !

_ Salutations. J’ose espérer que je n’ai pas affaire à une bande organisée. Auquel cas je vous demanderai de bien vouloir tolérer le simple passant que je suis.

Mes mots étaient courtois, mais mon attitude n’indiquait en rien la peur, ou encore pire, la soumission. Je demeurais droit comme un piquet. Comme si je n’avais en face de moi au final que mes sujets. C’était le cas d’ailleurs. J’étais déjà leur dirigeant, moi Ozaï, Seigneur du pays du Ta !

*Tout est esprit !*

Je m’avançais, main gauche derrière le dos, et main droite tendue vers mes interlocuteurs en signe d’ouverture. Ce serait cette main qui allait bouger lentement exécutant des mouvements digne des plus grands Seigneurs. Je m’entrainais déjà depuis des lustres à l’art du parler et de la gestuelle. Il faut cela lorsqu’on veut évoluer jusqu’à un certain stade.

_ Je suis Ozaï, Seigneur de Chin’Sei no In’ja. A qui ai-je l’honneur ?

Peut-être trop prétentieux ? Peut-être trop pompeux face à de potentiels manants sans but et sans destinée. Qui vivra verra…

Spoiler:

Le trio était sur ses gardes. La panthère de Rugal avait reniflé une odeur de personne avec une présence de chakra assez conséquente. Ils attendaient son apparition et comme prévu, il apparut devant eux. Par chance pour eux, ou pour lui, va savoir, il n’avait pas l’air d’être hostile. Il était présent et à son arrivé, Rugal regarde son collègue et lui fait un signe pour lui demander si il le connaissait. Tokaji haussait les épaules pour lui répondre qu’il n’a pas la moindre idée de qui peut être cette personne, même si il a l’impression de l’avoir déjà vu quelque part, mais pas besoin de savoir qui il est étant donné qu’il se présente de lui-même comme un simple passant. Il espère ne pas être pris dans une embuscade. Il n’avait pas l’air d’un simple passant. Il donne ensuite son nom.
*Ozai ? C’est spécial comme nom…*
Rugal, lui qui avait un nom assez bizarre pensait comme ça. C’est l’hôpital qui se fout de la charité.

• « Le seigneur de Shin… Quoi ?! »

• « Chin’Sei no in’Ja, répliqua Tokaji, l’ancien temple des moines maskines. »

• « Alors vous êtes le chef des moines maskine ? Enchanté. Moi je suis le chef du clan Kusanagi. Je me prénomme Rugal. »

Rugal fait un signe poli de la main envers son interlocuteur pour qu’il comprenne qu’il n’y a aucune animosité venant de leurs parts. Ce type en face avait l’air sur de lui, malgré la supériorité numérique du groupe, pas comme s’il se sentait plus fort, mais plutôt comme si rien ne l’atteignait, il ne craignait pas cette bande de joyeux luron.

• « Mais dîtes moi mon brave. Je sais que ce n’est pas mes affaires, mais, vous m’intriguez fortement. Qu’est-ce que vous faites dans cette forêt, tout seul ? »

Je posais mon regard sur chacun des personnages se tenant devant moi. Enfin… Trois personnages c’est trop dire. Disons qu’ils sont plutôt deux humains et une panthère qui évidemment me rappelle quelqu’un qui m’est très proche : ma collaboratrice Jaga. Une Gekei dont les pouvoirs héréditaires lui permettent de se changer en Jaguar. Étais-je en face d’une situation similaire ? Probablement que oui. Surtout que la panthère me semblait un poil trop énorme pour être un simple animal. Partant de ce constant, je ne m’attardais pas trop sur cette brave bête. Même si tenté est qu’elle avait pu me vouloir du mal, avant même qu’elle ne parvienne à moi, je l’aurai neutralisé à travers mon pouvoir en un rien de temps. Sans même qu’il ne remarque quoi que ce soit.

_ Elle est à vous la panthère ? Brave bête… Un peu immense cependant…

Je regardais l’un réagir à ma première sollicitation. Il corrigeait celui qui semblait être le boss de ce petit groupe. A priori il n’avait jamais entendu parler de mon domaine : le repos de l’Ermite. Chose curieuse qui justifiait probablement le fait qu’il devait être étranger à ces terres ou du moins qu’il ne voyageait pas beaucoup en dehors de chez lui. D’où peut-il être d’ailleurs ? Probablement pas de cette forêt. Mes dernières suppositions semblent se confirmer lorsque le quidam, bien baraqué, cheveux blonds me confond avec le maître des moines de maskine. Il lâche son nom. Rugal dit-il… Je n’ai jamais entendu parler. Par contre le clan Kusanagi… Oui. Quelques fois. Un clan qui ne fait pas tant de bruit que cela semble-t-il. Ai-je tort ou ne suis pas assez curieux par rapport aux agissements des natifs de ce groupe ?

_ Oui, il s’agit d’un domaine au sud-est de Ta… Sinon vous faîtes erreurs. Je ne suis pas le légendaire Patriarche et encore moins son successeur. Je ne sais d’ailleurs même pas si les moines ont peu en trouver… Quoique le lien que vous avez fait peut être pertinent en un sens au regard du statut du domaine par le passé. Disons que je l’ai racheté…

Je jette rapidement un regard sur son suivant. Lui semble bien mieux renseigné que le premier. C’est à lui que je m’adresse :

_ Et vous ? Qui êtes-vous ? Il me semble que vous en savez bien plus sur Ta no Kuni que votre cher ami ici présent.

Je dois probablement leur paraître pour un noble perdu ou pour quelqu’un de riche et de puissant. Imaginez quelqu’un qui rachète un domaine comme ça… Je le suis en partie, même si je compte le devenir bien plus. Le dénommé Rugal s’adresse à moi à nouveau. Je me tourne vers lui.

_ Je me promène et essaye de me familiariser un peu avec ces bois. La marche est un bon moyen pour réfléchir et conceptualiser. Ne pensez-vous pas ?

Un bref regard tour à tour sur chacun des êtres se tenant devant moi. La panthère m’a l’air bien calme. Mais je poursuis sans trop m’y intéresser :

_ Et vous ? Quels bons vents vous mènent en cet endroit ?

Mon regard se fait espiègle. Je suis curieux de connaître leur motif. Si tenté est qu’ils en ont un !

La discussion est bien lancée entre les deux hommes. Questions réponses. Pour l’instant il n’y a pas de question indiscrète ou trop violente qui ferme, ou bloque la conversation. Ozai demande alors à Rugal si la panthère lui appartient.

• « Rodhem ? Non, il ne m’appartient pas. C’est un très bon ami à moi, mais on ne possède pas quelqu’un comme ça. »

La discussion avance et Rugal comprend que l’homme n’est pas un moine maskine. C’est vrai qu’il trouvait ça bizarre. Il ne faisait pas du tout pensé à un moine avec sa tenue. Il avait plutôt l’air d’un seigneur de petit pays. Sa dégaine ne transmettait aucun signe d’appartenance à un monastère. Apparemment il a racheté le terrain… Difficile à croire que des moines lèguent leur terre contre de la monnaie. Sans doute que le prix devait vraiment valoir le coup. Le type s’adresse ensuite à Tokaji.

• « Je suis un enfant du pays. Je connais Ta no Kuni comme ma poche. Je pense qu’on peut en dire autant pour vous. Vous n’êtes pas ici pour vous familiarisé avec la forêt, vous la connaissez, pas vrai ? »

Tokaji n'avait pas l'air d’apprécier le bonhomme.

• « Voyons, calme toi Tokaji... Vous avez raison, il s’agit là, d’un très bel endroit pour méditer. Quant à moi, qu’est-ce qui m’amène… Et bien je veux revisiter l’endroit où j’ai passé ma jeunesse. Je n’en ai pas l’air comme ça, mais je suis un habitant de Ta no Kuni. J’ai quitté le pays il y a des années et maintenant que je suis de retour, je veux savoir ce qui a changé. Je crois que je suis comme vous… Je cherche à me familiarisé avec la nature et ce pays…»

Il marque un temps.

• « Mais une question me taraude… Vous dites que vous avez racheté le terrain des moines. Qu’est-ce que vous pouvez bien faire d’une si grande parcelle de terrain ? Et surtout, quel genre d’activités vous rapporte assez d’argent pour racheter tout ça ? Je suis curieux de savoir. »

Dit-il avec un sourire en coin. La curiosité de Rugal n’a pas de limite. Serait-ce le début des questions gênantes qui vont mettre un terme à cette discussion ?

J’avais de plus en plus de raisons de penser que cette panthère était bien plus que cela. Si je devais parier, je l’aurai fait. J’étais certain d’avoir affaire à Gekei. Mais qu’importe. Pour l’instant qu’il le soit ou pas ne m’était guère utile, même si je me projetais déjà dans la perspective d’utilisation des ressources qui se trouvaient devant moi. A bien des égards cette bande de joyeux lurons pourraient m’être utile. Un Gekei dans certains types de missions peut s’avérer être d’une rentabilité fort intéressante. Quant aux deux autres, j’imaginais qu’il devait disposer de quelques potentialités plaisantes à découvrir. L’un des deux hommes, celui qui se tenait en retrait m’observant avec une méfiance que je n’avais aucun mal à déceler pris la parole. Il souligna être de ce pays et pensais que c’était mon cas également. Une lueur d’amusement fusa certainement de mon regard. C’est du moins le sentiment que j’en eu. Je ne pressais guère pour répondre :

_ Je ne pense pas connaître Ta no Kuni aussi bien que vous cher ami. Je visite les environs afin de ma familiariser avec cette forêt et comme je l’ai dit, pour me changer les idées.

L’autre était intervenu. On dirait qu’il était gêné par les propos de son ami. Peu m’importaient. Il expliqua qu’il était natif de ce pays mais qu’il avait dû le quitter. J’imagine qu’une durée plus ou moins long a marqué son « exil ». Rien qu’à le regarder je comprends qu’il n’est pas encore totalement dans son assiette ici. Il marqua une brève pause avant d’enchaîner sur un autre sujet. Désormais il me questionnait sur mon domaine du Repos de l’Ermite et sur mes activités actuelles. Je me lissais la barbe, parcourant lentement de mes doigts les poils effilés parvenant jusqu’à ma poitrine.

_ J’ai de grandes ambitions pour le sud de Ta. Je me suis lancé dans les affaires. Un business lucratif qui j’implante pour le moment. Sous peu, il me permettra d’élever mon niveau de richesse, ainsi que ceux de toutes les personnes travaillant avec moi…

Je portais un regard sur mon interlocuteur, le dénommé Rugal. Je lui avais parlé sans une once d’hésitation avec des mots et une intonation qui en disaient longs sur ma détermination à mener à bien mes projets. Je poursuivis dans la foulée :

_ Bien entendu ce n’est pas ce business encore naissant qui m’a permis d’acheter le domaine dont je suis maître. J’ai longtemps été mercenaire, membre d’une organisation appelée Youhei no Sekai. Cette même organisation que je dirige seul désormais et que je compte faire prospérer au mieux.

Quelle serait la réaction de ces gens que j’avais en face de moi ? J’étais curieux de le savoir. Car même si instinctivement je m’imaginais pouvoir tirer avantage d’une plus longue et sérieuse discussion avec ce Rugal, son ami lui me paraissait un peu trop limité pour pouvoir saisir les tenants et les aboutissants d’un échange pouvant mener à des accords gagnants-gagnants sur le long terme. Mon regard se porta sur le trio et rapidement je poursuivais d’un ton espiègle :

_ Si j’ai bien compris vous êtes du coin. De quel clan appartenez-vous ? J’imagine que vous devez probablement vivre de quelque chose vous également… Je serais curieux d’entendre quelles genres d’affaires occupent le plus clair de votre temps.

Une main dans le dos, une autre entrain de caresser ma barbichette je m’attendais à la suite des événements, prêt à devoir en découdre avec tous les trois au besoin. De toute façon, ils ne pourraient me vaincre. Après tout je dispose de dons naturels qui feraient reculer plus d’un !

Spoiler: