Le gène du Hasard travaille en secret pendant que les hasards de notre avenir, eux, nous jouent des tours.

Cela faisait à présent une semaine et demi que je n'avais aucune nouvelle de lui. Allongé de tout mon long sur le vaste canapé blanc de son salon en culotte et dans son tee-shirt, j'avais promis de passer régulièrement chez lui, car il n'aimait pas que les lieux soient vides et puis, je m'occupais ainsi des nombreuses plantes qui peuplaient l'espace de la maison. Une idée de ma part si je puis dire. J'avais surtout ramené une plante différente chaque fois ou presque, que j'étais venu le vois pour passer quelques jours avec lui, profiter de sa personne, et faire progresser notre relation. J'avais tenu ma promesse dans tous les cas, mais la maison ressemblait aussi à une petite serre désormais, la pièce la plus impressionnante tant une immense plante grimpante qui avait trouvé sa place dans l'entrée de la maison et qui était en train de fleurir en de jolie fleur rouge. Ryokai ne l'avait pas encore vue, ça serait la surprise pour son retour… S'il revenait un jour. Il était parti en mission… Une mission simple d'après lui, qui ne devrait pas durer plus d'une semaine, normalement… Sauf que là, ça faisait déjà trois jours de plus et j'étais vraiment inquiète, même si j'essayais de ne pas le démontrer. J'osais espérer que l'on m'aurait tenue informé s'il lui était arrivé quelques choses. Du moins, j'étais certaine que Natsuki me l'aurait dit, mais c'était plutôt le calme plat en ce moment à Konoha. Sans doute à cause des températures froides de l'hiver qui persistait malgré que nous soyons désormais au printemps. Le boulanger m'avait donné congé pour quelques jours et j'avais décidé de rester chez mon amant durant ce temps-là.

La plupart de mes affaires personnelles avaient aussi pris petit à petit leur place chez lui. Il avait insisté pour que je prenne la moitié du dressing bien que le nombre de mes tenues soient nettement inférieur au soin. Et la salle de bains regorgé à présent de produit de beauté typiquement féminin. Cela ne semblait pas lui déplaire le moins du monde, bien au contraire, mais ça me gênait un peu quand même.

Toujours affalée dans le canapé, je regardais le plafond. Je m'ennuyais sérieusement quand il n'était pas là et lire, ou bien m'occuper des plantes avaient fait leur temps. Je soupirais longuement sans rien dire et pour tuer le temps, je me dirigeais vers la cuisine.

J'avais fait des courses la veille, par conséquence, le frigo était plein à ras bord de bonnes choses à manger, mais j'avais plus envie de me rabattre sur toutes les sucreries que je pouvais trouver histoire de m'occuper l'esprit et chasser ma solitude. Écouteurs sur les oreilles et musique à fond en me trémoussant le popotin, je vaquais dans la cuisine, une barre de chocolat dans la bouche, un saladier à la main dans lequel je fouettais vigoureusement ce qui semblait être des blancs d'œufs.

J'étais dans mon truc au point que je n'entendis pas la porte d'entrée s'ouvrir pour y laisser entrer l'homme de mes pensées.

Dernière édition par Hayashi Leika le Dim 17 Juil 2016 - 21:28, édité 1 fois

Une mission ? Oui, c’est ce qu’il pensait au début, il n’avait pas envie de laisser Leika trop longtemps sans lui, mais c’était la voie qu’il avait choisie ! Elle aussi avait décidé de devenir shinobi, et même si pour le moment, elle n’était encore qu’une aspirante, l’absence de l’autre pendant plusieurs jours allait faire partie de leur vie commune. Le jeune homme devait s’absenter pendant quelques jours, une semaine tout au plus et n’avait pas envie de laisser sa demeure sans surveillance, il avait donc demandé à sa petite amie si elle pouvait passer régulièrement chez lui pour vérifier que tout était en ordre. Il y avait également les plantes dans sa maison qui demandait un certain entretien au quotidien et qui de mieux qu’une personne du clan Hayashi pour s’en occuper ? Bon, ce n’était certainement pas pour ça qu’il lui avait demandé, elle était la seule qui avait toute sa confiance dans le village. À vrai dire, c’était Leika qui avait apporté toute ses plantes chez lui à chacune de ses visites, et même si au début, c’était assez gênant de voir toute ses plantes, il avait fini par y prendre goûts. Il avait pu donc partir en toute sérénité en lui confiant la garde de la maison.

La missive avait été de la part de Mizuki, l’hokage du village, mais aussi la personne qui était son guide sur la voie du shinobi, et même si le jeune homme était un peu… On va dire méfiant, il n’empêche qu’elle le soit toujours. Du coup après avoir pris toutes les dispositions nécessaires, il partit rejoindre la Hachidaime pour récupérer sa prochaine mission. À son arrivée, il fut surpris de voir qu’elle ne l’avait pas appelé pour accomplir une mission, mais elle l’avait choisi lui parmi toutes les personnes se trouvant dans le village pour lui confier le gène du hasard. L’ADN des Senju qui une fois dans son corps allait lui donner un certain pouvoir ! Mizuki allait donc s’occuper de l’opération qui consistait à combiné le gène avec son propre ADN, cela n’avait duré que quelque heure, mais le jeune homme avait dû rester plusieurs jours à l’hôpital. C’était certainement pour le garder en observation au cas où il y aurait des complications après l’opération, vu que c’était un corps étranger, on est jamais trop prudent.

Cela avait duré plus de temps que prévue et le jeune homme avait hâte de retourner chez lui pour revoir la personne qui occuper son esprit. Plus d’une semaine s’était écoulée et elle lui manquait beaucoup, sa présence, son odeur et bien plus encore. Le jeune homme avait été sur surveillance vingt-quatre heures sur vingt-quatre depuis la fin de l’opération et c’est finalement une semaine plus tard qu’il avait pu enfin sortir de l’hôpital pour retourner chez lui. Il avait trouvé le temps extrêmement long assis dans ce lit alors qu’il n’avait pu demander à personne de venir lui rendre visite, seule Mizuki venait de temps en temps le voir. L’information sur son gène devait rester secrète jusqu’à nouvel ordre, il ne pouvait donc en parler à personne et seule Mizuki était au courant du coup. Le jeune homme ne pouvait donc pas en informer sa petite amie, il allait devoir trouver une excuse pour son absence prolongée.

Enfin sorti de cet enfer qui avait duré une semaine et trois jours, le jeune homme allait pouvoir retourner chez lui et avec un peu de chance retrouver sa belle dulcinée. Elle devait certainement être inquiète à cause de son retard, même si cela faisait partie des risques du métier… Sur le chemin du retour, il en avait profité pour lui acheter des fleurs histoire de se faire pardonner, il avait choisi des Arums qui étaient ses fleurs préférées. Ouvrant doucement la porte pour ne pas attirer l’attention et lui faire la surprise de son retour, le jeune homme avait entendu du bruis dans la cuisine, la jeune femme devait certainement préparer quelque chose. Il s’était alors déplacé jusque-là pour admirer le spectacle en voyant alors celle-ci se trémousser sous l’effet de la musique alors qu’elle était vêtue du fameux t-shirt de leur premier nuit ensemble. Il aurait très bien pu rester la quelque instant pour admirer la vue le temps qu’elle remarque sa présence. Seulement voilà, il voulait la prendre dans ses bras toute suite et ne voulait pas attendre d’avantage. Le Hyûga fit alors les premiers pas vers elle, déposant ses mains sur ses hanches alors qu’il donna un baiser sur sa joue en lui murmurant.

- Salut ma douce, pardonne-moi ma mission a été plus longue que prévue… J’espère que cela ne t'a pas trop inquiété

Enfermée dans ma micro bulle musicale. Je n'avais pas entendu la porte d'entrée s'ouvrir et les bruits de pas qui se rapprochaient petit à petit de ma position. Non, je continuais à me trémousser en faisant monter les blancs en neige avant d'y ajouter un peu de sucre sans me laisser déconcentrer par mon entourage. Pourtant, je sentis soudain des mains sur mes hanches. Cela me fit sursauter dans un premier temps, mais je savais bien qu'il n'y avait qu'une personne pour faire cela, alors je ne m'affoler pas plus que de raison avant de sentir son baiser contre ma joue. Aussitôt, un sourire se dessina sur mon visage alors que je posais le plat que j'avais dans les mains tout en finissant de déguster ma barre de chocolat pour me retourner et le serrer dans mes bras :

"Si … Je commençais à m'inquiéter quand même !" Déclarais-je la bouche pleine, finissant ainsi ce que j'avais dans la bouche.

Je m'approchais doucement pour attraper ses lèvres avec les miennes quelques secondes, avant d'apercevoir les fleurs et de rougir :

"C'est pour moi ?"

Question bête dont je connaissais déjà la réponse qui lui valut un nouveau bisou en guise de remerciements alors que je cherchais un vase pour y glisser les fleurs blanches avec un peu d'eau. Désormais, je n'avais plus vraiment envie de manger de sucreries pour faire passer mon ennui. Au lieu de ça, je préférais profiter du moindre instant en sa présence, car je savais que plus nous avancerions dans notre relation, plus ses moments deviendraient rares, mais malgré tout importants. Je lui souriais, m'avançant désormais vers lui délicatement, glissant sur le sol pour aller me perdre une nouvelle fois dans ses bras :

"Tu m'as vraiment beaucoup manqué..."

Ce n'était pas bien dur d'avouer cela. Depuis qu'il était parti, j'avais dormi chaque nuit dans son lit pour me rassurer avec son odeur, ne faisant que de brefs passages dans mon appartement qui devait aussi vide que l'était ma tête lorsqu'il était loin de moi. Je soupirais tout contre son cou et finalement, je posais ma main contre son cou pour l'attirer vers moi, caressant au passage son visage et ses cheveux. Il sentait bon le propre ... Étrange pour une personne revenant de mission. Je m'éloignais un peu :

"Tu as pris une douche ?"

Qu'à cela ne tienne, je restais malgré tout contre lui, continuant à profiter de sa présence en l'embrassant encore et encore avant de soudainement, me rappeler qu'il revenait quand même de mission :

"Tu veux boire quelques choses ? Où peut être mangé un morceau ? Tu dois être fatigué après tout !"

Dernière édition par Hayashi Leika le Dim 17 Juil 2016 - 21:28, édité 1 fois

La réponse à cette question semblait pourtant évidente à ses yeux, il avait trois jours de retard sur la date prévue de son retour au plus tard, comment pouvait-il en être autrement ? Il n’aimait pas trop devoir lui mentir vu qu’en réalité, il était resté dans le village depuis tout ce temps, à l’hôpital certes, mais cela revient au même, le jeune homme n’avait pas quitté Konoha depuis tout ce temps. Mizuki lui avait ordonné de ne jamais révélé cette information à personne, c’était pour sa propre sécurité, car maintenant, sa vie était liée à ce gène et si quelqu’un venait à le lui retirer, il en mourrait. Avec le temps, le jeune homme était devenu plus souple avec le règlement, mais ici, c’était un ordre du dirigeant du village, il ne pouvait pas faire autrement. Ce baiser fut des plus agréable, car depuis une semaine de simple geste comme celui-ci était devenu languissant et qui pourtant était devenu une action du quotidien en tant que couple. Profitant de la douceur de ses lèvres, celle-ci avait remarqué le cadeau qu’il lui avait acheté histoire de pardonner son retard dont il n’est pas responsable.

- Oui, j’ai acheté ses fleurs pour toi, j’espère qu’elle te plaise, je me souviens que ce sont tes fleurs préférées.

Le jeune homme était heureux d’être de retour chez lui, il n’avait pas fait grand-chose depuis qu’il était parti à part rester dans son lit pendant plus d’une semaine. Cependant, il y avait rien de pire que de rester couché à ne rien faire pendant autant de temps, il n’avait même pas l’autorisation de sortir ou d’avoir des visites. Leika avait pris les fleurs afin de les mettre dans un vase remplie d’eau pour pas qu'elle se fane, c’était des plantes a rajouté dans la maison déjà plutôt bien remplie de ce côté-là. Après, elle s’approcha alors du jeune homme alors que celui-ci l’avait prise dans ses bras tout en la serrant tendrement contre lui. Leika lui avait avoué que son absence ne l’avait pas laissé indifférence, un sentiment que le jeune homme partageait !

- Toi aussi, tu m’as manqué…

Après une semaine de séparation, il avait pu remarquer à quel point sa compagnie était devenue importante à ses yeux. Plus le temps passait et plus les sentiments qu’il avait pour elle devenaient importants. Il pouvait à nouveau ressentir son odeur traversée ses narines en lui donnant des picotements au cœur, une sensation des plus agréable. Alors qu’elle parcourait son visage et ses cheveux avec ses mains toutes douces, celle-ci avait remarqué un détail ! Il avait pris une douce avant de venir, ce qui était problématique vu qu’il était censé revenir de mission. Il s’était préparé avant de sortir de l’hôpital justement pour elle et c’était sur le point de se retourner contre lui et sa version des faits ! Vite, il devait trouver une excuse pour ne pas devoir lui dévoilé toute la vérité !

- Oui, je ne voulais pas que tu me voies tout crasseux alors avant de venir, j’ai été au bain public…

Ouais, enfin, c’était la seule réponse qui lui était venue à l’esprit. Le couple continua alors de reprendre leur baiser encore et encore jusqu’à ce que la jeune femme décide de reprendre la parole. Fatigué ? Après avoir passé une semaine dans un lit à ne rien faire celui-ci ne pouvait pas être plus en forme, mais encore une fois, il devait jouer la comédie ce qui commençait à l’ennuyer sérieusement. Par contre, il n’était pas contre l’idée d’un bon repas ! La nourriture qu’on servait dans les hôpitaux n’était pas très savoureuse, il faut bien le dire… Sa main lui effleurait la joue pendant qu’il lui donnait sa réponse.

- Oui, je ne serais pas contre de manger quelque chose.

Par contre à son arrivé, il avait pu remarquer la nouvelle plante qui avait été installée à l’entrée de sa maison, une surprise de sa compagne certainement ! Le jeune homme croisait alors les bras alors qu’une de ses mains se déposait juste en dessous de son nez comme pour prendre un air réfléchis, l’index de cette même main se déposa alors sur l’extrémité du nez de la jeune femme et pris la parole.

- Dis-moi cette plante à l’entrer ! Elle n’était pas là à mon départ non ?

Souriant le jeune membre du clan de l’œil blanc savait déjà que c’était elle qui l’avait ramené pendant son absence, certainement pour lui en faire la surprise. Ses yeux se portaient alors sur la jeune femme qui était vêtue de son fameux tee-shirt, celui qui avait apparemment une grande importance pour elle. Cela ne le dérangeait pas du tout, mais une soudaine envie de la taquiner lui avait donné une idée, il déposa ses deux mains sur ses hanches regardant à gauche et à droite en lui avouant.

- Eh, mais ! C’est mon tee-shirt que tu portes là non ?

Au fait qu'il ait été aux bains publics, je ne fis aucune remarque bien que j'aurais largement préféré qu'il rentre rapidement à la maison, même si c'était en sueur et tout dégoutant. Je me contentais de hocher la tête positivement et lorsqu'il m'annonça qu'il avait effectivement faim. Je me dirigeais alors vers le frigo pour lui faire quelques trucs tout en lui répondant :

"Je me promène en culotte chez toi donc je ne crois pas qu'un peu de sueur ou de saleté m'aurais dérangé plus que ça !" Lui avouais-je avec un petit sourire timide avant de revenir vers le plan de travail, une boite d'œuf à la main, ainsi que des pommes de terre, des lardons et des oignons.

Je m'affairais rapidement à préparer une omelette pour mon homme, bâtant les œufs et y ajoutant les condiments que j'avais sélectionnés pour en faire quelques choses de plus consistant. Pendant ce temps, il s'était installé à la table de la cuisine, m'observant et continuant de me faire la conversation. Ainsi donc il avait remarqué la plante à l'entrée. Je m'empressais d'approuver :

"Oui, je l'ai ramené le lendemain de ton départ. Elle a fleuri depuis ! C'est joli, je trouve !"

Je craignais un peu sa réaction, car j'avais effectivement ramené beaucoup de verdures dans la maison. Mais il était dur de faire autrement quand on était une Hayashi. Je soupirais :

"C'est la dernière, promis, j'arrête. De toute, ça me prend suffisamment de temps de m'occuper de chacune d'elle. "

Oui, beaucoup de temps, car j'aimais les plantes comme toutes les personnes de mon clan. Chaque jour, je perdais un temps précieux à m'occuper de chacune d'elle avec une attention particulière comme s'il s'agissait d'êtres vivants doués de paroles. Ryokai ne m'avait jamais surpris encore. Je faisais attention qu'il ne me voit pas quand je leur parlais de peur de passer pour une folle hystérique. Mais s'était tout de même quelques choses d'importants pour moi.

Finalement, je lui ramenais une assiette avec une énorme omelette et je m'installais en face de lui, le regardant manger avec un regard emprunt de douceur. Il avisa alors mon tee-shirt, enfin plutôt son tee-shirt. Je fis immédiatement la moue en observant sa réaction :

"Na c'est le mien !"

Je faisais celle qui ne voyait pas du tout de quoi il voulait parler de façon amusante tout en le regardant m'observer avec stupeur. Malicieuse que j'étais, je finissais par me lever pour me glisser dans son dos, l'encerclant de mes bras et l'embrassant doucement sur la joue. Je m'en retournais alors vers le plan de travail pour reprendre ma préparation sucrée. Montant les œufs en une neige sucrée bien ferme, je les disposais alors sur une plaque de four avant de les mettre au four à température basse. Durant tout ce temps, j'avais sans doute offert un spectacle des plus agréables au jeune homme. Ne prenant pas vraiment attention aux postures que je prenais, agissant avec naturel et spontanéité, la tenue que je portais pouvait offrir des perspectives aussi alléchantes que les friandises que j'étais en train de préparer. De temps à autre, je me retournais, lui lançant un sourire. Finalement, je me mettais à faire la vaisselle tout en lui déclarant d'une petite voix :

"Quand tu seras reposé ... Il faudra que je te parle de quelque chose ..."

Dernière édition par Hayashi Leika le Dim 17 Juil 2016 - 21:27, édité 1 fois

Le jeune homme avait donc vu juste, cette plante à l’entrée de sa demeure n’y était pas la dernière fois avant qu’il parte pour rejoindre Mizuki. Il est vrai que sa compagne avait remmené une grande quantité de fleur depuis que ses visites étaient devenues plus fréquente, il aurait très bien pu mal réagir en voyant une plante de plus chez lui, mais ce ne fut pas le cas. Leika était un membre du clan Hayashi, on pouvait donc en déduire que c’était une sorte de manie naturelle chez elle, surtout que cela rajoutait de la vie dans sa maison. La jeune femme venait de lui promettre que c’était la dernière, toute les autres lui demandait tellement de son temps pour les entretenir que pour finir, elle risque de passer tout son temps libre dessus. Il n’avait aucune expérience là-dedans, il ne pouvait donc pas faire grand-chose pour l’aider surtout que vu ses capacités, il était préférable de la laisser s’en charger. Pendant cette discussion, elle venait de lui préparer son repas ! Ça tombe bien, il avait vraiment la dalle, goûté de la bonne nourriture après une semaine d’isolement allait lui faire du bien surtout que c’était préparer par la personne de ses pensées.

- Merci ma chérie ! Dit-il en se frottant les mains l’une contre l’autre. – Je vais me régaler.

Il s’était donc assis à la table alors que la jeune femme lui avait apporté son assiette. Il attrapa sa fourchette et son couteau pour découper son premier morceau et le mettre dans sa bouche. Ses papilles gustatives étaient aux anges ! Ce n’était pas le repas le plus compliqué à faire et pourtant, celui-ci avait l’impression de déguster un festin comme il n’en avait jamais mangé.

- Humm ! C’est délicieux !

Reprenant alors une autre bouchée, le jeune homme avait fait une petite remarque taquine à sa compagne au propos du tee-shirt qu’elle avait sur elle, répliquant sur le ton de l’humeur que c’était le siens. Ryokai qui était encore occupé à manger, senti les bras de la Hayashi l’entourer ainsi que ses douces lèvres lui embraser la joue. Sur-ce, elle avait repris l’activité qu’elle avait commencée avant son arrivée, une préparation culinaire dont elle avait le secret. Il ne savait pas ce que c’était avec certitude et à vrai dire, ses yeux étaient plus concentrés sur le spectacle qu’elle donnait, prenant parfois des poses très… Attirante. Il ne pouvait pas en détourner son regard, c’était plus fort que lui et puis qui a-t-il de mal à admirer la beauté de compagne ? Après sa préparation au four, elle commença à nettoyer les ustensiles qui lui avaient servi pour sa préparation, elle voulait également lui parler de quelque chose une fois reposé.

- Tu souhaites me parler de quelque chose ?

Entre-temps, le jeune homme avait terminé son repas ce levant alors de sa chaise pour apporter son assiette et le reste dans l’évier. Bien qu’elle ait précisé vouloir lui parler une fois reposé, celui-ci était en réalité en pleine forme, mais il ne voulait pas non plus griller sa couverture, cela devra attendre un peu. Il s’était alors positionné derrière elle posant ses mains sur ses hanches tout en collant son corps au siens et déposa sa tête contre la sienne. Il lui murmura alors quelque parole à l’oreille.

- Écoute, je monte me changer pour être un peu plus à l’aise et on en discute d’accord ?

Oui, car il porte encore ses habits de shinobi et ce n’était pas le genre d’habit idéal pour se détendre à la maison. Après lui avoir donné un baiser sur sa joue, le jeune homme prit le chemin de l’escalier pour monter jusqu’à sa chambre à l’étage pour faire justement ce qu’il lui avait dit, se changer. Retirant un à un ses vêtements pour venir enfiler quelque chose de plus simple et de confortable, un pantalon en tissu noir à rayure blanche accompagné d’un tee-shirt blanc sans manche. Une fois vêtu de ses habits civils, le jeune homme alla rejoindre sa compagne au rez-de-chaussée pour entendre ce qu’elle avait à lui dire prenant place dans le canapé du salon.

A sa dernière phrase, je me contentais de hocher la tête positivement à sa demande pendant qu'entre mes mains, je faisais mousser le liquide vaisselle afin de nettoyer son assiette. Il disparut de la cuisine et je poussais un léger soupir tout en finissant mon rangement et mon petit coup de ménage. Un coup de balai plus tard, je m'étirais longuement en me dirigeant vers le salon ou il se trouvait déjà, dans le canapé.

L'air de rien, je me glissais à ses côtés, me délestant de mes pantoufles au passage et mettant le plaid sur mes épaules car j'avais un peu froid.

Immédiatement alors, je me pelotonnais contre son torse. Cette sensation m'avait tellement manqué que je humais fortement son odeur comme pour m'en imprégner, me collant à lui et laissant mes mains se glisser autour de son cou pour l'enlacer tendrement. Ma tête se reposer au creux de sa poitrine et je respirais doucement en soupirant de plaisir :

"Je … Je n'aurais jamais pensé que tu m'aurais autant manqué en à peine quelques jours … Du coup j'ai pas mal réfléchi …"

Je laissais le silence s'installer entre nous. Profitant de l'instant, pour remonter un peu dans ma position afin que mon visage soit à hauteur du sien. Je m'asseyais alors plus confortablement contre lui :

"Si tu es d'accord … J'aimerai bien emménager avec toi ! Je sais que je t'avais réclamé du temps lorsque tu me l'as proposé il y a quelque mois, mais je suis forcée de constater que j'ai de plus en plus de mal à me passer de ta présence …"

Ce n'est pas comme ci les trois quarts de mes affaires ne se trouvaient pas déjà dans la maison, n'y même comme si je ne passais pas 90 % de mon temps ici. Je pensais jusqu'il était temps d'officialiser les choses. Quoi de plus normal à tout cela ? J'approchais doucement ma tête de la sienne pour lui voler un baiser. C'était tendre et délicat à la fois. Je l'observais quelques secondes après avoir fait cela. Mon visage à seulement quelques centimètres du sien, mes cils battants la cadence. L'une de mes mains caressa tendrement les contours de son visage alors que je murmurais :

"Je crois que je commence à tomber amoureuse de toi …"

C'était sorti tout seul. Comme ça, sans raison. Et pourtant c'était la vérité.

Depuis que nous étions ensemble je n'avais jamais prononcé ces fameux mots car je les considérais comme sacrés. Je n'étais pas prête à les offrir à n'importe qui et surtout pas au premier venue qui m'aurait fait des avances.

Seulement voilà, Ryokai n'était plus n'importe qui à présent. Nous avions partagé beaucoup de moments ensembles. De la tristesse, du désespoir, de l'angoisse, de la douleur, mais aussi des moments beaucoup plus précieux, intimes, agréables, joyeux. Je soupirais tout contre ses lèvres et l'embrassait une nouvelle fois délicatement. Je savais déjà qu'il ne refuserai pas ma proposition, c'est pour ça que j'avais donné mon préavis de départ au propriétaire de mon appartement. Par chance, il avait déjà réussi à trouver un nouveau locataire pour ce dernier et je pouvais quitter les lieux aussi rapidement que je le souhaitais. Mais ça ne serait pas pour aujourd'hui. Aujourd'hui, j'avais décidé, suite à son arrivée, de profiter entièrement et exclusivement de sa présence et je ne laisserais personne m'enlever ses précieux instants de bonheurs, fût-il senin ou même hokage.

Le jeune homme s’était installé confortablement dans le canapé de son salon après avoir changé de vêtements pour se sentir plus à l’aise chez lui. Il était assez curieux d’entendre ce qu’avait à lui dire la jeune femme, il attendit donc que celle-ci le rejoigne dans le salon pour en discuter. Ryokai s’étira les muscles en étirant les bras et les jambes, il était content d’être enfin de retour chez lui après une semaine d’isolement dans sa chambre d’hôpital. Finalement, sa compagne l’avait rejoint après avoir terminé ses occupations dans la cuisine, se collant contre son torse en entourant son cou de ses douces mains. Avouant que sa présence lui avait grandement manqué pendant son absence de plusieurs jours, un sentiment qu’il pouvait comprendre et partageait en tout point. Était-ce peut-être à cause de son isolement, mais il n’avait pas arrêté de penser à elle pendant cette semaine. Son odeur, sa voix, sa douceur… Il avait juste hâte de retourner chez lui pour la prendre dans ses bras. Il n’était peut-être pas parti en mission finalement, mais cela n’aurait pas changé grand-chose de ce côté-là. Petit à petit, elle devenait plus importante à ses yeux et ses moments où il était séparé d’elle était plus pénible que jamais.

Le silence s’était installé entre eux pendant un instant, laissant le temps au jeune homme de profiter de son odeur alors que sa tête s’était posée juste au creux de son torse. Finalement, sa compagne se redressa croisant ses yeux avant de lui dire à quoi elle avait réfléchi ses derniers temps. Cette nouvelle fit dessiné un sourire de bonheur sur ses lèvres, celle-ci avait accepté une proposition qu’il lui avait faite il y a quelque mois. Il désirait depuis longtemps qu’elle habite avec lui dans cette maison même si ses visites étaient de plus en plus fréquentes depuis quelque temps. Bien sûr, elle devait déjà connaitre sa réponse là-dessus. La main de Ryokai se déposa sur sa joue lui caressant doucement celle-ci avant de lui avouer.

- Si je suis d’accord ? Bien entendu, rien ne me ferait plus plaisir que tu viennes habiter ici avec moi ! Je dois t’avouer que moi aussi, je ressens ce sentiment de manque lorsque tu n’es pas là. Cette semaine d’absence me la démontré une fois encore, je ne peux plus me passer de toi !

La jeune femme avait déjà une partie de ses affaires installées ici, on peut dire que cet aménagement était déjà le cas depuis un petit moment, on peut maintenant dire que c’est officiel. Leurs lèvres s’étaient jointes l’une à l’autre donnant naissance à un baiser des plus tendre emplis de sentiment profonds. Son visage était proche de lui, il avait pu remarquer cette lueur brillante dans ses yeux pendant qu’elle lui parcourait le visage de sa main. Elle venait de lui avouer quelque chose qui venait du cœur ! Ryokai partageait ce sentiment ou du moins, il en était convaincu, avant de la connaître, il n’avait jamais ressentis quelque chose d’aussi fort pour quelqu’un et jours après jour ce sentiment ne fait que grandir. Sa main alla se balader dans la belle chevelure blanche de sa compagne, son visage s’approcha doucement du siens en lui murmurant.

- Et moi, je suis certain d’une chose ma chérie, c’est que je t’aime !

Une nouvelle fois, leurs lèvres, c’étaient joint l’une à l’autre pour donner naissance à un baiser doux et tendre geste physiquement démontrant les sentiments de chacun. Si la situation l’avait permis, le jeune homme aurait été heureux de pouvoir la présenté à ses parents, malheureusement, il voyait déjà leur réaction venir de loin. Une relation avec une personne extérieure au clan était très mal vue aux seins de leur société vue que cela pouvait mettre en danger le secret du Byakugan, encore une chose dont le jeune homme était contre. Il détacha ses lèvres délicatement des siennes tout en gardant son visage assez proche, plongeant son regard dans celui de sa compagne.

- Alors dit, moi, qu’est-ce qu’il s’est passé pendant que je n’étais pas là ? Tu as eu de la visite ? En tout cas, je te remercie encore d’avoir gardé la maison en mon absence.

Elle avait toute sa confiance et ce fut la raison pour laquelle, il lui avait laissé la garde de sa maison pendant qu’il était supposé partir en mission pendant un moment. Après avoir passé une semaine sans elle, ils avaient du temps a rattrapé. Ses mains se posèrent vers le bas du dos de la jeune Hayashi l’enlaçant avec plus de force contre son corps, ses yeux ne l’avaient pas quitté.

- Leika ça te dit qu’on aille quelque part ? On pourrait aller se faire une petite balade tous les deux dans le parc.

Aussi rassurant que plaisant, il accepta ma demande ce qui fut pour moi un soulagement bien que je sois déjà convaincu de sa réponse positive. Toujours dans ses bras, je lui souriais d'une façon douce et chaleureuse. J'étais tout simplement heureuse et ce sentiment intense de béatitude ne me quittait pas, d'autant plus lorsqu'il m'avoua ses sentiments ce qui me fit rougir de plaisir bien que je sois encore incertaine des miens. Ma tête alla se reposer contre sa poitrine et je restais ainsi de longues minutes, profitant à la fois de la chaleur réconfortante de son corps, mais aussi du plaisir incommensurable que je ressentais à le serrer contre moi.

Finalement, un soupir, puis deux et voilà qu'il me demandait comment c'était passé ma longue semaine en son absence. Je soupirais tout en glissant ma main dans la sienne :

"Rien de particulier. La plupart du temps, je suis restée seule ici ou alors j'étais au travail. Natsuki est en mission en extérieur du coup, j'ai passé mon temps à m'entraîner, faire du ménage ou encore lire. Ce n'était pas une semaine très palpitante pour tout t'avouer…"

Je ne pouvais pas non plus lui mentir et lui dire que j'avais eu une semaine extraordinaire, vu que ce n'était absolument pas le cas. Nous restions donc quelques minutes comme ça sans bouger. Lui me caressant tendrement le bas du dos et moi fermant les yeux pour profiter jusqu'à ce qu'il me propose de faire une sortie en ville. Aller au parc ?

"Pourquoi pas alors ! J'ai quelques courses à faire en plus vue que tu es rentrée, tu me laisses quelques minutes ? Je vais me changer ?"

Oui, parce que je ne pouvais décemment pas me promener dans la rue en petite culotte et en tee-shirt d'homme. Je l'embrassais rapidement et me sauvais dans la chambre ou une partie de la penderie était déjà occupée par la plupart de mes vêtements. J'optais d'ailleurs pour une robe légère de couleur sable dans laquelle je me glissais après avoir retiré mon tee-shirt. Je glissais ensuite mes pieds dans des petites sandales avant de rejoindre le jeune homme dans l'entrée de la maison. J'attrapais alors mon sac à main avant de lui tendre :

"Je te suis !" Déclarais-je joyeuse.

Tout comme lui sa compagne n’avait pas vécu une semaine des plus palpitantes, la seule différence, c’est qu’elle avait été libre de ses mouvements contrairement au jeune homme. En tout cas, aucune personne n’était venue frapper à la porte de sa demeure pendant son absence. Il laissa alors échappé un léger soupir, était-ce par soulagement ? Peut-être pas totalement, à vrai dire, il n’avait toujours pas reparlé à ses parents depuis son changement de domicile et avait une certaine crainte que ceux-ci seraient venus pendant son absence. Ils n’étaient pas encore au courant de la relation qu’il entretenait avec Leika, une personne extérieure a son clan. À vrai dire, leur ignorance n’était pas le vrai problème, car même en étant au courant de la vérité, leur réaction ne sera pas vraiment différente. Oui, le souci était que la jeune femme n’était pas une Hyûga et c’était très mal vu parmi la noblesse d’entretenir une relation avec une personne extérieure au clan, encore une de leur règle stupide et dépassée. Tout comme avec la branche parallèle, le jeune homme n’avait pas l’intention de suivre l’avis de ses nobles fermés d’esprit, son désir de changer son clan n’en n’était que plus grand.

Ryokai n’était certainement pas le seul à devoir affronter ses règles, la jeune femme fait également partie d’un clan noble elle aussi ! Elle doit donc faire face aux mêmes problèmes, mais ce n’était pas le moment pour penser à ce genre de choses non. Après avoir entendu sa proposition de sortir faire une balade dans leur parc du village, celle-ci avait accepté sans soucis, mais avant elle devait se changer. Bien entendu, elle ne pouvait quand même pas sortir en étant simplement vêtu d’un tee-shirt et de sous-vêtement. Elle était donc montée dans la chambre de Ryokai pour se changer après lui avoir donné un baiser sur ses lèvres, enfin ce n’était plus seulement sa chambre à présent. En attendant que sa compagne ait terminé, le jeune homme patienta déjà devant la porte vue que lui s’était déjà changé quelque minute auparavant. Une fois redescendue, celle-ci lui avait tendu sa main d’un air joyeuse, il attrapa alors sa main délicatement en la serrant doucement dans la sienne.

- C’est parti en route pour le parc ! Dit-il d’un ton joyeux à son tour.

Après avoir refermé la porte de sa demeure derrière lui, le jeune homme accompagne de sa compagne se mit en route en direction du parc. Il avait autre fois l’habitude de venir ici souvent dans le but d’effectuer ses séances de méditation, c’était également ici qu’il avait fait la connaissance d’un homme qui est devenu un ami par la suite. Malheureusement, il ne l’avait pas revu depuis un moment et espérait qu’il ne lui soit rien arrivé de grave. Le métier de Shinobi est parfois dangereux et la mort peu frappée à tous moment. Après plusieurs minutes de marche à travers le village, le couple était finalement arrivé à leur destination, se baladant alors à travers le parc visitant chaque recoin de celui-ci.

- Dit, tu étais déjà venu ici auparavant ? Moi oui ! À vrai dire autrefois, j’avais souvent l’habitude de venir me balader dans ce parc ! Bien sûr, c’était avant que j’emménage dans ma maison, enfin notre maison devrais-je dire maintenant dans le centre du village. Ici, c’était en quelque sorte l’endroit où je pouvais venir, méditer et me détendre en toute tranquillité sans être dérangé par mes… Obligation.

Le jeune homme laissa alors échapper un soupir en repensent a certain souvenir de son passé. Beaucoup de choses avaient changé depuis, il avait à présent son propre chez lui loin du clan et de toutes ses règles, même si quelque part, il pas l’intention de fuir ses responsabilités bien longtemps. Le pouvoir du gène du hasard avait maintenant fusionné avec son propre ADN à présent ! Était-ce un signe du destin pour le faire continue dans sa voie de changer le clan ? Son regard avait changé devenant un peu plus sombre lorsqu’il avait parlé de ses obligations laissant son esprit distrait pendant un instant avant de se reprendre. Il s’excusa alors devant sa compagne pour ce moment d’égarement.

- Pardon, j’étais dans… Mes pensées ! Pendant un court instant, je me suis rappelé de certaines choses que je préférais parfois oublier.

Main dans la main, nous arrivions finalement sur le lieu public, profitant du soleil pour nous promener parmi la multitude d'allées qui semblaient clairsemées le lieu. Je ne disais rien pour le moment. Je me contentais de profiter du soleil sur ma peau tout en restant proche de lui. Je profitais de l'instant présent sans rien dire, mais lui, ne tarda pas à rompre le silence. A ses questions, je lui répondais par un sourire positif, mais cet endroit n'était rien de plus qu'un simple parc pour moi. Rien d'extraordinaire. Juste un lieu de passage, un espace vert dans une ville. Ce n'était pas très original comme façon de penser, j'en étais consciente, alors je gardais le silence, me contentant de continuer à marcher tranquille, serrant toujours plus ou moins sa main et la caressant d'un mouvement circulaire du pouce.

Ryokai fut soudain silencieux et ceux durant un long moment. Ce n'était pas dans ses habitudes, du moins, ce n'était pas quelques choses que j'avais l'habitude de voir chez lui, mais, le voyant dans un état qui semblait être une profonde réflexion, je le laissais tranquille, préférant me concentrer sur ce qui nous entourait. Mon regard se porta soudain sur quelques personnes qui nous lançaient des regards étranges. Curieux, je dirais même. Je ne parvenais pas vraiment à comprendre et je n'y prêtais pas vraiment d'attention. J'observais une nouvelle fois les arbres qui peuplaient l'espace vert, mais, alors que Ryokai sortait finalement de sa torpeur, mon regard fut lui attirer par un homme et une femme qui s'avançait vers nous d'une démarche certaine, mais ce n'était pas le plus frappant. Non, c'était surtout la ressemblance avec mon amant qui me frappa. Ignorant complétement ces excuses, je lui fis signe de regarder en direction du couple qui semblaient s'approcher de nous :

"Ryo … On… On nous observe !"

Pas de doute possible. Ses yeux, cette carrure. C'était exactement la même de l'homme qui partageait mes nuits. Mon sang se glaça quelques secondes et ma main se resserra plus fortement sur celle de mon petit ami alors que son père s'avançait vers nous, suivit de prêt par une femme qui devait être sa mère. Mon corps se tendit de la plus belle façon qu'il soit, je ne savais pas vraiment ce que je devais faire n'y même, comment je devais réagir.

Oui, c'est choses que le jeune homme souhaite oublier lui étaient soudain revenues à l’esprit en visitant cet endroit qui ne lui était pas inconnu. Cela faisait déjà un moment qu’il n’avait plus à se soucier de ses responsabilités de noble, c’était l’une des raisons qu’il l’avait poussé à prendre une habitation en dehors du domaine de son clan. Depuis son déménagement dans le centre-ville, le jeune homme n’avait plus adressé la parole à sa famille, que ce soit ses parents ou d’autre membre du clan. Était-ce dans le but de fuir ses responsabilités ? Peut-être, mais il n’avait pas l’intention de les fuir bien longtemps, car il n’avait toujours pas abandonné l’idée de changer ses règles depuis longtemps révolues. La jeune femme quant à elle n’avait pas prononcé un seul mot depuis qu’il avait déballé son existence sur cet endroit qui lui semblait important, son attention avait l’air d’être attirée vers autres choses. Oui, elle semblait avoir remarqué quelque chose !

- Oui ? Dit-il en souriant à sa compagne, mais il ne garda pas longtemps son sourire, car il semblait que le couple était surveillé. – On nous observe ? Où ça ? Le jeune homme regarda alors dans la direction que Leika lui avait indiquée, celui-ci fut surpris de voir un visage ou plutôt deux visages très familiers. – P… Père ?

Le jeune homme ne put s’empêcher de détourner le regard en voyant la venue de ses parents en ses lieux, qui faisait-il ici ? Les avaient-ils suivis jusqu’ici ou était-ce juste le fruit du hasard ? Ryokai n’avait pas envie de voir ses parents surtout pas en ce moment vu qu’il était accompagné de la personne chère à son cœur, mais voilà, c’est trop tard à présent. Ceux-ci continuaient d’avancer vers eux, le regard de son père était empli d’un mélange de honte et de mépris, avait-il déjà tout compris d’un simple regard ? Il sentit alors la main de sa compagne de resserrer contre la sienne à la venue de ses parents, la situation devait être stressante par elle aussi. Devant son père et sa mère, le jeune homme n’avait pas d’autre choix que de les saluer par politesse.

- Bonjour père… Bonjour mère, que faites-vous ici ? C’était peut-être un simple hasard, mais il n’y croyait pas trop.

- Bonjour mon fils, les raisons qui nous ont poussé à venir dans… Le père interrompu, sa parole pour regarder autour de lui. – Cet endroit ne regarde que nous. Nous sommes venus à ta rencontre, car nous désirons, ta mère et moi parler avec toi. Son regard s’était alors tourné vers la jeune femme pendant quelque instant avant de regarder son fils une nouvelle fois. – En privé bien entendu.

Cette rencontre était alors un simple hasard ? Ryokai avait vraiment du mal à y croire, peut être que ses parents l’avaient croisé dans le centre-ville cela était tout à fait possible. Mais, ils n’étaient pas du genre à faire la visite d’un parc, c’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle le jeune homme venait ici régulièrement. La situation était devenue clair pour lui, en privé cela voulait dire en dehors de cet endroit et sans être accompagné de sa compagne dont il tenait toujours la main. De quoi voulaient-ils bien parler ? Ryokai voyait déjà le tableau, cela avait forcément un rapport avec sa relation qu’il entretenait avec la jeune Hayashi même si c’était fort probable qu’ils ne sont pas au courant de toute la vérité.

- Très bien père, mais pour le moment, vous voyez bien que je suis accompagné ! Son regard s’était posé sur sa compagne lorsqu’il avait dit cette phrase puis il fixa à nouveau son père. - Cela devra donc attendre, je passerai chez vous demain pour que nous puissions… Discuter de certaines choses. Je vous dis donc au revoir père, mère…

Le jeune homme n’avait aucune envie de les suivre pour le moment, il fit alors quelque pas pour échapper à leur présence en attirant la jeune femme dans sa course. Il lui murmura alors quelque mot.

- Je suis désolé, viens suis moi nous allons trouver un coin plus… Tranquille.

La tension était palpable et outre cette dernière, c'est le regard glacé que les deux adultes du clan Hyuga qui me glaça le dos. Je ne tremblais pas, mais je n'étais vraiment pas à l'aise en leur présence, comme si je sentais une aura meurtrière flotter sur ma tête. Ce n'était pas la première fois. Je baissais les yeux pudiquement, tout en me mordant consciencieusement la lèvre jusqu'à ce que Ryokai réponde négativement à leur demande avant de m'entraîner plus loin d'un pas assez rapide.

Cela n'eut pour effet que d'augmenter l'effet de gêne que je ressentais déjà. Je gardais les yeux fixés vers le sol sans prononcer la moindre parole jusqu'à ce qu'enfin, il ralentisse le rythme. Je n'osais pas vraiment le regardais, mais je finissais par murmurer :

"Je suis désolée…"

Désolée pourquoi ? Parce que je l'entraînais dans ma chute. J'avais moi-même coupé tous les liens avec ma famille et mon clan et je me rendais à présent compte que j'étais en train de faire la même chose sans le vouloir avec Ryokai. Je fuyais volontairement son regard :

"Je t'éloigne de ta famille… Ce n'était pas ma volonté excuse-moi …"

J'avais relâché sa main et cette dernière c'était posé sur mon bras dans une position exprimant clairement mon malaise vis-à-vis de notre situation. J'avais mal de faire cela et je m'en voulais vraiment. Je m'installais sur un banc tout proche, le regard baissé, la mine déconfite avant de finalement redresser timidement les yeux vers lui. Mon regard était celui d'une personne perdue mais surtout déçu. Que pouvais-je lui dire à présent :

"Tu devrais peut-être aller leur parler maintenant ? Ça serait mieux tu ne crois pas ?"

Je savais pourtant que s'il y avait, c'était aussi pour moi l'occasion de plier bagage de chez lui… Alors que je venais juste d'accepter sa proposition. Cela me dit mal rien qu'à y penser. Mon cœur se serrait douloureusement, mais je ne pouvais pas fuir éternellement cette situation. Peut-être était-ce pour nous le moment de stopper court à notre histoire ou au contraire de lui donner un nouvel élan et ça, seul Ryokai pouvait le décider.

Le jeune homme avait fait son choix, il ne voulait pas impliquer plus longtemps sa compagne dans ses querelles familiales. C’était dans ce but qu’il s’était écarté de ses parents, mais il n’avait pas l’intention de fuir cette situation bien longtemps. Demain, le jeune homme allait devoir donc se rendre chez ses parents afin de discuter de certaine chose depuis longtemps remis à plus tard. Après avoir parcouru une certaine distance, il ralentit le rythme de sa course jusqu’à l’arrêter totalement. La jeune femme n’avait pas prononcé un seul mot depuis la venue de ses parents, elle était certainement intimidée et mal à l’aise par cette rencontre imprévue. Finalement, elle s’excusa une réaction qui avait surpris son compagnon, car elle n’avait rien fait pour devoir lui présenter ses excuses. C’est lui qui aurait dû présenter ses excuses, cette situation n’aurait peut-être pas eu lieu s’il n’avait pas cherché à fuir ses parents pendant tout ce temps. Il voulait alors la regarder sans les yeux, mais celle-ci le fuyait du regard à chaque fois.

L’éloigné de sa famille ? Elle n’était nullement fautive pour ça ! La situation entre lui et ses parents à toujours était compliqué depuis qu’il était devenu un Shinobi du village. Celui qui l’avait éloigné de ses parents, c’était lui et seulement lui ! Sa rencontre avec la jeune Hayashi avait seulement accéléré la chose, mais tôt ou tard, la situation aurait été la même. Elle avait lâché sa main toujours en fuyant son regard, elle se tenait l’autre bras signe démontrant son malaise de tout ce qui s’était déroulé quelque minute plutôt. Le jeune homme n’aurait jamais imaginé voir cette sortie de dérouler de cette manière, la chance n’était pas de son côté aujourd’hui. N’étant pas très loin d’un banc, la jeune femme, c’était permis de s’asseoir dessus en ayant toujours cette mine déconfite. Finalement, son regard se redressa timidement, il pouvait alors apercevoir la confusion dans ses yeux. Soupirant légèrement, le jeune homme s’avança vers elle pour se mettre à genoux devant sa personne. Il c’était ensuite saisi de ses mains pour le mettre entre les siennes.

- Je suis certain que non, que j’aille leur parler aujourd’hui ou demain cela n’aura aucune différence.

C’est le regard vide que ses paroles étaient sorties de sa bouche, il était convaincu que la situation n’aurait pas été différente en leur parlant aujourd’hui. Surtout en voyant la réaction de sa compagne celui-ci avait plus important à faire pour l’instant. Les yeux couleur perle du Hyûga remonta vers le haut croisant ainsi ceux de sa compagne.

- Écoute, tu ne dois nullement te sentir coupable de ce qui s’est passé ! L’éloignement qui se déroule entre ma famille et moi, j’en suis l’unique responsable. Tu sais ma relation avec mes parents a toujours été… Compliqué. J’ai toujours fait le choix contraire de ce qu’ils voulaient pour moi et je ne regrette nullement ses choix. Alors ne sois pas désolé…

Ryokai lui assignait un sourire réconfortant dans l’espoir de lui faire disparaitre ses doutes et sa confusion. Mais, il n’avait pas pu garder son sourire bien longtemps, il détourna alors ses yeux affichant un visage légèrement triste.

- S’il y a quelqu’un qui devrait être désolé, c’est moi ! Je voulais que pour nos retrouvailles, nous passions un agréable moment ensemble en nous baladant tous les deux dans ce parc, mais le hasard en a décidé autrement.

Oui maudit sois le hasard, dire que le jeune homme possède à présent un gène qui porte ce nom. Certes, cela n’avait aucun rapport avec toute cette histoire, mais jamais il aurait imaginé croiser ses parents dans cet endroit.

- Je m'excuse également du comportement de mes... Parents

Son père et sa mère ne s'étaient même pas donné la peine de saluer sa compagne, non, ils avaient seulement été capables de lui jeter des regards froids, et cela, Ryokai en avait honte. L’étreindre de ses mains se resserra légèrement contre celle de sa compagne, il avait à présent peur que celle-ci lui en veuille à cause d’eux.

Lorsque ses mains saisirent les miennes, un frisson parcourut mon échine alors que je redressais timidement le regard pour pouvoir l'observer. Il essayait de se faire rassurant avec des paroles remplies de douceur mais aussi de compréhension. Moi, je restais pourtant passive, ne sachant pas très bien quoi faire n'y quoi dire. Finalement, je l'attirais vers moi pour glisser mes mains autour de ses épaules et le serrer contre mon corps. Il était chaud et réconfortant. J'aimais cette sensation. Mon visage se nicha au creux de son cou alors que je respirais doucement son odeur, attendant désormais que la sensation de malaise que j'avais ressenti en présence de ses parents ne disparaisse complètement. Mon cœur battait vite, mais c'était simplement un résultat de la pression que j'avais ressenti quelques minutes auparavant. Désormais, ça se calmé un peu et je finis par relâcher mon étreinte et essayer de sourire. Ce fut difficile, mais j'y parvins :

"Si ça ne te dérange pas … J'aimerai qu'on aille faire des courses et que l'on rentre s'il te plait …"

Je lui caresse doucement le menton et dépose un baiser timide sur ses lèvres après avoir dis ça avant de finalement me redresser tout en époussetant ma robe ou cas ou une poussière invisible se serait glissé dans le tissus. J'attrape alors sa main tendu et sans autre forme de discours, nous nous dirigeons vers un magasin non loin du parc ou nous pouvons acheter tout ce dont nous avons besoin.

A vrai dire, je ne fais que quelques emplettes basiques et sans vraiment d'importance. Du chocolat, des œufs, de la crème de jour, quelques fruits, etc. Je me promène dans les allées du magasin sans vraiment rien dire, un panier accroché au bras. Mon autre main toujours dans celle de mon petit ami. Finalement, je tourne un regard vers lui :

"Il y a quelques choses qui te ferait envie ?"

Oui, après tout ce temps loin de la maison, il y a peut être quelque chose qui lui fait plus envie que tout ce que j'ai mis dans mon panier ? Je lui souris de façon encourageante tout en me rapprochant de lui.

Bien que toute cette histoire ne fût le fruit que d’un simple hasard, le jeune homme ne pouvait pas s’empêcher de se sentir coupable. Après avoir reporté ses problèmes familiaux au lendemain à plusieurs reprises, peut-être que tout ceci ne se serait pas déroulé sous ses yeux si le conflit avait été réglé plus tôt. Encore une fois, Ryokai avait remis celle-ci à demain, mais c’était dans l’unique bût de ne pas impliquer sa compagne d’avantage là-dedans ! Il avait bien l’intention de régler cette histoire le lendemain sans fuir comme les dernières fois. Quant à ses parents, ceux-ci ne semblaient pas les avoir suivis, ce qui était une bonne nouvelle ! La situation était déjà bien assez compliquée comme ça, inutile d’en rajouter d’avantage. Tenant toujours aussi fermement les mains de sa compagne, il n’attendait plus qu’une seule chose à présent ! Qu’elle lui accorde son pardon pour tout ce qui s’était passé même si d’un côté tout cela n’était pas vraiment de sa faute, surtout vis-à-vis du comportement de sa famille. Quelque part, c’était aussi pour réconforter la jeune femme qui se sentait un peu coupable alors qu’elle n’avait absolument rien à se reprocher.

Elle n’avait pas prononcé la moindre parole depuis qu’il avait cherché à la réconforter, elle qui se sentait coupable de L’éloignement entre lui et sa famille. Finalement en guise de réponse, la jeune femme l’attira vers elle, entourant ses épaules de ses bras afin de le serrer tendrement contre son corps. Il n’avait pas besoin d’entendre d’avantage pour comprendre, il est parfois possible de comprendre l’autre simplement avec des gestes ce qui était clairement le cas ici. Il passa ensuite ses bras autour de sa taille pour ainsi resserrer l’étreinte mutuelle. Les craintes du jeune homme disparu petit à petit, profitant ainsi de ce moment de tendresse parfois trop rare. Après un petit moment, elle lâcha son étreinte affichant un sourire malgré ce qui était arrivé, ce qui avait pour effet de le rassurer. Comme elle l’avait précisé avant leur départ, elle désirait faire des courses sur le chemin de retour avant de finalement retourner à la maison. C’était également son désir malgré que la balade fût assez courte, après avoir reçus un baiser de sa compagne, il prit la parole.

- Oui, c’est vrai, tu m’en avais parlé avant qu’on parte de la maison… Le jeune homme qui était toujours à genoux se redressa pour se mettre debout, il lui tendit alors sa main une nouvelle fois afin que le couple puisse se mettre en route vers le magasin le plus proche. – Très bien, dans ce cas mettons nous en route !

Elle s’était alors saisie de sa main et sans prononcer la moindre parole supplémentaire, ils étaient en route vers la sortie du parc afin de se diriger vers le magasin le plus proche. Après avoir passé une semaine loin de sa demeure, le jeune homme n’avait aucune idée des choses qu’il fallait précisément acheter aujourd’hui. Il observa dans le calme sa compagne prendre de la nourriture à droite à gauche sans faire le moindre commentaire, marchant pas à pas à travers le magasin, tout en lui tenant la main. Elle finit par lui demander si celui-ci désirait quelque chose en particulier, après avoir dû séjourner pendant plus d’une semaine dans une chambre d’hôpital et manger de la nourriture de basse qualité. Il était clair que peu importent le choix cela ne pourrait être que meilleur que ses précédents repas. Son regard s’était alors porté vers sa compagne, souriant à celle-ci avant de lui donner sa réponse.

- Une chose qui me ferait envie ? Après passé plus d’une semaine… Il fit une pause de quelque seconde afin de ne pas se tromper sur la chose à dire. – Loin du village, je pense que n’importe quoi pourrais aisément faire l’affaire ! Mais, si tu me donnes le choix, je ne dirai pas non à ce que tu m’avais préparé la dernière fois.

Oui, le jour avant son départ, sa compagne lui avait préparé un repas qui lui avait particulièrement plu et serait ravi de pouvoir y goûter une nouvelle fois ! C’était donc son choix et après avoir été cherché ce qu’il fallait, le couple passa ensuite à la caisse pour payer tout ce qu’ils avaient choisi dans le magasin. Une fois les courses terminées, il fallait à présent rentrer comme l’avait désiré sa compagne. Traversant alors le village une nouvelle fois, la foule était plus important que tout à l’heure, l’avancement de la journée en était certainement la cause. En parcourant le chemin de retour, le jeune homme observa les alentours à la recherche de quelque chose d’intéressant peu être ? Soudain, son regard fut attiré sur quelque chose, une boutique de vêtement ! Son visage devint légèrement rouge en voyants le genre d’article que proposait le magasin, c’était de la lingerie féminine. Lorsqu’il comprit à quel genre de boutique, il avait à faire, il détourna le regard en espérant que sa compagne ne c’était aperçu de rien.

- Tu... Tu ne trouves pas qu'il fait chaud aujourd'hui ?

En effet, la température était assez haute en cette saison du printemps avait-il chaud à cause du soleil ou était-ce la vue de, ces vêtements qui lui faisaient cet effet-là !

Nous rentrions main dans la main et en silence après avoir réglé nos achats. Ryokai m'avait laissé payer la note après que j'ai lourdement insisté pour cela et à présent, nous faisions route vers la maison. Les rues étaient bondées. Normal en cette saison estivale pour le commun des mortels. Cela me rapprochait sans arrêt de Ryokai et ne me gênait pas le moins du monde. La plupart du temps, je lui lançais des petits sourires rougissant comme pour m'excuser. Je faisais preuve d'une certaine timidité à ce moment-là. Mais cela me permit cependant de capter son regard vers une boutique de lingerie. Aussitôt, je rougis en le voyant mal à l'aise, puis détourner le regard. Cela faisait un moment que nous n'avions pas eut un moment à deux. Mes jours s'empourprèrent lorsqu'il me parla de la chaleur et j'eus un bref rire :

"Non pas spécialement ! Mais j'ai l'impression que quelques choses à réchauffer ton cœur mon chéri !"

Je lui souriais de façon équivoque, puis, soudainement prise d'une pulsion, je l'entraînais vers la boutique, ne lui donnant pas d'autre choix que de me suivre lorsque j'entrais dans cette dernière. Je posais mon sac de course à l'entrée pour ne pas qu'il me gêne, puis gardant toujours la main de Ryokai dans la mienne, je lui lançais un petit regard entendu et l'attirais avec moi vers le fond de la boutique tout en lui murmurant :

"Arrête de rougir, on dirait une tomate !"

Je déposais un chaste baiser au creux de ses lèvres puis, l'observant malicieusement, je lui demandais alors :

"Dis-moi ce que tu aimerais que je porte pour toi et seulement pour toi !"

Ah oui d'accord. Voilà que je prenais des devants assez inattendus dans notre relation. Me rapprochant encore un peu de lui, je cherchais dans son regard cette lueur de désir qui m'avait tant manqué. Mes mains se posèrent doucement autour de ses hanches pour se faufiler jusqu'à son fessier très bien mis en avant par le pantalon qu'il portait. J'eus un nouveau petit sourire entendu, puis avisant un ensemble vert d'eau tout en dentelle, je m'approchais de ce dernier pour choisir ma taille avant d'entraîner mon homme avec moi dans une cabine d'essayage. C'est que nous sommes toutes conscientes, nous les femmes, que nous avons besoin d'aide pour agrafer ou dégrafer nos sous-vêtements.

Mon regard se perdit dans le sien dès le moment où je refermais la porte de la cabine et sans avoir besoin de parler, je me rapprochais une nouvelle fois de lui, glissant mes bras autour de son cou pour l'attirer à moi et l'embrasser délicatement :

"Tu m'as trop manqué…" Murmurais-je dans un souffle.

J'attendis patiemment qu'il me réponde, puis tout aussi doucement, sans le perdre du regard, je m'éloignais alors un peu de lui avant de faire tomber d'un geste délicat, les bretelles de ma robe qui ne tarda pas à s'étaler à mes pieds. Mon cœur se mit alors à battre rapidement.

Oui, une sensation de chaleur lui avait traversé le corps jusqu’à lui monter à la tête, mais le soleil n’en n’était pas vraiment la cause malgré la saison du printemps et l’approche de l’été qui annonce généralement une hausse des températures. Alors pourquoi avait-il soudain une montée de chaleur jusqu’à en devenir rouge comme une tomate ? La raison est toute simple ! En voyant cette boutique qui propose des sous-vêtements féminins, le jeune homme avait imaginé sa compagne en petite tenue, portant certain article que proposait le magasin. Le couple n’avait pas encore passé le cap malgré leurs nombreuses tentatives, mais leur rapprochant physique était de plus en plus intense et après avoir passé une semaine loin de sa compagne. L’envie de passer un moment plus… Intime avec la jeune Hayashi était devenu une sensation plus forte qu’a l’habituel. C’était malgré tout assez gênant pour le jeune homme d’avoir ce genre de pensée de façon aussi soudaine, même si c’était une réaction normale pour un homme. Ryokai avait détourné le regard de façon automatique en espérant que sa compagne n’avait rien remarqué, même si une partie au fond de lui espérait avoir été pris sur le fait.

Son vœu avait été exaucé en quelque sorte, car Leika avait bien entendu remarqué ce qui l’avait mis dans cet état d’esprit. Ses dernières paroles lui avaient peut-être mis la puce à l’oreille, même il y a peu de chance que ce soit vraiment le cas. Le jeune homme était encore plus gêné maintenant que sa petite amie l’avait percé à jour, bien sûr, elle n’avait pas vu ce qui lui avait traversé l’esprit même si elle devait en avoir une petite idée. Finalement, sa compagne prit la décision de l’attirer vers cette boutique en question, ne lui laissant visiblement pas le choix dans cette histoire. Toujours en se tenant la main, elle l’avait emmené dans le fond de la boutique ayant certainement quelque chose en tête. Les joues du Hyûga étaient encore pleines de couleurs, elle n’avait d’ailleurs pas hésité à lui en faire là remarque.

- Je ne rougis pas voyons, c’est juste que j’ai trop chaud…

C’était un mensonge bien entendu même si d’un côté la chaleur lui était bel et bien montée à la tête. Après avoir reçu un léger baiser venant de sa part, le jeune homme prit une profonde respiration pour essayer de reprendre ses esprits malgré tout. Elle lui avait ensuite demandé ce qu’il désirait qu’elle porte pour lui et uniquement pour lui, il y avait un large choix parmi tous les articles du magasin. Certain de ces sous-vêtements était vraiment attirant ce qui avait pour effet de lui donner une certaine imagination. Elle se rapprocha ensuite de lui fixant son regard alors que ses mains se déposaient sur les hanches de son compagnon, celle-ci s’étaient même faufilé un peu plus bas, touchant alors ses fesse endurcis par ses exercices au quotidien. Après avoir choisi un article, sa compagne l’avait une nouvelle fois attirée, quelque part et cette fois-ci, il s’agit des cabines d’essayage. Son cœur avait des pulsations de plus en plus rapides.

- Toi aussi…

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