Le gène du Hasard travaille en secret pendant que les hasards de notre avenir, eux, nous jouent des tours.

Je me rapprochais de lui, posant ma tête contre son épaule, ma main se joignant à la sienne alors qu'il me demanda, ce que j'avais pensé des instants passés. Un petit rire nerveux se dessina doucement sur mon visage. Fier comme un coq qu'il était, mon homme s'enquérait de savoir s'il avait été à la hauteur de mes attentes.
Mon fou rire devint gênant et dura une bonne minute avant que je me redresse légèrement, approchant mon visage du sien :

"Excuse-moi mon cœur ! Mais tu es trop drôle quand tu dis ça !"

J'arrivais petit à petit à me calmer et je déposais un chaste baiser sur ses lèvres, avant de lui caresser tendrement le visage :

"C'était … Assez inattendu. Douloureux, puis gênant et enfin plaisant… "

Je lui souriais toujours, lui volant un nouveau baiser et faisant courir mes lèvres le long de l'arête de son menton. L'une de mes jambes s'écarta alors docilement de sa position pour aller se croiser avec l'une des siennes alors que je continuais à l'embrasser de façon doucereuse tout en murmurant :

"C'était très bien mon amour… Merci de m'avoir délivrée…"

Oh oui, car en lui offrant ma virginité, j'avais aussi libéré la dernière entrave qui me reliait à mon clan. Ma vertu envolée, il ne pourrait plus m'offrir à un jeune homme de leur convenance pour faire un mariage arrangé qui conviendrait à leur sombre dessein.

Aujourd'hui, je n'étais plus la poupée d'un clan, mais juste une jeune femme qui avait recouvré sa liberté, liberté que j'avais désormais la possibilité d'offrir à qui je voulais. Hors, j'avais fait ce choix depuis quelque temps déjà. C'était à lui que j'offrais ma liberté et à qui je décidais d'appartenir pour le moment.

Le jeune homme n’attendait plus que sa réponse. Avait-il été à la hauteur de ses attendes en tant que femme ? Une question typiquement masculin. Cela n’avait d’ailleurs pas manqué d’arranger un sourire à sa compagne qui finit par se transformer en un énorme fou rire. Le regard incompris, les joues du Hyûga avaient pris des couleurs en voyant cette scène sous ses yeux. Qu’avait-il dit de si drôle pour qu’elle soit dans cet état. Était-ce sa question qui avait créé cette situation amusante ? Celle-ci semblait même avoir du mal à se calmer, riant à pleines dents ! Ryokai quant à lui fit la moue, voyant sa petite amie sous un fou rire sans fin alors qu’il était sérieux lorsqu’il lui avait posé cette question. Bien entendu, cela n’avait rien de vraiment méchant. Finalement après avoir rigolé pendant une bonne minute, la Hayashi avait réussi petit à petit à reprendre son sérieux en présentant ses excuses au passage. Son visage qui s’était rapproché du siens, ses lèvres qui l’avaient une nouvelle fois embrasée. Il ne pouvait pas bouder éternellement non plus surtout devant un tel sourire.

- Oui, c’est ce que j’ai pu remarquer !

Comment on l’avait pu l’imaginer, une partie de leurs ébats avait été douloureuse pour elle. Malgré toutes les précautions prise, il semblerait que c’était inévitable. Mais, ce n’était le cas que pour le début, la suite lui avait semblé plus agréable avant de finalement en prendre autant de plaisir que lui. Il fut cependant soulagé d’apprendre que cette première fois avait été très bien. C’était peut-être idiot, mais la première fois est assez stressant pour un homme, allait-il être à la hauteur ? Allait-il pouvoir se retenir en découvrant des nouvelles sensations ? En tout cas pour lui, on pouvait cocher la bonne case. Un sentiment de fierté s’était emparé de son cœur. Libéré ? Délivré ? Faisait-elle référencer à leur contrainte familiale ?

- Il y a pas de quoi chérie…

En parlant de contrainte familiale, le jeune homme venait tout juste de briser une autre des règles que lui imposaient ses parents. Oui en couchant avec une femme alors qu’elle n’était pas liée à sa personne par le mariage était interdit. Des règles depuis longtemps révolues encore une fois, mais il en était toujours ainsi avec la noblesse. C’était certainement pareil pour la jeune Hayashi, d’où sa remarque pour sa délivrance. Le membre du clan de l’œil blanc laissa échapper un soupir de ses lèvres, pensant à sa famille qu’il allait devoir retrouver demain comme prévue. Il n’était pas non plus dans l’obligation de raconter toute sa vie, mais en voyant la jeune femme a ses côtés, c’était une question qui pouvait lui tombé sous le nez.

- Dit moi, cela te dérange que l’on reste ici encore un peu ? J’ai envie de profiter de cet instant…

Dit-il avant de déposer délicatement ses lèvres au niveau de son front. La journée n’était pas encore terminée, donc il n’était pas question de voyager dans les bras de Morphée. Il voulait juste profiter de cet instant de calme alors que sa compagne est dans ses bras. Le jeune homme avait ensuite fermé ses yeux, prenant une bonne inspiration. Elle était si proche de lui qu’il pouvait pleinement sentir son odeur, une odeur tellement enivrante qui réveilla ses sentiments les plus profonds. Une minute, deux minutes… Je ne serais vous dire exactement combien de minutes, c’était écoulé, mais après un certain temps, un bruit sourd gronda dans la pièce. Les yeux perle du Hyûga s’ouvrèrent lentement, ses joues devinrent rouge de honte alors qu’il déposait une de ses mains au niveau de l’estomac. Oui, le bruit était tout simplement son estomac qui signalait son besoin de calorie.

- Ah ! On dirait que j’ai besoin de refaire le plein d’énergie…

Après cette activité physique, Ryokai avait besoin de remplir ses réserves.

Allongée sur le lit, je fermais les yeux profitant alors des quelques instants de repos qu'il avait demandé. Oui, nous étions, tous les deux, fatigués. Il faut dire que ce genre d'exercice était plus physique que ce à quoi nous nous attendions et sollicité également des muscles que nous n'étions pas habitués à utiliser. Tout sourire contre son torse, j'étais presque prête à plonger dans les bras de Morphée pour une petite sieste rapide quand les grognements du ventre de Ryokai résonnèrent en écho dans la chambre. D'abord, la gêne, puis finalement, je finissais par rigoler nerveusement une nouvelle fois en me cachant au creux de son cou. Déposant un baiser sur la joue de ce dernier avant de lui répondre :

"Je crois aussi… Je te rejoins à la cuisine d'accord !"

J'avais dit ça d'un ton mystérieux, je me levais donc timidement avant de sentir un liquide perlé au creux de mes jambes. Sans lui donner le temps de le remarquer, je m'engouffrais dans la salle de bains et me glisser sous la douche pour me laver rapidement avant de m'atteler à mes cheveux que je tressais gentiment dans mon dos.
Je ne mis pas longtemps à faire tout cela. Une dizaine de minutes tout au plus, mais à mon retour, je trouvais la chambre vide et je remarquais alors une tache de sang sur les draps blancs. Envolée, mon innocence, s'en était bien la preuve flagrante. Je retirais le drap, le mettant dans le panier à linge sale et en mettais un nouveau sur le matelas avant de me diriger vers le dressing pour y enfiler le tee-shirt que je portais auparavant, à son retour de mission. Il n'y avait pas à dire, j'étais vraiment bien dedans et je n'avais besoin de rien de plus pour me sentir parfaitement à l'aise. Pas même de sous-vêtement.

Je descendis l'escalier, le rejoignant dans la cuisine. Il était aux fourneaux et je me glissais silencieusement dans son dos pour l'enlacer dans mes bras, le serrant fort et embrassant son épaule dénudée. Diantre que je l'aimais quand il était comme ça. Mon soupir passa rapidement alors que je me hissais sur la pointe des pieds pour regarder par-dessus son épaule ce qu'il fabriquait :

"Tu fais quoi ?" Demandais-je innocemment. "Tu veux de l'aide ? "

Son estomac avait vraiment choisi le bon moment pour afficher son manque de nourriture aux yeux de tous, enfin aux yeux de Leika pour le coup. Lui qui était tellement bien dans son lit à se détendre et à se reposer au côté de sa petite amie. Enfin, il y a de grandes chances que si cette scène ne s'était pas déroulée, tous les deux serait tombé dans les limbes du sommeil après avoir dépensé autant d’énergie. Comme vous devez vous en doutez, la jeune femme avait tout entendu. En même temps, c’était le silence complet dans la pièce, un bruit sourd de cette ampleur était facilement perceptible. Cela avait eu pour effet, une fois de plus, d’amuser et de faire rire la Hayashi. Après un rapide baisé au niveau de la joue de l’homme aux yeux de perle, elle lui proposa de le rejoindre en cuisine. Qu’avait-elle l’intention de faire entre-temps ? Cela ne vous regarde pas, bande de curieux !

- Très bien, je pars devant alors !

Oui enfin, il ne pouvait pas descendre non plus de cette tenue. Tenue ? À vrai dire, il n’en avait pas du tout, vu qu’ils avaient tout retiré pour pratiquer leur activité… Physique. Rapidement sans regarder les préoccupations de sa compagne, le membre du clan Hyûga, c’était précipité en direction de sa garde-robe pour y prendre un boxer et l’enfilé entre ses jambes. Oui, au moins caché ses attributs masculins quand même ! De son côté, la jeune femme avait disparu, certainement parti dans la salle de bains. Ryokai quittait ensuite sa chambre pour descendre en cuisine pour préparer quelque chose à manger pour lui et sa compagne. Il n’avait pas son talent culinaire, mais il savait se débrouiller tout de même. Cherchant de la charcuterie dans le frigo tout en allumant le feu sous la plaque ou y était déposé un ustensile de cuisine.

Plusieurs minutes s’étaient écoutées depuis qu’il était descendu et toujours pas de mademoiselle Hayashi en vue. Soudain, alors qu’il était en plein travail, il sentit une douceur lui touché la peau de son ventre, une sensation d’étreinte autour de sa taille. Leika était finalement descendu. Cette situation était très similaire à celle de ce matin, les rôles étaient seulement inversés. Une sensation à la fois douce et humide venait lui touché la peau au niveau des épaules alors que celle-ci cherchait à savoir ce qu’il préparait de bon. Un sourire s’était dessiné sur son visage. Avait-il besoin d’aide ?

- Je prépare des saucisses ! Un repas assez ironique. – Non, c’est gentil, j’ai bientôt fini. Si tu veux vraiment m’aider. Tu peux mettre la table.

C’était un repas des plus simples, des saucisses avec quelque légume. On ne peut pas dire que monsieur Ryokai est un grand cuisinier ! Une fois terminé, le jeune homme apporta le tout à table, servant par la suite sa compagne avant de servir la sienne à son tour.

- Bons appétits !

Maintenant qu’il était face à elle, le Hyûga avait une nouvelle fois remarquée que sa petite amie était vêtue de son t-shirt du matin. Elle devait vraiment adorer cette tenue. Affichant un sourire, il lui avait avant de prendre une bouchée de son repas.

- Je vois que tu portes de nouveau mon tee-shirt ! On dirait que tu l’aimes bien.

En plus, elle avait un certain charme vêtu des habits de son compagnon.

Une bonne odeur et un regard en direction de la poêle sur le feu confirmèrent les paroles de mon chéri alors que je collais mes lèvres contre sa joue en murmurant un "miam" enthousiaste, m'éloignant alors de lui pour mettre la table, comme il me l'avait demandé. C'est que moi aussi j'avais très faim. Je m'installais alors à table, jambes croisées et l'une d'elle batant la cadence alors que le chef improvisé remplissait mon assiette de victuailles :

"Merci monsieur !" Lui déclarais-je tout sourire avant de me couper un petit morceau de saucisse et de l'engloutir.

Ça faisait du bien. La sensation salée et surtout l'estomac qui se remplissait. J'avais une dalle d'enfer et je n'avais qu'une hâte, finir mon assiette. C'est le moment que Ryokai trouva pour remarquer ma tenue. Il n'avait pas encore bien l'habitude de me voir dans cette tenue, mais il devrait s'y habituer désormais. J'adorais ce tee-shirt et il avait des avantages non négligeable.

Il n'y avait pas de moments plus plaisant à mon sens, que les quelques secondes qui suivaient l'acte charnel.

Affalée dans ses bras, je ne disais aucun mot. Je respirais tout doucement, sans me poser de questions, sans même réfléchir en fait. Mon esprit était vide, comme rassasié de tout ce qui aurait pu troubler sa quiétude. Et puis il y avait ce sourire béat sur mon visage. Un sourire qui en disait long sur mon état physique et mental à l'instant présent.

Ma main courrait doucement sur son torse avec lenteur et douceur alors que je gardais les yeux fermés. Les paroles du jeune homme aux yeux blancs virent cependant troubler ma quiétude et j'ouvrais un œil satisfait, l'observant alors que le rouge de mes joues étaient toujours présent.

Sa remarque eut le don de me faire sourire timidement, mais je ne répondis pas vraiment à cette dernière. Son compliment me faisait vraiment des plus plaisir et je choisis de lui répondre avec un tendre baiser sur les lèvres, le faisant ainsi couper sa réflexion durant quelques secondes. Cela ne dura bien évidemment pas longtemps, car aussitôt, le jeune homme me fit une nouvelle remarque concernant mon teeshirt, enfin plutôt le sien, mais nous comprenions. Je lui souriais une nouvelle fois et je collais mes lèvres contre les siennes :

"Tu es un amour, tu le sais ça !"

Puis sans ajouter un seul mot, mon nez effleurant doucement le sien, je me retirais doucement, me relevant du canapé et ondulant gracieusement les fesses jusqu'à la sortie de la pièce. La journée avait été longue, mais le soir arrivé. Peut-être pourrions nous passer un agréable moment encore une fois ensemble, mais pour l'heure, j'avais besoin d'une longue et agréable douche (et oui encore une). J'envoyais un baiser à Ryokai :

"Je reviens mon amour !"

Puis je me volatilisais tout sourire avec l'impression d'être comblée.

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