[Mission village] Défense #1

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Défense #1

CONTEXTE

Le Nanadaime souhaite renforcer la défense du village. Étant un expert en Fûinjutsu, il désire créer un dôme surpuissant à partir de sceau. L'équipe de recherche à trouver un commerçant qui vend divers parchemins et il semblerait qu'il détient quelque chose qui pourrait intéresser Suna. Le marchand se trouve à la Mégalopole de Kusa no Kuni, mais personne ne sait comment cet homme aime être payé...

Le but de la mission est simple, s'informer sur les produits du commerçant. Si un parchemin détient le code pour créer un dôme protecteur, il est impératif de satisfaire la demande du vendeur pour ramener le sceau au village. Cependant, si la contrepartie est trop importante ou déplacée, l'utilisation de manière peu orthodoxe est autorisé. Le Kazekage prendra part à la mission, son expérience en Fûin permettra de déterminer si les sceaux proposés sont de bonne facture ou de la camelote.

PARTICIPANTS
@Shido
@Matsuno Yamuro
Narrateur

Il bâilla. Les yeux plissés à leur maximum et la bouche grande ouverte, Shido laissa s’échapper un souffle qui visiblement émergeait des profondeurs. Il inclina la tête en arrière, observa les nuages encore teintés de rouge et poussa un soupir.

« Pffff… quelle idée de se lever aussi tôt… »

Le jeune homme finit de grommeler, s’étira quelques secondes le dos avant de venir se placer contre l’arche marquant l’entrée de Suna. Il s’était muni d’une sacoche contenant le strict nécessaire pour ce voyage : une gourde d’eau pleine à ras bord, des vivres et quelques projectiles et armes. Il avait par ailleurs gardé un peu de place pour sa fidèle flûte et son livre. Cela faisait longtemps qu’il n’avait rien noté dedans… peut-être que ce voyage lui permettrait de remplir un peu plus son recueil de connaissances ?

Shido leva une fois de plus la tête et nota la position du soleil. C’est vrai qu’il était tôt. Lui qui habituellement profitait de sa matinée pour prolonger ses aventures oniriques, voilà qui devait écourter sa nuit et venir attendre aux portes de la ville. En temps normal, il serait arrivé en retard, prétextant un contretemps inopiné. Mais cette fois était différente.

Il avait reçu quelques jours plus tôt un ordre de mission de la plus haute importance. En raison de la guerre qui approchait à grands pas entre la Feuille et le Sable, de nombreuses mesures avaient été prises pour garantir la sécurité des habitants du village. Yamuro Matsuno, l’actuel Kazekage et maître dans l’art d’utiliser le Fûinjutsu, souhaitait mettre en place tout autour de Suna un dôme protecteur inviolable. Mais un tel dispositif demandait un pouvoir énorme et il n’existait que très peu de sceaux capables de constituer une barrière de ce type. Néanmoins, un récent rapport d’une des équipes de recherche faisait état d’un marchand de parchemins se trouvant à Kusa no Kuni, en plein cœur de la Mégalopole.

Le Kazekage, désireux de connaître le contenu de son échoppe et surtout expert en sceaux, n’avait pas tardé à organiser le trajet pour le Pays de l’Herbe. Il avait par conséquent convoqué notre jeune illusionniste afin qu’il l’accompagne jusqu’à la Mégalopole. Et, compte tenu de la distance séparant Suna de Kusa no Kuni, le départ avait été planifié pour ce matin… Vous comprenez maintenant la raison de la ponctualité du jeune Shido ! Arriver en retard pour une mission n’était déjà que très peu toléré… Avec le Kazekage en tant que coéquipier, mieux valait faire du zèle !

Les bras croisés et la tête dirigée vers le sol, notre illusionniste fixait l’intérieur de ses paupières. Pourquoi ne pas profiter de ces quelques minutes pour terminer sa nuit ?

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Hors-RPG:

Finalement j’avais pu mettre la main sur une piste, qui pouvait s’avérer d’une importance capitale pour Suna. En effet, les ninjas du Sable avaient eu vent d’un commerçant détenant des parchemins au codage ô combien complexe qui permettrait de mettre en place un dôme immense autour d’une cité. Je n’ai pas hésité une seule seconde avant d’en faire une mission, à laquelle j’allais prendre part personnellement. Je pris la peine de convoquer un Genin pour m’accompagner, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer et à deux, il y avait plus de chance de ramener l’information à bon port.

Je traversais la longue allée de la Voie Illusionnée et au bout du couloir, j’aperçus un jeune homme les yeux fermés. J’examinais cette personne, qui était sans aucun doute mon partenaire du jour. Je m’approchais de lui, l’envahissant de mon ombre et lui faire sentir ma présence.

♯ Ce n’est pas le moment de dormir, tu auras largement le temps de te reposer une fois dans ta tombe.

Lui disais-je sans aucune retenue. J’emboîtais le pas, avec ou sans lui, mais il valait mieux pour lui de me suivre et de près, car je n’allais pas ralentir pour lui. La guerre n’allait pas attendre et il fallait ce parchemin au plus vite. Notre trajet n’allait pas être bien long, Kusa no Kuni était le pays le plus proche du village caché du Sable. Je n’avais encore jamais mis les pieds dans la Mégalopole et je me réjouissais de voir de quoi regorger cette ville commerçante. On allait sûrement avoir des surprises et j’espère que Shido soit prêt à tout.

Je ne parlais pas, laissant le bruit du vent m’accompagner sur ma route. Je n’avais pas de questions à poser à mon coéquipier, je connaissais son histoire et ses capacités. En revanche, s’il avait des questions sur moi, il ferait mieux de me les poser avant d’être sur place, car on devra cacher notre identité. Pour cet effet, j’avais sceller deux capes noires à capuche dans un sceau présent sur mon corps, je les ferai apparaître une fois à la frontière avec le pays voisin. Sur mes terres, je voulais être vu et reconnu. Au contraire, sur les terres inconnues, je préférai passer inaperçu et garder mon anonymat. Bien sûr, sous la cape j’aborderai une nouvelle apparence pour duper encore plus les étrangers. Shido allait également devoir se soumettre à cette règle de sécurité, je ne voulais pas qu’il soit rechercher si jamais les choses devaient mal tourner…

Alors qu’il commençait à s’assoupir, Shido sentit une présence non loin de lui. Il releva la tête aussitôt, rouvrit les paupières et vit alors le Kazekage lui passer devant.

« Ce n’est pas le moment de dormir lança-t-il en direction du somnolent, tu auras largement le temps de te reposer une fois dans ta tombe. »

Sans prendre le temps de s’arrêter, Yamuro poursuivit sa route, attendant certainement que son coéquipier lui emboîte le pas. Comprenant que cette erreur devait être la dernière, notre protagoniste récupéra la sacoche posée à ses pieds et rattrapa prestement son supérieur hiérarchique, accompagnant son accélération par de plates excuses. L’envie de se défendre lui vint à l’esprit, mais il préféra rester silencieux. S’attirer les foudres du dirigeant de Suna n’était pas la plus judicieuse des idées…

En tête de l’expédition, le Kazekage filait tout droit, suivi de près par son acolyte. Celui-ci avait décidé de rester quelques minutes derrière. La remarque de Yamuro l’avait ébranlé. Bien que parfaitement justifiée, Shido ne parvenait pas à la chasser de son esprit. L’avait-il prise trop à cœur ? Après tout, il ne s’agissait que d’une simple réprimande : ce n’était pas la première et sûrement pas la dernière ! Non, ce n’était pas la remarque qui le gêna, mais la personne qui l’avait faite. Le Kazekage était plus jeune que lui, ça il le savait. Et recevoir une brimade de la part d’un « jeunot » l’avait visiblement vexé. Mais malgré cela, le comportement de Yamuro était justifié : il se devait d’être sévère et exigent, nul doute là-dessus.

« Ne focalise pas ton attention là-dessus, Shido intervint Yami, lui qui avait observé la scène avec attention. Ressasser risque d’altérer ta perception et ton jugement.
- Je le sais, mais c’est plus fort que moi. »

Mais la petite voix dans sa tête avait raison : s’il ne faisait pas abstraction de cette remarque, elle finirait par s’ancrer dans sa tête et lui empoisonner l’esprit.

L’illusionniste accéléra le pas, atteignant ainsi les flancs de son supérieur. Les deux hommes marchaient dans le désert depuis plus d’une heure maintenant, et le silence se faisait pesant. Malgré son souhait de briser la monotonie du voyage, Shido ne parvenait pas à ouvrir la bouche, trop intimidé par l’homme qui se tenait à côté de lui. Il se sentait si petit et insignifiant. Telle était la conclusion de son esprit bien trop actif : il n’était qu’un vulgaire acolyte, à peine plus âgé que le Kazekage mais néanmoins plus faible.

« Shido ! Cesse donc de te torturer l’esprit ! »

Sur ces mots, notre protagoniste serra les poings avant de lever fièrement la tête. De telles idées noires finiraient par avoir raison de lui ! Il prit une grande inspiration et demanda tout en cherchant à masquer les tremblements de sa voix :

« Puis-je vous poser une question, Kazekage-sama ? Je sais que je ne devrais pas vous la poser mais… quels événements sont à l’origine de cette guerre contre la Feuille ? »

Le jeune Nakamura n’avait en effet pas eu l’occasion de suivre l’évolution de cette situation épineuse, bien trop occupé par les problèmes internes de son clan. Poser la question au dirigeant de Suna n’était pas des plus aisés, néanmoins il souhaitait en savoir plus sur l’histoire de son pays.

Une fois sa question posée, l’illusionniste sentit son cœur battre de plus en plus fort dans sa poitrine. Qu’allait répondre le Kazekage ?

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Hors-RPG:

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Le duo arrive à la frontière avec le Pays du Vent. Dorénavant, vous devrez faire attention à vos moindres faits et gestes si vous ne voulez pas que l’on vous reconnaisse.

♯ Aburame Miko, voilà la cause de cette guerre.

Répondais-je sans donner d’explications supplémentaires. Cette question n’avait rien à voir avec notre mission et je le montrais clairement avec cette réponse. Nous étions arrivés à la frontière et sans perdre un seul instant je descellais deux capes noires à capuche de mon bras.

♯ Enfile-moi ça, je ne veux pas et il ne faut pas que l’on nous reconnaisse. Change également d’apparence, ils vont sûrement nous demande de retirer notre capuche. Si jamais les négociations dégénèrent, je veux que tu t’empares des parchemins, s’ils sont sous la main et que tu prennes la fuite. Je me chargerai du reste…

Concluais-je avant de prendre l’apparence d’une autre personne et d’endosser la cape noire. Je passais mes mains par-dessus mes épaules, j’empoignais la capuche et la dressais sur ma tête pour masquer mon visage.

Je reprenais la course pour m’engouffrer dans ce Pays, en passant la frontière nous étions déjà dans la Mégalopole, le commerçant se trouvait au centre de la cité et c’était justement là que je comptais me rendre avec Shido. J’avais les données de la boutique, même si cette dernière n’était pas officiellement enregistrée dans les registres du commerce.

Je ressemblais à une personne blasée de la vie avec regard froid et sombre. Il fallait se plonger dans l’univers de ces malfrats et contrebandiers, j’espérais que mon coéquipier le comprenne, car je ne lui avais pas fait la remarque. Pourvu que je sois surpris en bien lorsqu’il ôtera sa cape pour dévoiler son apparence. Je lui faisais confiance, à lui de ne pas la trahir et se montrer professionnel. Mes pensées se dissipèrent lorsqu’une goutte heurta mon vêtement, le ciel pleurait et un soudain déluge nous tomba dessus. Dans ce genre de situation, il fallait redoubler sa vigilance, il n’y avait rien de pire que de la pluie pour brouiller nos sens : vue, ouïe et odorat…

Un nom. Celui de Miko Aburame. Telle fut la réponse de Yamuro face à la question que venait de lui poser l’illusionniste. Et, à en juger le ton employé, le Kazekage n’avait visiblement aucune envie d’épiloguer sur le sujet.

« Encore un bon point pour moi… songea Shido en baissant aussitôt les yeux. Je sens que cette mission va être particulièrement pesante… »

Notre protagoniste serra le poing et garda le silence jusqu’à ce qu’ils atteignent la frontière du Pays du Vent, dernières parcelles de terre où les ninjas du Sable pouvaient encore se sentir chez eux.

Après quelques signes, Yamuro fit apparaître deux capes noires surmontées d’une capuche qu’il tendit à son acolyte après lui avoir expliqué les risques de leur voyage. Il changea ensuite d’apparence, prenant ainsi les traits d’un homme au regard vide et morose.

« Hm… se fondre dans le décor, j’imagine… se dit l’illusionniste en jetant un bref coup d’œil au vêtement que lui avait donné son supérieur. »

Le Nakamura visualisa mentalement le personnage qu’il comptait incarner. Il exécuta un simple mudra et fut aussitôt englobé dans un nuage de fumée. Une fois dissipé, le brouillard révéla le nouveau visage que revêtait désormais le Sunajin. Un homme d’une vingtaine d’années, aux cheveux blancs et au regard perçant, intimidant.

Henge !:

En prenant ce visage, Shido savait qu’il ne s’était pas trompé. Le Kazekage le lui avait parfaitement fait comprendre. S’imprégner de l’univers de ces hommes d’action, se faire passer pour l’un d’eux. Il remonta la capuche à son tour, mit les mains dans les poches du manteau noir qu’il portait et tourna la tête en direction de son supérieur, comme s’il souhaitait obtenir son approbation.

« Je suis prêt, monsieur. »

Les deux hommes se mirent alors en route sous une pluie diluvienne. L’eau qui tombait du ciel. Une manifestation climatique bien rare au cœur de Kaze no Kuni. Notre protagoniste orienta son visage vers le ciel et ferma les yeux, focalisant son attention sur les gouttes qui ruisselaient sur sa peau. Un sourire se dessina sur ses lèvres tant la sensation lui paraissait agréable. Mais il revint à la réalité et se recentra très vite : les murs de la Mégalopole s’élevaient devant eux. Il n’était pas ici pour s’amuser !

Shido et son supérieur pénétrèrent côte à côte dans la ville. Leur objectif se trouvait au centre de celle-ci, mais seul le Kazekage savait où était installé le marchand. Et, tandis qu’ils progressaient, l’illusionniste observait furtivement les individus autour de lui. Ils semblaient vivre au ralenti, sans doute à cause de la pluie qui ternissait l’atmosphère régnante. Au bord de la rue, assis contre le mur d’une échoppe, un homme borgne et amputé des membres inférieurs tendait la main, priant pour qu’un passant soit assez bon pour lui donner un peu d’argent. Malheureusement : tout le monde l’ignorait. Notre protagoniste détourna le regard pour ne pas croiser le sien.

« Que t’arrive-t-il ? demanda Yami, cherchant à sonder l’esprit de son hôte. Je te croyais moins sensible.
- Je ne vois pas de quoi tu parles répondit Shido en serrant la mâchoire et en fixant le bout de la rue. »

La détresse psychologique humaine ne l’indifférait pas : il se serait arrêté s’il l’avait pu. Néanmoins les ordres étaient clairs : il ne devait en aucun cas dévier de son but. Il balaya mentalement l’image de sa mémoire et poursuivit sa route.

Ils arrivèrent enfin sur une place bondée d’étals et de commerçants. Apparemment, aujourd’hui était jour de marché. Outre les colporteurs qui profitaient de cette journée pour écouler leurs stocks, il y avait tout autour de nombreuses boutiques ouvertes : pharmacies, restaurants et auberges, marchands d’armes et vendeurs de babioles en tout genre. L’homme que les deux Sunajins recherchaient devait très certainement se trouver parmi eux. Restait à savoir où…

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Hors-RPG:

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Vous êtes qui ?

HRP:

L’apparence adopté par Shido me plaisait, son personnage s’immergeait bien dans le contexte de la mission et je n’avais pas de souci à me faire pour lui, il y avait peu de risques qu’on attire l’attention. Néanmoins, mon Chakra était une véritable source de problème, je n’avais pas le don de le masquer et certains curieux pourraient nous arrêter pour relever l’identité de l’individu possédant cette aura. Nous marchions dans les rues de la cité de Kawa no Kuni, je restais sur mes gardes tout en scrutant les allées pour repérer la boutique qui nous intéresse, mais malheureusement, notre chemin est obstrué…

Pas de chance, mon Chakra n’est pas passé inaperçu et sans aucune agitation, je baisse ma capuche pour révéler mon – faux – visage.

Je regarde mon interlocuteur droit dans les yeux, ces yeux vides et froid. J’attends que Shido en face de même avant de prendre la parole et me présenter ou plutôt lui rentrer dedans.

♯ De simples mercenaires… et vous ?

J’attendais leur réponse avant de poursuivre notre route comme si de rien n’était. Pour autant que le trio nous laisse en paix, mais vu les têtes brûlées que nous avions en face, je pense que nous allons perdre passablement de minutes dans cette ruelle.

♯ Si c’est mon aura qui vous intrigue, sachez que je n’ai aucune intention de créer des problèmes, à moins que vous m’y forciez…

Lançais-je de façon intimidante, en espérant que ça fonctionne. Je ne connaissais pas l’attitude des personnes ici, mais si je devais les blesser pour les faire dégager, je n’y voyais aucun inconvénient, même si ça pouvait avoir une incidence sur la suite de la mission.

La pluie continuait de s’écouler, mais cette fois-ci je reprenais tout en pleine face et je m’impatientais, j’avais envie de remettre ma capuche et trouver notre homme. Mon regard était toujours fixé dans celui de l’inconnu nous ayant interpellé. Il fallait espérer que Shido ne bredouille pas et soit convainquant, sinon nous allions vraiment devoir trouver un moyen pour sortir de cette embuscade improvisée.

Alors que les deux ninjas progressaient dans les rues de la Mégalopole, un petit imprévu vint perturber leurs recherches. Ils étaient au nombre de trois : un grand simplet arborant une dague à la ceinture, un autre plus petit au visage meurtri de plusieurs cicatrices et le troisième, au centre, portant un cache-œil noir et affichant une expression renfrognée.

L’un d’eux les agressa de sa voix grave et menaçante, demandant à obtenir leur identité. A en juger son regard et sa posture, ce devait être leur chef. Aussitôt, Yamuro et son acolyte baissèrent leur capuche, révélant ainsi les traits de leur dramatis personae. Shido examina brièvement les trois inconnus tandis que son supérieur répondit, sur le même ton, à la question de son interlocuteur. Compte tenu des regards inquisiteurs, il paraissait évident que ces trois gaillards n’étaient pas là pour parler du temps qu’il faisait. Le Kazekage se présenta comme mercenaire, sans pour autant donner son nom. Peu importe : si telle était l’information demandée, il en inventerait un et passerait à autre chose. Dans l’espoir de dissiper chez eux toute volonté de combattre – ce qui serait parfaitement stupide au passage – Yamuro se montra on ne peut plus clair : si ces imbéciles souhaitaient croiser le fer avec lui, ils seraient servis ! Mais, pour que cette mission se poursuive sans encombres, éviter l’affrontement était peut-être plus judicieux…

Shido avait un plan. A malfrat, malfrat et demi ! Il s’excusa mentalement auprès de son supérieur avant d’approcher discrètement la main de sa poche.

« Que fais-tu ? demanda Yami.
- Tu n’es pas censé être dans ma tête, toi ?
- Peut-être, mais je ne passe pas mon temps à lire dans tes pensées : j’aime la spontanéité.
- Je cherche… ah ! Parfait ! Observe bien ! »

Les doigts de notre protagoniste attrapèrent ce qui ressemblait à une feuille de papier. Il en avait arraché quelques-unes de son carnet la veille de leur départ, après avoir constaté qu’elles étaient en partie déchirées… mais au lieu de les jeter, il les avait conservées. Quelle aubaine ! Il l’écrasa volontairement de telle sorte à attirer l’attention des trois individus. Le présumé chef de ce trio sortit sa dague et le menaça.

« Hé, p’tit ! Qu’est-ce qu’tu fabriques ? »

D’un geste calme, il tira la feuille légèrement froissée de sa poche et fit mine de l’examiner attentivement, sans dire quoi que ce soit. Ses yeux glissaient du papier à l’individu face à lui et inversement. Un sourire mesquin se dessina sur ses lèvres quand il déclara d’un ton confiant :

« Mercenaires… mais aussi chasseurs de primes… »

Sans perdre une seconde, Shido plongea son regard dans celui de sa victime et perturba ses récepteurs visuels. Une technique d’illusion toute simple qui leur permettrait peut-être de se tirer d’une mauvaise situation. Altérer la perception d’un sens était un jeu d’enfant pour un membre du clan Nakamura.

« Je me disais bien que je t’avais vu quelque part, l’affreux poursuivit notre protagoniste tout en agitant devant lui la feuille qu’il tenait du bout des doigts. Ta sale trogne a été mise à prix et j’ai bien envie de me faire un petit supplément.
- Qu… quoi ?! s’exclama-t-il en écarquillant les yeux. »

L’individu s’approcha immédiatement de son interlocuteur et lui arracha la feuille des mains. Il l’observa à son tour et constata l’horreur : son visage était imprimé dessus, accompagné de quelques chiffres qui, mis bout à bout, représentaient une belle somme.

Bien entendu, cet avis de recherche n’existait que dans sa tête. Un coup de poker qui pourrait leur éviter une altercation inutile. Se montrer impitoyable, agressif voire même insultant. En le manipulant, Shido lui transmettait un message clair : lui et son supérieur n'étaient pas de simples quidams ! Mais ce stratagème fonctionnerait-il ? Bluffer n’était pas si simple : si un doute persistait, il volerait en éclats… suspens !

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Un jeu d’enfant. Je remets ma capuche avant de passer à côté du trio sans me gêner de les effleurer avec l’épaule. J’admire la prise d’initiative de Shido et son coup de génie, car il fallait l’admettre, son idée d’inverser la tendance était bien vue. Par contre, je ne lui ai pas fait de compliment, ça pouvait rester un coup de chance et je voulais qu’il maintienne ce niveau de compétences pendant toute la durée de la mission. Une fois celle-ci terminée et que son attitude aura été exemplaire, je lui dirai un mot, mais pas avant, il était hors de question qu’il prenne la grosse tête et passe à côté de mission.

Je scrute les environs à la recherche de notre commerce et soudainement, j’aperçois, droite en face de moi, la pancarte « Le Losange ». Nom étrange qui n’a aucun lien avec la vente, mais peut-être que je comprendrais par la suite ce que signifie cette nomination. Je me permets d’entrer sans frapper, après tout, il s’agissait d’une boutique. À notre entrée, une petite cloche sonne, l’ouverture de la porte en est l’actionneur. Le silence règne dans ce magasin fantôme, car en effet, il n’y a pas un seul article sur les étagères, mise à part des toiles d’araignée et de la poussière, mais je doute que ce soit en vente…

Un comptoir se trouve droit devant nous avec un escalier derrière qui mène à l’étage. Cependant, aucun bruit ne provient d’en haut et aucune lumière n’y est perceptible. Je m’approche tout de même du comptoir et tape un coup sur la sonnette. Le bruit retenti et nous attendons, mais personne ne semble être là. Cependant, mes hommes m’avaient certifié que le marchand se trouvait bel et bien dans cet établissement.

♯ Il y a un truc qui cloche.

Confiais-je à Shido. Je replaçais la paume de ma main sur la sonnette pour à nouveau indiquer notre présence. Les secondes passent et un homme apparait de la cage d’escalier, mais étrangement ses premiers pas n’émirent aucun son.

♯ Bonjour Messieurs, je suis désolé, mais je faisais une petite sieste. Puis-je vous être utile ?

♯ Nous sommes venus pour parler avec celui qui se fait appeler « Le Postier ».

J’espérais qu’il comprenne que nous n’étions pas ici par hasard et qu’il nous mène directement à notre homme, je n’avais pas de temps supplémentaire à perdre.

Immobile face aux trois fauteurs de troubles, Shido attendait leur réaction suite à son stratagème. Les secondes lui paraissaient durer une éternité. Finalement, le leader du trio se retint d’exploser et se contenta de déchirer le soi-disant avis de recherche, avant de libérer l’accès.

« Ça, c’est fait ! fanfaronna mentalement notre protagoniste en remettant sa capuche. »

Précédé du Kazekage, l’illusionniste se remit en route, toisant au passage les trois individus d’un regard moqueur. Il s’en était plutôt bien tiré. Sa ruse lui permettrait peut-être de rattraper ses précédentes erreurs auprès de son supérieur. Mais il ne devait en aucun cas se reposer sur ses lauriers : la mission n’était pas encore terminée !

Après plusieurs minutes de marche, le duo atteignit enfin ce pour quoi il était là. ‘‘Le Losange’’, voyez-vous ça. Sans se poser de questions, Shido suivit son supérieur dans la boutique et releva sa capuche. Le tintillement de la clochette résonna dans la pièce, annonçant l’arrivée de potentiels clients. Mais au moment de lâcher un « Bonjour » à l’attention du commerçant, les deux hommes constatèrent que la pièce était anormalement vide. Personne n’était là pour les accueillir et les étagères semblaient être vides depuis longtemps à en juger la poussière et les toiles d’araignées. Yamuro, après avoir remarqué l’aspect étrange de la situation, actionna pour la seconde fois la sonnette posée sur le comptoir.

Soudain, une silhouette apparut dans la cage d’escalier située au fond de la boutique. Un homme dissimulé dans l’ombre et dont il était impossible de discerner les traits. Il salua les deux Sunajins, justifia brièvement son retard et demanda la raison de leur venue. Attendant la réponse de ses interlocuteurs, il descendit les quelques marches et se plaça derrière le comptoir.

« C’est étrange…
- Un problème ? demanda notre protagoniste à la petite voix dans sa tête.
- Ce type ne m’inspire pas confiance. Pas du tout, même…
- Hm… je vais le surveiller. »

Sur cette pensée, Shido fit un pas en avant et fixa attentivement l’inconnu. Initié à l’étude du comportement, peut-être parviendrait-il à lire son langage corporel pour ainsi révéler ses réelles réflexions.

Yamuro expliqua alors ses intentions : s’entretenir avec ‘‘Le Postier’’. En entendant ce surnom, l’individu serra la mâchoire. La peau de son cou se tendit et il fronça légèrement les sourcils. Automatiquement, son cerveau avait intégré et traité l’information, créant ainsi cette réponse qui dénotait une subtile sensation de stress. Mais malgré cela, l’homme s’appuya sur le comptoir et déclara le plus sereinement possible :

« Je suis son apprenti, désolé. Il est sorti faire une course, et je pense qu’il en a pour un moment. Voulez-vous que je lui laisse un message ? »

Durant son discours, il n’avait à aucun moment quitté le Kazekage des yeux. Son regard était plongé dans le sien.

« Il ment…
- Vraiment ?
- Ne le trouvais-tu pas louche quelques instants plus tôt ?
- Bien sûr mais...
- J’en suis presque sûr.
- Presque ? Sur quels critères te fies-tu ? demanda Yami un peu sceptique.
- Pour ne pas avoir un regard fuyant et donc suspect, certains menteurs se forcent à fixer leur interlocuteur avec insistance. En général, c’est assez flagrant : les gens se sentent mal à l’aise.
- Et donc, selon toi, quelle est la vérité ? »

L’illusionniste ne répondit pas à cette question. Bien que ces micro-expressions en disaient long sur ce que pensait vraiment cet homme, il n’avait aucune preuve tangible en sa possession. Et se jeter sur lui en le traitant de menteur n’était absolument pas justifié… Préférant ne pas créer d’incident, Shido conserva ses observations dans un coin de sa mémoire et attendit le bon moment pour en faire part à son supérieur.

Ils étaient dans une impasse… à moins que le destin ne leur vienne en aide !

Tout à coup, un craquement résonna dans la pièce. Un bruit qui semblait venir de l’étage juste au-dessus d’eux. Les trois hommes levèrent aussitôt la tête. Quelle en était la cause ? Le soi-disant apprenti avait-il un argument valable à fournir ?

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Hors-RPG:

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Je ressors de l’établissement avec l’impression d’avoir loupé quelque chose. Cependant, je ne pouvais pas insister alors que je n’avais aucune preuve que du monde se tenait à l’étage. Je repasse ma capuche sur ma tête et reste devant le bâtiment, j’ai besoin de réfléchir à une solution pour rencontrer cette personne. Suna avait besoin de ces parchemins et de cette défense ultime en prévision de la guerre. Notre duo ne pouvait pas repartir les mains vides, ces plans devaient être récupérer, soit en les achetant, soit en les volant !

♯ Nous devons les faire sortir de là.

Si le commerçant ne voulait pas divulguer leur présence, alors il fallait les obliger à sortir. Plusieurs solutions s’offraient à nos Sunajins, ils pouvaient tout simplement mettre le feu à l’établissement et attendre que tout le monde sorte ou trouver une manière plus discrète et ingénieuse pour faire sortir le petit comité secret, s’il y avait quelqu’un bien sûr.

♯ Shido, as-tu une technique pour les faire sortir ? Sinon je vais m’infiltrer pour en avoir le cœur net.

J’avais déjà en tête d’utiliser ma technique spéciale pour atteindre le 1er étage du « Losange » si jamais mon acolyte n’avait rien dans son répertoire pour obliger les marchands à quitter les lieux. Cependant, si je pouvais éviter de m’afficher de la sorte, je préférerais. J’attendais la réponse du marionnettiste, qui pouvait peut-être faire appel à son pantin pour en apprendre plus sur les personnes présentes ou non à l’étage. Sinon, comme il était « doué » en Genjutsu, il pouvait utiliser une technique, quoi qu’il aurait besoin d’un contact avec sa cible pour lui faire croire quoi que ce soit…

J’examinais les alentours à la recherche d’autres idées, mais décidément, j’étais à court d’idée. Les bâtiments se collaient et il y avait bien trop de monde pour détruire le commerce. Nous pouvions peut-être entrer dans un immeuble voisin et percer un trou pour visualiser ce qui se passe dans ce fameux « losange ».

♯ On peut peut-être rentrer dans un de ces bâtiments.

Disais-je en pointant du doigt les deux établissements voisins.

♯ Et profiter des murs communs pour savoir si notre cible se trouve ou non à l’étage du « Losange ».

J’attendais des réponses de la part du Genin, qui avait peut-être une meilleure idée, sinon, nous pouvions pénétrer dans les bâtisses voisines.

(#) Sujet: Re: [Mission village] Défense #1 Mar 6 Sep 2016 - 12:48

Les yeux rivés vers le plafond, l’illusionniste espérait qu’un nouveau craquement retentisse à l’étage. Malgré les explications de l’homme face à eux, ce bruit paraissait bien trop suspect pour n’être qu’un vulgaire carton. Il y avait d’autres personnes à l’étage, il en était persuadé ! Cependant, après plusieurs secondes d’un silence pesant, les deux Sunajins durent se rendre à l’évidence : ils n’avaient aucune preuve.

« Alors ? Qu’attendez-vous pour lui rentrer dedans à ce type ? s’impatienta Yami qui espérait avoir recours à la violence.
- Impossible ! Nous ne pouvons pas nous jeter sur lui comme ça, sans aucune raison… »

Déçus, les deux hommes saluèrent à contrecœur leur interlocuteur et, après avoir relevé leur capuche, quittèrent la boutique.

La pluie n’avait pas perdu en intensité, au contraire même. Shido se mit à faire les cents pas un peu plus loin, cherchant une solution à leur problème. Ils ne pouvaient tout de même pas rentrer à Suna bredouille ! Tout ce voyage pour rien ? Hors de question !
Au bout de quelques minutes, le Kazekage se tourna vers son acolyte. Visiblement, il partageait les mêmes soupçons que notre illusionniste : d’autres personnes devaient se trouver à l’étage de ce bâtiment. Mais comment les tirer de là ?

Plusieurs solutions s’offraient à eux, directes et brutales ou alors plus subtiles et délicates. Mettre le feu à la boutique forcerait très certainement ses occupants à sortir au pas de course, libérant au passage l’accès pour une enquête approfondie. Mais un tel plan risquait fortement d’attirer l’attention sur eux. Foncer dans le tas était également une possibilité, mais une fois encore : leur couverture serait réduite à néant. Il fallait donc y aller en finesse.

Les structures qui entouraient « Le Losange » représentaient une issue idéale pour une opération clandestine. Yamuro exposa alors son idée : entrer dans l’un de ces bâtiments, déterminer de quel côté se trouve la boutique via les cloisons intérieures et localiser les potentiels captifs. Attendant la réponse de l’illusionniste, celui-ci prit quelques secondes pour y réfléchir. Et après avoir fait un dernier point sur leur situation, Shido prit la parole.

« Je devrais pouvoir déterminer combien ils sont à l’intérieur, malheureusement je ne pourrai pas les en déloger. Pour ne pas nous compliquer la tâche, nous pouvons entrer dans la boutique, je neutralise l’homme derrière le comptoir pendant que vous vous chargez des individus à l’étage ?
- Ah ! Enfin un plan intéressant ! s’exclama Yami d’un ton ravi. »

Cette idée revenait à foncer dans le tas, comme le suggérait quelques instants plus tôt Yami. Grâce au Genjutsu, Shido serait parfaitement en mesure de contenir l’homme au rez-de-chaussée et l’empêcher d’alerter ses comparses. Quant à son supérieur, celui-ci devait être assez expérimenté pour se débarrasser de quelques bandits.

L’illusionniste observa les lieux autour de lui. Pour exécuter sa technique, il devait être confortablement installé… ou du moins se poser. Il se dirigea finalement vers plusieurs caisses entreposées au pied d’un bâtiment voisin et s’assit en tailleur. L’index et le majeur tous deux posés sur son œil gauche, l’autre main ouverte devant lui, Shido malaxa son chakra avant de faire apparaître un globe oculaire pas plus gros qu’un shuriken. Et, une fois la connexion établie, il le dirigea mentalement en direction de la boutique.

A l’intérieur du « Losange », l’homme était accoudé à la rambarde des escaliers, au pied des marches. La tête penchée vers le haut, il semblait parler avec une autre personne, mais impossible d’entendre leur conversation. Après tout, ce n’était qu’un œil volant, pas une paire d’oreilles ! Profitant d’un moment d’inattention de la part de l’individu, Shido guida sa vision jusqu’au premier étage et se mit à commenter ce qu’il voyait au Kazekage.

« En plus de l’homme qui se trouve en bas, il y a cinq individus à l’étage supérieur. L'un d'eux est attaché et marqué d’ecchymoses au niveau du visage, tandis que les quatre autres l’entourent et le frappent tout en s’adressant à lui. »

Visiblement, il s’agissait d’un interrogatoire musclé. Shido poursuivit alors ses explications. Les lieux étaient clos, seule une fenêtre permettait de voir ce qu’il se passait à l’extérieur, derrière la boutique. Des barreaux métalliques avaient été installés derrière la vitre, sans doute pour éviter les vols. Voilà qui était parfait : lorsque le Nakamura et son supérieur entreraient dans la boutique, la seule issue serait l’entrée au rez-de-chaussée. Il se concentra ensuite sur l’attirail que portaient ces malfrats. Dagues, couteaux pliants, hachettes et des gants de combat renforcés par des plaques métalliques. Mais au moment de dire quoi que ce soit d’autre, la connexion entre son œil factice et lui disparut.

« Ils ont dû le voir, nous n’avons plus le choix maintenant… avoua le Nakamura d’une voix désolée, honteux d’avoir échoué. »

- INTERMÈDE -

A l'étage de la boutique...

« Eurk !
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Je viens d’écraser une mouche ! Elle était grosse, c’est dégueulasse ! »

- FIN DE L'INTERMÈDE -

Une fois prêt à donner l’assaut, le duo revint à la charge et entra dans la boutique.

« Bonj… euh… Rebonjour messieurs. Souhaitez-vous autr… »

Sans lui laisser le temps de répondre, Shido se plaça face à lui et plongea son regard dans le sien. Aussitôt, il joignit les mains et entrecroisa ses doigts. « Kyûshi ! » s’exclama-t-il en pénétrant l’esprit de sa victime. Piégé dans une illusion, l’homme s’immobilisa, fixant le Nakamura d’un regard vide.

« C’est bon pour lui ! La voie est libre ! »

Il ne restait plus qu’à les cueillir !

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