HRP:

Tu soupires doucement en attendant l’arrivée des deux anciens, puis sursautes brusquement. Un cri. Un petit quelque chose qui te dit que leurs discussions ne se passent pas si calmement que ça. Te concentrant brièvement, tu hésites à créer une sentinelle pour profiter d’une oreille supplémentaire, puis te ravises. S’ils viennent à la remarquer, cela ne sera que mauvais pour toi or tu es loin de désirer les problèmes. Inspirant profondément, tu tentes d’améliorer ton ouïe pour entende ce qui peut se dire, mais ils parlent vite et de moins en moins fort. Soupirant une fois de plus, tu croises ta jambe droite sur la gauche et décides d’attendre calmement. Après tout, tu es toujours chez Inichi – ils ne peuvent pas tout simplement t’oublier. Entendant encore un peu de fracas et le son, si sec, cruel et pourtant jouissif d’une claque assénée avec vraie violence, tu te retiens de toutes tes forces pour ne pas laisser ta curiosité te trahir. La réunion a fini depuis une demi-heure seulement et ils se hurlent déjà dessus ? C’est exaspérant qu’ils deviennent aussi séniles. Craquant une phalange, tu regardes l’horloge. Ce n’est pas tout, mais tu as d’autres choses à faire dans ta vie que les attendre.

Soudain, la porte s’ouvre et, les joues légèrement rosies, Mitsuhiro te rejoins. Seule. Tu l’interroges du regard mais elle te remet bien vite à sa place, laissant comprendre que ce sera elle qui parlera. Lui adressant un léger sourire – après-tout, elle a été l’un des soutiens les plus inattendus que tu as eu – tu sors un calepin et un stylo de ta poche afin de noter tout ce qu’elle va te dire de faire.

« Inichi ne viendra pas. Nous avons eu un léger différent, j’imagine que tu l’as entendu de toute façon. Rien de bien grave, mais il a décidé d’aller se promener. »

Tu acquiesces d’un mouvement de la tête, tes yeux fermement ancrés dans ceux de la vieille mégère. Vous ne deviendrez jamais proches, tu ne le sais que trop bien. Les conflits qui vous ont opposé, même durant ton enfance, ont toujours fait partie de la dynamique du clan. Des conflits dont tu ne cherches même plus l’origine tant ils sont anciens. Toujours est-il que cela te semble curieux, n’est-ce pas ? Vous partagez les mêmes idées, alors pourquoi ne pas vous allier ?

« Cinq tâches. Il te faudra accomplir cinq tâches pour le clan afin d’obtenir notre accord à Inichi et moi. Rien de bien compliquer pour toi je suppose, mais ce sont… Des choses qu’on a accepté de laisser trainer depuis trop longtemps pour certaines. Des choses qu’il est nécessaire de faire pour d’autres. Je ne peux te garantir l’aval de tout le monde, mais nous nous sommes mis d’accord – personne ne te mettra de bâtons dans les roues. De plus, les membres du clan seront tous invités, dès demain, à t’écouter dans le cadre de cette épreuve. »

Elle soupire légèrement avec sa voix enrouée et te demandes, d’un geste dédaigneux de la tête, si tu es prêt à prendre des notes. Avoues-le, tu es étonné de la sympathie avec laquelle elle te parle – vieille peau connue pour son langage plus qu’irrespectueux. Haussant les épaules, tu te prépares à rédiger.

« La première chose va dans ton sens. Tu dois montrer l’attachement des Bakusho au village. Redorer notre blason. C’est ici que tout le monde acceptera de te suivre – personne ne veut que nous soyons perçus comme des parias. J’ignore comment tu vas le faire, mais je pense que tu seras d’accord avec moi. De toute façon, avec ta portée en politique à Kumo… Enfin, je ne vais pas faire semblant putain. Tu n’as pas le choix. Soyons très clairs. Je t’interdis d’échouer sur ce point. »

Tu notes soigneusement l’essentiel de ce qui t’es dit, considérant avec recul que c’est une demande des plus cohérentes et logiques. Tu es bien heureux qu’on te la pose, car tu es conscient en partie des projets qui concernent le village et tu vois parfaitement comment rentabiliser l’allégeance des Bakushô à ton égard. Oui. Tu jubiles intérieurement. Ce n’est qu’une première étape mais tu te vois déjà vénéré par ton clan. L’idée, si tu y étais réticent au départ, t’as vite emballé et désormais, c’est comme si c’était une évidence pour toi que c’est un tremplin presque vital pour ta carrière et tes propres projets. Calmement, tu soulèves ta main droite et te gratte le menton avec, pensif, sous le regard indifférent de l’ancienne. Quelque chose te dit, même si demeures incapable de le prouver, qu’elle sait parfaitement bien que tu sois en presque extase à l’intérieur et qu’elle se permet ce moment de silence uniquement pour que tu calmes l’enfant surexcité en toi. Qu’importe ! Cette réunion de merde aura prouvé être la meilleure chose qui te soit arrivée cette semaine pour le moment, et tu ne comptes en rien reculer – ne serait-ce que d’un pas. Faisant craquer une phalange à nouveau, tu te reconcentres sur ta petite feuille et décides de parler à la Mitsuhiro.

« En effet, cela ne devrait pas être un problème. J’ai déjà une idée précise de quoi. La suite ? »

En l’espace d’une fraction de seconde, elle t’adresse un petit sourire sans que tu ne t’en aperçoives vraiment, puis elle semble exaspérée d’un coup. Ce changement tellement rapide te déconcentre un peu et te permet de croire, dans ton orgueil et dans l’étroitesse de ton esprit, que quelque chose de particulier se prépare et que tu es le seul qui n’est pas au courant de quoi. Cette vieille charpie a-t-elle choisie de te tendre un piège à un moment ou un autre ? Ce serait extrêmement dans son style de voir la moitié du village exploser, tout simplement, alors que tu seras à t’efforcer pour en redorer le blason. Délicatement, elle soupire.

« Tant mieux alors. La deuxième chose fait partie de celles qui traînes depuis trop longtemps. Nous devons trouver un terrain d’accord avec les Kadoria. Plus de luttes. Plus de disputes. Nous sommes deux clans au sein du même village et, au moins en apparence, nous devons être capables d’afficher notre union. C’est la guerre… »

Alors que tu t’apprêtes à l’interrompre, elle t’ordonne de te taire d’un geste bref de la main. Tu détestes ce geste qu’elle utilise si souvent, mais ne le connait que trop bien également. Si tu deviens le chef du clan, auras-tu la même portée avec ce dernier ? C’est quelque chose qui te plairais bien – être capable de faire taire n’importe qui avec ta prestance naturelle et le calme de tes mouvements.

« Je sais que je répète tes mots, tu me prends pour qui ? Ce n’est pas qu’ils viennent de toi à la base qu’ils ne sont pas vrais, et ils ont aidé à faire réaliser à beaucoup de membres du clan que nos conflits sont des enfantillages et des questions d’orgueil. Depuis le début, de toute façon… Je ne vais pas t’apprendre notre histoire. Ni les mentalités différentes, notamment vis-à-vis de Kumo. Nous avons travaillé ensemble alors que tu n’étais qu’un enfant pour pousser le clan à rejoindre le projet du village, donc je sais que nous pensons pareil. Tu es la meilleure personne pour arriver à obtenir quelque chose. Quoi que ce soit. Des rumeurs courraient, lors de la disparition du précédent Raikage, que c’est Aomine qui l’aurait tué. Uniquement parce qu’il s’agissait d’un Kadoria et d’un Bakusho. Cette situation n’est pas quelque chose que l’on peut tolérer. Notre entente doit être rendue la plus publique possible, mais je n’ai aucune crainte que tu fasses exactement de cette façon. »

Evidement. T’envoyer en porte-parole face aux Kadoria est la meilleure chose à faire pour le clan, et peu à peu tu te demandes si tu n’es pas seulement en train d’être exploiter pour ce dernier. N’importe qui pourrait, derrière tes actes, s’approprier ta famille et profiter de ce que tu offres si gracieusement. Est-ce peut-être l’objectif de la vieille connasse ? Si tu n’as pas spécialement envie d’y croire, le doute s’installe rapidement en toi et tu le dégages en secouant rapidement la tête. Elle te semble sincère. Le genre de sincérité bienveillante que l’on pourrait espérer de la part de sa mère ou de sa grand-mère, même si vos liens de sang ne sont pas si directs que ça. Inspirant calmement, tu déposes ton calepin sur tes genoux pour répondre avec plus d’aisance – la gestuelle est tout aussi importante que le reste dans une discussion, et en tant que futur chef de clan… Mais regarde-toi. Tu t’y crois déjà, n’est-ce pas ?

« C’est en effet confortable pour le clan que je sois celui qui serve de porte-parole, étant déjà connu de l’autre moitié. Que dois-je leur dire exactement ? Le ressenti existe des deux côtés, et je ne connais rien de la position de Kouga, le dernier chef. Elle… Etait déjà morte à son arrivée. »

Ta gorge se serre légèrement lorsque tu mentionnes ta femme. Cela fait longtemps que tu n’as pas parlé d’elle et, alors que tu pensais que les souvenirs douloureux laisseraient la place au meilleur de ta mémoire, tu te rends compte, dans ces rares occasions, qu’il n’en est rien. C’est le contraire qui se produit à chaque fois, le bonheur s’effaçant pour ne laisser que de la peine. Est-ce là une réelle dépression, de l’envergure de celles de Shigeru, qui risque de te prendre un jour ? Tu espères sincèrement que non, inadapté à pouvoir gérer ce genre de problème. Le regard de la femme en face de toi semble s’attendrir légèrement devant le malaise que tu affiches, mais tu te reprends bien vite. Tu ne veux rien gagner avec la pitié. C’est un sentiment traitre et éphémère qui n’a rien de bon à offrir à tes projets – une bassesse à laquelle tu refuses de te résoudre.

« J’en parlerai avec le Raikage et nous essayerons d’arriver à quelque chose de cohérent qui nous arrange. Encore trois, c’est bien cela ? J’écoute, Mitsuhiro. »

Elle ne réagit pas à l’absence de marque de respect derrière son nom – certainement qu’elle ne l’a pas remarqué dans ta petite phrase. Du moins, c’est ainsi que tu te le justifies car tu n’as rien d’autre. Tu n’as jamais rien d’autre que tes propres pensées, pauvre idiot. Des pensées teintées d’un orgueil profond et illustre, qui t’empêche d’être lucide lorsqu’il est chatouillé. Tu souris comme un enfant avant de reprendre ton calepin et de continuer à noter.

« Il y a… Disons que c’est trois choses qui peuvent être résumées en une : fais le ménage. Je suis trop vieille pour pouvoir le faire. S’il nous avait été donné de capturer Yoh à nous, les Bakushô – nous aurions exécutés cette énergumène bien rapidement. Pourtant, il est toujours en vie à ternir l’image qui peut être donnée du clan. Je ne sais pas comment tu t’y prendras, mais si tu comptes réellement devenir chef, il le faudra mort. Cependant, il possède des informations nécessaires pour le clan qu’il serait bon que tu récupères. Si nous évitons de faire courir ce bruit, il est évident que jamais il n’aurait réussi à faire tout ce qu’il avait fait sans un soutien solide. Les membres du clan qui adhèrent à ses idées se sont fait plus discret, mais cela ne veut pas dire qu’ils n’existent plus – ils seront un problème. Eux, ainsi que les quelques criminels qui portent notre nom. »

Tu clignes rapidement des yeux à plusieurs reprises devant la réponse de la vieille. Peu importe la façon dont tu tournes ce qui t’a été dit. Peu importe la façon dont tu cherches à l’interpréter. Il n’y a qu’une définition de ce qu’on te demande de faire. Un seul mot qui résume le tout. Purification. On te demande de purifier le clan. Craquant une dernière phalange, tu fixes ébahi Mitsuhiro en attendant qu’elle te dise qu’elle plaisante. Qu’il ne s’agit que d’une vulgaire blague. Pourtant, le sérieux avec lequel elle te regarde n’a rien d’amusant – au fond de toi, tu sais qu’elle est sincère. Ce n’est… Pas de cette façon que tu imaginais monter au pouvoir. Non, tu n’es pas hypocrite au point d’être formellement opposé à cette idée. C’en est même une excellente. L’idée d’arriver dans le sang et la vindicte, néanmoins, n’est pas l’idéal de ton politiquement correcte. Surtout qu’il s’agit là, entre autres, de clore une fois pour toutes le dossier de Bakushô Yoh. Un dossier sur lequel… Sois sincère avec toi-même. Tu n’as pas le pouvoir décisionnaire.

« Ce n’est pas une tâche facile et je le sais. Cependant, tu sais comme moi qu’il s’agit là d’une nécessité. Ne pas le faire sera équivalent à accepter que la situation se reproduise, et nous ne pouvons nous estimer à l’abri de pire. Si jamais l’un des nôtres allait jusqu’à attenter à la vie du Raikage ou du Daimyo… Aucune de tes justifications ne sera bonne pour le pardon. »

Tu grinces légèrement des dents, mais hoche la tête. Tes possibilités à contredire ce que te dit la vieille sont limitées et tu en es pleinement conscient. Chercher le conflit à un point tellement crucial n’a rien de bon, surtout que tes cousins et amis comptent sur toi. Admettre que le clan sera jugé sur les agissements d’une seule personne – aurais-tu trop exagérer ton argumentaire précédemment ? C’est une chose à voir que tu précises sur ton calepin avant de soupirer et croiser le regard de Mitsuhiro avec le plus de tendresse possible dans tes yeux.

« J’aimerai poser mes conditions sur ces trois points. Non. Je pose mes conditions sur ces trois points, Mitsuhiro-sama. Je n’irais pas voir Yoh seul – j’ai des connaissances particulièrement douées pour obtenir des informations quand il le faut, il est temps que je les rentabiliser. Le fait d’aller le voir en soit ne devrait pas être un problème, je demanderai une autorisation à Manzo-sama. Je ne peux garantir que nous aurons le loisir de l’exécuter, mais je vais agir dans cette direction. C’est quelque chose que je ne peux garantir et je pense que vous en êtes pleinement consciente. Deuxièmement, je veux que nous fassions les choses d’une façon claire et nette. Un jugement de groupe au sein du clan vis-à-vis d’eux. Je n’en serai pas le seul juge, mais je tiens à faire partie de ces derniers. »

Une solution autre que la mort sera peut-être possible ? Tu espères arriver à ce genre de conclusion lorsque le jour sera venu – vos effectifs ne sont plus les meilleurs depuis la guerre compte tenue de votre témérité exemplaire. Les réduire plus encore n’aura rien de bon. Inspirant profondément, tu choisis de continuer ta tirade avant que la vieille n’aie le temps de répondre.

« Enfin, quant aux quelques criminels qui ont quitté le village… J’en fais mon affaire. Il n’y aura plus ce problème, et eux n’auront pas à bénéficier du moindre jugement. Nous ne sommes pas là pour faire de la charité mais pour contribuer au village. »

Tes paroles n’affichent pas le moindre doute ou la moindre faille dans ta détermination qui ne fait que croitre au fur et à mesure que des défis supplémentaires te sont lancés aux pieds. Cette vieille mégère, malgré tout le mal que tu puisses dire d’elle, semble particulièrement déterminée à te faire nettoyer le clan en profondeur, et semble même encline à te donner son soutien. Un soutien précieux que tu ne peux pas refuser, même si cela signifie faire des compromis – la seule condition étant qu’elle accepte d’en faire également. Pourquoi Inichi n’est-il pas venu parler de points si diplomatiquement corrects ? C’est une question qui trotte dans ton esprit, mais tu n’oseras pas la poser car tu es trop aveuglé par les objectifs qui te sont imposés pour faire tes preuves. Ca a toujours été ton rêve, et dire que c’est ta famille en laquelle tu ne croyais plus qui te permets de le faire… Tu attends avant de ranger ton calepin et ton stylo que la vielle te réponde.

Passant l’une de ses mains fripées dans ses cheveux, Mitsuhiro soupire calmement sans cesser de te faire face. Est-ce finalement le dénouement de cette entrevue que tu attends tant ?

« Daï… Tu es vraiment un homme de politique. Entre les apparences, la clémence affichée et… Soit. J’accepte tes conditions. Je serais l’une des Juges également en contrepartie, mais je pense que tu t’y attendais déjà ? »

Tu hoches la tête pour lui répondre par l’affirmative. Es-tu si évident que cela lorsque tu le veux ? Voilà qui te rassure dans tes capacités à manier ta langue – et tu es loin de parler de celles qui te servent à travailler l’argile.

« Ayano a bien eu raison de venir me parler de toi comme potentiel nouveau chef, et tu t’es défendu à la perfection ce soir. Fait ce que tu as à faire. J’ai confiance en toi mon petit. »

Alors que tu digères calmement les paroles qui viennent d’être prononcées, elle se lève et déposer un baiser affectif sur ton front avant de se retourner et de partir sans te dire mot. Ayant est allée lui parler de toi ? Une partie de cette soirée n’aurait été que mascarade pour favoriser une potentielle ascension de ta part ? Tu te lèves d’un coup sec, faisant tomber ton matériel par terre – tu hésites à suivre la vieille pour lui demander plus, puis te résous à ne pas le faire. Ce serait stérile et si elle a attendu jusque-là, c’est certainement pour que tu ne puisses pas creuser d’avantage cette affirmation. Qu’est ce qui était du mensonge ce soir ? Tu te le demandes vraiment. Tu t’empresses de ramasser le calepin et le stylo avant de sortir à toute vitesse et créer l’une de tes montures en argile volantes. Les mains tremblantes, tu sors une cigarette et l’allume d’un geste précis, tirant allègrement une taffe entière. L’altitude et le tabac pris ensembles te brûlent les poumons mais tu ne t’en soucies guère. Ta vie vient de prendre un tournant nouveau et majeur que tu ne peux tout simplement pas ignorer. Un tournant qui risque de te propulser vers de nouveaux sommets que tu n’avais jamais réellement envisagés jusqu’ici.

Est-ce opportuniste de ta part de profiter ainsi de la confiance qui t’es portée ? Tu as envie de dire que non, après tout, tu l’as méritée avec l’intégralité de tes actes. Tout au plus, c’est ton clan qui se permet de saisir l’opportunité de ta position dans le village pour ses propres avantages. C’est... Une bassesse. Certes. Mais une bassesse que tu retourneras contre eux lorsque tu deviendras la tête de ce dernier. Regarde-toi, alors que tu tires une fois de plus sur la cigarette en espérant que tes mains cessent de trembler. Tu t’es enflammé comme un enfant devant cette idée dès que tu as réalisé qu’elle n’était pas impossible, et tu ne comptes déjà plus reculer devant rien. Ton impulsivité n’est pas ton comportement habituel et clairement l’empreinte de la fréquentation de la Senritsu, mais tu ne peux pas te plaindre. Parfois, cela a ses avantages de ne pas tout penser à plusieurs reprises avant d’accepter. Maintenant que tu es mis devant la responsabilité de tes choix, que feras-tu exactement ? Tu soupires calmement avant de tirer une troisième et dernière fois sur la cigarette.

Cela ne sera pas simple. Il faudra certainement que tu commences par aller voir le Raikage pour lui en parler – tu as besoin de lui sur plusieurs points par ailleurs, et il sera certainement rassuré de savoir qu’un clan reconnu comme rival du sien est prêt à se ranger derrière son pouvoir de façon déterminée sous ta commande. Finissant ton deuxième tour du village dans le ciel bien étoilé de cette nuit paisible, tu contemples le village en lequel vous avez choisi de croire avec ta femme. Si tu te reprends parfois à t’emporter dans des directions qui ne sont pas les vôtres, tu sais pertinemment que tu ne les perds pas de vue. Demain, tu lui rendras visite au cimetière – tu espères sincèrement qu’elle appréciera les fleurs de la saison…

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