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Mission de rang B: Les nomades ne sont pas rares au Pays du Vent et certains restent très farouches vis-à-vis du nouveau village de leur patrie, au point même de lancer quelques rumeurs alarmantes pouvant mener à une guerre civile. Votre mission consiste à arrêter lesdites rumeurs et d'en retrouver les créateurs. Chassez-les du village sans causer trop de dégâts à celui-ci. Attention, le groupe parasite serait composé de quelques shinobis avec un certain talent. Bonne chance.

« Bonjour Kujira, pas trop tôt ! T'es bien réveillé ? Parce que là on a du taf. Tien. »

« On doit découvrir qui est vraiment derrière tout ça. »

La loyauté.
Un bien joli mot, une bien belle idée, une émotion qui aura fait naître l’espoir et la mort lorsque celle-ci aura été bafouée. Mais à la base, cela ne reste qu’un mot, au même titre que le patriotisme, la confiance, l’engagement. Si pour certains ces mots ne veulent rien dire, pour Kujara ceux-ci ont des significations toutes personnelles. Et puisque nous en sommes à parler de loyauté, la sienne va à son Kage, au village, et à sa famille. Comme le dis le code Ninja en somme.
Mais le respect qu’il a du code et de l’autorité la plus importante du village n’est pas partagé par tout le monde au sein de Suna. Il ne l’aurait pas cru possible jusqu’à cet « incident »…

Deux jours avant qu’il ne reçoive son ordre de mission, le fils Kujara croisa dans la rue un groupe d’anciens collègues de formation, perdus de vue depuis l’obtention de leurs bandeaux Shinobis. On se salue, on échange quelques mots amicalement -Kujira n’était pas le plus apprécié mais il était loin d’être détesté- et voilà que ça te propose à demi-mot de venir parler de « l’avenir du village » dans un bar à pas d’heure. Le Genin décline, prétextant qu’il a d’autres choses à faire à la nuit tombée qu’à se soûler dans les rades, le plus orateur de ses anciens compagnons s’insurge et réitère sa proposition aux allures d’ordre, ce qui rebiffe immédiatement le beau brun.

« Je n’ai aucune envie de philosopher des heures durant sur l’avenir de Sunagakure no Sato, car la réponse à son avenir ne dépend pas de moi, ni de vous. »

Grand silence. Les comparses échangent quelques coups d’œil et, avant que Kujara n’ait le temps de réagir, deux le plaquent contre un mur et le dernier, à un souffle de son visage, lui murmure ceci.

« Tu te trompes Kujira. Mais je vais oublier cette rencontre pour ne pas jeter aux orties notre amitié : fais-en autant… Tu ne nous as pas vus. » Lâcha-t-il avec arrogance en faisant relâcher le Genin.

La rage au ventre de s’être ainsi vu prit à parti pour des histoires dont il se foutait bien, Kujira était rentré chez lui et avait parlé de cette rencontre avec sa tante et sa grand-mère. La première était Chunin et passait le plus clair de son temps en missions extérieurs. La seconde cependant, avait entendu bien des « rumeurs » courir dans les ruelles étroites du village caché. Des rumeurs parlant de « l’avenir du village » affirma-t-elle avec dédain. Encore ces mots, pensa-t-il, pensif…

Puis il eut d’autres choses à faire et l’affaire en resta là, pendant deux jours.
Réveillé par quelques coups discrets portés à la porte de sa chambre, Kujira entendit une voix étouffée lui glisser quelques mots.

« Une lettre pour toi Kujara-kun. »

Ce dernier se leva d’un bond et vint se saisir du rouleau qui lui était adressé en adressant un rapide merci à sa grand-mère. Se rasseyant sur son futon, le Genin parcouru rapidement le parchemin qui trouva vite l’écho dans sa mémoire de ce qui se racontait dans le village en ce moment. Et sa rencontre avec ses anciens camarades de promotion lui revint immédiatement en mémoire. L’avenir du village hein ? Pensent-ils réellement que celui-ci est inutile ? Nous allons bien le voir… Il allait faire la mission avec Habashi Zanshi, la Kakumeigun, qu’il avait rencontré quelques temps auparavant. Il était étonné que celle-ci se soit souvenue de lui, ou bien était-ce là le fruit du hasard ? Sans doute. D’ailleurs, que pouvait-il apporter à cette mission ? Sans doute ses dons de détection allaient permettre de surveiller plus facilement les gens qu’ils devaient arrêter.
Sans doute.

À l’heure indiquée, le Ninja arriva donc en tenue, armure de cuir « acier » et vêtements noirs par-dessous, ainsi qu’un foulard bleu ciel en guise de cache-nez face aux bourrasques de poussières que le vent soulevait parfois dans les rues. C’est Zanshi qui le salua la première en lui tendant un papier contenant une liste d’adresses, sans noms.

« Bonjour à vous Habashi-sensei. Je suis bien réveillé et je tien à vous dire avant de commencer que je suis un Genin de Suna. » Déclaration en apparence sans utilité, sauf si… « Ces adresses… » dit-il en les parcourant rapidement. « J’en connais quelques-unes, et pour certaines je connais même le nom de ceux qui y résident. Ce sont eux-aussi des habitants et des Ninjas de Suna. » Le sous-entendu n’était pas clair mais pour lui, ces gens suspecté de propager de fausses rumeurs sur l’utilité du village restaient avant tout des compatriotes. Mais… « Mais s’ils nuisent au village, je n’hésiterais pas à agir en conséquence, sur votre ordre. » Acheva-t-il en regardant l’espace d’un instant la jeune femme dans les yeux.

Puis il baissa à nouveau les yeux revenant à la liste d’adresses. L’une d’elle attira son attention.

« Cette adresse, c’est celle d’un bar, le Pantin Désarticulé si je ne m’abuse. Il y a quelques jours d’autres Genins m’ont invité à y boire un verre pour discuter de l’avenir du village, je pense qu’il s’agit d’une bonne piste pour ce soir. Pour les autres adresses, nous commençons par celle que vous voudrez. » Dit-il en rangeant le papier dans sa poche, attendant les ordres… et prêt à les exécuter, aussi difficiles puissent-ils être.

« Des genins ? »

« Et bien, on va se rendre là bas en premier lieu, pour écouter ce qui se raconte... Tu as quelques dons de senseur n'est ce pas ? Pourras tu déterminer le niveau de chakra de général. Tien. »

« Puisque tu connais une partie de ces personnes, tu me diras si tu en reconnais lorsqu'on y sera. Cependant je doute qu'on trouve grand monde à cette heure. On devrait attendre un peu.. Tu sais, je crois pas que des Sunajin puissent représenter un réel danger, je pense qu'ils sont juste manipulés. Je ne serai pas étonnée de tomber sur un ninja utilisant un genjutsu.. Ce serait tellement simple. »

« Je peux dire d'expérience qu'on ne tourne pas la tête d'un shinobi aussi facilement, avec des mots.. Et nomades ou pas, on va régler le problème. Et, je t'en supplie, évite le ''Habashi-Sensei''.. ça me donne l'impression d'être une vieille, tu vois ? »

Spoiler:

Kujara se gratta l’arrière du crâne et voulu rétorquer à sa supérieure que ce n’était pas super protocolaire de ne pas l’appeler Sensei. Mais bon, si c’était elle qui le demandait, il n’y aurait sans doute pas de problème avec les autres hein ? Toujours est-il que la piste qu’il avait fournie semblait avoir fortement intéressé la Kakumeigun et il était même surpris qu’elle n’ait elle-même pas eu vent des possibles rassemblements dissidents à cette adresse. Comme quoi, aussi puissants soient-ils, ils ne pouvaient pas tout savoir ces élites.

Comme le jeune homme l’avait imaginé, la première partie de la journée allait être consacrée à l’écoute, avant toute chose. Maintenant armé de deux listes au lieu d’une -fait qui devait être en rapport avec son speech sur la loyauté qu’il vouait au village et à son commandement- la recherche fût d’ailleurs très grandement facilité à travers le village du désert, l’amenant parfois là où il ne s’y attendait pas. Mais n’étant pas le plus grand expert en investigation qui soi, le Genin se contentait surtout d’observer sa supérieure et de repérer pour elle les traces de Chakra aux adresses visitées. Bien souvent il ne sentait rien de particulier, car il s’agissait de domiciles appartenant à des civils. Cependant…

« Tiens, la suivante c’est l’adresse du bureau du ravitaillement à côté des entrepôts du village. »

Il fit remarquer cela en passant, mais un doute s’insinua dans son esprit un peu retord. Le genre de doute qu’on a aucune envie de prononcer à voix haute de peur de passer pour un abruti, ou bien d’être entendu par les Dieux et de voir le malheur se réaliser. Car après tout, si je voulais fomenter une guerre civile au sein d’une institution pour me scinder d’elle, que pourrais-je bien faire en premier lieu ? Rassembler des adeptes, discrètement, parmi les strates les plus malléables de la population, c'est-à-dire les civils et les Genins. Ensuite je prévoirais un plan pour donner de la crédibilité à mes allégations et dans ce plan, j’inclurais de provoquer un sacré chaos dans le village pour que celui-ci ne puisse pas lutter contre l’avis de la « masse ». Et quoi de mieux pour ça que de pirater la chaîne du ravitaillement… tenue par des « civils » ? Autrement dit des gens manipulables avec aisance.

Mais ce n’était qu’un doute, un simple doute…
Lorsqu’ils arrivèrent sur les lieux, midi pointait le bout de son nez dans le ciel azuré. Il y avait évidement effervescence près des entrepôts et on ne fit pas trop attention à deux Ninjas quidams qui passaient par là, apparemment en pleine promenade. Tranquillement, comme si de rien n’était, ils s’installèrent à l’ombre d’un petit bâtiment en marge des entrepôts. En fait il s’agissait plus d’une cabane que d’un véritable bâtiment et c’était ici que se trouvait le bureau du régisseur en chef des entrepôts et ravitaillements du village caché du Sable. En silence, comme les autres fois, le Genin ferma les yeux et se concentra avant de lever la main. Le nombre de doigts levés représentait le nombre de personne à l’intérieur, et cette fois, ils étaient deux, fit-il comprendre en levant son pouce et son index vers Zanshi.

Kujira ignorait ce que sa Sensei arrivait à entendre de la possible conversation des deux hommes, comme il ne savait guère trop ce qu’elle avait pu entendre du reste de leur recherche à travers le village, mais il allait alors lui apprendre quelque chose d’étonnant, tandis que sortait l’un des deux hommes du bureau et que restait celui qui, en toute logique, devait être le régisseur… S’approchant discrètement de la Kakumeigun, il lui toucha l’épaule et à voix basse…

« Le régisseur n’est pas un Ninja, pourtant, je sens sur lui la trace du Chakra… »

C’était peut-être la seconde miette de pain sur leur route, avant le rendez-vous au bar du soir. Peut-être que la jeune femme avait avec elle de quoi… apprendre la vérité, de la part d’un homme qui en effet, était peut-être sous l’emprise d’un Genjutsu, comme elle l’avait elle-même suggéré…

« Ah bonjour, que puis je pour vous ? »
« Oué salut... Uhm, qui est la personne qui vient de sortir ? »
« Un ami, y a t il un problème ? »

« Désolée pour ça.. Maintenant que vous semblez.. lucide, pouvez me dire qui est l'homme qui vient de sortir ? »
« Euh... c'est.. C'est un nomade, il est entré, m'a parlé... Et vous êtes arrivés »
« Que vous a t il dit au juste ? »
« Il me parlait de l'avenir de Suna, le kakumeigun, le kage... Je lui ai dit que je n'étais pas intéressé et après ça.. le trou noir. »
« Ok... Encore désolée hein, reposez vous un peu. »

« Tu fais du très bon travail. Je ne sais pas si tu t'en ai rendu compte, mais à chaque fois on a vu cet homme, celui qui est parti avant qu'on entre dans le bureau. Je me disais bien l'avoir déjà vu quelque part, et ce n'est pas dans une fiche de renseignement, non.. Comme l'a dit le régisseur, c'est un nomade.. Et je crois l'avoir côtoyé par le passé. On ne pourra pas le pister, il masque son chakra.. Cependant si tu ressens une signature similaire à celle du genjutsu que tu as détecté, c'est que nous somme sur la bonne piste. J'ai l'impression qu'on fait les adresses dans l'ordre de la liste... »

« Maintenant que vous le dites… » Commenta-t-il à la remarque de Zanshi.

Loin d’être un fin limier, Kujara avait pourtant lui aussi une mémoire et n’était pas contre le sentiment de sa Sensei. Même de dos, une silhouette était reconnaissable et maintenant que la jeune femme mettait l’accent sur cette personne en particulier, ce « nomade » dont avait parlé le régisseur en revenant à lui, même un Genin comme lui pouvait se rappeler avoir entraperçu cet homme, quelques instants à peine avant qu’ils ne visitent à la suite chacune des adresses en leur disposition.

Malheureusement, qui dit nomade dit aussi « non répertorié dans les archives du service de renseignement du village » et l’homme qui semblait derrière les troubles que subissait actuellement le village était « presque » un parfait inconnu pour eux. Quid de ses capacités ? Car de ses ambitions ils avaient un petit aperçu au vu de rumeurs malsaines courantes dans Suna actuellement. Déstabiliser le pouvoir en place avait presque été à sa portée s’il avait été plus discret, mais maintenant qu’il avait le Kakumeigun aux fesses, Kujira ne donnait pas à ce type plus de vingt-quatre heures à vivre.

« Attendez… » Fit Kujara en marchant aux côtés d’Habashi et en tirant de nouveau le parchemin d’adresse qu’elle lui avait confié. « Si nous remontons les adresses au même rythme que notre nomade dissident, cela veut dire que vous saviez déjà qu’il ferait ce parcours à travers le village non ? Il n’y a pas que nous sur cette affaire, n’est-ce pas ? »

Le sentiment de Kujara sur la mission n’était pas bien clair mais il avait l’impression que celle-ci dépassait largement le cadre de ses compétences. Sinon qu’une seule partie d’entres elles étaient en fait demandée pour l’accomplir. Car la coïncidence de leurs visites successives avec les mouvements de leur cible laissait présager que quelqu’un d’autre avait obtenu ces informations, et donc que cette affaire, loin d’être traitée « juste maintenant » était en fait un sujet de préoccupation assez important pour le village et ses autorités. Quel risque y-avait-il donc qu’ils aient à affronter une force rebelle au sein même du village ?

Difficile à dire. Le cas du régisseur avait été flagrant, mais les autres adresses n’avaient pas présenté de traces de Chakra chez leurs résidents. Pouvait-on dans ce cas les ranger dans le camp des « pour » ou « contre » le village de Sunagakure no Sato ? Bon sang ! Cela devenait affreusement compliqué, et dangereux… Que se passerait-il s’ils étaient reconnus de trahison envers le village pour avoir acquiescé aux propos du nomade ? Allaient-ils être tués ? Non, il ne leur arrivera rien. C’est pour ça qu’ils sont là, pour tuer dans l’œuf cette guerre civile et empêcher un bain de sang inutile. Il est aisé d’écouter un beau parleur, pas de le suivre. Ceux qui par hasard auraient pu être d’accord avec ses idées sont des gens facilement manipulable, qu’il sera facile de rallier de nouveau à la cause de Suna une fois le nomade arrêté… ou tué. En tout cas, cette mission lui apprenait déjà quelque chose : tout le monde peut-être coupable, aux yeux de tout le monde.

« C’est le bureau de poste. » Annonça Kujira à l’approche d’une nouvelle adresse.

Se concentrant à proximité du bâtiment, il détecta à son sommet les Ninjas chargés de réceptionner les pigeons postaux. Certains des messages qu’ils recevaient ne passaient pas par le bureau de poste, mais ceux adressés aux civils -et ils étaient plus nombreux que les messages des Ninjas- si. Et l’endroit était donc gérer par, un civil oui.

« Le responsable a eu la visite de notre homme. Au moins les gens à des postes importants font preuve de bon sens… » Dit-il à la suite de ses réflexions, car s’ils étaient prit dans un Genjutsu, c’était qu’ils avaient surement refusé l’offre du nomade. En parlant de ça… « Là ! » S’écria-t-il en pointant du doigt l’avenue principale de Suna à côté de laquelle ils se trouvaient actuellement.

Et oui, là, dans la foule, une silhouette encapuchonnée à la manière des nomades et autres voyageurs du désert. Anonyme pour ainsi dire, il n’était pas plus grand que la moyenne et se faisait aussi discret que quelqu’un ne souhaitant pas se faire remarquer sans que cela puisse paraître suspect.

« Zanshi-san, je m’occupe du bureau de poste, foncez ! »

Car il n’était encore qu’un Genin. Et lucide sur ses capacités comme il l’était, il doutait fortement de pouvoir rattraper leur homme à travers la foule. Aussi, c’était à sa partenaire, membre du Kakumeigun rappelons-le, d’accomplir cette partie de la mission, tandis que lui-même allait sortir le chef du bureau de poste du Genjutsu dans lequel il était prit, l’histoire d’en apprendre peut-être d’avantage, au cas où Zanshi laisserez filer leur homme… sciemment, ou pas.

« Que fais tu là ?! »
« Je me disais bien que que ton visage m'était famillier, Zanshi ! »
« Ezio... réponds à ma question ! »

« Tu sais très bien ce que je fais ici.. Par contre, moi, je me demande ce que toi tu fais ici, à Suna.. Tu es devenu une méchante à ton tour ? En tout cas tu n'as pas changé d'un poil ! »
« Une méchante ? Suna sert à stabiliser ce pays et protéger ses habitants, je participe à ça.. Je ne suis pas mauvaise.. »
« C'est bien ce que je dis, tu n'as en rien changé, toujours aussi.. Naïve. Enfin, maintenant je suppose que tu vas m'éliminer, vu ton beau bandeau, c'est ce pourquoi tu là, je me trompe ? Tu perdras ton âme à rester ici.. Tu serais bien mieux en retrouvant ta liberté, en te libérant du joug de ces oppresseurs et usurpateurs de Kaze no Kuni.. »

« Tu vois, je ne vais pas te supprimer.. je comprends que tu ne puisses pas accepter le changement du pays dans lequel tu es né, mais il faut savoir s'adapter, je crois profondément que Suna peut servir ce pays, le faire prospérer.. Et tant que tu n'auras pas compris ça, je crois que nous ne serons plus amis. »
« Tu te fais berner ma pauvre amie, ils te mentent et un jour il t'élimineront comme le fut ta famille.. »
« Peut être, peut être.. Mais aujourd'hui il faut laisser au temps, le temps. Maintenant, je te demande, gentiment, de rompre ton genjutsu. »
« Ce n'est pas comme si j'avais le choix, n'est ce pas ? Shin'you Houki »

« Tu ferais mieux de quitter Suna maintenant, je te laisse une chance de t'enfuir avant que Kujara n'arrive.. Masque bien ton chakra, il peut le détecter. Tu diras aux gardes... »
« Laisse tomber, je sortirai comme je suis entré.. On se reverra, Zanshi. »

« Je crois que c'est terminé... »

« Vous êtes vraiment l’ami de cet homme encapuchonné ? » Questionna-t-il à l’attention du bonhomme responsable de la distribution du courrier civil dans le village.
« Mais bien sûr puisque je vous le dis ! Vous êtes embêtant jeune homme ! Ce n’est pas parce que vous portez un bandeau de Ninja que vous devez vous croire tout permis ! » Rugit l’accusé victime du Genjutsu.

Le fils Kujira se gratta l’arrière du crâne en se demandant comment rompre le Genjutsu dont était victime ce pauvre homme innocent. Celui qui avait lancé cette illusion était fort, plus fort que lui. Trop fort pour son Kai qui ne pouvait rompre que des Genjutsu basiques. Là il s’agissait d’un quasi lavage de cerveau ! Impossible de le rompre aussi facilement. Peut-être devait-il lui filer des baffes ? Mais s’il ne sortait pas du Genjutsu, il risquait d’appeler à la garde. Remarque ce n’était pas une si mauvaise idée : une fois un Ninja supérieur à leurs côtés, celui-ci pourrait surement rompre l’illusion du postier et ainsi mettre au clair la situation.

« Je crois que vous êtes victime d’un Genjutsu monsieur. » Continua-t-il en s’approchant pas à pas du responsable qui recula lentement. « Aussi je vais devoir vous aider à vous réveiller, parce que cet homme encapuchonné que vous avez vu tout à l’heure n’est pas un gentil. Je dirais même que c’est l’ennemi du village voyez-vous ? Alors si vous êtes son ami, et pas sous l’emprise d’un Genjutsu, cela veut dire que vous êtes son allié, et dans ce cas… » Le garçon referma son poing dont les articulations craquèrent imperceptiblement.
« Mais, vous, vous êtes fou ! À l’aide ! À… ! »

Kujara s’arrêta de marcher lorsqu’il vit la pupille de son interlocuteur brusquement revenir à la normale. Comme s’il venait d’être frappé à la tête, le postier tomba à genou et regarda autour de lui, agar, comme s’il venait de se réveiller d’un mauvais rêve. Personne n’avait entendu son premier appel à l’aide et personne ne vint donc les déranger tandis que le Genin aidait la victime à se relever.

« Vous allez bien monsieur ? »
« Oui, oui. Vous devez retrouver ce type, il a des idées complètement folles ! »
« A quoi ressemblait-il ? »
« Le teint bronzé, un beau sourire mais, c’est tout ce que j’ai pu voir de lui sous sa capuche qu’il n’a pas ôté en ma présence, ce malotru ! »
« Merci pour les informations, reposez-vous maintenant. »

Ce n’était pas grand-chose comme indications mais c’était un début. Et surtout Kujara avait été deux fois en la présence de son Chakra : il savait pouvoir le retrouver dans la foule s’il venait à s’y faufiler. Oh mais j’y pense, si l’illusion a cédé, cela veut peut-être dire que Zanshi a… Cela paraissait très probable, au vu de son niveau et de ce que l’on disait des Ninjas du Kakumeigun. Rapidement, il sortit du bureau de poste et plongea dans la rue pour partir dans la direction de la jeune femme dont il détecta bientôt la signature de Chakra. Mais elle était seule. Enfin, la seule vivante là où elle se trouvait…

Mais lorsqu’il arriva à ses côtés, nulles traces de cadavre : elle était juste seule. Quand au nomade, niet. Zanshi lui annonça que tout était terminé, selon elle. Le Genin plissa les yeux : d’un point de vu personnel la mission n’était pas terminée. Peu importe ce que pouvait dire cette femme, le nomade aurait dû se trouver mort à ses pieds pour éviter de le voir un jour retenter sa chance contre le village. Mais du point de vu de la mission en elle-même…

« Si le problème a été chassé du village, alors la mission est terminée en effet. » Devant l’absence de réponse d’une Zanshi pensive, Kujira enchaîna en détournant le regard. « Je vous retrouve au centre de distribution des missions. »

Il ignorait ce qui avait pu se dire entre les deux personnes, et il ne désirait pas le savoir. Une Kakumeigun avait de nombreux secrets pour elle, et surtout trop dangereux pour un simple Genin. Il resterait à sa place jusqu’à ce qu’on le juge digne de secrets plus importants… Pour l’heure, il y avait de quoi se réjouir ! Le village était sauf et les gens pris dans le Genjutsu, libres ! Un petit sourire en coin, il tourna à l’angle et disparu du champ de vision de sa Sensei.